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Iran : La semaine en images n°252
19.12.2012

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments après ce module [+].
Avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Le signe § donne droit à des tiroirs d’infos.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir modernise le pays, stabiliser la région et aussi d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs pions islamo-fédéralistes de NEHZAT AZADI (Mouvement pour la liberté), d’ex-pions britanniques du parti islamo-nationaliste JEBHEH MELLI qui sous la direction de Mossadegh avaient quitté le camp britannique pour joindre le camp américain.

NEHZAT AZADI avait aussi créé une branche armée islamo-marxiste, les MODJAHEDIN KHALGH (OMPI) pour dévaliser le parti communiste Toudeh (officiellement communiste, mais pro-britannique au niveau de sa direction). Les membres de cette branche armée clairement djihadiste devaient former les Gardiens de la Révolution islamique pour exporter l’islam révolutionnaire en Asie centrale alors soviétique, pour déstabiliser cette région et la remodeler selon les intérêts pétroliers américains.

Le projet appelé Arc de Crise allait mettre fin à 100 ans de domination britannique du marché pétrolier mondial. Les Britanniques ont demandé à leurs pions encore fidèles à savoir les mollahs influents, les Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI d’intervenir pour mobiliser le peuple afin de jouer un grand rôle dans le projet américain puis d’évincer les pions de Washington et prendre le pouvoir dans le nouveau régime islam. Ce coup d’Etat interne a été réalisé Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny, en assassinant les pions religieux de Washington, puis en coupant le cordon ombilical entre Washington et la révolution islamique par l’attaque des "étudiants islamiques" contre l’ambassade américaine et la prise en otage des diplomates américains.

En échange de ces bons et loyaux services et cette Seconde révolution islamique, Rafsandjani a été autorisé à écarter des mollahs plus hauts placés comme Mottahari (le protecteur des Larijani), mais aussi d’autres pions de Londres comme ceux de TOUDEH et de JEBHEH MELLI pour accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets des Pasdaran ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, le secteur alimentaire). Avec le soutien des jeunes mollahs ambitieux et évidement le soutien tacite des Britanniques, Rafsandjani a aussi été chargé de verrouiller le système en diabolisant les Etats-Unis et en attaquant ses intérêts et ses alliés régionaux pour ne laisser aucune chance de retour de ses pions dans le jeu.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer Rafsandjani et ses complices à cesser leur diabolisation, d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Rafsandjani et ses complices ont alors accentué les actions terroristes contre les intérêts américains et ont dû sacrifier la production nationale pour importer tout d’Europe afin d’acheter la protection diplomatique des Européens. Cela et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays et sa force de production : les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. Le pays était aussi en guerre. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger. Mais il n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le modèle islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Par ailleurs Washington a également souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions pour adoucir leur effet quand il estimait qu’elles pouvaient dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu’il veut récupérer.

En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux qu’il avait été écartés du pouvoir notamment le clan Larijani. Rafsandjani s’est senti en danger. En 1989, après la mort de Khomeiny, il a trafiqué de testament de ce dernier pour écarter l’arrivée au pouvoir des hauts membres de clergé qui pouvaient limiter ses pouvoirs. Il a aussi placé le nom de son ami Khamenei dans le testament. Ce dernier, élu comme Guide, a transféré par un référendum presque tous ses pouvoirs politiques illimités au Conseil de Discernement créé par Rafsandjani. Le Conseil de Discernement est devenu le vrai gouvernement du régime et Rafsandjani est devenu le patron officiel, incontestable et inamovible du régime, ce qui a attisé les hostilités internes à son égard.

Mais l’incapacité de Rafsandjani à mettre fin aux sanctions ont remis en cause sa survie. Des mandats d’arrêts internationaux le visant ont donné de l’espoir à ses rivaux. Pour ne pas sauter, il a acheté la loyauté de certains de ses rivaux en leur octroyant des sièges au Conseil de Discernement, des postes clefs et aussi une partie de ses monopoles économiques. .

Après cela, Rafsandjani a tenté de mettre fin aux sanctions par une fausse modération et faux apaisement sous la direction de Khatami, un ex-responsable d’assassinats des opposants exilés recyclé en doux agneau.

[§.1]

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Pour réussir, le régime a simulé une libéralisation politique avec des étudiants appartenant à la sinistre milice universitaire.
Rafsandjani a fait appel aux vieux pions gauchisant de JEBHEH MELLI. Mais pour éviter de leur accorder une part du gâteau économique, il a finalement créé un parti imitant JEBHEH MELLI (Front National) sous le nom de JEBHEH DEMOCRATIC (Front démocratique). Le parti était animé par les faux étudiants de la milice universitaire (club des futurs cadres du régime). La direction du parti a été confié à un certain Tabarzadi, un étudiant milicien de 48 ans, proche de Rafsandjani. Ce personnage compromis par son passé s’est dit plutôt « ouvert au rétablissement des relations avec les Etats-Unis, mais à certaines conditions » (ce qui est la position officielle du régime). Puis ce personnage a été soi-disant mis en prison pour que l’on l’imagine comme un futur Gorbatchef et qu’il obtienne le soutien de Washington. Mais Washington a vite compris qu’il s’agissait d’une ruse pour l’amadouer avec une promesse de démocratisation afin de le mettre en situation de ne plus pouvoir continuer ses sanctions. Il a continué ses sanctions.

