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Iran : La semaine en images n°295
Pénuries de policiers, de confiance et de fidélité

17.10.2013


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué « galement le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des garanties de sécurité de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile à tous les niveaux. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des britanniques, Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains..

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système. Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition Clergé-+le Clan Larijani-+2 proches de Rohani (Zanganeh au pétrole & Zarif au ministère des affaires étrangères).


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Le 17 Août 2013, ce Gouvernement hétéroclite de coalition d’ex-ennemis de toujours a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi aux agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Mais Washington ne peut, pour des raisons internes et pour son image, pas pardonner des terroristes au pouvoir en Iran. Il a continué sa politique mêlant sanctions et l’apaisement avec pour commencer de nouvelles accusations de terrorisme. Les nouvelles accusations de Washington ont affolé les insolvables comme les Chefs Pasdaran, les Larijani ou encore les nantis ripoux du régime. Rohani n’a surenchéri pour les protéger.

Plus tard, quand Washington est passé à l’apaisement en envoyant en Iran son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient,
Jeffrey Feltman, Rohani a écarté le clergé et les Larijani du dialogue
en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité national pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah.

Le régime étant presque nu sans le Hezbollah et la Russie, Rafsandjani (a oublié Londres) et a accusé Assad de répression pour se rapprocher de Washington !Les nantis ont paniqué par peur d’un deal express.... Le Clergé alarmé par le jeu personnel de Rohani a vu une opportunité dans l’initiative de Rafsandjani. Rohani qui pouvait être exclu, s’est rapproché de Larijani en espérant utiliser un rapprochement diplomatique avec Londres et de nouvelles ventes de pétrole à l’Europe via le Turkménistan : pour énerver Washington. Mais le plan a échoué, confirmant l’isolement international du régime et sa propre inéfficacité. Re-panique à bord ! La bourse a chuté encore.

Rohani a alors tenté de s’approcher de la Russie au moment de l’OCS, mais Poutine a refusé son aide à ce girouette désespéré, fragilisant sa situation au sein du régime.

Les Chefs Pasdaran, dont notamment commandant Pasdaran Soleymani, ont insisté sur le SOUTIEN À LA SYRIE pour REGAGNER LA PROTECTION DE LA RUSSIE et prendre le contrôle du régime et des négociations. Rohani en difficulté avec ses amis du départ s’est approché des Chefs Pasdaran. Le Guide (pion de Rafsandjani) a proposé la STRATEGIE DE SOUPLESSE HEROIQUE aux Pasdaran refusant la ligne de Soleymani, mais les Pasdaran contactés ont choisi la ligne qui pouvait leur donner un poids et meilleur accès aux garanties de sécurité. Le régime était à la veille d’une explosion.

Washington a annoncé l’application d’une sanction à l’étude pour réduire au néant les exportations pétrolières du régime. Par ailleurs, il a indirectement évoqué par l’intermédiaire d’un juge fédéral la responsabilité du régime dans les attentas du 11 Septembre, laissant planer la menace de nouvelles sanctions foudroyantes ou encore des mandats d’arrêt tous les dirigeants ! Rohani s’est ouvert au dialogue sans que personne ne conteste ce revirement.

Le boycott du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé au régime sa fragilité. Il a décidé de renouer avec les provocations à NY pour parvenir à la crise censée amener Washington à céder. Mais Rohani n’est y pas arrivé ; provoquant par son inefficacité une nouvelle panique et une nouvelle ruée vers le dollar. Obama a parlé confirmant le maintien de sa politique de sanctions et d’apaisement. Encore panique à bord. Sur le chemin du retour, Rohani dépité a simulé un appel d’Obama, pour montrer l’efficacité de sa politique de provocation, mais il s’est vit avéré que le régime avait ouvert la porte. Les nantis y ont une grosse envie de deal de fuite du côté du régime. Ils ont encore paniqué provoquant l’émergence spontané d’un nouveau marché noir de dollar et de l’or.


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La semaine dernière
au sein du régime, tout le monde a d’abord évité tout commentaire sur « l’appel d’Obama » afin d’éviter toute polémique désastreuse. Mais finalement Rafsandjani, tenté par un deal facile avec Washington a craqué en affirmant que Khomeiny était partisan de la suppression du slogan « Mort à l’Amérique ». Ses rivaux internes, dont en premier les Larijani ont contre-attaqué en relance les procès pour corruption très pénalisant pour Khomeiny. Les nantis en froid avec le régime ont révélé que la balance Import-Export d’Iran était négatif ! Le régime se fissurait de toute part...

Washington a augmenté sa pression. Le régime pressurisé a annoncé radicalement que l’Enrichissement était non négociable, ouvrant la choix à la crise qu’il attend depuis longtemps. Washington a annoncé une « panne administrative » pour esquiver l’Escalade souhaitée par le régime et au besoin reporter les sanctions annoncées qu’il ne veut adopter de peur de perdre le régime islamique nécessaire à ses desseins. Le régime a tenté de relancer la querelle avec une manifestation anti-américaine, mais n’a pu réunir qu’une vingtaine de personnes, confirmant sa pénurie de main-d’œuvre pour ses projets de fin de vie !


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Cette semaine commençait par la Journée des Forces de l’Ordre et devait continuer avec des manœuvres urbaines, des expositions, des rassemblements sur le même thème pendant les jour suivants. Etant incapable de cet exploit, le régime a décidé de frapper fort par les images spectaculaire d’un grand rassemblement de tous les militaires autour du Guide, mais on a vite compris qu’il avait triché en maquillant des images d’archives. La panique et les divisions ont refait surface. Washington a augmenté ses menaces et ses offres de dialogue. L’équipe Rohani a renoué avec les provocations. Larijani en déplacement à Genève a contredit ce choix, mettant à l’évidence l’absence de concertations entre les divers clans du pouvoir, avant de s’aligner sur une dernière provocation de l’équipe Rohani. Voici le récit en images d’une semaine nimbée d’échecs, de ruptures, de boycotts, et de provocations ratées confirmant l’essoufflement du régime et l’inefficacité absolue de sa politique de l’Escalade dissuasive.



