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Iran : La semaine en images n°284
La semaine empoisonnée !
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02.08.2013

Introduction Historique (datant de cette semaine) pour comprendre la situation.
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Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour affaiblir économiquement ce régime par nature fragile, le mettant devant un risque de soulèvement populaire ou de division afin d’amener ses dirigeants (Khomeiny, Rafsandjani ou d’autres) à casser avec Londres, à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques et reprendre le pouvoir via des élections du régime (ce que l’on appelle une révolution de couleur).

Londres devait faire capituler Washington. Son principale pion au sein du régime, Rafsandjani, promu patron effectif du régime, à travers la direction de la police, des renseignements et des services secrets a été chargé de mener une politique de provocation de crises régionales pour amener Washington à capituler (par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier). Pour mener à bien ce projet, Rafsandjani a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre, le terrorisme. Le pays a cessé de produire et d’exporter. Le régime devait tout importer. L’emploi s’est effondré. La monnaie iranienne s’est effondrée. L’islam au pouvoir était par ailleurs très loin de sa modération sous le Shah. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite regretté le départ du Shah. Ils ont pris leur distance avec le régime pour s’approcher de Reza Pahlavi, le fils du Shah.

Le régime a tenté de les retenir en bradant les produits de grande consommation qu’il importait avec difficulté en raison de la baisse de ses réserves de dollar. Washington touchait au but, mais le revirement des jeunes pouvait entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins. Il a interdit à Reza Pahalavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà politiquement et économiquement essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste contre Washington., mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Ses rivaux internes le critiquaient. Le régime pouvait basculer à la mort de Khomeiny dans leur camp et changer de bord. Londres a misé sur Rafsandjani et ses collaborateurs qui étaient en danger, donc motivés pour leur survie. A la mort de Khomeiny, Rafsandjani a pu trafiqué son testament pour nommer son propre ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la Constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs à son organe d’arbitrage, le Conseil de Discernement de l’intérêt du régime. La manipulation a permis d’exclure tous les rivaux religieux ou miliciens de Rafsandjani et a également permis la centralisation du pouvoir au sein du régime chaotique de par sa composition.

Après ce sauvetage du système autour de Rafsandjani, les Britanniques ont aussi commencé une grande campagne médiatique pour le présenter comme un modéré pragmatique afin d’engager Washington à cesser ses sanctions. Mais Washington n’a pas flanché. Il a même placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour déstabiliser face à ses rivaux internes. Rafsandjani a calmé la fronde en offrant à ses rivaux du clergé et des Pasdaran des sièges de son Conseil (directoire) de Discernement (CDIR). Il s’est aussi retiré de la présidence. Il a mis en place l’un de ses employés des services secrets, le mollah charmeur Khatami pour poursuivre la politique de la fausse modération. Il a placé à ses côtés un autre mollah sécuritaire, Rowhani, chef du bureau des études stratégiques du CDIR, dans le rôle de négociateur pour épuiser Washington dans marchandages procéduriers via des intermédiaires toujours plus nombreux (d’abord les Britanniques, puis la Troïka, puis la Russie, à nouveau Troïka...). Washington s’est lassé de ses manœuvres dilatoires : il a durci ses positions en évoquant des frappes préventives...

En 2005, Rafsandjani tenu en échec, encore critiqué par ses rivaux, est alors revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Rafsandjani a aussi dû offrir la direction des négociations avec Washington à son plus important rival d’alors Ali Larijani (directeur des médias du régime). Ce retour à une politique d’intimidation délibérée a été encore une erreur tactique car elle a permis à Washington de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et légitimer ses sanctions financières à venir. La contestation interne a gagné les Bazaris, ainsi que les Pasdaran et les mollahs de base. La participation aux manifestations officielles a chuté. Le régime s’épuisait.

Après l’adoption des premières sanctions fortes en 2007-2008, le régime a vite manqué de devises et s’est retrouvé avec un risque de pénurie. les dirigeants siégeant au Conseil de Discernement n’ont pas flanché, de plus pour continuer sans épuiser leurs ressources, ils ont forcé les gens à consommer moins en multipliant sans cesse les prix de produits de grandes consommations. Cette mesure injuste, insensée et fort dangereuse a entraîné la rupture définitive des Pasdaran et des Bassidjis de base et a parachevé l’isolement des dirigeants.

Il est alors devenu clair à tous les dirigeants ou les responsables qu’ils devaient négocier des garanties de sécurité pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole du dialogue, Rafsandjani a écarté son rival Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington. Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir.

Le système était en danger. Londres a rétabli l’ordre par l’intermédiaire de son pion médiatique Tavakkoli en discréditant Larijani. Puis via la BBC, il a inventé le Mouvement Vert avec Moussavi (proche de Rafsandjani) pour donner une nouvelle légitimité démocratique au régime islamique en difficulté et à ses serviteurs afin d’ôter toute possibilité à Washington de continuer à les sanctionner. Mais, le peuple autorisé à manifester a oublié Moussavi et les meneurs officiels en révélant son hostilité par le slogan de Mort à la république islamique. Les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Washington a ignoré ce soulèvement , ses alliés comme la France se sont aussi alignés sur cette position. Ils ont laissé Rafsandjani et ses amis des services secrets mater le soulèvement.

(VERT BIS). Rafsandjani avait néanmoins failli renverser le régime. Son échec l’a amené à partager le pouvoir en offrant le poste clef du Pouvoir Judiciaire aux Larijani. Puis il a tenté une nouvelle version du Mouvement Vert pour aboutit à une nouvelle république islamique avec la participation des pions de Washington. Ce projet a aussi échoué faute d’un soutien du peuple et des forces dissidentes. Au même moment, le peuple a confirmé son envie de changement de régime et de retour des Pahlavi par une grande manifestation en l’honneur de l’anniversaire de la naissance de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Les Pasdaran ont désobéi aux ordre en laissant faire confirmant leur adhésion à ce projet. Le régime était clairement condamné. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans évoqué la puissance policière du régime et des pendaisons collectives pour intimider ces compagnons paniqués et contenir le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais ils n’ont jamais pu montrer leurs troupes ni aller trop loin par peur de provoquer une exode massive de leurs compagnons ou une explosion populaire.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Londres et les adversaires internes de Rafsandjani étaient sur les dents, faisant tout pour entraîner le régime dans un excès contraire aux marchandages en cours, Mais finalement, en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il a alors retrouvé le soutien de Londres et de ses médias. Il s’est mis également à parler de Réconciliation Nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Rafsandjani (à nouveau soutenu par Londres) lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Le clergé lié à Londres n’a pas condamné les échos de déviation de la ligne officielle sous la direction de l’ex-ministre candidat présidentiel Rahim-Mashaï, beau-frère d’Ahmadinejad et surtout l’un des pions sécuritaires de Rafsandjani. Les nantis du régime ont apprécié ce projet opportuniste leur évitant les affres de l’exil, mais pas les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés à toutes les répressions.

