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Iran : Neda n’est pas morte pour Sotoudeh !
29.12.2010

Il y a plus d’un an du 15 au 25 juin 2009, des centaines de milliers de personnes défilaient dans les rues iraniennes avec des slogans hostiles au régime alors que pendant des années, des lobbyistes du régime avaient répété un peu partout que « le peuple ne voulait plus de révolution ». De ce côté-ci, sur Youtube, des millions de personnes ont découvert un peuple désireux de changements, mais les médias officiels ont fait obstruction car un changement de régime signifie l’annulation des contrats pétroliers au rabais que signent les mollahs pour qu’on les laisse faire. Dans ce climat étrange, le visage ensanglanté de Neda a brisé le silence. Elle est si loin à présent : les Occidentaux ont remplacé la pure Neda par Sakineh la meurtrière qui ne représente aucun combat politique. Et comme s’il ne suffisait pas d’avoir ainsi dépouillé la révolte de son symbole, tous les jours on diffuse des nouvelles de faux opposants, partisans de Moussavi, un des fondateurs les plus zélés du régime islamiste, pour nier l’envie d’un changement de régime.



Ainsi la semaine dernière, les médias occidentaux ont été focalisés sur Nasrine Sotoudeh, une « avocate féministe emprisonnée injustement en Iran » alors que cette dame est une islamiste pure et dure, partisane du féminisme islamique qui n’attribue pas les malheurs des Iraniennes à l’islam, à la charia ou au régime des mollahs, mais au machisme des hommes iraniens. Vous ne trouverez pas une ligne écrite par Sotoudeh contre la révolution islamique, la république islamique, les lois islamiques, bien au contraire elle défend la « modernité du Coran victime d’une lecture sexiste et phallocrate ! »

Sotoudeh ne peut en aucun cas être considéré comme une opposante, c’est une fausse opposante : personne mise en valeur par un faux procès médiatique pour donner à croire que tout le monde en Iran est partisan du régime islamique et ses lois ignobles. Sotoudeh est en fait un agent de la propagande, une artisane du malheur des Iraniens !

La fausse opposition inventée par les mollahs ne sert pas seulement à nier le désir de changement et la remise en question de la révolution islamique, elle torpille aussi l’opposition en exil qui se voit dans son rôle de défenseurs de liberté, soutenir des partisans du régime. Le résultat est formidable : depuis des années on reste focalisé sur une quinzaine de personnes alors que le régime assassine ses vrais opposants sous de fausses accusations de viols, trafic de drogue, espionnage... En fait, l’existence médiatique de cette quinzaine de pions du régime est liée à la vraie opposition : quand celle-ci prend des forces pour défier le régime, la fausse opposition entre en action pour faire diversion et permettre au régime de couper des têtes.

C’est pourquoi on ne voit jamais ces pions du régime dénoncer des faits d’actualités courante comme actuellement la suppression des prix subventionnés qui a en moyenne multiplié les prix par 7, provoquant des manifestations qui sont réprimées par des pendaisons collectives et le recours à la peine barbare d’amputation. Il y a quelques mois, le Bazar était en grève, le régime a incendié les souks, les faux opposants sont restés muets. Idem, pendant le grand soulèvement du peuple iranien en juin 2009 : ils n’ont pas soufflé mot.

Pendant cette période trouble, on n’a vu aucun cinéaste iranien chouchouté à l’étranger aller filmer les opposants au régime. Que pouvait-on attendre d’un Kiarostami qui ne parle d’aucun sujet tabou et d’un Panahi qui a toujours soutenu ouvertement la sinistre milice islamiste universitaire (BCU) artisane de fichage des étudiants et de la consolidation de l’enseignement islamiste ?

De même, la vedette de la semaine, Nasrine Sotoudeh qui sort de la même filière milicienne et islamiste était aux abonnés absents. Elle prétend aujourd’hui qu’elle avait été arrêtée. Quid alors de ses collègues les féministes islamiques de la Campagne 1 million de signatures, elles aussi membres de la milice islamiste chargée de fliquer les universités ? Bien évidemment, on ne les a pas vues marcher à côté du peuple dans les rues pour crier des slogans contre le régime ou du moins des slogans en faveur de leur copine emprisonnée.

La vérité est que ces pions du régime mentent. Sotoudeh comme tous les autres n’a jamais été en prison. Même sa biographie est fausse : ainsi on parle souvent d’une jeune maman alors qu’elle a 49 ans et ses fils sont majeurs et non de bébés qui demandent le sein maternel.

Le peuple iranien qui connaît ces gens ne prête plus attention à leurs mensonges et n’attend que la chute du régime pour les juger aux côtés des dirigeants du régime. Mais cette chute est inaccessible car le régime a de nombreux amis en Occident qui oeuvrent pour dissimuler la détresse des Iraniens.

C’est ainsi que parallèlement à la mise en scène des malheurs de la soi-disant féministe Sotoudeh, Courrier International du groupe Le Monde, promoteur du régime en France, a publié un article sur la recrudescence des demandes féminines de divorce en Iran comme le signe d’une révolution de la condition féminine.

