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Iran : La semaine en images n°247
14.11.2012

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine :
avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir modernise le pays, stabiliser la région et aussi d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs islamistes (dont l’OMPI) pour déstabiliser la région et la remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Le projet appelé Arc de Crise devait faire de l’Iran un foyer d’agitation islamiste pour soulever l’Asie Centrale contre la Russie et la faire basculer dans le camps américain permettant à Washington de devenir la première puissance pétrolière au monde. Cela allait mettre fin à 100 ans de domination du marché pétrolier par les Britanniques : les mollahs pro-britanniques ont participé au projet pour évincer les pions de Washington, dévoyer le projet et aussi accaparer le pouvoir. Ce coup d’état interne a été réalisé par Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny en assassinant les pions religieux de Washington et surtout en coupant le cordon ombilical entre Washington et la révolution islamique par l’attaque des étudiants islamiques contre l’ambassade américaine et la prise en otage des diplomates américains . En échange, de ces services et cette Seconde révolution islamique, Rafsandjani a été autorisé à écarter des mollahs plus hauts placés comme Mottahari (le protecteur des Larijani) pour accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets des Pasdaran ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, le secteur alimentaire). Avec quelques autres mollahs ambitieux et le soutien tacite des Britanniques, Rafsandjani a aussi verrouillé le système en diabolisant les Etats-Unis et en attaquant ses intérêts et ses alliés régionaux pour ne laisser aucune chance de retour aux pions américains.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer Rafsandjani et ses complices à cesser leur diabolisation, d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Rafsandjani et ses complices ont alors accentué les actions terroristes contre les intérêts américains et ont décidé de sacrifier la production nationale pour importer tout d’Europe afin d’acheter la protection diplomatique des Européens. Cela et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays et sa force de production : les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. Le pays était aussi en guerre. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger. Mais il n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le modèle islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse.

Par ailleurs non seulement Washington n’a jamais aidé les opposants, mais encore, il a souvent laissé un grand nombre de ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions pour adoucir leur effet. quand il estimait qu’elles pouvaient dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu’il veut récupérer.

Mais en agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié l’opposition et la dissidence, ce qui a affaibli la position de Rafsandjani, le patron de facto du régime, parmi ses adversaires internes. Pour se maintenir, Rafsandjani a toujours cherché à étendre son pouvoir. En 1989, à la mort de Khomeiny, il a trafiqué le testament de ce dernier pour officialiser sa propre mainmise sur le régime et a obtenu les pleins pouvoir pour le Conseil de Discernement qu’il présidait. Mais la poursuite des sanctions visant personnellement Rafsandjani (comme avec le mandat d’arrêt pour l’attentat de l’Amia) et son incapacité à les neutraliser l’ont amené à partager le pouvoir avec des adversaires (comme les frères Larijani) pour acheter leur loyauté et des délais supplémentaires pour restaurer son hégémonie.

Rafsandjani a alors tenté un faux apaisement via Khatami, un ex-responsable d’assassinats des opposants exilés, mais il n’a pas pu amadouer Washington. Il l’a alors remplacé par un autre ex-responsable des services secrets nommé Ahmadinejad et l’a entouré des pires racailles des services secrets (comme Mottaki, Najjar, Vahidi) pour tenter de faire reculer Washington avec toute sorte de menaces. Mais Washington a utilisé ces menaces pour renforcer ses sanctions !

Mais en 2007 quand Washington a impliqué le Conseil de Sécurité de l’ONU pour généraliser les sanctions et s’est mis à évoquer très régulièrement la possibilité de frappes militaires, la dissidence interne s’est amplifiée : on a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les de Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base.

En 2008, Washington a adopté ses premières sanctions bancaires, limitant sérieusement les revenues en devises du régime . Rafsandjani et ses complices au sein du Conseil de Discernement ont décidé de limiter le pouvoir d’achat des Iraniens pour brider la consommation afin de survivre malgré la diminution de leurs revenus. Le plan prévoyait la suppression de tous les prix subventionnés, mais par peur d’une émeute générale, le régime a d’abord gelé les salaires de ses propres employés les mieux payés, les agents sécuritaires, qui ont été très déçus et ont aussi pris leur distance bien qu’ils ne puissent pas aller vers la dissidence en raison de leurs passés criminels.

Cette nouvelle rupture était terrible. Le régime était menacé en cas d’un soulèvement. Rafsandjani devait songer à une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue avec les Américains pour prendre en main ce poste. Larijani ne s’écartait pas : Rafsandjani devait lui donner un poste clef. Via a les élections factices du régime, il lui a offert la direction de la majorité législative (la chefferie du Parlement) : un titre et une tribune plus qu’un vrai pouvoir car le Parlement n’a aucun rôle décisionnaire dans le système actuel. Ali Larijani a alors révélé par l’intermédiaire de l’un de ses pions la corruption de Rafsandjani et de ses alliés afin de les éliminer du jeu et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties.

Rafsandjani s’est vu menacé par les sanctions, le risque de pénuries et d’émeutes, la dissidence interne ou encore les dossiers d’Ali Larijani : en juin 2009, il a tenté de sauver le régime et surtout sa situation avec le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur, partisane de la ligne (anti-américaine) de Khomeiny, menée par ses ex-amis (les étudiants islamiques preneurs d’otages de l’ambassade américaine pour donner une nouvelle légitimité à son clan. Mais le peuple a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime et les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution. Rafsandjani a dû offrir le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani, le frère cadet d’Ali Larijani, pour acheter leur loyauté afin de poursuivre ses plans.

Rafsandjani offrait plus de pouvoirs à ses ennemis (les Larijani), mais avec un risque limité car le procureur Ejéi, maître des accusations, était un de ses pions et par ailleurs, l’inspection générale interne était dirigée par son pion Pour-Mohammadi. Il devait cependant faire vite avant que les Larijani nomment leurs pions. Rafsandjani a alors tenté de duper le peuple avec de nouveaux slogans moins mièvres et en faisant passer d’ex-agents secrets enrôlés dans le ministères des affaires étrangères, mais aussi ses enfants Mehdi et Faezeh pour des opposants.

Mais après un an d’échecs, il a dû s’éclipser laissant officieusement ses pouvoirs à Ali Larijani.

