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Iran : La semaine en images n°253
28.12.2012

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments après ce module [+].
Avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Le signe § donne droit à des tiroirs d’infos.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir modernise le pays, stabiliser la région et aussi d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs pions islamo-fédéralistes de NEHZAT AZADI (Mouvement pour la liberté), d’ex-pions britanniques du parti islamo-nationaliste JEBHEH MELLI qui sous la direction de Mossadegh avaient quitté le camp britannique pour joindre le camp américain.

§ NEHZAT AZADI & co.

NEHZAT AZADI avait aussi créé une branche armée islamo-marxiste, les MODJAHEDIN KHALGH (OMPI) pour dévaliser le parti communiste Toudeh (officiellement communiste, mais pro-britannique au niveau de sa direction). Les membres de cette branche armée clairement djihadiste devaient former les Gardiens de la Révolution islamique pour exporter l’islam révolutionnaire en Asie centrale alors soviétique, pour déstabiliser cette région et la remodeler selon les intérêts pétroliers américains.

Le projet appelé Arc de Crise allait mettre fin à 100 ans de domination britannique du marché pétrolier mondial. Les Britanniques ont demandé à leurs pions encore fidèles à savoir les mollahs influents, les Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI d’intervenir pour mobiliser le peuple afin de jouer un grand rôle dans le projet américain puis d’évincer les pions de Washington et prendre le pouvoir dans le nouveau régime islam. Ce coup d’Etat interne a été réalisé Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny, en assassinant les pions religieux de Washington, puis en coupant le cordon ombilical entre Washington et la révolution islamique par l’attaque des "étudiants islamiques" contre l’ambassade américaine et la prise en otage des diplomates américains.

En échange de ces bons et loyaux services et cette Seconde révolution islamique, Rafsandjani a été autorisé à écarter des mollahs plus hauts placés comme Mottahari (le protecteur des Larijani), mais aussi d’autres pions de Londres comme ceux de TOUDEH et de JEBHEH MELLI pour accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets des Pasdaran ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, le secteur alimentaire). Avec le soutien des jeunes mollahs ambitieux et évidement le soutien tacite des Britanniques, Rafsandjani a aussi été chargé de verrouiller le système en diabolisant les Etats-Unis et en attaquant ses intérêts et ses alliés régionaux pour ne laisser aucune chance de retour de ses pions dans le jeu.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer Rafsandjani et ses complices à cesser leur diabolisation, d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Rafsandjani et ses complices ont alors accentué les actions terroristes contre les intérêts américains et ont dû sacrifier la production nationale pour importer tout d’Europe afin d’acheter la protection diplomatique des Européens. Cela et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays et sa force de production : les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. Le pays était aussi en guerre. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en ruiné et en danger. Mais il n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le modèle islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Depuis Washington a souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions quand il estimait qu’elles peuvent dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu’il veut récupérer.

En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux qu’il avait été écartés du pouvoir notamment le clan Larijani. Rafsandjani s’est senti en danger. Il pouvait sauter à la mort de son demi-frère Khomeiny. Il s’est arrangé pour trafiquer le testament de Khomeiny. Il a pu écarter de hauts membres de clergé et faire nommer son ami Khamenei comme Guide. Ce dernier a aussitôt annoncé son souhait de réviser la constitution pour transférer la presque totalité des pouvoirs politiques du Guide à un organe nommé Conseil de Discernement créé et dirigé par Rafsandjani. Le Conseil de Discernement allait devenir le vrai gouvernement du régime et Rafsandjani allait devenir le patron permanent du régime. Le président du Conseil constitutionnel, Jannati, et le 1er ministre de l’époque, Moussavi, ont donné leur accord et reçu en échange des sièges au Conseil de Discernement.

Mais l’incapacité de Rafsandjani à mettre fin aux sanctions a remis néanmoins en cause sa survie. Des mandats d’arrêts internationaux le visant ont donné de l’espoir à ses rivaux. Pour ne pas sauter, il a acheté la loyauté de certains de ses rivaux notamment des mollah influant du clergé en leur octroyant des sièges au Conseil de Discernement, des postes clefs et aussi une partie de ses monopoles économiques.

Après cela, Rafsandjani a tenté de mettre fin aux sanctions par une fausse modération et faux apaisement sous la direction de Khatami, un ex-responsable d’assassinat des opposants exilés recyclé en doux agneau. Pour réussir, le régime a simulé une libéralisation politique avec des étudiants appartenant à la sinistre la milice universitaire réunis au sein d’un parti faussement pro-Mossadegh (pro-américain) nommé JEBHEH DEMOCRATIC (Front démocratique). Washington n’a pas été dupé. Le régime a fait mine de malmener Tabarzadi, le chef du parti JEBHEH DEMOCRATIC. Shirin Ebadi, membre de JEBHEH MELLI (pro-Britannique) et Nasrine Sotoudeh - une des représentants du régime à cour internationale- ont été recyclées en avocates humanistes pour réanimer le jeu. Finalement Washington s’est même fâché et en 2000, il a évoqué la "menace nucléaire des mollahs" dans Iran Non-proliferation Act pour les sanctionner encore plus durement.

Après l’échec du projet de la fausse dissidence et du faux apaisement, Rafsandjani était encore en difficulté. Pour demeurer au pouvoir, il a offert des postes importants à Ali Larijani, ses frères et ses lieutenants (la direction des média, des postes dans la vente de contrats pétroliers et finalement la direction des négociations sur le nucléaire avec Washington). Après avoir calmé ses rivaux, Rafsandjani a remplacé le « modéré Khatami » par Ahmadinejad, un autre ex employé de ses services secrets. Il l’a entouré des pires racailles des services secrets (comme Mottaki, Najjar, Vahidi) pour tenter de faire reculer Washington avec toutes sortes de menaces.

Mais Washington a utilisé ces menaces pour renforcer ses sanctions et même parler de frappes préventives. ! En 2007 quand Washington a impliqué le Conseil de Sécurité de l’ONU pour cautionner ses sanctions et ses menaces de frappes, la dissidence interne s’est amplifiée : on a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les de Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base.

En 2008, après l’adoption des premières sanctions bancaires, Rafsandjani, ses complices et ses adversaires unifiés au sein du Conseil de Discernement ont décidé la Suppression des Prix subventionnés pour limiter le pouvoir d’achat des Iraniens (brider la consommation) afin de préserver les stocks et aussi habituer les Iraniens à vivre de très peu pour diminuer le risque de soulèvement provoqué par la faim. Mais par peur d’une émeute générale, le régime a d’abord gelé les salaires de ses propres employés les mieux payés, les agents sécuritaires : ces derniers ont été très déçus et ont aussi pris leur distance avec le régime.