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La semaine dernière a été marquée par des improvisations sans fin de l’équipe dirigeante pour provoquer une Escalade (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Le régime est même allé jusqu’à rejeter toute discussion sur l’enrichissement nucléaire. Washington a esquivé l’Escalade avec sa soi-disant panne administrative.

En dernier ressort, le régime a insisté sur l’attachement du peuple au slogan "Mort à l’Amérique", annonçant même une grande manifestation sur ce thème. Mais l’appel n’a mobilisé que 20 personnes (ci-dessous), un boycott qui a confirmé la rupture des miliciens, des militaires, des mollahs de base et même les compagnons du régime, laissant entrevoir un avenir difficile pour le régime à commencer dès le lendemain par une totale incapacité de briller pendant la Semaine des Forces de l’Ordre.

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D’ailleurs, en raison du boycott persistant de cette "Semaine" par les Pasdaran qui en ont la charge, le régime a supprimé depuis quelques années, l’événement de son calendrier et ne parle plus de la Semaine des Forces de l’Ordre, mais de la Journée des Forces de l’Ordre, un changement qui lui a permis de zapper des rassemblements qu’il ne pouvait pas organiser ou des rencontres à risques entre les Pasdaran en rupture avec le Guide. Auparavant, la Semaine des F-O débutait toujours par une visite de tous les Commandants des F-O sur le tombeau de Khomeiny, le fondateur du régime... puis il y avait la visite du président au centre de formation des Pasdaran-Policiers pour la remise des grades aux derniers officiers et autres jours il y a des manoeuvres urbaines mettant en scène la puissance répressive du régime...

Samedi 05 Octobre 2013 (13 Mehr 1392), la rituelle visite de tous les Commandants des F-O sur le tombeau de Khomeiny pour renouveler leur voeu de fidélité. On n’a également eu aucune annonce des programme de la la journée.

Le régime a joué l’effet de surprise en annonçant deux grandes rassemblements militaires à Téhéran :

1. le rassemblement de tous les policiers de Téhéran devant le chef de la police nationale, le général des Pasdaran Ahmadi-moghadam et dans le même temps,

2. le rassemblement des derniers (jeunes) officiers des 3 forces armées et des Pasdaran devant le Guide pour lui présenter leur voeux de fidélité.

Or, cet événement a normalement lieu une semaine auparavant pendant la semaine de la Défense Sacrée. Mais il n’avait pas eu alors et annonçant sa tenue, le régime affirmait qu’il avait à la fois des jeunes militaires, mais aussi des policiers. >Mais nous avons d’emblée relevé de nombreux défauts au niveau des ombres au sol (notamment dans le cas du spectaculaire rassemblement autour du Guide, ce qui voulait dire dans les deux cas, le régime avait réalisé des montages avec des bouts d’images d’archives prises à des heures d’ensoleillement différents.

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Le Rassemblement de tous les policiers de Téhéran
devant le général des Pasdaran Ahmadi-moghadam

Ce Rassemblement a débuté, comme l’indique les ombres longues portées au sol, à 7h du matin sur la base du QG national des Forces de l’Ordre située dans le nord de Téhéran (près de la place Vanak). On a vu le Commandant en chef des Forces de l’Ordre saluer les « martyrs » de ce corps avant de passer en revue (à pied) près de 1000 officiers ou de troupes d’élites disposés en groupes de 42 individus. Puis il a remis des prix à certains d’entre eux avant de prendre place dans une tribune pour qu’ils défilent devant lui (vers 10h d’après les ombres - Fin annoncée à 10h40 d’après l’agence Mehr- dernière image-). Mais une photo artistique de reflet des troupes dans les lunettes du Commandant a laissé voir un terrain vide avec seulement 3 packs de 42 policiers de base soit 120 policiers pour rétablir l’ordre et assurer la protection des personnalités et des ministères, ce qui veut dire une résistance moins d’une ½ face à un soulèvement populaire.

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Les Jeunes officiers et le Guide

Ce Rassemblement a débuté à 9H du matin dans le sud de Téhéran, sur la base de formation de pilote de Shahid (Martyr) Sattari, située à 30 Km de conduite du lieu du premier rassemblement, mais on y a vu à côté du Guide, le Commandant en chef des Forces de l’Ordre, Ahmadi-moghadam, qui était physiquement à 30 km de distance ! Ce qui voulait dire que le 1er rassemblement n’a jamais eu lieu et que le régime n’avait même pas 120 policiers pour défendre ses ministères, c’est pourquoi il mettait en avant l’existence d’un nombre impressionnant de jeunes recrues militaires autour du Guide, alignés dans des proportions nord-coréennes avec un reportage richement de plusieurs dizaines d’images souvent répétitives.

En s’armant de patience, nous avons enfin trouvé une image d’ensemble et là, il y avait un défaut imparable : le principal ensemble de troupes n’avait aucune ombre au sol alors que des individus se trouvant à proximité en avait ! En regardant avec plus d’attention, nous nous sommes aperçu que toutes les ombres au sol n’étaient pas parallèles ! On avait donc un collage magnifique d’images d’archives de soldats immobiles, de soldats en manœuvres, de cameramen etc...