On peut dire que Rafsandjani a perdu le soutien de ses pairs et qu’il a été débarqué du pouvoir par eux et Larijani qui avait des dossiers contre tout le monde a pu obtenir sa place du chef occulte du régime. Mais ses gens n’ont pas osé officialiser la passation du pouvoir car il avait peur de Larijani et de ses dossiers compromettants. De fait, il n’y a pas eu d’épuration interne, Rafsandjani est resté influant car il gardait des pions au pouvoir en particulier Ahmadinejad et ses ministres, tous issus des services secrets des Pasdaran qu’il avait jadis dirigés. Ainsi, en juin 2010, le pouvoir est devenu bicéphale, complètement divisé.

Larijani a alors commencé à mettre en place des procès contre les enfants de Rafsandjani pour l’atteindre moralement et des procès contre Ahmadinejad et ses ministres chargés des négociations pour démanteler son équipe afin de permettre à son propre équipe de prendre la place. Cette entreprise de sape a reçu le soutien tacite de tous ceux qui étaient exclus du pouvoir et des bons business par Rafsandjani.

Fin 2010, Ce nouveau pouvoir très divisé a enfin mis en place son plan impopulaire de suppression de tous les prix subventionnés confirmant par la même occasion que sa situation économique était très grave. En seulement un mois, la hausse des prix de produits énergétiques a entraîné la faillite de 60% des entreprises et une terrible récession

Trois mois plus tard, en mars 2011,, la fête du Feu, une grande fête persane interdite par le régime depuis toujours, coïncidait avec l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur d’Iran laïque. Le régime a menacé le peuple des pires répressions s’il bougeait. Le peuple a passé outre ces menaces montrant son rejet de l’Islam et son souhait d’une contre-révolution. Les Pasdaran ont laissé faire, affichant ainsi leur soutien à la contre-révolution. Cette action exemplaire a réduit le régime à ses 200 dirigeants, près de 15,000 responsables régionaux, 800 hommes d’affaires et 6000 nervis.

Le Régime a tenté de rétablir l’ordre en cessant de payer les Pasdaran, en assassinant des meneurs d’hommes ou en incendiant le Bazar à plusieurs reprises sans parvenir à soumettre les dissidents qui étaient à l’origine de ses malheurs.

Le Régime était fragilisé, il pouvait chuter dans le sang et ses dirigeants devaient songer à accepter l’offre de Washington pour céder le pouvoir afin d’échapper à une fin terrible. Les cadres et les hommes d’affaires du régime qui allaient être sacrifiés dans le deal ont paniqué : les cadres du régime ont commencé à rompre et les hommes d’affaires du régime ont commencé à brader leurs biens pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays avant la débandade de leur dirigeants. La demande du dollar a fait augmenter le prix de la devise américaine sur le marché libre. Le taux du dollar est devenu l’indicateur de la chute de la confiance des derniers compagnons du Régime en leur avenir.

Ces ruptures et ces retraits de devises ont affaibli davantage le Régime (déjà très en difficulté). Larijani a alors accentué ses efforts pour écarter au plus vite Rafsandjani afin de contrôler le jeu des marchandages avec Washington. Il a ainsi admis la vulnérabilité du Régime, ce qui a créé une nouvelle source d’agitation interne.

En juillet 2012, Washington a imposé aux Européens de cesser leurs relations protectrices pour amener Larijani à accélérer sa guerre contre Rafsandjani afin de provoquer de nouvelles fracture au sein du régime.. il y a de nouvelles ruptures (les députés, puis les juges). Les Chinois ont estimé que le régime était fichu : prudemment, ils ont annoncé la diminution leurs investissements, puis ont suspendu leurs achats pétroliers. La peur de la banqueroute économique et de pénuries a envahi tout le monde provoquant une nouvelle grande ruée vers le dollar, mais aussi une ruée vers les produits alimentaires. Le pays tout entier a basculé dans la révolte avec une grande manifestation contre le Régime à Neyshabur, puis des appels à la grève générale au Bazar et plusieurs attaques contre la police des moeurs, dernière milice encore fidèle au Régime… Les Pasdaran ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution.

Le Régime a fait appel à ses 6000 nervis de base pour rassurer ses derniers compagnons. Mais il n’a pu mobiliser que 250 individus qui au fil du temps n’osent même plus sortir dans la rue et soutiennent le régime en se réunissant uniquement sur des sites sécurisés. De nouveaux boycotts internes de grands événements politiques, militaires et religieux ont alors confirmé la rupture des millions de Pasdaran, mais aussi des Bazaris ou encore les 80,000 mollahs de base ! Les associés du régime ont alors repris leurs achats de dollars pour quitter le pays au plus vite.

Rafsandjani a aussi paniqué : il a donné des signes de vouloir négocier rapidement avec Washington. Larijani a renforcé les accusations contre ses plus proches lieutenants (nommés à des postes clefs pour le protéger contre toute action judiciaire). Mais il n’a pas réussi à le calmer. Les commandants des Pasdaran (qui sont en place grâce à lui mais pourraient être sacrifiés dans le deal à venir) ont rejoint le concert des accusations. Rafsandjani a senti qu’il devait saisir toutes les occasions. Le voyage d’Ahmadinejad à NY pour l’Assemblée Générale de l’ONU était une occasion en or. Larijani a fait mine de vouloir l’arrêter. Les Pasdaran ont formulé d’autres accusations de corruption pour le dissuader de sceller une entente en échange de quelques garanties pour lui-même. Afin de les rassurer sur sa loyauté et laisser son pion partir à N-Y, Rafsandjani a rapatrié ses enfants Mehdi et Faezeh, laissant les Larijani les arrêter : il les a mis en gage. Mais contre toute attente, dès son arrivée à NY, son pion Ahmdinejad s’est montré très charmant avec les Américains en leur proposant lors d’une interview télévisée la possibilité d’une normalisation des relations bilatérales ! Rafsandjani avait sacrifié ses enfants. Il devait estimer que le régime était fichu. La panique a de nouveau gagné tous les derniers compagnons du Régime : on a assisté à une folle ruée vers le dollar : en quelques heures, le dollar est remonté de 70% dépassant les 4000 Tomans.

