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La République Islamique expliquée 26.08.2005 Une description en détail des différentes institutions de la République Islamique peut éclairer la situation qui semble confuse aux observateurs étrangers. Une description en détail des différentes institutions de la République Islamique d’Iran peut éclairer la situation qui semble confuse aux observateurs étrangers. IRAN-RESIST est convaincue de l’impossibilité de toute réforme en Iran. Nous vous proposons-là le glossaire des pouvoirs qui composent l’Etat Iranien depuis la Révolution Islamique tels qu’ils sont définis par la Constitution de la République Islamique d’Iran.© WWW.IRAN-RESIST.ORG Guide Suprême | Cette fonction, clé de voûte du régime, a été taillée sur mesure pour l’ayatollah Khomeyni sur le principe du Velayat-e Faqhi / Jurisprudence ou Tutelle Suprême : Une éminence religieuse réunissant toutes les compétences, temporelles et divines. Le poste est actuellement occupé par l’ayatollah Ali Khamenei. Il est considéré comme le chef de file des conservateurs. En apparence, son pouvoir est immense : outre les forces armées, les milices anti-émeutes islamiques (bassidji), les médias publics ou les milliers de mosquées qui lui obéissent directement, chaque gouverneur de province ou chaque ministre est flanqué d’un représentant du Guide. © WWW.IRAN-RESIST.ORG Assemblée des Experts | Ce conseil de quatre-vingt-six religieux fondateurs du régime a pour tâche très importante de confirmer ou non le Guide dans ses fonctions et de lui nommer un successeur. Les Experts sont en principe élus pour huit ans par le peuple, mais les candidats doivent êtres approuvés par les membres du Conseil des Gardiens, eux-mêmes nommés par le Guide.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG Président de la République | Il est élu au suffrage universel pour quatre ans et n’a droit qu’à deux mandats successifs. En théorie, le Président est le second personnage de l’Etat mais chacun des autres pouvoirs (le Guide, l’assemblée des Experts et le Conseil des Gardiens sans oublier le Conseil de Discernement du Bien de l’Etat) peut court-circuiter le Président de la République, qui ne maîtrise même pas la composition de son propre gouvernement. C’est une fonction d’apparat pour justifier l’appellation sans contenu de « la République ».
© WWW.IRAN-RESIST.ORG Assemblée Consultative Islamique | Proche du Président de la République, le Parlement se heurte sans cesse aux autres pouvoirs. Le Guide (fort des pouvoirs qui lui sont confiés par la Constitution de la République Islamique) peut s’opposer à chaque instant aux projets de loi et même annuler les votes des députés islamiques par son VETO. Le Parlement islamique jouit de très peu de pouvoirs : le Conseil des Gardiens a également le pouvoir d’annuler les textes qu’il élabore, et la justice arrête certains de ses membres. © WWW.IRAN-RESIST.ORG Conseil des Gardiens | Ce « Sénat » compte douze membres, six religieux nommés par le Guide Suprême et six juristes d’Islam nommés par le Parlement. Tous sont conservateurs ou ultra-conservateurs. Les Gardiens ont deux tâches principales : Ratifier (ou rejeter) les lois votées au Parlement et approuver (ou refuser) les candidats qui se présenteraient aux élections locales, législatives ou présidentielles (les Candidats sont donc indirectement imposés par l’oligarchie conservatrice). Conseil de Discernement de l’intérêt du Régime | Cet organe, qui a été créé en 1988 et qui est dirigé depuis cette date par l’ancien Président, Akbar Hachemi Rafsandjani doit tracer la politique générale de l’Iran dans tous les domaines et trancher dans les conflits entre le Parlement et le Conseil des Gardiens. Son influence est immense, mais s’exerce surtout dans les coulisses : on prétend que c’est Hachemi Rafsandjani (2) qui détient le vrai pouvoir en Iran. Son pouvoir dépasse celui du Guide Suprême. [1]. © WWW.IRAN-RESIST.ORG Pouvoir Judiciaire | Depuis trois ans, la justice est l’arme favorite des « conservateurs » pour fermer des journaux et persécuter des adversaires politiques. Mais c’est dans les tribunaux d’exception qu’est rendue la Justice Révolutionnaire : le Tribunal de la Presse ou le Tribunal Spécial du Clergé. Les juges de ces tribunaux semblent obéir directement à des cercles ultra-conservateurs de la ville sainte de Qom plutôt qu’au chef « en théorie modéré » de l’appareil judiciaire, l’ayatollah Shahroudi.
(2) Rafsandjani : Ex-Président de la République Islamique est sous mandat d'arrêt International (depuis 1997) suite à l’affaire de la Tuerie du MYKONOS en 1992 (du nom d'un Restaurant Berlinois). Le mandat d’arrêt international de l’interpol empêche ce dernier de voyager hors d’Iran et de ce fait, il est réduit à occuper des fonctions occultes. Il ne fait aucun doute que l’approbation de la candidature de Khatami à la présidence n’avait pas été sans rapport avec les sanctions internationales contre Rafsandjani. Entre autre, l’étiquette politique du Khatami a donné un éclat politiquement correcte à la république islamique qui n’avait eu nul besoin de cette condamnation humiliante de Rafsandjani. Selon le Ministère allemand des Affaires Etrangères, le jugement rendu en avril 1997 dans le procès relatif à l'attentat du restaurant Mykonos, dans le cadre duquel un tribunal de Berlin a constaté que les autorités iraniennes avaient été impliquées dans un autre attentat perpétré en 1992, a déclenché une crise prolongée. Il a fallu attendre 2000 pour que les relations retrouvent une base solide. La visite du Président Khatami en Allemagne en juillet 2000 a entraîné une augmentation sensible du nombre de visites dans chacun des deux pays.
(3) Mohammad Khatami (le réformateur) Un parcours exemplaire à l’ombre de Rafsandjani (le conservateur).
La Principale action de Khatami sera d’opérer la Révolution Culturelle en collaboration avec le Conseil Supérieur de la Révolution Culturelle dont les membres sont nommés directement par Khomeyni. La Révolution Culturelle autrement dit la Purge de l'Université de Téhéran : Cette purge a placé les éléments de Hezbollah au sein de l’université afin d’« islamiser » l’enseignement. La Révolution Culturelle ordonnée par Khomeyni a marqué le retour à l’exacte application des préceptes de l’islam. Déjà à cette époque, on parlait de « Réformes » universitaires ! (Fermeture de l’Université de Téhéran en 1980 - 1983).
© WWW.IRAN-RESIST.ORG [1] La majorité des institutions de la république islamique d’Iran ont été créées pour protéger le régime (Nezâm نظام) : la tutelle du l’expert religieux. C’est le cas du Conseil du Discernement de l’Intérêt du Régime –Majma’eh مجمع Tashkhiss تشخیص e Maslehat e مصلحت Nezâm نظام-. Dans la majorité des textes ou articles en Français, le mot « nezâm » est à tort traduit par le mot Etat dont l’équivalent iranien est « dowlat » -دولت-. A titre d’exemple, le nom légal de l’Afghanistan est actuellement « Dowlat-e Eslami-ye Afghanestan » ou Etat Islamique d’Afghanistan. |