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Selon la tradition le Guide devait en compagnie de ses commandants passer en revue les troupes à pieds et pour cela on a eu un reportage de 48 minutes avec plusieurs plans et là, on a eu très jolie surprise avec des ombres discordantes entre les troupes et le groupe du Guide et de ses commandants. Le régime avait donc filmé ce groupe séparément pour l’intégrer à des images existantes sans pouvoir régler la direction des ombres en raison de la durée du tournage. Cette discordance devient forcément plus accentuée à mesure qu’avance le temps dans cette petite balade du Guide et ses commandants. A un moment on voit que l’ombre du Guide est aussi longue que l’ombre d’une tour d’observation, mais l’image est coupée pile au moment de la collision des deux ombres et on reprend après cet obstacle !

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Dans la partie finale, le Guide devait remettre leurs grades aux jeunes officiers et l’on a vu des vieux officiers jouant ce rôle. Puis il a pris place dans la tribune pour assister à des manœuvres. Il devait être dans l’ombre de l’auvent, mais on l’a vu totalement éclairé. Ce qui veut dire que ces photos ont été réalisées avec un soleil plus bas vers l’après-midi (après le tournage des scènes de passage en revue à pied). De plus en arrière plan derrière lui, l’aile C du site qui devait être à contre-jour était en lumière et en plus on y voit la garde d’honneur (avec les fourragères dorées) qui n’avait lieu d’être à ce place mais près de l’entrée du site.

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En conclusion, le la cérémonie était une mise en scène tournée quelques jours plut tôt. Le régime et des dirigeants avait comme seule troupe eux-mêmes, quelques commandants cinquantenaires, la garde d’honneur et quelques photographes. Ils étaient cherchaient à dissimuler leur vulnérabilité, mais ils devaient certainement songer à la nécessité de fuir. C’est pourquoi ils ont accompagné cette mise en scène d’un violent discours anti américain, critiquant implicitement le contact téléphonique avec Obama, pour insinuer le refus de otut dialogue ou apaisement afin de provoquer rapidement une escalade afin de mettre en danger le régime islamique cher à Washington pour obtenir de sa part des garanties pour une fuite sécurisée.

Le régime conscient de sa faiblesse avait monté un plan pour marchander avec Washington et avait concocté un écran publicitaire pour impressionner le peuple, mais tout pouvait voler en éclate en ½ heure. Les gens du régime ont estimé qu’ils pouvaient se retrouver dans une ville hors contrôle et qu’ils devaient sans doute se barricader bientôt chez eux : ils ont commencé à acheter du gaz comestible (dans les stations de gaz naturel pour véhicules) et en une seule matinée avec la rupture des stocks de GNC et des queues sans fin devant les stations urbaines de GNV (CNG en iranien). Le régime était sans défense naturelle et en crise par la faute de sa propagande mensongère !

Le régime a craint une nouvelle panique chez ses nantis qui ont peur de se retrouvé largués à la suite d’un deal des dirigeants avec Washington. Ce lundi était aussi l’anniversaire de leur révolte et l’attaque des banques de Téhéran pour retirer leurs avoirs. Rohani a aussi tenté de rassuré les hommes d’affaires du régime en affirmant qu’il avait commandé deux sondages pour savoir s’il fallait ou pas marchander avec Washington. Pour rassurer les nantis paniqués ministre de l’économie a aussi annoncé que l’inflation n’était pas supérieure à 100%, mais bien plus bas, aux environ de 40%. Mais en fait, on ne peut pas parler d’inflation : le régime augmente sans cesse ses prix pour préserver ses stocks. Si le régime voulait rassurer les siens, il aurait dû parler des Stocks, mais il aurait alors dû parler des pénuries existantes et de celle du GNC. Il a en fait juste voulu rassurer tout en évitant les vrais problèmes. Ce qui n’a guère été utile pour éviter la crise.

Dans le cadre de cet effort de communication soft, Bahmani, l’ex-directeur de la Banque Centrale iranienne a annoncé qu’à son époque il avait importé en 2010, 100 millions de tonnes d’or pour pourvoir au besoins du pays. Mais il n’a pu éviter la crise car sous Bahmani, la BCI vendait quotidiennement 20,000 pièces en direct et en distribuait 20,000 aux revendeurs Bazaris, soit à raison de 10gr la pièce 400 kg d’or par jour ce qui revient à 10 tonnes par mois ou 120 tonnes par an. Pour rassurer les nantis ripoux et paniqués, le régime aurait dû annoncer l’importation de 120 tonnes d’or par an, mais il aurait alors admis l’existence d’une crise.

Les chefs Pasdaran qui étaient également humiliés et dévalorisés par l’absence des agents des Forces de l’Ordre à la cérémonie en honneur de leur fidélité au régime, ont tenté de redresser leur image dans l’intérêt de leur groupe en annonçant un grand rassemblement à Téhéran des Chefs de Police dans le cadre d’un d’un Festival de la Police, mais le résultat a été bien catastrophique car on a vu beaucoup de civils et seulement 12 officiers supérieurs. La conférence inaugurale a été intitulé « conférence de clôture du Festival de la Police » pour abréger les souffrances. Une initiative similaire à Shiraz a réuni 5 officiers et vue son état, il a été rebaptisée comme une conférence en marge d’une exposition sur la police !

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Le régime était largué par ses hauts officiers aussi ! Le régime avait également exposé sa vulnérabilité : il était en danger...

Ali Larijani a réactivé les dossiers contre le clan Rafsandjani (audit de la corruption à la fondation Martyr et audit de la corruption d’Ahmadinejad) pour purger dans l’intérêt de son propre clan !

Le régime n’avait de service d’ordre, ses nantis étaient paniqués, ses employés étaient paniqués, ses stocks étaient pris d’assaut et le président de son Parlement cherchait à renverser l’ordre établi pour s’assurer un meilleur accès aux garanties de sécurité !