Les Larijani ont placé Mehdi en isolement pour faire pression sur Rafsandjani. Rafsandjani a continué et il a ainsi déçu de nombreux proches par son cynisme. Ses amis ex-preneurs d’otages ou terroristes ont constaté qu’il pourrait facilement les sacrifier. Les Britanniques, alliés trahis, ont aussi demandé des sanctions supplémentaires pour intimider le Régime. Rafsandjani a dû reculer en faisant désavouer indirectement l’ouverture proposée par Ahmadinejad. Mais la panique a persisté car elle n’est pas seulement due à l’envie de fuite des dirigeants, mais à ce qui provoque cette envie, c’est-à-dire, la vulnérabilité du régime.. Le régime était de facto condamné. Rafsandjani devait continuer ses efforts pour assurer ses intérêts au-delà du régime. Pour cela, il avait besoin de tous alliés disponibles. Il a décidé de sauver son fils pour rassurer ses fils spirituels. Il a alors a chargé Ahmadinejad de visiter la prison Evine de Téhéran au prétexte d’un rapport sur l’état des prisons. Les Larijani ont refusé la demande et ont même utilisé ce refus pour malmener le clan Rafsandjani et mettre en valeur son déclin. Rafsandjani a lâché prise, mais il a vu qu’il devait conclure rapidement une entente avec Washington avant que les Larijani trouvent le moyen de le mettre hors service.

Dans la foulée, le Régime devait organiser de nombreux manoeuvres et défilés pour la « Semaine des Forces de l’Ordre ». Craignant un nouveau boycott des Pasdaran, il redoutait une nouvelle panique ou un début d’exode de ses associés avec leurs fortunes reconverties en dollar. Ses dirigeants (des deux clans) ont cru judicieux de bloquer tous les comptes en devises. Cette mesure a encouragé ses compagnons à acheter davantage de devises, mais aussi de revenir à l’achat de pièces d’or. Le dollar et l’or ont atteint des sommets. Le régime a proféré des menaces à l’encontre des acheteurs qualifiés d’agitateurs financiers, mais en l’absence de troupes fidèles à ses côtés, il n’a pas pu les intimider. Il a alors incendié le Bazar pour forcer les revendeurs Bazaris d’arrêter les ventes. Bazar ! Les Bazaris, malmenés et ruinés par le régime depuis des années, ont baissé les grilles pour commencer une grève paralysante.

Sur les images de manifestations des Bazaris, on ne voyait aucun policier ou milicien fidèle au régime. Chacun a vu que le régime (et ses dirigeants) étaient dépassés et seuls. Ses compagnons ont aussi rompu les amarres et ont attaqué les banques pour libérer les devises bloqués sur leur compte. Le régime s’est ainsi retrouvé avec deux actions explosives susceptibles de précipiter sa chute. Il a tenté de contenir ces menaces en annonçant de grands rassemblements autour du Guide dans la région de Khorâssân du Nord, mais les Pasdaran de cette région ont boudé le Guide. Le régime a diffusé des images de foules, mais il y avait de nombreuses déformations visuelles et en plus, on n’y voyait aucun bain de foule. Il s’agissait d’images d’archives trafiquées. Personne n’a cru aux annonces de la popularité du régime. La crise de l’or et du dollar a persisté.

Il y a deux semaines, dans ce contexte particulièrement défavorable, l’Europe a annoncé de nouvelles sanctions contre le régime. Le dollar a augmenté encore de 30% malgré les menaces d’arrestation et de pendaison proférées par le Régime. Humilié, le Régime, a alors annoncé la tenue de trois jours de manœuvres époustouflantes au cœur même de Téhéran avec 15,000 combattants de sa nouvelle milice anti-émeute. Les images ont montré une soixantaine de miliciens sous-équipés s’agitant à l’intérieur des casernes.

Le régime devait alors organiser des grandes prières publiques à l’échelle nationale pour la fête de Sacrifice, puis célébrer la Semaine du Sacrifice pour la révolution puis, l’anniversaire (de la prise d’ambassade américaine) ou la Seconde Révolution Islamique et enfin la fête chiite de Ghadir Khom qui célèbre en quelques sorte la naissance du chiisme ! Tous ces événements avaient été sévèrement boycottés par le peuple en 2011. Le régime allait vers une série de revers susceptible d’aggraver son cas. Pour s’épargner de nouveaux boycotts révélant son total isolement, il a évoqué la possibilité d’établissement de coupons de rationnement pour ses partisans démunis. Pour obtenir le soutien de ses affairistes paniqués, il leur a proposé d’investir leurs dollars dans l’économie du pays en reprenant des grandes industries publiques.

Les évocations de rationnement et de demande d’investissement ont convaincu out le monde que le régime était au bord de la faillite et de la pénurie :il y a une ruée vers le stockage des principaux produits de grandes consommations en particulier d’essence que le pays a déjà rationné, les pompes ont été mis à sec et le pays a été confronté à une grosse pénurie d’essence. Les frères Larijani devaient vite prendre le contrôle du régime et des négociations finales avec Washington pour pouvoir fuir en toute sécurité et avec leur fortune. Ils ont reparlé de la demande de visiter les prisons, la qualifiant de manœuvres médiatiques pour cacher la responsabilité d’Ahmadinejad dans la crise économique actuelle avant d’évoquer le retrait du vote de confiance du Parlement. Les autres mollahs qui se sont toujours accommodés de Rafsandjani et ont obtenu en échange un siège au Conseil de Experts (le Sénat du régime) et des parts dans divers secteurs économiques du pays ont désapprouvé cette révolution du palais et ont exprimé leur hostilité via leur président Mahdavi-Kani (qui est également chef de la loge maçonnique du clergé).

Le clan Rafsandjani s’est senti protégé et s’est lancé dans des attaques contre ses adversaires. Par ce comportement, il a confirmé qu’il n’avait rien à faire de l’intérêt général, il oeuvrait pour ses intérêts car il considérait que la chute du régime était proche.

C’est pourquoi les 200 à 300 nervis de base ont aussi boycotté la prière publique de la fête de Sacrifice et de nombreux responsables officiels ont boycotté la prière officielle.

Les dirigeants du régime ont alors changé la suite du programme officiel pour éviter de mettre en valeur leur isolement. Ils ont complètement oublié de parler de Ghadir. Ils ont remplacé la Semaine de Sacrifice par une Exposition internationale d’agences de presse avec des dizaines de conférences de presse très polémiques et offensives pour mettre en scène un régime solide et offensif et enfin ils ont avancé la célébration de la prise de l’ambassade d’une journée, de samedi à Vendredi férié, pour limiter la visibilité du boycott attendu.

Washington a été alarmé par ces manipulations évoquant le déclin de l’islamisme et même l’islam en Iran. C’est pourquoi Washington a demandé aux Argentins à trouver un compromis sur l’affaire Amia afin de montrer qu’il était prêt à aller très loin pour obtenir un transfert pacifique de pouvoir vers ses pions afin d’éviter la chute du régime islamique qui indispensable pour son projet de conquête de l’Asie centrale.