Cette nouvelle rupture était terrible. Le régime était menacé en cas d’un soulèvement. Rafsandjani devait songer à une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue avec les Américains. Mais pour ne pas l’avoir contre lui, via a les élections factices du régime, il lui a offert la direction de la majorité législative (la chefferie du Parlement) : un titre et une tribune plus qu’un vrai pouvoir car le Parlement n’a aucun rôle décisionnaire dans le système actuel ; il ne fait que suivre les avis du Conseil de Discernement.

Ali Larijani a alors révélé par l’intermédiaire de l’un de ses pions au sein du Pouvoir Judiciaire la corruption du clans Rafsandjani et des clans alliés afin de les éliminer tous et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties.

Rafsandjani s’est vu menacé par les sanctions, le risque de pénuries et d’émeutes, la dissidence interne ou encore par les dossiers d’Ali Larijani : en juin 2009, il a tenté de sauver le régime et surtout sa situation avec le Mouvement VERT, une fausse révolution de couleur de l’Islam, partisane de la ligne (anti-américaine) de Khomeiny, mené par son ami Moussavi et ses pions (les étudiants islamiques preneurs d’otages de l’ambassade américaine). Mais le peuple a agi avec bon sens, il n’est pas tombé dans le panneau et a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime. Les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution. Le régime a failli tomber, mais il a été sauvé grâce à Obama qui a refusé toute aide à la cette contre-révolution.

Rafsandjani, affaibli par l’échec de son plan audacieux, a dû céder le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani, le frère cadet d’Ali Larijani pour continuer à demeurer dans le jeu. Rafsandjani offrait plus de pouvoirs au Larijani, mais avec un risque limité car le maître des accusations, procureur Ejéi (un ex-patron des services secrets) était un de ses pions et par ailleurs, le tribunal spécifique au clergé ou encore l’inspection générale interne étaient dirigés par ses pions. Rafsandjani devait cependant faire vite avant que les Larijani nomment leurs pions. Il a alors tenté de duper le peuple avec de nouveaux slogans moins mièvres et en faisant passer d’ex-agents secrets enrôlés dans le ministères des affaires étrangères et aussi ses enfants Mehdi et Faezeh pour des opposants.

Mais en juin 2010, au bout d’un an d’insuccès, Rafsandjani a dû s’éclipser et Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du régime. Rafsandjani qui avait perdu le soutien et la confiance de ses pairs avait été discrètement remplacé par Larijani, mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser ce dernier par peur qu’il ne les élimine avec ses dossiers compromettants. Larijani n’a donc pas pu virer les pions de Rafsandjani pour nommer ses pions et devenir le patron du régime afin de bénéficier des meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani a gardé son influence grâce au gouvernement formé par ses pions. De fait, en juin 2010, le régime est devenu bicéphale.

Ali Larijani devait écarter les ministres issus du clan Rafsandjani : il a commencé à parler de leur corruption et à multiplier les procès à leur encontre pour les renverser afin de s’asseoir à la table des négociations et obtenir sa part de garanties de sécurité. Rafsandjani a alors accéléré ses démarches pour parvenir à un accord avec Washington. En agissant ainsi, Rafsandjani et Larijani privilégiaient leurs propres intérêts personnels au lieu de trouver un compromis global pour sauver leurs associés et collaborateurs. Ce comportement méprisant a encouragé l’envie de fuite de leurs derniers collaborateurs.

En mars 2011, le peuple a de nouveau manifesté à l’occasion de l’anniversaire de naissance Reza Shah Pahlavi, le fondateur de l’Iran moderne et laïque et encore une fois, les Pasdaran n’ont pas chargé. Ils se sont même montrés très amicaux avec les manifestants. Ils ont ainsi montré qu’ils souhaitaient aussi une contre-révolution. Les derniers collaborateurs du régime, déçus par leurs chefs, et paniqués par la rupture des Pasdaran, se sont mis à convertir leurs avoirs en or ou en dollar pour pouvoir quitter le pays avant qu’ils soient tués par le peuple ou sacrifiés par leurs chefs. Le dollar n’a cessé d’augmenter malgré des baisses de prix imposées arbitrairement par la Banque Centrale Iranienne (BCI). Ces achats de dollars ont ruiné le régime et réduit ses chances de survie. Ali Larijani a accentué leur guerre pour le contrôle du siège éjectable, Rafsandjani a mis les bouchée double pour parvenir à un accord avec Washington. Les Commandants des Pasdaran susceptibles de souffrir par cette transaction ont lâché leur mentor historique Rafsandjani et se sont alignés sur Larijani. Washington a décidé de forcer l’Europe de rompre ses relations protectrices pour aggraver la situation ambiante afin les divisions internes et la panique de la base.

L’Europe a coupé les ponts en juillet 2012. La panique interne et les ruées vers le dollar sont montée en flèche. Très vite, les pénuries se sont amplifiées. Le peuple excédé a manifesté contre le régime avec des slogans hostiles. Les deux dirigeants se sont réunis pour combattre la ruée vers l’or et le dollar qui vidait leurs réserves de capitaux. Ils ont à plusieurs reprises incendié le Bazar pour dissuader les agents de change, ils ont accusé les acheteurs de blanchiment d’argent pour les menacer d’expropriation et de pendaison. Ils ont ponctionné les comptes bancaires des gens pour compenser leurs pertes. Ils ont supprimé les bureaux d’émigration, bloqué les comptes en devises. Puis dernièrement, ils ont fermé tous les agents de change privés, le réseau de transfert interbancaire et enfin ils ont multiplié par 3 le prix de billets d’avion pour limiter les voyage à l’étranger.

Les deux dirigeants ont également sans cesse promis des actions de répression et des manoeuvres militaires ou paramilitaires pour rassurer leurs collaborateurs sur ses capacités ou pour les intimider, mais il n’a jamais pu tenir sa parole : au fil des promesses non tenues, il est devenu très évident qu’ils n’avaient plus aucun appui au sein des forces armées.

En seulement 2 mois (Juillet-Août), il est devenu clair que le régime était fichu. Rafsandjani devait passer l’action. Larijani a accentué ses accusations contre Rafsandjani lui-même. Les Commandants des Pasdaran ont surenchéri. Rafsandjani a fait revenir ses enfants (Mehdi et Faezeh) et les a laissé comme gages entre les mains du pouvoir judiciaire des Larijani pour les rassurer que son pion Ahmadinejad attendu à NY à l’occasion de l’AG de l’ONU ne négocierait pas avec les Américains. Signe de gravité de la situation : il a sacrifié ses enfants en proposant une ouverture à Washington.