Les Européens ont répercuté le discours provocateur du Guide, sans parler parler de la crise de panique interne et de la vulnérabilité du régime afin de ne pas encourager un soulèvement avant qu’un deal n’ait assuré l’avenir de leurs contrats en cours avec ce régime.

Mais Washington a décidé d’augmenter la pression pour amener le régime en difficulté à plier. La Malaisie, partenaire économique autorisée par Washington, a accusé le régime d’ingérence chiite, laissant présager la saisie des avoirs bancaires du régime sur son territoire. Israël a parlé de la volonté de ce régime (en décomposition) à provoquer une nouvelle holocauste ! Obama a affirmé que le régime était à 1 an de la bombe. La Maison-Blanche a parlé du maintien de l’Option Miliaire, puis le mollah pro-américain irakien Hakim, est arrivé à Téhéran pour discuter avec Ali Larijani, le plus turbulent membre du régime... pour voir s’il était partant pour un changement de camp ! Mais Ali Larijani n’a pas la possibilité de négocier sur le nucléaire ou même de donner son avis depuis que Rohani a retiré le dossier au Conseil (collégial) de Sécurité nationale pour le confier à son ami, le ministre des affaires étrangères (mae) Zarif. Ali Larijani est par ailleurs juste l’un des dirigeants isolés du régime. La rencontre n’a rien donné.

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Rohani malmené de toute part et déstabilisé par le contact américain avec l’un de ses rivaux s’est réfugié dans la diversion médiatique... Mais il devait se rétablir comme le véritable interlocuteur de Washington car Larijani devait partir le lendemain à Genève pour la Conférence mondiale des Présidents de Parlement où il pouvait dans ce cadre être approché par les responsables du Congrès américain ou encore des responsables parlementaires anglais.

Dans la soirée, Zarif, le ministre des étrangères de Rohani, est apparu à la télévision pour affirmer officiellement que la dernière offre des 5+1 était obsolète : il n’y aurait aucune discussion sur l’enrichissement à 20% à Fordo et aucune discussion sur les stocks non utilisés à des fins thérapeutiques. Il a aussi affirmé que tout retard pour des négociations selon les attentes du régime pouvait provoquer la rupture des négociations. Il a également affirmé que Dieu était présent lors de la rencontre avec les 5+1 à N-Y et avait forcé à tourner sa tête vers lui, islamisant sa posture pour d’autres provocations peut-être sur le thème sensible du Jihad, idéal pour une escalade tactique.

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Dimanche 06 Octobre 2013 (14 Mehr 1392), le régime en difficulté la veille à la suite du boycott de la Journée des F-O par ces derniers, a tenté de rassurer les siens en annonçant l’existence de 30,000 gardes chargés de la protection des administrations. Comme preuve, le régime a aussi annoncé un grand rassemblement réunissant les commandants et les employés de l’unité de protection des sites administratifs, mais encore une fois, il s’agissait d’une intox car il y avait une centaine de militaires dont très peu de hauts gradés !

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Ce même jour, le régime devait mobiliser pour le martyr du 10e Imam du Chiisme Mohammad al-Jawâd al-Taqî, le généreux, mais ce fut un bide dans les mosquées ou dans les allées du Bazar, on n’a vu ni procession, ni de drapeaux noirs. Pour sauver la face, le régime a annoncé une procession des employés des mosquées de Qom et ce fut un nouveau bide confirmant la désaveu de l’islam et du régime. Il a limité les dégâts par des images artistiques en contre-plongée et en contre-jour. Aïe !

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Isolé, humilié et délégitimé, le régime devait trouver un moyen de provoquer son escalade tactique et obtenir des garanties pour fuir le pays devenu très hostile : il a annoncé l’arrestation de 4 terroristes liés à l’Occident et chargés de saboter son programme nucléaire pour se donner une raison de refuser les négociations programmées pour la semaine suivante. Il devait annoncer une date de procès, mais la nouvelle a soudain cessé de circuler. Le régime a peut être réalisé qu’il ne devait pas parler de sa vulnérabilité alors qu’il manque de troupes.

Larijani alors sur le départ vers Genève a remis en cause via le Parlement la gestion de la diplomatie par Zarif et ses collaborateurs (que l’on appelle les New-Yorkais en raison de leur mandat à l’ONU dans les trois premières années du régime islamique). Le Parlement a également demandé un membre à la table des négociations.

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Le Los-Angles Times, très lu par les partisans du régime, a alors affirmé que seul le Congrès pouvait décider la levée des sanctions, laissant entrevoir à Larijani qu’il devait contacter son homologue américain ou les membres du Congrès présents à la Conférence mondiale des Présidents de Parlement, mais sur place Larijani a manqué de courage pour bouger.

En réponse, Washington a changé d’approche : dans la soirée, Netanyahou s’est invité sur la chaîne BBC-Farsi pour se dire prêt pour une entente, mais si ne se basant sur les confidences passées de Rohani, il fallait songer plutôt à un changement de régime, laissant par un discours ambivalent la porte ouverte à un changement de ligne au sein du régime (via un changement d’homme), tout en agitant l’option inattendue d’un soutien au changement de régime, jamais explicitement évoquée de près ou de loin par cet allié de Washington !

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Lundi 07 Octobre 2013 (15 Mehr 1392), le ministre suisse des affaires étrangères dont le pays représente les intérêts américains en Iran est arrivé à Téhéran pour rencontre Zarif. Il est reparti sans bruit, signe qu’il n’avait pas obtenu une réponse positive de la part de ce représentant du régime.

