Iran : Les dessous du grand contrat chinois des mollahs 10.07.2020 (La danse des Hyènes du Yuan show) Tous les médias de l’opposition nous parlent actuellement de la super mortalité de covid-19 en Iran et d’un superbe contrat de 25 ans signé par le régime avec la Chine, contrat qui donnera les clefs du pays aux Chinois dès le 9 novembre 2020 et sauvera le régime. Il s’agit en fait de 2 superbes fake news, deux propagandes mises au point par les mollahs d’une part pour cloitrer les opposants et d’autre part pour rassurer leurs proches et les convaincre qu’ils pourraient survivre à un second mandat de Trump. Les mollahs vont très mal, car ils sont dans un cercle infernal. Depuis 4 ans, ils sont sous des sanctions américaines appliquées pleinement et non pas simulées comme lors de tous les autres mandats depuis 1980. Les mollahs ne peuvent plus vendre du pétrole et les Chinois qui étaient leurs meilleurs clients ont misé sur l’Arabie Saoudite et ses barils. Les Russes courtisés par Trump l’aident en les privant de toute aide et laissant les Israéliens les bombarder en Syrie. En l’absence de revenus directs ou des aides des pays comme la Chine ou la Russie qu’ils présentent comme des alliés, les mollahs ne peuvent plus assurer l’approvisionnement du pays en carburants et des produits alimentaires dont ils avaient abandonné la production. Pour éviter l’épuisement de leurs stocks, ils ont fait le choix de réduire le pouvoir d’achat des Iraniens par des hausses de prix exorbitants, de la diminution des revenus par des licenciements ou des ruptures de paiement des salaires et des faillites bancaires pour dérober leurs épargnes. Cela a poussé les Iraniens moyens, dont des miliciens de base à se révolter. Ces derniers ont brûlé des milliers de banques, de mosquées et de bureaux de renseignements en 2019. Les riches amis affairistes des mollahs ont aussi perdu des billes par la faute de leur politique anti pouvoir d’achat. Ces gens ont commencé à vendre leurs actions pour acheter des dollars et de l’or pour quitter le régime. Les mollahs ont alors misé sur du terrorisme en Irak et dans le golfe Persique pour intimider les alliés arabes ou européens de Trump. Mais ils n’y sont pas arrivés. L’Allemagne s’est alignée sur Trump en classant le Hezbollah et ses financiers (les Pasdaran & les mollahs) comme terroristes, ouvrant la voie au durcissement des sanctions contre les mollahs. La panique s’est développée au sein du régime. Les mollahs ont alors arrêté et condamné à mort plusieurs de ces lâcheurs. Ils ont aussi abattu un avion par lequel ils voulaient faire fuir leurs enfants avec des valises d’or et de dollars, mais cela a seulement poussé leurs amis à manifester contre eux et à boycotter à 99,99 % la commémoration de la révolution islamique et les élections législatives qui devaient avoir lieu par la suite. Les mollahs ont alors évoqué un boycott en raison de la peur de Covid-19 et ont fait état d’une surmortalité pour empêcher les manifestations à leur encontre et aussi pour obtenir un gel des sanctions et la fin du cycle infernal dans lequel ils se trouvaient. Ces risques n’existaient pas, car bon nombre des Iraniens sont traités par de la chloroquine en raison de la répartition du choléra depuis la révolution islamique et étaient de facto immunisés et par ailleurs, les médecins iraniens ont très vite donné de la chloroquine pour stopper le développement des cas apparus en raison de l’expulsion et de retour des Iraniens résidant en Chine à ce moment. Les Iraniens n’ont donc pas cru aux risques de mortalité évoqués par les mollahs. Contraints par un froid inattendu de rester cloitrés, ils ont cessé de manifester, mais ont puni les mollahs en commençant une grève générale anti-régime. Cela a réduit au néant les revenus des proches du régime. Ils ont intensifié les ventes d’actions pour acheter de l’or et des dollars ! Les mollahs ont changé les modes de calculs de leur indice boursier pour masquer les krachs provoqués par les ventes d’actions et ont tenté de racheter leur soutien par des bénéfices boursiers de 100 %, puis 200 % et actuellement 500 % tout en augmentant le taux du dollar et le prix de leur or pour éviter de se retrouver en pénurie d’or et de dollars ! La semaine dernière, un important journal économique du régime a révélé que les mollahs imprimaient actuellement chaque jour 2 milliards de tomans de billets iraniens (de quoi acheter 100,000 dollars)... pour satisfaire leurs proches et faux amis !
