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Iran : Poutine l’agitateur ! Poutine [1] s’est rendu en Iran et les rumeurs se sont multipliées. Les « experts français » ont annoncé une alliance stratégique concernant la guerre en Ukraine. Les Américains ont dit qu’il y allait pour acheter des missiles. Ce qui est bien ridicule : Poutine s’était même moqué des capacités militaires ou balistiques des mollahs précédemment lors d’un interview. Il a lui-même démenti tout lien avec l’Ukraine en affirmant que sa visite concernait la Syrie. Pas tout à fait, en vérité. Il y est allé surtout pour perturber les conversations secrètes entre les mollahs et Biden. Explications. Ukraine, Poutine, Biden, un bras de fer aux enjeux pétroliers majeurs Depuis quelques jours, il y a un bras de fer inattendu entre Poutine et Biden à propos de l’Ukraine et plus précisément de la Crimée. Le président français issu du réseau démocrate américain en Europe est monté au créneau pour inviter les Russes à quitter les lieux. Les médias font du story telling (la table très longue...) sans jamais évoquer les véritables enjeux. Ils existent. Ils sont pétroliers et majeurs. Voici une courte analyse historiques des faits et des enjeux autour de la Crimée. Le régime des mollahs est dans un cercle vicieux. Depuis plusieurs mois, des centaines de dizaines milliers d’employés du pétrole, des industries et des transports et fonctionnaires iraniens (surtout les instituteurs et les employés municipaux), méprisés et très sous-payés (en quasi esclavage), impayés depuis des mois, par la volonté des mollahs, ont cessé de travailler [2] pour épuiser ces derniers et renverser leur régime. Les mollahs ne peuvent pas relever les salaires : ils doivent limiter la consommation, car ils ne peuvent pas approvisionner les marchés [3]. Ils croient éviter les pénuries absolues qui peuvent précipiter leur chute en quelques jours. Pour diminuer leur charge, ils ont récemment baisser la fourniture d’eau et d’électricité, ce qui a provoqué une rébellion bien plus musclée. Bousculés de toutes parts, ils ont pris des inirtiatives d’entente avec Biden [4] qui viennent de troubler davantage leur équilibre déjà très précaire. Iran : Désordres, chantages & censures bilatéraux(+décodage de l’escalade avec l’Azerbaïdjan) Les actualités iraniennes diffusées en Occident sont navrantes. Les mollahs soufflent le chaud et le froid, alternent dialogue et terrorisme pour paralyser les démocrates américains qui cherchent à les chasser et à prendre le contrôle du régime islamique dont ils ont été les parrains. Les démocrates et leurs alliés européens tempèrent pour éviter de devoir sanctionner davantage le régime et de fait précipiter sa chute. Mais ils ne sont pas pour autant impuissants face aux mollahs, pour imposer leurs pions : ils les harcèlent secrètement en espérant les pousser à capituler. Cela a des conséquences sur le régime, cela est aussi censuré. Voici ce qui se passe vraiment en Iran. Iran : Khamenei & ses amis dans un piège sino-russe ! La Chine et la Russie ont intégré les mollahs dans l’Organisation de Coopération de Shanghai après de nombreux refus. Les Occidentaux ont été effrayés par la nouvelle, car tout membre de l’OCS bénéficie de la protection militaire et économique sino-russe. Mais cette crainte est erronée car il s’agit d’un piège tactique. Explications. Iran-Resist Fact-checking 16 | 210622 Cette semaine, le régime devait choisir un nouveau président, qui n’a pas de vrai pouvoir, mais incarne sa ligne d’action. Il avait misé sur le scenario d’un président sans grande majorité et une soi-disant opposition modérée qui le dénonce, un scénario de chaos prometteur et l’espoir d’un deal plus tard, pour avancer sans écoper de nouvelles sanctions. Le boycott des Iraniens a perturbé ses plans. Depuis, l’Europe a accepté le nouveau visage extrémiste du régime (Rayissi ou Raïssi [5]) en critiquant un peu le nouveau élu mais sans évoquer des vrais sujets qui ne fâchent pas vraiment. Mais le peuple iranien, revigoré par son succès, ne cesse de défier le régime. Point sur les inepties qu’on lit ici et sur la réalité du terrain. BIDEN-IRAN | ACTE 2 Dans notre dernière analyse fact-checking, nous avons rappelé que les démocrates ont installé un pouvoir islamique en Iran, mais les mollahs leur ont volé ce projet. Les démocrates [6] ont toujours multiplié les menaces, évoquant des frappes ou des sanctions pour les déstabiliser, mais aussi des négociations en espérant qu’ils cèdent le pouvoir à leurs pions. Nous avons rappelé que les mollahs avaient rapidement déployé une riposte basée sur le terrorisme et sur de faux opposants pour empêcher le retour des pions des démocrates. Nous assistons depuis une semaine à la reprise de ce jeu de cache-cache avec le retour des démocrates au pouvoir. Iran : Krach Kraken depuis la validation provisoire de Biden Depuis lundi, le régime des mollahs est en crise : la bourse chute chaque jour alors que les mollahs ne cessent de se féliciter de la victoire annoncée de Biden qui pendant longtemps était leur contact avec la Maison-Blanche. Ces crashs consécutifs, ruineux pour le régime, résultent des effets internationaux de Biden à la Maison-Blanche. Iran : 3 larges défaites régionales en 3 jours Il y a quelques jours, alors que le régime était ébranlé par de nouveaux sabotages et attaques de leurs officiers rebelles, son ministre des AE s’est rendu en Irak dans l’espoir de trouver un couloir de fuite via ce pays. Le Premier ministre irakien Al Kazemi, ancien directeur des renseignements irakiens très anti-mollahs, n’avait alors pas placé le drapeau du régime derrière son représentant comme s’il ne reconnaissait plus la légitimité des mollahs. Zarif l’avait cependant invité à Téhéran pour masquer son échec. Mais sa quasi-rupture avec les mollahs a été confirmée lors de cette visite et a donné lieu à d’autres évolutions très fâcheuses pour les mollahs. Iran : No more bankable ! Les mollahs refusent actuellement l’accès des inspecteurs de l’AIEA à deux sites nucléaires qu’ils devaient démanteler. Ils insinuent avoir repris des activités nucléaires interdites, brandissant la menace implicite de leur droit au nucléaire militaire, pour intimider leurs adversaires et les forcer à renoncer à l’adoption des nouvelles sanctions onusiennes souhaitées par Trump. Ce mardi a été une journée clef pour ce bras de fer, une journée noire pour les mollahs. Point sur la situation. Semaines 607 ↔ 610 En 2016, les grands patrons américains qui dominent la politique des États-Unis ont renoncé à leur diplomatie islamiste conçue par le géopoliticien russophobe et sinophobe, Brzezinski (sur un malicieux conseil de leur ennemi anglais Bernard Lewis), pour contrer les Chinois et la suprématie pétrolière mondiale des Anglais (!?), car cette stratégie avait produit des effets inverses. Ce changement diplomatique a été concrétisé par la mise à l’écart de l’Establishment républicain et démocrate pour favoriser l’élection de Trump qui n’en faisait pas partie. L’Amérique a alors affiché une nouvelle diplomatie basée sur le rapprochement pétro et diplo avec la Russie pour contrer la suprématie pétrolière anglaise. Les mollahs ont alors soutenu les Ansar-Allah et les Houthis de Yémen pour menacer la livraison de pétrole du golfe Persique via la mer Rouge et le canal de Suez. Ils ont aussi aidé les Talibans et se sont mis à financer Daesh, abandonnés par Trump ! Ils ont aussi essayé de liguer les Européens contre Trump en leur vendant du pétrole très bon marché et en leur achetant tous leurs surplus non vendus. Mais leur terrorisme ne leur a pas permis de réussir. Les mollahs ont manqué de dollar et n’ont pas pu approvisionner leur marché intérieur. Ils ont annulé les comptes d’épargne de leurs miliciens de base pour limiter leur pouvoir d’achat et éviter une pénurie généralisée. Ce geste a entraîné la rupture de ces derniers en novembre 2017 et leur ralliement au peuple pour demander la fin du régime et le retour de la monarchie progressiste des Pahlavi. Les mollahs ont alors intensifié leur terrorisme au Yémen et en Syrie. La Russie et la Syrie ont laissé l’OTAN bombarder le centre de commandement du terrorisme des mollahs situé à Al Qisa, privant ces derniers