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Iran : La semaine en images n°195
14.11.2011

Au cours des semaines et des mois précédents, le régime a été confronté à un boycott permanent de toutes ses manifestations politiques, religieuses et sécuritaires par les Bazaris, les membres du clergé et surtout par les Pasdaran trentenaires et quadras qui doivent assurer la sécurité du régime sur le terrain. Le régime a été sans cesse désavoué.

Il est important de rappeler que la milice des Pasdaran a une structure partitionnée à l’image des organismes de renseignements : ses membres ne se connaissent pas d’un service à l’autre, ils ne peuvent pas créer une coalition hostile au régime, ils ne peuvent que le boycotter pour montrer leur mécontentement ou leur hostilité. On ne peut donc s’attendre à une action hostile au régime de leur part, mais une désobéissance militaire : comme pendant le soulèvement de l’été 2009, pour laisser le peuple renverser le régime. C’est pourquoi, le régime a pris très au sérieux ce boycott devenu permanent et a rapidement inventé une fausse rumeur de coup d’Etat utra-islamiste des Pasdaran pour diaboliser ces gens et empêcher leur rapprochement avec le peuple.

Mais pour les associés économiques du régime, qui sont issus des clans au pouvoir, le régime était condamné et en conséquence, ils devraient s’en désolidariser, vendre leurs biens pour acheter de l’or et des dollars avant de quitter le pays.

Sous l’effet de la vente de leurs biens, la bourse de Téhéran s’est effondrée et parallèlement, sous l’effet de leurs achats, l’or, le dollar puis d’autres devises étrangères comme l’euro, le dollar canadien, le Franc Suisse et même le Ringitt malaisien ont sans cesse augmenté. Les associés du régime vidaient littéralement ses réserves en devises, alors que, sous l’effet des sanctions, il ne peut plus signer de nouveau contrat pétrolier pour rester à flot.

Le régime a d’abord parlé d’une embellie de transactions boursières pour dissimuler la gravité de la situation et la crise de confiance chez ses associés, mais la focalisation des transactions sur l’or et le dollar en dehors de la bourse, dans les souks du Bazar et après chaque boycott n’avait rien d’une embellie jouissive. Cela résultait de la peur d’un effondrement et ne pouvait que déstabiliser tous les autres collaborateurs du régime en particulier les nervis de base ou les vétérans de la guerre qui ont été engagés comme fonctionnaires, mais qui ne sont pas assez riches pour envisager la fuite et doivent en conséquence, rester aux côtés du régime du moins presque jusqu’à la fin. La crise est devenue polymorphe.

Le régime est alors passé à l’offensive. Tout d’abord, il a mis en avant sa capacité de répression avec des annonces d’arrestations ou de pendaisons collectives pour rassurer tous ses associés qu’il pouvait sauver la situation en misant sur la terreur. Mais le manque de personnel pour réprimer un soulèvement rendait cette propagande superflue.

Le régime a alors inventé une fausse affaire de fraude bancaire et arrêté une quarantaine d’hommes d’affaires. Il a relié cette fraude à son scénario de coup d’Etat des Pasdaran pour insinuer qu’il pouvait pendre les « fraudeurs ». Cet avertissement a incité ses associés à accélérer leurs achats. Parallèlement, ce geste a déplu à ses collaborateurs de base (nervis, fonctionnaires, vétérans). Ils ont refusé de participer à une importante mise en scène sécuritaire destinée à intimider le peuple. Le régime a alors changé de direction : il a mis en veille l’affaire de la fraude, il a libéré la moitié des personnes arrêtées et à défaut d’intimider ses associés paniqués, il a diminué la distribution de l’or et du dollar aux revendeurs agréés pour geler la crise et ses pertes. Parallèlement, il a tenté de rassurer ses collaborateurs de base en parlant de grands rassemblements en faveur du Guide à Kermânchâh, région réputée hostile au régime.

L’annonce de nouvelles sanctions européenne affaiblissant davantage les ressource du pays a provoqué une nouvelle panique. Par ailleurs, le régime n’a pas pu apporter la preuve photographique de sa popularité en dehors de Téhéran. La demande de l’or et du dollar est devenue plus forte. En l’absence, de l’or et du dollar en quantité suffisante, les acheteurs se sont orientés vers la bourse de Téhéran pour acheter par avance des pièces d’or non encore émises et livrables dans 1 à 9 mois. L’or livrable dans 1 à 9 mois a augmenté en flèche. L’or livrable pour ce mois a entraîné la hausse du marché gelé par les soins de la banque centrale iranienne. Le régime a d’abord dissimulé à nouveau les infos avant de reconnaître les hausses et entraîner par cette reconnaissance tardive une nouvelle panique et de nouvelles hausses.

