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Iran : La semaine en images n°326
Match nulle et risque de penaltys fatales


Nouveau Résumé Historique (écrit le 19.05.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economiqu contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une double politique combinant un bras de fer avec Washington et un soutien édtendu à l’opposition interne pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs vers Washington en cas de deal ou bien pour amortir la chute du régime en cas d’un soulèvement populaire.

Les Chefs Pasdaran et les nantis issus du régime, tous très mal vus par le peuple, n’ont pas aimé ce retour aux solutions ratées du passé qui ne pouvaient les sauver ! Ils ont boycotté les élections ! L’annonce de la « victoire de Rohani » a provoqué leur panique. D’un autre côté, les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages (sans victime) contre le régime.

La contestation interne ainsi renforcée a mis Rohani en demeure de trouver un deal plus englobant (don forcément avec moins d’immunité pour les grands). Rohani a alors pris en main les négociations excluant de nombreux ayants droits des négociations. Ce qui a exacerbé les hostilités à son égard. De fait à chaque fois que sous la pression de la rue ou des sanctions, il fait un pas vers Washington, ses adversaires se déchaînent contre cette initiative. Les chefs Pasdaran annoncent des tirs de missiles, les ultra-insolvables critiquent son manque d’intégrisme et les Nantis révèlent parfois des chiffres tabous pour entraîner sa chute. Ils sont ainsi devenus la plus grande menace pour la survie du régime...

En octobre dernier, suite au Boycott interne d’un événement fondateur du régime (la prise ne otages des diplomates américains), Washington avait eu peur que le système islamique cher à ses projets ne s’effondre par la faute de cette guerre entrer ses dirigeants. Il a proposé le GEL des SANCTIONS pour les calmer et engager le régime dans un plan d’apaisement réciproque. Les autres grandes puissances en particulier la Grande-Bretagne et la Russie, avaient rejeté ce plan d’apaisement de Washington appelé Accord de Genève, et avaient durci ses clauses pour coincer le régime dans la confrontation et ainsi entraîner sa chute. La Chine avait suivi la tendance.

Nous avions alors parlé d’un retour du Multi-Latéralisme disparu depuis la chute de l’ex-URSS. Rohani avait alors tenté en vain de désintégrer ce nouveau front hostile des grandes puissances jadis amis en leur proposant des contrats pétroliers plus avantageux, mais n’avait pas réussi car elles sont toute en lutte pour un plus vaste enjeu : la domination des ressources énergétiques de la planète. L’échec prévisible de cette politique (mise au point jadis par les Britanniques pour Rafsandjani) a déprimé les nantis du régime. Ils ont pris leur distance avec le régime qui semblait condamné en boycottant à 100% le 35e anniversaire de la révolution islamique !

Pour encourager les mollahs à déposer les armes, Washington avait alors tenté d’agiter région pétrolière et frontalière de Khouzestan. En raison de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, l’initiative d’agitation américaine n’a pu mobiliser en tout que 150 jeunes dans quelques villes, malgré cela, le régime a été vite dépassé par manque de troupes. Il est entré dans un nouveau cycle de panique boursière et de crise politique ! Washington a alors arrêté son agitation et a multiplié les offres indirectes de capitulation et parfois de Coopération via ses divers alliés internationaux...

La Russie, en conflit avec Washington, a proposé une alliance durable aux mollahs, mais l’offre n’a eu aucun succès car les dirigeants du régime perdraient alors définitivement les dollars déposés dans les banques occidentales. Son refus a rappelé que le régime n’avait pas d’alternative diplomatique. La Russie s’est aussi fâchée définitivement et s’est posée en adversaires de tout dialogue en aparté entre Téhéran et Washington.

Washington a alors proposé la reprise du dialogue officiel via les 5+1 pour bloquer l’hostilité russe. L’Europe menée la Britannique Ashton a stoppé net les manigances américaines en ouvrant un nouveau dossier de contentieux avec le régime sur ses violations permanentes des droits de l’homme et son implication dans le terrorisme. La Chine et la Russie n’ont pas condamné la résolution ! Le régime s’est retrouvé avec un front hostile Anglo-Sino-Russe doté de ses propres critères pour le sanctionner. La panique a gagné en amplitude avec un nouveau cycle de crise politique et financière !

Washington, parrain de la révolution islamique, a alors accordé un sursis au régime avec un bon rapport de l’AIEA faisant état d’une bonne coopération et a montré son ouverture pour un transfert des pouvoirs vers ses pions par le dégel de 450 millions de dollars dans le cadre de l’Accord de Genève. Mais il n’avait pu parvenir à calmer la panique car le régime a été contesté par l’absence de ses officiers à ses côtés pour la journée de l’armée, mais aussi l’anniversaire de la création des Pasdaran ou encore pour l’anniversaire de Khomeiny et celui de la fille martyr de Mahomet, Fatemeh, grande figure du chiisme.

Le régime a été confronté à une forte ruée vers l’or et le dollar l’exposant à la banqueroute. Il n’a pas alors osé intensifier le plan impopulaire de libération des prix pour brider la consommation et préserver les réserves vitaux du pays. Rohani a plutôt misé sur la promotion des faux opposants internes par une invisible et invérifiable histoire d’agression des faux-opposants en prison. Mais les habituels faux opposants n’avaient alors pas montré d’enthousiasme à défendre le régime qui sans ses officiers n’a aucune chance de survivre. On avait la preuve d’impopularité absolue du régime.

Dans la foulée, les ouvriers iraniens ont massivement manifesté contre le régime grâce à une grande solidarité interne et grâce à la passivité complice des forces de l’ordre. Le régime était prenable. Les nantis liés au régime se sont affolés.

Les politiciens exclus du pouvoir ont aussi tout mis en œuvre pour déstabiliser Rohani et prendre sa place pour avoir accès aux marchandes avec Washington afin de s’assurer une fuite sécurisée, mais faute de troupes et d’une possibilité de coalition avec d’autres clans, leurs efforts a surtout mis en évidence leur impuissance et l’absence d’une alternative interne et a de facto amplifié la terreur des subalternes encore fidèles et des nantis paniqués.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, en réponse à cette situation explosive, Rohani devait se montrer ferme et fort pour rassurer les paniqués et intimider ses rivaux, mais il a choisi une super fuite en avant du côté du peuple en se montrant partisan des symboles patriotiques d’avant la révolution ! La panique s’est davantage amplifiée. Il a fait volt-face en donnant un coup d’accélérateur dans le chantage diplomatique. Avant de revenir à la fausse opposition, puis repartir en bras de fer diplomatique ! Rohani a ainsi confirmé qu’il n’était pas un bon capitaine du régime ... Il a encouragé les initiatives "alternatives" et provoqué une nouvelle crise de confiance interne qui a accentué les mouvements centrifuges et les ruptures !


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, le régime ainsi en total déconfiture a sombré dans plus de crise car il n’a bénéficié d’aucune mobilisation pour de nombreuses fêtes religieuses prévues à son programme et aussi car Rohani n’a su trouver la bonne approche pour des négociations nucléaires prévues au même moment à Genève ! La panique n’a cessé de grossir avec en prime un méga crash et des initiatives politiques de plus en plus farfelues et désespérées.

Voici le récit en images d’une semaine de boycotts, de paniques et de crash boursiers au sein du régime agonisant des mollahs.

L’ébauche de cette analyse n’a pu être proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (19.05.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee en raison des difficultés financières rencontrées par cette chaîne. Nous espérons que les spectateurs se mobilisent pour aider ce média afin que nous puissions informer nos compatriotes en ces moments critiques.


23.05.2014

Iran : La semaine en images n°305
Le veto qui tue !


Nouvelle Historique (27.12.13)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence et a confié ce rôle à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington.

Alliances clientélistes | Rafsandjani a aussi gagné le soutien diplomatique des Européens en leur vendant du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions. Le régime a cependant continué ses activités terroristes sous la direction d’un certain Rohani pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Il s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et des centrales à des prix exorbitants. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani de mettre fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et le vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani est revenu, via ex-collaborateur Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Washington en a profité pour évoquer encore des frappes ou à défaut un transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour légitimer ses pressions surtout des sanctions bancaires.

