Yalda (shab é Yalda), on l’attend. On peut facilement faire un parallèle entre la nuit islamique qui enveloppe l’Iran depuis 27 ans, mais la nuit semble ne jamais vouloir cesser et Yalda se fait trop attendre. Il s’agit en fait de la célébration du solstice d’hiver car le nouvel an iranien (Nowrouz [br /]) sera fêté le 21 mars, c’est-à-dire le premier jour du printemps. Le Yalda est l’un des 4 jalons du calendrier solaire iranien.

De nombreuses civilisations indo-chinoises ont fondé leur calendrier sur la course de la lune. Mais les cosmologues Perses, les astronomes et les astrologues créèrent en leur temps des observatoires, et suivirent quotidiennement le changement léger de luminosité solaire. Ils ont ainsi créé un calendrier qui a relié ces changements du jour aux saisons. Astrologiquement ils ont créé ce qui s’appelle l’horoscope. Dans l’Iran d’aujourd’hui le calendrier est un calendrier astrologique. Il a résisté à l’usure du temps, et les Iraniens ont quatre célébrations pour commémorer la lumière et la nuit. L’un des passages de saison les plus appréciés en Iran est la fête de Yalda, célébrée depuis au moins 10,000 ans par tous iraniens de toutes les confessions. Les Européens le fêtent aussi d’ailleurs, certains disent que Noël, cette veillée pour attendre la naissance de l’enfant lumière, serait inspiré de notre Yalda qui a pris le nom de Yuletide en Europe.

Astrologiquement, un certain soir d’hiver à Bethlehem, l’inclinaison des planètes était telle qu’on aurait cru voir comme une grande étoile brillante dans le ciel, et pour la petite histoire, ce sont des mages Perses, des astrologues, qui sont venus honorer cet événement de la naissance d’une lumière, sans doute marchaient-ils sur les traces de Cyrus Le Grand qui est entré dans Babylone pour libérer les juifs. Les Persans sont des voyageurs… Les vers d’un poète perse chantant la fraternité des humains a traversé les océans pour figurer sur le fronton du siège des Nations-Unies. Les Perses ont donné à l’Islam ses plus grands savants et même le Coran est l’œuvre d’un persan lettré, Salman Parsi. Un persan qui n’aimait pas le soleil d’Iran. Sans doute, le côté obscur du génie persan. Il a détruit toutes les forces créatrices du soleil adoré par les Perses. L’islam épée au poing et épaulé par des dizaines de milliers de prêtres guerriers byzantins a envahi ce pays, d’anciens temples solaires ont été détruits depuis lors, mais aussi des palais, des librairies, des livres ont brûlé et les savants ont été déportés. Qu’importe, les iraniens portent leur soleil dans leur langue et leurs traditions qui fait pâlir la lune de l’envahisseur. Il faut aider cet Iran, il peut vous surprendre et vous ensoleiller.