Iran : Désordres, chantages & censures bilatéraux(+décodage de l’escalade avec l’Azerbaïdjan) 04.10.2021 Les actualités iraniennes diffusées en Occident sont navrantes. Les mollahs soufflent le chaud et le froid, alternent dialogue et terrorisme pour paralyser les démocrates américains qui cherchent à les chasser et à prendre le contrôle du régime islamique dont ils ont été les parrains. Les démocrates et leurs alliés européens tempèrent pour éviter de devoir sanctionner davantage le régime et de fait précipiter sa chute. Mais ils ne sont pas pour autant impuissants face aux mollahs, pour imposer leurs pions : ils les harcèlent secrètement en espérant les pousser à capituler. Cela a des conséquences sur le régime, cela est aussi censuré. Voici ce qui se passe vraiment en Iran. Dernièrement, les mollahs ont changé de président pour leur soi-disant république. Le nouveau venu, Rayissi, est un proche d’Ali Larijani, initialement membre d’un clan pro-américain, mais qui a mué en ultra pro-Hezbollah pour survivre après l’assassinat du chef de son clan et l’éviction des démocrates du régime islamique. Le choix de ce président sous-entendait l’offre d’un deal avec les mollahs garantissant leur maintien au pouvoir en échange des services terroristes du Hezbollah aux Américains. Le chef du Hezbollah a été ravi par cette offre et s’est mis à faire l’éloge des mollahs après plusieurs mois d’inimitiés. Biden n’a pas accepté l’offre, car elle ne représente aucune garantie et oblige son pays à partager ses butins avec les mollahs. Il a préféré miser sur les Talibans en leur offrant plein de cadeaux. Son initiative a été déguisée en erreur comme dans le cas de l’aide démocrate à Khomeiny. Les mollahs ont bien saisi le message et ont proposé de l’aide aux Talibans pour rester dans le jeu ! On vient d’apprendre que Biden a puni les mollahs récalcitrants en ouvrant avec l’aide du Qatar un front de lutte contre le réseau de financement secret du Hezbollah ! Le chef du Hezbollah a cessé de parler en faveur du régime des mollahs. C’est en réponse à cette sanction surprise que les mollahs ont tenté de préserver le soutien du Hezbollah en lui envoyant des tankers de carburants (à revendre pour survivre). Mais des observateurs iraniens au Liban ont qualifié cette aide d’insignifiante. Le chef du Hezbollah a remercié les mollahs, mais sans plus. Les mollahs ont perdu leur super projet. Au même moment, la contestation populaire est devenue plus forte avec la mobilisation des instituteurs et leur promesse d’une grève générale à la rentrée scolaire qui a lieu en Iran le premier jour de l’automne. © IRAN-RESIST.ORG
Cela a été censuré en France et d’autres pays occidentaux, car personne ne veut entendre la détresse et la contestation des Iraniens et la fragilité du régime ! Les Occidentaux ont fait pression sur les mollahs avec la soi-disant possibilité d’une frappe israélienne, menace qui ne fait pas peur aux mollahs, car ils savent que l’attaque serait une aide à la contestation et l’Occident ne veut pas leur perte. Mais sachant que les secteurs du pétrole et des transports iraniens sont en grève quasi générale [1] et qu’une grève des instits à la rentrée scolaire serait synonyme d’un grand désordre social (avec des millions d’ados en liberté), les mollahs ont misé sur de vidéos soi-disant hackées dans leur principale prison pour faire peur au peuple et aussi faire parler de leurs faux opposants et relancer d’anciennes offres d’un gouvernement mixte avec les pions des démocrates, dans l’espoir de rencontres américaines fructueuses en marge de l’AG de l’ONU. La Russie et la Chine ont alors accepté la vieille demande d’adhésion des mollahs à l’Organisation de Coopération de Shanghai pour les empêcher d’agiter la région avec les Talibans pour plaire à Biden et aussi pour les laisser croire à une leur protection et les pousser à reprendre leur chantage face à Biden. Les mollahs sont tombés dans le piège et ont raté le rendez-vous de NY. Au même moment, la contestation populaire est devenue plus forte avec le début de la grève générale des instituteurs et le démarrage d’autres grèves dans la fonction publique !