Début octobre, Washington a tenté un deal avec Rafsandjani en demandant à l’Argentine de blanchir Rafsandjani dans l’attentat d’Amia. Larijani était pris par surprise. Les Commandants des Pasdaran, qui peuvent hériter de la responsabilité de l’attentat d’Amia, ont alors enchaîné les menaces contre Washington pour bloquer le deal et les marchandages à venir. Le régime est passé de 2 clans à 3 clans.

Les Commandants des Pasdaran ont d’abord tenté de former un clan avec les religieux exclus par Rafsandjani, avant de s’approcher (à nouveau) de Larijani mais Washington n’a pas daigné dialoguer avec Larijani car il n’a rien de très grave à lui reprocher et ne peut l’intimider correctement pour l’amener à se soumettre.

Ce choix de Washington a exclu Larijani du jeu et il a aussi désigné Rafsandjani comme un maillon faible. Les Pasdaran ont alors lâché Larijani pour devenir des électrons libres au sein du régime en agonie. Le pouvoir était éclaté et aucun clan n’avait les moyens pour s’imposer. Les gens de la base ont paniqué. Les deux dirigeants rivaux se sont rapprochés et ils ont uni leur force pour inventer la figure de Sattar Beheshti, (faux) opposant interne "mort sous la torture", pour mobiliser le peuple derrière la fausse opposition interne afin de pouvoir contenir tout risque de soulèvement.

Mais le peuple n’a pas donné de crédit à cette option pro-régime et les collaborateurs de base ont jugé très risqué de miser sur la recette ratée du Mouvement Vert. Sans ce joker, le régime était perdu. Rafsandjani a accusé les Pasdaran et les frères Larijani du meurtre de cet opposant factice. Larijani a accentué ses accusations contre Ahmadinejad pour lui retirer le vote de confiance du Parlement, le renverser et prendre sa place via des élections présidentielles anticipées. Afin qu’il emporte les élections, il devait aussi retirer au gouvernement le privilège d’organiser les élections, il a annoncé une réforme de la loi électorale permettant au pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire de participer à l’organisation des élections. Rafsandjani a fait bouger sa pièce maîtresse à savoir le Guide pour désavouer la révocation d’Ahmadinejad. Puis, Rafsandjani a pris une décision incroyable : il a demandé à ses faux opposants de crier "Mort à la Révolution Islamique" pour s’approcher de l’opposition avec une solution de réconciliation nationale de type Khmers rouges pour avoir la vie sauve. Il pouvait aussi barrer la route aux Américains et préserver les intérêts de leurs adversaires afin de préserver ses avoirs dans ces pays.

Ce revirement pragmatique très rusé, survenu il y a 3 semaines, n’a provoqué aucune agitation : la base y trouvait son compte, mais pas Ali Larijani car ses frères ont piloté les répressions du grand soulèvement de l’été 2009. Ali Larijani a accéléré ses efforts pour asseoir son pouvoir : il a adopté sa loi électorale, il a aussi reparlé de la révocation du président en affirmant que le Guide avait reporté mais pas annulé son initiative et il a annoncé sa candidature pour le poste du président. Les Pasdaran qui avaient d’abord bien accueilli la proposition pragmatique d’une réconciliation nationale ont aussi renouvelé leurs menaces anti-américaines pour s’approcher de Larijani au cas où il emporterait la partie.

Ainsi la proposition intéressante d’une réconciliation nationale s’est retrouvée menacée par deux des trois clans qui partagent le pouvoir. Mais ces clans étant tous dépourvus de militants actifs, aucun de deux camps (pour ou contre l’arrangement) n’a pu s’imposer. A l’occasion d’une manifestation ratée en faveur du Mouvement Vert, il est aussi apparu que l’opposition interne était morte. L’indécision sans issue à propos de la solution idéale d’un arrangement national et aussi le constat de la dissolution de l’opposition interne ont paniqué les collaborateurs de base, ils se sont à nouveau rués sur le dollar pour partir le régime agonisant et incapable d’accepter un compromis.

La semaine dernière, Rafsandjani, Larijani et les chefs Pasdaran, ont tenté de trouver des alliés pour imposer leur position. Rafsandjani a pu réunir environ 250 responsables, Larijani a réuni 150 responsables et les chefs Pasdaran ont mobilisé une trentaine de commandants et près 60 policiers de base. Aucun n’a pu prendre le dessus sur les autres.

Cette semaine, le peuple devait fêter Yalda ou la nuit la plus longue de l’année. En raison d’importantes hausses de prix, cette fête ne pouvait qu’exacerber les frustrations du peuple iranien. Il y avait un risque de remous. Rafsandjani est passé à l’offensive en réunissant tous ces lieutenants mis place depuis 33 ans et aussi tous les gens susceptibles de sauver leur vie avec sa solution (d’arrangement avec l’opposition pour échapper à un deal incertain avec Washington). Larijani a dû reculer. Washington, inquiet par cette victoire interne, qui l’exclura de l’avenir de l’Iran, s’est mis à menacer le régime de nouvelles sanctions pour stopper Rafsandjani. Les nantis du régime se sont sentis menacés. La panique a refait surface. Voici le récit et les images d’une semaine pleine de surprises et de bouleversements.



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La semaine dernière, le clan Rafsandjani, le clan Larijani et le "clan" des chefs Pasdaran avaient essayé de réunir leurs proches ou leurs employés pour s’imposer à l’intérieur du système, mais aucun n’avait pu montrer sa supériorité pour fédérer les derniers fidèles.

Le clan Larijani avait alors tenté de s’adjuger le soutien des Commandants des Pasdaran, mais ces derniers n’avaient penché d’aucun côté.

Au final, jeudi dernier, le clan Rafsandjani et le clan Larijani étaient de facto bloqués : le régime était coincé. La panique était en hausse. La situation était instable. Reza Pahlavi avait par ailleurs demandé au peuple de manifester les 25 et 26 décembre (samedi et dimanche) en soutien aux prisonniers politiques. Il y avait un risque de dérapage.

Dans quelques jours, le peuple devait fêter 4 fois millénaire de Yalda (la nuit la plus longue de l’année). Mais en raison d’importantes hausses de prix, cette fête ne pouvait qu’exacerber les frustrations et la haine du peuple iranien. Il y avait un risque de remous.