Dans ce contexte terrible, les mollahs ont récemment opté pour des ventes massives de bois précieux iraniens en brûlant les forêts pillées pour cacher leurs larcins. La réponse à ce double vandalisme a été l’annonce de l’adhésion de certains officiers de la milice au peuple et la promesse d’incendier les centres et les symboles du régime ! Il y a environ 3 semaines, le 23 juin 2020, les mollahs ont tenté de rassurer leurs proches en tuant plusieurs opposants en exil. Ils ont réussi dans deux cas. Leur président, le mollah Rohani a aussi annoncé qu’il avait étudié et validé l’ébauche finale d’un contrat de coopération militaro-pétrolière de 25 ans avec la Chine qui allait assurer de 280 à 400 milliards de dollars d’investissements au régime d’ici quelques mois !
L’annonce n’a alors pas provoqué de vague, car le régime l’avait déjà évoquée par l’intermédiaire de l’une de ses plumes (Shireen T. Hunter) alors qu’il était bousculé par des manifestations hostiles. Il était alors question d’un contrat projeté en 2016 et en voie de finalisation...
Par ailleurs, l’annonce a fait chou blanc, car les Chinois ne l’ont pas validée et ont même rejeté son authenticité en espace d’un jour en affichant leur préférence de faire business avec l’Arabie Saoudite. Cela ne nous a guère surpris, car ce pays a investi 1000 milliards de dollars en 2019 dans le projet chinois de la Route de soie. Le lendemain de ce camouflet, le 25 juin 2020, les mollahs ont mis en scène un essai raté de missile pour paniquer leurs adversaires. Mais leur manœuvre n’a pas eu l’effet escompté. Ils ont alors reparlé du contrat chinois comme une grande réussite alors que de leur propre aveu ce contrat évoqué deux ans plus tôt par les Chinois était toujours en état d’ébauche ! L’affreux Mahmoud Ahmadinejad a alors dénoncé le contrat comme une honte pour se poser en champion de l’opposition et aussi développer la polémique nécessaire pour la promotion du contrat fantasmé et utile au régime pour rassurer ses collaborateurs ! Mais le vilain Mahmoud, ex-acheveur des prisonniers fusillés, n’a pas pu plaire au peuple et provoquer une vague médiatique pour valider l’existance de ce contrat fantasmé. Le 29 juin 2020, l’annonce a été reproduite telle quelle par RFI (section Iran) sous la plume de Shahrokh Behzadi en faisant référence à l’article de propagande de septembre 2019 et à l’opposition de Mahmoud Ahmadinejad !
Il est intéressant de noter que le frère de Behzadi également journaliste a été le rédacteur en chef du journal IRAN, porte-parole du gouvernement des mollahs sous Khatami. Mr Behzadi joue gentiment les caisses de résonance pour le régime aussi bien pour sa fausse mortalité de Covid-19, sa soi-disant démocratie... Grâce à cet article de la RFI et la valeur accordée à ce média, un contrat inexistant est devenu réel et Mahmoud Ahmadinejad a été promu chef de l’opposition au régime ! Mais cet article n’a pas pu mettre le contrat au centre des polémiques sur les réseaux sociaux, dont Twitter, qui est le principal plateforme de diffusion des news vers l’opposition iranienne notamment, car RFI est classée, du fait de ses journalistes, comme un média complaisant donc pas vraiment citable par les faux opposants pour re-valider les propagandes et les polémiques chères au régime ! Le 2 juillet, les officiers rebelles des services secrets du régime, opérant sous le nom des Panthères de la Patrie, ont interrompu cet effort de propagande en faveur du régime en soulignant sa fragilité par un attentat à la bombe contre certaines installations visibles de l’usine de l’enrichissement nucléaire de Natanz. Un twitteur polémiste israélien nommé Edy Cohen avait évoqué une frappe israélienne. Les faux opposants aux mollahs avaient préféré attribuer l’attentat aux Israéliens plutôt qu’admettre avoir perdu le soutien des officiers chargés de leur sécurité. Les autorités israéliennes avaient gardé le silence pour profiter de l’accusation comme une preuve de leur puissance. Nous avions alors déploré ce silence. Après cet article, les Israéliens ont implicitement nié toute participation par l’intermédiaire du Menashe Amir, principal journaliste de la radio israélienne en persan. Ce dernier a par ailleurs décrit Edy Cohen dans les mêmes termes que notre article. Le régime, frappé et humilié par l’attentat qui faisait état de sa vulnérabilité, quels que soient ses auteurs, avaient fait diversion par une soi-disant nouvelle vague de Covid-19 avant de relancer sa propagande rassurante d’un super contrat avec la Chine le 6 juillet 2020, par un nouvel article en anglais, copié-collé de l’article de 2019, faisant état d’un contrat secret avec un volet militaire évoquant une quasi-occupation militaire sino-russe de l’Iran, le tout signé par un certain Simon Watkins et publié sur le site britannique oilprice.com !
