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Iran : Décryptage des boites noires du régime !
22.07.2020

Sous la pression internationale, les mollahs viennent de livrer les boites noires de l’avion qu’ils avaient abattu en janvier dernier pour empêcher la fuite de nombreux proches nantis avec leurs magots. Mais les mollahs ne risquent rien, car en même temps, ils ont aussi tué le principal accusé de cette affaire, le général milicien Hajizadeh [1]. Récit & conséquences.



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En début de janvier de cette année, les mollahs avaient menacé les États-Unis en agitant notamment encore l’Irak et en attaquant ses bases en Irak à la suite de l’annonce de l’élimination de sa Vader Noir, Qassem Soleimani (mort en fait bien avant lors d’un raid aérien israélien en Syrie). Trump avait évoqué une riposte punitive, mais il y avait finalement publiquement renoncé avant la fin de son ultimatum. Mais les mollahs n’avaient pas diffusé cette annonce.

146 personnes des familles des nantis proches du régime, notamment ceux qui résident depuis des années au Canada, avaient pris le vol 752 d’Air Ukraine très tôt le matin du 11 janvier 2020 pour Kiev de peur que la frappe américaine promise par Trump ait lieu, mettre KO le régime et offre une occasion au peuple de se soulever et de le renverser.

L’avion, un Boeing 737, s’est écrasé au sol 10 minutes après son décollage de Téhéran. 176 voyageurs (146 Iraniens ainsi que des Ukrainiens, des afghans et des Suédois) et 8 membres d’équipage sont morts dans ce crash. Les mollahs ont nié toute responsabilité dans ce crash et l’ont attribué à une panne du Boeing et une erreur de l’ingénieur de vol ukrainien qui avait autorisé le vol malgré un avis négatif de ses homologues iraniens.


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Dans notre vidéo mise online au moment des faits nous avions émis l’hypothèse d’un crash provoqué par les mollahs pour punir les collaborateurs déserteurs et intimider tous les autres.

Les Américains ont alors attribué le crash à deux missiles tirés par le régime. Les Canadiens et les Européens (qui ont des contrats avec le régime) ont en revanche alors évoqué un tir par erreur de la part des mollahs ! Les mollahs ont alors adopté cette version. Le général milicien Amir-Ali Hajizadeh, commandant de l’armée de l’air du régime, a dit que le responsable de la DCA avait confondu le Boeing avec un missile cruise américain en raison d’un virage de l’avion décidé par le pilote ukrainien.

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Washington a rejeté cette version et a évoqué un tir délibéré. Il a exigé les boites noires de l’avion pour établir la culpabilité des mollahs. Ils ont refusé et ont parlé de pression pour aider les actions de Boeing qui étaient en chute libre en raison de la panique provoquée par la pandémie de Coronavirus. Le crime commis par les mollahs et leurs mensonges ainsi que leur manque total d’empathie pour les victimes et leurs familles ont révolté leurs proches nantis agités et les ont incités à adhérer à la contestation anti-régime.



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Un milicien a, sous couvert d’anonymat, diffusé une vidéo attestant que l’avion n’avait pas écarté de sa trajectoire et le tir n’était pas une erreur. Mais les mollahs et leurs commandants n’ont pas changé leur ligne.


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Les 5 pays concernés par ce crash (l’Ukraine, le Canada, la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Afghanistan et la Suède) n’ont alors cessé d’exiger les enregistreurs du vol pour décrypter leurs données et établir la vérité donc la culpabilité des mollahs en vue d’obtenir l’arrestation des coupables et des indemnités pour les familles des victimes. Les mollahs ont toujours refusé de les livrer, mais ont alors payé en revanche 80,000 dollars aux familles des victimes pour en finir avec cette demande.

Fin janvier dernier, le tribunal de Toronto a accusé Khamenei et les principaux commandants de la milice en particulier le général milicien Amir-Ali Hajizadeh, le commandant des forces armées du régime et a évoqué 1,1 milliard de dollars d’indemnités pour les 176 victimes (soit 62,5 millions de dollars par personne).

