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Iran : La semaine en images n°196
22.11.2011

Attention ! Article explosif !
Merci de le lire en entier et de le diffuser le plus largement possible

Au cours des derniers mois, le régime a été confronté à un boycott permanent de ses manifestations politiques, religieuses et militaires par les jeunes Pasdaran, les Bassidjis et les militaires, mais aussi les membres clergé et les Bazaris quand ils pouvaient y participer. Le régime a été réduit à ses 130 dirigeants et 5000 responsables ou associés économiques et s’est trouvé de facto condamné à tomber si un soulèvement populaire se produisait.

Une seconde fracture est alors apparue : les associés économiques du régime se sont mis à acheter de l’or et des dollars pour préparer leur fuite. Leurs achats ont mis à rude épreuve les réserves d’or et de devises du régime. Ce dernier s’est mis à menacer ses associés paniqués tout en cherchant à les rassurer en leur montrant qu’il a les moyens de rester au pouvoir grâce à ses commandos cagoulés ou en faisant reculer Washington avec ses provocations.

Mais l’absence de policiers dans les rues et dans les manœuvres du régime a remis en cause sa capacité à réprimer. Ses menaces balistiques ont aussi été régulièrement esquivées. Il n’avait plus le moyen de rassurer ses serviteurs : leur nombre a diminué. Il a alors mis l’accent sur l’arrivée de nouvelles recrues au sein des Pasdaran et a évoqué l’existence d’une milice de mollahs combattants ou des milliers partisans fanatiques en province.

La semaine dernière, trois événements ont remis en cause ses promesses sur l’existence d’une relève pour sauver le régime. D’abord, le boycott de la commémoration d’une grande date révolutionnaire par les fonctionnaires encore fidèles au régime, puis le boycott de la Fête du Sacrifice par le peuple, les Pasdaran, le clergé et les Bazaris et enfin, l’absence de 93% des jeunes officiers, les recrues tant attendues, à leur parade de fin d’études devant leurs commandants et le Guide. A chaque fois, la mobilisation a été inférieur à 350 personnes !

La peur des associés du régime s’est amplifiée : la demande d’or et de dollar a augmenté et les prix de l’or et du dollar ont battu des records.

Cette semaine, selon le programme officiel, à l’occasion de la fête religieuse d’Eyd Ghadir (la fondation du chiisme), le régime devait organiser la semaine du Bassidj avec de nombreuses manifestations militaires et religieuses et pour finir un grand rassemblement avec des dizaines de milliers de bassidjis devant le Guide.

Il y a un an, à la même occasion, en l’absence des Bassidjis, le régime avait réuni environ 3500 vieux fonctionnaires. Ces derniers l’ont lâché la semaine dernière à trois occasions. Le régime était sûr de n’en avoir même pas assez pour simuler un rassemblement. Il a alors zappé son programme : la semaine du bassidj a disparu !

Aucun média n’a signalé ce changement de programme et personne n’a rien vu car on ne parlait que d’un sujet : une explosion dans une base iranienne lors du déplacement d’un missile expérimental. Ce qui veut dire que l’on fabriquait le missile à côté d’un dépôt de munitions !

Mais il n’y a pas que ce détail qui cloche : les responsables du régime ont attribué à la victime la plus gradée, le général des Pasdaran Tehrani-Moghadam, la direction du programme des recherches balistiques visant Israël ou l’Europe avant d’annoncer que sa mort n’allait pas entraver la mise en œuvre d’un nouveau missile très performant. Le régime laissait supposait qu’il avait été assassiné. Mais le nom de Tehrani-Moghadam ne figure pas sur les listes des Pasdaran sanctionnés par l’Europe, les Etats-Unis et le Conseil de Sécurité. Il n’a jamais été mentionné comme un acteur du programme balistique du régime.

Le général des Pasdaran Tehrani-Moghadam faisait partie de l’Organisation pour l’Autonomie des Pasdaran, une entité chargée d’assurer l’autonomie financière des Pasdaran grâce à l’industrie et la construction. Cette entité n’est pas mandatée pour fabriquer des armes : ce secteur est sous l’autorité d’une entité intitulée Sanâyeh Nezâmi (ou littéralement Industries Militaires). Par ailleurs, Washington sanctionne aussi des personnes chargées de financer les Pasdaran et Tehrani-Moghadam ne faisait également pas partie de la liste. N’étant pas actif dans le secteur de l’armement, il n’y avait aucune raison pour lui de se trouver sur un dépôt de munitions ou un centre de fabrication de missiles (deux lieux que l’on confond dans ce récit). Par ailleurs, n’étant pas impliqué dans l’armement, il n’y avait aucune raison pour Israël de le tuer dans le but de stopper les programmes balistiques du régime.

En d’autres termes, il y avait de l’intox dans l’air, le régime était en train d’orienter l’opinion. Pour quelle raison ?

Réponses : à un moment, où le régime devait organiser un grand rassemblement, mais ne le pouvait pas, il craignait une forte dévalorisation, il a organisé une explosion qui lui a permis de zapper l’objet de ses soucis, il a également éliminé des Pasdaran qui ne lui étaient pas proches pour mettre en garde leurs camarades en rupture. Au passage, il a mis en avant l’implication des Pasdaran dans sa défense pour nier leur rupture qui l’affaiblit. Enfin, en faisant courir des rumeurs évoquant une certaine capacité balistique, le régime s’est donné les moyens de reprendre ses provocations pour faire reculer Washington. Certaines publications pro-israéliennes ont bien été les idiots utiles du régime pour cette propagande niant ses faiblesses réelles et surévaluant des capacités balistiques inexistantes.

Mais loin de ces agitations médiatiques virtuelles et superficielles, la présente édition de la Semaine en images vous mène au cœur des réalités du régime : la rupture des Pasdaran avec le régime, la peur des dirigeants, la baisse de participation des derniers fidèles aux manifestations périphériques du régime, la panique grandissante des alliés du régime. Voici les images d’une semaine placée sous le signe de l’explosion.



Les derniers événements survenus en Iran : un début explosif… La semaine dernière avait commencé, lundi, par le boycott national de la Fête du Sacrifice. La semaine s’était achevée, jeudi, par le boycott des jeunes officiers de leur parade de fin d’études devant leurs commandants et le Guide, commandant en chef des armées en raison du caractère islamique de toute déclaration de guerre de la république islamique.

Après ces deux boycotts, l’un religieux et l’autre militaire, le régime ne pouvait plus évoquer l’existence de partisans religieux ou l’existence de nouvelles recrues pour le défendre. Ses associés ont vite compris, les prix de l’or et du dollar avaient immédiatement enregistré une forte hausse.