Dans cette ambiance électrique, la semaine dernière, les mollahs devaient célébrer la prise en otage de l’ambassade américaine, événement qui leur a permis de chasser du pouvoir les islamistes pro-américains et prendre leur place. Selon le programme, il y avait trois grands rassemblements officiels de jeunes collégiens, symboles de la relève et l’avenir du régime islamique révolutionnaire. Le régime craignait de nouveaux boycotts qui auraient confirmé ses problèmes. La situation a été pire que ce qu’il imaginait car il n’a pas même eu droit à la présence de ses collaborateurs de base (nervis, fonctionnaires, vétérans actifs) qui sont près de 5000 personnes à Téhéran : selon les photos, il n’y avait uniquement 350 personnes à Téhéran et une centaine de personnes à Tabriz !

Il était clair que cette semaine, les associés économiques du régime qui comptent sur cette base allaient être encore plus agités et qu’en conséquence, ils voudraient acheter plus provoquant une nouvelle crise polymorphe à la fois financière et politique.

Par ailleurs, le programme de la semaine était très chargé et fort pénalisant. A partir du dimanche jusqu’à lundi soir, le régime devait organiser de grands rassemblements religieux pour Eyd é Ghorban (fête de sacrifice des moutons). En raison de son incapacité à remplir les mosquées pendant le Ramadan, il ne pouvait pas espérer un succès et craignait que ces deux journées se soldent par des boycotts qui révèleraient la rupture de sa base.

Mardi, après ces deux journées difficiles, l’AIEA devait publier un nouveau rapport très salé laissant supposer des frappes ou de nouvelles sanctions bien pénalisantes…

Jeudi, en fin de semaine, le Guide et l’ensemble des commandants des Pasdaran qui ne commandent que les hauts officiers devaient assister à la parade de la fin d’études des jeunes officiers des Pasdaran. Ils craignaient un boycott très démoralisant. Ils avaient aussi peur d’aller à la rencontre de jeunes gens armés.

Le régime était donc dans une semaine très difficile dominé par la certitude d’échouer. Il a misé sur la propagande et la désinformation pour éviter les problèmes, mais il a collectionné les boycotts et des échecs économiques.

Voici les images qui nous montrent les boycotts qu’il redoutait. En réponse, le régime a reparlé de la fraude bancaire et de nouvelles arrestations tout en évoquant une embellie boursière pour expliquer la ruée vers le marché de la pièce livrable dans 3 à 9 mois. Ce sont des solutions qu’il a jadis utilisées et n’ont pas réussi à l’aider. Voici un nouveau rapport sur une nouvelle semaine de crise pour un régime de plus en plus isolé et de plus en plus brouillon.



Les derniers événements survenus en Iran… | La semaine dernière, nous avons clôturé notre rapport hebdomadaire avec les images de la très faible mobilisation pour la célébration de la prise de l’ambassade américaine, événement qui a permis aux mollahs de virer les islamistes liés à Washington afin de prendre leur place.

Le rassemblement avait réuni uniquement 350 personnes alors que le régime a des milliers de partisans potentiels en comptant les membres des familles de ces hauts fonctionnaires basés à Téhéran. Par ailleurs, à la veille de la manifestation, le régime avait octroyé une prime équivalente à 10 mois d’allocation à ses 2,600,000 retraités, dont certains vivent sous le seuil de pauvreté, pour acheter leur soutien. La faible mobilisation était donc la preuve que le régime avait perdu sa base ou ses hauts fonctionnaires et que par ailleurs, il ne pourrait pas acheter les gens démunis.

En un mot, la manifestation ratée du 4 novembre (13 Âbân) a prouvé un plus grand isolement des dirigeants. Le régime a révélé sa faiblesse, ses associés ont davantage paniqué : le dollar a battu tous ses derniers records pour atteindre 1340 tomans. La pièce en or a battu ses records en atteignant 607,000 tomans.

Samedi 5 novembre (14 Âbân), le régime était arrivé face à une très grande panique. Comme nous l’avons dit dans l’introduction, le lendemain, dimanche, commençait la fête de sacrifice. Il devait bénéficier du soutien d’un certain nombre de ses partisans pour rassurer tous ses collaborateurs. La difficulté était que cette fête débute par la « prière d’Orfeh qui doit avoir lieu sous la voûte céleste » donc dans la rue, plus particulièrement selon les traditions du régime, dans toutes les rues autour de l’université de Téhéran, sur toute la surface du cimetière de Behesht Zahra et sur les parvis de tous les grands mausolées de cette ville ! Le régime qui vendredi était déstabilisé par le boycott d’un rassemblement à Téhéran était mis en demeure d’en organiser plusieurs d’un seul coup.