Mais en février de cette année, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan qui ont en évidence le manque de policiers fidèles. De grands rassemblements avec des slogans monarchistes ont confirmé l’hostilité du peuple vis-à-vis du régime. Le scénario de déviation devait s’accélérer. Les élections étant loin, Ahmadinejad, pion ultra-islamiste de Rafsandjani, a été dépeint comme un déviationniste. Mais en avril, le peuple et les éléments qui ont rompu avec le régime ont boycotté le grand rassemblement en faveur de cette déviation opportuniste. La solution de déviation étant rejetée par le peuple et les groupes étatiques dissidents, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter des dollars, provoquant une situation de crise grave. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections pour une déviation express. Sa volonté de se lancer alors que sa solution opportuniste est rejetée par le peuple a indisposé les autres du régime. Les grands ayatollahs du clergé, qui à la tête du Conseil Constitutionnel ont privilégié leur vie : ils ont invalidé sa candidature pour sénilité, rompant au passage avec 150 ans de servilité vis-à-vis de Londres. La rupture avec Londres et l’exclusion de Rafsandjani, l’homme clef de Londres, a permis l’émergence d’un nouvel ordre politique chaotique formé essentiellement par les grands mollahs du clergé, mais aussi les exclus des décisions comme les Larijani et donc le pouvoir judiciaire, les Chefs Pasdaran, les derniers sécuritaires fidèles, les acteurs clefs du terrorisme (Velayati, Rohani, Pour-mohammadi, Mohmmad-Najjar...) et enfin les intellectuels propagandistes (journalistes, écrivains, cinéastes, acteurs, faux opposants).

Au sein de cet nouvel ordre chaotique, les grands du clergé ont d’abord choisi Jalili, le chef du Conseil de sécurité du régime, responsable des négociations nucléaires et auteur des discours incendiaires d’Ahmadinejad comme leur prochain champion pour un nouveau bras de fer destiné à contraindre Washington à leur céder des garanties de sécurité. Mais les Larijani ont rejeté cette candidature. Les Pasdaran ont tenté d’imposer par la force l’ex-chef de la police et l’actuel maire de Téhéran Ghalibaf. Rowhani, ex-proche de Rafsandjani, ex-responsable des stratégies sécuritaires du régime, ex négociateur nucléaire, et aussi ex-responsable de la base militaro-industrielle Khatom-ol Anbia des Pasdaran, s’est présenté comme l’ami de Washington pour jouer sa propre carte.

A ce moment où le régime était très divisé, la situation interne s’est encore dégradée : deux grandes manifestations en honneur de Khomeiny ont été massivement boycottées, le Bazar s’est mis en grève, la bourse a chuté à la suite d’une nouvelle sanction visant la pétrochimie et il y eu des émeutes dans l’ouest du pays en raison d’une pénurie de pain. Les dirigeants du nouvel ordre ont paniqué : ils ont tenté de relancer du Mouvement Vert pour canaliser l’agitation naissante. Rowhani, qui est assurément le plus opportuniste des politiciens actuels, a rejoint le mouvement... Le peuple et les groupes dissidents n’ont pas suivi, mais Washington qui a en horreur la chute du régime islamique a apprécié le choix opportuniste de Rowhani et a vu en ce dernier un bon passeur vers ses pions. Il a salué sa candidature. Le clergé, patron du nouvel ordre interne, a lâché Jalili pour Rowhani pour être le responsable des marchandages avec Washington. Rohani a alors oublié le discours personnel pro-américain revenant à sa position de bras de fer mou via des manœuvres dilatoires, la politique de base dans les négociations avec Washington comme lorsqu’il les dirigeaient à la tête du Conseil (iranien) de la sécurité. Les médias ont annoncé des soutiens forts à Rowhani pour justifier son élection. Mais sur le terrain, il ne sut jamais mobiliser même en interne car sa présidence annoncée n’apportait aucune réelle solution aux sanctions.

Ce boycott du candidat Rowhani qui était synonyme d’un rejet du régime a été confirmé par un boycott absolu des élections par le peuple et les groupes dissidents, mais aussi les riches issus du régime ou encore les chefs Pasdaran qui n’avaient pas pu imposer leur candidat pour contrôler les marchandages. Le Nouveau négociateur du régime n’avait aucune base. Il n’y a eu aucun rassemblement de joie en sa faveur, mais plutôt, une très grosse panique financière au lendemain de son élection. Rowhani s’est vu rapprocher l’échéance finale : il a organisé une conférence de presse pour relancer sa politique de bras de fer mou. Il n’y avait là aucune solution constructive. Les nantis du régime ont davantage paniqué, accélérant leurs achats d’or et de dollar, menaçant le régime de banqueroute. Dans la foulée, le régime a constaté la sympathie des ses derniers policiers avec le peuple à l’occasion de manifestations populaires hostiles après un match de foot. Rohani est devenu plus prudent, il a cessé de parler, se laissant une marge pour virer de bord et joindre le camp des déviationnistes pour sauver sa tête au cas où le peuple se montrerait plus offensif.

Washington a renouvelé son offre de dialogue, mais n’a rien obtenu de Rohani qui est trop isolé ou indécis pour agir. Il a alors mis à l’exécution un grand nombre de nouvelles sanctions très fortes sur le pétrole, les compagnies de transports maritimes approvisionnant le pays, l’exportation et l’importation de l’or et divers minerais (dernières sources de devises du régime) et aussi le constructeur automobile Iran-Khodro pour accélérer sa faillite et agiter le milieux ouvriers très dépendants de cette industrie. La bourse a alors chuté et les achats de dollars ont repris. Rohani n’a pas apelé le peuple à une manifestation hostile à ces mesures car son électorat et bidon. Le régime ne pouvait même pas simuler le soutien du peuple car il n’avait pas d’images d’archives de mondanité avec Rohani (qui est un homme d’ombre). Le régime s’est réfugié dans des diversions médiatiques pour détourner l’attention de ses derniers compagnons de son manque de solution.

Les Russes, inquiets par cette solution superficielle, avaient proposé une alliance forte aux ayatollahs en difficulté, mais ces derniers n’avaient pas donné de suite car cela ne changerait rien aux sanctions, ce qui avait entraîné la rupture des Russes. La nouvelle caste et son champion Rohani s’étaient alors tournés vers la Chine qui les connaissant bien n’avait pas répondu à leur appel intéressé mais sans sincérité. Le régime s’est retrouvé bien seul, ce qui a entraîné une nouvelle panique interne. Au même moment, le début du Ramadan et les mosquées vides, ainsi qu’une très importante soulèvement régional que le régime n’a pu contenir ont confirmé que le régime était isolé et fragile et n’avait plus de temps pour sa politique de bras de fer mou avec Washington, il ne lui restait que deux options peu formidables : accepter n’importe quel compromis avec Washington (sans des garanties pour tout le monde) ou la capitulation devant le peuple également sans aucune garantie de survie pour tout le monde.