de tout moyen terroriste pour assurer leur survie par le chaos. Trump a profité de cette unité internationale pour se retirer de l’accord de Vienne et d’imposer de nouvelles sanctions aux mollahs. Les autres grandes puissances signataires de l’accord (devenues les 4+1) ont abondé en son sens en se disant en faveur d’échanges démonétisés (Instex) avec les mollahs, les plaçant de facto sous l’embargo financier souhaité Trump. Les collaborateurs du régime ont paniqué. Ils ont commencé à vendre leurs bien pour partir avec leurs dollars. Les mollahs leur ont déclaré la guerre judiciaire via une soi-disant lutte anti-corruption. Puis ils ont tenté de relancer leur fausse opposition, pour les rassurer, mais les ont davantage inquiétés et ont encouragé leur rupture. Début 2019, les mollahs ont eu la très mauvaise idée de désorganiser la lutte populaire en laissant le pays être ravagé par des inondations. La milice a complété le plan en empêchant les secours. La haine anti-régime s’est amplifiée. Washington en a profité pour classer comme entité terroriste la milice qui gère tout au sein du régime. Le responsable du contre-espionnage de la milice est alors fui vers les États-Unis avec de précieuses informations pour accélérer la chute du régime. La Russie s’est montrée favorable à un deal avec Trump pour renforcer Assad et sa propre position en Syrie en échange de l’éviction de toutes les forces liées aux mollahs. Les mollahs ont alors capturé des pétroliers étrangers tout en affichant des ambitions balistiques, menaçant davantage l’approvisionnement pétrolier des Occidentaux afin de terroriser ces derniers et les éloigner de Trump. Mais ils ont seulement réussi à les braquer et à rapprocher les Chinois des Arabes et de Trump ! Ce dernier en a profité pour sanctionner Zarif et la diplomatie terroriste des mollahs ! Le président français a profité de leur isolement grandissant et s’est proposé en médiateur en leur proposant 15 milliards de dollars contre leur participation aux nouvelles négociations souhaitées par Trump. Ils ont simulé une ouverture pour geler les sanctions et sortir de leur isolement. Mais Trump a refusé de céder. Les mollahs se sont alors tournés vers Poutine, mais ce dernier a ostentatoirement montré son intérêt d’aider la Turquie pour se rapprocher de l’OTAN et d’aider Israël à les attaquer. Les mollahs, désespérés par cet échec et aussi des grèves très pénalisantes de deux grands groupes industriels fondés par le Shah et dégradés par leur régime, ont concrétisé leur chantage en ciblant deux sites pétroliers saoudiens avec l’aide de leurs miliciens basés en Irak touchant gravement l’approvisionnement pétrolier des Occidentaux et des Asiatiques. Les Saoudiens, les Américains et les Anglais ont apporté des preuves que les mollahs étaient pleinement impliqués. Les Russes et les Chinois ont pris la partie des Saoudiens. Mais Macron, en quête d’un grand succès politique, s’est posé en médiateur pro-américain pour profiter d’un possible fléchissement des mollahs, mais a seulement réussi à les encourager à poursuivre leur chantage. Trump en a profité pour sanctionner leur banque centrale. Fin septembre 2019, les mollahs, gravement pénalisés par cette sanction, ont menacé leurs collaborateurs agités grâce à leur soi-disant lutte contre la corruption, puis ils ont menacé tous les pays pétroliers et leurs clients avant le 74e AG de l’ONU en vue d’y obtenir leur aide pour rencontrer Trump et parvenir à un deal avec lui. Ces efforts et ceux des mollahs se sont soldées par une reconnaissance européenne de leur rôle dans l’attaque des installations d’Aramco. Trump les a aussi désignés comme étant aux commandes du terrorisme dans le monde . La Russie et la Chine ne le lui ont pas reproché. Macron a alors changé de discours en déplorant comme tous les autres grands États européens le rôle négatif des mollahs dans la région. Les mollahs sont revenus au chantage nucléaire en augmentant le volume de leur enrichissement nucléaire, mais ils n’ont pas réussi à paniquer et faire plier leurs adversaires. Les Européens ont dit qu’ils pourraient mettre fin à l’accord de Vienne, les exposant à de nouvelles sanctions onusiennes qui pourraient les renverser. Les mollahs n’ont pas obtempéré, car la fin de leur d’ingérence terroriste régionale ne passerait pas l’arrestation de leurs proches serviteurs et la perte de leur force de répression et conduirait à leur chute. Ils n’ont pas pu profiter de leur chantage. Les ouvriers en grève ont profité de l’impopularité du régime en Europe pour mettre en avant leur propre misère et le déstabiliser. Les Irakiens ont profité du déclin des mollahs pour manifester contre leur présence dans leur pays. Les mollahs n’ont pas osé défier vraiment les Européens ou Trump. Voici le récit de ces deux semaines des séquelles de la défaite des mollahs à ONU. Semaine 548 : Comme des chiens dans un jeu de quilles ! En 2016, Washington a renoncé à sa diplomatie islamiste conçue par le géopoliticien russophobe et sinophobe Brzezinski, car elle avait produit des troubles géopolitiques graves contraires à ses intérêts pétroliers. Ce changement diplomatique a été concrétisé par la mise à l’écart de l’Establishment républicain et démocrate, en place depuis 1973, par des révélations pénalisant son candidat Hillary Clinton pour aider l’élection de Trump qui n’en faisait pas partie. Les États arabes ont enfin été autorisés à évoquer le terrorisme des mollahs ! Les mollahs ont alors soutenu les Houthis. Ils ont aussi essayé de liguer les Européens contre Trump en leur vendant du pétrole très bon marché et en leur achetant tous leurs surplus non vendus. Mais les Européens n’ont pu les sauver en raison de leur terrorisme. Les mollahs se sont retrouvés incapables d’approvisionner leur marché intérieur. Ils ont annulé les comptes d’épargne de leurs miliciens de base pour limiter leur pouvoir d’achat et éviter une pénurie généralisée. Ce geste a entraîné la rupture de ces derniers en novembre 2017 ! Ces miliciens se sont ralliés au peuple pour demander la fin du régime et le rétablissement de la monarchie progressiste des Pahlavi. Les mollahs fragilisés en Iran ont alors intensifié le terrorisme en Syrie contre les Américains et les Israéliens pour diviser la coalition russo-américaine souhaitée par Trump et par Poutine. Ils ont excédé la Russie et la Syrie. Ces deux États ont laissé les troupes de l’OTAN bombarder le centre de commandement du terrorisme des mollahs situé à Al Qisa près de Damas, privant ces derniers de tout moyen terroriste pour assurer leur survie par le chaos. Trump a profité de cette unité internationale implicite contre le terrorisme des mollahs pour se retirer de l’accord de Vienne afin d’annoncer de nouvelles sanctionner contre les mollahs. Trump a aussi encouragé l’alliance pétrolière de Poutine avec l’OPEP pour priver les mollahs d’un possible chantage pétrolier. Enfin, à l’approche de ses nouvelles sanctions,Trump a mis un terme à la capacité de nuisance terroriste des mollahs au Moyen-Orient et en Europe en obtenant leur expulsion de la Syrie en échange de la reconnaissance de la souveraineté d’Assad et le droit de Poutine à préserver des bases en Syrie. Tous les gens du régime ont paniqué et se sont mis à acheter des dollars et des pièces d’or pour quitter le pays. Les mollahs et les chefs Pasdaran ont bloqué ces achats en augmentant les prix de ces produits pour les garder pour eux-mêmes. Des milliers de responsables se sont enfuis ! On a constaté un cas de mutineries dans une très importante base tactique du régime ! À 2 semaines du début des nouvelles sanctions pétrolières et financières américaines, le m-AE de Trump a apporté son soutien à l’opposition du peuple iranien au régime. Les opposants ont alors annoncé des actions de plus en plus fortes et continuelles pour profiter de ces sanctions ! Les mollahs, menacés de toute part, ont attaqué 2 pétroliers saoudiens pour provoquer une pénurie pétrolière, mais ils n’ont pas provoqué la panique qu’ils souhaitaient. Washington leur a envoyé 4 grands bâtiments de sa marine. Les mollahs ont simulé une ouverture au dialogue. Trump a exigé des preuves de leur ouverture. Ils n’en ont montré aucun et n’ont pu continuer leur plan. À