Cela n’étant pas possible, le régime a zappé les environs de l’université : il a annoncé 16 lieux de prière éparpillés dans Téhéran sans être précis sur leur adresse.

Dimanche 6 novembre (15 Âbân), la journée n’a pas commencé par une prière impossible à organiser, mais par deux mesures économiques pour tordre le cou à la forte crise attendue après un boycott prévisible. Tout d’abord, il a élevé ses prix pour l’or à la banque centrale au-dessus des prix du marché libre pour forcer les revendeurs à relever leurs taux afin que les prix trop hauts bloquent les acheteurs. Puis, le régime a également annoncé que les importations de toutes les matières premières seraient bientôt assurées par l’Etat ce qui revient à la suppression de toute possibilité pour ses associés paniqués de sortir leurs dollars au prétexte d’importer des produits.

Ainsi à défaut de pouvoir convaincre sa base sur ses chances de survie ou à défaut de parvenir à se faire obéir par ses associés, le régime a tenté une nouvelle solution pour geler le marché et les fuites pour geler la crise dans l’espoir d’arrêter l’éloignement de sa base (nervis, fonctionnaires, vétérans).

Parallèlement à ces mesures de fonds, le régime a également misé sur la diversion pour survoler ces deux journées compliquées de prières impossibles à organiser : il a sans cesse reparlé des nombreux rassemblements prévus, mais aussi d’une belle agitation pour l’achat de moutons grâce à des prix qu’il a su fixer à la baisse. Il s’agissait évidemment de mensonges car voici les photos du seul lieu de vente de moutons à Téhéran (images en couleur) puis l’ambiance à Tabriz en Azerbaïdjan, une région pourtant réputée pour sa ferveur religieuse (images NB).

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Dimanche vers midi, le régime a encore évoqué des rassemblements de prière partout, mais il n’a diffusé que les images d’un seul site. Il s’agissait de l’avenue Saadi.

L’avenue Saadi est une voie proche du Bazar. C’est une voie presque toujours encombrée car elle est la rue des fournisseurs de machines-outils au secteur de l’artisanat et du bâtiment. Cette spécialité a démarré avec l’installation du siège de la firme allemande Singer dans cette avenue avant les années trente. Une rue adjacente qui regroupe les marchands d’habits a été baptisée Berlin en l’honneur de Singer.

L’autre particularité de la rue Saadi est que selon le modèle Delanoë, elle a été divisée par un boudin en béton en deux couloirs inégaux dont l’un pour le bus, une partition qui a sacrifié de précieuses places de parkings et la possibilité de faire demi-tour en cas de bouchon. En plaçant la prière d’Orfeh dans cette rue, le régime était certain de bloquer la circulation avec peu de gens et avoir une belle visibilité malgré le manque de participants.

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Voici les images. On voit des hommes et des femmes assis par terre devant des devantures de machines-outils pour donner l’impression d’une réunion spirituelle spontanée, mais il fallait plus et le régime a diffusé néanmoins 2 photos d’ensemble (avec les hommes et les femmes séparés, ce qui, au passage, contredit les autres images). Mais soit.

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les hommes | La façade du siège de Singer a permis de situer la foule et certaines irrégularités ont permis de délimiter cette foule. On peut estimer le nombre de ses hommes à 60 personnes. Vous pouvez cliquer sur ces images pour les agrandir afin de mieux voir leurs détails.

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les femmes | Un survol du secteur grâce à Google Map a permis de localiser le site où le régime avait rassemblé les femmes loin des hommes. Elles sont 130.

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Le régime avait réuni moins de 200 personnes soit 45% de moins que vendredi !

A Behesht- Zahra, qui le jour de l’arrivée de Khomeiny était noir du monde, la mobilisation a été de 15 personnes !

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Au sud du pays, sur un célèbre site de la guerre Iran-Irak, 100 personnes se sont réunies.

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Les médias ont peu parlé de ces échecs : ils ont rappelé la mise en place de 21 sites officiels de vente de moutons à très bas prix, mais il n’y a pas eu une ruée vers le mouton alors que plus de 85% des Iraniens qui vivent sous le seuil de pauvreté ne mangent pratiquement jamais de la viande, mais des abats.

