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BIDEN-IRAN | ACTE 2
Reprise malheureuse des cache-cache parties démocrato-mollahs

06.02.2021

Dans notre dernière analyse fact-checking, nous avons rappelé que les démocrates ont installé un pouvoir islamique en Iran, mais les mollahs leur ont volé ce projet. Les démocrates [1] ont toujours multiplié les menaces, évoquant des frappes ou des sanctions pour les déstabiliser, mais aussi des négociations en espérant qu’ils cèdent le pouvoir à leurs pions. Nous avons rappelé que les mollahs avaient rapidement déployé une riposte basée sur le terrorisme et sur de faux opposants pour empêcher le retour des pions des démocrates. Nous assistons depuis une semaine à la reprise de ce jeu de cache-cache avec le retour des démocrates au pouvoir.



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Il y a d’un côté une tactique de demi-accusation et demi-menace de la part des démocrates par peur de renverser leur islamisme stratégique qui doit s’étendre en Asie Centrale et impacter durement la Chine. Les démocrates sont aussi tenus de ne plus soutenir le peuple de peur qu’il se soulève et renverse la table et leurs objectifs régionaux anti-chinois.

Mais ce jeu de nuances de gris n’a jamais réussi, car les mollahs refusent les compromis en faveur des agents islamistes des démocrates, car ils ne s’imaginent en sécurité qu’après avoir quitté le pouvoir, quelle que soient les garanties américaines, car ils ont trop fait de mal hors Iran et aussi en Iran. Ils ont dès lors abusé de craintes stratégiques des démocrates en se montrant très agressifs et menaçants par le terrorisme.

Mais le terrorisme demande beaucoup de réseaux et a un impact limité et aussi des inconvénients économiques. Même si bons nombres de pays impactés ont toujours zappé le rôle des mollahs, leur image a décliné.

C’est pourquoi en parallèle avec leur terrorisme les mollahs ont sans cesse cherché à améliorer leur image avec un des faux dissidents et un cinéma bobo [2]
évoquant le malêtre universel et nullement des horreurs du régime comme l’enrichissement des dirigeants par le commerce des armes en continuant sans fin la guerre avec l’Irak ou alors leurs attentats contre les civils, leur soutien au FPLP qui fabriquait des jouets explosifs, l’application de la charia en Iran,la lapidation uniquement pour les femmes adultères, l’amputation des membres des voleurs, les pendaisons des mineurs délinquants ou le mariage légal avec des fillettes de 8 ans et demi.

Tout ce jeu a cessé avec Trump qui a annoncé de vraies sanctions et a refusé de répondre à une lettre de 14 faux dissidents notoires qui voulaient tout d’un coup une société plus ouverte, excluant les vrais opposants qui en écho aux slogans populaires lors des manifestations anti-régime demandent la fin de toute référence politique à l’islam en Iran.

Mais les démocrates ont eu la peau de Trump [3] par des fraudes massives et la complicité de juges, amis d’Epstein, qui refusaient d’étudier les preuves de la fraude.

À présent, Biden applique la même approche en demi-teinte contre les mollahs, sur un rythme plus accéléré, car le régime est gravement menacé par des grèves [4] monstres dans les secteurs clefs comme les transports routiers de marchandises alimentaires et il y a chaque jour des dizaines de manifestations [5] des miliciens fonctionnaires dans diverses administrations hostiles au régime et des tentatives de fuite des plus riches avec leurs fortunes converties en dollars, en bitcoins ou en lingots d’or.

Les mollahs ainsi très fortement déstabilisés vacillent entre la complaisance et la fermeté vis-à-vis de leurs collaborateurs, en leur offrant des dollars ou en les arrêtant pour corruption. Vis-à-vis des Iraniens, ils annoncent des peines barbares ou surfent sur le Covid pour les dissuader de manifester (sans succès). Face à Biden et tous les États qui le suivent, ils ont brandi le terrorisme et leurs faux dissidents [6].