Le régime a alors accordé des visas à ses faux dissidents estudiantins pour aller aux Etats-Unis et faire de la pub pour Tabarzadi. Pour relancer le jeu, le régime a aussi fait appel à des avocates (Shirin Ebadi -alors inconnue- et Nasrine Sotoudeh - une des représentants du régime à cour internationale), afin que leurs cris de femmes indignées créent une synergie autour de Tabarzadi, mais les Américains n’ont accordé aucune attention à cet agent du régime. Finalement Washington s’est même fâché et en 2000, il a évoqué la "menace nucléaire des mollahs" dans Iran Non-proliferation Act pour les sanctionner encore plus durement.

Après l’échec du projet de la fausse dissidence et du faux apaisement, Rafsandjani était encore en difficulté. Pour demeurer au pouvoir, il a offert des postes importants à Ali Larijani, ses frères et ses lieutenants. Puis il a remplacé le « modéré Khatami » par Ahmadinejad, un autre ex employé de ses services secrets. Il l’a entouré des pires racailles des services secrets (comme Mottaki, Najjar, Vahidi) pour tenter de faire reculer Washington avec toute sorte de menaces. Mais Washington a utilisé ces menaces pour renforcer ses sanctions et même parler de frappes préventives !

En 2007 quand Washington a impliqué le Conseil de Sécurité de l’ONU pour cautionner ses sanctions et ses menaces de frappes, la dissidence interne s’est amplifiée : on a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les de Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base.

En 2008, après l’adoption des premières sanctions bancaires, Rafsandjani, ses complices et ses adversaires unifiés au sein du Conseil de Discernement ont décidé de limiter le pouvoir d’achat des Iraniens pour brider la consommation afin de préserver les stocks et aussi habituer les Iraniens à vivre de très peu pour diminuer le risque de soulèvement provoqué par la faim. Le plan prévoyait la suppression de tous les prix subventionnés, mais par peur d’une émeute générale, le régime a d’abord gelé les salaires de ses propres employés les mieux payés, les agents sécuritaires : Ces derniers ont été très déçus et ont aussitôt pris leur distance bien qu’ils ne puissent pas aller vers la dissidence en raison de leur passé criminel.

Cette nouvelle rupture était terrible. Le régime était menacé en cas d’un soulèvement. Rafsandjani devait songer à une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue avec les Américains. Mais pour ne pas l’avoir contre lui, via a les élections factices du régime, il lui a offert la direction de la majorité législative (la chefferie du Parlement) : un titre et une tribune plus qu’un vrai pouvoir car le Parlement n’a aucun rôle décisionnaire dans le système actuel ; il ne fait que suivre les avis du Conseil de Discernement. Ali Larijani a alors révélé par l’intermédiaire de l’un de ses pions au sein du Pouvoir Judiciaire la corruption de Rafsandjani et de ses alliés afin de les éliminer tous du jeu et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties.

Rafsandjani s’est vu menacé par les sanctions, le risque de pénuries et d’émeutes, la dissidence interne ou encore par les dossiers d’Ali Larijani : en juin 2009, il a tenté de sauver le régime et surtout sa situation avec le Mouvement VERT, une fausse révolution de couleur de l’Islam, partisane de la ligne (anti-américaine) de Khomeiny, mené par ses ex-amis (les étudiants islamiques preneurs d’otages de l’ambassade américaine). Mais le peuple a agi avec bon sens, il n’est pas tombé dans le panneau et a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime et les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution.

[§.2]

Rafsandjani qui avait failli renverser le régime a dû offrir le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani, le frère cadet d’Ali Larijani, pour acheter la loyauté de cette famille.

[§.3]

Rafsandjani offrait plus de pouvoirs à ses ennemis (les Larijani), mais avec un risque limité car le maître des accusations, procureur Ejéi (un ex-patron des services secrets) était un de ses pions et par ailleurs, le tribunal spécifique au clergé ou encore l’inspection générale interne étaient dirigés par ses pions : les mollahs Razini et Pour-Mohammadi. Rafsandjani devait cependant faire vite avant que les Larijani nomment leurs pions. Il a alors tenté de duper le peuple avec de nouveaux slogans moins mièvres et en faisant passer d’ex-agents secrets enrôlés dans le ministères des affaires étrangères et aussi ses enfants Mehdi et Faezeh pour des opposants.

Mais en juin 2010, au bout d’un an d’insuccès, Rafsandjani, le Garcimore de la stratégie politique, s’est éclipser et Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du régime. Rafsandjani qui avait perdu le soutien et la confiance de ses pairs avait été discrètement remplacé par Larijani, mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser ce dernier, ne lui ont pas permis de virer les pions de Rafsandjani et de nommer ses pions car il avait des dossiers compromettants contre tout le monde et pouvait en se renforçant s’en prendre aussi à eux. De fait, en juin 2010, le régime est devenu bicéphale.

On est alors entré dans un enchaînement continu de boycotts des Pasdaran et de panique des éléments encore fidèles au régime. Le régime a sans cesse perdu ses fidèles. Larijani a alors accentué ses efforts pour discréditer le Gouvernement des pions de Rafsandjani pour prendre le pouvoir afin de s’asseoir à la table des négociations et obtenir sa part de garanties de sécurité. Rafsandjani a aussi accéléré ses démarches pour parvenir à un accord avec Washington pour être le grand gagnant des marchandages avec Washington.