Les deux clans s’étaient retrouvés pour annoncer ensemble (via leurs médias) une sauvage agression contre la "très vieille mère de Sattar Beheshti" dans le but de générer une action de sympathie à cette figure de l’opposition interne pour placer le peuple de facto derrière la fausse opposition dans l’espoir de contrôler tout dérapage à venir. Mais la mayonnaise n’avait pas pris. Le régime craignait pour sa survie, ses dirigeants aussi.

Vendredi 14 Décembre 2012 (24 Âzar 1391), d’importantes chutes de neige ont plongé de nombreuses villes iraniennes dont Téhéran dans l’hiver aggravant la situation car le pays manque de moyens pour se chauffer.

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Samedi 15 Décembre 2012 (25 Âzar 1391), le Régime a fermé les écoles, les lycées et les administrations pour économiser ses ressources énergétiques et aussi pour vider les lieux à risques.

La fausse opposition interne a également reparlé de l’agression (invraisemblable dans les détails) contre la "très vieille mère de Sattar Beheshti" lors d’une cérémonie commémorative de ce dernier : afin de relier toute éventuelle manifestation à une action de solidarité avec elle.

On alors eu droit à une nouvelle vidéo de cette mère avant son (soi-disant) agression, en train de dénoncer l’assassinat de son fils au gens se trouvant au cimetière. Mais contrairement à ce qui est prétendue, cette vidéo n’a pas été tournée au cimetière car on ne voit aucun tombeau nulle part. Par ailleurs, dans cette vidéo, la "mère de la défunte" affirme qu’elle n’a pas vu le corps de son fils alors qu’elle avait sans cesse affirmé partout qu’elle avait vu son linceul ensanglanté (ce qui est au demeurant impossible car dans le rite islamique on lave les cadavre avant de les mettre dans le linceul. Il s’agissait seulement d’un faux témoignage pour apitoyer le peuple. On pourrait dire qu’elle s’est trompé sous l’effet de l’émotion, mais on n’a jamais vu pleurer cette femme (qui a perdu son fils d’abord unique, puis doté d’un frère). Il en va de même pour la soeur et le frère sorti de nulle part. Quoiqu’il en soit, après l’erreur dans les propos, un gros bras qui est censé être l’ami de son défunt fils la corrige et elle dit « ah oui, c’est ça » et revient au récit initial ! Autre fait intéressant : dans cette vidéo, elle explique son absence de larme par le fait que son fils lui avait demandé de ne pas pleurer sa mort !

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Vidéo rediffusée par Freedom Messenger (agence de promotion des faux opposants)


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A ce moment, « Les Mères du Parc Laleh », faux opposants liés à Washington, ont repris le récit des malheurs de cette femme pour que toute éventuelle manifestation soit de facto reliée à l’opposition officielle qui est islamiste et ne puisse en aucun cas être vue comme une action hostile au régime.

Cette intervention préventive de agents de Washington était le signe que la situation était jugée préoccupante. Le régime islamique était menacé.

Larijani devait trouver des alliés pour s’imposer au sein du régime en agonie afin de pouvoir s’asseoir à la table des marchandages avec Washington. Rafsandjani l’a pris de court, mais avec une nouvelle approche : il a oublié la recherche trop difficile ou trop coûteuse d’alliances pour réunir autour de lui les principaux responsables du secteur en crise de l’approvisionnement en combustibles afin de sonder l’adhésion de hommes d’affaires du régime à sa ligne. Ils sont venus, mais ils sont restés hésitants car il n’a pas la capacité de leur garantir leur sécurité (face au Pouvoir Judiciaire des Larijani) ou face aux chefs des Pasdaran (potentiellement dangereux par eux-mêmes malgré leur manque d’effectifs).

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Rafsandjani devait les assurer qu’il a les moyens de les protéger. Il a immédiatement pensé aux services secrets qu’il a fondés et dirigés avant de les confier à ses pions. Dans la journée, les n°2 des services secrets dans chaque région d’Iran se sont réunis à Téhéran. Il y a peu de monde, mais les n°2 des services secrets sont les directeurs exécutifs chargés de coordonner les actions (punitives) du régime. Rafsandjani a ainsi montré qu’il avait comme alliés internes des éléments efficaces du régime, des éléments bien plus utiles et plus dangereux que les Chefs Pasdaran qui lui refusaient leur soutien.

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Rafsandjani a aussi fait appel à Yahya Rahim-Safavi (l’ancien commandant en chef des Pasdaran, aujourd’hui à la retraite). il l’a mis en scène dans une grande conférence sur la géopolitique régionale pour rappeler ses liens avec les services secrets et aussi son expérience. Rafsandjani entendait démontrer qu’il avait le moyen de court-circuiter Jaafari, l’actuel commandant en chef des Pasdaran, pour contacter les hauts gradés qui ont servi sous son prédécesseur. Mais cette initiative, bien que tactiquement intéressante, a été un échec car la conférence n’a guère attiré les 200 ou 300 hauts gradés des Pasdaran qui continuent à servir le régime tout en songeant à rompre. En l’absence de intéressés, Yahya Rahim-Safavi s’est retrouvé bien seul...

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Larijani a tenté de profiter de ce revers : son prion, Kamran Daneshjoo, ministre des sciences et de la recherche à rassembler les scientifiques et les chercheurs du régime à l’occasion de la « Journée de la Recherche ». Rafsandjani y a envoyé son lieutenant Vahidi, actuel ministre de la défense, issu des services secrets pour lui happer le bénéfice du soutien des rares chercheurs qui avaient répondu présents.

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Larijani n’a pas aimé l’offensive tous azimuts de Rafsandjani (qui avait aligné plus de pions et tentait de lui voler ses rares soutiens). Pour le punir, il a diffusé dans les médias officiels un document sonore mettant gravement en cause la fidélité de son fils Mehdi au régime. Les chefs Pasdaran, qui avaient été dérangés par la tentative de division de leur camp, ont publié un second document sur Mehdi sur sa corruption financière dans le cadre des transactions effectuées pour le compte de son père.

Les trois composants du régime étaient à nouveau ouvertement en guerre. La panique devait refaire surface. Les médias ont annoncé une possible hausse de l’or (mais en l’attribuant à la hausse internationale du prix de l’or).

Dans ces conditions peu réjouissantes, le ministre russe de la culture est arrivé en Iran pour signer un protocole d’accord avec le régime : il a rencontré son homologue issu du clan Rafsandjani, mais il n’a pas daigné aller à la rencontre d’Ali Larijani. Les Russes, qui ne veulent en aucun cas le retour des Américains en Iran, venaient de prendre leur première initiative de la semaine en faveur de Rafsandjani dont le plan peut barrer la route aux pions de Washington.