Voici dans l’ordre chronologique les étapes de ce jeu de dupe qui a commencé avant le 6 janvier 2021 après la validation des votes en faveur de Biden.

1. Le 04.01.2021, les mollahs ont arraisonné pour des raisons écologiques deux cargos pétroliers de la Corée du Sud. Ce pays est un des partenaires des mollahs, mais refuse de leur verser 8 milliards de dollars de leurs gains pétroliers grâce au respect des sanctions imposées par Trump. les mollahs voulaient insister sur leur capacité de nuisance, obtenir les fonds gelés, et imposer l’annulation de toutes leurs sanctions.

2. Le 06.01.2021, après son investiture, Biden n’a pas annulé les sanctions, car il ne le peut pas et ne le doit pas pour parvenir à imposer un transfert de pouvoir vers les pions iraniens islamistes BCBG de son parti. Il a alors adopté le point de vue de Trump en évoquant soudain un nouvel accord portant sur la fin des ingérences du régime au Moyen-Orient et la destruction de l’arsenal balistique du régime. Puis il a repris des négociations secrètes avec les mollahs.

Dans le cas d’une entente, les mollahs devront cesser leurs ingérences régionales, c’est-à-dire leur soutien logistique ou militaire à de nombreux groupes terroristes et également livrer leurs agents terroristes aux Américains, cesser leur soutien au Hezbollah et d’autres groupes chiites ou issus des Frères musulmans afin de transmettre le contrôle de ces organismes aux démocrates, puis organiser des élections libres (c.-à-d. sous la direction de Carter, le parrain de l’islamisme en Iran qui a validé le referendum bidon en faveur d’un régime islamiste en Iran et se pose en exemple de probité électorale dans le monde occidental).

On n’a vu aucun signe d’une entente dans les médias officiels ou soi-disant confidentiels. Les mollahs avaient donc refusé de renoncer à leur ingérence, c’est-à-dire leur terrorisme qui est leur vraie garantie de sécurité. Les dirigeants du Hezbollah ont aussi refusé, car ils ne pourraient rester aux commandes sous la direction américaine.

3. Le 16.01.21, les mollahs forts de ce soutien du Hezbollah malgré leur désaccord depuis plusieurs mois ont riposté en annonçant des manœuvres balistiques dans le golfe Persique pour rappeler leur capacité de nuisance dans le détroit d’Ormuz et forcer les clients pétroliers des Arabes de prendre leur parti. Il s’agissait aussi d’influer sur le verdict qu’un tribunal européen devait prononcer le 22 janvier 2021 à propos du milicien diplomate Assadi accusé d’un projet d’attentat à la bombe en France.

4. Le 17.01.21, Trump était encore à la Maison-Blanche. Il a contré la menace en déployant un porte-avions dans la région et en rappelant que sous son mandat les provocations de la marine du régime avaient disparu. Il a aussi durci les sanctions contre les mollahs.

5. Le 21.01.21, Biden, installé à la Maison-Blanche, a évoqué l’annulation des sanctions contre les mollahs et la nomination du diplomate Robert Malley, apparemment anti-sioniste et hostile au peuple iranien, à la direction des relations avec le régime. Mais cela n’a pas suffi aux mollahs, car aucune sanction n’était levée et on pouvait voir Biden dans une posture très amicale avec Netanyahou.

6. Le 21.01.21, l’UE (alliée indéfectible des démocrates) n’a pas suivi Biden, car elle a alourdi les accusations contre Assad en se basant sur une nouvelle enquête de la police allemande et la découverte d’un vaste réseau terroriste des mollahs en Europe. Le verdict a été renvoyé au jeudi 04.02.2021. en raison de la sévérité de l’accusation, ce rebondissement ne pouvait pas signifier un jeu démocrate de bon et mauvais flic pour faire pression sur les mollahs. Il s’agissait plus vraisemblablement d’un retour à l’esprit de l’accord JCPOA de Vienne, c’est-à-dire d’empêcher une entente privée entre Biden et les mollahs.