une semaine du début des sanctions, les mollahs ont renoué avec le terrorisme pour intimider les Américains et les 4+1 avant de les rencontrer à un sommet à Singapour ! Ils n’ont rien obtenu d’eux. Les Allemands et les Anglais ont même durci leur position en évoquant la saisie des avoirs des mollahs dans leur pays. La semaine dernière, le début de nouvelles sanctions a confirmé l’isolement à 100 % du régime des mollahs ! Les affairistes ont augmenté leurs achats d’or et de dollar du régime à n’importe quel prix. Les députés qui n’en ont pas les moyens ont accusé Rohani de corruption pour forcer les mollahs à baisser le prix du dollar. Les mollahs ont menacé de pendre les acheteurs de dollar, mais ils n’ont pas osé le faire. Ils ont aussi reconnu leur responsabilité dans l’attaque des pétroliers saoudiens sans oser surenchérir par de nouvelles attaques... Ainsi le début des nouvelles sanctions a démontré la fragilité des mollahs et leur manque de courage pour faire face aux menaces venues de l’extérieur ou de l’intérieur du pays et de leur régime. Cette semaine, les mollahs ont tenté de se rallier la Russie ou l’Europe en jouant avec la détermination du statut de la mer Caspienne qui a de très importantes réserves d’hydrocarbures, mais ils ont échoué, ils ont perdu des gisements sans obtenir les soutiens espérés. Les paniques internes se sont intensifiées comme la colère du peuple pour avoir encore mis en danger l’avenir économique du pays. Iran : La semaine en images n°296 En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde. Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington. Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions. En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran. Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté. En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des garanties de sécurité de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile à tous les niveaux. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des britanniques, Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues). En 2010, Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains. De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant. Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué ! Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet de déviation opportuniste du régime en agonie (en combinaison avec Londres). Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, invalidé sa candidature et ont de facto rompu avec Londres avec l’idée continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système. Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition Clergé-+le Clan Larijani-+2 proches de Rohani (Zanganeh au pétrole & Zarif au ministère des affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires a augmenté sa pression en évoquant le terrorisme du régime . Les nouvelles accusations de Washington ont affolé les insolvables comme les Chefs Pasdaran, les Larijani ou encore les nantis ripoux du régime. Rohani n’a pas surenchéri pour les protéger. Les insolvables du régime ont compris que Rohani pouvait les sacrifier, ils ont pris position contre lui, mettant le régime en péril. Inquiet, Washington a opté pour un dialogue direct par l’intermédiaire de son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman. Rohani a écarté clergé et les Larijani du dialogue en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité national pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah. Le clergé a constaté que Rohani oeuvrait en premier pour lui-même à l’aide de ses amis Zarif et Zanganeh. Le régime était désorganisé par ses querelles et en péril sans les soutiens du Hezbollah et de la Russie. Rafsandjani a profité du vide politique et s’est posé en alternative à Rohani en accusant Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! Le clergé en recul par la faute le jeu personnel de Rohani a laissé faire. Mais les nantis ont paniqué par peur d’un deal express, aggravant la situation économique. Rohani, mis en danger par le rapprochement du clergé avec le clan Rafsandjani, s’est rapproché de Larijani en espérant utiliser un rapprochement diplomatique avec Londres et de nouvelles ventes de pétrole à l’Europe via le Turkménistan : pour diviser les 5+1 ou énerver Washington. Mais Londres, l’Europe et le Turkménistan n’ont pas suivi. Rohani a alors tenté d’aller vers Poutine lors de l’OCS, mais, le russe a fermé la porte à l’opportuniste en péril. Le Chef des Pasdaran Jaafari et son responsable régional Soleymani ont insisté sur le SOUTIEN À LA SYRIE pour REGAGNER LA PROTECTION DE LA RUSSIE et prendre le contrôle du régime et des négociations. Rohani en difficulté s’est approché d’eux. Le Guide (pion de Rafsandjani) a proposé la STRATEGIE DE SOUPLESSE HEROIQUE aux Pasdaran refusant la ligne de Jaafari-Soleymani, mais les Pasdaran contactés ont choisi cette ligne qui pouvait leur donner un poids et meilleur accès aux garanties de sécurité. Le régime était à la veille d’une explosion. Washington a annoncé l’application de la sanction réduisant au néant les exportations pétrolières du régime et il a indirectement évoqué la responsabilité du régime dans les attentas du 11 Septembre, laissant planer la menace de nouvelles sanctions foudroyantes ou encore des mandats d’arrêt tous les dirigeants ! Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue. Les nantis ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir. Le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé au régime sa fragilité. Rohani a décidé de renouer avec les provocations à NY pour parvenir à la crise censée amener Washington à céder. Obama a esquivé les provocations et maintenu la cape des sanctions . Les nantis ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir. Rohani était en échec. Les nantis ont paniqué car il n’y avait pas d’issue... Leurs langues se sont déliées : on a su que jusqu’à la fin de l’année iranienne (21 mars 2014), c’est-à-dire pour les 6 mois à venir, le régime avait seulement une réserve de 2 milliards dollars Rafsandjani s’est encore posé en alternative pour le régime clairement en agonie en suggérant l’abandon du slogan « Mort à l’Amérique » (car tel était le vœu de Khomeiny) ! Les Pasdaran l’ont prié de ne pas parlé au nom de Khomeiny. Larijani a décoché des dossiers compromettant sur le mollah ventriloque. Rohani a tenté de relancer sa politique de l’Escalade en annonçant que l’Enrichissement n’était nullement négociable ! © WWW.IRAN-RESIST.ORG
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25.10.2013 Iran : La semaine en images n°253 intro de base pour comprendre la situation, Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir modernise le pays, stabiliser la région et aussi d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs pions islamo-fédéralistes de NEHZAT AZADI (Mouvement pour la liberté), d’ex-pions britanniques du parti islamo-nationaliste JEBHEH MELLI qui sous la direction de Mossadegh avaient quitté le camp britannique pour joindre le camp américain. § NEHZAT AZADI & co. NEHZAT AZADI avait aussi créé une branche armée islamo-marxiste, les MODJAHEDIN KHALGH (OMPI) pour dévaliser le parti communiste Toudeh (officiellement communiste, mais pro-britannique au niveau de sa direction). Les membres de cette branche armée clairement djihadiste devaient former les Gardiens de la Révolution islamique pour exporter l’islam révolutionnaire en Asie centrale alors soviétique, pour déstabiliser cette région et la remodeler selon les intérêts pétroliers américains. Le projet appelé Arc de Crise allait mettre fin à 100 ans de domination britannique du marché pétrolier mondial. Les Britanniques ont demandé à leurs pions encore fidèles à savoir les mollahs influents, les Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI d’intervenir pour mobiliser le peuple afin de jouer un grand rôle dans le projet américain puis d’évincer les pions de Washington et prendre le pouvoir dans le nouveau régime islam. Ce coup d’Etat interne a été réalisé Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny, en assassinant les pions religieux de Washington, puis en coupant le cordon ombilical entre Washington et la révolution islamique par l’attaque des "étudiants