Israël qui voit même les mouches voler dans les couloirs de Natanz, n’a pas vu et n’a pas critiqué ce marchandage nauséabond sur Amia car il n’est qu’un pion dans le jeu américain, mais ce marchandage protégeant seulement Rafsandjani et quelques proches a été vu comme une menace par les Larijani : ils ont immédiatement confirmé la convocation de son pion Ahmadinejad mettant Rafsandjani et ses pions en situation de ne plus avoir le droit de négocier quoi que ce soit. Les diplomates du clan Rafsandjani ont dû alors se retirer de ces négociations incroyables et tant espérées et les médias de ce clan n’ont également cessé de rejeter la possibilité d’un deal. Puis, le clan Rafsandjani a lâché Ahmadinejad en se joignant à la meute opposée pour sa mise à mort afin de ne pas couler avec lui. Le clan a même annoncé son candidat pour les élections anticipées souhaitées par Larijani !

Ahmadinejad a promis de balancer les vrais coupables de la crise et Larijani a annoncé des poursuites contre le candidat du clan Rafsandjani. Washington, qui n’avait pas aimée la rupture de son marchandage a menacé le régime d’alourdir ses sanctions. Le régime allait à sa perte avec ses divisions et les sanctions.

La base devait paniquer en se ruant vers l’achat de l’or, du dollar ou des produits dont ils ont l’utilité avant que le pays soit frappé de toutes sortes de pénurie. Le régime a alors suspendu les licences de 99,7% des agents de change, puis a interdit l’exportation de la moindre gramme d’or du pays, confirmant ainsi sa faillite ! Le régime a également annoncé le rationnement de 50 produits de base, compris des produits industriels comme l’acier, confirmant l’existence d’une grande pénurie générale. Dans la foulée, la compagnie iranienne de roulements à billes a déposé le bilan entraînant dans sa chute 1000 emplois et menaçant tout le secteur automobile.

En fin de la semaine, la base privée d’une porte de sortie et sans cesse méprisée par des dirigeants (qui sont uniquement soucieux de leurs intérêts) les a sanctionnés par un boycott massif du rassemblement pour l’anniversaire de la seconde révolution.

Le nombre des participants a été si bas que le régime a renoncé à montrer une vue du ciel ou du haut d’un immeuble et n’a diffusé qu’une dizaine de portraits de manifestants et beaucoup de photos d’archives ! De fait, avec une semaine de recul et des recherches, nous pouvons avancer les chiffres de 20 officiels, 30 journalistes et seulement 40 participants !

Cette semaine, le régime a vécu dans le traumatisme des chocs de la semaine dernière : le rationnement annoncé, l’embargo sur le dollar, puis l’or, et enfin le boycott massif des événements essentiels pour sa survie !

En fait, échaudé par l’ampleur du boycott après leurs méfaits, les dirigeants ne pouvaient pas continuer leur guerre ou reprendre leur propagande. Il devait rétablir la confiance avec la base en se montrant sincères et unis face aux sanctions ou à la menace d’un soulèvement. On a assisté à un petit apaisement entre les deux clans sans ils ne sont pas parvenus à une entente. Les dirigeants sont restés divisés dans l’adversité et ont de fait encore déçu leurs compagnons qui les ont encore boycottés.

Voici le récit et les images d’une semaine de doutes et de déprime pour les dirigeants usés du régime et pour leurs derniers serviteurs désabusés et désenchantés.



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La semaine dernière a été riche en faits et rebondissements avec la guerre entre les clans, la tentative de marchandage de Washington, l’amplification de la guerre interne, la panique de la base, puis la panique des dirigeants qui ont fermé toutes les écoutilles pour forcer leurs serviteurs à demeurer à leurs côtés et mourir avec eux et enfin, le boycott massif des dirigeants par leurs serviteurs dégoûtés...

Vendredi 2 novembre 2012 (12 Abân 1391), après le boycott massif de l’anniversaire de la prise d’otages de 1980, le régime nous a semblé sonné car il n’y a eu aucune tentative de rattrapage. Visiblement, le régime ne savait que faire. Foncer dans la propagande, alors qu’il n’a pas de moteur sous le capot, l’exposait à un autre boycott humiliant, et dans le même temps, reculer pour apaiser les hostilités pouvait être interprété comme une retraite après une défaite et pouvait encourager ses serviteurs en quasi rupture à le considérer comme une entité presque morte. Le régime devait intervenir délicatement sur tous les problèmes qu’il avait créé pour apaiser la crise, mais il y avait tant à faire. Il ne savait par où commencer.

Vendredi 2 novembre 2012 (12 Abân 1391), tout de suite après son boycott par les siens, les dirigeants ont disparu. Généralement, les sous-fifres occupent le terrain, mais on ne les a vu non plus vu ! Il n’y avait presque rien à faire car les animateurs de son Expo de presse (machine à fabriquer des diversions et des buzz) était aussi en panne faute de visiteurs de marque et d’exposants !

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Ne sachant que dire ou faire, le régime a mis en avant l’illumination des mosquées de Qom et une grande cérémonie de Turbanisation de jeunes mollahs fraîchement formés à Qom afin de prétendre qu’il avait encore des partisans croyants. Ce qui est faux car la ville de Qom est aujourd’hui l’un des plus hostiles au régime et par ailleurs, cette année, l’école du clergé iranien n’a eu qu’une dizaine d’étudiants pour 2000 places disponibles ! De fait, les photos de l’illumination ont montré des mosquées presque vides et pour sa cérémonie, le régime n’y a eu aucun jeune mollah à ses côtés. Il a dû turbaniser les mollahs déjà confirmés et d’un certain âge.

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Samedi 3 novembre 2012 (13 Abân 1391), les dirigeants n’ont fait aucune déclaration, mais ils devaient nécessairement prendre rapidement une décision, choisir une ligne d’action : séduire leurs compagnons perdus ou les intimider.

Il y avait deux problèmes tactiques. Pour la séduction, la seule voie pour le régime est de cesser ses provocations pour obtenir une pause dans les sanctions, mais il doit aussi éviter de s’ouvrir aux Américains or la semaine dernière, les diplomates (tous issus du clan Rafsandjani) avaient profité des négociations pour marchander des faveurs pour leur chef. Le régime devait rétablir la confiance avec les siens.

Pour ce qui est de l’intimidation, la semaine dernière, le régime avait laissé entendre qu’il était sur le point de pendre 2117 prisonniers, mais cela n’avait pas intimidé les gens. Ils ne pouvaient se montrer intimidant qu’en mettant à exécution ces pendaisons annoncées. Ils n’ont pas fait ce choix très radical, ils ont annoncé de la sévérité dans les prisons vis-à-vis des prisonniers et ont plutôt choisi l’option du rétablissement de confiance avec les leurs en annonçant leur disponibilité à reprendre les négociations et qu’elles soient diffusées en direct sur la télévision iranienne !