En février 2020, la demande leur a été encore soumise, sans succès, en marge du sommet sécuritaire de Munich. Certains ont émis l’idée que les mollahs cherchaient à gagner du temps afin de parvenir à inclure des preuves d’éléments qui les auraient induits en erreur afin de se disculper et éviter de payer de plus importantes indemnités. Il y a un mois (le 23 juin), l’Ukraine a mis en garde les mollahs de livrer les boites noires sinon elle porterait plainte devant la cour internationale de justice.

Au même moment, le régime était face à de nouvelles manifestations hostiles avec des slogans en faveur du prince Reza Pahlavi  [2]. Il a condamné 10 partisans de ce dernier à très lourdes peines de prison.

Les miliciens dissidents ont alors fait leur premier sabotage contre le régime et en faveur de ses opposants opprimés en détruisant l’impénétrable bureau régional des renseignements de leur propre milice dans le centre du pays.


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Le régime a aussi subi des nombreux revers internationaux présageant de nouvelles sanctions onusiennes pour avoir violé l’accord nucléaire et militaire de 2015 avec les 5+1. Les Chinois l’ont aussi puni en réduisant encore leurs achats pétroliers et en faisant appel aux Saoudiens. Les mollahs ont alors cherché des fonds en vendant de vieux chênes iraniens. Puis, ils ont incendié les forêts saccagées pour cacher leurs méfaits et aussi pour occuper les Iraniens et les détourner des manifestations anti-régime. Ils ont aussi incendié les biens des proches agités pour les intimider. Ils ont aussi suggéré des activités balistiques suspectes pour intimider leurs voisins et Israël et aussi pour rassurer leurs proches. Mais ils n’ont pas réussi à annuler les sanctions à leur encontre. Ils ont alors annoncé la condamnation à mort de 3 partisans du prince Reza Pahlavi pour intimider tous les partisans de ce dernier.

Les miliciens dissidents ont alors annnoncé leur existence et démonté cette propagande et insisté sur l’impuissance des mollahs et de leurs chefs miliciens en explosant des bâtiments de l’usine nucléaire de Natanz. Ils ont aussi annoncé de nouvelles frappes très rapidement. Les mollahs ont alors augmenté la sécurité dans leurs centres nucléaires. Les miliciens rebelles ont frappé une raffinerie privée et très lucrative et aussi des champis pétroliers. Les mollahs ont dispatché leurs fidèles pour protéger ce genre de site. Les miliciens rebelles ont frappé deux dépôts de missiles et de munitions près de Téhéran ! Le régime a dispatché ses fidèles pour protéger ce genre de cibles.

Les rebelles ont surpris les mollahs et leurs chefs miliciens en organisant des manifestations virtuelles et réelles en faveur de Reza Pahlavi afin de forcer les mollahs à renoncer à l’exécution des 3 partisans de Reza Pahlavi. Les mollahs n’ont pu mobiliser leurs miliciens anti-émeutes. Les rebelles ont alors encore créé la surprise en éliminant le chef de la milice anti-émeutes ! Ils ont ainsi semé la panique parmi les dirigeants, les forçant à augmenter leur protection. Cela a dû diminuer la protection de tous les sites sensibles.

Il y a deux jours, le dimanche 19 juillet 2020, ces rebelles insaisissables en raison de leur mobilité tactique et la diversité de leurs cibles, ont encore surpris les mollahs et leurs propres chefs en explosant 5 casernes militaires à l’est de Téhéran. Ces explosions ont dû vraisemblablement endommager des réseaux électriques, car certains quartiers n’ont pas eu de courant pendant plusieurs heures.

Des explosions ont en même temps eu lieu dans des centrales électriques à Tabriz et à Ispahan, les deux villes les plus industrielles d’Iran. Les gens du régime se sont alors mis à acheter frénétiquement de devises et de l’or pour préparer leur fuite. Le régime a dû augmenter ses taux de ventes à la Banque centrale iranienne et dans les bureaux de change qu’il contrôle pour limiter leurs achats et la fonte de ses avoirs. Le dollar officiel a été augmenté de 65 % passant de 14,200 à 20,000 tomans puis à 23,600 tomans. Le dollar libre a atteint 26,850 tomans (presque le taux de l’euro en Iran) !