Le régime qui était dépassé a profité de l’arrêt de publication des journaux pendant la journée chômée de vendredi 11 novembre (19 Âbân) pour ne pas communiquer ces hausses afin de ne pas amplifier la crise. Mais cela n’a pas changé l’anxiété née de l’absence de 93% des élèves officiers pendant la parade.

Samedi 12 novembre (21 Âbân), dès l’ouverture du Bazar, les achats de devises et d’or (pièces, poudres, lingots) ont repris et on atteint un nouveau record absolu avec l’or à 616,000 Tomans et le dollar à 1350 toman. Parallèlement, dès l’ouverture de la bourse de Téhéran, la pièce en or livrable pour le mois en cours est montée à 655,000 tomans alors que l’or descend sur le marché mondial.

La situation était grave car dans deux jours et quelques heures, le mardi 15 novembre (23 Âbân), avec le boycott prévisible de la journée de Bassidj, le régime allait vivre une nouvelle crise certainement plus forte. Le régime devait trouver une solution pour la crise en cours et la crise du mardi 15 novembre. Le Conseil de Discernement, organe qui décide de tout dans tous les domaines, s’est réuni en assemblée extraordinaire.

Deux heures plus tard, un dépôt de munitions explosait. Le régime l’a confondu avec un centre de fabrication de missile, personne n’a remis en cause les approximations, bien au contraire. Puis le régime a annoncé le déplacement d’un missile top secret en évoquant près de 40 officiers supérieurs morts, plus d’une quinzaine d’officiers supérieurs blessés par une explosion d’origine inconnue survenue lors de ce déplacement.

Dans une deuxième annonce le régime a diminué le nombre des blessés et des tués sans dire qui était mort ou pas et a focalisé les attentions sur le Général des Pasdaran Hassan Tehrani-Moghadam, un officier très aimé de ses hommes, comme étant le chef des officiers supérieurs tués ou blessés lors de cette mission alors que Hassan Tehrani-Moghadam ne faisait pas partie du programme balistique et ne devait pas se trouver sur place surtout pour une mission top secret.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Les annonces consécutives de plus en plus surprenantes ou contradictoires comme le retour au chiffre initial des tués à partir de mardi qui n’ont donné lieu à aucun commentaire des média ont perturbé l’opinion et empêché la réflexion sur le sujet. Mais à froid, l’examen de tous les détails et surtout des témoignages des gens habitants dans le voisinage de la base permettent de distinguer les défauts du récit officiel et des points troublants de cette explosion mortelle qui a coûté la vie à des officiers supérieurs d’un corps en rupture avec le régime.

Le premier point très troublant est à notre avis le fait que cette explosion d’un missile super puissant qui a blessé ou tué près de 60 personnes n’a mis le feu à aucun bâtiment de la base car il n’y a eu aucune fumée noire (comme pour les tours jumelles), mais une fumée blanche comme dans un tour de magie (où l’explosion doit faire du bruit et détourner les attentions). Cette explosion très puissante (entendue à plusieurs kilomètres) n’a également projeté sur le voisinage aucun débris incandescent d’autres missiles stockés dans le dépôt car il n’y a eu aucun témoignage sur des dégâts en dehors du site. Personne n’a également signalé des nuages de cendres ou de gaz toxique. On a donc une explosion qui n’a rien brûlé et dont la fumée très visible est restée localisée à la verticale du lieu d’explosion.

Le second point très important se trouve du côté des témoignages des voisins. Tout d’abord, ils ont rapporté qu’ils avaient vu les soldats quitter le site en grand nombre un peu avant l’explosion et que ces soldats leur avaient parlé d’une permission exceptionnelle. Cela était bizarre car on était un samedi qui est le premier jour de la semaine en Iran. C’est bizarre de diminuer la sécurité d’un site avant une mission importante.

Les témoins ont également affirmé que les ambulances locales à la fois civiles et militaires venues pour aider avaient été refoulées par des gardes alors que dans tous les cas d’explosions ou d’attentats contre les Pasdaran, on n’avait jamais refoulé les ambulances.

On peut invoquer des mesures de sécurité, mais personne n’a déplacé les blessés vers les ambulances qui étaient arrivées devant la base. Il serait plus juste de dire qu’il n’y avait pas d’ordre pour laisser les secours passer.

Mieux encore : d’autres ambulances appartenant à la principale base des Pasdaran placée sous le commandement des éléments fidèles au régime ont été admises par la suite pour prendre les blessés et les conduire vers un hôpital dont le nom n’a été précisé nulle part. Grâce à des media à la botte, personne n’a posé de questions sur ce sujet. Personne n’a voulu aller à la rencontre des familles des victimes.

En clair, on a éliminé discrètement et efficacement un grand nombre d’officiers supérieurs aimés de leurs hommes, des meneurs d’un corps militaire qui a tourné le dos au régime.. On peut même envisager que le régime a tenu à l’écart les témoins indésirables comme les soldats (envoyés en permission) ou les secouristes (refoulés) car cette explosion bizarre qui n’a provoqué aucun incendie n’était qu’une mise en scène sonore pour justifier des éliminations. Celles-ci ont eu lieu ailleurs ou encore les hommes annoncés comme morts pourraient être vivants et interrogés pour donner les noms d’autres camarades en rupture qui organisent les boycotts internes comme celui des jeunes officiers et certaines opérations punitives contre les éléments fidèles au régime.

Deux points confirment cette hypothèse d’arrestation et non de l’élimination. Tout d’abord, personne n’a vu les blessés, les mourants ou même les cadavres qui, selon la tradition musulmane, doivent être enveloppés dans des linceuls et être inhumés. Le lundi 14 novembre (22 Âbân), le jour de l’enterrement, on n’a eu droit qu’aux images d’une cérémonie officielle précédant l’enterrement, puis à des images de transport de cercueils vers le cimetière, mais on n’a vu aucune image du cimetière avec les corps enveloppés dans des linceuls.

Le second point qui pourrait confirmer l’hypothèse d’arrestation et non de l’élimination est le changement du nombre des victimes. La diminution puis le rétablissement du chiffre initial après l’enterrement du lundi 14 novembre pourraient être lié à l’interrogation et son échec.

Avant d’aller voir les images, un dernier point reste à évoquer : on ne peut pas envisager un tel coup ou une telle rafle sans disposer d’une enquête sur les personnes à éliminer, un plan pour régler les détails, des faux dissidents pour attirer les victimes dans un traquenard et un délai de mise en œuvre pour s’assurer de la présence des victimes sur les différents lieux du traquenard.