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Sans une entente, Washington allait sans doute augmenter sa pression de manière indirecte en privant les mollahs de quelques canaux de commerce leur permettant d’approvisionner le pays ou gagner des devises avec son autorisation. Dans la perspective de la diminution de ses moyens et de ses stocks pour les préserver, le régime a évoqué la suppression nécessaire de 30 à 60% des ayants droit à l’allocation d’aide à la consommation. Le ministre de pétrole a aussi la modification radicale du prix d’essence avec la nécessité de supprimer le principe du ratio mensuel de 60 litres d’essence à « prix fixe et bas » (400 tomans, pour les consommateurs démunis comme les taxis, les livreurs...) + 500 litres mensuels renouvelables à prix libre (700 tomans pour les 0,01% riches consommateurs issus du régime) afin d’aller vers un prix unique libre majoré de 38% (1000 tomans pour tous) pour en finir déinitivement avec la consommation bon marché..

Certains médias issus du régime y ont vu un signe de fin de régime. Désirant se recycler en amis du peuple, ils se sont mis à dénoncer des licenciements et on a appris que de près de 2100 ouvriers avaient cette semaine perdu tout moyens de subsistance suite aux faillites de l’usine de production d’huile végétale Jahan et des constructeurs automobiles Kerman Motor et Khodro-Sazi Modiran.

Le stress des hommes d’affaires du régime a également augmenté car ils craignent un deal politique avant qu’ils puissent fuir le pays pour échapper à des règlement de compte. Leur syndicat, la Chambre de Commerce Iranienne (CCI) a pris une mesure radicale : elle a révélé sur un ton très critique que le ministre de pétrole Zanganeh était sur le point d’annuler les concessions de vente accordées par Ahmadinejad pour contourner les sanctions et offrir ces mêmes concessions vitales pour l’économie iranienne aux Occidentaux, notamment aux britanniques (Shell), en échange de leur soutien à l’obtention de bonnes garanties de sécurité de la part de Washington. Enorme ! La CCI qui émane du régime se retournait contre lui pour saboter la possibilité d’un deal dont elle était exclue !

Le régime était sur une très mauvaise pente ! Le commandant Radan, le chef de la police anti-émeute et commandant militaire de Téhéran a réagi à ce désordre évident en annonçant une journée mise en valeur de ses unités spéciales à Téhéran et à Shiraz en précisant qu’il pouvait multiplier par trois les effectifs de ces unités en 48 heures. Mais encore une fois, les images n’ont pas confirmé les annonces. A Téhéran (photos 1 & 2), il y avait moins d’une cinquantaine de militaires qui n’ont même pas osé poser devant la caméra et à Shiraz (photos 3 & 4), la mobilisation de 200 agents a certainement été fictive car les ombres sont contradictoires d’une photo à l’autre. L’initiative de Radan a seulement confirmé la faiblesse du régime en cas d’un soulèvement.

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L’équipe gouvernementale a craint que Rafsandjani, la patte folle du régime, panique encore et se lance aussi dans la posture déviante. Trois de ses sites d’infos ont été bloqués. Le régime a aussi tenté d’affirmer sa mainmise sur l’opinion en annonçant un grand rassemblement de ses directeurs régionaux de propagande islamique, mais ce fut un nouvel échec avec près de 80% de place vide dans la salle prévue pour l’évènement.

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Les dirigeants ont disparu des infos et les médias ont été focalisés sur des faits de société (la chute du taux de mariage...) pour éviter les débats politiques susceptibles d’aggraver la crise existante.

Mardi 08 Octobre 2013 (16 Mehr 1392), la direction du régime était en retraite. Les dirigeants semblaient dépassés par la crise, incapables de contrôler les dissidences de dernière minute. Le régime islamique créé par Washington était dans une crise grave. Washington qui souhaite le préserver pour le confier à ses propres pions a oublié les menaces et a tenté de séduire l’équipe gouvernementale par une offre ferme de participation à la prochaine conférence sur la Syrie si elle s’alignait sur la position américaine en acceptant de reconnaître l’existence de l’opposition syrienne !

Les Britanniques ont craint que le régime désemparé par ses échecs internes, n’accepte. La britannique Catherine Ashton a affirmé qu’elle attendait de bons résultats lors des futures négociations du régime avec les 5+1 (Etats-Unis, Europe, Allemagne, France, Grande-Bretagne, la Chine et la Russie) afin de rappeler à Washington qu’il n’était pas seul à décider et que la Chine, la Russie ou même la Grande-Bretagne pouvaient insister sur les résolutions onusiennes adoptées à la demande de Washington pour maintenir le régime sous sanction pour entraîner sa chute plutôt que de le voir s’engager dans un deal de passation des pouvoir vers les pions de Washington.

Mais Rohani n’a pas accepté car il devait au passage sacrifier les Chefs Pasdaran, partisans d’Assad, qui lui ont récemment apporté leur soutien après ses nombreux échecs diplomatiques... se retrouvant seul face à ses rivaux avec le risque de se voir confisquer sa victoire et perdre le bénéfice de faire partie des privilégiés ayant droit à des garanties pour quitter le pays devenu hostile avant la chute du régime. C’est pourquoi Rohani a refusé l’offre en rejetant toute condition préalable pour assister à la conférence sur la Syrie. Dans le même temps, il a joué la carte de la provocation vis-à-vis de Washington en annonçant la décision d’améliorer ses relations avec Londres par la nomination d’un chargé d’affaires non résidant.