Le régime s’est approché davantage de la Russie, mais aussi de la Chine, dans l’espoir d’entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin de bénéficier de sa protection économique et miliaire, mais il a aussi entamé des négociations clandestines avec les Américains. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, lui ont souvent refusé l’adhésion à l’OCS et ont même plutôt soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile sans craindre des poursuites. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des Britanniques (BBC), Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani (mal en point) a dû re-partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et encore plus de tentative dialogue (marchandage) de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux (soucieux de partir avec son magot) a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Le « choix » de Rohani | Mais Rafsandjani a tenté de le continuer via les présidentielles. Les grands du clergé ont jugé cette option dangereux et ont invalidé sa candidature ont de facto rompu leur lien historique vieux de 170 ans avec Londres. Ils ont choisi à sa place le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes populaires hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani (un mini « Rafsandjani » sans réseau) pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées des premières années du régime n’a pas plu à ses nantis et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutenaient des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système.

Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition formé du Clergé+le Clan Larijani+Rohani+2 proches (Zanganeh au pétrole & Zarif aux affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. S’il veut un avenir en Iran, il ne peut aussi laisser filer les mollahs. Il a donc neutralisé le plan du régime en divisant par 10 via l’AIEA le stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, il a commencé un dialogue clandestin en direct en Oman en offrant des contrats pétroliers au régime qui était confronté à toute sorte de pénurie et allait de crises en crises. Le régime n’a pas accepté car le deal précise un départ du pouvoir et ne pouvait pas bénéficier des cadeaux. Il a tenu bon et a continué son chantage dans l’espoir de provoquer une crise forçant Washington à lui accorder une porte de sortie sécurisée.

Le refus de Washington d’aller dans le sens des mollahs a réactualisé la nécessité pour les chefs des divers clans d’être en 1ère ligne des marchandages pour obtenir en échange d’un accord un minimum de garanties pour eux-mêmes.

Dès l’officialisation de cette négociation, Rohani (ex-organisateur du terrorisme), a écarté le clergé et les Larijani en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah. Rafsandjani s’est posé directement en alternative par divers propos pro-américains ou indirectement via son pion Khamenei par le projet de SOUPLESSE HEROIQUE. Les Chefs Pasdaran ont refusé ! Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué à l’idée d’une guerre interne où ils seraient visés !

Washington a eu peur que le régime n’explose. Il a renouvelé ses menaces d’embargo à 100% et de mandats d’arrêt pour tous. Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue à NY en marge de l’AG de l’ONU. Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir.

Deux jours plus tard, le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé la fragilité du système. A NY, Rohani a renoué avec la politique de chantage à la déstabilisation régionale, mais il a échoué. Les nantis ont encore paniqué car il n’y avait pas d’issue... Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué et cette fois, via la chambre de Commerce iranienne ils ont ils ont révélé que le régime avait dépensé ses rares gains pour l’année et n’avait que 2 milliard dollars en réserves soit 1 ou 2 mois avant la panne sèche... au plus tard au mi-novembre !

Les efforts de dissidence de Rafsandjani ainsi que les boycotts des événements officiels ont encore fragilisé le régime. Washington a alors introduit l’idée d’un gel des sanctions pour éviter la chute du régime nécessaire à son expansion régionale et in fine, pour l’engager dans un apaisement forcé, destiné à la longue à le désarmer pour mieux le soumettre. Les mollahs ont évidement refusé. Les Britanniques, les Russes puis les Allemands et les Français ont contré ce dégel (contraires à leurs intérêts pétroliers) en insistant sur des « exigences nucléaires qui leur avaient été imposées par Washington. »

Washington a neutralisé ces puissances en faisant appel à son pion Amano pour affirmer que le régime avait par choix politique arrêté le développement de ses activités nucléaires ! Washington a aussi fait appel à ses agitateurs locaux pour frapper à plusieurs reprises les garde-frontières (Pasdaran) de la région Sistan-&-Baloutchistan se trouvant à l’embouchure du Golfe Persique exposant le régime à un embargo de facto. Les dirigeants du régime ont esquivé, oubliant au passage les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques. Au retour, ces derniers ont immédiatement cessé d’intervenir en leur faveur notamment pour mater une importante grève dans la région pétrolière de Khouzestan. Washington a aussi attaqué le moral des troupes par un attentat contre l’ambassade du régime au Liban et deux incendies visant importantes réserves de carburant après la première neige qui annonçait un hiver rude et précoce. Le régime a accepté l’Accord de Genève sur un plan de démantèlement partiel de ses installations nucléaires pour obtenir un sursis, quelques milliards de dollars et en se disant qu’après tout, il pourrait, si sa situation s’aggravait, provoquer enfin une escalade par la rupture de cet Accord !

Cela est arrivé assez vite car les compagnons du régime ont (à raison) vu dans la signature le signe de la faiblesse du régime et ils ont rué vers l’or et le dollar... Le régime s’est retrouvé avec une nouvelle crise. Rohani a rapidement rejeté tout démantèlement du programme nucléaire pour entraîner la rupture de l’accord et parvenir à une escalade qui est sa seule possibilité pour le forcer à lui accorder une porte de sortie sécurisée du pays devenu hostile à son égard.


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La semaine dernière, après 3 semaines de déclarations provocantes, Washington a craqué et adopté 19 sanctions très mineures. Le régime a pris comme prétexte ces sanctions pour quitter les négociations afin de provoquer enfin l’escalade qui est sa seule possibilité pour obtenir une porte de sortie sécurisée du pays devenu hostile à son égard.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, avec une seconde vague de refroidissement, le pays a frôlé la pénurie de gaz et d’électricité. Il devait parvenir à une escalade, il a pris d’autres initiative pour hausser une escalade... Londres et Moscou ont tenté de présenter le régime en le diabolisation pour le contraindre à dialoguer ! Mais à chaque fois, Washington a pris des mesures pour les neutraliser tous. Voici le récit en images d’une semaine pleines de contrariétés pour les mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (23.12.2013) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran e Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.


27.12.2013

Iran : La semaine en images n°292
Rohani, la girouette barbue et ventrue !


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, devait neutraliser cette guerre économique. Sa première tentative a été une politique de crises régionales et de terreur qui a entraîné la rupture des jeunes Pasdaran. Rafsandjani a alors opté pour une fausse modération pour calmer ces ruptures et calmer Washington. Mais il ne réussi sur aucun des deux plans. Il a enfin tenté une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement Vert) pour améliorer l’image du régime et amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues). Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani avant de tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Mais Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer mou et peut-être un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite.

Pour y obtenir leur place, les Chefs Pasdaran ont aligné des provocations verbales anti-américaines susceptibles de perturber le dialogue à venir. Ali Larijani a fait mieux en mettant en avant sa capacité de rejeter les choix de Rohani par le Parlement et pu obtenir des postes clefs de surveillance du système. Le clergé a aussi dû renoncer au ministère des affaires étrangères et l’accordant à un ami de Rohani, Zarif que l’on peut qualifier de neutre (car issu du clan Rafsandjani). Ce 1er Gouvernement de Rohani formée d’une coalition Clergé-Larijani-amis de Rohani a été contesté par tous les exclus alors que la contestation internes étaient amplifiée. Rohani a paniqué. Il a essayé de relancer son joker le Mouvement Vert avec un soi-disant engagement de cette fausse opposition en faveur de l’écologie, mais le peuple n’a suivi. Larijani a alors rapidement voté la confiance aux principaux ministres pour permettre le débuts des marchandages avec Washington.


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Le 17 Août 2013, Rohani a débuté les marchandages en annonçant une nombre élevé de centrifugeuses en marché, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 (soit la quantité nécessaire après un enrichissement important pour produire 3/6 bombes nucléaires selon les modes de calculs)... pour mettre Washington devant l’escalade et un risque de disparition du système islamique nécessaire à ses intérêts, afin de le forcer à lui accorder le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi aux agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Washington qui pour des raisons internes et pour son image ne peut pas pardonner des terroristes a redoublé de pressions sur le régime. Mais cela a augmenté la panique interne. Washington a tenté d’amadouer le régime par des cadeaux diplomatiques. Mais ces derniers l’opération de séduction n’a rien donné car le régime est encerclé et doit uniquement trouver une porte de sortie sécurisée.