En agissant ainsi, Rafsandjani et Larijani privilégiaient leurs propres intérêts personnels au lieu de trouver un compromis global pour sauver leurs associés et collaborateurs. Ce comportement méprisant des chefs a encouragé l’envie de fuite de leurs derniers collaborateurs. Les gens ont continué à convertir leurs avoirs en dollars pour pouvoir quitter le pays avant qu’ils soient sacrifiés par leurs chefs. Le dollar n’a cessé d’augmenter malgré des baisses de prix imposées arbitrairement par la Banque Centrale Iranienne (BCI). Ces achats de dollars ont ruiné le régime et réduit ses chances de survie. Des pénuries se sont amplifiées.

Les deux dirigeants ont chacun tenté avec leurs moyens légaux de combattre cette fuite des capitaux et l’agitation de leurs collaborateurs : Rafsandjani a demandé à son pion, Bahmani, le directeur de la BCI, de ponctionner les comptes bancaires des gens pour compenser les pertes de réserve en devises. Le Pouvoir Judiciaire des Larijani a qualifié les acheteurs des fraudeurs chargés de nuire à l’Etat en combinaison avec Washington, un délit passible d’expropriation et de pendaison, mais la menace suprême de mourir par la main du peuple a été plus forte que toutes les menaces sous-jacentes du régime uni sur ce point : l’achat du dollar pour fuir le régime agonisant a continué. Au final, le régime a dû interdire à ses proches de quitter le pays en famille, puis il a bloqué les comptes en devises, il a aussi fermé tous les agents de change privés, il a enfin fermé le réseau de transfert interbancaire pour empêcher les gens de sortir leurs avoirs d’Iran et a multiplié par 2 puis par 3 le prix de billets d’avion pour l’étranger.

Le régime a également sans cesse promis des actions de répression et des manoeuvres militaires ou paramilitaires pour intimider ses collaborateurs ou aussi pour contenir le peuple, mais il n’a jamais pu tenir sa parole : au fil des promesses, il est devenu très évident qu’il n’avait plus aucun appui au sein des forces armées. Le régime s’est retrouvé affaibli. Washington qui a besoin d’un Iran islamisé a demandé à l’Argentine de blanchir Rafsandjani dans l’affaire d’Amia. Les Commandants des Pasdaran ont eu peur d’hériter de la responsabilité de ce crime, ils sont sortis de leur relative neutralité politique et ont enchaîné les menaces contre Washington afin de bloquer d’avance les marchandages en cours ou à venir. Le régime est passé de 2 clans à 3 clans.

Les Commandants des Pasdaran ont tenté de former un clan avec les religieux exclus par Rafsandjani, avant de s’approcher de Larijani dans l’espoir d’obtenir des garanties de sécurité par son biais aux dépens des membres du clan Rafsandjani. Mais Washington n’a pas daigné dialoguer avec Larijani car il n’a rien de très grave à lui reprocher et ne peut l’intimider correctement pour l’amener à se soumettre.

Ce choix de Washington a exclu Larijani du jeu et il a aussi désigné Rafsandjani comme un maillon faible. Les Pasdaran ont alors l‚ché Larijani pour devenir des électrons libres au sein du régime en agonie. Le pouvoir était éclaté et aucun clan n’avait les moyens pour s’imposer. Les gens de la base ont paniqué. Les deux dirigeants rivaux se sont rapprochés et ils ont uni leur force pour inventer la figure de Sattar Beheshti, (faux) opposant interne "mort sous la torture", pour mobiliser le peuple derrière la fausse opposition interne afin de pouvoir contenir tout risque de soulèvement.

Mais le peuple n’a pas donné de crédit à cette option pro-régime et les collaborateurs de base ont jugé très risqué de miser sur la recette ratée du Mouvement Vert. Sans ce joker, le régime était perdu. Rafsandjani a accusé les Pasdaran et les frères Larijani du meurtre de cet opposant factice. Larijani a accentué ses accusations contre Ahmadinejad pour lui retirer le vote de confiance du Parlement, le renverser et prendre sa place via des élections présidentielles anticipées. Afin qu’il emporte les élections, il devait retirer au gouvernement le privilège d’organiser les élections, il a annoncé une réforme de la loi électorale permettant au pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire de participer à l’organisation des élections. Rafsandjani a fait bouger sa pièce maîtresse à savoir le Guide pour désavouer la révocation d’Ahmadinejad. Puis, il a pris une décision incroyable : il a demandé à ses faux opposants de crier "Mort à la Révolution Islamique" pour s’approcher de l’opposition avec une solution de réconciliation nationale de type Khmers rouges pour avoir la vie sauve. Il pouvait aussi barrer la route aux Américains et préserver les intérêts de leurs adversaires afin de préserver ses avoirs dans ces pays.

Ce revirement pragmatique très rusé, survenu il y a 2 semaines, n’a provoqué aucune agitation : la base y trouvait son compte, mais pas Ali Larijani car ses frères ont piloté les répressions du grand soulèvement de l’été 2009. Ali Larijani a accéléré ses efforts pour asseoir son pouvoir : il a adopté sa loi électorale, il a aussi reparlé de la révocation du président en affirmant que le Guide avait reporté mais pas annulé son initiative et il a annoncé sa candidature pour le poste du président. Les Pasdaran qui avaient d’abord bien accueilli la proposition pragmatique d’une réconciliation nationale ont aussi renouvelé leurs menaces anti-américaines pour s’approcher de Larijani au cas où il emporterait la partie.