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La semaine dernière, dans ce contexte difficile, la contestation interne est montée d’un cran par l’installation de milliers d’ouvriers de divers secteurs en faillite aux alentours du Parlement. Washington a alors indirectement évoqué la reconnaissance du droit à l’enrichissement pour intéresser le régime avant qu’il ne soit emportée par la contestation qui couve. Aucun des patrons du régime n’a saisi l’offre car désormais face à la contestation qui couve, il leur faut une entente avec Washington ou des garanties de sécurité pour partir en toute sécurité. Washington a de nouveau privé de régime de l’une des ses dernières sources de devises (l’Inde). Le régime s’est retrouvé face à un manque de devises et le risque de pénurie. La grande hantise du régime est de manquer de carburant pour produire d’électricité et de sombrer dans le chaos. Il a réquisitionné toutes les eaux possibles pour la production d’électricité dans ses 3 barrages, vestiges de l’ère du Shah. Le régime était désespéré. La panique a refait surface, la bourse a chuté pendant 4 jours de suite, les gens vendaient des biens pour se procurer de l’argent et acheter de l’Or et des devises.

Rohani est resté muet et invisible. Il a donné à croire à ses compères qu’il voulait libérer Moussavi et Karroubi pour tenter une nouvelle révolution Verte afin de passer les clefs de la maison aux islamistes de Washington (dans l’espoir que cette formule soi-disant démocratique lui assure un ticket de sortie sécurisé). Les insolvables du régime se sont opposés à la formation de tout cabinet ouvrant la voie à un « complot contre le régime ». Les Chefs Pasdaran dont le concours est nécessaire pour ce projet de transition sont restés flous, donnant l’impression qu’ils voulaient négocier une place de choix sur la liste des demandes de garanties de sécurité. Les Larijani qui veulent aussi la priorité pour le même genre de garanties ont commencé à attaquer les Pasdaran. Cette division a amplifié la panique interne. même moment, une action spectaculaire de levée de voile de deux iraniennes en plein jour a mis le régime devant la réalité de la contestation. Les Chefs Pasdaran n’ont pas marché dans la combine (du cabinet de complot) qui pouvait déraper plus fort qu’en 2009.

A défaut d’un soutien des Chefs Pasdaran, le nouveau capitaine du régime désespéré a tenté de relancer une agitation populaire contrôlée par une contestation officielle interne contre la fermeture d’un centre étatique de Cinéma. Puis en combinaison avec le pouvoir judiciaire des Larijani, Rohani a promis l’immunité aux proches de Rafsandjani pour les débaucher et constituer un bloc fort. Mais la combine du Cinéma n’a pas pris et seulement trois pions usés de Rafsandjani l’ont lâché. Le projet Vert (pour la transmission du pouvoir aux pions islamistes de Washington) était fichu. Par ailleurs, Rafsandjani pouvait encore manoeuvrer au mieux de ses intérêts (en déviant du régime). Enfin, Rohani, le nouveau capitaine du régime, n’avait pu former une base solide pour manoeuvrer malgré la contestation, les manœuvres de ses rivaux et les sanctions qui accentuent le mécontentement et diminuent les délais.


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Cette semaine, le régime avait les mêmes problèmes à résoudre : la présences des ouvriers contestataires aux abords du Parlement, la panique interne, les divisions entres clans et l’indécision du nouveau capitaine du régime ! Pour Washington, le régime accélérait sa chute par son refus de tout compromis. Washington a annoncé un nouveau délai pour la diplomatie (pour éviter des sanctions forcément fatales au régime qui est très affaibli). Le Guide a dit « oui, mais »... Tout le monde a compris que le régime allait marchander alors qu’il n’a guère de temps pour une bonne négociation. Les compagnons du régime n’ont pas apprécié et on a assisté à une nouvelle panique financière interne. Les Russes ont proposé leur soutien. Rohani n’a pas dit oui. La panique a regagné en ampleur. Le régime a tenté de relancer le projet de la fausse révolution de couleur avant d’abandonner après un nouvel échec en terme de mobilisation...

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Cette semaine, le régime désespéré et divisé n’a cessé de changer... Voici le récit en images d’une semaine en toboggan russe forte rude pour le régime en décomposition des mollahs.



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La semaine dernière, a été marquée par le boycott du Ramadan et la montée de la contestation populaire. Le régime a réalisé qu’il n’avait pas le temps pour de longues négociations avec Washington, mais il n’a pas pu s’unifier pour avancer vers un compromis honorable. Rohani s’est aussi révélé ne pas être l’homme de la situation, pas le génie que l’on prétendait...

Samedi 20 Juillet 2013 (29 Tir 1392) la semaine devait commencer par l’anniversaire de l’acception de la fin de la meurtrière guerre Iran-Irak par Khomeiny après de nombreux refus idéologique alors le régime pouvait en pâtir, un armistice vitale pour le régime que son patron Khomeiny avait dans sa folie idéologique comparé à boire une calice pleine de poison. Tous les patrons du régime ont zappé l’anniversaire de cette armistice idéologiquement empoisonnée car en ce moment ils doivent accepter d’abandonner la guerre avec Washington dans l’intérêt du régime, mais ils ne peuvent s’y résoudre et continuent le bras de fer dans leur intérêt personnel.

Un proche de Rohani (agent exécutif de la nouvelle coalition dominée le clergé de Qom) a aussi tenté de détourner l’attention de leurs compagnons en focalisant les médias du régime sur l’annonce de l’arrivée à Téhéran de Jack Straw, ancien ministre britannique des affaires étrangères, pour la cérémonie de l’investiture de Rohani.

Etant donné que les Britanniques pouvaient démentir sans peine et exploser la rumeur, les actuels dirigeants du régime, en rupture avec Londres, sollicitaient implicitement son aide pour rassurer leur base. Londres qui espère reprendre en main ce groupe et le régime afin d’éviter tout glissement vers Washington, a accepté le jeu et n’a pas démenti la venue en Iran de Jack Straw. Ce dernier n’a également rien dit.

Washington devait reprendre le dessous par plus de pressions pour éviter le retour du régime dans le système britannique et aussi pour exploiter le contexte de gêne interne de cette journée pour pousser les mollahs à aller dans le sens d’un compromis comme le souhaite leurs derniers compagnons obsédés par l’idée d’une chute soudaine par un soulèvement populaire.

En raison de cette frayeur latente susceptible d’entraîner une nouvelle panique interne, Washington ne devait pas annoncer une sanction trop forte, mais une punition financière. L’Etat pro-américain d’Irak, autorisé à acheter de l’essence aux mollahs exsangues, a annoncé une possible rupture prochaine de cette manne par protestation contre la récente condamnation à mort de 4 Iraniens d’origine arabe pour avoir organisé une soirée de poésie en arabe. Le même jour, un employé diplomatique du régime a été enlevé au Yémen, autre pays allié de Washington. De fait on peut dire que les mollahs qui attendent des garanties de sécurité financière et physique ont été informés par Washington qu(il peut au contraire limiter l’impunité qu’il leur accorde dans l’espoir d’un deal. Le régime était prié de plier.