La possibilité plus que certaine qu’il s’agissait d’un traquenard avec des mouchards infiltrés et des surveillances rapprochées du moins pour certains a d’ailleurs empêché tout rassemblement spontané d’officiers en mémoires des victimes. Comme on le verra plus loin, il y a à peine une dizaine d’officiers des Pasdaran à la cérémonie officielle précédant l’enterrement. Ces gens ont préféré ne pas se mettre en avant avec les yeux rouges pour ne pas être repérés. Nous verrons d’ailleurs, les dirigeants bien peu affectés ou des pleureurs qui n’ont pas les yeux rouges donc des simulateurs chargés de nouer le contact avec d’éventuels sympathisants.

En d’autre terme, si le régime a marqué un point pour intimider les Pasdaran en rupture, il a aussi perdu un point en encourageant les Pasdaran à se montrer plus prudents. Conformément à la tradition musulmane iranienne, le régime a d’ailleurs tenu une seconde cérémonie officielle, mais celle-ci a également été boycottée par les officiers des Pasdaran. Il en organisera d’autres en mémoire des victimes selon la tradition musulmane aux 7ème et 40ème jours après leur mort.

Cela a dû prendre plusieurs mois de travail de préparations et plusieurs jours pour lancer des invitations individuelles afin d’éloigner ces gens de leurs lieux de commandement ou de travail et les attirer là où ils seraient à découvert.

Cela veut dire qu’il ne s’agissait pas d’une décision prise à la hâte lors de la réunion extraordinaire du Conseil de Discernement, l’organe plénipotentiaire qui décide tout dans tous les domaines. Très vraisemblablement, le plan était prêt, il a été appliqué ce samedi.

Mais revenons au coup mortel prémédité qui semble désorganiser les Pasdaran en rupture. La mise en œuvre complexe du coup (avec un lancement forcément espacé des invitations officielles) laisse supposer que le processus a été lancé au début sinon au milieu de la semaine dernière donc avant le refus des jeunes Pasdaran de saluer leurs commandants et le Guide, le symbole du régime. Le motif du déclenchement n’était donc pas ce boycott très fort, mais un autre événement extraordinaire qui a dépassé le seuil de tolérance du régime.

Ce qui est extraordinaire est que la semaine dernière était riche en événements, mais deux grands faits d’actualité ont été connus à partir du samedi : les deux concernaient des morts violentes de personnes liées aux Pasdaran au moment où nous situons la prise de décision d’attaquer les Pasdaran en rupture.

La première personne tuée est le Général des Pasdaran Hedayat Darvishvand, commandant du district de Roudbar qui abrite la base militaire de Manjil, une des plus grandes garnisons du nord du pays.

Selon le récit officiel, le Général Darvishvand a été tué dans un attentat à la bombe contre un bus de pèlerins iraniens en Irak. C’est un récit invraisemblable que le commandant ait lâché son poste de commandement pour un pèlerinage et ait pris le bus comme s’il n’était pas pressé. De plus les gens de ce niveau ne voyagent pas en bus avec les gens normaux. Plus invraisemblable encore, la bombe aurait également fait deux autres victimes liées au Pasdaran : le fils de 23 ans d’un autre commandant de la même région ainsi que l’épouse d’un vétéran des Pasdaran de la même région. Ce fut la semaine des bombes bizarres qui tuent de manière sélective.

Par ailleurs, la semaine a été marquée par l’annonce de la mort violente du colonel des Pasdaran Ahmad Rezaï, fils de Mohsen Rezaï, premier commandant en chef des Pasdaran et actuel n°2 du Conseil de Discernement.

Le colonel des Pasdaran Ahmad Rezaï a été retrouvé électrocuté avec des veines ouvertes contre la porte d’une suite au 18ème étage de l’hôtel Gloria de Dubaï, où il était installé depuis deux mois avec un faux passeport américain sous le nom de Tom J. Anderson, homme d’affaires américain.

La mort du colonel des pasdaran Ahmad Rezaï remontait au mercredi soir. L’absence signalée de prise de courant à proximité de la porte de sa suite prouve, selon plusieurs sites iraniens, qu’il ne pouvait pas s’agir d’un suicide. Il a donc été tué. Mais le régime n’a pas lancé d’accusations. C’est donc un autre cas de mort violente de Pasdaran pendant la semaine dernière au moment où nous situons la prise de décision de frapper les Pasdaran en rupture.

Mais s’il y a un rapport avec l’explosion, ce meurtre doit être considéré comme un cas à part car le colonel des Pasdaran Ahmad Rezaï, qui n’avait jamais mis le pied dans une caserne, n’était pas un rebelle, mais un agent d’infiltration du régime.,

Le parcours extraordinaire d’Ahmad Rezaï… En 1998, alors que le régime était confronté à une montée de mécontentements suite à ses premiers revers économiques après l’adoption des premières sanctions pétrolières visant le terrorisme islamique du régime et certains dirigeants dont des Pasdaran, Ahmad Rezaï s’était réfugié à 23 ans aux Etats-Unis. le régime l’avait alors traité de traître et il s’était présenté comme un transfuge. Mais il ne voulait révéler aucun secret du régime ou le nom des agents du régime à l’étranger. Il se contentait de répéter les reproches formulés par les Américains contre les dirigeants visés par les sanctions notamment Rafsandjani et Khamenei et ne mettait personne d’autre en cause. Lors de cette fuite, Ahmad Rezaï n’a également pas souhaité prendre de contacts avec l’opposition en exil. Il n’a contacté que les Américains pour annoncer une rupture des jeunes avec l’Islam et l’envie de la jeunesse d’aller vers un régime différent sans mentionner que l’objectif était de tourner le dos à la révolution de 1979 qui rappelons-le avait été soutenue par Washington pour mettre en place un relais d’agitation (islamique) à proximité de l’Asie centrale russo-chinoise.

Au même moment, certains théoriciens iraniens qui se disaient également des dissidents s’étaient mis à parler de la possibilité d’un coup d’Etat des Pasdaran pour rompre avec le pouvoir religieux et entrer dans une ère d’affairisme constructif : communément, on parlait du modèle chinois qui séduisait à l’époque Washington.

L’idée semblait être de suggérer la possibilité d’un rapprochement avec Washington à l’issue d’un relookage du régime. Il s’agissait de mettre à l’écart des personnes sanctionnées par Washington comme Rafsandjani et Khamenei afin de mettre fin aux sanctions et ainsi sauver la plupart des autres dirigeants et surtout le régime. Nous avons évoqué cet épisode dans l’article sur l’évolution de la place de Rafsandjani au sein du régime. Ce dernier qui semblait sur le point d’être sacrifié avait cédé une partie de ses pouvoirs à ses adversaires internes pour court-circuiter le complot à son encontre, mais il n’avait rien tenté contre ceux qui avaient voulu le virer car ce genre de luttes ne peut que conduire à l’explosion du régime.