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Dimanche 16 Décembre 2012 (26 Âzar 1391), alors que les dirigeants étaient en guerre et que l’on allait vers plus de crise avec le soutien des Russes à une solution à la Khmers rouge ; une nouvelle vague de froid intense s’est abattue sur la région d’Azerbaïdjan notamment à Arasbaran, une des parties qui ont été dévastées par le séisme il y a 2 mois.

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Des milliers de gens, qui depuis cette date ne décolèrent pas en raison du retard de la reconstruction de leurs petits logements, étaient en très grande difficulté et sans plus enragés que jamais. La région d’Azerbaïdjan pouvait basculer dans l’agitation entraînant aussi Téhéran car cette sa population est principalement originaire de l’Azerbaïdjan. La direction du régime a annoncé 3 pendaisons dans cette région pour intimider le peuple !

Le régime a également annoncé la mort accidentelle de deux hauts gradés des Pasdaran (Sajjad Abbas-Zadeh et colonel Dirkovand), affectés à la sécurité de la région d’Azerbaïdjan. Les deux commandants n’ont eu droit à aucun hommage ou cérémonie, ce qui laisse supposer qu’ils étaient probablement parmi les dissidents ou sur le point de les rejoindre, mettant le régime en difficulté dans cette région.

Mais Rafsandjani et Larijani devaient aussi intensifier leurs efforts pour dominer le jeu, soit pour sortir du régime, soit pour avoir la main sur les négociations au cas où les choses dégénéreraient.

Mais Larijani qui a peu de réseau et peine à étendre son réseau a demandé une soutien plus fort de la Chine. Ce pays lui a envoyé son homologue chinois qui politiquement n’a aucun vrai pouvoir.

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Rafsandjani pouvait profiter de ce nouveau passage à vide de son rival. Il a prolongé la conférence de son ami Yahya-Safavi. Sa persévérance a payé, il a pu rassembler une dizaine de hauts gradés : ce que Larijani n’avait pas pu faire.

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Puis à l’occasion de la Journée de l’Unité des universités et des écoles coraniques (Howzeh), Rafsandjani a organisé une grande conférence, dirigée par son lieutenant Velayati, sur « l’importance du leadership des universités et des écoles religieuses dans la détermination des politiques régionales du régime » ! Il a réuni une centaine de personnes autour de Velayati.

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Enfin, Rafsandjani a montré encore l’entendue de son réseau en réunissant une centaine de personnes pour l’inauguration (par ailleurs inutile) de la portion centrale de la future 3e ligne du métro de Téhéran par son pion Ghalibaf, le maire de Téhéran.

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A titre anecdotique, l’inauguration a lieu à une station nommé Shahid (martyr) Beheshti, du nom d’un important religieux proche de Washington qui a été assassiné par Rafsandjani quelques mois après la révolution islamique. Rafsandjani avait alors pleuré ce Beheshti avant d’attribuer son assassinat aux Moudjahiddines du peuple (également agents de Washington) pour pouvoir décréter leur purge. En faisant remonter en surface cette affaire, Rafsandjani rappelait son passé d’anti-américain pour déclarer la guerre à Washington au moment où il jugeait qu’il avait gagné la partie face à Larijani.
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Avec les effectifs qu’il avait réunis, l’apport de certains hauts gradés des Pasdaran et le soutien inattendu des Russes, Larijani ne pouvait pas rivaliser avec Rafsandjani. Il devait s’avouer vaincu ou tenter d’arrêter Rafsandjani en accusant officiellement son fils Mehdi. Mais cela allait nécessairement entraîner une mise en accusation de Rafsandjani lui-même et engendrer une grande agitation susceptible de provoquer une grande panique voire l’explosion du système. Larijani ne pouvait pas prendre ce risque (ne serait-ce que pour éviter d’être remis en question par ses pairs). Larijani s’est vu contraint d’abandonner la partie en cessant de défier Rafsandjani et en libérant (discrètement) son fils Mehdi !

Rafsandjani est devenu un peu plus libre pour agir à sa guise et mener à bien son plan (complexe et pas évident) d’un arrangement à la façon Khmers rouges avant que la situation ne dégénère.

Dans la nuit, un des grands dépôts de munitions du Hezbollah à Khalat al-Aligh a explosé. Le régime qui d’habitude accuse Washington n’a rien dit à propos de l’explosion de l’un de ses sites militaires. Ce silence, mais aussi le fait que plus tard dans la semaine, Obama ait donné officiellement son accord à des actions terroristes contre le régime, laisse supposer qu’il s’agissait d’un frappe américaine, un avertissement pour que le régime n’aille pas dans un sens contraire aux intérêts américains.

Lundi 17 Décembre 2012 (27 Âzar 1391), après l’avertissement, Washington a proposé une reprise des négociations afin de parvenir à un accord avant que Rafsandjani ne parvienne à cet arrangement. Salehi, le ministre des affaires étrangères (issu du clan Rafsandjani) a annoncé qu’il n’y avait aucun dialogue au programme du régime. Déçu par cette réponse impertinente, Washington est revenu à une attitude menaçante en diffusant via le Washington Post des rumeurs faisant état de possibles frappes contre l’Iran en 2013 ! Mais le clan Rafsandjani est resté insensible à ces menaces.

Le même jour, le régime a eu d’autres revers : il a dû annoncer la faillite de l’organisation de Hajj (pèlerinage) confirmant à contrecoeur le manque persistant de pèlerins. Des pluies torrentielles ont également provoqué des inondations dans le sud du pays tuant plusieurs personnes. Par ailleurs, en plus des pénuries apparues depuis deux mois (manque de médicaments, de viande, de poulet, de carburants, du lait ne poudre...), les prix de produits à consommer pour la fête de Yalda, étaient en hausse de 250% par rapport à l’année dernière. Un kilo d’Adjil, mélange pistache et autres fruits secs que l’on trouvait à un prix dérisoire avant la révolution, était désormais à 60,000 tomans soit 50% du salaire d’un ouvrier !

Le gouvernement (issu du clan Rafsandjani) devait trouver un moyen pour rassurer ses derniers fidèles qu’il pouvait écarter le risque d’un soulèvement du peuple résigné de l’Iran pendant le délai nécessaire pour mettre à exécution son plan franchement pas évident d’un rapprochement avec l’opposition contre-révolutionnaire. Le gouvernement (issu du clan Rafsandjani) a annoncé qu’il avait consacré les budgets nécessaires à l’approvisionnement en médicaments et en viande.