Cette annonce judiciaire et l’absence d’une entente avec Biden ont provoqué une grosse panique au sein des collaborateurs nantis du régime. La bourse s’est effondrée sous l’effet des ventes massives pour récolter des dollars en prendre la fuite.

7. Le 22.01.21, le régime a mis en avant le faux opposant Zibakalam, initialement ultra islamiste devenu réformateur, qui a finalement adopté l’avis populaire que les réformateurs sont des alter ego des mollahs dirigeants.

En l’absence d’un succès de cette initiative d’apaisement, les mollahs ont ordonné des attaques contre des convois américains en Irak et des tirs de missiles sur l’ambassade américaine à Bagdad.

8. Le 26.01.21, les États-Unis ont tendu une perche aux mollahs en annonçant la diffusion prochaine d’un documentaire hollywoodien sur Nasrine Sotoudeh, qui se dit féministe réformatrice iranienne et dont le seul combat est que le voile ne soit pas obligatoire, mais volontaire. Fausse opposante et fausse féministe, haïe par les Iraniens, elle ne critique jamais la charia et même s’y réfère, elle a pourtant été qualifiée de Mandela d’Iran par le Washington Post de Jeff Bezos.

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Vous imaginez la suite. Cette femme qui a été l’avocate du régime à La Haye contre les sanctions américaines était proposée par Biden comme la future présidente du régime permettant une transition plus que douce et un départ du pays en toute sécurité selon le modèle de Mandela qui n’a même pas remis en cause les avoirs des Blancs et n’a rien donné à ses frères et sœurs de couleurs.

L’offre Mandela (avec ses sous-entendus) devait rassurer les mollahs et leurs proches. Mais il n’y a eu aucune réaction à cette offre et au film ! L’offre ne convenait pas. Nous y avons vu la preuve que les mollahs et leurs collaborateurs redoutaient qu’une présidence placée sous le signe des droits de l’homme soit exploitée par le peuple pour manifester et faire chuter le régime !

En visionnant la bande-annonce, on a constaté qu’il ne s’agissait pas d’images volées par le réalisateur Jeff Kaufman (par ailleurs illustrateur pour 2 grands médias démocrates - New York Times & The New Yorker). Sotoudeh était filmée en HD en extérieur.
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Or, il est catégoriquement interdit de filmer ou photographier en extérieur en Iran. On a compris que le documentaire était produit avec les mollahs sous la présidence de Trump qui ne prêtait aucune attention à la fausse dissidence et la fausse opposition du régime. Il s’agissait de le forcer à soutenir Sotoudeh au lieu de son soutien au peuple qui manifestait à ce moment en Iran. Il s’agissait de priver les Iraniens du soutien de Trump, les démoraliser et casser leur mouvement.

Il ne s’agissait pas d’un vrai projet d’ouverture avec la fausse opposante Nasrin Sotoudeh d’où le refus des mollahs. De fait, nous avons vu la sortie du film comme une tentative démocrate d’aller draguer les collaborateurs du régime pour forcer les mollahs à accepter le projet. Mais l’absence de la réaction a montré que ce projet était périmé en Iran. L’insistance des démocrates a démontré au passage leur manque de souplesse et leur désespoir tactique !

9. Le 27.01.21, le régime a alors mis en scène l’arrestation d’une autre fausse féministe pour rappeler qu’il était le maître de ses jeux de rôles. Il a aussi annoncé de nombreuses pendaisons pour intimider les Iraniens. Certain que les démocrates ne les condamneraient pas, il a aussi rappelé aux Iraniens qu’ils n’avaient plus de protecteur sur la scène internationale.