islamiques" contre l’ambassade américaine et la prise en otage des diplomates américains. En échange de ces bons et loyaux services et cette Seconde révolution islamique, Rafsandjani a été autorisé à écarter des mollahs plus hauts placés comme Mottahari (le protecteur des Larijani), mais aussi d’autres pions de Londres comme ceux de TOUDEH et de JEBHEH MELLI pour accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets des Pasdaran ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, le secteur alimentaire). Avec le soutien des jeunes mollahs ambitieux et évidement le soutien tacite des Britanniques, Rafsandjani a aussi été chargé de verrouiller le système en diabolisant les Etats-Unis et en attaquant ses intérêts et ses alliés régionaux pour ne laisser aucune chance de retour de ses pions dans le jeu. L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer Rafsandjani et ses complices à cesser leur diabolisation, d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur. Rafsandjani et ses complices ont alors accentué les actions terroristes contre les intérêts américains et ont dû sacrifier la production nationale pour importer tout d’Europe afin d’acheter la protection diplomatique des Européens. Cela et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays et sa force de production : les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. Le pays était aussi en guerre. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en ruiné et en danger. Mais il n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le modèle islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Depuis Washington a souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions quand il estimait qu’elles peuvent dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu’il veut récupérer. En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux qu’il avait été écartés du pouvoir notamment le clan Larijani. Rafsandjani s’est senti en danger. Il pouvait sauter à la mort de son demi-frère Khomeiny. Il s’est arrangé pour trafiquer le testament de Khomeiny. Il a pu écarter de hauts membres de clergé et faire nommer son ami Khamenei comme Guide. Ce dernier a aussitôt annoncé son souhait de réviser la constitution pour transférer la presque totalité des pouvoirs politiques du Guide à un organe nommé Conseil de Discernement créé et dirigé par Rafsandjani. Le Conseil de Discernement allait devenir le vrai gouvernement du régime et Rafsandjani allait devenir le patron permanent du régime. Le président du Conseil constitutionnel, Jannati, et le 1er ministre de l’époque, Moussavi, ont donné leur accord et reçu en échange des sièges au Conseil de Discernement. Mais l’incapacité de Rafsandjani à mettre fin aux sanctions a remis néanmoins en cause sa survie. Des mandats d’arrêts internationaux le visant ont donné de l’espoir à ses rivaux. Pour ne pas sauter, il a acheté la loyauté de certains de ses rivaux notamment des mollah influant du clergé en leur octroyant des sièges au Conseil de Discernement, des postes clefs et aussi une partie de ses monopoles économiques. Après cela, Rafsandjani a tenté de mettre fin aux sanctions par une fausse modération et faux apaisement sous la direction de Khatami, un ex-responsable d’assassinat des opposants exilés recyclé en doux agneau. Pour réussir, le régime a simulé une libéralisation politique avec des étudiants appartenant à la sinistre la milice universitaire réunis au sein d’un parti faussement pro-Mossadegh (pro-américain) nommé JEBHEH DEMOCRATIC (Front démocratique). Washington n’a pas été dupé. Le régime a fait mine de malmener Tabarzadi, le chef du parti JEBHEH DEMOCRATIC. Shirin Ebadi, membre de JEBHEH MELLI (pro-Britannique) et Nasrine Sotoudeh - une des représentants du régime à cour internationale- ont été recyclées en avocates humanistes pour réanimer le jeu. Finalement Washington s’est même fâché et en 2000, il a évoqué la "menace nucléaire des mollahs" dans Iran Non-proliferation Act pour les sanctionner encore plus durement. Après l’échec du projet de la fausse dissidence et du faux apaisement, Rafsandjani était encore en difficulté. Pour demeurer au pouvoir, il a offert des postes importants à Ali Larijani, ses frères et ses lieutenants (la direction des média, des postes dans la vente de contrats pétroliers et finalement la direction des négociations sur le nucléaire avec Washington). Après avoir calmé ses rivaux, Rafsandjani a remplacé le « modéré Khatami » par Ahmadinejad, un autre ex employé de ses services secrets. Il l’a entouré des pires racailles des services secrets (comme Mottaki, Najjar, Vahidi) pour tenter de faire reculer Washington avec toutes sortes de menaces. Mais Washington a utilisé ces menaces pour renforcer ses sanctions et même parler de frappes préventives. ! En 2007 quand Washington a impliqué le Conseil de Sécurité de l’ONU pour cautionner ses sanctions et ses menaces de frappes, la dissidence interne s’est amplifiée : on a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les de Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base. En 2008, après l’adoption des premières sanctions bancaires, Rafsandjani, ses complices et ses adversaires unifiés au sein du Conseil de Discernement ont décidé la Suppression des Prix subventionnés pour limiter le pouvoir d’achat des Iraniens (brider la consommation) afin de préserver les stocks et aussi habituer les Iraniens à vivre de très peu pour diminuer le risque de soulèvement provoqué par la faim. Mais par peur d’une émeute générale, le régime a d’abord gelé les salaires de ses propres employés les mieux payés, les agents sécuritaires : ces derniers ont été très déçus et ont aussi pris leur distance avec le régime. Cette nouvelle rupture était terrible. Le régime était menacé en cas d’un soulèvement. Rafsandjani devait songer à une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue avec les Américains. Mais pour ne pas l’avoir contre lui, via a les élections factices du régime, il lui a offert la direction de la majorité législative (la chefferie du Parlement) : un titre et une tribune plus qu’un vrai pouvoir car le Parlement n’a aucun rôle décisionnaire dans le système actuel ; il ne fait que suivre les avis du Conseil de Discernement. Ali Larijani a alors révélé par l’intermédiaire de l’un de ses pions au sein du Pouvoir Judiciaire la corruption du clans Rafsandjani et des clans alliés afin de les éliminer tous et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties. Rafsandjani s’est vu menacé par les sanctions, le risque de pénuries et d’émeutes, la dissidence interne ou encore par les dossiers d’Ali Larijani : en juin 2009, il a tenté de sauver le régime et surtout sa situation avec le Mouvement VERT, une fausse révolution de couleur de l’Islam, partisane de la ligne (anti-américaine) de Khomeiny, mené par son ami Moussavi et ses pions (les étudiants islamiques preneurs d’otages de l’ambassade américaine). Mais le peuple a agi avec bon sens, il n’est pas tombé dans le panneau et a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime. Les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution Rafsandjani, affaibli par l’échec de son plan audacieux, a dû céder le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani, le frère cadet d’Ali Larijani pour continuer à demeurer dans le jeu. Rafsandjani offrait plus de pouvoirs au Larijani, mais avec un risque limité car le maître des accusations, procureur Ejéi (un ex-patron des services secrets) était un de ses pions et par ailleurs, le tribunal spécifique au clergé ou encore l’inspection générale interne étaient dirigés par ses pions. Rafsandjani devait cependant faire vite avant que les Larijani nomment leurs pions. Il a alors tenté de duper le peuple avec de nouveaux slogans moins mièvres et en faisant passer d’ex-agents secrets enrôlés dans le ministères des affaires étrangères et aussi ses enfants Mehdi et Faezeh pour des opposants. Mais en juin 2010, au bout d’un an d’insuccès, Rafsandjani a dû s’éclipser et Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du régime. Rafsandjani qui avait perdu le soutien et la confiance de ses pairs avait été discrètement remplacé par Larijani, mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser ce dernier par peur qu’il ne les élimine avec ses dossiers compromettants. Larijani n’a donc pas pu virer les pions de Rafsandjani pour nommer ses pions et devenir le patron du régime afin de bénéficier des meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani a gardé son influence grâce au gouvernement formé par ses pions. De fait, en juin 2010, le régime est devenu bicéphale. Ali Larijani devait écarter les ministres issus du clan Rafsandjani : il a commencé à parler de leur corruption et à multiplier les procès à leur encontre pour les renverser afin de s’asseoir à la table des négociations et obtenir sa part de garanties de sécurité. Rafsandjani a alors accéléré ses démarches pour parvenir à un accord avec Washington. En agissant ainsi, Rafsandjani et Larijani privilégiaient leurs propres intérêts personnels au lieu de trouver un compromis global pour sauver leurs associés et collaborateurs. Ce comportement méprisant a encouragé l’envie de fuite de leurs derniers collaborateurs. En mars 2011, le peuple a de nouveau manifesté à l’occasion de l’anniversaire de naissance Reza Shah Pahlavi, le fondateur de l’Iran moderne et laïque et encore une fois, les Pasdaran n’ont pas chargé. Ils se sont même montrés très amicaux avec les manifestants. Ils ont ainsi montré qu’ils souhaitaient aussi une contre-révolution. Les derniers collaborateurs du régime, déçus par leurs chefs, et paniqués par la rupture des Pasdaran, se sont mis à convertir leurs avoirs en or ou en dollar pour pouvoir quitter le pays avant qu’ils soient tués par le peuple ou sacrifiés par leurs chefs. Le dollar n’a cessé d’augmenter malgré des baisses de prix imposées arbitrairement par la Banque Centrale Iranienne (BCI). Ces achats de dollars ont ruiné le régime et réduit ses chances de survie. Ali Larijani a accentué leur guerre pour le contrôle du siège éjectable, Rafsandjani a mis les bouchée double pour parvenir à un accord avec Washington. Les Commandants des Pasdaran susceptibles de souffrir par cette transaction ont lâché leur mentor historique Rafsandjani et se sont alignés sur Larijani. Washington a décidé de forcer l’Europe de rompre ses relations protectrices pour aggraver la situation ambiante afin les divisions internes et la panique de la base. L’Europe a coupé les ponts en juillet 2012. La panique interne et les ruées vers le dollar sont montée en flèche. Très vite, les pénuries se sont amplifiées. Le peuple excédé a manifesté contre le régime avec des slogans hostiles. Les deux dirigeants se sont réunis pour combattre la ruée vers l’or et le dollar qui vidait leurs réserves de capitaux. Ils ont à plusieurs reprises incendié le Bazar pour dissuader les agents de change, ils ont accusé les acheteurs de blanchiment d’argent pour les menacer d’expropriation et de pendaison. Ils ont ponctionné les comptes bancaires des gens pour compenser leurs pertes. Ils ont supprimé les bureaux d’émigration, bloqué les comptes en devises. Puis dernièrement, ils ont fermé tous les agents de change privés, le réseau de transfert interbancaire et enfin ils ont multiplié par 3 le prix de billets d’avion pour limiter les voyage à l’étranger. Les deux dirigeants ont également sans cesse promis des actions de répression et des manoeuvres militaires ou paramilitaires pour rassurer leurs collaborateurs sur ses capacités ou pour les intimider, mais il n’a jamais pu tenir sa parole : au fil des promesses non tenues, il est devenu très évident qu’ils n’avaient plus aucun appui au sein des forces armées. En seulement 2 mois (Juillet-Août), il est devenu clair que le régime était fichu. Rafsandjani devait passer l’action. Larijani a accentué ses accusations contre Rafsandjani lui-même. Les Commandants des Pasdaran ont surenchéri. Rafsandjani a fait revenir ses enfants (Mehdi et Faezeh) et les a laissé comme gages entre les mains du pouvoir judiciaire des Larijani pour les rassurer que son pion Ahmadinejad attendu à NY à l’occasion de l’AG de l’ONU ne négocierait pas avec les Américains. Signe de gravité de la situation : il a sacrifié ses enfants en proposant une ouverture à Washington. Début octobre, Washington a tenté un deal avec Rafsandjani en demandant à l’Argentine de blanchir Rafsandjani dans l’attentat d’Amia. Larijani était pris par surprise. Les Commandants des Pasdaran, qui peuvent hériter de la responsabilité de l’attentat d’Amia, ont alors enchaîné les menaces contre Washington pour bloquer le deal et les marchandages à venir. Le régime est passé de 2 clans à 3 clans. Les Commandants des Pasdaran ont d’abord tenté de former un clan avec les religieux exclus par Rafsandjani, avant de s’approcher (à nouveau) de Larijani mais Washington n’a pas daigné dialoguer avec Larijani car il n’a rien de très grave à lui reprocher et ne peut l’intimider correctement pour l’amener à se soumettre. Ce choix de Washington a exclu Larijani du jeu et il a aussi désigné Rafsandjani comme un maillon faible. Les Pasdaran ont alors lâché Larijani pour devenir des électrons libres au sein du régime en agonie. Le pouvoir était éclaté et aucun clan n’avait les moyens pour s’imposer. Les gens de la base ont paniqué. Les deux dirigeants rivaux se sont rapprochés et ils ont uni leur force pour inventer la figure de Sattar Beheshti, (faux) opposant interne "mort sous la torture", pour mobiliser le peuple derrière la fausse opposition interne afin de pouvoir contenir tout risque de soulèvement. Mais le peuple n’a pas donné de crédit à cette option pro-régime et les collaborateurs de base ont jugé très risqué de miser sur la recette ratée du Mouvement Vert. Sans ce joker, le régime était perdu. Rafsandjani a accusé les Pasdaran et les frères Larijani du meurtre de cet opposant factice. Larijani a accentué ses accusations contre Ahmadinejad pour lui retirer le vote de confiance du Parlement, le renverser et prendre sa place via des élections présidentielles anticipées. Afin qu’il emporte les élections, il devait aussi retirer au gouvernement le privilège d’organiser les élections, il a annoncé une réforme de la loi électorale permettant au pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire de participer à l’organisation des élections. Rafsandjani a fait bouger sa pièce maîtresse à savoir le Guide pour désavouer la révocation d’Ahmadinejad. Puis, Rafsandjani a pris une décision incroyable : il a demandé à ses faux opposants de crier "Mort à la Révolution Islamique" pour s’approcher de l’opposition avec une solution de réconciliation nationale de type Khmers rouges pour avoir la vie sauve. Il pouvait aussi barrer la route aux Américains et préserver les intérêts de leurs adversaires afin de préserver ses avoirs dans ces pays. Ce revirement pragmatique très rusé, survenu il y a 3 semaines, n’a provoqué aucune agitation : la base y trouvait son compte, mais pas Ali Larijani car ses frères ont piloté les répressions du grand soulèvement de l’été 2009. Ali Larijani a accéléré ses efforts pour asseoir son pouvoir : il a adopté sa loi électorale, il a aussi reparlé de la révocation du président en affirmant que le Guide avait reporté mais pas annulé son initiative et il a annoncé sa candidature pour le poste du président. Les Pasdaran qui avaient d’abord bien accueilli la proposition pragmatique d’une réconciliation nationale ont aussi renouvelé leurs menaces anti-américaines pour s’approcher de Larijani au cas où il emporterait la partie. Ainsi la proposition intéressante d’une réconciliation nationale s’est retrouvée menacée par deux des trois clans qui partagent le pouvoir. Mais ces clans étant tous dépourvus de militants actifs, aucun de deux camps (pour ou contre l’arrangement) n’a pu s’imposer. A l’occasion d’une manifestation ratée en faveur du Mouvement Vert, il est aussi apparu que l’opposition interne était morte. L’indécision sans issue à propos de la solution idéale d’un arrangement national et aussi le constat de la dissolution de l’opposition interne ont paniqué les collaborateurs de base, ils se sont à nouveau rués sur le dollar pour partir le régime agonisant et incapable d’accepter un compromis. La semaine dernière, Rafsandjani, Larijani et les chefs Pasdaran, ont tenté de trouver des alliés pour imposer leur position. Rafsandjani a pu réunir environ 250 responsables, Larijani a réuni 150 responsables et les chefs Pasdaran ont mobilisé une trentaine de commandants et près 60 policiers de base. Aucun n’a pu prendre le dessus sur les autres. Cette semaine, le peuple devait fêter Yalda ou la nuit la plus longue de l’année. En raison d’importantes hausses de prix, cette fête ne pouvait qu’exacerber les frustrations du peuple iranien. Il y avait un risque de remous. Rafsandjani est passé à l’offensive en réunissant tous ces lieutenants mis place depuis 33 ans et aussi tous les gens susceptibles de sauver leur vie avec sa solution (d’arrangement avec l’opposition pour échapper à un deal incertain avec Washington). Larijani a dû reculer. Washington, inquiet par cette victoire interne, qui l’exclura de l’avenir de l’Iran, s’est mis à menacer le régime de nouvelles sanctions pour stopper Rafsandjani. Les nantis du régime se sont sentis menacés. La panique a refait surface. Voici le récit et les images d’une semaine pleine de surprises et de bouleversements. 