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Zarif, le MAE des mollahs, s’est alors rendu en Irak pour obtenir le soutien des Irakiens et une médiation pour une réconciliation avec les Saoudiens en vue d’améliorer l’image du régime, faire baisser les sanctions et les embargos économiques et financiers qu’il subit ou obtenir des couloirs de fuite de l’Iran en cas d’une perte totale de contrôle. Mais les Irakiens ont refusé. Les mollahs ont riposté par des tirs de missiles sur l’ambassade américaine à Bagdad en plein jour pour déstabiliser les Iraniens et les forcer à coopérer, mais ils n’ont pu leur imposer cette volonté. Cela a intensifié la panique à Téhéran.

Ayant échoué sur le plan international régional, ils ont envoyé en France les boites noires du Boeing abattu pour qu’elles y soient étudiées avec l’aide des experts français du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) par les experts du NTSB, Bureau d’enquête américain, ainsi que les experts de Boeing, ceux de l’Organisation de l’aviation civile internationale, du motoriste Safran et d’autres bureaux d’enquête britannique, suédois et canadien. Ils espéraient des montagnes de compliments, mais ils n’avaient rien obtenu de tel y compris de la part des experts du BEA. Ils ont conclu que le rapport sur le crash ne leur sera pas favorable.

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Les mollahs, désespérés par cet échec, ont alors joué l’apaisement absolu avec le peuple en renonçant à la pendaison de 3 militants de Reza Pahlavi, qui est très populaire en Iran.

Les opposants au régime se sont alors félicités d’avoir pu contraindre le régime à battre en retraite. Ils ont pris de continuer pour le renverser. Les miliciens dissidents ont aussi diffusé un vidéo sur la cruauté des mollahs pour motiver les gens.

Le lundi 20 juillet 2020, les mollahs ont aussi joué la carte de l’autorité et de l’intimidation contre les leurs en exécutant tôt le matin un milicien qui avait été accusé de l’espionnage en faveur d’Israël.

Ce même jour, ils ont baissé le taux du dollar libre de 26,800 à 22,400 tomans (moins cher que le dollar officiel) et promis des ventes intéressantes d’ETF à leurs proches pour les inciter à rester fidèles au régime. Mais en l’absence d’un changement international à leur encontre, la panique a redémarré et ils ont dû remonter leur taux de dollar libre à 27,100 tomans soit 300 tomans de plus que sa valeur record du dimanche dernier.

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Les miliciens dissidents ont aussi ridiculisé les propres chefs ainsi que les collègues fidèles au régime en diffusant une vidéo montrant la joie des gens alors qu’un jeune avait pu se libérer d’une arrestation en mettant KO le policier qu’il l’avait appréhendé.


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Un parlementaire a alors pris fait et cause pour le peuple en affirmant que sous peu les Iraniens allaient se soulever après des années de misères pour déloger tous les gens du régime !


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Les mollahs n’ont pas aimé et ont pris plusieurs initiatives pour rassurer les leurs et intimider leurs proches agités ou leurs opposants.

1. Ils ont remis en cause la révision du procès des 3 partisans de Reza Pahlavi.

2. Ils ont aussi mis en garde leur proche en évoquant la corruption de Ghalibaf, ex-maire de Téhéran promu président de leur Parlement, pour montrer qu’ils n’hésiteraient pas à s’en prendre aux députés.

3. Ils ont aussi annoncé la fuite d’un haut responsable accusé de corruption, gendre et complice de l’ex-ministre de commerce extérieur de Rohani pour montrer que leur justice n’était pas synonyme d’exécution, mais que des arrangements (financiers) étaient toujours possibles.