Si à Téhéran, Rafsandjani a concédé une partie de son pouvoir pour se consolider, à Washington, les Américains qui ne veulent pas d’une solution non islamique avec des gens qui lui échappent, mais leur république islamique avec leurs pions, n’ont pas donné de suite à l’offre et n’ont invité Ahmad Rezaï à aucun panel de discussions entre les opposants et des personnalités américaines alors qu’il en organisait beaucoup à cette époque.

Ahmad Rezaï a tenté de nouer le contact pendant deux ans, mais en l’absence d’une quelconque réponse, il n’avait plus de raison de rester aux Etats-Unis : le traître ou le transfuge est rentré en Iran où il n’a non seulement pas été inquiété, mais encore il a été promu colonel des pasdaran sans avoir fait son service militaire ! Il a même été admis comme conseiller de papa au Conseil de Discernement, le centre des décisions du régime, c’est dire que l’on avait confiance en lui. Il a alors fait le pèlerinage à La Mecque avec son père (les deux photos ci-dessous).

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Mais il est aussi retourné à plusieurs reprises aux Etats-Unis officiellement pour divorcer d’avec sa femme coréenne ou pour voir la fille née de leur union.

Il y a deux mois, au moment où le boyott des Pasdaran s’est amplifié, le faux colonel Ahmad Rezaï s’est installé sous un nom américain dans un grand hôtel de Dubaï. Au vu de ses états de services, on peut supposer qu’il devait renouer le contact avec les Américains pour relancer la proposition qui permettrait de rester dans la tradition de la révolution qui plait à Washington afin de court-circuiter les Pasdaran en rupture qui veulent sortir du régime. On ne peut donc envisager qu’il ait été tué par le régime qu’il voulait sauver. L’hypothèse d’un coup fomenté par Rafsandjani ne peut être retenu car à présent Washington a focalisé ses sanctions sur Khamenei et évoque Rafsandjani comme un démocrate donc un élément qui aurait sa place dans le régime relooké. De plus, on évoque assez souvent la possibilité d’un abandon des accusations de terrorisme et de poursuites judiciaires internationales à son encontre.

Si le régime ne peut pas avoir éliminé Ahmad Rezaï, on ne peut également pas envisager l’élimination américaine car il restait un canal de discussion pour une solution permettant d’écarter des gens qui veulent sortir du système islamique en place.

En fait, celui ou ceux qui ont fait le coup avaient intérêt à fermer ce canal et dans l’état des choses, il ne peut s’agir que des Pasdaran en rupture qui boycottent de manière permanente toutes les manifestations religieuses et emblématiques du régime pour sortir de ce régime.

De fait, nous pensons que le principal élément déclencheur de la guerre ouverte contre les Pasdaran en rupture a été le meurtre de l’agent Ahmad Rezaï, chargé de liaison entre le régime et les Américains.

Ce sont les Pasdaran en rupture qui ont ouvert les hostilités mercredi en éliminant la personne chargée de négocier l’entente susceptible de sauver le régime, ce dernier a riposté de la manière la plus forte qui soit, avec le seul plan qu’il avait sous la main : l’élimination des meneurs charismatiques à des postes élevés à Téhéran et en province. Mais le régime a aussi éliminé le fils d’un commandant (selon la loi du talion) et l’épouse d’un autre pour bien montrer qu’il pourrait aussi frapper les êtres chers de ses ennemis et même d’une manière plus libre qu’un coup pour un coup.

Dans ce contexte, les Pasdaran qui ont ouvert les hostilités et se sont repliés ne peuvent être considérés comme des perdants de la première manche, ils ont opéré selon la technique chère à leurs ancêtres persans qui consistait à frapper avant de se replier pour revenir plus tard et surprendre l’ennemi. Leur enfouissement ne peut donc être considéré comme une défaite, mais la promesse d’autres frappes plus pernicieuses.

La seule supériorité du régime est son contrôle sur les médias qui lui donne la capacité de nier la rupture des Pasdaran afin que la population ne les considère pas comme des alliés. On peut parler d’une capacité défensive. En revanche, le régime est impuissant face aux boycotts de ses manifestations. C’est le point qui sera sans doute attaqué par les Pasdaran en rupture à l’occasion des manifestations officielles que le régime doit tenir et ne pourrait pas zapper comme la semaine du Bassidj qui change chaque année de date en raison de son alignement sur le calendrier lunaire musulman.

En attendant d’autres épisodes de cette guerre qui pourrait virer les mollahs en cas de l’adhésion du peuple, voici les images de la première semaine de guerre avec des visages de cire des dirigeants peu affectés pendant les cérémonies, des vues qui montre l’absence des officiers et la présence des pleureurs simulateurs du régime. Nous verrons également des images surprenantes qu’une grande mosquée incendiée cette semaine. Nous évoquerons également la montée de la panique chez les associés du régime, témoins impuissants du manque de respect des jeunes recrues envers les dirigeants, de la guerre ouverte entre les Pasdaran et les dirigeants et du premier incendie d’un symbole même du régime. Voici à présent les infos et les images d’une semaine tout à fait exceptionnelle et à tout point de vue explosive.

Petit récapitulatif : cette semaine explosive a commencé le jeudi 10 novembre (19 Âbân) avec l’élimination de l’envoyé du régime à Dubaï et le manquement de respect des plus jeunes des officiers Pasdaran aux symboles du pouvoir. Le régime devait riposter.

Vendredi 11 novembre (20 Âbân), le régime a annoncé la mort du Général Darvishvand, commandant du district de Roudbar, la mort du fils de l’un de ses seconds et aussi la mort d’une épouse d’un vétéran. Un fils pour un fils plus deux cadavres bonus dont un commandant en chef du nord du pays.

Samedi 12 novembre (21 Âbân), le premier jour de la nouvelle semaine, le régime a annoncé la mort de 36 commandants des Pasdaran lors de l’explosion douteuse que nous avons évoquée plus haut. En décalant les frappes, le régime cherchait à tromper la vigilance de ses adversaires. Ce même jour, il est aussi passé à la troisième étape en organisant une marche de mémoire avant l’enterrement des trois premiers morts du nord du pays pour attirer les sympathisants et les repérer. Les photos montrent que les officiers des Pasdaran n’ont pas mordu à l’hameçon. L’absence globale d’uniformes a forcé le régime à ne pas diffuser des photos montrant les habits et à préférer des vues montrant les têtes. Mais le port de casquettes par les officiers présents permet de percevoir l’absence globale des officiers des Pasdaran à cette marche traquenard.