10. Le 28.01.21, les services américains et Israéliens ont mené une cyberattaque contre les systèmes de radars et DCA du régime et les avions américains ont survolé l’Iran bombardant un site militaire dans l’ouest du pays. Les mollahs ont eu la peur de leur vie ! Les sirènes d’attaques aériennes ont retenti à Téhéran ! Mais il n’y a eu aucune attaque. C’était un avertissement pour les forcer à coopérer.
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11. Le 29.01.21, l’EU s’est encore distinguée des démocrates. Elle a décidé d’alourdir les charges contre le régime pour les empêcher de conclure un deal avec Biden. La police espagnole a arrêté aux prétextes d’une demande des mollahs à Interpol un certain Sasha Sobhani, membre des Pasdaran, du Hezbollah et fils de l’ancien ambassadeur du régime au Venezuela, pour trafic de drogue et d’êtres humains (des femmes destinées à son réseau de prostitution). Il était en fait un agent financier des mollahs et devait fructifier leurs fonds par ses activités illégales, mais avait rompu les liens et travaillait en solo pour lui même. Les Européens ont accédé à la demande de son arrestation par les mollahs pour les accuser au passage et signaler qu’ils pourraient arrêter d’autres individus qui les servent dans l’espace Schengen !

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12. Le 30.01.21, les mollahs humiliés deux jours plus tôt ont mis en œuvre une petite bombe en Inde contre l’ambassade d’Israël avec une lettre annonçant une avalanche de bombes ! Ils ont aussi placé une bombe sonore à Téhéran dans un quartier populaire pour simuler des attaques aveugles des opposants et discréditer l’action contre leur régime. Mais il n’y eut aucune réaction de ce genre parmi la population.


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13. Le 31.01.21, les mollahs devaient commencer leur décade de Fajr (aube) qui fête les dix jours séparant le retour de Khomeiny de la victoire de ses partisans, notamment grâce à la trahison des services secrets et deux de ses principaux généraux, dont le commandant militaire de Téhéran, où se trouvait la majorité des islamistes.

Le 1er jour de la décade de Fajr, le régime doit célébrer le retour de Khomeiny en Iran avec ses proches et ses compagnons islamistes pro-américains de Neaufle le Château dans un avion d’Air France affrété par un proche de Shapour Bakhtiar.

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Initialement, la commémoration de cette journée s’est organisée en 3 étapes.
Étape 1. Des écoliers sur le tarmac de l’aéroport de Mehrabad pour la commémoration de cette journée afin de donner une légitimité plus forte et un ancrage durable à son pouvoir.

Étape 2. Des dizaines de miliciens à motos devaient emprunter le parcours de Khomeiny de l’aéroport Mehrabad au cimetière Behesht Zahra (Paradis de Zahra) où il avait tenu son premier discours en menaçant ses partenaires islamistes pro-américains.

Étape 3. Un grand rassemblement de tous les responsables, des élus et des ambassadeurs étrangers pour des discours d’hommages à Khomeiny. Après cette 1ere journée commémorative, il y avait des expositions et divers rassemblements sur 8 jours avant un grand rassemblement national pour la victoire de la révolution islamique.

Mais rapidement, le régime a rencontré des difficultés pour tenir ce programme en raison de la rapide chute de popularité de Khomeiny et des mollahs parmi leurs propres serviteurs.

Pour l’étape 1, les mollahs ont dû imposer la présence des écoliers avec la menace d’expulsion de l’école en cas de refus. Puis avec la pauvreté grandissante et l’obligation pour les enfants de lâcher l’école, le régime a manqué d’écoliers. La cérémonie du tarmac a vu apparaître de grossiers décors autour de quelques enfants.

Plus récemment, La cérémonie sur le tarmac a plus récemment disparu et a laissé place un rassemblement politique et quelques discours dans la salle des pas perdus de l’aéroport.

Dernièrement, cette cérémonie a aussi sauté et la première partie de cette journée a été réalisée avec un Khomeiny en carton débarquant devant une vingtaine de soldats.

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Cette année, il n’y a même pas eu ceci. L’étape 1 a sauté ! On a conclu que le régime n’avait plus de soldats à qui se fier.

Idem. pour l’étape 2 (2021) car on a vu un cocktail d’images d’archives avec des motos et des tenues différentes avec en arrière plan tantôt des arbres verts et tantôt des arbres nus.

