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Iran : Bio express de Parvin Ardalan
04.03.2008

La fondation suédoise Olof Palme a décerné son prix annuel 2007 à la journaliste iranienne Parvin Ardalan, militante féministe du mouvement « made in régime » : la campagne « un million de signatures », qui prétend que l’on peut réformer le régime des mollahs et le rendre politiquement correct et fréquentable. Cette fausse opposante au parcours très discret serait empêchée de quitter l’Iran, ce qui crée une affaire dans l’affaire à l’approche du 8 mars, journée internationale de la femme, où encore une fois, la forme se substitue au fond.



Parvin Ardalan (41 ans) est rajeunie, dans la presse on lui donne 36 ans afin de la présenter comme une jeune militante. Être jeune et être une femme sont en soi des symboles. La forme l’emporte sur le fond.

Pour préparer l’affaire Parvin Ardalan, le régime aurait soi-disant interdit la publication de la revue Zanan pour laquelle elle écrit. Il est très difficile de trouver des articles écrits par cette femme. Elle écrit peu. Elle est discrète. On la connaît grâce à un même article copié-collé à 10,000 exemplaires sur 10,000 sites. Il faut remonter dans le passé, à l’année 2004 sous Khatami, un autre qui prétendait pouvoir réformer le régime, pour trouver quelques indices sur cette Parvin Ardalan.

Au début des années Khatami, Parvin Ardalan animait avec Noushin Khorassani, une autre militante de la campagne « un million de signatures », le Centre culturel des femmes iraniennes. Ensemble, elles montaient des spectacles en public depuis 1999 officiellement, « malgré la résistance du régime » [1]. Cependant, il faut croire que ces spectacles qui n’ont jamais attiré l’attention n’étaient pas de nature à déplaire au régime, puisqu’on retrouve Ardalan en très bons termes avec le régime entre 2002 et 2004, l’expédiant couvrir des évènements féministes iraniens en Suède ou en Allemagne [2].

À cette époque, elle ne saisissait pas ces occasions accordées à peu d’Iraniens pour alerter les médias européens sur la condition féminine en Iran. Nous vous mettons au défi de trouver un article qui aurait dénoncé quelque chose. Son cas ressemble au cas Shirin Ebadi qui n’a jamais rien écrit pour dénoncer la lapidation ou la pédophilie légalisée qui fait de l’Iran une formidable destination pour les pédophiles étrangers ou les trafiquants d’êtres humains.

Le remplacement de Khatami par Ahmadinejad avait pour objectif de réhabiliter les soi-disant réformateurs. Le régime a donc chargé Ahmadinejad de se montrer très dur et parallèlement, il a mis sur pied des mouvements d’opposition qui tous sont hostiles à Ahmadinejad mais en même temps respectueux du régime et favorables à sa réforme.

Parvin Ardalan est un des nouveaux visages de ces mouvements. Sous Khatami, elle se disait laïque. Aujourd’hui elle se dit musulmane. Le discours change au gré du public. En revanche, le manifeste de la campagne « un million de signatures » est très clair : ses revendications sont 100% conformes à l’Islam !

C’est ce texte anti-laïque qui a été récompensé par la fondation Olof Palme et soutenu par les Chalabis iraniens et surtout iraniennes, résidant aux Etats-Unis et souhaitant aider ce pays à rétablir ses relations avec un Iran islamique mais fréquentable.

Dans les prochains jours, nous parlerons plus amplement de ces Chalabis pro-Ardalan. Mais en attendant, vous pouvez vous replonger dans un de nos anciens articles traitant de cette volonté de créer des passerelles entre Téhéran et Washington via des opposants au profil très symbolique.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur ces opposants au profil très symbolique :
- Iran : Mansour Ossanlou, un Lech Walesa iranien !
- (10 AOÛT 2007)

| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |

| Recherche Par Mots Clefs : Démocratie Islamique |

[1Parvin Ardalan animait le Centre culturel des femmes iraniennes. | document en français - source :

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Au Maroc et en Iran : Débats entre femmes en

[2Parvin Ardalan était à Stockholm en 2004. | document en persan - source :

PDF - 260.7 ko
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