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Sur le plan économique, cette journée placée sous le signe de l’explosion, de morts et surtout beaucoup de mensonges sur les victimes a provoqué une plus grande panique chez les associés du régime qui sont plus ou moins dans les secrets du régime : le dollar a battu son propre record pour montrer à 1350 au Bazar. La pièce en or est montée à 616,000 Tomans au Bazar. Parallèlement à la bourse de Téhéran, la pièce en or livrable pour le mois en cours est montée à 655,000 tomans.

Etant donné qu’au même moment, l’or descendait sur le marché mondial, le régime n’a pas pu évoquer une source extérieure pour ces hausses dans le but de nier la panique et l’existence d’une crise endémique. Il s’est adapté aux intempéries en relevant le taux officiel de l’or à la Banque Centrale Iranienne (BCI) à 608,000 tomans afin de réduire l’écart pour rendre la hausse moins visible.

Le régime a également annoncé de fortes punitions à l’encontre de toute personne achetant ou vendant des pièces en or qui ne seraient pas émises par la BCI (Banque Centrale Iranienne), c’est-à-dire des pièces qui sont purement décoratives et vendues comme toutes les autres pièces principalement pour leur poids.

La décision a surpris car elle revient à interdire la vente de l’or au kilo alors qu’il n’existe aucune loi iranienne pour l’empêcher : l’importation du lingot a même été autorisée pour ne pas toucher aux réserves du pays. Le régime qui distribue près de 11 millions de tonnes de sa réserves en or aurait dû encourager ce genre de vente. La seule conclusion possible était qu’il voulait faire cesser l’agitation à un moment critique.

Dimanche 13 novembre (22 Âbân), les mesures punitives de la veille avait donné l’impression que le régime était en difficulté : les achats ont augmenté : la pièce en or est montée à 618,000 et 627,000 Tomans selon les modèles. Le régime a remonté le taux de la BCI à presque 609,000 Tomans. La hausse des achats malgré l’annonce de punitions à l’encontre des acheteurs et des revendeurs a amené à décider une mesure punitive extrême : il a annoncé la fermeture de 3 millions de comptes fantômes d’un petit nombre de clients de la Banque des Exportations !

Autrement dit, le régime a privé ses associés haut placés de leurs dépôts en rials ou en dollars (achetés dernièrement), il a bloqué les cartes de crédit permettant les retraits pour les achats de dollars et des pièces en or. Il a également fermé les canaux destinés au transfert de leurs capitaux vers l’étranger. On peut dire que le régime a sorti l’arme suprême contre la crise : de quoi bloquer les achats. Il est donc également entré en conflit ouvert avec ses associés paniqués !

La riposte a été de taille : on a remarqué une chute de l’indice boursier : cela arrive quand les possédants vendent leurs actions pour augmenter leurs capitaux afin d’acheter de l’or et du dollar. L’arrivée de ces capitaux a permis la poursuite des achats mais à un rythme moins soutenu. C’est pourquoi les prix ne sont pas retombés et sont restés constants. En ce début de semaine placé sous le signe de la riposte des associés paniqués du régime, on a également signalé une recrudescence de location d’appartement en dollars !

Le régime n’a pas surenchéri en arrêtant les possesseurs des comptes car il n’a pas assez de policiers pour arrêter des centaines de personnes qui sont par ailleurs trop proches et trop au courant de ses affaires pour être des clients faciles. Le régime a alors prétendu qu’il ne connaissait pas l’identité des propriétaires des comptes, ce qui semble à peine croyable. De fait, s’il a marqué un point pour ralentir les achats, il a aussi montré ses limites. Il devait donc trouver un autre moyen pour bloquer les achats qui le pénalisent lourdement.

Mais le régime avait alors une autre priorité beaucoup plus importante. Dans moins de 12 heures, le lundi 14 novembre (23 Âbân), il devait organiser la fête religieuse de Ghadir : c’est le nom d’un lieu dit où Mahomet aurait fondé le chiisme, la religion en vigueur en Iran qui est la base du régime. L’événement avait donc une portée politique et il fallait un grand rassemblement symbolisant l’union sacrée entre le peuple et le régime sur la base du chiisme comme un référendum démocratique. C’est d’ailleurs pourquoi le régime y a associé un hommage au Bassidj, les milices de volontaires qui l’ont défendu depuis le début de la révolution au sein des Pasdaran. Pour le régime le Bassidj a longtemps été le meilleur du peuple.

Mais les derniers recrues Bassidjis ont été les premiers miliciens à rompre avec le régime en 2008. Cette rupture est devenue visible en juin 2009 quand ils ont refusé de réprimer le peuple lors de son soulèvement. En décembre 2009, le régime les a jugés irrécupérables : il a démantelé leurs brigades et les a désarmé. En 2010, le régime a simulé leur présence à ses côtés en faisant appel à des partisans plus âgés qui l’ont majoritairement lâché ses dernières semaines. A présent, le régime ne dispose plus que de 350 partisans assidus, un nombre insuffisant pour la reconstitution de Ghadir. Le régime était certain qu’il allait surtout mettre en valeur la rupture des Iraniens y compris de jeunes mollahs avec l’islam, une rupture qui le prive de toute légitimité électorale.

Par ailleurs, le régime était certain qu’avec si peu de partisans, il ne pourrait pas non plus simuler un grand rassemblement de Bassidjis et que l’on allait en plus constater sa faiblesse face au peuple qui le rejette. Le régime devait donc trouver un moyen pour annuler discrètement ses dates.

Mais le régime n’a rien annulé. Il a oublié les manifestations d’usage et les a remplacés par d’autres événements plus confidentiels donc plus faciles à organiser.

La première étape de ce procédé de dissolution graduelle du problème a été l’annonce de l’organisation d’une conférence sur le sujet suivi de la conférence le même jour. On n’a ainsi laissé à personne le temps de se renseigner pour y aller et constater le déroulement de la conférence devant une salle vide.

Fort heureusement, il doit présenter des images de ce qu’il fait pour montrer à ses partisans qu’il n’a peur de rien et dispose de réserves, on a donc eu des photos de cette conférence fantôme qui fut l’unique événement de taille pour Ghadir. Malgré des efforts louables du photographe qui a abusé du flou artistique, on peut deviner l’absence de spectateurs.

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Ce même dimanche, alors que le régime peinait pour enterrer la fête encombrante de Ghadir, ses médias ont annoncé la découverte du cadavre d’Ahmad Rezaï, mort trois jours plus tôt : le régime a donc diffusé tardivement une nouvelle très forte pour désorienter les attentions.