Washington a alors insisté sur sa capacité d’arrêter divers dirigeants pour terrorisme. Les insolvables dont les Chefs Pasdaran ou les Larijani ou encore les nantis ripoux du régime s’attendaient à un surenchère du côté de Rohani, mais ce dernier n’a rien dit. Ils en ont conclu qu’il était prêt à les sacrifier dans ses marchandages avec Washington. Larijani s’est montré très agité et a tenté de renforcer son réseau judiciaire pour renverser le clergé pour détournement de fonds publics.

Washington alarmé par cette nouvelle guerre interne susceptible de détruire le système islamique nécessaire à ses desseins a envoyé son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman en Iran pour un dialogue direct sur le nucléaire et la Syrie. Rohani a exclu Larijani du dialogue en confiant les négociations exclusivement à son ami Zarif. Larijani a continué à s’organiser contre le clergé. Par ailleurs, pendant ce dialogue avec Feltman, le régime a aussi omis de soutenir sérieusement la Syrie. La Russie a privé définitivement le régime des S-300. Les Syriens, mais aussi le Hezbollah, qui est devenu un élément pivot de la scène politique et militaire du Liban et n’a plus besoin des mollahs, ont tout simplement oublié de l’intégrer à leurs communications.

Le régime étant presque nu sans le Hezbollah et la Russie, Rafsandjani (a oublié Londres) et a accusé Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! Le Clergé, les Chefs Pasdaran et les Larijani n’ont pas protesté, attendant de voir ce que dirait Washington. Les nantis ripoux ont cru à une banqueroute du régime et par peur qu’on les sacrifie, ils ont commencé à vendre leur action pour acheter le maximum de dollars et fuir. La bourse a commencé une chute qui n’en finit pas. Mais in fine, l’initiative de Rafsandjani n’a rien donné. Larijani a alors protesté contre lui, mais pas le clergé. Larijani a conclu à un rapprochement du clergé avec Rafsandjani pour aller dans son sens. Etant exclu du système, Larijani a tenté de déstabiliser le clergé par une vive critique de sa mainmise nuisible sur 25% des revenus du pays via le principe de la donation pieuse de Waghf. Rohani, le choix présidentiel du clergé n’a pas critiqué cette attaque. Le clergé en a conclu que son poulain jouait sa propre carte en combinaison avec Larijani ! L’opposition commune de Rohani et Larijani à la nomination du fils de Rafsandjani à la mairie de Téhéran a confirmé le rapprochement. Cette nouvelle guerre interne a amplifié la panique des nantis, la bourse a encore chuté.

Rafsandjani dépité avait révélé que Rohani avait en cachette pris des rendez-vous pour négocier secrètement avec les Américains et les Britanniques en marge de l’AG de l’ONU !

Rohani a alors changé de ligne et a envoyé son nouvel Ami Larijani au Turkménistan fournisseur de gaz à l’Europe pour un contournement des sanctions américaines avec les Européens via le Turkménistan, mais ce pays n’a pas marché.


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La semaine dernière
a commencé par la bourse encore en chute libre sous l’effet des ventes opérées par les nantis ripoux désirant fuir le régime en naufrage.
- Washington a annoncé des sanctions contre les opérateurs iraniens de vente secrète de pétrole à l’Europe. Le clergé a condamné tout dialogue avec Washington. La panique a continué. Le boycott de la naissance de Fatimah et d’une plusieurs cérémonies politiques ont confirmé l’effondrement du nombre du régime agonisant. Les nantis ripoux ont exigé des mesures via la chambre de commerce iranienne, mais n’ont eu que des promesses et a conclu que les dirigeants n’avaient que faire d’eux.

La proposition russe sur la Syrie a alors rehaussé la cote d’utilité de Moscou. Rohani, la girouette barbue et ventrue, a encore changé de position en annulant les rencontres prévues à NY. Washington a augmenté sa pression. Rohani a changé une 3e fois de position en lâchant à nouveau la Syrie, mais n’a rien obtenu de Washington. Il a changé de position pour la 4e fois en annonçant un marchandage avec Londres, mais pas avec Washington pour le pousser à réagir. Washington a laissé la girouette s’affoler. Moscou a laissé traîner des rumeurs de contrats et de soutien en marge du sommet de l’OCS. Mais en l’absence d’un engagement de leur part, Poutine n’a rien donné à Rohani. Le régime a oublié d’évoquer ce revers. Rohani, la girouette opportuniste, est rentré discrètement, certain de subir les conséquences de son échec.


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Cette semaine, le régime devait rassembler les croyants pour l’anniversaire d’Emam Reza, mais il ne le put. Le régime devait aussi trouver une solution de survie après l’échec de Rohani à l’OCS et aussi trouver un moyen pour cadrer Rohani, la girouette. Les insolvables ont proposé la fermeté vis-à-vis de Washington, les autres ont songé à un dialogue en direct très souple. Rohani a aussi encore changé de lignes au gré des problèmes surgissants. Voici le récit en images d’une semaine de guerres internes d’une rare intensité avec de très nombreux renversements de situation et un festival de coups de bas ou de poignards dans le dos qui a épuisé le moral des derniers compagnons d’infortune du régime. Attention, semaine charnière !


27.09.2013

Iran : La semaine en images n°227

(Terrible) Etat des lieux en juin 2012. Le régime des mollahs est boycotté depuis près de 3 ans par les Pasdaran, les Bassidjis, les militaires, les Bazaris et les mollahs de base car ces actifs populaires du régime n’ont pas les mêmes intérêts vitaux que leurs dirigeants.

Les actuels dirigeants, les mollahs, ont pris au pouvoir 1979 en aidant les pions de Washington à renverser le Shah, puis en éliminant ces derniers du jeu notamment par la diabolisation officielle de l’Amérique. Les mollahs ont ainsi privé Washington de ses projets de déstabilisation régionale : depuis, l’Etat américain tente d’affaiblir graduellement l’économie iranienne pour provoquer des pénuries et générer un risque de soulèvement afin de forcer les mollahs à adoucir leur position pour que ses pions puissent revenir en Iran et prendre le pouvoir de l’intérieur. Pour garder le pouvoir, les mollahs doivent refuser tout apaisement quelles que soient les sanctions et les menaces qui pèsent sur les Iraniens d’où la rupture des actifs issus du peuple, les Pasdaran, les Bassidjis, les militaires, les Bazaris et les mollahs de base…

C’est ainsi que ces gens n’ont guère aidé Rafsandjani, alors le patron du régime, à organiser une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert, en faveur de l’islamiste Moussavi pour se donner une nouvelle légitimité. Puis quand le peuple autorisé à manifester a pris le contrôle des rues, ils n’ont guère aidé le régime à réprimer le soulèvement. Le régime a fait appel à ses agents sécuritaires au passé sale (que nous appelons les insolvables) pour réprimer le peuple. Le régime a été sauvé par ses agents insolvables, mais aussi par l’absence de soutien Washington à cette contre-révolution. Cela a plongé le peuple dans l’amertume, il a sans cesse boycotté toutes les relances du Mouvement Vert et s’est mis en quête d’une date symbolique pour signifier sa rupture avec le régime islamique. Cette date a été le 15 mars 2010, l’anniversaire de Reza Shah Pahlavi, vénéré par le peuple pour son patriotisme, sa modernisation et sa laïcisation du pays. Le régime a appelé tous les composants à empêcher cette fête contestataire. Les Pasdaran, les Bassidjis, les militaires, les Bazaris et les mollahs de base qui avaient laissé tomber le régime (pendant son projet de fausse révolution) ont laissé le peuple manifester massivement ! Ils ont ainsi rompu clairement avec le régime pour rejoindre les opposants.

Cette rupture, des Pasdaran en particulier, a réduit le régime à ses hauts dirigeants, ses responsables subalternes, ses agents sécuritaires insolvables et les hommes d’affaires issus du pouvoir. Rafsandjani a dû céder la direction du régime à son ennemi Larijani. La direction est devenue diffuse. Dans ce qu’il restait du régime, les hommes d’affaires ont estimé que leur propre situation était doublement critique car d’une part, le peuple pouvait renverser le régime et les lyncher et d’autre part, les dirigeants fragilisés pouvaient négocier une fuite sécurisée avec les Américains et les laisser seuls face au peuple. Ils ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays au plus vite. Le régime alors dirigé par Ali Larijani et son frère Sadegh chef du pouvoir judiciaire a d’abord tenté de rassurer les paniqués en évoquant l’existence de partisans intégristes animés par une forte ferveur islamique, en évoquant le recrutement de nouveau Pasdaran ou en affirmant que le Mouvement Vert (l’invention ratée de Rafsandjani), pouvait dévoyer un soulèvement hostile ! En l’absence de preuves de ce qu’il affirmait, la panique a perduré. Les Larijani ont alors fermé les bureaux d’immigration et ont ouvert un procès de fraude bancaire et d’atteinte à la sécurité d’Etat pour intimider les hommes d’affaires remuants.