Ainsi la proposition intéressante d’une réconciliation nationale s’est retrouvée menacée par deux des trois clans qui partagent le pouvoir. Mais ces clans étant tous dépourvus de militants actifs, aucun de deux camps (pour ou contre l’arrangement) n’a pu s’imposer.

Par ailleurs, le régime devait aussi organiser un rassemblement pour ses faux opposants à l’occasion de la Journée de l’Etudiant islamiste et n’a pu réunir que 30 personnes contre 100 en 2011.

L’indécision sans issue à propos de la solution idéale d’un arrangement national et aussi le constat de la dissolution de l’opposition interne a encore paniqué les collaborateurs de base, ils se sont à nouveau rués sur le dollar pour partir le régime agonisant et incapable d’accepter un compromis.

Cette semaine, les deux camps (pour ou contre l’arrangement) devaient calmer ce feu en rassurant ou intimidant la base. Par ailleurs, ce mardi, il y avait l’anniversaire de la libération par le Shah de l’Azerbaïdjan occupée par les Soviétiques, un des événements majeurs qui établissent la popularité de la dynastie Pahlavi. Les Azéris très fidèles au Chah, mais maltraités par le régime, pouvaient manifester. Le régime devait passer ce cap dans énerver le peuple. Voici le récit et les images d’une semaine de dure labeur pour des dirigeants acculés cherchant à contenir les leurs et le peuple.



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La semaine dernière, les gens du régime ont encore constaté l’effondrement de l’opposition interne. Ils ont également été témoins du refus de la solution de réconciliation nationale par Larijani. Ils ont également constaté que les Commandants des Pasdaran n’arrivaient pas à choisir ni à s’imposer. En fait, chacun a vu qu’aucun des clans en lice n’arrivait à s’imposer car tous étaient composés de dirigeants avec personne derrière. La base avait alors paniqué à l’idée qu’elle allait droit dans le mur car ses chefs aux intérêts antagonistes n’étaient ni assez sages pour s’entendre, ni assez forts pour s’imposer.

Samedi 8 Décembre 2012 (18 Âzar 1391), la priorité des dirigeants a été de se montrer sages, unis et responsables en attendant de s’allier toutes les forces disponibles ! C’est pourquoi le Conseil (plénipotentiaire) de Discernement, le vrai gouvernement du régime, s’est réuni avec Rafsandjani et Larijani côte à côte. Ahmadinejad qui doit normalement y participer pour savoir ce qu’a décidé le conseil, mais ne le fait pas y était à la fois pour montrer qu’il y avait un tournant et aussi pour s’asseoir par loin de Larijani afin qu’il simulent ensemble une certaine unité au sein du régime. Dans cette séance de simulation, on a également vu des membres du clan Rafsandjani entrain de discuter avec des gens du clan Larijani. Mais, les deux sièges à l’extrême droite de Rafsandjani étaient vides. ll manquait deux personnages essentiels à cette charmante réunion : Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, et son prédécesseur Shahroudi, actuellement chargé du réseau judiciaire de Rafsandjani. A l’image des westerns dignes de ce nom, les deux clans avaient laissé leurs artilleries en dehors du grand saloon. On n’était pas à l’orée d’une grande réconciliation, mais seulement dans une trêve d’une durée indéterminée.

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Cette action bancale d’une trêve passagère n’a pas rassuré les derniers compagnons du régime car ils ont continué à acheter du dollar. Le prix du dollar devait a disparu des sites spécialisés et a été remplacé par un point.

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4 jours plus tard, un ex-responsable de la bourse de Téhéran a reconnu cette ruée vers le dollar et a même parlé d’un risque que cela continue. Les associés du régime avaient donc le moral en berne après le constat de l’effondrement de la fausse opposition et le constat de l’impossibilité qu’ils puissent bénéficier d’un arrangement à l’amiable avec le peuple.

Le régime a oublié sa simulation d’unité politique. Il a décidé de se montrer uni dans la répression pour intimider ses associés paniqués. Il devait montrer des troupes en manoeuvre, mais en l’absence d’officiers de l’armée ou des Pasdaran à ses côtés, il a misé sur une annonce de pendaison collective. Pour ne souhaitant pas attaquer le peuple par la peur d’une riposte à l’heure où il est isolé et démuni, le régime a présenté les 3 pendus comme des 2 Baloutches rebelles et 1 Afghan. L’annonce de provoqué une manifestation contre le Régime, puis une attaque contre son ambassade à Herat !

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Le régime a oublié la simulation d’unité politique et a décidé de se montrer uni dans la répression pour intimider ses associés paniqués. Il devait montrer des troupes en manoeuvre. N’ayant plus d’officiers de base ou de jeunes miliciens à ses côtés, le régime a réuni ses derniers commandants fidèles au prétexte de la présentation au public du "1er kit 100% iranien pour des enquêtes scientifiques". Ce fut une occasion de constater qu’il a aussi perdu de très nombreux officiers au sein de la police !

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Perturbé par ses échecs de communication, le régime a annoncé la réunion à Téhéran de plusieurs directeurs de grandes universités de pays islamiques à l’occasion d’une soudaine conférence sur l’Eveil de l’Islam "organisée par l’Université Technologique de Sharif" (ex-UT Ariamehr, fondée par le Shah et jadis rivalisant avec le MIT).