Or depuis la révolution islamique, la demande de divorce est un privilège qui appartient exclusivement à l’homme qui peut divorcer à tout moment, sans aucun motif tout en n’accordant aucune indemnité à son épouse.

Les femmes souvent forcées à se marier car elles ont perdu leur indépendance économique après 1979 ne peuvent en aucun cas divorcer en invoquant la mésentente ou encore l’adultère car cette dernière est autorisée pour les hommes via les mariages temporaires. Pour divorcer, les iraniennes disposent uniquement de 5 motifs légaux qui sont assez flous et conçus de manière à refuser leurs demandes.

Le premier motif de 5 motifs est l’abandon du domicile pendant 6 à 9 mois, un fait grave dans un pays où les femmes sont exclues du monde du travail et en l’absence du mari ne peuvent guère subvenir à leur besoin. Mais ce motif ne conduit pas nécessairement au divorce car selon la loi, la demande de divorce sera refusée si le mari évoque une excuse valable pour son absence !

Le second motif est une toxicomanie susceptible de nuire à la vie familiale. Il va aussi dans le sens de l’homme car on peut juger qu’elle ne perturbe pas la vie familiale. La procédure est également arrêtée si l’époux accepte de suivre un traitement d’une durée qu’on laisse à son choix. Par ailleurs, bien que plus de 70% des hommes iraniens soient toxicomanes, ce motif est peu évoqué car il y a un risque d’emprisonnement pour l’époux et en conséquence des problèmes avec la famille de ce dernier.

Le troisième motif est la condamnation de l’époux à plus de 5 ans de prison ferme. C’est un cas très minoritaire qui ne concerne pas l’ensemble des femmes.

Le quatrième motif est la violence physique d’un niveau vraiment insoutenable !

Le cinquième motif est une maladie incurable difficile à vivre. C’est la seule faille du système judiciaire conçu pour refuser les demandes féminines de divorce car les femmes évoquent l’impuissance sexuelle. C’est un bon moyen pour se séparer d’un mari toxicomane ou d’un vieux (ce qu’aurait pu faire Sakineh), mais ce motif ne permet pas à la femme maltraitée de se séparer du mari jeune mais violent, tyrannique ou volage.

Dans tous les cas, ces motifs sont loin d’aider les Iraniennes car après leur divorce, elle perdent la garde de leurs enfants et elles entrent dans le circuit des mariages temporaires où la demande féminine de divorce n’existe pas.

La femme a le choix de rester et souffrir ou partir et se retrouver dans une extrême pauvreté ou un esclavage plus abominable qui n’offre même pas l’espoir bien mince d’un difficile divorce. La condition féminine iranienne est réellement exécrable. C’est pourquoi le chiffre qui la caractérise n’est pas le nombre des demandes de divorces, mais les nombres en hausse des meurtres ou des suicides par immolation.

Mais vous n’en saurez pas plus ailleurs sur d’autres sites car ces « sources d’informations » diffusent la désinformation conçue par les mollahs et promues par leurs faux opposants comme Nasrine Sotoudeh ou Jafar Panahi, pions popularisés par des faux procès. Certains de ces sites sont financés par les mollahs d’autres par les Occidentaux qui souhaitent préserver ce régime parce qu’il leur vend le pétrole à 1/10ème de son prix.

Des millions de gens souffrent en Iran. Mais on parle d’un Iran imaginaire avec des femmes ou des hommes acculturés et sans opinion politique ou encore des gens comme Sotoudeh ouvertement islamistes afin d’éloigner les citoyens occidentaux des millions d’Iraniens qui espèrent un soutien moral pour renverser le régime.

En fait, en parlant inlassablement des faux opposants, on force les vrais opposants ou l’opinion internationale à défendre ces simulateurs. Ceux qui les défendent se dévalorisent auprès des millions qui souffrent et préfèrent que l’on parle d’eux. On veut ainsi casser le moral des Iraniens : on veut assassiner l’espoir pour achever une opposition populaire qui refuse de mourir.

C’est pourquoi nous ne serons jamais du côté des faux opposants comme Sotoudeh et nous serons là pour dénoncer ceux qui les soutiennent à l’étranger pour étouffer toute autre parole.

Pour Neda et les milliers d’autres qui depuis 1979 ont donné leur vie pour libérer l’Iran.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG


Hommage au soulèvement du juin 2009 et à son symbole Neda. Réalisé par Hieros Gamos VJ sur l’hymne national iranien interdit par le régime et scandé par les manifestants. Les images proviennent des vidéos publiées sur Iran-Resist.


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La raison de l’activation actuelle des la Fausse Opposition :
- Iran : Le 7 décembre, les derniers souffles de l’islamisme
- ( 7 DÉCEMBRE 2010)

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| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |
| Mots Clefs | Resistance : Lobby Cinématographique des mollahs |
| Mots Clefs | Institutions : Désinformation et fausses rumeurs |

| Mots Clefs | Réformateurs & faux dissidents : Le Mouvement Vert |
| Mots Clefs | Mollahs & co : Mir-Hossein Moussavi |