Etant donné que depuis un certain temps, le gouvernement n’avait cessé de faire état d’une trop grande consommation de gaz en Iran et la nécessité de diminuer cette consommation, il nous a paru possible qu’il ait rogné sur le budget d’approvisionnement en combustibles pour financer les importations de vivres et de médicaments. L’annonce d’une recrudescence des vols de ses réserves par des trafiquants et son manque de moyens pour surveiller les frontières et arrêter les camions des trafiquants a confirmé qu’il avait décidé de diminuer le budget de l’approvisionnement en gaz pour augmenter le budget des de vivres et de médicaments, deux produits qu’il a jugés plus vitaux que les autres. D’un point de vue formelle, il n’est pas possible aux trafiquants de perturber l’approvisionnement en Iran car cela nécessiterait des milliers de camions ! La grossièreté évidente des explications nous montre que le régime a trop de problèmes et trop peu de personnel pour ajuster sa propagande. En fait, en regardant de près, toutes les infos indiquent que tout va de mal en pis en Iran ou au sein du régime.

Dans ces conditions, on aurait pu s’attendre à voir Rafsandjani et les membres de son clan s’activer pour avancer leur invraisemblable projet d’un arrangement avec le peuple pour éviter de tomber entre les griffes des pions de Washington. Mais on a surtout vu Ali Larijani : il ne s’avouait pas vaincu. Alors que la journée de la Recherche était passée, il a organisé un rassemblement pour rendre hommage aux officiers chercheurs de l’école militaire iranienne, donc de jeunes gradés des Pasdaran afin de montrer qu’il avait de meilleurs sympathisants au sein de la milice des Pasdaran.

Mais en raison d’un manque de participation de ces jeunes gradés et des hauts gradés chargés de leurs instruction ou des figures connues, Larijani a dû remplir la salle avec des soldats ou des gens habillés en soldat !

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Dans la foulée, Ali Larijani avait également programmé un rassemblement au Parlement sur « le rôle des chercheurs dans l’amélioration des lois ». Il espérait réunir à ses côtés ses nouveaux amis en kaki dans l’enceinte du gigantesque Parlement pour valider ses nouvelles alliances. Mais les chercheurs qu’il avait réunis le matin avec la promesse d’une récompense ne sont pas venus au rendez-vous autour de Larijani. Le rassemblement a dû avoir lieu dans l’ancien Parlement avec les rares derniers Parlementaires encore fidèles au régime. Larijani était sur vrai toboggan montant et descendant sans arrêt !

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Ces efforts de Larijani pour se mettre en valeur en utilisant les hauts gradés des Pasdaran ont vexé les chefs de cette milice en perte de vitesse. Ils ont aussi décidé de se mettre en valeur. Ils ont organisé un rassemblement sur l’économie sous la direction de Naghdi, le chef du Bassidj, mais la mobilisation n’a pas eu lieu : les hauts gradés étaient visiblement pas intéressés. L’effort des chefs des pasdaran pour garder la main sur les hauts gradés encore fidèles à permis de voir que ce groupe était en fait dans l’anti-chambre de la rupture.

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Dans l’après-midi, les chefs Pasdaran ont changé de cibles : ils ont organisé un rassemblement pour le rapatriement à Bouchehr des dépouilles de plusieurs martyrs de la guerre Iran-Irak pour s’adjuger le soutien des familles de martyrs ! Mais les photos montrent que cette base populaire qui a lâché le régime depuis très longtemps est encore resté sur sa position de boycott. La carrure de rares participantes laissent supposer que la direction des Pasdaran semblent avoir demandé à ses bons serviteurs de se vêtir de voiles noirs pour jouer les femmes éplorées !

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Pour résumer, à peine, Rafsandjani avait montré qu’il avait encore le plus grand réseau que les autres composants du régime agonisant tentaient de se mettre en valeur pour le neutraliser afin de prendre sa place et assurer leurs intérêts. Ce comportement insensé contraire à l’intérêt de la majorité des derniers associés du régime a immédiatement semé le désordre et la panique à tous les niveaux, le dollar a enregistré une hausse de 35% !

Le gouvernement a tenté de détourner les attentions en annonçant l’arrivée du Guide sur FaceBook et sur Tweeter !

A tout hasard, HRA, l’organisation endémique de défense des droits de l’homme, dont le rôle est d’évoquer la répression pour intimider le peuple, a annoncé « beaucoup de pendaisons collectives à venir ! »

Mardi 18 Décembre 2012 (28 Âzar 1391), l’annonce de la page Face-Book du Guide n’a pas pu occuper les esprits paniqués par les problèmes et par les divisions persistantes au sein du régime.

Les dirigeants devaient se calmer et simuler une entente. On les a déjà vus agir ainsi, mais cette fois en raison de la gravité de la situation et la nécessité pour chaque clan d’affirmer sa domination, ils n’ont fait aucun effort de complaisance : ils sont restés en guerre et ont simplement tenté d’augmenter la dose de diversion médiatique pour détourner l’attention de la crise qui ébranlait le système.

Il y a eu des buzz pour tous les goûts. D’abord, le régime a annoncé la découverte d’un immense gisement de gaz dans les profondeurs du golfe Persique pour occuper les siens avec un sujet rassurant.

En seconde position, le régime a aussi pensé à évoquer (par l’intermédiaire de HRA) des cas de maltraitance contre ses (propres) opposants officiels notamment de faux syndicalistes pour les médiatiser afin de pouvoir les incruster dans une éventuelle agitation notamment dans les usines ou sein des services du transport public.

En troisième lieu, le régime a évoqué de nouvelles arrestations dans les minorités religieuses afin d’intimider le peuple. Il a aussi utilisé les intrigues insipides autour des futurs candidats présidentiels notamment le très problématique Rahim-Mashaï pour faire diversion.

Rafsandjani et Larijani ont également tenté de simuler que tout était normal en continuant leur effort. Ainsi Rafsandjani a encore prolongé la conférence avec Rahim-Safavi. A cette occasion on n’a plus vu la salle : elle devait certainement être à nouveau vide car généralement quand les choses vont mal ou le régime craint une agitation, tout le monde va se cacher.

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De son côté, Larijani s’est mis en scène en train de travailler sereinement au Parlement avec les députés. A cette occasion, on a encore eu une confirmation de la rupture de plus de 90% des députés car le régime n’a diffusé aucune vue générale du Parlement, mais uniquement des vues très partielles des mêmes députés que l’on voit depuis des mois.

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Vu le manque de volontaires et les images catastrophiques que chacun pouvait voir, les dirigeants devaient aussi trouver une diversion visuelle forte.