Il s’agissait d’affirmer le soutien du monde musulman et la possibilité de s’en servir rebondir en s’invitant dans les conflits régionaux. Mais le nombre peu important de collaborateurs du régime à la conférence et l’absence d’étudiants ou de profs de cette importante Université pour saluer les invités ont ramené les dirigeants à la triste réalité de leur isolement. Ils ont finalement consacré très peu de presse à cet événement.

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Les Américains qui refusent l’avènement d’un régime laïque et les Européens qui refusent tout changement de régime par peur de l’annulation de leurs contrats pétroliers très avantageux ont décidé d’aider le régime. Ils ont reparlé de leur soutien aux faux opposants et ils ont aussi proposé la reprise des négociations à Téhéran avec une équipe d’inspecteurs de l’AIEA. Ils espéraient que Téhéran joue le jeu et accède aux demandes d’inspection du site controversé de Partchin, blanchi depuis des années par l’AIEA, afin que ces Etats puissent alléger ou suspendre leurs sanctions. Mais le Régime ne veut d’aucun apaisement avec Washington car il devrait alors continuer et aussi autoriser le retour en Iran des pions de Washington. Mais il ne pouvait pas refuser par peur de nouvelles sanctions alors qu’il est très affaibli et contesté parmi ses propres collaborateurs.

Le régime des mollahs s’est retrouvé mal car il devait faire saboter discrètement la rencontre tout en gérant les problèmes existants comme son isolement, le désamour de ses derniers compagnons, les divisions internes et le risque d’une manifestation le mardi 11 au moment de l’anniversaire de la libération de l’Azerbaïdjan par le Chah. A ce propos, la fausse opposition interne a annoncé un rassemblement le jeudi 14 décembre en mémoire du faux opposant factice, Sattar Beheshti, à l’occasion du "40e jour de sa disparition", espérant canaliser toute éventuelle suite nationale de l’agitation attendue en Azerbaïdjan.

Par ailleurs, le régime a misé sur la diversion médiatique : des annonces sur les très nombreuses candidatures possibles aux prochaines présidentielles ont tenté de provoquer des polémiques et occuper les gens. Le régime a également publié des statistiques et des chiffres évoquant un petit déficit budgétaire de 10 milliards de dollars pour lancer un autre sujet de polémique plus hot, signe de la gravité de la situation ambiante.

Dimanche 9 Décembre 2012 (19 Âzar 1391), avant l’arrivée de l’équipe de l’AIEA, les Européens ont confirmé qu’ils allaient remettre le mercredi 12 décembre le prix Sakharov de la défense des droits de l’homme à Nasrine Sotoudeh et Jafar Panahi, deux avocats du régime, pour lui montrer que l’Occident pouvait aider le régime à neutraliser l’opposition et démoraliser le peuple. Mais dans le même temps, à Washington, deux ex-responsables ont fait état de leur certitude qu’il y aura une action militaire en 2013.

Iran Diplomacy, un site du clan Rafsandjani a repris et rediffusé ces propos. Cela pouvait laisser supposer que Rafsandjani tentait de revenir au dialogue avec Washington. Larijani et un proche des chefs des Pasdaran ont condamné tout dialogue avec Washington (on avait l’inverse la semaine dernière) !

Le régime était plus divisé et plus instable que jamais, la base pouvait rejoindre la rue en cas d’une manifestation. Le régime devait nier l’hostilité des chefs des Pasdaran afin de calmer la panique : ses médias ont annoncé l’attribution par le Gouvernement d’un grand contrat lucratif de production d’Aluminium aux Pasdaran.

Pour détourner les attentions de la reprise de la guerre interne, les médias ont aussi reparlé des candidatures pour les prochaines présidentielles et du déficit évoqué la veille.

Par ailleurs, pour calmer le jeu, Ali Larijani a aussi reçu les journalistes à l’occasion d’une séance publique du Parlement pendant laquelle les députées étaient normalement au travail. En fait, le régime a seulement évoqué l’ouverture au public pour justifier le reportage car sur les photos, en dehors des équipes de journalistes et des cameramen, on ne voit aucun public. Par ailleurs, on a encore vu une salle avec de très nombreux sièges vides et de photos de près avec très peu de personnes, deux faits qui confirme la rupture d’une grande majorité de députés. Larijani lui-même était très morose sur les photos.

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A l’heure où le régime va mal et tire à sa fin, le clan Rafsandjani a profité de cette baisse de forme de son adversaire pour réunir près de 250 à 200 personnes à l’occasion d’un remaniement ministériel et montrer sa supériorité numérique ! On a vu les gens de Rafsandjani esquisser des sourires entre deux signes d’anxiété.

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Rafsandjani, qui avait innové avec son plan de réconciliation nationale, innovait le jeu dans la forme en cherchant à afficher le nombre de ses partisans pour attirer à lui les indécis et ainsi former une majorité décisive au sein de la caste dirigeante pour imposer sa ligne.

Larijani et les chefs Pasdaran devaient aussi montrer leurs effectifs. Les chefs Pasdaran ont été bien minables en réunissant une petite cinquantaine de vieux policiers de route et de chauffeurs d’équipements au prétexte de l’entrée en vigueur du plan de gestion hivernale des routes !