Washington n’a guère aimé le refus de son offre et la poursuite par Rohani de sa politique de l’Escalade tactique . Il a dégainé une avalanche de punition contre le régime. Tout d’abord, il a annulé son offre par le refus ferme de l’opposition syrienne à la participation des mollahs à la conférence sur l’avenir de la Syrie ! Puis, la Géorgie, actuelle plate-forte de contournement des sanctions américaines avec une autorisations américaine a annoncé la décision de restreindre l’attribution de visa aux Iraniens, privant le régime d’accès à ses 700 dernières compagnies écrans actifs dans ce pays. L’Indonésie qui faisait partie de l’offre de dialogue via Feltman a aussi annoncé la décision de restreindre l’attribution de visa aux Iraniens, annulant l’option implicite d’être une nouvelle plateforme de contournement autorisé pour le régime. La Malaisie qui est depuis longtemps une plateforme de contournement des sanctions bancaires américaines a aussi annoncé la décision de restreindre l’attribution de visa aux Iraniens. Enfin, l’Inde qui depuis des années est une plateforme d’achat de pétrole pour approvisionner le régime en dollar a suspendus ses achats au prétexte qu’il son assureur maritime venait de la lâcher ! Après ces 4 mesures indirectes de restriction d’accès au dollar et aux divers approvisionnements notamment alimentaires, Washington a rappelé la vulnérabilité du régime en matière d’approvisionnement par l’annonce d’une banqueroute prévisible du régime d’ici 18 mois selon le ministre israélien des renseignements.

En fait, il s’avère que la situation est beaucoup plus grave. Selon les chiffres officiels (du régime), en ayant la possibilité de gagner 18 milliards de dollars de pétrole jusqu’à la fin de l’année iranienne finissant le 20 mars prochain, en ayant gagné 18 milliards de produits non pétroliers jusqu’ici (mi année iranienne), tout en important déjà 14 milliards de dollars de carburant et 19 milliards de produits alimentaires, le régime ne dispose pour les 6 mois à venir que d’une réserve de seulement 2 milliards de dollars soit de quoi réserver moins d’1 dollar par Iranien pendant 1 mois. Washington est certainement au courant qu’il est bien plus prés d’une banqueroute, mais il a évité de donner le vrai chiffre et a parlé d’une échéance lointaine pour ne pas entraîner une panique fatale.

Après cette délicate attention, un article de New-York Times a affirmé que le régime avait le choix entre le modèle (positif) chinois ou le modèle (négatif) nord-coréen pour montrer la disposition de Washington à un deal avec une transformation interne du régime permettant le retour de ses compagnies et ses pions en Iran soit une offre d’un pouvoir partagé qui permet une passation douce et la possibilité pour certains d’espérer des réhabilitation pour échapper à des poursuites pour les crimes commis au cours de ces 35 dernières années. Mais les mollahs craignent à la fois le peuple et les poursuites pour des affaires terroristes et l’offre restait floue sur ce point essentiel. Le régime n’a rien répondu.

Samantha Power, l’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations-Unies, a déclaré que la fenêtre du dialogue était ouverte, mais qu’elle ne pouvait demeure ainsi éternellement et dans la foulée, l’émissaire irakien de Washington, Hakim, qui visiblement était resté en Iran avec l’autorisation bienveillante du régime, est allé à la rencontre de Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani. Mais si le régime espère un compromis, en l’absence, d’une nouvelle annonce sur le volet international des poursuites contre les dirigeant du régime.

Rohani qui risquait une nouvelle punition, devait relancer en douceur le bras de fer sans inquiéter davantage ses compagnons paniqués à l’idée d’une résistance sans réussite. Il a juste montré sa détermination en insinuant de nouvelles capacités nucléaires par l’annonce d’une rencontre avec la jeune élite scientifique du pays ! Mais l’opération a été un fiasco car les jeunes (étudiants, chercheurs, miliciens ou simples figurants) ont refusé de participer à son show !

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Ali Larijani, alors à Genève, a insisté sur la résistance en précisant que Washington n’oserait jamais attaquer le régime, jouant le chantage à un plus haut niveau et surclasser Rohani dans l’espoir de redevenir l’obstacle à tout compromis donc l’homme à séduire et amener ses interlocuteurs américains présents sur place à lui faire une offre ! Pour contrer une éventuelle opposition de Rohani, Ali Larijani a rappelé (une fois n’est pas coutume) avec tact sa main-mise familiale sur le pouvoir judiciaire par l’ouverture d’un dossier classé contre le juge Mortazavi, un ex-pion de Rafsandjani. Il a aussi rappelé sa capacité de renverser le cabinet de Rohani en convoquant devant le Parlement un ministre de son propre clan ! Puis, le Parlement pointé la menace sur Zarif en révélant que dimanche, lors d’une discussion avec certains députés, il avait contredit le dernier avis du Guide en insistant sur la pertinence du contact avec Obama !

Rohani, ridiculisé par son boycott et humilié par l’agitation et la menace de son rival, a eu peur du développement de la crise de confiance interne sur ses capacités à diriger le régime. Dans un premier temps, les services de l’Etat ont annoncé une forte pollution à Téhéran invitant les gens à ne pas sortir. Mais le temps était clair et l’argument n’était pas plausible. Changement d’approche : Rohani a aussi opté pour la diversion en célébrant par ses divers ministères la Journée internationale de l’Enfant alors que cette journée en novembre. Le régime a mis des petits enfants dans des bus en direction des salles de spectacle pour donner corps à cette diversion inattendue !

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Dans la soirée, Rohani a décidé de riposter. Il a annoncé une réforme monétaire pour rassurer les hommes d’affaires qui lui reprochent l’absence d’un quelconque plan économique dans son programme. Rohani a également tenté de convaincre la classe politique sur son efficacité pragmatique, en envoyant son homme de confiance, Nahavandian, ex-patron de la CCI, à la télévision pour affirmer que les patrons étaient heureux et les clients étrangers nombreux à faire la queue pour signer des contrats avec le régime !