Leur choix s’est fixé sur l’organisation simultanée des enterrements de martyrs dans plusieurs grandes villes pour provoquer des embouteillages monstres afin de simuler un grand nombre de partisans, rassurant par la même occasion leurs associés et démoralisant en même temps leur adversaires.

Pour la première journée, le régime a choisi les villes de Qom, d’Ispahan et Yazd. Par ce choix, le régime a laissé voir qu’il craignait des agitations dans ces villes. Le choix de Qom relève du fait que les policiers fidèles au régime ou encore les mollahs fidèles au régime y ont été attaqués et battus à plusieurs reprises par les habitants. Le choix de cibler Ispahan relève du fait que cette ville a été très active lors du soulèvement de 2009 notamment parce que les mollahs l’ont ruiné en épuisant les eaux intarissable de sa rivière nourricière pour alimenter leurs cimenteries de Yazd. Le choix Yazd état dû au fait que le même jour un accident dans une mine publique avait provoqué plusieurs morts dans une ville voisine sans que régime daigne y envoyer des secours. Mais si les choix étaient bons, le résultat n’a pas été terrible !

A Qom, la foule a été si peu que le groupe a dû se repliait dans une mosquée pour dissimuler le manque de mobilisation.

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A Ispahan, la foule a également été peu importante car on n’a vu aucune image d’embouteillage. On n’a également pas vu la foule enterrer les cercueils.

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A Yazd, on n’a vu aucune foule, mais des vues tronquées. car on n’a vu aucune image d’embouteillage. On n’a également pas vu la foule enterrer les cercueils.

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Mercredi 19 Décembre 2012 (29 Âzar 1391), la persistance de la hausse du dollar, signe de l’agitation interne, a forcé le régime à faire des diversions plus médiatiques.

En premier, à l’occasion du premier anniversaire de la suppression de prix subventionnés, le régime a annoncé qu’Ahmadinejad songeait à faire passer l’allocation individuelle d’aide à la consommation de 40,000 tomans à 200,000 tomans (soit le double du salaire de base d’un ouvrier en bâtiment).

Dans le contexte des pressions de Washington, le régime a aussi misé sur des annonces militaires en affirmant sa capacité de fermer le détroits d’Ormuz. il a évoqué de grandes manoeuvres maritimes, mais sans préciser leur date. enfin, il a aussi annoncé la mise en service de nouveaux sous-marins, mais il n’a pas montré des images pour authentifier cette annonce.

Le régime tout entier a aussi continué à utiliser le thème électoral, mais pour plus d’impacts, chacun a concentré ses efforts sur la diffusion de rumeurs d’invalidation de candidatures annoncées plus tôt.

Enfin, le régime a également encore programmé des enterrements malgré son manque de résultats dans ce domaine. Cette fois, il a choisi 5 villes : Bandar Abbas, Ahwaz, Kermân, Chiraz et encore Ispahan. Mais la qualité des manifestations a été toujours aussi basse sinon plus mauvaise.

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Enterrement de 3 martyrs à Bandar Abbas : image d’archivesl !


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Enterrement de 3 martyrs à Ahwaz : boycotté en amont et en aval !


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Enterrement d’1 martyr à Ahwaz : boycotté en amont et en aval !


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Enterrement d’1 martyr à Ispahan : boycotté en amont et en aval !


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Dans ce contexte de manque d’agents de terrain, de manque de participation aux initiatives du régime, le système pouvait perdre encore des fidèles. On était aussi à la veille de Yalda au moment des dernières courses, les prix hauts pouvaient réveiller enfin le peuple résigné qui ne croit plus à rien. Larijani a demandé à l’un de ses lieutenants faisant partie du petit groupe de députés fidèles de prendre la parole et d’accuser Mehdi, le fils de Rafsandjani, de tous les crimes pour demander sa tête au pouvoir judiciaire afin de permettre à Sadegh Larijani de revenir sur la libération du personnage.

Ali Larijani est également allé avec ses députés à Qom (dont il est le représentant) afin d’y visiter des chantiers d’équipements publics ou plutôt pour sonder sa propre cote de popularité. Il n’y a été reçu par aucune foule. Il a compris que sa cote n’était pas au beau fixe.

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Le régime était clairement en perte de vitesse. On était à la veille de Yalda et le peuple ne pouvait non seulement pas consommait, mais en plus il souffrait par manque de carburants. Il y a un risque accru d’agitation. Rafsandjani devait accélérer son plan. Washington allait se montrer plus menaçant. Larijani allait sans doute accentuer ses attaques contre Rafsandjani. La base allait paniquer encore plus en raisons de toutes ces sources d’instabilité. On a alors eu un élément nouveau dans le jeu : le destroyer lance-missile russe Marshal Shaposhnikov (163 m de long), baptisé chasseur de sous-marins, s’est accosté à Bandar-Abbas sur la base n°1 de l’armée iranienne « afin de consolider les relations militaires entre les deux pays » !

Les Russes sont enfin arrivés dans les mers chaudes du sud ! Mais la question reste ouverte : pourquoi ? La seule réponse qui nous vient pour l’instant est que Moscou voudrait donner à Rafsandjani l’opportunité de continuer son aventure.

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Jeudi 20 Décembre 2012 (30 Âzar 1391), on était au dernier jour de l’automne, la nuit la plus longue de l’année, pendant laquelle les Iraniens doivent veiller, lire des poèmes, festoyer en famille et entre amis en consommant des fruits secs et des fruits rouges surtout des grenades ou des pastèques.. pour attendre à minuit la re-naissance de la lumière. On dit que cette fête, plusieurs fois millénaire, adoptée par le culte (iranien) de Mithra (culte de lumière) serait aussi à l’origine de Noël.

Comme Norouz, Yalda est sacrée pour les Iraniens de quelques origines qu’ils soient. Cette identité non islamique est un affront au régime, une preuve de son manque de légitimité. Il n’a jamais cessé de combattre cette fête comme toutes les autres fêtes purement iraniennes.

Cette année, Ali Larijani a demandé à son ami le jeune mollah Khamoushi (patron de l’agence de la propagande islamique Mehr) d’organiser juste à ce moment une conférence sur les recherches démontrant la foi islamique des Iraniens ! Cette conférence sur l’Identité islamique de l’Iran a mobilisé 27 personnes, confirmant par son échec le contraire de ce qu’elle voulait affirmer et encore une fois la faillite du régime et son isolement.

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Ali Larijani ne s’est pas avoué vaincu : il a décrété que cette journée devait être celle du deuil de la sainte Roghieh une des filles de Hossein, le grand martyr du chiisme ! Mais là encore, il a subi un échec car nul n’est venu dans les rues ou dans les mosquées pour pleurer la mort en martyr de Roghieh ! Le régime a alors organisé (avec grande peine car peu de volontaires) un Tazieh (reconstruction mélodramatique en costume) pour Roghieh, mais il a encore été boycotté.