Les Occidentaux n’ont pas donné de suites à cette proposition car ils ont beaucoup à cacher à leur population. Mais avec ou sans leur accord, le régime a continué dans la voie de la séduction par d’autres actions susceptibles de rétablir la confiance avec les siens. Il a par exemple, clôturé discrètement son Expo polémique dans aucun dernier scandale.

Cette discrétion était aussi au fait que le régime n’avait plus à ses côtés les figurants qui avaient peuplé cette exposition "officiellement" été très populaire. C’est pourquoi on n’a vu aucune photo de la salle malgré le nombre très importants de photographes !

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Dans ces condition, pour rétablir de la confiance, le régime devait non seulement arrêter les actions de diversions médiatiques censées dissimuler son manque de troupes, mais aussi mettre en avant ses efforts pour fédérer les troupes existantes ou mettre en avant ses initiatives pour apaiser la colère du peuple par l’amélioration de la vie en Iran. Le régime devait agir avec prudence car il a bien essayé sans jamais trouver des partisans et par ailleurs, le service à la population n’est pas l’un des domaines où il excelle vraiment.

Pour ce qui est des troupes, le problème était que le régime devait éviter des images d’archives et devait se montrer honnête. Aux pieds levés, il a annoncé de grandes reconstitutions de la scène où au lieu dit de Ghadir, Mahomet a nommé Ali comme son successeur. Par cette annonce, le régime entendait montrer qu’il avait un grand nombre de partisans anonymes. Au final, il n’y a eu qu’une seule petite reconstruction dans les environs de Tabriz, ville réputée pieuse, qui le boycotte régulièrement. Par le choix de la ville, le régime avait pris peu de risque, par le résultat, il avait échoué.

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Le régime s’était montré honnête, mais il avait ainsi montré ses limites. Après cet échec, le régime a tenté de montrer sa bienveillance en évoquant ses efforts pour la reconstruction des villages détruits récemment par un grand séisme en Azerbaïdjan. Mais il devait montrer des images pour illustrer ses déclarations et à cette occasion, au hasard ses cadrages, on a vu des villageois visant encore sous des tentes et construisant difficilement leurs hameaux sans l’aide du régime.

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Petite, fausse note, en cette journée de bienveillance improvisée, le maire de Téhéran (issu du clan de Rafsandjani) qui a des ambitions présidentielles s’est aussi mis en avant avec l’inauguration d’une bretelle urbaine souterraine (déjà en service depuis longtemps) ! Une mauvaise idée car il a été pris à partie par les riverains et ainsi mis en évidence la fin de la peur que suscitait le régime.

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Dimanche 4 novembre 2012 (14 Abân 1391), le régime devait amplifier ses efforts pour rétablir la confiance afin de pouvoir compter sur ses derniers composants d’en bas. La veille, ses dirigeants étaient restés encore dans le domaine de la propagande, alors qu’il aurait fallu qu’ils éliminent les sources de tension comme la guerre interne, la pénurie naissante, l’évocation du rationnement, la fermeture de cambistes ou l’interdiction pour ses serviteurs de sortir leur or du pays. Larijani devait faire la paix avec Rafsandjani et ce dernier devait cesser ses marchandages secrets avec les Américains. Les compagnons du régime espèrent en fait que les deux clans s’unissent afin de trouver une entente avec Washington pour sauver le système et leurs intérêts.

Mais ce voeu est irréaliste et irréalisable car le peuple iranien veut un changement radical et veut aussi régler des comptes avec les dirigeants et leurs compagnons : il attend l’heure de la vengeance et Washington ne peut, même s’il le veut, accorder des garanties illimitées à ceux que le peuple déteste car il ne peut se fâcher avec le peuple. Par ailleurs, les citoyens américains ne comprendraient pas non plus. De fait, Washington ne peut pas s’engager sur aucune garantie : il ne peut qu’encourager de fidèles alliés comme l’Argentine et Israël à abandonner leurs accusations de terrorisme à l’encontre des dirigeants du régime afin qu’il puisse affaiblir ses propres poursuites à leur encontre. Mais la masse des méfaits des dirigeants du régime est si importante que l’indulgence de Washington ne peut pas concerner tous les dirigeants. Pragmatiquement parlant, Washington ne peut sauver que peu de dirigeants : ce sera ceux du clan Rafsandjani ou ceux du clan Larijani. C’est pourquoi il n’y a eu aucune initiative pour la paix souhaitée par les compagnons du régime de la part de Larijani.

Cependant afin de rétablir la confiance interne, Larijani devait nécessairement cesser d’importuner les membres du clan Rafsandjani qui ont en main les négociations grâce à leur appartenance au gouvernement. Rafsandjani pouvait profiter de la situation. Il a décidé d’imposer l’idée d’un abandon des charges contre son pion Ahmadinejad.

Pour cela, le député Koutchak-zadeh, un des pions de Rafsandjani, connu pour sa virulence et son agressivité, a pris la parole lors d’une séance publique du Parlement pour affirmer « qu’avec 4 autres amis parlementaires, ils avaient constaté dans les récents propos du Guide des signes tacites évoquant son hostilité à la convocation et à la mise à pied d’Ahmadinejad ». Il a déploré la contradiction évidente entre la position du Parlement et la position du Guide et a demandé l’abandon de la convocation afin que le Parlement demeure dans sa mission qui est de défendre le principe même de la république islamique : la tutelle du Guide sur la nation !

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Le clan Rafsandjani a choisi ce Koutchak-zadeh car il est membre de la fraction des fondamentalistes du Hezbollah, fraction à laquelle a jadis appartenu Larijani avant de monter son propre parti. L’objectif du clan Rafsandjani était de coincer Larijani qui se dit très engagé pour la préservation de la tutelle du Guide sur la nation !

Mais Larijani n’a pas saisi la perche. Koutchak-zadeh, connu pour son caractère emporté, a alors déclaré qu’il ne pouvait plus demeurer dans ce Parlement devenu non conforme à sa mission de la défense de la tutelle du Guide sur la nation !