Lundi 14 novembre (23 Âbân), le régime devait sortir le grand jeu pour enterrer définitivement la fête de Ghadir d’un point de vue médiatique : il a choisi ce jour pour enterrer les officiers morts lors de l’explosion du début de la semaine. Pour déplacer les attentions, il a organisé une cérémonie avec la présence des personnalités politiques comme ses commandants et le Guide de la révolution islamique, Ali Khamenei, le même groupe qui a été boycotté par les jeunes officiers.

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Les Iraniens qui ont depuis longtemps zappé l’islam et son calendrier n’ont pas vu l’enterrement de Ghadir et de la semaine du Bassidj qui démarre à cette date et ce d’autant plus que tout le monde parlait de la mort du fils de Mohsen Rezaï ! Le régime a annoncé tardivement la mort d’Ahmad Rezaï pour accaparer les attentions pendant cette journée où il devait enterrer ses problèmes du moment : c’est-à-dire la fête de Ghadir et les rassemblements irréalisables de la semaine de Bassidj. On peut parler d’un coup de maître en matière de manipulation d’opinion.

Pour ce qui est de l’enterrement, après le boycott de la marche en l’honneur des morts liés aux Pasdaran du nord du pays, le régime pouvait se douter que sa cérémonie de lundi serait également boycottée par des officiers cherchant à ne pas être identifiés par leur mine abattue ou à leurs yeux meurtris, rougis à forcer de pleurer la mort de leurs camarades. Ce boycott prévisible pouvait donner l’impression d’un éclatement du régime et pouvait donc provoquer une forte panique qui se traduirait par une nouvelle hausse des achats et du prix de l’or ridiculisant sa mesure massue de fermeture de 3 millions de comptes de ses associés insupportables.

Le régime a frappé les revendeurs de l’or en saccageant leur boutique dans la nuit de dimanche à lundi !

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Les transactions ont été perturbées au Bazar, mais le prix n’a pas baissé dans ce secteur. Ce qui veut dire que si la vente a été entravée, la demande est restée forte et qu’il y avait également une bonne quantité de cash en circulation malgré les mesures restrictives du régime.

En revanche, cette frappe contre les Bazaris n’a en rien perturbé les achats de pièces livrables dans 1 à 9 mois à la bourse de Téhéran. Dans un article consacré à ce sujet, un responsable s’est plaint de la chute de la bourse d’action et de la concentration des transactions sur le marché de l’or livrable plus tard. La situation ne faisait qu’empirer. Dans cet article, ce responsable a révélé que le problème était d’ailleurs facile à résoudre car les acheteurs de pièces livrables dans 1 à 9 mois sont au total 810 personnes ! On sentait que l’on naviguait entre un article économique et un avertissement à ces 810 gros bonnets qui épuisent les réserves du régime.

En évoquant le nombre des acheteurs, le régime a admis qu’il connaissait leurs noms car il faut déposer un chèque de caution de 93% du montant de l’or commandé pour garantir la transaction. L’article menaçant a surtout montré que le régime était encore dans l’intimidation molle, donc loin d’avoir trouvé la solution pour endiguer les achats qui le pénalisent.

Chaque semaine, la détérioration de la situation financière force le régime à publier des articles pour justifier les hausses ou pour intimider les acheteurs, textes dans lesquels, il révèle des détails très instructifs sur l’économie iranienne. Cette semaine, il a révélé l’ampleur de son impuissance en donnant le nombre très bas de ses associés paniqués qui sont devenus des ennemis de sa survie. Il va sans dire que la menace esquissée n’a pas fait flancher les 810 enragés.

Le régime s’en est encore pris aux intermédiaires : il a arrêté 45 revendeurs d’or à Mashad pour la vente de produits en or importés illégalement. Il a confisqué leurs stocks : il a ainsi appliqué dans une ville secondaire la punition annoncée deux jours plus tôt pour mettre en garde les revendeurs de Téhéran ! On peut parler d’une bêtise car s’il élimine le Bazar, les demandes se focaliseront à la bourse sur le marché des pièces livrables dans 1 à 9 mois, un marché nettement plus sensible où il ne peut même pas diminuer l’offre

Le régime s’est encore pris aux intermédiaires : il a arrêté 45 revendeurs d’or à Mashad pour la vente de produits en or importés illégalement. Il a confisqué leurs stocks : il a ainsi appliqué dans une ville secondaire la punition annoncée deux jours plus tôt pour mettre en garde les revendeurs de Téhéran ! On peut parler d’une bêtise car s’il élimine le Bazar, les demandes se focaliseront à la bourse sur le marché des pièces livrables dans 1 à 9 mois, un marché nettement plus sensible où il ne peut même pas diminuer l’offre car son geste serait synonyme d’un manque d’or donc suivi par une panique monstrueuse.

Le régime pataugeait alors dans des menaces irréalistes. Sa situation pouvait s’aggraver avec l’absence des officiers à la cérémonie de l’enterrement de leurs camarades car sans même imaginer les détails de la guerre qui oppose ces officiers aux dirigeants, on pouvait voir dans ce boycott la preuve de l’éclatement des Pasdaran et le début de la fin.

Le régime a tenté de dissimuler cette absence nuisible pour sa survie en disposant dans les premiers rangs ses commandants fidèles en les habillant parfois de manière très négligée en kaki pour cacher identité et grades ! Mais le défaut de cette tricherie est l’âge des soi-disant jeunes Pasdaran.

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Le déguisement des vieux commandants ne pouvait pas être une solution. Il mettait d’ailleurs l’accent sur le manque de participants jeunes dont la présence à côté des dirigeants pourrait rassurer les associés paniqués du régime.

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On a vite terminé la cérémonie pour expédier les cadavres vers le cimetière Behesht-Zahra de Téhéran. Cette marche a également été boycottée par les officiers en rupture : le cortège était très petit ce qui annonçait une baisse du nombre des partisans de base encore fidèles au régime.

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En ce lundi 14 novembre (23 Âbân), le régime avait certes réussi à zappé Ghadir et le début de la semaine du Bassidj en utilisant les explosions de 2 bombes (l’un à proximité de Téhéran ou en Irak), en évoquant des activités balistiques secrètes, en embrouillant le message avec l’annonce tardive sur la mort d’Ahmad Rezaï, mais en cherchant à surexploiter ces faits, il a mis les Iraniens face aux boycotts des Pasdaran, ce qu’il voulait dissimuler.

De prime abord, loin de toute analyse, ce boycott de la cérémonie en mémoire des Pasdaran transformés en héros de la révolution donnait l’impression d’un désaccord au sein des Pasdaran, le début d’un éclatement du système. Il fallait sortir de ce surjet devenu encombrant. Le régime s’est accroché à tout et n’importe quoi : alors que Ghadir était fini, il s’est lancé tardivement dans la promotion de cette fête politico-religieuse !