28.12.2012 Iran-Russie : Une intéressante montagne russe Récemment, la Russie a proposé un processus de concessions mutuelles entre le régime des mollahs et les Américains pour mettre fin à la crise nucléaire et ainsi préserver ce régime anti-américain. Or, pour ce régime, toute concession est risquée et contraire à ses intérêts, il a donc refusé au risque de s’attirer de nouvelles sanctions. Moscou a insisté. Pour bloquer le processus qui ne lui convient pas, Téhéran vient de porter plainte contre la Russie pour son refus de livraison du système anti-missile S-300. Iran : Drôle de surchauffe à Bouchehr Washington sanctionne les mollahs pour les forcer à dialoguer afin d’aboutir à une entente. L’objet de cette entente est d’introduire des pions américains au sein du régime des mollahs et transformer ce dernier en un allié anti-russe et anti-chinois en Asie Centrale, une région clef pour ces deux pays. Depuis toujours, les deux pays surveillent les Etats-Unis pour les empêcher de renforcer leurs sanctions, mais ils surveillent aussi les mollahs car en continuant à enrichir de l’uranium, ils privent Washington de l’entente qu’il souhaite et pourraient finir par l’exaspérer et obtenir un compromis sur la base d’une entente sans le partage du pouvoir. Par le passé, pour décourager ces efforts iraniens contraire à ses intérêts, Moscou retardait la livraison de Bouchehr car cette centrale nucléaire sert d’alibi à l’enrichissement exaspérant des mollahs. Dernièrement, sous l’effet des sanctions énergétiques, Téhéran a perdu la capacité de produire de l’électricité, il était en danger. Moscou a décidé de lui livrer enfin la centrale électrique de Bouchehr. Le site a été inauguré le 21 août et Moscou a commencé le chargement du combustible nucléaire dans le cœur du réacteur pour démarrer le réacteur le 5 septembre. II vient d’arrêter le chargement au prétexte d’une « augmentation de la température locale » alors que la température est constante. | Décodages | IRAN : RUSSIA, THE TIME OF UNCERTAINTIES AND CONTRADICTIONS © IRAN-RESIST.ORG – July 20, 2010 | Last week, Russia distinguished itself particularly well in its omnipresence about Iran. First of all, it caused much surprise by stating that it would send some warnings to Iran by resorting to resolutions or sanctions in order to force it to dialogue because it was sure that the Iranian nuclear program was of military kind, an opinion it didn’t express before. Tehran protested but Washington didn’t react. The Western media thus concluded that it has just hardened its position toward Iran but we thought it was not true : it has simply opposed to the appeasement policy of Washington. The day after, such analysis was confirmed by Russia’s announcement of gasoline sale to Iran in case of American embargo, which doesn’t appear at all as a proof of hardening. Since then, the media that mistaken avoided to make any comment about the matter. But Moscow kept going and took several initiatives of the same kind. It announced that it has adopted a new approach in its policy, which was already very complex, toward the American policy against Iran. Iran : La livraison de Bouchehr a rompu les équilibres Téhéran et Moscou ont annoncé le début du chargement du combustible nucléaire dans le réacteur de la centrale de Bouchehr (ci-dessous). Washington a exprimé son inquiétude. En fait cela n’a rien à voir avec la « menace nucléaire iranienne » car Bouchehr ne peut produire que de l’électricité. Washington s’insurge car cet équipement peut contrecarrer ses projets de sanctions pour isoler les mollahs. Iran : la Russie, le temps des incertitudes et des contradictions Au cours de la semaine dernière la Russie s’est distinguée par une omniprésence à propos de l’Iran. Tout d’abord, elle a créé la surprise en affirmant qu’il fallait lancer des avertissements à l’Iran par des résolutions ou des sanctions pour le forcer à dialoguer car elle avait la certitude que le programme nucléaire iranien était de nature militaire, une opinion qu’elle n’avait jamais exprimée. Téhéran a protesté, mais Washington n’a dit mot. Les médias occidentaux ont alors conclu qu’elle venait de durcir sa position vis-à-vis de l’Iran, nous pensions qu’il n’en était rien : elle avait tout simplement pris le contre-pied de la politique d’apaisement de Washington. Dès le lendemain, cette analyse a été confirmée par l’annonce russe de vente de l’essence à l’Iran en cas d’un embargo américain, ce qui n’est franchement pas la preuve d’un durcissement. Dès lors les médias qui s’étaient trompés ont évité tout commentaire sur le sujet. Or, Moscou a continué sur sa lancée en prenant plusieurs initiatives du même genre annonçant une nouvelle approche dans sa politique déjà très complexe vis-à-vis de la politique américaine contre l’Iran. Iran : Medvedev donne un coup de pied dans la fourmilière Le président russe Medvedev a déclaré que Téhéran était sur le point d’acquérir prochainement le potentiel nécessaire à la création d’une arme atomique. Les médias occidentaux parlent d’un durcissement de la position russe vis-à-vis de l’Iran. De notre point de vue, c’est une provocation destinée à agiter l’opinion américaine afin de rendre impossible le dialogue prôné par Obama, dialogue dont le but est de sceller une entente irano-américaine contraire aux intérêts russes. Iran : Un festival de ruses ! Le ministre russe des affaires étrangères a proposé à l’Iran une rencontre avec le groupe de Vienne (Etats-Unis+France+Russie) pour avancer le projet de l’échange du combustible après l’annonce faite par le ministre iranien des affaires étrangères que la décision de retarder la reprise du dialogue ne concernait pas l’échange du combustible. La réponse de Téhéran risque d’être négative car il n’a pas dit ce que la Russie a cru avoir entendu. Iran : La Russie menace de quitter les Six ! Washington vient d’adopter de nouvelles sanctions contre Téhéran. De tous les avis même celui de l’AFP, ces sanctions ne sont nullement en mesure d’aggraver la situation économique des mollahs. Bien qu’elles soient dépourvues d’un quelconque effet sur la crise, Moscou a vivement protesté en menaçant de quitter le groupe des Six. Le secrétaire américain de la défense, Robert Gates, a qualité cette attitude de schizophrénique. Iran : La place de la France dans la crise nucléaire iranienne L’AIEA vient de publier un nouveau rapport sur l’Iran. Washington qui a besoin d’une entente avec les mollahs et de ce fait doit éviter des sanctions susceptibles de les renverser a noté une absence de coopération iranienne avec l’AIEA, mais il n’a pas demandé de nouvelles sanctions en sus de sa guerre d’usure économique contre les mollahs. La raison est qu’une entente avec les mollahs permettrait aux Etats-unis de contrôler la plupart des gisements pétroliers ou gaziers du monde. La France, qui avait dans les derniers mois soutenu cette approche hostile aux intérêts pétroliers des autres grandes puissances membres du groupe des Six, a doublement rompu avec cette position en déplorant le manque de dialogue des mollahs non pas avec l’AIEA, mais avec les Six, puis en exigeant l’adoption de nouvelles sanctions. C’est une évolution remarquable, mais cette crise en a