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Pour l’étape 3 (2021) le rassemblement a été réduit à une dizaines de personnes au lieu des centaines de personnes dont les membres du gouvernement, les députés, les chefs du clergé, les chefs des minorités et surtout les commandants des diverses milices.

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La conclusion générale était un BOYCOTT à 99,99 % de la cérémonie par les hauts responsables du régime soit par manque de soldats et de protection, soit pour ne pas être vu aux côtés du régime.

Nous avons aussi conclu que le régime risquerait d’être boycotté encore comme l’an dernier le mercredi 10 février pour l’anniversaire de la révolution islamique et que les mollahs évoqueront certainement sous peu, de bien mauvaises conditions météorologiques, ou encore une forte pollution de l’air à Téhéran voire un pic de Covid19 pour expliquer l’absence de mobilisation en leur faveur ou pour « annuler » les rassemblements programmés et ainsi dissimuler leur désaveu populaire.

14. Le 01.02.21, les mollahs devaient rassurer ceux qui les avaient abandonnés. Ils ont tiré un "nouveau type hybride de missile Zuljanah" (Zoljaneh solid-fuel SLV) ayant une portée officielle de plus de 5000 km au prétexte d’un essai de lancement de satellite. Puis, ils ont promis tirer le même missile amélioré depuis le port de Tchah-Bahar pour insinuer une forte capacité de frappe balistique à longue portée pour atteindre la flotte américaine dans l’océan Indien et intimider les voisins arabes pétroliers utiles à l’Europe et aux pays d’Asie afin de forcer ces derniers à les soutenir. Les miliciens rebelles ont signalé la chute du missile 450 km plus loin à Kerbala en Irak pour démentir la capacité annoncée par le régime, souligner sa faiblesse et aussi éviter que le pays soit bombardé par leur faute.
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Biden a riposté au chantage balistique des mollahs via son ministre des affaires étrangères en annonçant que les mollahs étaient à quelques semaines de disposer de matière nucléaire nécessaire à une première bombe nucléaire ! Il s’agissait de forcer les mollahs à déposer les armes !

15. Le 02.02.21, les mollahs ayant échoué dans la menace ont fait le choix de l’ouverture par une lettre de 38 faux opposants iraniens à l’attention de Biden lui demandant des pressions économiques et politiques très dures contre le régime et la reconnaissance du droit des Iraniennes à disposer d’un régime démocratique et séculier (semi-laïque) Les mollahs ont agi sur ce coup sans crainte, car Biden n’envisage aucune sanction et aucun changement politique de ce genre. Il s’agissait de placer de faux opposants fiables dans le jeu et forcer Biden à devenir le défenseur de faux opposants qui réclameraient des gages au régime pour « aider la démocratie » !

Parmi les signataires, on a vu des ex-miliciens comme Tabarzadi [7], Nourizad, Manouchehr Bakhtiari [8], mais pas Nasrin Sotoudeh. En revanche, il y avait des membres du parti Jebheh Melli, agent de l’Angleterre en Iran avant la révolution, mais complètement hors-jeu depuis. Les mollahs espéraient ainsi séduire les ex-protecteurs anglais du clergé desquels ils se sont éloignés sous Obama pour parvenir à un deal avec ce dernier et ses collègues.

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16. Le 03.02.21, Les Anglais n’ont pas évoqué la lettre dans leurs médias. Car les mollahs voulaient les utiliser pour parvenir à un deal avec leurs adversaires pétroliers historiques, les Américains. De ce côté, les mollahs n’ont rien obtenu. Biden n’a pas répondu à la lettre, car elle allait l’engager dans un processus de marchandage inversé avec les mollahs ! Son ministre des affaires étrangères a choisi une posture menaçante en demandant à Robert Malley l’intégration des faucons anti-mollahs dans son équipe de négociateurs !

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Mais les Israéliens ont rallongé le délai pour ses négociations dures en annonçant que Blinken s’était trompé, le régime était encore loin de la bombe et y serait que dans un délai d’un à deux ans et qu’ils interviendraient si la menace devenait concrète.