Les programmes ont commencé par une cérémonie de pose de turban sur la tête de jeunes mollahs fraîchement diplômés comme s’il couronnait de jeunes rois ! Le régime a présenté cela comme un moment fort, mais les photos montrent très peu de candidats au point que le régime a dû couronner de moins jeunes mollahs et aussi des étudiants islamiques étrangers qui font leurs études en Iran.

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Mardi 15 novembre (24 Âbân), était le troisième jour après la disparition des premiers morts liés aux Pasdaran. Selon la tradition musulmane iranienne, le régime devait organiser la cérémonie d’adieu aux morts. On parle souvent du 7ème et 40ème jour, mais la plus importante date pour les cérémonies d’hommages aux morts est le 3ème jour. On était également le second jour après la découverte du cadavre d’Ahmad Rezaï, le corps devait être enterré. Le lendemain, le régime devait organiser l’adieu aux officiers, il a dit basta ! il s’est donné un break dans la sinistrose démoralisante pour ses associés déjà très éprouvés : il a oublié la cérémonie pour les trois premiers morts liés aux Pasdaran et a zappé l’enterrement d’Ahmad Rezaï !

Le régime voulait des news joyeuses ou positives : il a programmé tardivement une reconstitution de l’annonce mahométane à Ghadir qui aurait fondé le chiisme ! Il a mis ses 350 partisans au boulot dans le désert aride de Qom !

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Il y a également eu une prière de Ghadir dans une petite mosquée, mais on ne peut pas affirmer qu’elle était pleine car la foule n’a pas la même forme d’une photo à l’autre. il y a également eu d’autres cérémonies de pose de turbans. A cette occasion, nous avons revu une photo de groupe déjà publiée la veille. Le régime saturait déjà pour trouver de jeunes mollahs !

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En ce mardi de positive attitude, le régime a aussi mis à l’honneur un Iranien devenu le champion du monde d’haltérophilie dans les compétitions qui se sont déroulées à Paris. Il a été reçu par Ahmadinejad dans une ambiance joyeuse donc rassurante alors que le régime était censé être endeuillé par la mort du père de son programme balistique !

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En ce mardi axé sur la joie, la force et la volonté, le régime a également oublié sa soi-disant tristesse pour organiser un show avec la fabrication du plus grand gâteau du monde à Gorgân dans le nord du pays. Le seul intérêt des photos est le nombre des gradins : quand la salle est vide, on voit 10 gradins, mais on compte 20 gradins quand la salle est pleine !

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Enfin, en ce mardi atypique pour un régime endeuillé, le régime a aussi organisé une joyeuse chaîne humaine en faveur de la paix dans le monde et le droit au nucléaire civil. Il s’agissait d’encourager Washington à ne pas mentionner le bombardement du site de production nucléaire pacifique aux abords du centre de transformation de minerais d’uranium à Ispahan. Les « étudiants » manifestants avaient aussi créé une page FaceBook qui commençait à devenir très populaire. La page a été supprimée sur décision unilatérale du comité d’éthique de FaceBook pour entrave aux règlements internes !

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Mercredi 16 novembre (25 Âbân) était le troisième jour après la mort des officiers : le régime ne pouvait pas esquiver le devoir d’organiser une cérémonie d’adieu comme le cas des morts liés au Pasdaran dans le nord du pays. Il a fait court, sans éclat et sobrement avec un moment de recueillement en présence de deux invités : Ali Larijani, l’actuel patron informel du Conseil de Discernement et Mohsen Rezaï, l’éternel n°2 de ce gouvernement permanent du régime qui a perdu son fils cette semaine.

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A la fin de cette cérémonie sommaire, Ali Larijani est allé joyeusement inaugurer la conférence des femmes spécialistes du Coran, alors qu’il s’agit d’une rencontre routinière, mais l’intérêt de l’affaire est qu’il souriait alors que d’ordinaire il est plutôt morose et ne sourit que quand il croit avoir marqué des points.

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En l’occurrence, Larijani était radieux car il venait d’en finir avec les dépouilles des officiers hostiles au régime. Il était débarrassé des cadavres et pouvait garder le meilleur de cette affaire, c’est-à-dire la propagande sur la fidélité de ces gens pour nier la fracture interne du régime ou alors la propagande sur les capacités balistiques du régime grâce au super missile évoqué dans le récit de l’explosion.

Mais son sourire victorieux a dû se figer quand Téhéran a su que la veille, à Bâbol, la plus ancienne et la plus importante mosquée du nord du pays, centre des activités propagandistes du régime, avait été entièrement détruite par un incendie sans que les pompiers, dépendant des Pasdaran n’interviennent. On avait donc une réponse médiatiquement forte des Pasdaran en rupture, une réaction au mépris affiché par le régime vis-à-vis du mémoire des 3 de leurs proches tués dans le cadre des hostilités et à l’exploitation de la mort des camarades hauts gradés tués samedi par l’entremise d’une explosion bien douteuse.

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Cet incendie supposait une complicité locale non seulement des pompiers, mais aussi de la police et des habitants de la ville ! C’est pourquoi on devrait parler d’un soulèvement local, la promesse d’une insécurité totale pour l’ensemble des 81 vieux mollahs de l’Assemblée des Experts qui se partagent tous les secteurs de l’économie iranienne et sont haïs dans leur ville. Les Pasdaran ont secoué les arcanes du régime avec ce coup qui comme l’explosion factice du régime a demandé une très belle préparation.

La direction du régime (c’est-à-dire actuellement Larijani) a nié l’authenticité des faits qui soulignent son incapacité à gérer les affaires et assurer la sécurité des 81 mollahs qui se partagent tous les secteurs de l’économie iranienne.

Par le passé, dans un cas de révolte des habitants d’un quartier du sud de Téhéran, Rafsandjani alors patron du Conseil de Discernement avait envoyé les hélicoptères et les chars, mais cela n’est plus possible aujourd’hui. Le régime dirigé par Larijani a nié l’authenticité des faits !

En ex-patron des médias et de la propagande du régime, Larijani n’a pas oublié de peaufiner la forme en demandant au site qui avait publié les photos, en l’occurrence l’agence Mehr, de changer le titre de la page contenant les photos : « L’incendie de la grande mosquée de Bâbol » est devenu « Rappel de l’état de la grande mosquée de Bâbol un an après son incendie » ! Mehr a également changé la date de publication quelques heures avant l’incendie. Un commentaire sur la difficulté de trouver un budget pour les réparations est venu compléter cette supercherie.