Etant donné que personne au sein du régime ne veut perdre le pouvoir, tous les dirigeants devaient trouver un moyen d’échapper aux sanctions. Rafsandjani a proposé la reprise du dialogue et des concessions passagères, les autres ont accepté, mais uniquement pour obtenir un gel de facto des sanctions afin d’avoir le temps de signer quelques contrats et relancer l’économie. Leurs jeux et leurs différences ont vite fatigué Washington, il a poussé ses alliés européens à annoncer un embargo sur l’achat du pétrole iranien à partir du 1er juillet 2012 pour amplifier les pénuries existantes et le risque de soulèvement afin de forcer les mollahs à adoucir enfin leur position. Les dirigeants du régime étaient devant deux choix : ils devaient plier face à Washington ou tenir bon sous les sanctions et aller vers un effondrement interne suivi d’une révolution.

Le régime était condamné dans tous les cas, les Chinois ont commencé à réduire leur implication sur le marché iranien. Les dirigeants n’avaient plus d’échappatoire, leur seule solution viable était de plier et de négocier des garanties pour eux-mêmes en marge des négociations nucléaires et des rencontres officielles internationales avant que n’arrive la fin. Mais ils n’auront pas tous fait ce choix car tous n’ont pas accès aux marchandages : les 3 postes clefs permettant de voyager (le conseil iranien de sécurité, le ministère des affaires étrangères et la présidence de la république) sont dirigés par des membres du clan de Rafsandjani, l’ex-patron politique du régime. Ils avaient peur de favoriser ce dernier et de lui permettre d’avoir le loisir d’obtenir les meilleures garanties pour lui-même. Ils craignaient aussi devoir payer pour le droit d’obtenir les mêmes garanties.

Parmi tous ces dirigeants, le plus malheureux était Ali Larijani, actuel patron de la politique intérieure du régime et ennemi éternel de Rafsandjani. Il allait être exclu du marchandage et peut être accusé à la place de Rafsandjani et ses lieutenants ! Il s’est donc opposé au dialogue qu’il ne pouvait contrôler. Puis, avec son frère Sadegh Larijani, qui contrôle le pouvoir judiciaire, il a accusé de corruption les trois pions de Rafsandjani pour les sortir et les remplacer par ses propres lieutenants. Ces accusations ont reçu le soutien tacite de tous ceux qui allaient être sacrifiés par Rafsandjani. Le régime est ainsi entré dans une guerre entre ses plus hauts responsables. Cette guerre contraire aux intérêts du régime dans sa globalité a choqué les collaborateurs subalternes : ils ont pleinement réalisé que leurs dirigeants ne pensaient qu’à eux-mêmes. Presque tous les responsables subalternes ont alors pris leur distance avec le régime en boycottant massivement toutes les nombreuses manifestations pour la quinzaine d’hommage à Khomeiny à l’occasion de la commémoration de sa mort et son entrée en politique. Ces boycotts n’ont guère calmé les dirigeants : encore plus isolés et plus, proches de la fin, ils ont alors accentué leur lutte pour les sièges de négociations !

La semaine dernière, c’était l’anniversaire du Mouvement Vert, la fausse révolution qui devait donner une nouvelle légitimité au régime, mais a failli le renverser. Alors que le régime est condamné, les deux parties en lutte pour le contrôle des sièges de négociations ont néanmoins réuni leur force afin de relancer ce joker pour rassurer et récupérer les derniers collaborateurs qui ont commencé à s’éloigner. Le régime réunifié devait attirer les Iraniens dans la rue alors qu’ils boycottent le Mouvement Vert depuis l’échec de leur tentative de contre-révolution. Le régime réunifié a multiplié le prix du pain par 12 pour révolter les Iraniens. Mais les Iraniens ont été conscients que leur action pouvait profiter au régime mourant, ils n’ont pas bougé. Les composants fidèles au régime n’ont pas bougé pour relancer ce joker. Le régime a annoncé un nouveau joker : une tournée d’Ahmadinejad chez ses amis sud-américains pour contourner les sanctions, mais il avoua ainsi que sa situation économique était catastrophique. La panique a gagné ses hommes d’affaires.

Les dirigeants étaient seuls, en faillite, dans un environnement agité et donc voués à une chute certaine : l’unité retrouvée a explosé, chacun a redoublé d’efforts pour garder ou prendre la direction des négociations qui peut lui donner la priorité pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Le Clan Larijani a montré qu’il cherchait à établir le lien entre les ministres accusés de fraude et Rafsandjani en personne. Ce dernier a dû lâcher certains de ses lieutenants devenus trop compromettants provoquant la panique dans son propre camp. Ahmadinejad a notamment promis de faire des révélations fracassantes. Le clan Rafsandjani allait vers l’explosion ! Larijani a décidé d’en profiter, mais en cherchant à se mettre en avant, il a révélé qu’il avait très peu de monde autour de lui. Puisqu’il arrive à malmener le clan adverse, il est devenu évident qu’il y avait très peu de monde encore impliqué dans les affaires internes du régime. La panique financière a redoublé. Les deux clans ont alors appelé les meilleurs serviteurs de révolution islamique (c’est-à-dire les insolvables) à manifester ! Il s’agissait de les unir pour les convaincre qu’il y avait encore un espoir. Le camp Larijani a mobilisé 60 hommes à Natanz pour un enterrement de martyrs, le camp Rafsandjani a mobilisé 10 hommes et 5 femmes pour une marche pro-voile à Téhéran. Presque tout le monde avait lâché le régime, par dégoût pour ses dirigeants traîtres ou par peur de s’afficher avec un régime fini. Les dirigeants étaient en tous cas face à une rupture totale.

Cette semaine, le régime devait célébrer porter le deuil du 7e saint du chiisme et surtout célébrer dans la foulée, l’anniversaire de la révélation de l’islam à Mahomet, la naissance même de l’Islam ! Ces deux événements de portées différentes ont été boycottés par le peuple et les Pasdaran au cours de ces dernières années. Le peuple et les Pasdaran ont au même moment montré aussi leur attachement à la culture non-islamique iranienne. Dans le contexte actuel, le régime redoutait un boycott plus fort et ne pouvait prendre le risque d’aller tester aussi ses derniers partisans en rupture.

Cette semaine, le lundi 18 et mardi 19 juin, le régime devait aussi aller à Moscou pour des négociations sur le nucléaire auxquelles participent les Américains. Alors que le régime désavoué par des jeunes actifs, boycotté par les siens, sanctionné par Washington et ses partenaires, lâché par les Chinois, il était possible Rafsandjani ordonne à ses pions de commencer des marchandages avec les Américains (échangeant un compromis nucléaire, des infos sur le Hezbollah et quelques collègues contre des garanties pour les membres de ce clan). Larijani devait trouver un moyen pour forcer Rafsandjani à ne rien tenter dans cette situation désespérée. Rafsandjani devait aussi trouver un moyen pour neutraliser Larijani avant qu’il bouge. Voici la chronique en images d’une semaine à risques, une semaine explosive.


03.07.2012

Iran : La semaine en images n°222

Depuis deux ans, chaque semaine, le peuple iranien ainsi que les Pasdaran, les Bassidjis, les militaires, les Bazaris, et même les jeunes membres du clergé boycottent les manifestations officielles du régime. C’est là une contestation passive, mais elle confirme semaine après semaine que les dirigeants sont seuls et ne peuvent pas résister à un soulèvement. Cet isolement inquiétant a provoqué une panique au sein du premier cercle du pouvoir : certains achètent de l’or et du dollar pour quitter le pays, d’autres comme les responsables de terrain ou les députés ne s’affichent plus avec les dirigeants. Le régime fait ainsi face à deux ennemis : la contestation (passive) et l’effondrement de ses troupes. Pour empêcher la contestation et la fuite des siens, il annonce des pendaisons, promet de sévir contre les fraudeurs bancaires (ses associés agités) et surtout, il évoque sans cesse l’existence de troupes fidèles.