Le délai d’un à deux ans nous ramène aux élections à mi-terme aux États-Unis et un possible retour de Trump dans un parti républicain renouvelé ! On est ainsi entré dans un long couloir de parties de cache-cache démocrato-mollahs avec moult demi-mesures feintes !

17. Le 04.02.21, l’Europe n’a pas aimé ce choix de Biden dans les seuls intérêts de son parti. Elle n’a certainement pas aimé sa charge contre le pétrole et son OPA sur l’accord de Paris. Ce choix est très malhonnête, car on ne peut se passer du pétrole présent en tant que produits pétrochimiques et plastiques dans tous les domaines (automobiles, ordinateurs, habillements, cosmétiques, médicaments, engrais, alimentaires, adhésifs...). En fait, les démocrates, jadis au service des pétroliers américains, mais en froid avec eux, veulent les ruiner pour les racheter.

L’Europe a contré ces choix de Biden et la possibilité d’un deal avec les mollahs (qui renforcera la capacité pétrochimique des démocrates donc leur hégémonie économique), en reconnaissant la nature terroriste du régime des mollahs par de lourdes condamnations de son diplomate milicien Assadi et ses naturalisés belges.

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L’Europe a ainsi sonné l’ouverture de la chasse aux diplomates accusés de terrorisme, c’est-à-dire la quasi-totalité des diplomates du régime car son ministère des Affaires étrangères fait partie des services secrets de la milice Pasdaran ! L’Europe a ainsi sonné aussi de facto la fin des cache-cache parties exclusives démocrato-(israélo)-mollahs !

Énorme, non ?

Conclusions. En moins de 15 jours de présidence de Biden, les démocrates ont brûlé un joker (Sotoudeh) et ont perdu leurs alliés historiques d’Europe ! Cette fracture n’est pas sans rapport avec la sortie du scénario de pandémie en France avec à la clef un possible changement de cap Trumpiste par Macron et plus concrètement dans l’immédiat le rapprochement avec la Russie qui est également opposée à un deal entre les démocrates et les mollahs. C’est ce que nous avions prédit dans l’article sur l’élection de Biden.

En revanche, nous n’avions pas prévu un rapprochement franco-russe, mais un front uni des Français, des Anglais, des Allemands, des Russes et des Chinois contre le deal. En raison du rapprochement franco-russe dicté par les problèmes économiques de Macron et de la France, on constate que les Anglais n’ont pas aimé ce rapprochement franco-russe et ont puni la France en lui refusant leur vaccin et en affirmant une défaillance de sa démocratie.(à travers leur revue The Economist). Mais malgré cette guerre au sein des grandes puissances non américaines, tous restent dans le refus d’un apaisement avec les mollahs. Comme nous l’avions prédit, ces derniers sont à présent dans une situation extrêmement défavorable (sous des revirements incessants des démocrates et l’extrême pression des autres puissances).

On a ainsi un monde déstabilisé à tous les niveaux [9] dans lequel tout conduit à une catastrophe. Les mollahs devraient avancer prudemment, mais du fait de leur instabilité et défaillance nettement plus importantes que tous les autres intervenants, ils ne le peuvent pas et feront des gaffes terribles.

La date d’anniversaire de la révolution sera à observer avec attention. Les mollahs à nouveau boycottés pourraient alors se lancer dans des initiatives balistiques et terroristes plus fortes qui sont susceptibles d’énerver leurs interlocuteurs occidentaux et les entrainer à envisager des aides aux Iraniens pour les renverser et se libérer.

[7Le faux opposant | Tabarzadi |

[8Le faux opposant | Bakhtiari |

[9Il aurait été bien mieux si les Européens et en particulier les Français avaient choisi Trump qui avait pacifié le Moyen-Orient, les relations avec la Russie et la Chine et affaibli à l’extrême les mollahs. Mais cela reste encore possible.

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