Le régime menacé d’une perte de ressources, donc menacé de manquer de moyens d’importer du pétrole lampant (kérosène) pour la production d’électricité a augmenté le rationnement de l’eau pour préserver la capacité de production d’électricité et repousser la panne électrique générale qui lui sera fatale. Il a aussi annoncé la faillite des vols internes pour réserver le stock existant de kérosène à la production d’électricité et repousser un peu plus la panne électrique générale qui lui sera fatale.

Mais la panne électrique générale n’est pas le seul déclencheur d’une révolte. Un Actuellement, le régime manque de médicaments par manque de ressources et aussi parce qu’il avait sacrifié l’industrie pharmaceutique iranienne en privilégiant l’importation plus lucrative de médicaments bas de gamme. A présent, le régime importe de temps à autres des médicaments pour contenir le mécontentement généré par cette pénurie. Suite à l’annonce de possible baisse de ses ressources, le régime devait baisser la consommation dans ce domaine : il a annoncé que les seringues chinoises importées (par ses soins) étaient contaminées. La seringue est un matériau de base pour l’administration de beaucoup de médicaments ! Le régime a ainsi tenté de limiter la consommation d’une large gamme de médicaments manquants et a aussi tenté d’éviter une pénurie pour ce matériau médicale dont le manque peut désorganiser les hôpitaux et déclencher une action hostile incontrôlable.

Les dirigeants limitaient la consommation des carburants et des médicaments : ils ne voulaient pas abandonner leur bras de fer avec Washington. Mais se doutant que ce refus de plier pouvait entraîner des sanctions puis des actions populaires hostiles comme des manifestations ouvrières ou des soulèvements paysans, le régime a aussi tenté de réanimer son Joker multi-fonction, le Mouvement Vert, pour que ses faux opposants puissent être médiatiquement présent afin de contrôler les foules ou in extremis, préparer le glissement vers Washington.

La semaine dernière, alors que le projet était de glisser vers Washington ; pour réanimer le mouvement Vert, le régime avait misé sur une agitation des réalisateurs et des acteurs pour le sauvetage du centre Etatique du Cinema. Il entendait aussi intégrer ses pions cinématographiques basés à l’étranger. Cette fois, la priorité étant le contrôle d’éventuelles actions populaires hostiles, le régime a oublié ses larbins du cinéma (dont l’action est axée sur l’Occident) et a mis en valeur sa fausse opposition par une série de protestations de sa part pour le manque de sérieux du régime à déployer des pompiers pour sauver 13 forêts iraniens en proie à des incendies estivaux au cours des 10 derniers jours. Le régime a aussi diffusé de nouvelles de la mauvaise santé de Karroubi, l’un des 2 chefs de Mouvement, pour lui attribuer toute éventuelle manifestation motivée par la défense des forêts.

Mais il n’y eu aucune action populaire d’une part car Karroubi appartient au régime et d’autre part, parce que personne n’avait entendu parler de ces 13 incendies évoqués par le Mouvement Vert. Le régime avait déjà tenté cette piste avec la fausse nouvelle de la destruction du parc botanique de Noshahr et n’avait obtenu aucune manifestation populaire.

Le régime a compris qu’il ne pourrait pas échapper au peuple grâce à son opposition officielle. Il a alors annoncé une gigantesque rafle de toxicos à Téhéran pour insister sur sa puissance policière. Mais le régime devait aussi diffusé les images de sa rafle et elles ont montré le contraire de son annonce : qu’il a désormais peu de policiers à son service.

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Dans la nuit, l’hostilité du peuple a été à nouveau confirmée par la tenue d’une seul rassemblement pour le Ramadan à la petite ville de Bafgh.

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Par ailleurs, le régime a constaté la poursuite de l’effondrement du nombre des ses partisans par une majorité de chaises vides au dîner officiel organisé par le ministère de culture et de conduite islamique pour les chefs de la télévision d’Etat (IRIB ou Seda & Sima - en persan).

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à gauche, le ministre Hosseini a perdu son sourire permanent face à l’absence des responsables de la propagande du régime à ses côtés


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En somme, le régime avait été harcelé par Washington, mais il n’avait pas cédé. Cependant, il avait tenté de ranimer sa fausse opposition pour se prévoir un échappatoire, mais n’avait pas réussi. La panique apparue la semaine dernière devait s’amplifier.

Dimanche 21 Juillet 2013 (30 Tir 1392), le régime en difficulté a plus ou moins avoué plusieurs faillites pour préparer les siens aux signes évidents de sa dégénérescence afin d’éviter des super-paniques. Il a tout d’abord évoqué plus explicitement la faillite d’Iran-Khodro et le risque de l’explosion du chômage. Il a aussi annoncé la faillite du secteur Tapis en l’attribuant à la paresse des ouvriers allocataires alors qu’il a laissé périclité le secteur en omettant tout investissement dans la culture des vers à soie et en privilégiant par un appât de gain plus rapide l’importation de vers à soie chinois de bas de gamme. Le régime a aussi annoncé la faillite des producteurs laitiers, victimes du même choix lucratif.

On a aussi appris que le centre d’échange de devises créé pour un échange entre les exportateurs était depuis longtemps hors service en raison d’absence d’offre, ce qui revient à dire que personne n’a jamais vendu de dollars en Iran et que l’ensemble des annonces de vente de dollars ont été fausses. Le régime a sans doute été confronté à une forte demande de devises à ce centre qu’il ne pouvait assurer.

Le régime a aussi avoué un début de pénurie d’électricité à Téhéran (suite à forte consommation de climatiseurs), pour préparer les siens à d’inévitables coupures (dans le cas de nouvelles sanctions en réponse à son refus de plier). L’aveu de la faillite pour éviter la panique ou un soulèvement... Le régime désespéré a également tenté de placer son joker, Mouvement Vert, dans le jeu en le faisant protester contre l’absence de mesures pour éviter la disparition de tous les forêts iraniens d’ici 2060, la contamination et la perte de la mer Caspienne, l’assèchement du Lac Rezayieh... Le peuple n’a pas jugé le Mouvement Vert digne de confiance et n’a pas bougé.

L’Etat américain a eu peur que le régime tombe sous l’effet combiné de ses pénuries, la panique de ses compagnons et les contestations ouvrières. L’Etat américain et les représentants américains ont annoncé qu’ils donnaient la priorité au dialogue avec le nouveau président du régime pour rassurer les compagnons du régime, désespérer le peuple et avoir le délai pour négocier un deal et préparer une fausse révolution de couleur de transition avec ses opposants.

Le régime a réuni l’ensemble de ses responsables autour du Guide et celui-ci a a affirmé que le dialogue était une bonne chose mais qu’il n’avait pas confiance dans la sincérité des Américains. Le régime affirmait son accord, mais il montrait à ses derniers fidèles qu’il entendait marchander pour obtenir des garanties de sécurité pour eux. Dans la salle les visages étaient inquiets car le régime n’est pas en mesure de prolonger les marchandages ou s’imposer face à Washington. Nous avons également remarqué l’absence des chefs Pasdaran visiblement pas d’accord avec cette approche hasardeuse.