Dernièrement, le boycott unanime de la commémoration annoncée en hommage à Fâtemeh, la fille martyre de Mahomet, puis le boycott massif des élections législatives du régime ont confirmé l’absence de ces troupes fidèles. Le régime a compris qu’il devait éviter les annonces de rassemblements car leur échec mettraient en évidence son isolement : il a tenté de marquer son autorité en parlant de sa capacité de répression pour évoquer l’existence de troupes fidèles et a annoncé l’arrivée de nouvelles troupes, mais les images qu’il a diffusé n’étaient pas à la hauteur des annonces. Cette nouvelle propagande timorée a inquiété ceux du régime qui n’y croient plus et l’on a eu droit à une nouvelle semaine agitée sur le marché du dollar et de l’or.

Washington n’a pas alors évoqué de nouvelles pressions contre les mollahs ainsi malmenés car il a été à l’origine de la révolution islamique pour installer un régime agitateur en Asie Centrale russe. Ce régime devait être dirigé par ses pions notamment les Moudjahiddines du peuple, mais les mollahs les ont chassés du pouvoir. Aujourd’hui l’Etat américain sanctionne les mollahs et propose la réconciliation qui signifie une rétrocession du pouvoir à ses pions de 1979 ; c’est pourquoi Washington affirme sans cesse qu’il ne veut aucun changement de régime et que par ailleurs il n’accorde aucune aide à l’opposition quand elle se dit laïque. L’affaiblissement du régime au cours de ces derniers jours a surtout inquiété Washington, il a envoyé des émissaires à Téhéran pour sonder la disponibilité des mollahs à céder le pouvoir via une révolution de couleur afin d’avoir un espoir d’absolution politique. Les mollahs ont refusé ce processus car il ne compte aucune garantie pour leur sécurité. Ces missions de dernière chance ont davantage inquiété les derniers collaborateurs du régime. Les mollahs devaient contre-attaquer…

En fin de la semaine dernière, les mollahs sont revenus à une propagande plus classique et plus offensive en annonçant un grand rassemblement de sympathisants à l’occasion d’une nouvelle tournée régionale d’Ahmadinejad à Khorassan, une région où la contestation est forte pour insinuer qu’il avait même des réserves là où ils perdent pied. Cependant, on n’a pas vu d’images d’une foule à perte de vue. Le régime a évité ce mensonge exubérant et facilement démontable. A la place de cette propagande primaire, le régime a diffusé des images d’une foule restreinte pour dire qu’il n’avait peut-être pas de réserves illimitées de sympathisants, mais qu’il avait quand même une réserve suffisante pour tenir encore face à la masse de ses opposants passifs. Le régime a joué la carte de la vérité sur son état. Mais nous avons pu trouver des détails qui révélaient que les images proposées étaient contrefaites, qu’en d’autres mots, il n’y avait pas eu un quelconque rassemblement en son honneur à Mashad. Les associés du régime qui ont leurs propres réseaux d’informateurs l’ont d’ailleurs su avant tout le monde et se sont encore une fois précipités sur le dollar pour convertir leur fortune et plier bagages avant que ce régime isolé ne tombe ou ne pactise avec Washington, les entraînant dans les deux cas dans sa chute. Le régime a fini la semaine sur une note de grave crise de confiance interne.

Cette semaine, le régime devait riposter vite et se montrer fort pour arrêter l’hémorragie. Dans le même temps, généralement en cas d’échec, les dirigeants se mettent au vert et les sous fifres de confiance, Ghalibaf, maire de Téhéran et Velayati, responsable du soutien aux islamistes régionaux, prennent le relais avec des inaugurations ou des mini conférences pour leur permettre de remplir la semaine tout en se faisant oublier pour tourner la page. Le régime était donc face à une contradiction. A cela s’ajoutait une autre difficulté : le mardi 15 mai à l’occasion de l’anniversaire de la création de l’Etat hébreu, il devait rassembler tous ses serviteurs pour de gigantesques marches de haine à Téhéran, mais aussi partout en Iran là où il affirme avoir des troupes !

La situation était compliquée. Pour résumer disons que le régime a oublié Israël pour quelques jours et a tenté de faire oublier son amnésie avec des affaires médiatiquement fortes : de l’agitation autour de la nomination du Golfe Persique, de l’agitation autour d’une fatwa de mort contre un faux opposant ou encore des annonces de création de nouvelles brigades policières.

Cette semaine, le régime s’est ainsi retrouvé dans une suractivité politique alors qu’il devait être dans une configuration inverse. Mais puisque ses derniers associés doutent de tout ce qu’il annonce, il devait nécessairement publier des images pour authentifier ses annonces. C’est ainsi que l’on se retrouve avec une belle masse d’images peu glorifianest car on y voit surtout l’absence de réserves capables de le sauver. Voici un nouveau panorama sur le boycott populaire et l’effondrement interne du régime. C’est aussi le récit d’une semaine pleine de revers pour le régime des mollahs.


22.05.2012

Iran : La semaine en images n°148

Depuis plus d’un an, les Bassidjis, les jeunes miliciens des Pasdaran chargés de la sécurité intérieure, sont absents lors des manifestations officielles. Cette absence est devenue plus visible cet été au moment de la Journée de Qods qui marque le début de la saison des manifestations officielles. Chacun a alors compris que le régime n’avait plus les moyens de répression qu’il prétendait avoir. Cela a donné à tout le monde le courage de boycotter le régime, mais aussi les manifestations religieuses.

Ce boycott général, que nous vous exposons dans la rubrique de la semaine en images, a limité les chances de survie du régime. La semaine dernière, la milice étudiante qui animait la fausse opposition interne a également lâché le régime. Pour cacher l’absence de ses miliciens à ses côtés, depuis un certain temps, le régime parle d’une forte pollution pendant les journées de manifestations impliquant ses miliciens en invitant le peuple à rester à domicile afin qu’il n’assiste pas à son isolement.

Cette semaine, le régime était face à l’un de ces rendez-vous avec la milice à l’occasion d’Achoura, le 10e jour du mois de Moharram pendant lequel les chiites doivent pleurer le martyr de Hossein, le petit-fils de Mahomet, et de ses 72 compagnons tués par l’armée du Calife du moment. Mais manque de chance, il a beaucoup plu et il ne pouvait pas évoquer la pollution. La mobilisation a été presque nulle, de fait le régime a surtout produit des images artistiques ! Cette nouvelle rupture a donné lieu à un bouleversement politique : la destitution de facto de Rafsandjani, le patron politique du régime depuis 1989 et son remplacement par son rival et ennemi Larijani.

Ce changement a été accompagné par des mesures fortes qui annoncent une nouvelle politique très culottée. Pour tout comprendre voici un peu de lectures et beaucoup de photos.


20.12.2010

Iran : La semaine en images n°137

Le Bazar, principale entité sociale, qui a aidé les mollahs à prendre le pouvoir est en grève dans les grandes villes du pays depuis une semaine et la milice composée de jeunes qui doivent défendre le régime n’intervient pas. Le régime des mollahs est dans une situation grave. Son incapacité à rétablir l’ordre peut donner lieu à un élargissement du mouvement aux entreprises publiques et aux administrations. Cela pourrait signifier la fin du régime. Pour forcer les Bazaris à cesser leur grève, le régime a tenté de les intimider en incendiant les Bazars, en les accusant de voler le peuple et enfin en menaçant d’abord implicitement puis très ouvertement des arrestations musclées. Dans le même temps, le régime a tout fait pour minimiser la gravité des faits pour éviter l’adhésion du peuple ou l’abandon de ses partenaires économiques étrangers. De fait, alors que le pays brûle, il n’y a aucune image des grèves, des incendies, le régime a tenté de montrer des images faisant état de sa force basée sur le soutien d’un peuple heureux et d’une milice fidèle. Mais les images ne sont jamais neutres et nos amis les photographes iraniens nous ont envoyé des messages faisant état du contraire pour qui sait lire les images. C’est ce que nous vous proposons.