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Lundi 10 Décembre 2012 (20 Âzar 1391), à la veille de l’anniversaire de la libération de l’Azerbaïdjan, le régime devait oublier ses querelles internes et calmer la panique et aussi éviter une manifestation en Azerbaïdjan car Téhéran est peuplé d’Azéris et peut basculer dans la révolte si l’Azerbaïdjan bouge.

Tout d’un coup, tout le monde s’est mis à évoquer sa préoccupation pour les victimes du séisme du mois derniers, tout le monde a commencé à évoquer de nouvelles aides, mais on n’a vu aucune image relatives à ses aides.

Par ailleurs, Mottaki, ex-ministre des affaires étrangères d’Ahmadinejad, ex-organisateur logistique des attentats du régime, sélectionné par Rafsandjani pour malmener les Occidentaux, est tout d’un coup devenu un ange. Il a évoqué la possibilité d’un assouplissement de la politique nucléaire du régime en affirmant que le Guide avait déjà agi ainsi en 2003 en acceptant le gel de l’enrichissement mais tout avait été perdu par la faute de l’obstination déplacée d’Ahmadinejad alors que ce dernier n’est qu’un exécutant et que lui-même avait appliqué le même programme. Via Mottaki, Rafsandjani proposait un accord passager pour avoir la paix : il prenait en main la gestion de l’Etat, un rôle dont il a été privé. Il a par ailleurs tenté de réanimer la figure de Moussavi en annonçant qu’il était privé de nourriture depuis un mois ! Rafsandjani jouait les chefs d’orchestre.

Larijani n’a pas aimé : il a diffusé un document sonore accusant le fils de Rafsandjani de liens avec les contre-révolutionnaires. Les Chefs Pasdaran n’ont également pas aimé l’intrusion de Rafsandjani. Un de leurs responsables a dit que le régime devait résister jusqu’au bout face à la guerre économique de Washington destinée à faire basculer le pays dans l’agitation. Les chefs Pasdaran ont annoncé l’arrestation d’un grand réseau de contre-révolutionnaires par leurs agents pour affirmer qu’ils étaient les vrais dirigeants du régime. Ils ont aussi annoncé la mobilisation de 8000 écoliers pour des pèlerinages intégristes au Liban et en Syrie, mais sans montrer des images cela rester du blabla. Les chefs Pasdaran devaient montrer des photos de leurs effectifs pour ne pas être taxé de bonimenteurs : ils ont annoncé une manoeuvre de policiers dans la région d’Alborz située au nord du pays. Mais on n’a vu aucune manoeuvre : comme à Téhéran, on a encore vu de vieux policiers réunis dans une caserne.

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Cependant, avec deux fois 30 à 40 policiers, les chefs Pasdaran n’étaient pas en mesure de rivaliser avec Rafsandjani qui a un réseau plus prestigieux, mais les chefs Pasdaran pouvaient dominer Larijani. A l’heure où le régime était inquiet pour son avenir, il a oublié les problèmes du régime et la gestion des crises pour s’occuper de ses intérêts : il a organisé une conférence sur un sujet bien nommée (la Défense Passive) et il a pu réunir ses partisans au sein du régime. Il a pu réunir une centaine de personnes et il a retrouvé le sourire et la joie de vivre.

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Alors que les clans au pouvoir cherchaient à se montrer entourés pour dominer les rivaux et sans doute pour éviter d’autres ruptures, on a appris la mort de trois des écolières brûlées au 4e degré dans un incendie provoqué par l’utilisation de poêles non réglementaires distribués par le ministère de l’éducation du régime. Aucun des dirigeants n’a présenté des excuses aux familles des enfants et n’est venu à l’enterrement, sans doute par peur...

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Mais Larijani a utilisé cette affaire d’enfants tués par la faute du ministère de l’éducation pour demander la révocation de ce ministre et affaiblir le gouvernement des pions de Rafsandjani. La panique interne s’est amplifiée sous la forme de plus de 10,000 demandes de devises officiels destinés officiellement à de l’importations. Le Guide est intervenu pour demander un moratoire sur la révocation jusqu’à la fin du mandat du Gouvernement !

Mardi 11 Décembre 2012 (21 Âzar 1391), journée à risque, le régime a programmé de nouvelles manifestations officielles pour la Journée de l’Etudiant islamiste pour absorber d’éventuelles manifestations. Mais il n’y a aucune annonce par la suite car ce que l’on attendait n’a pas eu lieu et ce parce que personne n’a lancé un appel à manifester pour épauler le peuple.

en fait, par un malheureux hasard, il y deux semaines, Reza Pahlavi avait lancé un appel aux Iraniens d’organiser des veillées nocturnes dans les rues de leurs villes et allumer des bougies de soutien aux prisonniers politiques les 16 et 17 décembre. Cette idée généreuse a dévoyé le peuple de l’occasion en or qui était l’anniversaire de la libération de l’Azerbaïdjan pour défier le pouvoir.

Pour annuler les risques d’une manifestation le 12 décembre (21 Âzar), les faux opposants liés au régime ont naturellement encouragé cette autre initiative qui finalement n’est même pas bonne in extenso car allumer des bougies n’a rien de subversif et profite même aux faux opposants comme Sotoudeh qui sont enfermés théâtralement.

De plus, de nombreux organes de l’opposition, "faussement démocrates" et financés par les Américains, se sont également alignés sur cette proposition de Reza Pahlavi alors qu’ils ne le soutiennent jamais.