connu beaucoup d’autres. Pour comprendre son importance ou manque d’importance nous avons décidé de vous exposer un petit historique de ces évolutions. Iran - Israël : 36 ans de mésentente sur le TNP La crise nucléaire iranienne vient de passer au second plan après la déclaration finale de la Conférence 2010 de suivi du TNP axé sur un Moyen-Orient sans arme nucléaire, projet qui focalise les regards sur Israël. Le sujet est incandescent en raison du refus d’Israël qui se dit menacé sans cet arsenal et ne veut y adhérer tant que la paix n’a pas été signée. Alors que les pour et les contre se déchirent sur un fond de passions pro ou anti-Israélienne, il nous est paru plus constructif de rappeler les origines de ce projet et ses conséquences actuelles. Iran : Moscou et Londres veulent des sanctions immédiates Les mollahs refusent tout compromis sur leur programme nucléaire et accumulent de l’uranium enrichi potentiellement militaire tout en affirmant qu’ils n’ont aucune visée nucléaire militaire. Washington qui a besoin d’une entente avec les mollahs pour s’imposer dans les régions pétrolières et musulmanes, a pris les mollahs au mot en leur proposant en 2009 un échange de leur stock d’uranium contre du combustible franco-russe. L’arrangement aurait été le début d’une coopération bilatérale pour mettre fin aux sanctions et aboutir à une normalisation des relations diplomatiques, prémices à un retour en Iran des islamistes iraniens formés aux Etats-Unis pour opérer une transition du pouvoir et dessiner la parfaite alliance souhaitée par Washington. Les mollahs ont refusé cet arrangement dans lequel ils perdaient le contrôle de leur destin. Washington a esquivé ce refus, maintenu les sanctions pour affaiblir les mollahs afin de continuer à proposer sans cesse ce même arrangement. Il a tenté un dernier rapprochement via ses alliés stratégiques la Turquie et le Brésil : Téhéran n’a accepté qu’un échange partiel qui préserve son potentiel militaire, ce qui est une manière de refuser la normalisation et le reste. Il a notifié sa réponse par écrit à l’AIEA. En raison de l’importance d’une entente avec les mollahs, Washington continue dans la même voie : des sanctions combinées à un refus de toute polémique. La même ligne silencieuse prévaut pour ses alliés comme la France (qui bouche les trous en se focalisant sur les malheurs de Panahi). Il n’en va pas de même pour les autres grandes puissances notamment la Russie et la Grande-Bretagne, victimes désignées de l’entente souhaitée par Washington. Iran-Russie : Sanctions à contre-coeur Très récemment, la Russie a pris verbalement position en faveur des sanctions contre l’Iran avant de cesser les activités du pétrolier russe Lukoil en Iran. Mais par la suite, elle s’est dite contre les sanctions. Le 20 avril, le Figaro a publié les points de vue de 2 experts russes en relations internationales qui se veulent d’avis divergents sur la nécessité de nouvelles sanctions, mais sont néanmoins tous les deux plutôt mitigés quant à leur efficacité pour empêcher les mollahs d’accéder à la bombe nucléaire. Le message russe semble brouillé, mais il ne l’est pas si l’on place les propos dans leur contexte géopolitique. Iran : Scène de règlements de comptes américano-russes Il y a quelques jours, Washington était en faveur des sanctions très douloureuses contre Téhéran. Moscou n’aimait pas. Depuis hier, Moscou aime, mais on n’entend plus Washington sur le sujet. La crise nucléaire iranienne initiée par des accusations américaines n’est pas seulement un conflit entre Washington et Téhéran, mais aussi un conflit entre Washington et Moscou. Nous sommes peut-être face au retour d’un monde bipolaire dont les têtes nucléaires nous hantent encore. Iran : Un petit durcissement trompeur sur le front des sanctions Dans tout conflit diplomatique, il y a une grande part de diplomatie de l’ombre ou de négociations secrètes. Dans le cas de la crise nucléaire iranienne initiée par Washington, cette part très importante a été confiée par les Américains à la Turquie. Alors que tout commerce d’envergure est strictement interdit avec les mollahs, les Turcs leur proposent régulièrement d’importants contrats d’investissements à des moments précis où ces derniers sont au plus mal par la faute des sanctions américaines. Dans le cadre de ce chantage diplomatique, la Turquie avait récemment affirmé qu’elle voulait investir plusieurs milliards de dollars dans le secteur gazier iranien : elle vient d’annoncer un possible abandon de ces investissements au moment où les membres du Conseil de Sécurité se sont réunis pour parler sanctions. | Décodages 26.03.2010 Iran : Lukoil, un cadeau empoisonné pour les Américains Depuis plusieurs mois, Washington n’a cessé de se plaindre d’un manque d’enthousiasme de la part de Moscou ou Pékin à sanctionner les mollahs. Pour le contredire, la Chine a baissé ses achats pétroliers en Iran et Moscou vient d’annoncer le gel des activités iraniennes de sa principale compagnie pétrolière : Loukoïl. Moscou est le grand vainqueur de la politique américaine en Asie Centrale Depuis plus de deux siècles, les Anglais puis les Américains tentent de déstabiliser la Russie en instrumentalisant l’Islam dans les pays de l’Asie Centrale. Lord Curzon disait que du contrôle de l’Afghanistan dépendait « la domination du Monde ». Force est de constater que cette politique n’a toujours pas donné ses fruits. Pire encore, les Anglo-Américains s’enfoncent chaque jour un peu plus dans le bourbier Afghan (et Iranien) qu’ils ont eux-mêmes créé. Or, loin de remettre en cause cette doctrine plus que bicentenaire consistant à s’emparer de l’Asie Centrale avec l’aide de l’Islam Jihadiste, ils surenchérissent dans une stratégie vouée à l’échec. Babak Khandani Iran : Le rapport Amano bouleverse les données Le nouveau directeur de l’AIEA, Yukiya Amano, a laissé entendre dans le style très particulier des rapports de l’AIEA que Téhéran poursuivait des activités nucléaires militaires en cherchant à mettre au point une ogive nucléaire. Téhéran n’est pas content. Il vient de parler d’un 1er rapport aligné sur les accusations de la CIA. C’est doublement faux car l’accusation concernant cette ogive est présente dans les précédents rapports de l’AIEA et par ailleurs depuis novembre 2007, la CIA affirme au contraire que Téhéran a arrêté ses activités liées aux ogives. Malgré cela, Téhéran a fichtrement raison. | Décodages 20.02.2010 Iran-Russie : Les S-300 et les deux faux prétextes israéliens En raison d’un manque de confiance en la loyauté des mollahs envers la Russie, ce pays refuse depuis 2007 de livrer à l’Iran les systèmes de missiles anti-missiles S-300. Pour justifier ce refus, la Russie fait régulièrement référence à des causes extérieures comme des demandes israéliennes. Il y a deux jours encore, elle a annoncé un report après la visite de Nétanyahou à Moscou. Les internautes pro israéliens jubilent, mais il ne faut pas crier victoire trop rapidement, la situation est bien plus complexe et risque de changer dans les prochaines semaines. Iran : Une escalade prévisible Téhéran vient d’annoncer sa décision (réversible) de se lancer dans deux jours dans l’enrichissement à 20% pour produire du combustible nucléaire pour son réacteur de recherche. Si on enlève les fioritures, il vient en fait d’annoncer qu’il veut enrichir de l’uranium au-delà du seuil réservé à un usage civil. Téhéran cherche la confrontation. | Retour chronologique sur une escalade prévisible 08.02.2010 IRAN : RUSSIA WOULD CONSIDER TO DELIVER THE S-300 © IRAN-RESIST.ORG – Feb 1st, 2010 | For years, the Islamic Republic asked Russia to deliver it the defensive system of S-300 anti-missile missiles that would make it invulnerable to any air strike against its military and nuclear installations. Despite the absence of sanctions that would be applicable to defensive equipments, the Russian political leaders as well as the persons in charge of the Russian agency of arms export, “RosOboranExport”, have always denied such requests and Washington has always paid tribute to such refusal. However, on the last Thursday, “RosOboranExport”’s manager announced there was “no obstacle to any military and technical cooperation in the fields that concern Moscow and Tehran” and such sentiments didn’t trigger any negative reaction from Washington. 