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En parallèle avec son accord pour des marchandages, le régime a aussi immédiatement relancé le ramdam autour de la défense du centre du cinéma afin d’utiliser son lobby cinématographique pour préparer l’opinion iranienne et étrangère à la révolution contrôlée permettant le glissement vers Washington. Mais les gens en interne ont dû juger le choix hasardeux car le nombre des participants est passé de la trentaine à moins d’une dizaine !

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Le régime ne pouvait pas gagner face aux Américains. Au mieux, il ne pouvait gagner qu’un sursis. La ruée vers l’or et le dollar ont repris, les prix de deux produits ont tellement augmenté que le régime pourtant enclin à nier les hausses a dû l’admettre, mais il s’est gardé de publier les chiffres et on a pu voir l’annonce de la hausse avec les chiffres habituels faussement bas. Rafsandjani exclu du jeu a jugé le moment opportun pour affirmer que le régime devait exploiter tous les talents (les siens et ceux de son projet de déviation vers le peuple).

Le régime a ignoré Rafsandjani et a immédiatement organisé des festivités ludiques dans le cadre d’un Festival de Ramadan dans le lobby de la Tour Milad pour prétendre que tout allait bien ou rassembler les jeunes des familles nanties qui fréquentent ce site afin de nier son désaveu interne. Il y a eu un mini attroupement des jeunes des familles nanties autour d’un stand de show laser, mais le régime n’a pas pu retenir ces gens et les canaliser vers une salle avec un décor islamique en rapport avec le ramadan. De facto, le régime a surtout montré qu’il était pleinement désavoué.

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Ce soir, on n’a vu aucun autre reportage sur le Ramadan. Le régime était désavoué par les siens qui sont conscients qu’il manque de temps et ne peut en aucun cas miser sur des négociations quand le peuple peut à tout moment exploser. Le régime devait accélérer les marchandages avec Washington puisque l’option d’une capitulation devant le peuple lui paraît plus risquée.

Lundi 22 Juillet 2013 (31 Tir 1392), la britannique Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a annoncé le placement du Hezbollah sur la liste européenne des entités terroristes, exposant le régime à plus de sanctions pour écourter sa vie et éliminer l’option du marchandage avec Washington ! Les dirigeants sont restés silencieux pour dissimuler l’arrivée de nouvelles sanctions à leurs derniers compagnons désespérés. Le prix du dollar et d’or sont montés : la panique avait été amplifiée.

Dans chaque crise, le régime perd une partie de ses réserves d’or et de devises. La baisse du niveau des réserves expose le régime à plus de pénuries. Après cette dernière crise réduisant ses capacités d’approvisionnement, le régime a aussi rationné le courant à Ispahan. Il a donné comme prétexte un surplus d’activité professionnelle alors que plus tôt il avait avoué que 80% des PME de la région était hors service et que la région souffrait de sécheresse ce qui ne provoque généralement jamais un surplus d’activité. Le régime avait visiblement agi dans une ambiance houleuse de crise et de panique.

Dans la foulée, le régime désespéré a aussi tenté de relancer son joker le Mouvement Vert en misant sur des annonces de disparition des vieux peupliers très populaires de l’ex-avenue Pahlavi, souvenir de Reza Shah le fondateur de l’Iran moderne. Mais rien ne bougea. Le régime a alors évoqué l’effondrement de la ville ancienne de Yazd pour générer des manifestations nécessaires à sa fausse opposition de briller. Mais ce fut encore un échec. Il a alors tenté de révolter le peuple avec des nouvelles alarmantes sur la détérioration des conditions de survie des ses soi-disant prisonniers politiques, mais ces annonces n’ont guère réussi à faire bouger le peuple surtout sous la houlette de son joker, le Mouvement Vert.

Le régime était désavoué par les siens et boycotté par ses adversaires. Il était perdu en cas d’un soulèvement ou une vraie manifestation populaire. Les chefs Pasdaran ont alors annoncé qu’ils oeuvreraient toujours pour la survie du régime après l’investiture du nouveau président, se posant comme un frein à toute déviation dans le sens de Washington pour négocier une place prioritaire dans l’accès aux garanties de sécurité.

Ali Larijani qui vise le même genre de privilège a accusé un chef Pasdaran qu’il n’a pas nommé d’action hostile au régime. En préservant l’anonymat du soi-disant coupable, il se laissait le droit d’accuser n’importe quel chef Pasdaran afin de les intimider tous. Les chefs Pasdaran n’ont pas changé de discours.

Ali Larijani a alors oublié les Pasdaran qui tenaient bon face à ses attaques. Larijani a accusé Ahmadinejad (le pion de Rafsandjani) et les chefs Pasdaran d’avoir mis sur écoute son beau-frère Ali Motrahari pour insister sur le caractère déviant des chefs Pasdaran. Puis, à la tête du Parlement qu’il dirige, Larijani a aussi interdit Ahmadinejad de financer les dépassements du budget pour l’année en cours par les revenues de la Banque Centrale Iranienne, forçant par ce choix Rohani à débuter sa présidence avec un déficit afin de l’empêcher de pactiser avec les Pasdaran. Enfin, Larijani a aussi interdit la présence de tous les gens impliqués dans le Mouvement Vert pendant l’investiture, interdisant de facto tout glissement vers Washington tant que sa place dans le jeu ne serait pas garantie par un poste ministériel fort.

En parallèle, Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, a aussi montré sa puissance de nuisance des projets de Rohani en décrétant l’arrestation immédiate de tous les sympathisants du Mouvement Vert (les pions de Washington) en cas de leur retour en Iran. Le Pouvoir judiciaire qu’il dirige a aussi reconnu d’avoir convoqué pendant plusieurs heures les derniers membres de Nehzat Azadi, le parti islamiste de Washington. Enfin, Sadegh Larijani a aussi évoqué une possible amnistie pour les partenaires économiques de Rafsandjani qui avaient été accusés de Fraude et condamnés à mort pour les inciter à changer de camp et permettre à sa famille de dominer les jeux internes et ainsi assurer son accès aux garantie de sécurité.

Dans ce contexte de la guerre interne ouverte, Ali Mottahari, le beau-frère d’Ali Larijani, a été chargé de souligner la déviance d’Ahmadinejad et des Chefs Pasdaran. Pour bien s’acquitter de sa mission, le frustre Mottahari a annoncé que la semaine dernière une « courageuse milicienne chargée de faire respecter le port du voile avait été frappée et dévoilée en plein jour par une mal voilée dans un quartier populaire de Téhéran sans que le Gouvernement et les Pasdaran ne prennent aucune mesure ». Or, au même moment que cette incroyable agression faisant état de vigueur de la contestation populaire, deux iraniennes avaient aussi défié le régime en ôtant leur voile devant une caméra complice. Mottahari avait en quelque sorte gaffé. Le récit a été changé en faveur de la milicienne agressée, puis oublié par les médias qui sont les derniers alliés du régime.