Dimanche, le régime était bien mouché et à court d’idées : pour meubler le vide médiatique, il a mis à l’honneur le Capitaine Shahbazi, le pilote qui a pu faire atterrir son Boeing 727 il y a 15 jours alors le train avant de l’appareil était bloqué ! Ce bon commandant a été tardivement reçu par le sinistre ministre des transports.

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Lundi 7 novembre (16 Âbân), Jour de la plus grande fête musulmane, les musulmans doivent encore prier ensemble dans les rues avant de sacrifier le mouton. La mobilisation populaire a été inexistante. A Qom, le régime a diffusé des images d’archives d’une prières dans la plus grande salle de prière de cette ville. Nous avons trouvé uniquement un cas de prière publique en Iran pendant ce jour : 100 personnes dans le sud du Pays sur l’île de Gheshm qui est habitée par des pêcheurs arabes de passage.

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Les gens du régime se sont réunis sur le site de la Prière du Vendredi. Le régime désavoué a mis quelques vieux commandants des Pasdaran derrière les VIP des premiers rangs, tout un symbole.

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Par ailleurs, ce lundi 7 novembre (16 Âbân), on n’a pas vu le sang des moutons abreuver nos sillons : les Iraniens qui ont rompu avec l’islam et se considèrent comme des descendants de Cyrus, des zoroastriens à la rigueur comme des croyants et non des musulmans, ont épargné les moutons. Le régime s’est chargé de sacrifier quelques pauvres bêtes et a étalé les viandes dans les rues pour attirer les Iraniens qui n’en mangent guère. Voici le résultat en images à Oroumieh (Rezayieh) en Azerbaïdjan, puis sur les trois dernières photos à Téhéran

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Ce nouveau désaveu a convaincu les plus récalcitrants de l’impopularité du régime et aussi du fait qu’il n’a plus les moyens d’intimider le peuple ou ceux qui travaillent pour lui, sinon on aurait eu quelques simulateurs. Mais les marchands de l’or et les revendeurs de dollar ne travaillaient pas en raison de la fête, les associés paniqués du régime ne pouvaient donc pas accélérer leurs achats, ils devaient attendre mardi.

Le régime a profité de l’occasion pour introduire une nouvelle mesure dissuasive susceptible de freiner les achats : il a relevé le montant de l’acompte pour l’achat des pièces livrables dans 3 mois à 700,000 tomans alors que le prix de la pièce était à 745,000 tomans soit un acompte de 94% de sa valeur alors que la règle est de 10% !

Il est important de rappeler que le précédent montant de cet acompte pour l’or était de 465,000 tomans soit 43% de la valeur des pièces. Le régime avait déjà multiplié par 4 le montant garantissant l’achat de l’or pour freiner les achats, en multipliant par 2 ce taux déjà très élevé, il a implicitement reconnu que ses mesures dissuasives ne marchaient pas.

Parallèlement, à l’introduction de cette mesure, le régime a aussi eu une pensée pour ceux de la base qui ont commencé à le quitter, pour qu’ils ne se mettent pas à leur tour à acheter frénétiquement de l’or et des dollars, il a dénoncé des pratiques maffieuses de certains revendeurs de dollars et des marchands de l’or et a mis en garde contre la bulle spéculative.

Les professionnelles visées ont riposté en affirmant que le régime était à l’origine de la bulle en se référant à la mesure mise en place dimanche matin de relever les prix de la banque centrale au-dessus des prix du marché.

Mardi 8 novembre (17 Âbân) | A l’ouverture des bureaux de change et du Bazar, les achats de dollar et de l’or ont repris ! La mesure massue du dimanche n’a pas pu baisser le prix de l’or durablement : celui-ci est vite remonté à 605,000 tomans (99,7% de sa valeur avant l’introduction de la mesure). Une mesure de fonds du régime a été balayée par la hausse de la demande.

Le régime n’a pas poursuivi son implication car cela peut le conduire à faire remonter le dollar donc tous les prix, ce qui est fort risqué quand il n’a pas aucun soutien ou protection. La plus grande mesure anti-dissidence du régime est ainsi devenue de l’histoire ancienne.

Si la pièce en or est revenue presque à son niveau avant dimanche au Bazar, la pièce livrable en avril est montée en flèche à 751,000 tomans.