C’est ainsi que notre manque de stratégie et la finesse de nos adversaires a sauvé le régime d’un vrai problème avec le peuple ! Mais le régime avait encore à se débattre dans ses problèmes internes : les chefs rivaux dépourvus de troupes étaient dans des attaques larvées nimbées d’insultes et de slogans, montrant à fois leur hargne et leur manque de puissance. La panique a dû s’amplifier car les médias ont annoncé un risque de l’envolée du dollar.

Le clan Rafsandjani a montré sa puissance en réunissant les derniers invités étrangers chez le Guide.

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Rafsandjani a cependant commis une erreur car contrairement aux réceptions destinées aux Iraniens, le Guide n’était pas protégé par plusieurs rangées de barrières de sécurité et en plus il est allé à la rencontre des invités pour serrer des mains ce qu’il n’ose faire quand il reçoit ses propres collaborateurs. Dans son enthousiasme, Rafsandjani a montré que les barrières n’étaient de mise qu’avec les derniers collaborateurs du régime : en d’autres termes, que le régime n’avait aucune confiance dans ses derniers alliés et les considérer comme suspects.

Mercredi 12 Décembre 2012 (22 Âzar 1391), ayant passé la journée à risque de 12 décembre, le régime a soufflé.

Comme prévu, l’Europe a aussi attribué son prix des droits de l’homme aux faux opposants Sotoudeh et Panahi. La cérémonie a eu lieu en présence de Shirin Ebadi, la féministe islamiste que l’on a entendu défendre le voile islamique et dénigrer la laïcité et Abdol-Karim Lahidji, ex-révolutionnaire islamiste, un des auteurs de la constitution du régime islamiste (et actuel vice-président de la Fédération internationale des droits de l’homme). Il y avait également la fille de Panahi, sans opinion et sortie par on ne sait quelle artifice du pays, une fille que l’on n’a jamais vu ou entendu condamner le régime ou demander l’aide le l’opposition anti-régime. Bref, trois personnages qui refusent tout changement de régime ! Dans la vidéo, ci-dessous, on entend Ebadi déplorer l’emprisonnements de Sotoudeh et parler de violation des droits de l’homme mais à aucun moment elle ne demande de l’aide pour l’opposition ou des sanctions plus dures contre le régime. Pauvre Iran et pauvres Iraniens écrasés par le régime et méprisés par l’Occident et ce gens de racailles.

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Le régime a été ravi (il n’a rien dit). Le même jour, il a annoncé le début d’une grande exposition internationale des technologies informatiques avec la présence de centaines d’exposants européens pour insinuer qu’il avait aussi le soutien technologique et financier de l’Europe et pouvait facilement contourner toutes les sanctions. Mais on n’a vu aucune image de cette exposition. Le régime était dans la propagande pure.

Autre propagande, le régime a annoncé que les enfants brûlés se portaient mieux. Il a aligné ses pauvres êtres mais beaucoup ne pouvaient se résoudre à sourire. Quand on voit ces images, il faut se placer à la place des Iraniens et imaginer leur douleur, leur rage de vouloir étriper les dirigeants et tous ceux qui ont imposer ses 33 ans malheurs à l’Iran. Le régime tentait d’apaiser cette rage, mais il a reconnu son existence.

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Le même jour, les camps en lice étaient encore à la recherche d’alliés. Rayissi, un des principaux juges du clan Larijani a programmé une cérémonie d’investiture de nouveaux magistrats pour sonder le clergé qui est aussi en rupture. il a réuni 25 jeunes et 25 vieux.

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Rafsandjani a envoyé son important lieutenant Velayati à Mashad pour sonder les jeunes mollahs de cette ville à l’occasion d’une exposition sur les Arts Islamiques ! Il n’a pas fait mieux que Rayissi.

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Larijnai est allé à la rencontre des chefs Pasdaran de la base Khatom-Ol-Anbia qui sont régulièrement sanctionnés par Washington. Il a pu réunir une cinquantaine de chefs Pasdaran : il s’est montré très respectueux pour obtenir leur soutien et dépasser en nombre des effectifs du clan Rafsandjani ! Il était radieux en sortant de la rencontre.

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Mais il n’y a pas eu l’alignement souhaité par Larijani. Quelques heures plus tard, ces mêmes Pasdaran ont reçu Ahmadinejad. Puis le général Jaafari, le chef de tous les Pasdaran, a pris la parole pour affirmer que la mission des Pasdaran était la défense de la révolution islamique. Par cette annonce miltariste, Jaafari a laissé entendre que lui et ses fidèles pouvaient à tout moment tout remettre en cause par leur maitrise du maniement des armes. Il a en quelque sorte affirmé la position forte de son groupe au sein du régime en agonie, pour pouvoir rester librement au contact des deux clans afin de pouvoir bénéficier d’éventuelles garanties de sécurité quel que soit le gagnant de la guerre interne.

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Ainsi, après moult efforts de Larijani et Rafsandjani pour trouver des alliés et dominer la caste dirigeante, aucun n’a réussi à s’imposer et le régime est resté aussi éclaté qu’en début de la semaine.

Jeudi 13 Décembre 2012 (23 Âzar 1391), les inspecteurs de l’AIEA sont arrivés à Téhéran. Le régime était trop divisé pour leur donner une réponse. L’AIEA a laissé ébruité son pessimisme et le régime redoutant de nouvelles sanctions a annoncé d’avance que la situation économique pouvait s’empirer.