Le dollar est monté sur le marché libre ! Mais le taux est fixé par le régime et imposé aux cambistes. On a donc compris que les proches du régime étaient paniqués et en achetaient, le régime avait dû augmenter le taux pour limiter ses pertes. Washington s’est inquiété ! Les démocrates se sont alliés aux Anglais pour solliciter une soudaine opposition de leur grand partenaire pétrolier de BP, Azerbaidjan, aux mollahs. Ce pays étant aussi un partenaire de l’OCS, on a compris que les deux grandes puissances rivales (réunies aussi au sein d’AUKUS) voulaient casser le piège des Russes et des Chinois et permettre aux mollahs d’agir sans leur camisole de force géopolitique. Les Russes et les Chinois et d’autres membres de l’OCS ont esquivé l’agitation.Les mollahs ont cependant apprécié l’agitation projetée par les Américains avec l’aide des Anglais et ont décidé d’entraîner une plus forte escalade pour casser avec l’OCS, menacer BP et forcer les Anglais à s’éclipser, afin de se retrouver avec Biden et le forcer à leur accorder un deal bénéfique au nom de la paix ! Les mollahs ont aussi annoncé une explosion dans un centre de fabrication de missiles pour ouvrir une piste de menace contre Israël qui fournit des armes à l’Azerbaïdjan !
Les mollahs ont continué à provoquer l’Azerbaïdjan en annonçant des manœuvres à proximité de ce pays. Mais on n’en vu aucune image à ce jour. En revanche, on a eu une nouvelle confirmation que le régime manque de troupes, car à la cérémonie annuelle de la fin des études des nouveaux officiers, on a encore vu des photomontages, car que les commandants n’avaient pas leur ombre dans la même direction que les nouvelles recrues. On a aussi remarqué qu’il y avait presque plus de hauts officiers dans les tribunes !
Les Chinois, visiblement énervés par l’instance des mollahs malgré l’absence d’une vraie force ou des troupes nécessaires, ont cessé leur politique de mutisme et ont puni la propagande des mollahs en faisant savoir qu’ils avaient réduit de 90 % leurs importations iraniennes (principalement pétrolières) depuis des années. Au passage, les Chinois ont ainsi définitivement mis un point final aux annonces du grand contrat stratégique chinois des mollahs ! Biden a aussi puni les mollahs, car ses alliés, dont les Français, ont aussi dévoilé que le marché iranien était délaissé par leurs investissements depuis des années ! Les Anglais qui connaissent bien les mollahs pour les avoir cadrer, entraîner et fédérer pendant plus de 150 ans pour instrumentaliser leur nuisance ont craint de plus fortes provocations de leur part : principalement des perturbations du transit dans le golfe Persique pour forcer le deal avec Biden. Les Anglais ont aussi vite évoqué des problèmes d’approvisionnement pour augmenter leurs stocks afin de ne pas être impactés dans ce nouveau bras de fer prévisible entre les mollahs et les démocrates américains. Les Français ont encore augmenté le prix du gaz pour limiter sa consommation ! Le gaz est d’ailleurs en hausse de 57% au total depuis l’arrivée de Biden et ses efforts infructueux de s’imposer en Iran. Le soutien au projet islamiste de Biden n’a jamais été un bénéfice pour la France [2]. Les démocrates ont alors changé de cap et ont tendu une perche aux mollahs en ameutant Hollywood notamment Meryl Streep pour demander la libération 3 faux prisonniers dont le faux mari de la fausse opposante féministe islamique Sotoudeh, le joker le plus médiatique et Hollywoodisée du régime [3]. Les mollahs n’ont pas donné suite à cette offre de changement en douce, car Sotoudeh n’a aucun partisan en Iran et toute ouverture simulée pourrait permettre des manifestations contre leur régime ! Ils ont ainsi rappelé qu’ils ne veulent pas changer, mais en laisser l’illusion pour obtenir des garanties de survie sans aucune contrepartie de leur côté. Du coup, à nouveau censure de la réalité politique iranienne, c’est-à-dire à la fois une contestation populaire très forte, mais aussi l’impossibilité pour les mollahs de changer et la fragilité de leur régime. Les mollahs ont aussi confirmé les prévisions anglaises en déplaçant leur colère vers le golfe Persique mais contre un allié des Anglais pour éjecter ces derniers du jeu ! Ils ont interpellé Biden en lui demandant 10 milliards de dollars pour reprendre le dialogue. Mais ils ont ainsi confirmé leur faillite [4] et ont seulement réussi à paniquer davantage leurs proches.
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