Pour le dollar, le régime a annoncé une hausse par rapport au samedi, mais en évoquant un prix de 1325 tomans plus bas que le prix de 1340 Tomans du samedi. Le régime, qui ne peut plus nier la crise car il a souvent été sanctionné par de nouvelles hausses chaque fois qu’il l’a nié, admet ainsi une hausse tout en niant son ampleur.

infos sur l’inflation | Parallèlement à ce procédé pour tempérer le climat, le régime s’est mis à diffuser ses (bons) résultats économiques, financiers et pétrochimiques depuis un an pour faire état d’une amélioration générale. Dans le cadre de cette publicité, Bahmani, le directeur de la Banque Centrale Iranienne (BCI), qui devait évoquer la baisse de l’inflation à 19%, a été amené à divulguer le volume de la masse monétaire. Il a annoncé qu’elle était un peu plus de 320,000 milliards de dollars !

L’info n’a été commentée par aucun média car en se référant aux chiffres publiés en 2008, la masse monétaire aurait augmenté de 220% en deux ans et demi, ce qui indique une inflation de 70% que nous avions par ailleurs annoncée en 2009.

infos sur les pertes de l’Etat | En complément aux propos rassurants du directeur de la Banque Centrale Iranienne sur les bons résultats économiques et pétrochimiques du pays, le patron de la bourse de Téhéran devait intervenir pour inciter les Iraniens à investir sur les compagnies iraniennes cotées en bourse plutôt que sur l’or et le dollar qui dépendent de l’étranger. Lui aussi a laissé échapper des chiffres forts intéressants. On a ainsi appris que les transactions sur les actions (c’est-à-dire les ventes opérées par les associés du régime) avaient augmenté de 70% au cours des 9 derniers mois (depuis le début de la crise) et que dans le même temps, les transactions et le volume des achats de pièces d’or avaient été multipliés par 16 pour atteindre 3,156 milliards de tomans.

En d’autres termes, le régime a été obligé de vendre près de 20,000 pièces d’or par jour depuis le début de la crise. Chaque pièce faisant 10 grammes, le régime a dû se séparer de 36 tonnes d’or depuis le début de l’année du côté de la bourse. En comptant l’or qu’il vend directement et par l’intermédiaire des revendeurs du Bazar, on pourrait avoisiner les 100 millions de tonnes en 9 mois ou 11 millions de tonnes par mois. Avec la demande sans cesse en hausse, on comprend qu’il ait relevé le montant des acomptes du côté de la bourse ou qu’il encourage les Iraniens à se diriger vers d’autres investissements.

Cela ne risque pas de se produire car le propos n’est pas d’investir, mais de transformer en or des fortunes acquises par relations avec le pouvoir pour quitter le pays. Par ailleurs, toutes les personnes concernées savent que le régime introduit en bourse des compagnies qui ne produisent rien pour plumer les investisseurs moyens. Pour répondre aux interventions publicitaires du régime, un grand quotidien économique a divulgué la très récente introduction de 30 cimenteries en bourse dont seulement 4 produisent du ciment. Un économiste réputé a également publié un article pour critiquer du mode de calcul de l’index boursier qui a été conçu pour minimiser les crashs et surévaluer les embellies.

D’autres articles ont mis en doute les bons chiffres pétrochimiques du régime en rappelant que cette semaine, le régime avait cédé le marché des transports aériens internes à Qatar Air car les raffineries iraniennes ne peuvent plus assurer l’approvisionnement en kérosène des compagnies aériennes iraniennes. En fait, tout le kérosène est réquisitionné pour alimenter les centrales thermiques de production d’électricité qui sont partiellement en panne sous l’effet l’embargo partiel sur les carburants. Ces articles voulaient en fait rappeler l’état de l’approvisionnement général du pays avant l’hiver. Enfin comme les semaines précédentes, la presse a signalé une nouvelle chute de l’immobilier avec la vente à 15% de leur valeur de terrains bien cotés destinés à l’immobilier de luxe dans le nord du pays.

Au-delà des arguments avancés qui nous apprennent d’autres chiffres intéressants, il faut noter une liberté d’expression que l’on ne peut séparer de la baisse de l’autorité du régime. Ce mardi, le régime a été mouché par le peuple qui a boudé sa fête islamique et il a été mouché par ses associés de plus ne plus insolents.

En réponse à cette insolence et la reprise forcenée des achats de l’or, le régime a organisé une conférence de presse pour le mollah Mohseni-Ejéï, le porte-parole du pouvoir judiciaire et membre du Conseil de Discernement, le véritable gouvernement permanent du régime, là où tout se décide. Ce gros bonnet du régime a annoncé que le dossier de la fraude n’était pas refermé : l’enquête avançait lentement mais sûrement et d’autres personnes allaient être arrêté. Mais il n’a pas donné des noms. C’est un retour vers la politique de l’intimidation molle avec l’intervention d’un grand pour lui donner plus de poids.