Une ville entière se révolte et le patron du régime n’avait pas prévu la possibilité d’une telle menace, mais au lieu de prendre des mesures, il nie les faits pour ne pas avouer son manque de discernement et son impuissance. Au lieu de faire son boulot du caïd, de grand shérif ou de dictateur, il s’amuse à corriger des titres d’une réalité virtuelle ! La négation des faits semble devenue le dada d’un Larijani dépassé par les difficultés de sa charge !

Les associés économiques du régime cherchent à se remplir les poches pour fuir le pays, ses services nient l’existence d’une crise car le chef n’a pas de solution pour l’arrêter ou plutôt ses solutions les plus coercitives via son frère qui dirige le pouvoir judiciaire n’ont rien donné. Cette négation de la crise n’a non seulement rien résolu, mais encore il a convaincu d’autres collaborateurs du régime que ce dernier était fini : ils ont aussi pris leur distance au point qu’il n’a plus les moyens d’organiser un quelconque grand rassemblement.

Avec ce coup à Bâbol, les Pasdaran en rupture ont donné un violent coup de pied dans une direction fatiguée et incapable de gérer la crise : ils ont mis à mal le grand patron actuel du régime, semant le doute dans l’esprit des 81 vieux mollahs de l’Assemblée des Experts qui se partagent tous les secteurs de l’économie iranienne et vivent dans une sécurité précaire grâce à leurs gardes familiaux.

Ainsi si le début de la semaine a été marqué par une attaque du régime contre les Pasdaran en rupture, la fin de la semaine a été marquée par une riposte flamboyante désorganisant le sommet de la pyramide du pouvoir.

Larijani, l’actuel timonier du régime, a pris les choses très au sérieux car il sait que son prédécesseur, Rafsandjani a été dépossédé de son pouvoir sur le Conseil de Discernement, bien qu’il en ait été le créateur, quand son plan de révolution verte pour re-légitimer le système a failli le renverser. Les grands actionnaires du régime ne plaisantent pas avec leur sécurité. Larijani, qui connaît l’envie de Rafsandjani de reprendre le pouvoir ou la capacité de Mohsen Rezaï de tenter enfin sa chance, est passé immédiatement à l’action.

Jeudi 17 novembre (26 Âbân), Larijani a étalé sa puissance avec le Grand Congrès de son parti, le Front Uni des Fondamentalistes, dans une grande mosquée de Téhéran. La presse, le dada de Larijani, a mis en valeur le nombre des participants et aussi la présence de figures proches du clan de Rafsandjani comme Velayati ou Mottaki pour insinuer que le patron du régime avait élargi la base de ses alliés et qu’il était indéboulonnable !

En d’autres temps, quand Rafsandjani avait été sanctionné par Washington et que ses amis voulaient le virer, il avait noué des alliances avec ses adversaires pour demeurer au pouvoir contre l’avis des actionnaires affairistes siégeant à l’Assemblée des Experts. Larijani perpétue le même schéma à cette différence près que Rafsandjani avait noyauté l’Assemblée des Experts, que les Pasdaran étaient totalement impliqués dans la survie du régime et dans l’espoir d’obtenir leur part du gâteau, ils participaient aux jeux des alliances tant politiques que maritales.

Mais aujourd’hui, il y a une nouvelle génération de Pasdaran qui a été exclue de ces jeux et cantonnée aux affaires militaires et dans l’exercice de ses fonctions a acquis une conscience patriotique qui lui ordonne de mettre fin à ce régime. Cette génération des Pasdaran est parvenue à convaincre toute une ville à l’aider à brûler le symbole du régime, une grande mosquée, un forfait qui fait vibrer tout iranien patriote. Cette génération des Pasdaran qui est certainement ambitieuse a le vent en poupe, elle ne va pas abandonner la possibilité de jouer un rôle national en échange des clopinettes de parts proposées par un régime finissant et exsangue.

Par ailleurs, les photos du Grand Congrès du Front Uni des Fondamentalistes nous montrent que cette réunion n’était pas aussi importante que l’ont prétendu les media du régime car près de 80% de la salle était occupée par des femmes, des enfants, des ados et des personnes âgés et non par des gens de poignes, militaires ou civils, capables de sauver le régime ou encore par les très nombreux députés de ce Front Uni des Fondamentalistes !

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En cherchant à sauver sa peau et celles de ses amis, Larijani n’a fait qu’exposer des images confirmant l’effondrement silencieux du régime. C’était mauvais pour lui et ses amis.

Jeudi, dans l’après-midi, Larijani a tenté d’élargir sa base en évoquant la création d’une allocation de 250,000 tomans par mois pour les chômeurs iraniens, une manière d’acheter des millions d’Iraniens réduit à faire les poubelles pour neutraliser le boycott destructeur des Pasdaran. C’est une promesse difficile à tenir car le taux de chômage est supérieur à 60%. Par ailleurs, le salaire des instituteurs et des ouvriers est inférieur à 200,000 tomans et en plus les établissements et les entreprises publiques qui les emploient ont parfois jusqu’à 18 mois de salaires en retard. L’application de la mesure provoquerait une grande révolte des travailleurs.

Samedi 19 novembre (28 Âbân), une semaine après la frappe qui devait désorganisait les Pasdaran en rupture, la balance penchait en faveur de ces derniers grâce à l’unité qu’ils ont créé pour abattre un grand symbole du régime. La preuve même de cette supériorité est l’agitation de Larijani pour élargir sa base.

Cette fois, Larijnai est allé à l’enterrement tardif d’Ahmad Rezaï pour prendre son père dans ses bras ! Cela n’est pas vraiment un élargissement car les gens de Rafsandjani étaient également présents pour embrasser Rezaï. Par ailleurs Larijani est resté dans la sphère du pouvoir et n’a récupéré le soutien d’aucun jeune officier des Pasdaran. Ces derniers étaient d’ailleurs absents à cette cérémonie en mémoire d’un faux colonel qui été surtout actif pour faire échouer leur projet.

Les Pasdaran en rupture ne pouvaient pas d’ailleurs être présents car selon les médias du régime, cet enterrement a eu lieu non pas dans un cimetière ou le carré réservé aux Pasdaran à Behesht-Zahra, mais dans la propriété du défunt donc à l’abri des importuns. Le régime a presque admis qu’il avait peur du public ou plus précisément qu’il craignait que ces Pasdaran, qui ont brûlé une mosquée, puissent les prendre à partie ou saccager le tombeau d’un des leurs !

Le régime semble même avoir pris une double précaution pour cette cérémonie où tous les dirigeants étaient présents car sur les photos, on ne voit pas une propriété privée, mais un chantier désolé entouré de barbelés, un terrain vague !

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Grâce à la volonté de nos jeunes Pasdaran en rupture, les hommes du pouvoir ne se sentent pas en sécurité en Iran. C’est tout un symbole, les gens du régime sont ensemble, mais nulle part.