01.02.2010 Iran : La Russie envisagerait la livraison des S-300 Depuis des années, la république islamique demande à la Russie de lui livrer le système défensif de missiles anti-missiles S-300 qui la rendrait invulnérable face à une frappe aérienne de ses installations militaires et nucléaires. Malgré l’absence de sanctions applicables à des équipements défensifs, les dirigeants politiques russes ainsi que les responsables de l’agence russe d’exportation d’armements « RosOboronExport » avaient toujours refusé ses demandes et ce refus a toujours été salué par Washington. Or, jeudi dernier, le directeur de RosOboronExport a annoncé qu’il n’y avait « aucun obstacle à la coopération militaire et technique dans les domaines qui intéressent Moscou et Téhéran » sans que ces propos ne déclenchent une réaction négative de Washington. | Décodages 01.02.2010 Iran : Un crash emblématique pour l’aviation mollah Un avion de ligne a encore eu un accident en Iran. Fort heureusement, il n’y a pas eu de morts. L’info a donné lieu à un reportage télé et plusieurs dépêches qui avaient tous un point commun : des détails sans fin sur le plan de vol ou les conditions météos, mais aucun élément précis sur les caractéristiques de l’incident alors que les accidents d’avions sont souvent des prétextes à fustiger les sanctions américaines afin de demander leur levée. 25.01.2010 Iran : La semaine en images n°93 La semaine en images est une véritable aubaine pour nous. Elle montre la république islamique sans son masque de slogans et d’annonces grandiloquentes et nous rappelle qu’elle est de plus en plus faible. Cette semaine par exemple, le régime célébrait la création de la milice Bassidj qui est réputée d’avoir au moins 10 millions de membres. Nous ne les avons pas vus manifester dans les rues. Modestement, le régime a revendiqué un rassemblement de 60,000 miliciens dans une salle de prière qui peut contenir 10,000 personnes. Ils étaient en vérité moins de 5,000, principalement des vieux et non ces jeunes costauds qui devraient défendre le régime. Cette semaine, Téhéran devait aussi déployer des centaines d’avions et de missiles, mais nous ne les avons pas vus non plus. Iran : The week in images n°93 The Week in images is a true golden opportunity for us. It shows the Islamic Republic without its slogan pack and pompous statements and reminds us it’s getting weaker and weaker. This week for example, the regime celebrated the creation of the Bassij militia which is reputed to count at least 10 millions of members. We didn’t see them demonstrating in the streets. Modestly the regime claimed a gathering of 60,000 militiamen in a prayer room that can hold 10,000 people. Actually they were less than 5,000, mainly old people and not those young fellows who are supposed to defend the regime. This week, Tehran needed also to deploy hundreds of planes and missiles but we didn’t see them either. Iran : Une configuration figée inédite Il y a un an encore, quand Moscou voulait empêcher les négociations secrètes entre Téhéran et Washington, il annonçait des retards dans la livraison de la centrale nucléaire de Bouchehr. Cela faisait toujours reculer Téhéran. Allié de Washington depuis le deal sur l’ABM, hier, Moscou a ressorti cette menace, mais cette fois pour encourager le dialogue irano-américain. Pour la première fois Téhéran n’a pas reculé. | Décodages d’un ratage | Iran : An unprecedented deadlock Not more than a year ago, in an effort to prevent a positive outcome to the secret talks between Tehran and Washington, Moscow would use unexplained delays in the Bouchehr nuclear plant delivery as a lever to dissuade Tehran to continue in the discussions. Tehran always backed out to save the plant. Now allied to Washington since the abandon of the U.S. anti-missile project in Eastern Europe, Moscow reused the Bouchehr lever but this time to encourage Tehran to continue the dialogue with the Americans. For the first time Tehran did not back out. | Understanding the Russian miss 17.11.2009 Iran : Décodages du prochain rapport de l’AIEA Très régulièrement après chaque offre de dialogue faite aux mollahs par le groupe des Six (les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité plus l’Allemagne), l’AIEA doit soumettre à ce groupe un rapport sur l’évolution du parc nucléaire iranien afin de savoir s’il faut ou pas renforcer les sanctions contre ce pays. Alors que Téhéran n’a donné aucune suite constructive aux deux dernières offres de dialogue qui lui ont été soumises depuis la publication du précédent rapport de l’AIEA, cet organisme onusien s’apprête à publier un rapport qui conclut à une vraie volonté de dialogue. | Décodages | Iran : Un bon début, selon El Baradai Le 1er octobre dernier, lors des discussions de Genève 2, les Six et les mollahs se sont mis d’accord pour que Téhéran échange son stock d’uranium faiblement enrichi contre un volume équivalent d’uranium moyennement enrichi par les Français et les Russes. Peu avant la rencontre prévue pour fixer les modalités du processus, les mollahs ont émis des doutes sur leur disponibilité à parler aux Français. La rencontre a pourtant eut lieu sans anicroche selon El Baradaï. Ce n’est pas pour autant gagné. Iran : Victim of a partial deal about AMB In 2008, Obama offered Putin to reject AMB project if he would accept sanctions against Iran. He denied the offer but this week he partially accepted it and two days after, AMB was partially rejected… | Decoding of a partial deal 19.09.2009 Iran, victime d’un deal partiel sur l’abandon de l’ABM En 2008, Obama avait proposé à Poutine d’abandonner le projet ABM si le Russe acceptait des sanctions contre l’Iran. Il avait refusé, mais cette semaine, il a partiellement accepté et deux jours après, l’ABM est partiellement tombé... | Décodage d’un deal partiel | Iran : La Russie peut-elle le sauver ? Les Six doivent se réunir pour débattre d’un renforcement des sanctions contre l’Iran. On parle beaucoup d’une hostilité russe à de nouvelles sanctions. On pourrait envisager d’étendre l’option aux Chinois. La première est d’une efficacité très limitée, la seconde n’est pas acquise. | Décodages | Crash : Iran doesn’t dare to accuse Moscow After several crashes of Russian planes in Iran, the Iranian Ministry of Transport “yesterday forbade local air companies to purchase Russian second-hand planes”. The regime doesn’t accuse Russia of selling its old heaps to Iranians. It accuses Iranians of purchasing anything. This is a slight difference that shows the privileged ties between Tehran and Moscow. Crash : L’Iran n’ose pas accuser Moscou Après plusieurs crashs d’avions russes en Iran, le ministère iranien des transports a « interdit hier aux compagnies aériennes locales d’acheter des avions d’occasion russes ». le régime n’accuse pas la Russie de vendre ses vieux coucous aux Iraniens, il accuse les Iraniens d’acheter n’importe quoi. Une nuance qui évoque les liens privilégiés entre Téhéran et Moscou. IRAN : Where are my missiles ? © IRAN-RESIST.ORG – August 14 2009 | For long time, Americans threatened to strike Iranian nuclear plants as military option In order to become able to face such threat, Tehran searched for long for acquiring a worthy anti-aircraft defence but it didn’t manage to get it. Because it lacks of such equipment, it is asking currently to the AEIA for a solution that could make such strike forbidden. Iran : Mais où sont passés mes missiles ? Depuis longtemps, les Américains agitent la menace d’une frappe des installations nucléaires iraniennes sous le terme de l’option militaire. Pour y faire face, Téhéran a longtemps cherché à acquérir une DCA digne de ce nom sans jamais y parvenir. En l’absence de cet équipement, à présent, il demande à l’AIEA une résolution interdisant ce genre de frappe. Iran-Bouchehr : Moscou ne fait plus crédit aux mollahs Chaque fois que Moscou veut punir les mollahs : il évoque une excuse pour retarder la livraison de la centrale de Bouchehr, l’équipement qui sert d’alibi au maintien d’un programme d’enrichissement en Iran. C’est le cas actuellement. 0 | 50 | 100 | 150 | 200 | 250 [Retour à l'index des mots-clés] |