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Iran : Un petit rapporteur pour de minis droits de l’homme
25.03.2011

A l’heure où les Occidentaux se montrent très sévères avec la Libye, ils ont uniquement exprimé leur « préoccupation » sur l’intensification de la répression en Iran et se sont contentés de nommer un Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme dans ce pays. Un pshitt complaisant avec le régime surtout quand on regarde de près les détails de la décision.



Hier, à la demande des Etats-Unis et d’un partenaire européen de l’Iran [1], le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a annoncé la nomination prochaine d’un Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme. La décision a été saluée par les opposants proches de Washington comme un progrès pour le peuple iranien. Or, la nomination d’un Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme dans un pays est la règle de base dans le domaine de l’observation de ce pays. Le Conseil vient en fait d’appliquer la règle de base dont il dispensait les mollahs !

Il n’y a même pas à se féliciter de la fin d’un privilège secret car Washington a soutenu la motion après avoir écouté Pouyan Mahmoudian et Morteza Eslah-tchi, deux faux-opposants issus des cercles islamistes [2] de l’opposition officielle qui n’ont guère parlé des violations récurrentes liées à l’application de la charia ou des pendaisons secrètes, mais seulement des malheurs factices des membres de l’opposition officielle !

En résumé, avant on ne parlait pas des violations des droits de l’homme en Iran et à présent, grâce à Washington et ses alliés européens, on en parlera, mais uniquement pour la promotion de l’opposition officielle chargée de sauver le régime islamique.

Ce soutien implicite au régime en place intervient exactement une semaine après que les Iraniens aient massivement montré leur rejet du système islamique -le régime et son opposition officielle-, en célébrant une fête zoroastrienne interdite par ce système.

Les Américains avaient alors censuré les images de cette action car ils ont besoin d’un Etat islamiste en Iran pour agiter l’Asie Centrale. Les Européens avaient aussi censuré l’info car la fin du régime sera la fin de très bons contrats avec ce pays. Ils avaient ainsi privé les Iraniens de tout soutien de leur population. Ensemble, ils viennent d’exclure davantage les Iraniens en offrant la direction de la dénonciation des violations des droits de l’homme aux faux opposants issus du système et chargés de le sauver. C’est certes horrible, mais risible car la partie se joue en Iran et non à Genève.

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- (23 MARS 2011)

| Mots Clefs | Enjeux : Apaisement (américain) |
| Mots Clefs | Pays : Europe (UE, UE3, union européenne) |
| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : ONU |

| Mots Clefs | Violence : Violations des Droits de l’Homme |
| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |

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[1Il s’agit de la Suède, partenaire commercial des mollahs, fournisseur des systèmes de surveillance d’Internet et du réseau téléphonique et enfin partenaire de la promotion des des fausses féministes issues du régime : Parvin Ardalan & Shirin Ebadi.

[2Pouyan Mahmoudian : membre du comité central de l’association islamique de l’université technique de Téhéran (principal foyer des islamistes), membre du Bureau de la Consolidation de l’Unité (Islamique) entre les Ecoles Coraniques et les Universités ( = milice islamiste chargée de la surveillance des enseignants et des étudiants), membre de l’équipe de campagne de Moussavi, le leader de l’opposition officielle.

Morteza Eslah-tchi : ancien président de l’association islamiste de l’université des sciences humaines de Téhéran, membre du Bureau de la Consolidation de l’Unité, membre de l’équipe de campagne de Moussavi.
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