Belle erreur du pion fou de Rafsandjani car Larijani n’a pas aimé cette menace qui remettait en cause son autorité. Il devait moucher l’impertinent : il a déclaré que le député « Koutchak-zadeh ne pouvait pas imposer son interprétation des propos du Guide et par ailleurs, selon la réglementation en vigueur, il n’était pas autorisé à quitter le Parlement ». La suggestion a viré à la confrontation. Le ton est monté dans le Parlement qui est réduit à une trentaine de députés depuis plusieurs mois. D’autres pions parlementaires de Rafsandjani qui ont une étiquette plus modérée (comme Haddad-Adel) sont intervenus pour calmer l’intervenant, mais finalement l’ont rejoint pour quitter l’hémicycle. Ils ont ainsi démontré qu’ils considéraient la convocation comme une menace !

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Finalement, Larijani a quitté le Parlement sans s’obstiner à aller plus loin pour ne pas se retrouver une polémique le montrant en position de l’ennemi du principe fondateur du régime et mettant en péril sa carrière. Après son départ, Haddad-Adel est revenu au Parlement, mais n’a pas non plus donné de suite à cette affaire qui a démontré l’impossibilité d’une entente interne. Les deux clans l’ont oublié pour ne pas perdre toute crédibilité pour incarner l’unité face à l’ennemi américain.

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Larijani devait alors trouver un geste de bienveillance vis-à-vis de Rafsandjani. Il devait donc juste calmer le jeu sans perdre son actuel et formidable ascendant sur lui et son clan tentaculaire. Larijani a une bonne idée en lâchant du lest sur Mehdi : on a mis fin à son isolement carcéral et on l’a autorisé à recevoir la visite de son cardiologue. Ce dernier a diagnostiqué un infarctus et a demandé la libération du patient et son admission dans une clinique privée hors de la prison alors que la prison a son propre hôpital. On a eu l’impression que les Larijani allaient lâcher Mehdi, le fils de Rafsandjani !

Le Commandement des Pasdaran, qui se sent mis en danger par tout deal entre Washington et Rafsandjani ou Larijani, n’a pas aimé ce geste semblable à un rapprochement entre les deux clans. Les commandants des Pasdaran ont dénoncé via leur agence FARS, la maladie imaginaire de Mehdi, l’inutilité de sa relaxation et ils ont aussi vite aligné 4 vedettes et un patrouilleur sur un quai non identifiable pour annoncer la création d’une nouvelle base navale à proximité du détroit pétrolier d’Ormuz pour s’inviter dans les négociations et pouvoir les casser avec un petit tir de missile !

Signes d’improvisation de cette opération : la base se limite à une poste de contrôle, on ne voit aucun drapeau sur cette soi-disant base ou encore sur les bateaux, on ne voit également aucun soldat. Par ailleurs, Sayyari, le commandant en chef de la marine des Pasdaran, a également absent ce qui pourrait signifier qu’il y a des divergences au sein du Commandement des Pasdaran !

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Après cette intervention bizarre mais forte, les médias proches de Rafsandjani ou de Larijani ont oublié l’« infarctus (bizarre) de Mehdi », ils ont parlé d’un risque d’infarctus qui avait nécessité un « check-up cardio-vasculaire, notamment une angiographie » dans une clinique qui n’a pas été nommée. Le geste d’apaisement vis-à-vis de Rafsandjani a été limité à une autorisation de rencontrer son fils lors de sa soi-disant angiographie (rencontre au cours de la quelle, il a pu savoir de quoi on l’accusait).

Les médias ont tous rapporté cette visite, mais il n’y a eu aucune photo de la rencontre et personne n’a interviewé Rafsandjani pour savoir ce qu’il avait dit à son fils et s’il connaissait enfin les accusations formulées par le Pouvoir Judiciaire à son encontre ! Il n’y a également pas eu d’entretien avec le chef du Pouvoir Judiciaire ! Rien qui puisse provoquer des polémiques ! De fait on peut dire qu’à défaut de pouvoir trouver une entente pour rétablir la confiance de la base, les deux clans avaient conclu un cessez-le-feu (médiatique ou politique) pour calmer les inquiétudes.

Pour respecter ce cessez-le-feu et surtout ne pas être interrogé à ce sujet, Larijani a quitté Téhéran pour la ville de Varâmine où il ne se passe rien. Pour s’occuper, il a visité un asile d’aliénés en se disant que là au moins il ne lui arriverait pas d’être pris à partie comme d’autres responsables ces derniers temps. Mais les aliénés ont fait le fou et lui ont un peu manqué de respect.

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Larijani s’est rabattu sur une petite mosquée de la ville puis l’orphelinat de la ville, mais dans les deux cas, il n’a pas reçu un accueil digne d’intérêt ! Un écran avait été placé dans la rue pour les badauds, mais il n’y a eu aucun attroupement pour écouter celui qui veut être le patron du régime ! Par ailleurs, il y a eu très peu d’enfants pour saluer Larijani malgré une annonce de distribution de cadeaux et la préparation d’un festin avec du poulet.

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Alors que Larijani s’occupait pour échapper aux médias, le gouvernement d’Ahmadinejad, issu du clan Rafsandjani, a profité du cessez-le-feu pour nier l’accusation d’être à l’origine de la présente crise économique actuelle que travers le pays. Alors que la pénurie fait rage et les prix augmentent sous l’effet de la rareté (le prix d’une douzaine d’œufs est désormais égal à 3% du salaire d’un ouvrier), le gouvernement en sursis par le cessez-le-feu, a annoncé, sans être repris, que tout allait très bien car il était « parvenu à hisser les stocks stratégiques du pays à 1,5 fois leur niveau optimal ».

Etant donné que les deux clans avaient remplacé une entente pour mener une nouvelle politique plus efface par un cessez-le-feu molle, une nouvelle crise était à craindre, surtout avec la volonté énervante des membres du clan Rafsandjani à nier la crise économique. Le régime pouvait être confronté à une nouvelle agitation.

Dans ces cas-là, le régime met en scène les membres de sa fausse opposition interne, 100% islamiste, pour donner un visage islamiste aux événements et pour pouvoir infiltrer ses faux opposants dans le mouvement pour dévier les slogans et les revendications. Dans ce cas précis, le mari de la fausse opposante Nasrine Sotoudeh a pu miraculeusement franchir la censure téléphonique du régime pour discuter pendant de longues minutes avec un média allemand afin de dénoncer le placement de son épouse en isolement carcéral et demander une mobilisation internationale en sa faveur. Pour susciter la pitié, le mari de Nasrine Sotoudeh a affirmé qu’elle « n’avait même pas été autorisée à prendre ses vêtements et ses lunettes ». Un détail de trop car il n’avait pas pu lui parler étant donné qu’elle était en isolement !. Mais malgré ce détail poignant, il n’y a pas eu de mobilisation en faveur de Sotoudeh. Par la suite le régime est allé plus loin.