Aussitôt, les faux opposants (faux partisans de Reza Pahlavi) ont repris l’article en décrivant Watkins comme un immense journaliste analyste pétrolier et ont créé un climat de panique parmi les opposants au régime. Or, Watkins est loin de sa description, car il prévoyait en avril que Trump allait utiliser la bombe atomique contre MBS pour avoir fait chuter le prix du baril ! Pas sérieux. En fouillant un peu, nous avons constaté que ce brillant journaliste qui a un parcours très flou et intraçable avant 2019 avait seulement 28 followers sur Twitter. Nous avons aussi constaté qu’il avait peu d’articles sur l’Iran, mais une très bonne opinion du régime et de son économie au point de devenir auteur sur le pro-mollah iranian.com !
Ce plan des mollahs pour rassurer les leurs n’a pas eu l’effet escompté auprès du ceux du régime. Ils ont continué à se ruer sur les trésors des mollahs au point que l’on a assisté à une course comique aux guichets ! Les mollahs ont confirmé leur échec en augmentant les taux de leurs devises et de leurs pièces en or !
Les faux opposants actifs sur Twitter ont redoublé d’efforts et certains ont interpellé le prince Reza Pahlavi en affirmant que son silence sur ce contrat était la preuve qu’il ne devrait pas être le chef de l’opposition ! C’est une technique permanente du régime : inventer un faux problème pour canaliser les opposants ou les critiquer s’ils ne jouent pas son jeu. Le prince Reza Pahlavi a joué finement la partie en condamnant ce contrat et en précisant que tous les contrats signés par le régime portaient le stigmate de sa soumission et étaient contraires aux intérêts du peuple, car légalement difficiles à contester après la chute du régime. Il a ainsi dépassé le cas du faux contrat qui fait la promotion du régime pour encourager les Iraniens et même ceux du régime à se révolter dans leurs intérêts et ceux de leurs enfants contre la très mauvaise politique économique permanente des mollahs.
Aussitôt, le journaliste iranien de la RFI a fait un article sur cette intervention pour recentrer le débat sur le faux contrat chinois des mollahs et bon nombre des faux opposants ont aussi fait de même ! Cela ne change pas vraiment quoi que ce soit à la situation des mollahs, car ils restent dans leur cycle infernal. De plus, le prince a 347K de vrais followers contre 2K de faux followers pour les faux opposants. Ces opérations permettent aussi de mieux détecter les faux opposants actifs sur Twitter. Ces opérations permettent aussi de sonder la détérioration de l’état de la gravité de la situation des mollahs du fait de la toxicité de plus en plus élévée des polémiques qu’ils propagent. Cependant, il serait bon que les Iraniens arrivent à esquiver ces fausses polémiques conçues par le régime et ses faux opposants car ces opérations sont faites pour les détourner des vrais problèmes et pour les empêcher de se mobiliser pour aider des dizaines milliers de grévistes qui manifestent chaque jour dans l’espoir de virer les mollahs.
Pour résumer, il n’existe aucun contrat chinois ou russo-chinois susceptible de préserver les mollahs. Ces derniers restent dans le cycle infernal des sanctions, de l’isolement, des pénuries, des paniques, des manifestations, des ruptures ainsi que des stratégies et des dépenses inutiles pour retarder leur chute. Tout va toujours très mal et de mal en pis pour les mollahs.
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