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Fou de rage, le clan Larijani a lancé une nouvelle idée : le festival des idées juridiques afin d’aligner à ses côtés les rares derniers juges (parmi les 7,500 initiaux) qui restent encore fidèles au régime pour insinuer qu’il a les moyens de faire souffrir tous ses adversaires. Mais la 1ière édition de ce sinistre festival a été un vrai fiasco.

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Pour compenser ce revers, le pouvoir judicaire des Larijani a tenté de gâcher la fête familiale de Yalda en annonçant la pendaison collective de 7 personnes, principalement des jeunes, à Ispahan.

En parallèle, la fausse opposition a également annoncé la mort de la mère de Nasrine Sotoudeh (sa principale fausse opposante) pour tenter de relier une éventuelle action hostile à sa fausse opposition. Mais personne n’est venue pleurer cette mort car les Iraniens ont par-dessus la tête de ses mises en scène du régime. Afin qu’ils n’aient aucun regret nous avons fait une petite recherche et avons découvert 4 photos récentes différentes représentant la maman de Nasrine Sotoudeh et au passage deux photos différentes représentant son mari. Les acteurs changent comme dans les soap !

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Le régime agitait ses faux opposants pour les incruster dans le jeu car il se voyait en danger. L’ONU (principalement financée par Washington), la porte-voix politiquement correcte de Washington, n’a encore une fois accordé aucune attention au peuple et à son envie de contre-révolution. Elle a même contré cette envie en confirmant une résolution de condamnation les violations des droits de l’homme qui avait été votée en soutien à Nasrine Sotoudeh, la fausse opposante qui se dit très clairement hostile à tout changement de régime. En cette plus longue nuit de l’année, les Iraniens étaient encore une fois méprisés.

Vendredi 21 Décembre 2012 (1er Dey 1391), les Canadiens qui semblent avoir lâché les Britanniques pour servir les nouveaux maîtres du monde ont complété le tableau en accordant un doctorat honorifique à Sotoudeh ! Ces nouveaux porte-voix politiquement corrects de Washington ont également adopté de nouvelles sanctions contre les mollahs par sympathie pour Sotoudeh pour relever ce personnage hostile à tout changement de régime au rang d’icône et ainsi convaincre le monde que le peuple iranien ne veut aucun changement de régime.

Obama a également annoncé qu’il autorisait des actions terroristes en Iran. Ces actions ont généralement lieu dans les zones frontalières et sont exécutées par des séparatistes financés par Washington que tous les Iraniens, surtout ceux des régions concernés, haïssent car ils tentent de briser la famille iranienne qui vit en paix depuis des millénaires. Ces actions sont depuis longtemps un frein à toute contre-révolution ! Les Iraniens craignent que l’affaiblissement du régime soit une opportunité pour ses forces noires. En autorisant ces actions, Washington a mis les mollahs face à un risque d’agitation dans les régions frontalières, mais il a également mis le peuple dans la crainte d’une explosion de leur patrie. De fait, on peut dire que Washington s’est donné le moyen de paniquer le peuple avec le risque de l’explosion de l’Iran afin de la contraindre à renoncer à se soulever contre le régime.

Ces efforts étaient le signe que Washington jugeait la situation favorable pour un soulèvement. A Téhéran, le régime a certes été charmé par ces oppositions à la contre-révolution, mais les Américains ne pourront de si loin arrêter une contre-révolution si le peuple, si longtemps résigné de l’Iran, relevait enfin la tête. C’est pourquoi le régime a annoncé un grand rassemblement de policiers pour la remise de diplômes de nouvelles recrues de sa police.

On a vu des rangées impressionnantes d’uniformes et des gens faisant des acrobaties époustouflantes. Mais il y avait un problème : sur les photos, le ciel était d’un bleu profond alors que le ciel était gris à Téhéran, il y avait du brouillard de la pluie. On peut aussi voir que les arbres ont des feuilles. Cela est dû au fait que normalement cette cérémonie de remise des diplômes a lieu en fin de l’été.

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Le régime qui se sentait devait publier ses (meilleures) photos d’archives, il a fait fi de la réalité de la météo. Il n’a certainement pas donné l’image d’un régime fort, mais d’un régime fou. Après cette folie, on a plus vu ou entendu les dirigeants ou les médias du régime pendant cette journée fériée de vendredi.

Pour résumer, en début de la semaine, Rafsandjani avait pu démontrer qu’il avait le plus grand réseau afin de pouvoir mener à bien son plan d’un arrangement avec l’opposition pour échapper aux pro-Américains. Les frères Larijani qui doivent rendre des comptes aux peuples n’avaient pas accepté leurs défaites et avaient tenté de contrer Rafsandjani. Son opposition avait paniqué les associés économiques du régime qui voient l’arrangement comme la meilleure solution. Ces gens avaient commencé à acheter des dollars pour quitter le pays au plus vite. Les dirigeants n’avaient pas accepté de modérer leurs actions et avaient misé sur les diversions et des manifestations islamistes médiatiques pour prétendre que tout allait bien. Mais leurs manifestations avaient été boycotté et ils avaient perdu la face.

Les Russes avaient affiché leur soutien au plan de Rafsandjani car il entend empêcher l’avènement d’une république islamique à la botte des Américains.

Les Américains sortaient aussi de l’ombre pour contrer la solution cherchant à les exclure du jeu. Le jeu n’était plus entre les mains des mollahs, surtout après leurs propagande ratée.

Samedi 22 Décembre 2012 (2 Dey 1391), après une semaine de crise interne, les mollahs ont oublié leur querelle, le temps d’une photo à l’ouverture du Conseil de Discernement pour revenir dans le jeu.

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Les frères Larijani sont souriants (comme tous les outsiders). En revanche, Rafsandjani, souriant en début de semaine, n’a pas pu décrocher même un rictus car tout repose sur lui. Il doit miser gros et risque quand même de tout perdre car les soldats que son rival ne cesse de nous montrer sont à présent contre le régime. Si le peuple résigné se soulevait pour concrétiser « son plan », Rafsandjani n’aurait pas face à lui des civils désordonnés mais armée qui sait où frapper pour tuer la bête.

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On est certainement à la veille d’un grand saut dans le vide pour tout le monde. Les jeux ne sont pas faits. Chacun sait qu’il doit jeter ses dés, mais personne n’ose se lancer dans l’aventure.

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