Lundi 5 novembre 2012 (15 Abân 1391), les dirigeants du régime devaient organiser des événements pour tester la réaction de leurs collaborateurs administratifs et leurs nervis vis-à-vis du cessez-le-feu. Ils ont annoncé une conférence sur le droit public dans le Coran et un congrès pour leur 22000 bassidjis prédicateurs.

La conférence axée sur les responsables administratifs a réuni une quarantaine de personnes.

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Pour le Congrès des 22,000 bassidjis prédicateurs, le régime a montré une grande salle pleine, mais la photo est truquée car une allée centrale et le camera man (que l’on voit sur une photo prise à l’arrière de la salle) sont absents de la photo avec beaucoup de monde. Cette autre initiative a dû réunir le nombre que l’on voit sur la photo avec le camera man, c’est-à-dire, une soixantaine d’individus, le quart des troupes bassidjis du régime au cours des derniers mois.

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Les compagnons du régime n’avaient pas apprécié le remplacement d’une vraie entente et l’avènement d’un régime uni face à Washington par un cessez-le-feu mou (pour les faire avancer) et montraient leur déception par un nouveau boycott interne. Les deux clans allaient manquait de montures pour continuer.

Il fallait convaincre la base d’une volonté de la défendre afin d’éviter de nouvelles ruptures susceptibles d’entraîner la chute du régime : Ramin Mehman-Parast (porte-parole du ministère des affaires étrangères du régime) et membre du clan Rafsandjani) a rejeté toute volonté de reculade dans le bras de fer nucléaire et a précisé que le régime n’aurait plus besoin de négocier s’il parvenait à son but (sous-entendu la bombe nucléaire) !

Ce à quoi Washington a riposté au tac au tac par la condamnation des dirigeants à la saisie de leurs immenses avoirs au Canada sur la décision d’un petit juge local ! Le porte-parole du ministère des affaires étrangères a tempéré en affirmant qu’un tribunal ne pouvait pas saisir les avoirs d’un pays. Il est vrai qu’il faut l’accord du gouvernement du pays concerné, mais l’Etat canadien, qui est de plus en plus proche de Washington, a été le premier à évoquer cette saisie. Il s’agissait donc d’un sérieux avertissement à Rafsandjani et tous les autres dirigeants de ne pas dépasser la ligne rouge qui l’empêcherait de négocier et obtenir enfin la direction de ce régime islamiste qu’il convoite depuis 33 ans !

Après cet avertissement, les compagnons du régime, qui depuis longtemps placent leurs avoirs au Canada, ont paniqué : ils devaient se mettre en quête d’or et de dollars pour quitter au plus vite le pays pour le Canada afin d’y demander l’asile et échapper à la saisie. Les cambistes suspendus par le régime ont été harcelés de demandes : ils ont fini par afficher des écriteaux annonçant qu’ils n’en avait pas.

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Dans la même journée, la firme automobile française Renault a annoncé qu’elle quitterait l’Iran en décembre si le régime ne lui payait pas ses dettes. La demande de dollar s’est amplifiée et sous l’effet de cette demande non assouvie, le billet vert est reparti en hausse vers 4000 tomans alors qu’il n’y avait aucune vente. L’ayatollah Makarem-Shirazi a lancé une fatwa interdisant les achats d’or et du dollar car ils mettaient en péril la sécurité du régime !

Le régime était abandonné par les siens et secoué durement par Washington : il a fait état d’un « grand rassemblement de milliers de bassidjis en sa faveur à Yassoudj à l’occasion de l’enterrement de l’ayatollah Malak Hosseini, le représentant du guide dans cette ville ! » Or, cet ayatollah était mort 4 jours plus tôt vendredi à 8 heures du matin et selon la tradition islamique, il devait être enterré depuis 3 jours ! La photo nous sembla clairement truquée car les gens situés à une même distance de camera ont des têtes de dimensions différentes. Les gens du régime n’ont également pas pu croire à l’image car en dehors de la date de la mort, il n’y avait aucune photo montrant la même foule prier pour défunt comme l’exige la tradition ! De fait, il était clair que le régime venait d’exploiter en mode différé un enterrement boycotté quelques jours plus tôt afin de prétendre une nouvelle fois qu’il avait encore des réserves en province, s’il n’en avait pas à Téhéran.

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Le régime allait peut-être vers une grosse agitation : il avait besoin de relancer sa fausse opposition islamiste : huit autres soi-disant prisonnières qui sont en grève de la faim pour protester contre les malheurs affligés à Nasrine Sotoudeh ont appelé leur famille (toujours par le téléphone magique de la prison d’Evine) pour affirmer qu’elles avaient été violées ! Et leurs familles ont appelé la radio nationale allemande pour demander de l’aide sans être bien sûr couper par le régime. Mais malgré ce récit bien tragique, il n’y a pas de buzz souhaité par le régime pour placer ses faux opposants au premier plan.

Mardi 6 novembre 2012 (16 Abân 1391), le Canada a annoncé qu’il attribuait son prix annuel des droits de l’homme à « Amir-Entezam, défenseur des droits des Iraniens et plus vieux prisonnier du régime », qui est en fait le dernier pion américain la révolution islamique de 1979 et vit en résidence surveillé en Iran. Ainsi après avoir tapé sur des dirigeants, Washington leur indiquait qu’il voulait un retour à sa révolution islamique. Cela voulait dire que les mollahs allaient rester sous le régime des sanctions sévères.

Le régime a tenté de sonder sa popularité interne au sein du clergé en organisant une conférence au nom évocateur : tutelle des Saints chiites & tutelle du Guide (Emâmat & Velâyat) ! Ce fut un fiasco !

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Rafsandjani a aussi rappelé ses fidèles à lui pour sonder l’état de ses forces : il y a eu seulement une cinquantaine de personnes !

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Le régime était mal-en-point et incertain quant à ce qui pouvait arriver, tout pouvait arriver (des ruptures internes, des revirements internes, des ralliements à Reza Pahlavi). Il avait besoin de donner une grande publicité à sa fausse opposition interne, mais il n’y arrivait pas. Tout d’un, Sahâm News, un des site du Mouvement Vert, a annoncé la mort sous torture d’un autre opposant interne nommé Sattar Beheshti, un inconnu présenté comme un bloggeur hors du commun, un ouvrier révolté et une figure importante du révolte estudiantin de 1997 !