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Par ailleurs, alors que tout allait mal, Larijani, le patron actuel du Conseil de Discernement, restait invisible. Il devait se montrer pour dissiper les doutes sur les difficultés du régime : il a inauguré une exposition en restant très souriant (alors qu’il n’y avait pas de quoi), puis il a reçu le pilote Shahbazi, le nouveau bouche-trou du régime.

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Ce mardi en fin de matinée, la météo est devenue capricieuse et des pluies torrentielles se sont abattues dans de nombreuses régions. Certains villages du centre et du nord ont été inondés. Aucun dirigeant n’a pris le risque d’aller consoler les paysans sinistrés.

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L’une des régions sinistrées était situé près d’Ispahan qui souffre de sécheresse car le régime a détourné sa grande rivière nourricière (Zayandeh roud) pour alimenter des cimenteries situées dans une région désertique voisine. Il n’était pas concevable que la région d’Ispahan soit mouillée et que Zayandeh rood reste sèche. Le régime a dû lâcher les vannes pour la grande joie des habitants.

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Mais par la suite, le régime a prétendu que les précipitations n’était pas si importante qu’il ne le pensait et que de fait, il n’était pas conseillé d’espérer la fin des problèmes de sécheresse dans les barrages et donc la fin des problèmes de manque d’électricité.

En fait, 90% de la production de l’électricité en Iran provient des centrales thermiques alimentées par du pétrole lampant également appelé kérosène. Le manque de l’électricité est dû à la pénurie de kérosène sous l’effet de l’embargo partielle sur les carburants, mais le régime rend responsable les barrages afin de nier l’effet négatif des sanctions sur son économie. Les précipitations ont perturbé ses mensonges, il a donc nié le bienfait de ces eaux pluviales pour le pays.

Ce mardi (8 novembre), journée riche en événements et en surprises s’est terminé par de la neige à Qom et à Téhéran, ce qui a ravi les enfants et déprimé les plus âgés, à la fois ceux qui n’ont pas de domicile, mais aussi des parents qui ,e peuvent plus payer leur facture depuis la hausse des prix suite à la suppression partielle des subventions en début de l’année. Bref, tout est allé de mal en pis pour le régime, pendant cette journée de sacrifice !

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Mercredi 9 novembre (18 Âbân), le dollar est reparti en hausse. Le régime a admis un prix de 1338 tomans. Plus important encore, la pièce en or est montée à 611,000 tomans au Bazar. Le régime a remonté son prix à la BCI à 600,000 tomans pour diminuer l’écart donc l’ampleur de l’agitation afin de calmer l’agitation.

Parallèlement, le régime a débuté la journée par une annonce de baisse de la facture de chauffage pour l’hiver sur la base d’un quota de facturation qui avait soi-disant été déjà notifié aux usagers lors de la suppression des subventions.

Cette décision de baisser le prix du chauffage allait à l’opposé de ce qu’il avait sans cesse dit et répété cette année : c’est pourquoi on peut qualifier cette reculade de la plus grande décision économique de cette semaine.

En revanche, on ne peut pas parler de la neige et du froid pour justifier cette décision. Il faut replacer cette décision dans un contexte politique : elle intervient après la quasi rupture de sa base dont les membres (nervis, fonctionnaires, vétérans actifs) ont presque le niveau social du peuple, mais ils sont formés pour manifester et ont besoin de le faire pour s’acheter une vertu afin d’échapper aux purges après la chute du régime. Le régime a fait un geste pour séduire cette base désormais agitée et non le peuple.

On peut aussi évoquer l’impact du programme du lendemain : la visite à haut risque du Guide dans la plus grande caserne de Téhéran pour assister à la parade de fin d’études des officiers des Pasdaran, jeunes issus de la base (fonctionnaires ou vétérans) ou du peuple. Le régime a tenté de les séduire pour éviter un ultime boycott qui le condamnerait de facto.