En résumé, on avait là un régime dont les membres se battaient pour assurer leur propres intérêts alors que ses derniers fidèles se faisaient tabasser dans la rue. Le régime a annoncé le démantèlement d’un vaste mafia par ses policiers fidèles pour insister sur la présence d’une troupe fidèle et aguerrie à ses côtés. Mais on n’a rien vu de l’opération, juste une image de quelques voyous des quartiers pauvres alignés dans une base de la police comme à chaque fois que le régime a manqué de force pour se défendre face au peuple. La seule différence était que cette fois, le régime montrait les dents par peur d’une femme tabassant une de ses miliciennes !

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Mardi 23 Juillet 2013 (1er Mordad 1392), le régime devait célébrer la naissance d’Emam Hassan, le second Emam des chiites. La mobilisation populaire a été nulle, la mobilisation interne a été ridicule. Le régime et ses dirigeants ont préféré oublié Emam Hassan !

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Alors que le régime était en manque de soutien interne, les fonctionnaires et les employés contractuels du ministère du sport ont commencé un sitting devant ce ministère pour se plaindre des salaires en retard ou de contrats non renouvelés. Par cette manifestation visible, ils ont confirmé les problèmes économiques du régime. Au même moment, des milliers d’habitants de Bouchehr ont commencé à manifester contre la très mauvaise qualité de l’eau potable dans leur ville.

Alors que le régime manquait de partisans et qu’il était contesté par le peuple, la douane chinoise a aussi annoncé qu’en une année, elle avait diminué de 41% ses achats de pétrole à l’Iran.

De plus, Washington qui avait été privé par Londres de son rôle du chef des sanctions ou d’arbitre des jeux a décidé de retrouver sa place en annonçant l’adoption de nouvelles sanctions pétrolières fortes au moment même de l’investiture de Rohani et visant à réduire les exportations pétrolières du pays à zéro d’ici 2015. Washington a aussi remis en valeur son pion religieux, l’Ayatollah Boroudjerdi, enfermé par les mollahs pour indiquer la voie à suivre. Le groupe RSF qui a des financements américains a aussi mis à l’honneur des islamistes modérés du régime pour compléter le schéma et diluer l’image laïque de l’opposition populaire iranienne.

Le régime ne pouvait pas suivre la voie de deal car il est divisé et ne peut trouver de consensus, chacun des clan désirant la priorité sur les autres pour l’accès aux garanties de sécurité. Il ne pouvait don échapper aux sanctions annoncées. Il allait manquer sérieusement de devises pour assurer l’approvisionnement du pays en tout. Encore une fois, il a décidé d’habituer les siens à la situation en avouant que les prévisions de 60 milliards de dollars de revenues par les exportations non pétrolières ne pourraient pas être atteinte. Tout le monde a compris qu’il avait menti et qu’il supprimait un mensonge devenu encombrant. Il a aussi commencé à réduire ses frais en éliminant l’importation des lentilles de contact au prétexte qu’elles provoquaient des lésions graves dans le climat très pollué de Téhéran !

Le régime était boycotté par les siens, contesté par ses fonctionnaires ou le peuple et en difficulté économique. La situation ne pouvait que s’aggraver après l’aveu de manque de devises et l’élimination délibérée des produits jugés non vitaux. Les Chefs Pasdaran accusés de déviance et de laxisme sur le voile devaient se disculper rapidement pour gagner leur place dans le cabinet Rohani afin de pouvoir accéder aux garanties de sécurité. Ils ont donné la parole à la zélote agressée par leur agence de presse Fârs. Puis, ils ont aussi révélé par l’agence Fârs une autre agression similaire survenue la semaine dernière sur une milicienne de 30 ans alors qu’elle traversait le quartier très populaire de Khâni-Abâd accompagnée de sa fille de 3 ans. Ils ont ainsi montré l’ampleur de la contestation populaire pour encourager les mollahs du clergé de Qom à les prendre comme partenaires.

Cette annonce de l’agression d’une femme voilée à Khâni-Abad a fait l’effet d’une véritable bombe car ce quartier très démuni a toujours eu l’image d’un quartier très porté sur l’islam. Quiconque a vécu dans un pays ouvertement musulman ou a traversé le quartier de la Goutte d’or à Paris sait que l’on ne peut regarder de travers une femme voilée. Avec ce cas de la femme voilée frappée et insultée en plein jour sans susciter aucune réaction en sa faveur, on avait la preuve d’une véritable révolution contre le régime parmi les plus démunis, la preuve du rejet de l’islam par ceux-là même qui sont les vrais soldats de l’Islam partout dans le monde musulman. La ruée vers l’or a repris. Les amis du régime était paniqué et avaient raison de l’être. Le régime a attribué l’agitation aux spéculateurs professionnels.

Le régime avait donc connu une précédente semaine très difficile. Il était à présent encore prise avec des difficultés économiques, des protestations populaires et une nouvelle crise interne. Le régime devait affirmer son autorité. Manquant de puissance policière, il a choisi la fuite en avant dans la fanfaronade. Dans un élan provocateur, il a invité tous les chefs d’Etat du monde sauf Obama à l’investiture de Rohani. Toujours pour se montrer fort et bien au-dessus de la mêlée, il a précisé qu’il n’avait pas jugé nécessaire de signaler l’absence d’invitation à Israël car il ne reconnaissait pas cet Etat. Le régime a enfin rappelé les grandes victoires du Hezbollah face à l’Occident sioniste pour condamner tardivement mais avec panache le classement du Hezbollah sur la liste européenne des entités terroristes.

Dans la nuit, le boycott persistant du ramadan a remis les compteurs à zéro. Le régime, excédé par ce boycott, a prétendu que les pique-niques nocturnes qui ridiculisent le Ramadan, étaient des rassemblements religieux en sa faveur, mais il n’a pu trouver quelques figurants pour simuler quelques scènes de ce genre a dû se rabattre sur les fonctionnaires municipaux du parc visité.

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Mercredi 24 Juillet 2013 (2 Mordad 1392), la fanfaronnade du régime a tournée court avec un oui à l’invitation du régime à l’investiture de Rohani : seulement, le drôle de président Nord Coréen a accepté l’invitation. Le régime était boycotté, méprisé et humilié. Ses dirigeants pouvaient s’attendre à une nouvelle panique. La contestation pouvait aussi gagner en ampleur avec cette preuve de leur isolement international.

Le Russe Poutine leur a alors tendu la main en affirmant sa présence pendant deux jours à Téhéran pour parler de son soutien, aussi envisager la livraison de plusieurs nouvelles centrales atomiques (susceptible de régler le problème de manque d’électricité) et aussi la livraison de la DCA Antey2500 qui ressemble beaucoup à S300 mais n’est pas classée sous embargo américain pour mettre le régime à l’abri de toutes les menaces et les intimidations américaines.