Mercredi 09 Octobre 2013 (17 Mehr 1392), Rohani devait aussi se replacer en tête de la liste des ennemis de Washington pour redevenir le principal interlocuteur de Washington. Il n’a fait aucune déclaration pendant son Conseil hebdomadaire des ministres puisque son cabinet était en danger. Mais il a annoncé une rencontre de milliers de derniers officiers des forces de l’ordre, renforçant son image d’allié des Pasdaran afin d’intimider Larijani pour le forcer à reculer !. Cette fois, on a eu un bouquet d’ombres discordantes du côté de Rohani et ses accompagnateurs, devant des soldats en arrière plan, mais avec des images non ombrés ; par ailleurs sans aucun alignement, visiblement des montages bâclés dus à l’improvisation d’une rencontre déprogrammée et à nouveau programmée à la hâte.

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Au même moment, Rafsandjani, distancé par Rohani et Larijani, a mis en avant son grand pion (le Guide) dans un discours sur le thème récurrent du Tournant Historique et prononcé officiellement devant les jeunes membres de l’élite scientifique du régime (un rencontre in-door plus facile en raison de l’absence de possibilité à simuler que celle avec des militaires et sans la possibilité d’être pris à défaut au niveau des ombres). Mais l’absence d’une vraie mobilisation des jeunes a surtout mis en avant le manque de potentiel du régime.

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Le régime était en crise et divisé ! Washington qui n’arrivait à rien avec ses offres complaisantes opté pour un avertissement fort en annonçant l’adhésion d’un nombre important des sénateurs des deux parts à l’adoption de de nouvelles sanctions fatales au régime, laissant la porte ouverte à une évolution interne pas le sens des intérêts du régime.

Londres a eu peur que Rohani cède finalement aux pressions américaines Le ministre Britannique des affaires étrangères a saboté définitivement l’idée américaine d’une entente partielle en insistant sur la nécessité des sanctions pétrolières très fortes au motif attendu que le régime avait rejeté 6 résolutions émises par les membres du Conseil de Sécurité en refusant de suivre leurs recommandations ou d’accepter plusieurs offres de compromis.

Rohani, qui après le ratage de sa propagande d’intimidation avait peur d’un retrait de confiance du Parlement à son ami et collaborateur Zarif, est resté inactif Zarif, qui était en danger, est resté inactif en simulant un mal de dos nerveux à la suite de l’annonce mensongère à son propos. .

Washington s’est tourné vers Ali Larijani en nouant le dialogue via un interview avec Associated Press. Heureux d’être redevenu l’interlocuteur de de Washington, il s’est distingué de Rohani en évoquant la décision du régime de rester sur la dernière offre des 5+1 et comme preuve de sa sincérité, de remettre à l’AIEA les stocks d’uranium enrichi dépassant ses besoins civiles. Larijani avait contredit Rohani. Ce dernier n’a rien dit car le clergé en mauvaise forme était resté calme en espérant que cet apaisement plaise à Washington et entraîne un allègement des sanctions ou du mois entraîne la levée des dernières sanctions comme la restrictions de visas d’accès aux plate-formes autorisées par Washington pour le contournement de ses sanctions Ali Larijani.

Rohani a organisé immédiatement une riposte exemplaire. Tout d’abord, il a privé Larijani de toute publicité en inondant les médias avec une nuée de diversion médiatiques. Ses alliés, les Chefs Pasdaran ont aussi annoncé la capacité de frapper par leurs drones le coeur de Tel-Aviv, montrant la capacité de saboter tout écart de la politique de l’Escalade tactique qui est la seule possible pour leur permettre de forcer Washington à leur accorder des visas sécurisés. Larijani a immédiatement remis en cause son annonce de restitution du surplus d’uranium enrichi à l’AIEA.

Rohani a peaufiné sa victoire en rendant visite à une famille de 3 soldats morts en martyr pour la défense de la tutelle du Guide (en attendant Mahdi). Il a aussi posé avec un autre ancien combattant pieux en affirmant comme preuve de sa fidélité absolue à l’idéologie de la la tutelle du Guide sur le peuple (en attendant Mahdi) que le régime et l’Iran appartenaient à l’Imam Caché et qu’il était pour sa part un petit serviteur de sa majesté (Mahdi) ! On a parlé d’un Ahmadinejadisation de Rohani ! Ce qui n’est guère surprenant car Ahmadinejad a toujours appliqué les consignes de Rohani qui était son supérieur au sein du clan Rafsandjani.

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Jeudi 10 Octobre 2013 (18 Mehr 1392), on était la Journée internationale contre la peine de mort. Le régime des mollahs est le recordman des exécutions barbares, des pendaisons en général et pendaisons d’opposants sur la base de fausses accusations ! Les mollahs avaient de quoi passer une bien mauvaise journée. On a guère entendu les faux opposants internes comme le groupe HRA ou les Verts.

Les défenseurs internationaux des droits de l’homme ont également été aux abonnés absents. La France et l’Europe, donneuses de leçons, mais détenteurs de grands contrats avec le régime ont également oublié leur attachement aux droits de l’homme. Le rapporteur onusien mandaté par Washington pour enquêter sur les violations des droits de l’homme en Iran a aussi perdu sa langue. La Canada qui dans l’intérêt de Washington ne cesse d’agiter la menace d’adoption de nouvelles sanctions visant les violations des droits de l’homme en Iran a gardé le silence. Le prix du cynisme revient à Washington qui a non seulement gardé le silence, mais a aussi dépêché à Téhéran un haut responsable de la chambre pakistanaise de commerce (avec une cravate rose) et un haut responsable de la chambre turque de commerce pour proposer de bonnes coopérations aux homes d’affaires paniqués du régime pour les rassurer et arrêter leur panique désastreuse pour le régime islamique qu’il veut confier à ses pions !