Lors de cette journée tampon de mercredi 9 novembre axée sur la réconciliation, le régime n’a plus tenu de propos susceptibles d’énerver les jeunes Pasdaran en rupture, ses associés paniqués et sa base presque en rupture. il a ainsi repoussé la libération annoncée du prix de l’essence, il a mis en avant les dépenses publiques pour équiper les régions… Le régime a aussi organisé une manifestation contre son alliée et protectrice la Grande-Bretagne ! Le prétexte choisi a été l’abattage, il y a deux semaines, de 310 arbres centenaires du jardin de l’ambassade par le personnel diplomatique, une opération (suivie d’un incendie volontaire) qui avait été orchestrée par les Anglais pour aider Téhéran à provoquer une escalade dans le but de créer les conditions d’une guerre et obtenir la capitulation des Américains.

L’opération n’avait rien donné : les arbres avaient brûlé sans que le régime ne s’en soucie. Cette semaine, il s’est rappelé tardivement des faits. Mais comme toutes les fausses manifestations qu’il organisent, celle-ci n’a eu aucun succès populaire ! Les « écologistes » du régime ont braillé quelques slogans avant de rentrer chez eux.

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Dans ce contexte de réconciliation et de modération face à une crise sur plusieurs fronts, le patron du régime a quitté Téhéran pour aller à la rencontre des élites de la ville de Semnan. Vu l’absence d’intérêt de cette ville, on peut dire qu’il est allé se mettre au vert avant la visite à haut risque du Guide sur une base militaire face à des jeunes officiers armés.

La visite de Larijani à Semnan n’a attiré aucune foule : un dur coup pour ce type qui se veut un leader charismatique, le JFK de l’Iran.

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Jeudi 10 novembre (19 Âbân) : TERRIBLE | On peut parler d’un boycott important. Le régime l’a dissimulé en évitant de photographier les « jeunes officiers ». Mais dans le lot des photos publiées par le régime, nous avons trouvé des indices sur ce qui s’est passé ce jeudi à Téhéran.

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Tableau 1 | Le Guide est arrivé entouré de tous les commandants des Pasdaran (ci-dessous). Le groupe a été salué par un officier. Cela est situé du côté de la tribune officielle. Puis le groupe s’est dirigé vers la tribune pour saluer les officiers fidèles au régime et quelques collaborateurs religieux des Pasdaran.

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Tableau 2 | Puis changement de direction, on le voit au changement de l’ombre au sol, le groupe est allé en face des tribunes pour saluer les officiers en fin d’études. Voici un bel alignement de 200 mètres d’officiers, mais on ne peut ni voir leurs visages pour savoir s’il s’agit de jeunes, ni l’épaisseur des rangées pour estimer leur nombre. Mais les choses ont été précisées par d’autres photos.

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Tableau 3 | Après avoir marché devant l’alignement des « jeunes officiers », le Guide et ses accompagnateurs sont repartis du côté des tribunes pour saluer des anciens combattants avant de remettre des prix aux jeunes officiers. On a alors assisté à de nombreuses remises de prix, mais un seul contact avec un seul « jeune officier », mais il est encore une fois de dos et l’on ne voit pas son visage alors que les autres lauréats ont été photographiés de profil.

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Tableau 4 : Mises en scène | Des soldats non armés ont commencé à dessiner des formes au sol entre la tribune et les rangées d’environ 2000 « jeunes officiers ».

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L’image semble avoir un défaut : le bloc des 2000 « jeunes officiers » semble plus petit que l’autre bloc dessinant la carte de l’Iran. Il nous fallait des images plus exploitables. Nous avons alors rendu visite au site du Guide car il publie de très grandes photos (que vous pouvez agrandir ces images en cliquant sur elles puis sur le mot "zoom").

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Chacune de ces photos nous ont laissé voir avec clarté que sur une même distance, il y avait toujours moitié moins de soldats en parade que du côté des « jeunes officiers » alignés au fond. Le bloc de « jeunes officiers » semblait avoir été manipulé par Photoshop pour augmenter le nombre des individus présents.

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détails qui clochent | Il est très difficile de manipuler des images. Les Soviétiques éliminaient parfois des collaborateurs purgés : il est plus facile d’éliminer des personnes pour les remplacer par un mur ou de la chaussée que d’ajouter des éléments car il faut tenir compte des règles des proportions, de la perspective, de l’ensoleillement et des ombres. Là, le préposé du régime a fait de son mieux pour garder le gabarit des soldats et la perspective, ce qui l’a amené à réduire les dimensions générales du bloc : de fait les « jeunes officiers », ont une ombre au sol bien plus réduite que les gens situés derrière eux, ils sont aussi plus petits que ces gens situés derrière eux.

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Sur cette autre image annotée, on voit encore la surévaluation du nombre des « jeunes officiers » aux visages incertains.