Il n’y a rien de pire que la mort : personne ne pouvait rester insensible : tout le monde a déploré cette mort et la campagne a propulsé au sommet un inconnu qui, après notre brève enquête sur ses sites encore en activité, s’est avéré être l’auteur de textes très hostiles à Reza Pahlavi, hostiles à ses initiatives anti-régime, mais en revanche, très favorables à Tabarzadi, le plus ancien faux opposant du régime, initialement un nervis de Rafsandjani qui devait préparer le terrain pour l’arrivée de nouvelles têtes et une nouvelle politique d’apparence moins anti-américaine. Ainsi le régime relançait son opposition tout en laissant supposer une possible ouverture à la place de la solution souhaitée par Washington d’un transfert des pouvoirs vers ses pions.

Washington a naturellement aimé cette proposition susceptible de déboucher sur la révolution de couleur qu’il souhaite ! La chaîne publique américaine, Voice of America, a donné un temps d’antenne important à la sœur et à la vieille mère de Sattar Beheshti, le passeur !

Par la suite (4 jours après la mort de ce personnage), Freedom Messenger, l’antenne Youtube de liaison entre Washington et le Mouvement Vert, a même trouvé dans ses archives un entretien du défunt inconnu où il parlait beaucoup de « sa seule peur : ce qui arriverait à sa vieille mère s’il disparaissait ».

« La vieille mère », détail déchirant, est présente dans tous les récits de faux opposants du régime. On la entrevoit toujours dans une vidéo ou une photo. Cette fois, il y a une photo où on la voit avec son fils dans parc. On lui donne 85 ans ce qui fait qu’elle aurait eu son fils à 55 ans ! Le régime pêche toujours par excès (excès de foule sur ses manifs factices, excédent d’âge pour dramatiser la détresse de ses faux opposants). Mais l’âge de la mère du soi-disant défunt n’est pas le seul problème : sur la photo, le visage de cette mère n’a pas le même type d’ombre que son fils. Voici un régime qui ne recule devant rien surtout à l’heure où il est très très seul et très très en danger.

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A la fin de cette journée, pour enfiévrer l’affaire, le régime a laissé courir, via ses faux défenseurs de droit de l‘homme (HRA), la rumeur de 8 pendaisons imminentes.

Mercredi 7 novembre 2012 (17 Abân 1391), le régime était sous pression, il a décidé d’impressionner tout le monde : il a annoncé le transfert des 10 prisonniers déjà évoqués vers Evine pour y être pendus. Le régime a aussi accusé les acheteurs de dollars d’être à l’origine des problèmes économiques du pays. Après la fatwa de la veille, il les avertissait d’une possible condamnation à mort.

Après ces annonces d’intimidation, Larijani a organisé une rencontre avec les ouvriers dans l’enceinte de l’ancien Parlement pour tester l’attitude des ouvriers qui en veulent depuis longtemps au régime et sont par ailleurs, les plus grandes victimes de ses choix économiques désastreuses. Les ouvriers ont boycotté le nouveau homme fort du régime : Larijani a dû remplir la salle avec des étrangers de passage (seuls à porter des cravates en Iran).

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Face à l’imminence possible d’une révolte interne suivie d’une grève, l’immonde HRA a alors annoncé 100 autres personnes attendant leur exécution et le transfert de 3 autres prisonniers vers des sites de pendaison, puis la pendaison collective des 10 de Téhéran et de 4 autres à Shiraz en précisant que 9 autres prisonniers de Shiraz seront pendus dans les jours à venir !

Mais Mohammad Javad Larijani (chargé des droits de l’homme) a annoncé que le dialogue avec Washington n’était pas un tabou, laissant présager la disponibilité de son frère Ali Larijani à cautionner les marchandages s’il en avait la direction !

Jeudi 8 novembre 2012 (18 Abân 1391), ce lâche revirement a contribué à paniquer davantage la base : le dollar a enfin été annoncé à la hausse. Le régime a commencé la journée par l’annonce la pendaison publique de 7 personnes à Shiraz afin de prétendre disposer des forces répressives importantes. Il a également évoqué l’adoption d’un budget pour la sécurité sociale des Bassidjis pour laisser supposer de nouvelles adhésions.

Enfin pour simuler le soutien des Pasdaran, le responsable de la base de missile située sur le golfe Persique a annoncé le démarrage la semaine prochaine d’une grande manœuvre militaire aérienne dans l’Est désertique du pays (là où personne n’habite et ne peut contredire ses prétentions).

Pour donner du poids à ce concert d’annonces virtuelles positives, le régime devait organiser un rassemblement ! Le régime a organisé en l’honneur de l’Ayatollah Golpayegani, disparu il y a 20 ans. Ce fut encore un fiasco !

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Le régime n’arrivait pas à motiver sa base par son opposition au dialogue, par les cadeaux, par les pendaisons ou encore son ouverture au dialogue ! Les médias ont changé de sujet : nature, chasse, pêche et découverte touristique comme dans tous les dictatures à court d’idée.

Vendredi 9 novembre 2012 (19 Abân 1391), pour éviter un conflit social grave, le régime a annoncé une augmentation des allocations et on même évoqué la suspension de la seconde phase du plan de limitation du pouvoir d’achat (mise en place pour habituer le peuple à manger peu). Le peuple iranien est connu pour sa patience, mais tout a aussi une limite. Autre fait notable : ce vendredi, il n’y eut aucune prière de vendredi !

Le maire de Téhéran Ghalibaf a alors invité les chefs des délégations religieuses du pays à se réunir. Ils étaient bien peu à répondre présents. Et encore une fois, ce représentant du régime a été pris à partie par les gens présents !

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On a alors entendu des Etudiants Iraniens (liés à Khatami et au Mouvement Vert) appeler le peuple à manifester en mémoire de l’étudiant martyr Sattar Beheshti ! Mais pas tout de suite : dans un mois, le 7 décembre, à l’occasion de la Journée de l’Etudiant Islamiste. Cette date islamiste anti-britannique a été instaurée par Bazargan, le principal pion de Washington en 1979, mais elle est utilisée par le régime pour la promotion de ses propres étudiants islamistes anti-américains et parfois pour le lancement de ses futures taupes dans l’opposition.

Le régime, qui n’a plus aucune réserve d’aucune sorte, qui n’a reçu aucun soutien de Dieu ou de son imam caché Mahdi, semble vouloir utiliser le martyr surprise, Sattar Beheshti, pour un transfert des pouvoirs vers de nouvelles têtes afin de pouvoir continuer à subsister.

Mais le scénario n’est pas nouveau, il est même usé. Il n’a même jamais réussi ! C’est pourquoi cette nouvelle ruse ne risque pas de recevoir le soutien des rares et derniers compagnons du régime malgré les récits poignants de son dernier sauveur factice.