03.10.2010

Iran : La semaine en images n°136

Depuis trois mois, le régime a collectionné les gadins car il n’a pas réussi une seule fois à mobiliser un de ses alliés populaires à savoir la milice, le bazar ou le clergé lors de ses diverses manifestations officielles. Ce boycott est le résultat des sanctions car les mollahs refusent d’envisager un apaisement avec Washington car cela les obligerait à partager le pouvoir avec des pions de Washington à travers un processus de révolution de velours. Le peuple voit qu’il est en train d’être sacrifié sur l’autel des intérêts personnels des dirigeants. La semaine dernière, la tension est montée encore d’un cran car le régime devait commémorer le mercredi 22 septembre, le trentième anniversaire de la guerre Iran-Irak, une guerre qui a ruiné le pays et fait plus d’1 million de morts car les mollahs avaient refusé tout compromis. Par ailleurs, le lendemain de cette date pénible, le régime devait selon la tradition célébrer la rentrée des classes alors que la hausse vertigineuse des prix de fournitures scolaires a forcé près de 30% des parents à renoncer à inscrire leurs enfants. Il y avait un cumul de ressentiments négatifs vis-à-vis du régime. Se sentant très menacé, ce dernier a annoncé sa disposition à négocier avec les Six, mais dans le même temps, il a tenu des propos très insultants vis-à-vis des Américains afin que ces négociations ne soient en aucune façon une étape vers un apaisement avec Washington. Les Américains qui ont toujours sanctionné les mollahs pour les amener à accepter cet apaisement ont été interloqués et n’ont pas sauté de joie sur l’offre de négociations qui ne leur sert à rien. Content de cette trouvaille, le régime ne cesse de répéter son envie de dialogue tout en titillant Washington sur les sujets qui fâchent. C’est une évolution intéressante, c’est pourquoi nous vous proposons un rappel de ces stratégies défectueuses avant d’exposer les images de la semaine pour finir sur une conclusion décoiffante suggérée par ces mêmes images.


27.09.2010

Iran-EU : La guerre silencieuse

Washington qui a besoin d’une entente stratégique avec les mollahs islamistes pour agiter les régions musulmanes de la Chine et la Russie combine une guerre d’usure économique et des offres d’entente. Il s’agit de passer les pouvoirs politiques et économiques aux pions islamistes de Washington et cantonner les mollahs dans le rôle de distributeurs de fatwas. Les mollahs refusent car ce rôle de subalternes sans accès aux contrats pétroliers ne leur convient pas. Leur refus catégorique met Washington mal-à-l’aise car il se retrouve dans l’obligation morale d’adopter des mesures plus fortes qu’il aime éviter pour ne pas renverser ces mollahs utiles à ses desseins régionaux. Pour éviter ces sanctions, mais néanmoins agir pour rassurer ses citoyens, il lui arrivait d’annoncer comme nouvelles sanctions des mesures déjà existantes ou encore de censurer les réponses négatives des mollahs et, encore plus fort : dernièrement, il a entrepris de nouvelles formes de sanctions, mais il évite de les médiatiser afin de se montrer démuni de moyens pour agir. Cela donne une image d’impuissance à Washington alors qu’il n’en est vraiment rien. On peut dire qu’il est sur le point de faire craquer les mollahs. Mais au fur et à mesure qu’il s’approche du but, Washington vit avec l’angoisse d’un faux-pas qui reverserait ses futurs alliés utiles.


12.08.2010

Iran : Une guerre sous-marine éclair

Washington a besoin d’une entente avec les mollahs, mais ces derniers ne peuvent pas accepter car ils perdraient le soutien de la rue arabe à leurs milices. En réponse, Washington sanctionne les mollahs pour les affaiblir et les forcer à accepter. Les mollahs qui ne s’estiment pas assez puissants d’un point de vue économique pour résister font tout pour provoquer une escalade afin que la perspective d’une guerre menaçant l’approvisionnement pétrolier dissuade les Américains. Ces derniers esquivent les provocations de Téhéran pour éviter toute escalade et continuer leur guerre d’usure économique. Pour neutraliser cette esquive, Téhéran exhibe régulièrement des armes capables de couler des pétroliers. Il y a exactement 5 mois, il avait fait état de la fabrication d’un très puissant missile sol mer, cette fois, il a annoncé la mise en service de « 4 sous-marins furtifs ».


10.08.2010

Iran : Le régime est en quête d’un face-à-face explosif

Ahmadinejad a traité Bush de poule mouillé et a mis Obama au défi d’un débat face-à-face. Le représentant des mollahs aux Nations Unies a pour sa part averti que Téhéran « mettrait Tel-Aviv à feu en cas d’attaque israélienne contre la République islamique pour son programme nucléaire » alors qu’Israël ou les Etats-Unis n’avaient parlé d’aucune attaque et que les Etats-Unis avaient même accepté la semaine dernière un dialogue aux conditions posées par Téhéran. C’est là le problème : pour rester dans son rôle du leader de la rue arabe, rôle qui lui assure le privilège de commander le Hezbollah, Téhéran doit éviter tout apaisement avec Washington. Il doit aller au clash pour saboter le dialogue. Ses déclarations semblent cependant parfois contradictoires même si elles sont très provocatrices. En fait, il n’y a rien de contradictoires : ses déclarations sont très techniques et chargées d’insinuations très précises liées à l’histoire de leur face-à-face avec les Américains.
| Décodages |


03.08.2010

Iran : Prêt pour un nouveau dialogue de sourd !

Mercredi, les États-Unis avaient fait savoir qu’ils étaient entièrement disposés à participer avec les autres membres du groupe des Six à des pourparlers sur un échange d’uranium contre du carburant et sur le programme nucléaire iranien. Téhéran a dit oui à un dialogue pour avoir le carburant, mais il n’associe pas l’échange aux négociations pour le règlement de la crise.


31.07.2010

Iran : Signes d’un changement du côté américain ?

Ce lundi, l’Europe a adopté de nouvelles sanctions contre les mollahs pour les inciter à négocier sur son programme avec les Six. Le même jour, Téhéran a fait savoir qu’il était ouvert au dialogue, mais uniquement avec le Groupe de Vienne sur un échange de combustible, une solution qui ne résout pas la crise. Il s’agissait bien évidemment d’une provocation. Le lendemain, Téhéran a redoublé de provocation en évoquant le dialogue avec les Six, mais à des conditions irréalisables. Téhéran veut le clash, la question est de savoir s’il va l’avoir ou pas ?


28.07.2010

Iran : Un festival de ruses !

Le ministre russe des affaires étrangères a proposé à l’Iran une rencontre avec le groupe de Vienne (Etats-Unis+France+Russie) pour avancer le projet de l’échange du combustible après l’annonce faite par le ministre iranien des affaires étrangères que la décision de retarder la reprise du dialogue ne concernait pas l’échange du combustible. La réponse de Téhéran risque d’être négative car il n’a pas dit ce que la Russie a cru avoir entendu.


30.06.2010

Iran : La punition qui revient comme un boomerang !

Les médias occidentaux affirment qu’Ahmadinejad a annoncé que pour punir l’Occident, la république islamique d’Iran ne se remettrait pas à la table des négociations avec les Six avant la fin du mois d’août. Cela sous-entend qu’elle reprendra le dialogue fin août. Ce n’est pas ce qui a été dit hier lors d’une très longue intervention télévisée d’Ahmadinejad à propos de la dernière résolution onusienne des Six.


29.06.2010

IRAN-NUCLEAR : THE MULLAHS’ BIG THING

© IRAN-RESIST.ORG – June 24, 2010 | Two days after he announced that he would forbid the access to Iranian nuclear plants to two inspectors from the IAEA, the head of the Iranian nuclear programme Salehi stated that his team produced “more than 17 kilos” of uranium, enriched at 20%, and that it was able to produce 5 kilos monthly. With the good timing sense which is so typical of it, the regime implies it did some progress it would like to keep secret, a way to deepen crisis and make the West surrender.


29.06.2010

Iran-nucléaire : La grosse chose des mollahs

Deux jours après avoir annoncé qu’il interdisait l’accès aux installations nucléaires iraniennes à deux inspecteurs de l’AIEA, le chef du programme nucléaire iranien Salehi a annoncé que son équipe avait produit « plus de 17 kilos » d’uranium enrichi à 20% et qu’elle avait la capacité de produire 5 kilos par mois. Avec un bon sens de timing que l’on lui connaît, le régime laisse supposer des progrès qu’il souhaiterait garder secrets, une manière de provoquer une amplification de la crise pour faire capituler l’Occident.