Les dirigeants de la nouvelle coalition au pouvoir avaient précédemment approché Poutine juste après l’entrée en vigueur des dernières sanctions américaines. Ils avaient demandé l’aide de Poutine pour bloquer Washington, mais n’avaient rien obtenu car ils n’avaient montré aucune envie de devenir des alliés stratégiques pour Moscou, d’une part parce que cela ne changerait rien aux sanctions qui les épuisent et d’autres par peur de perdre de perdre les immenses avoirs déposés dans les pays Occidentaux notamment au Canada ou en Allemagne. Devant le refus de Poutine, ils avaient tenté de monnayer son soutien passager en lui proposant l’achat de plusieurs centrales atomiques alors qu’ils n’ont guère l’argent nécessaire pour ses achats. Poutine n’avait pas donné de suite non parce qu’ils n’ont pas le budget, mais parce qu’il ne lui faut pas quelques milliards de plus, mais un allié stratégique dans le moyen-orient dominé par les Américains.

Mais à présent que ses interlocuteurs iraniens étaient menacés de nouvelles sanctions, qu’ils étaient très affaiblis par la contestation interne ou le boycott de leurs proches et risquaient de chuter et rater leur retraite heureuse avec leur magot, Poutine revenait à la charge, avec même l’offre de leur donner des centrales supplémentaires pour régler leur manque d’électricité avec l’espoir de leur arracher une alliance forte et durable. Les nouveaux dirigeants du régime n’ont pas saisi l’offre restant obnubilé par leur retraite heureuse avec leur magot parce qu’il s’agit des sommes faramineuses et qu’ils sont avant tout des hommes d’affaires mafieux et non des hommes politiques ou des patriotes.

Ce choix de privilégier leur fortune au lieu de de l’intérêt général a amplifié la panique et la ruée vers l’or. Le régime a encore attribué l’agitation à des manœuvres de spéculateurs ! Dépassé par cette panique au tac au tac, il a tenté de rassurer les siens en simulant l’unité interne en annonçant de nombreux rassemblements liés au Ramadan dans les mosquées, les universités ou les lieux du pouvoir (avec la participations des clans rivaux). Mais cette propagande récurrente n’a pas marché. Le presse du régime a régime a commencé à diffuser des nouvelles du mécontentement du peuple, se plaçant du côté du peuple, pour donner au peuple l’impression qu’il n’était pas abandonné, afin de calmer sa colère et éviter qu’il ne se mêle à la partie et n’entraîne le chaos. Enfin au bout de deux heures, face à la persistance de l’achat de l’or, il a tenté de calmer les paniqués en annonçant qu’il était heureux de négocier avec Poutine.

Mais quand le régime dit négociations, cela veut dire un bras de fer mou pour excéder ses adversaires et obtenir des avantages sans accepter aucun engagement ! Le régime ne voulait donc pas s’aligner sur Moscou mais obtenir un soutien passager. La panique a persisté. Les derniers collaborateurs du régime ont aussi rejoint la protestation en boycottant les rassemblements religieux officiels annoncés plus tôt par le régime !

La première victime de ce boycott a été Larijani qui pour s’affirmer comme un leader interne avait annoncé rencontre avec les créateurs d’emploie  : trop peu sont venus au rendez-vous, il les a remplacés par des orphelins du Centre de secours de Khomeiny !

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La direction pro-Larijani de l’Université privée de Téhéran avait aussi annoncé une grande soirée de prière qui n’a réuni que 15 personnes !

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Du côté du clan Rafsandjani, son neveu Hassan, le petits fils de Khomeiny avait organisé une soirée pieuse intitulée Morale et Prière. La salle était petite mais il n’a pas pu faire le plein. Il a joué la diversion avec une polémique sur le maquillage inapproprié de sa propre fille !

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Les Chefs Pasdaran avaient organisé un dîner de Ramadan sur les tombeaux du cimetière des officiers martyrs à Tabriz pour s’enorgueillir du soutien des vieux miliciens ou leurs familles. Mais ils ont seulement rempli très partiellement 5 des 21 rangées de tombeaux.

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Naghdi, l’ex-commandant des milices qui ont depuis longtemps déserté le régime a tenté de briller en organisant une soirée de remise de cadeaux puis un grand dîner dans un orphelinat, mais la salle est restée à 95% vide. Pour ne pas perdre la face, il a dû remplir une petite salle à manger ses collaborateurs.

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Enfin, le régime avait annoncé un rassemblement de poètes autour du Guide pour signaler sa popularité sans devoir pour autant remplir une grande salle. Mais le régime compte beaucoup de poètes. On les a vus en salle autour du Guide, mais on ne les a pas retrouvés sur la photo de la prière qui devait clore la soirée. Le régime avait utilisé des images d’archives pour dissimuler la rupture de ses poètes officiels !

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In fine, au cours de cette soirée chargée d’échecs, le régime n’a connu qu’un seul succès : il a pu réunir un grand nombre de journalistes de l’agence de propagande Mehr et du quotidien anglophone Tehran Times.

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En résumé, le régime était sous la pression des sanctions américaines ou britanniques. Il était aussi sous la pression du peuple, sous la pression de ses proches paniqués. Il était également très divisé, mais il avait encore le soutien de ses propagandistes insolvables. Il était condamné à termes, mais il avait les moyens de démoraliser les adversaires...

Jeudi 25 Juillet 2013 (3 Mordad 1392), la ruée vers l’or a continuée. Les amis du régime étaient paniqués devant le constat de son isolement. Le régime a encore annoncé deux faillites imminentes (celle du fabricant iranien de Wagon et du secteur du moulage, pour banaliser le sujet de l’économie déclinante, habituer les siens et éviter une autre panique interne plus forte. Il a aussi avoué que l’indice boursier avait récemment été modifié pour cacher le déclin engagé...

Tout portait à croire que les comptes du régime étaient dans le rouge et qu’il ne savait comment l’annoncer sans sombrer dans le chaos le plus absolu. Ce sentiment de la proximité de la chute a été confirmé par un regain d’agressivité entre les clans pour entrer au cabinet de Rohani et empêcher les adversaires d’y entrer.

Washington qui veut préserver le système islamique pour le transférer à ses pions devait la crise. Il a annoncé la fin des sanctions visant les équipements médicaux (seringues etc) pour calmer la panique et convaincre les derniers collaborateurs désespérés du régime de la possibilité d’un deal.

Alors que la voie s’ouvrait pour des négociations, les Pasdaran qui étaient restés exclus du Cabinet et du deal ont tenté de ridiculiser les agents Verts de transition en diffusant une photo de leur chef Karroubi en train de se balader sur les plages de la Caspienne alors ses proches avaient pour sa promotion évoqué son hospitalisation quelques jours plus tôt. Les proches de Karroubi ont insulté les Pasdaran, relançant la guerre interne pour l’accès au cabinet de deal. L’ouverture américaine à un deal rapide n’avait pas provoqué de l’espoir, mais plus de tensions, plus de conflits, plus de désespoir.

Alors que les dirigeants étaient en conflit tels des malfaiteurs au moment du partage du butin, on a assisté à un fait inattendu : un incendie a ravagé un grand entrepôt Etatique de packs de jus de fruit Sundis, breuvage distribué gratuitement par le régime lors de ses manifestations aux figurants engagés contre quelques dollars pour l’occasion.