Le même jour, le régime avait un autre problème de taille : il devait trouver des volontaires pour animer la commémoration du faux opposant factice Sattar Beheshti alors que cette option ne séduit plus personne en Iran. En l’absence d’une mobilisation, les médias du régime ont parlé d’une forte présence policière empêchant le peuple de se réunir, faisant au passage de la publicité pour la puissance policière évanouie du régime. Il fallait cependant des images : sur la première vidéo tournée qui a été publiée sur le web à la fin de l’après-midi, on n’avons vu personne. Le régime tenté de brouiller la perception en diffusant une prière par les hauts parleurs de la mosquée du cimetière or aucune mosquée officielle ne peut diffuser une prière pour un "ennemi de l’Etat" !

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Vendredi 14 Décembre 2012 (24 Âzar 1391), après plusieurs -heures de discussions, les gens de l’AIEA ont laissé tomber. Washington a aussitôt mis 7 compagnies maritimes et 5 responsables nucléaires sur sa liste des sanctions. Les associés du régime pouvaient s’agiter. On a eu droit à de 3 nouvelles vidéos de Sattar Beheshti montrant une manifestation populaire en sa faveur.

Sur la première vidéo, on voyait arriver la mère, la soeur et le frère de Sattar Beheshti. Ces gens d’une même famille ne se ressemblaient pas et n’avaient rien en commun avec le soi-disant défunt. Encore une fois, il y avait la prière de la mosquée officielle du régime. Puis deux heures plus tard, on a deux autres vidéos avec une trentaine de personnes : des "sympathisants". Ces gens ne pleuraient pas, n’avaient pas l’air triste, ne se parlaient et n’essayaient en aucun cas de dissimuler leur visage de plusieurs hommes qui filmaient tout le monde. On a encore entendu les prières dans les hauts parleurs car comme tout vendredi il y avait des gens dans les cimetières, mais ces gens ne montraient aucune envie de participer à cette mascarade.

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Puis un peu plus tard, il y a eu une 4e vidéo montrant le meilleur ami du soi-disant défunt appeler le peuple à manifester son hostilité au régime, mais ces images subversives n’ont pas été tournées au cimetière car on ne voit aucune tombe ni aucune foule. Le régime a tourné ces images subversives loin du peuple pour chauffer sa sauce, mais également loin du peuple pour éviter tout risque d’un éventuelle manifestation !

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En cette fin de semaine, le régime devait aussi réunir ses plus proches partisans pour remplir la gigantesque salle de prière de Vendredi. Cela fait longtemps, qu’il ne parvient plus à remplir cette salle d’une capacité de 5500 places et utilise des images d’archives ou des photomontages. Cette fois, le régime a sans l’ombre d’un doute publié des images d’archive car le ciel était très sombre et il pleuvait dru à Téhéran, alors que le ciel est clair sur ses images et ses fans présents sont bien secs !

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Dans l’après midi, le temps s’est davantage couvert et le pluie s’est transformée en neige, Téhéran et ses malheureux habitants qui n’ont rien en poche et ont vu arriver avec horreur la première neige de l’hiver avec l’avance sur la saison.

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Samedi 15 Décembre 2012 (25 âzar 1391), la neige continuait de tomber.

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Les dirigeants isolés, désunis et en conséquence plus vulnérable que jamais ont eu peur que le peuple qui manque de moyens pour se chauffer se montre agiter juste au moment de l’appel lancé par Reza Pahlavi !

Les médias de la fausse opposition interne ont alors annoncé que la veille à l’heure où la mère de Sattar Beheshti quittait le cimetière, elle avait été roué de coup de pied par les force de l’ordre, qu’elle avait était admise à l’hôpital, mais qu’après une prise de sérum, elle était à présent chez elle et prête à continuer le combat !

Ce récit contient deux grosses erreurs. 1, on y parle d’un rassemblement qui aurait eu lieu le vendredi : ce qui confirme qu’il ne s’était rien passé le jeudi et que les faux opposants du régime ont dû retourner la scène le vendredi pour utiliser les visiteurs des autres tombes comme les figurants de leurs clips. 2nde erreur non moins importante : une femme âgée rouée de coups et recevant plusieurs coups de bottes ne peut qu’avoir les bras et les mains brisés en raison de la fragilité de ses os, peut même chuter et se briser en prime le col de fémur et de fait, elle ne peut rentrer chez elle après une prise de sérum à moins qu’elle soit la mère de superman. Le régime a encore forcé les traits du récit pour forger un portrait de martyr afin de prétendre que le peuple a bougé pour soutenir cette mère courage et ainsi relier la contestation attendue à de la sympathie pour sa fausse opposition interne.

Le régime était sur les dents. Larijani était encore une fois absent après l’échec de son OPA Sur les Pasdaran. Rafsandjani a sauté sur l’occasion pour inviter les responsables du secteur en crise de l’approvisionnement en combustibles afin de sonder leur adhésion à sa ligne. Ils sont venus, il a tenté de les charmer, mais ils sont restés hésitants car il n’a pas la capacité de leur garantir leur sécurité ou la réussite de ce qu’il propose.

Au bout d’une semaine, le régime reste éclaté et parsemé de doute, prêt à poursuive sa descente aux enfers malgré les erreurs tactiques de la vraie opposition.

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