24.06.2010

Iran : Fin d’une partie, début d’une autre

Washington, qui a besoin d’une entente avec les mollahs pour étendre son pouvoir en Asie centrale, avait eu l’idée d’un échange du stock iranien d’uranium enrichi susceptible d’avoir une utilisation militaire contre du combustible franco-russe pour donner des mollahs l’image de futurs partenaires pacifiques et fiables. Ces derniers qui ne peuvent pas s’afficher en termes amicaux avec un Etat qui protège Israël ont refusé en se montrant très agressifs. Washington a alors chargé ses partenaires le Brésil et la Turquie d’aller en Iran avec la mission de signer avec les mollahs un quelconque accord aux allures d’un compromis pour lui donner l’opportunité de continuer sa politique de dialogue avec Téhéran. Pour réussir leur mission, ces deux Etats –qui n’avaient aucun mandat international- et étaient libres de toute contrainte ont accordé aux mollahs le droit de procéder à un échange sur la quantité de leur choix qui préserve leur potentiel nucléaire militaire. Cette semaine, Téhéran devait formaliser ce soi-disant accord en adressant une lettre à l’AIEA et aux dirigeants occidentaux. Ces derniers s’attendaient à une lettre de profil bas, ils ont reçu une lettre très loin de leurs attentes qui fait état de l’échec de tout dialogue : la fin d’une partie, le début d’une autre.

Depuis la réception de cette lettre, c’est la consternation. Pour éviter de reconnaître l’échec du dialogue, Washington et ses alliés tergiversent tout en cachant le contenu de cette lettre [1]. Il nous est paru essentiel de traduire ce texte et vous l’exposer, avant de vous proposer une analyse.


26.05.2010

Iran : NASR 1 ou le retour de la guerre des pétroliers

Téhéran vient d’annoncer en grande pompe la naissance de son premier missile de type Cruise, Nasr 1. Les médias occidentaux ont forcément relaté l’info. Ils ont cependant parlé d’un missile de courte portée capable de détruire des objectifs d’une masse allant jusqu’à 3.000 tonnes, ce qui est inexact car dans son annonce, Téhéran n’a pas parlé de détruire des cibles de 3000 tonnes, mais de couler des navires de 3000 tonnes ! Un missile capable de couler un vraquier de 3000 tonnes peut endommager tous les pétroliers du Golfe Persique. C’est une véritable déclaration de guerre.


08.03.2010

Iran : Le rapport Amano bouleverse les données

Le nouveau directeur de l’AIEA, Yukiya Amano, a laissé entendre dans le style très particulier des rapports de l’AIEA que Téhéran poursuivait des activités nucléaires militaires en cherchant à mettre au point une ogive nucléaire. Téhéran n’est pas content. Il vient de parler d’un 1er rapport aligné sur les accusations de la CIA. C’est doublement faux car l’accusation concernant cette ogive est présente dans les précédents rapports de l’AIEA et par ailleurs depuis novembre 2007, la CIA affirme au contraire que Téhéran a arrêté ses activités liées aux ogives. Malgré cela, Téhéran a fichtrement raison. | Décodages |


20.02.2010

Iran – EU : Pas d’atomes crochus !

Espérant provoquer une escalade pour pousser les Américains à jeter l’éponge, Téhéran a commencé l’enrichissement d’uranium à un taux de 20% au prétexte d’avoir « un besoin urgent de produire des isotopes médicaux » pour détecter certains cancers. Souhaitant éviter l’escalade, Washington a proposé de lui vendre les isotopes dans les quantités demandées. Téhéran a rejeté l’offre qu’il trouve « illogique ».


11.02.2010

Iran : Violations devant témoins !

Epuisé par les sanctions américaines, Téhéran veut une escalade, une confrontation, une menace guerrière sur le détroit d’Ormuz, artère pétrolière des alliés de Washington pour forcer ces derniers à demander la levée des sanctions américaines. Hier, Ahmadinejad donnait ordre à Salehi, le directeur de l’organisation iranienne de l’énergie atomique, de commencer l’enrichissement au-delà du seuil réservé aux usages civils. Les Occidentaux ont esquivé cette provocation, Téhéran repart à la recherche d’une escalade avec deux nouvelles annonces nucléaires.


09.02.2010

IRAN-TIMES : CROSS SHOOTINGS OF MEDIA BOMBS

Two days ago, the Times published an undated Iranian document, without any heading or signature, stating that Iran disposed of a sophisticated atomic bomb. We noticed then it was a frame-up from Tehran because it would just have needed to notify the document’s characteristics to deny those allegations. Our analysis was right because 24 hours after it forgot to deny the Times’ allegations, Tehran announced the successful shooting of a long-range missile ; announce which is completely in line with its anti-appeasement strategy.


18.12.2009

Iran-Times : Tirs croisés de bombes médiatiques

Il y a deux jours, le Times publiait un document iranien non daté, sans entête ni signature faisant état de la possession par l’Iran d’une bombe atomique sophistiquée. Nous y avions vu un coup monté de Téhéran car il lui aurait suffi de signaler les caractéristiques du document pour rejeter ces allégations. Notre analyse était juste car 24 heurs après le non-démenti des allégations du Times, Téhéran a annoncé le succès d’un tir de missile longue portée, une annonce dans la parfaite ligne de sa stratégie anti-apaisement.


17.12.2009

Iran : Le papier du Times n’aura pas le prix Pulitzer !

L’espace info de la planète Terre s’est enflammé avant-hier avec l’évocation par le quotidien britannique The Times de « tests effectués par l’Iran sur un composant crucial à la fabrication d’une bombe nucléaire ». Tous les médias en sont allés de leur analyse sur le double jeu de Téhéran sans savoir qu’ils étaient manipulés de A à Z !


16.12.2009

Iran : Toward a nuanced change of nuclear policy-off

Tehran hoped for dragging United States into some acute crisis as it announced in a provocative way the building of 10 new additional nuclear enrichment centres in order to urge the United States to make a step backward for fear of a conflict. Under Bush, we would have assisted in some escalation but presently nothing happened. Obama didn’t make any big statement : he mentioned the possibility to reinforce sanctions right before he called for the dialogue’s continuation in parallel with the sanctions that are already implemented. Such reaction cast a chill over the provocative ardours of the mullahs who find it difficult to make the right answer. Are they so disappointed to the point of renouncing to their policy of deliberate provocations ? To know it, it’s necessary to review the background history of the chaotic relations between Tehran and Washington.


12.12.2009

Iran : Le plan B de provoc !

Il y a une semaine, les Occidentaux qui cherchent un terrain d’entente avec Téhéran ont décidé de lui envoyer un avertissement via une simple résolution non punitive de l’AIEA. Immédiatement, Téhéran a réagi négativement car cette approche allait à l’encontre de sa stratégie d’amplification de la crise. Il s’est lancé dans une folle course de surenchère de provocations qui s’est retournée contre lui-même. En conséquence, il a légèrement modifié son approche.


05.12.2009

Iran : Vers un changement nuancé de la politique nucléaire

Téhéran espérait entraîner les Etats-Unis dans une crise aiguë avec l’annonce provocatrice de la construction de 10 centres supplémentaires d’enrichissement nucléaire pour faire reculer les Etats-Unis par peur d’un conflit. Sous Bush, on aurait peut-être assisté à une escalade, mais présentement, il ne s’est rien passé. Obama n’a fait aucune déclaration forte : il a évoqué une possibilité de renforcement des sanctions avant d’appeler à la poursuite du dialogue en parallèle avec les sanctions déjà en place. Cette réaction a jeté un froid sur les ardeurs provocatrices de nos mollahs qui peinent à trouver la bonne réplique. Auraient-ils été déçus au point de renoncer à leur politique de provocations délibérées ? Pour le savoir, il faut passer en revue l’historique des relations chaotiques entre Téhéran et Washington.


02.12.2009

Iran : Une escalade toujours niée par les Six

Vendredi dernier, en réaction au refus de Téhéran de donner une réponse explicite à l’offre de la dernière chance, les Six et surtout les Américains ont opté non pas pour l’adoption de nouvelles sanctions par le Conseil de Sécurité, mais pour un appel à l’apaisement lancé par le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA. Au lieu de saisir l’occasion pour apaiser la situation, Téhéran a annoncé son intention de construire 10 autres usines d’enrichissement, ce qui ne manquera pas d’amplifier la crise.