Le peuple a même inventé l’expression de « Sundis-khor » (mangeur de Sundis) pour désigner sur un ton méprisant ces serviteurs bon marché du régime. Leur nombre est aujourd’hui nul et les derniers <« Sundis-khor » (mangeur de Sundis) du régime sont ses propagandistes : journalistes, poètes ou cinéastes qui jouent encore le jeu et s’agitent au sein de son opposition officielle pour améliorer son image et éviter un changement de régime. C’est pourquoi nous avons vu l’incendie visant leur « rémunération symbolique » comme un avertissement des adversaires du régime.

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Etant donné les connaissances et les compétences nécessaires pour une telle mission de sabotage, nous avons immédiatement songé à une action des jeunes Pasdaran coupés du régime au cours de ses derniers années. La panique devait s’amplifier avec l’entrée en action des ex-troupes d’élite du régime contre le régime

L’hypothèse d’une frappe par des miliciens coupés du régime a été implicitement confirmée par l’annonce d’un grand rassemblement nocturne de miliciens à 100% fidèles pour la défense du Hezbollah et de la Syrie (les deux priorités actuelles du régime). Mais nous avons remarqué que la forme de la foule n’était pas identique vue de face et vue de dos : d’un côté on voyait des drapeau, de l’autre côté, on n’en voyait pas.

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On avait affaire à un faux reportage avec des images d’archives juste pour nier l’engagement actif des ex-troupes d’élite au côté du peuple...

Vendredi 26 Juillet 2013 (4 Mordad 1392), le régime devait s’exprimer à la prière de Vendredi. Il nous a proposé une foule avec des miliciens placés tout près de la partie VIP pour affirmer qu’il avait des troupes fidèles et fiables, mais nous n’avons pas vu ses miliciens sur une autre photo de la foule debout ! On a aussi constaté que les panneaux d’affichage en fond de la salle n’étaient pas identiques sur les deux photos. Les miliciens du régime étaient factices.

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Côté discours, la parole était assurée par Jannati, ex-allié de Rafsandjani, qui a invalidé sa candidature et permis la fin du système pro-britannique et l’émergence d’une nouvelle caste dirigeante. Par son intermédiaire, la caste a mis en garde son champion Rohani contre l’intégration de ministres issus du Mouvement Vert. La nouvelle caste jugeait donc tout recours à une agitation contrôlée trop hasardeuse avec l’engagement actif des ex-troupes d’élite au côté du peuple. Le processus du transition de pouvoir vers Washington était annulée.

Washington a secoué le régime par un article de Wall Street Journal annonçant avec quelques heures d’avance l’arrêt imminent de la présence de Renault en Iran et donc l’effondrement de facto du secteur automobile du régime, dans l’espoir que le spectre d’une nouvelle contestation ouvrière l’amène à changer son verdict. Mais Washington a aussi rappelé mis à l’honneur son pion l’ayatollah Boroudjerdi pour signaler que le régime pouvait se prémunir contre un dérapage laïque en utilisant ce mollah.

Londres n’a pas aimé cette offre. La britannique Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a alors officialisé le boycott Européenne de l’investiture de Rohani en affirmant que nul pays membre n’y enverrait son président, que l’UE n’y enverrait pas non plus un représentant spécifique. Elle a aussi humilié encore le régime en affirmant que seuls les ambassadeurs européens présents en Iran pouvaient s’ils le jugeaient souhaitable envoyer un subalterne à la cérémonie !

Dans la foulée, Londres a annoncé que n’ayant pas d’ambassade à Téhéran, il n’y aurait aucun représentant britannique même de très bas niveau à l’investiture de Rohani. Londres a aussi démenti la rumeur sur la présence de Jack Straw en Iran : laissant le régime seul face à ses problème.

Londres venait de rompre sec pour semer la panique, saboter le régime avant qu’il ne cède ou encore pour le récupérer et pouvoir mener selon son attente une révolution interne avec de nouveaux dirigeants affairistes issus de ses réseaux comme Jahanchahi pour pouvoir demeurer encore sur le marché pétrolier iranien.

La nouvelle caste n’a évidement pas sauté sur une offre l’éliminant du pouvoir. Elle s’est de facto trouvé face à un bras de fer plus long et plus ardu avec Washington. Se doutant qu’elle serait sanctionnée en conséquence et plus sérieusement privée de devises ou de kérosène pour éviter le blackout et le chaos, le régime a lancé le rationnement de l’eau par plusieurs heures de coupure à Téhéran. Il a aussi annoncé une longue période de sécheresse pour imposer le même rationnement dans d’autres villes. Le régime a aussi annoncé la multiplication par 2 du prix de l’essence pour pouvoir diviser par 2 ses achats d’essence et doubler l’achat de kérosène (qui est presque au même prix que l’essence). La régime était dans une folle politique de terre brûlées et de fuite en avant qui a eu pour conséquence un boycott à 100% de tous les rassemblements religieux programmés.

Dans 24 heures, le régime devait remplir les mosquées pour la 1ère des 3 nuits de gratitude, célébrant la naissance de l’Islam. Redoutant un nouveau grand boycott humiliant, il a annoncé une belle ambiance de ferveur et des rassemblements spontanés d’enfants pieux dans les villes. Visiblement, en manque de soutien, le régime n’avait pu que forcer des enfants à l’accompagner. Mais en plus, l’on n’a vu qu’un seul rassemblement dans une ville non identifiée avec des enfants bien trop distraits pour être de vrais grains d’intégristes. Le régime a ainsi révélé qu’il était vraiment très isolé. Le lendemain, ce constat d’isolement a été confirmé par le boycott absolu de la 1àre nuit de gratitude dont nous verrons les images catastrophiques la semaine prochaine.

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Conclusion | Il y a une semaine, le régime avait été ébranlé par son manque de ressources, le risque du black-out et des pénuries alimentaires, une forte contestation ouvrière et féministe, la panique boursière des derniers compagnons et enfin son incapacité à s’unir et s’en sortir par une révolution de couleur en faveur de Washington.

Cette semaine, le régime a sombré davantage dans le chaos en refusant l’aide de Poutine juste par peur de ses dirigeants de perdre leurs avoirs dans les banques occidentales.

Cette semaine, les miliciens rebelles ont également incendié un entrepôt de produits réservés aux derniers collaborateurs du régime, montrant qu’ils entendaient radicaliser la lutte pour en finir avec le régime. Dès lors, le projet d’une agitation contrôlée pour transférer le pouvoir aux Américains est paru trop risqué aux mollahs. Ils se sont retrouvés avec 2 effrayantes options : capituler face au peuple ou fuir vers la Corée du Nord où ils risquent d’être d’abord dépouillés puis livrés aux Américains ou au peuple Iranien en échange d’une entente ou du pétrole bon marché.

Les mollahs & co. ont choisi une politique de terres brûlées et de fuite en avant qui ne résout rien et les expose même à plus de sanctions, plus de pénuries, plus de tensions et plus de mécontentement avec pour effets, plus de ruptures internes et plus de contestations populaires et sans doute de nouvelles frappes incendiaires des miliciens rebelles pour embraser la contestation et en finir ce cancer qu’est le régime des mollahs. Les semaines prochaines risquent d’être très chaudes.