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Le régime a respiré. Il a profité du répit accordé par Washington pour renouer avec la propagande. Pour ce dernier jour de la semaine dédiée à la fidélité des Forces de l’Ordre, il devait se montrer très intimidante pour effacer les échecs et les boycotts subis : il a mis en avant le programme des Amis de la Police, qui était censé embrigader les Enfants dans le rôle d’informateur de la police. Mais encore une fois, il s’agissait que du vent car on a vu une douzaine d’enfants (bien nourris, donc issus des familles au pouvoir) et ses vaillants mouchards du régime en décomposition ont d’abord paradé dans l’enceinte du commissariat central (le bâtiment en briques jaunes) avant un petit tour en ville dans les zones calmes, mais sans oser descendre des voitures !

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Le régime énervé a annoncé un rassemblement de tous ses hauts commandants de la police, plus les officiers supérieurs, les divers responsables de la police et le staff du QG des F-O sur le tombeau de Khomeiny pour un spectaculaire renouvellement de vœux de fidélité au système. Mais ce fut encore du vent car on a vu seulement trois commandants, Ahmadi-Moghadam, son adjoint Radan et un inconnu (faisant des têtes d’enterrement) car il n’y avait autour d’eux que 5 officiers et d’une cinquantaine de non gradés, appelés ou de simples policiers...

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Bien que le régime ait raté sa pub, Washington n’a pas aimé sa propension à parader au lieu de profiter de son cadeau à la CCI pour adoucir son discours. Il a puni le régime par une attaque de Pjak contre un poste frontalier qui a blessé deux appelés (kurdes) qui y étaient affectés à et tués 5 autres.

Ali Larijani, alors sur le point de quitter Genève pour Téhéran, a été invité par deux alliés de Washington, la Serbie et la Croatie, pour une visite en vue d’évoquer des coopérations économiques. On a compris que Washington revenait encore vers Larijani après l’Ahmadinejadisation de Rohani !

Pour sonder sa disponibilité à rouler dans le sens des attentes de Washington, Larijani a reçu une demande d’interview par Le monde qui affiche des positions d’apparence neutres ou objectives mais subtilement biaisés et toujours dans le sens des attentes de Washington. Larijani honoré par la demande du Monde s’est posé en patron unificateur du régime, a loué les Pasdaran pour les draguer avant de clore sur une note offensive en refusant de reculer sur l’enrichissement ou les demandes des 5+1. Résultat : il est arrivé en Croatie, mais sa visite n’a débouché sur aucun accord, malgré les sourires de circonstances.

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Vendredi 11 Octobre 2013 (19 Mehr 1392), le clergé en recul depuis la tendance au cavalier seul de Rohani et Zarif, a rejoint la ligne du bras de fer en affirmant dans le discours de la Prière de Vendredi que la seule clef de succès du régime était le slogan de Mort à l’Amérique !

Rohani soucieux de se replacer en tête des forces de refus avait aussi annoncé un grand rassemblement sur le thème du « Manque de confiance à l’Amérique » avec tous les prieurs et tous les étudiants de Téhéran (soit des dizaines milliers de personnes). Un rassemblement similaire annoncé la semaine dernière avait réuni 20 personnes, cette fois, on na pas vu des photos de côté pour voir la profondeur de la foule, mais au mieux de mieux, il y avait trois fois plus soit 50 à 60 personnes ! Pour compenser l’échec, une dizaine de participants ont brûlé le drapeau américain !

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Kerry alors en Malaisie a bloqué la tentative d’Escalade en affirmant que Washington était en négociation secrète avec les mollahs. Zarif interrogé par le Club des journalistes, agence liée aux Pasdaran, a nié en bloc malgré les offres de deal et ses rencontres avec les émissaires de Washington et les rapprochements Larijani. De plus, pour sortir du schéma d’apaisement souhaité par Washington et bloqué une éventuelle déviation de Larijani alors encore en Croatie, il a aussi annoncé qu’il n’irait pas à Genève car il avait été informé que les négociations allient se dérouler sans ses homologues des 5+1 !

Washington s’est fâché : il devait punir le régime sans appliquer des sanctions susceptibles d’aggraver la crise de panique interne. Il devait juste rappeler sa capacité de blocage : il s’est opposé à la candidature du régime pour siéger à la Commission du désarmement de l’ONU et ses amis de la Croatie ont poliment éconduit Larijani sans signer un contrat améliorant les réserves en devises en régime. Ali Larijani a dû rentré au pays comme il en était partie, c’est-à-dire sans aucune solution pour le régime en difficulté.

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Conclusion(s), cette semaine, le régime a compris qu’il n’avait plus de policiers pour se protéger. Il a aussi compris que ses hommes d’affaires pouvaient profiter de cette faiblesse et dénoncer des deals économiques avilissants pour saboter tout accord ne respectant aussi leur droit à la fuite.

Il y a un an, ces mêmes affairistes avaient attaqué la principale banque du régime dans le quartier du Bazar en réaction à l’interdiction d’achat de dollar. En un an, les nantis paniqués sont donc passés de l’auto-défense à la guerre totale. La panique interne a monté. Larijani a tenté de déstabiliser Rohani pour dialogue directement avec Washington dans le sens de ses propres intérêts provoquant la première grosse fracture interne du régime depuis qu’il enchaîne les crises. Washington a aussi accéléré ses efforts pour parvenir à un deal confirmant par sa précipitation qu’il estimait le régime très en difficulté. Cette semaine devait montrer la solidité du régime grâce des policiers à gogo, mais a surtout montré le délabrement, la désagrégation, la fragilité et la vulnérabilité du système et de ses derniers piliers !