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Sur ces deux autres images annotées, on voit à la fois la tricherie de la surévaluation du nombre des « jeunes officiers », mais aussi le défaut de la diminution de l’ombre du bloc manipulé.

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Tableau 5 : Préparation du défilé | Sur cette image, on voit les « jeunes officiers » tourner le talon pour se mettre en position de marcher vers l’avant pour faire le tour et repasser devant la tribune.

Normalement, chaque sous-bloc est un carré. De fait, le sous-bloc qui a pivoté doit être aligné avec les autres sous-blocs qui n’ont pas bougé.

Or, sur cette image, les sous-bloc pivotés ont une largeur inférieure aux sous-blocs qui n’ont pas encore bougé. Les composants ont aussi des gabarits différents : on le voit au point di contact entre les deux groupes : les gens en mouvements et situé sur la partie arrière sont plus grand que des gens situés plus près.

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L’image est un mixte de personnes réellement présentes et d’un photomontage ! Sur la base cette photo, on ne peut que jurer de la présence à cette parade d’individus présents sur cette photo : 20 rangées de 16 individus soit 320 « jeunes officiers » alors que le bloc évoquait 2000 « jeunes officiers » !

Tableau 6 : Défilé devant les tribunes | Encore une fois des images extraites du site du Guide nous ont permis de situer l’emplacement des blocs pendant leur passage devant les tribunes. La première photo permet de confirmer le nombre de 16 officiers alignés.

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La seconde photo montrant un petit couloir de passage derrière des décors permet de voir une arrivée en deux fois avant la marche vers la tribune.

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Cette troisième photo permet de confirmer à nouveau le nombre de 16 soldats par rang, mais cette photo ne permet pas de connaître le nombre total des gens qui défilaient car cette image montrant 384 « jeunes officiers » est la seule image élargie sur le défilé ! Le régime avait plutôt privilégié des vues écrasées comme la seconde ci-dessous qui ne montrent rien mais font de l’effet.

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L’avant dernière photo qui est la seule vue élargie du défilé a un autre intérêt : cliquez sur elle pour l’agrandir, vous verrez des soldats africains ! Il pourrait s’agir de mercenaires importés. Nous avions évoqué leur présence en mai dernier.

conclusions en image | Cependant, si le régime a clairement triché pour simuler la présence de 2000 « jeunes officiers » et a visiblement évité des vues d’ensemble pour limiter les dégâts, la question est comment a-t-il pu mettre en scène le magnifique alignement vu plus haut ? voici ce que l’on a vu puis, toujours grâce au site du Guide, ce que l’on aurait dû voir !

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Des rangées de 10, des rangés de 5, des soldats de toutes les origines et de tous les âges !

Le régime a été boycotté par les jeunes officiers comme il avait été boycotté par les plus âgés y compris les vétérans. Le Guide et ses commandants qui ne commandent plus rien ont perdu leur bonne humeur.

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Le régime a manipulé les images, mais il a aussi tenté de camoufler sa défaite par un discours très musclé du Guide.

Mais la vraie réponse du régime est tombée samedi 12 novembre (12 Âbân) : une caserne a explosé à plus de 55 kilomètres du centre de Téhéran : l’explosion a été entendue dans plusieurs quartiers de Téhéran. Le régime a corrigé des infos faisant état de dizaines de blessés ou de tués parmi de jeunes officiers. Il n’y a eu aucune couverture médiatique ni aucun hommage aux officiers tués sauf pour un célèbre vétéran, Tehrani-Moghadam, qui se trouvait là alors que selon sa bio officielle, depuis des années, il n’avait plus de fonction militaire et travaillait à la formation de jeunes miliciens chargés de travaux publics ! Le régime semble être entré en guerre contre ses jeunes officiers et ses vétérans.

Il n’y a eu aucune image de l’explosion, aucune photo des victimes. Le vétéran tué a été présenté comme l’architecte du programme balistique afin d’attribuer sa mort aux Israéliens : le régime a mélangé la méchanceté à la manipulation et la provocations.

Pour toutes ces raisons : la tension interne est montée d’un cran : avec le boycott de la veille quelques heures plus tard, au Bazar, le dollar à 1350 tomans et l’or est monté à 616,000 tomans.

Vrai signe de l’existence d’une grande crise générale : : dimanche, le régime a publié des photos d’une réunion extraordinaire du Conseil de Discernement, son véritable centre des décisions, pour faire acte de présence des dirigeants face aux problèmes. L’ambiance y était bien morose : pas facile de partir en guerre contre ses propres soldats.

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