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4. Ils ont annoncé la visite du président irakien à Téhéran mardi et dans le même temps une visite de Zarif à Moscou pour insinuer qu’ils avaient encore des cartes à jouer...

Mais la panique a persisté. Le régime a accusé les marchands du Bazar de Téhéran. Le Bazar de Téhéran tout entier a tourné le dos au régime en cessant ses activités pour une durée illimitée (ci-dessous aujourd’hui- 21 juillet 2020).


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Dans la nuit, l’aviation israélienne a frappé une base et dépôts de munitions du régime en Syrie après avoir été informée que le successeur de Qassem Soleimani s’y trouvait avec 4 experts de la DCA des Pasdaran ainsi que plusieurs responsables du Hezbollah !


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La frappe a apporté la preuve que la Russie n’avait pas à cœur de défendre les intérêts de ce régime.

Plusieurs comptes Twitter se disant faussement opposés aux mollahs ont alors annoncé la mort de 4 commandants des Pasdaran et des agents du Hezbollah. Un compte a précisé que le successeur de Soleimani ne se trouvait pas sur place et n’avait rien en revanche Amir-Ali Hajizadeh présent sur place avait été tué ! Il était le principal coupable dans l’affaire de l’avion ukrainien. Il n’avait aucune raison de se rendre en Syrie sur des bases sans cesse pilonnées par l’aviation israélienne grâce à la passivité des Syriens et des Russes ! Il avait par ailleurs accordé plusieurs interviews faisant part de sa très grande tristesse pour les victimes du crash du vol 752.

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Cela nous a paru évident que Hajizadeh était déclaré mort et était tué (sans doute à Téhéran) pour que l’enquête se bloque et le procès judiciaire canadien soit clos en raison de la disparition de son principal coupable potentiel ! Les mollahs avaient probablement fait fuiter la présence du successeur de Soleimani en Syrie pour provoquer un raid israélien, attribuer la mort de Hajizadeh à « leurs ennemis sionistes » afin de ne pas être accusés de ce crime. Ils espéraient aussi fâcher les pays concernés par le crash avec Israël et in fine, le forcer à cesser aussi ses frappes.

D’un point de vue pragmatique, les mollahs ont ainsi annulé l’apaisement qui n’avait pas eu lieu avec leurs ennemis internationaux grâce à la livraison des boites noires du Boeing ukrainien. Les mollahs ont agi selon leurs normes terroristes. Ce choix ne peut évidemment pas leur éviter une condamnation au Canada ou ailleurs et annuler les indemnités qu’on leur demande, mais souligner leur manque de scrupule et de principe. Ils ont par ailleurs exécuté sans le moindre scrupule un de leurs vieux serviteurs qui en savait trop et ne manqueront pas de mettre en alerte tous ceux qui en savent trop et pourraient subir le même sort.

En fait, les mollahs, déstabilisés par les événements très hostiles, ont fait une belle bourde en trahissant un de leurs meilleurs serviteurs et protecteurs. Nombreux seront ceux de la même espèce en voie de disparition ou en danger d’élimination par les rebelles qui préféreront trahir le régime, les rejoindre ou simplement les aider implicitement avant d’être sacrifiés ou exécutés [3] ! Les dirigeants du régime viennent de motiver des proches placés à des postes clefs à retourner leur veste !

Il y a 6 mois, les mollahs pris de panique après les échecs face à Washington avaient abattu des collaborateurs déserteurs. Ils avaient agi pour éviter l’implosion de leur régime sous la pression et les trahisons extérieures.

Hier, ils ont éliminé un très proche complice avant même qu’il craque sous la pression extérieure et les trahisons et les contestations intérieures. La tension a évolué ainsi en six mois pour s’installer au sommet du régime grâce à la montée de la pression interne. La tension se focalise au sommet du régime. Le régime risque de s’effondrer par la faute des pressions qu’il subit et les efforts de ses dirigeants de maintenir leur carcan par tous les moyens. Ses plus hauts dirigeants vont forcément craquer aussi [4].

Après le crash réactif, le krak impulsif !