30.11.2009

Iran : A very offensive response

It was due October 23, and Tehran just handed in their response to the P5+1 (U.S, France, Great Britain, Germany, Russia and China) proposal on an exchange of enriched uranium against fuel rods for a research reactor to the IAEA. According to our sources, the response is an open war declaration, so unacceptable that the UN agency is embarrassed to divulge its content. The P5+1 have gone into mute mode. In order to temporize they have instead turned their attention towards Ahmadinejad’s speech of the day by analyzing it as a prelude to an agreement. In order to achieve this analysis, they have slightly censored the speech. | Revelations and comments on a deadlock |


30.10.2009

Iran : Une réponse très offensive

Elle était attendue pour le 23 octobre, Téhéran a enfin remis à l’AIEA sa réponse à l’offre des Six d’un échange d’uranium contre du combustible. D’après nos informations, c’est une vraie déclaration de guerre, une réponse si peu formidable que l’agence onusienne a eu peine à divulguer son contenu. Les Six sont passés en mode silence. Pour tempérer, ils ont orienté les regards vers un discours d’Ahmadinejad en l’analysant comme annonciateur d’un accord. Pour cela aussi, il a fallu censurer légèrement le discours en question. | Révélations et commentaires sur une impasse |


30.10.2009

Iran : France, an excuse to refuse appeasement

On October 1st, during the resumption of the dialogue with the P5+1, Tehran accepted to cooperate on two points, the first point being the exchange of its low enriched uranium stock against fuel rods for its medical research reactor. France and Russia were to supply Iran with the rods. At the meeting scheduled to put down the basis of this exchange, Iran deliberately blocked the appeasement process by refusing any dialogue with France.


21.10.2009

Iran : la France, un prétexte pour refuser l’apaisement

Le 1er octobre dernier, lors de la reprise du dialogue avec les Six, Téhéran avait accepté de coopérer sur deux points dont le premier était l’échange de son stock d’uranium faiblement enrichi contre 300 Kg de combustible nucléaire à base d’uranium moyennement enrichi par la France et la Russie. A la rencontre prévue pour fixer les modalités de l’échange, Téhéran a refusé tout dialogue ou accord avec les Français, une manœuvre délibérée visant à bloquer le processus d’apaisement engagé le 1er octobre à Genève.


21.10.2009

Iran : Aucun dialogue, ni avec les Six, ni avec Obama

Les présidents du Pakistan et de l’Afghanistan, c’est-à-dire, des deux plus importants alliés des Etats-Unis face aux Talibans étaient à Téhéran. A l’examen des sujets abordés, on s’aperçoit que le véritable objet de leur visite était une nouvelle offre américaine d’entente à Téhéran.


26.05.2009

Iran-missile : Washington change d’approche !

Au lendemain de l’annonce par le président américain de vouloir poursuive le dialogue au moins jusqu’en 2010, Téhéran a répondu par une provocation en annonçant le tir d’un missile aux capacités nucléaires et d’une portée de 2000 Km.


21.05.2009

IRAN-UNITED STATES : THE GREAT DODGE

© IRAN-RESIST.ORG – April 16 2009 | When the Six announced a dialogue free of the previous condition of an enrichment suspension by Iran, Ahmadinejad announced the continuation of the nuclear and ballistic programs of Iran in the name of its acknowledged right to enrichment, which got on Washington’s nerves. The White House denied that it ever considered such a dialogue with Tehran : actually it put off the inevitable !


16.04.2009

Iran – Etats-Unis : La grande esquive

À l’annonce des Six d’un dialogue sans condition préalable d’une suspension de l’enrichissement par l’Iran, Ahmadinejad a annoncé la poursuite des programmes nucléaires et balistiques de l’Iran au nom de son droit reconnu à l’enrichissement, ce qui a crispé Washington. La Maison-Blanche nie n’avoir jamais envisagé un tel dialogue avec Téhéran : en fait elle recule pour mieux sauter.


16.04.2009

IRAN : A RIGHT TO ENRICHMENT AND PROVOCATION !

© IRAN-RESIST.ORG – April 15 2009 | “Iran will continue its nuclear program and its ballistic program”, this was the answer of Ahmadinejad to the optimism wave that appeared after he announced his consent to participate in discussions free of previous conditions with the Six. Such answer is not the result of a single man’s frenzy but the expressions of a negotiation tactics.


15.04.2009

Iran : Un droit à l’enrichissement et à la provocation !

« L’Iran poursuivra son programme nucléaire et son programme balistique », telle a été la réponse d’Ahmadinejad à la vague d’optimisme née après l’annonce de son consentement à participer à des discussions sans conditions préalables avec les Six. Cette réponse n’est pas le fruit des délires d’un seul homme, mais l’expression d’une tactique de marchandages.


15.04.2009

Iran : Ce qui se cache derrière le « scepticisme » des Américains !

Hier, Téhéran a fait état de progrès nucléaires irréversibles avec le lancement d’un projet à base de plutonium qui peut avoir des utilisations militaires. Normalement, cela aurait dû déclencher l’ire des Etats-Unis et l’adoption éclair de nouvelles sanctions très rudes, mais Washington a tout simplement refusé d’admettre l’authenticité des annonces iraniennes avant de répéter son attachement au dialogue ! | Décodages |


11.04.2009

Iran : L’invitation surprise des Six déstabilise les mollahs !

Hier, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont mandaté Javier Solana, le porte-parole de la diplomatie européenne, pour organiser une rencontre avec l’Iran pour de nouvelles négociations sur le programme nucléaire iranien. Après un temps d’hésitation, Téhéran a refusé dans une déferlante de discours désordonnés. | Décodages |


10.04.2009

Iran : 9 avril, Journée nationale de la technologie nucléaire

Téhéran affirme que son programme d’enrichissement existe pour fournir du combustible nucléaire à la centrale électrique de Bouchehr qui est en cours d’achèvement. Il vient d’annoncer le démarrage partiel de cette centrale pour cet été, une annonce qui présage un renforcement affiché des activités d’enrichissement pour cet été.


08.04.2009

Iran : Deux gros bluffs nucléaires à l’horizon

Le régime des mollahs aime les scandales et il aime que l’on le sache. Il célèbre depuis trois ans chaque 9 avril, la Journée nationale de la technologie nucléaire. Il vient d’annoncer en avance son programme qui fera jaser et sans nul doute amplifier la crise.


05.04.2009

Nucléaire : L’Iran double la mise

Téhéran a fait savoir qu’il comptait lancer en mars-avril une usine de cartouches de combustible pour son réacteur à eau lourde d’Arak. L’annonce ravive les inquiétudes car le combustible irradié d’une centrale à eau lourde est du plutonium, matière qui a servi pour la bombe de Hiroshima.


17.03.2009

Iran : Le missile utile !

Le régime des mollahs affirme avoir mis en orbite son premier satellite Omid (espoir) à l’aide d’une fusée nommée Safir-2. Une dépêche française insiste sur le fait que ce lancement relance les soupçons sur les capacités balistiques des mollahs. Cette dépêche n’a pas été démentie par les mollahs. | Décodages |


04.02.2009

Iran : Rafsandjani annonce l’après Ahmadinejad !

Le sermon de la fête du sacrifice (l’Aïd) a été cette année prononcé non pas par le Guide Suprême, mais le vrai patron du régime, Rafsandjani. Depuis le hangar couvert de l’université de Téhéran, Rafsandjani a tenu un discours avec un contenu très instructif qui a malheureusement été copieusement censuré par l’AFP pour devenir un vague reproche à Obama. Nous avons décidé de remédier à cette censure sans quoi on ne peut comprendre ni la signification de cette intervention radiodiffusée majeure, ni les prochaines décisions du régime des mollahs.


10.12.2008

Iran : Les indicateurs politico-économiques sont en alerte

La situation économique iranienne est désastreuse à plus d’un titre : il y a aussi bien des facteurs étrangers comme les sanctions qui empêchent les investissements internationaux que des facteurs internes comme la nature même de la politique économique du régime (très liée aux évolutions diplomatiques) ou encore le culte de mensonges. En effet, le régime ment sur ses dettes, ses revenus et ses avoirs. Les chiffres changent sans arrêt d’un communiqué à l’autre au gré des besoins intérieurs ou extérieurs. Si ces chiffres sont faux et inexploitables, ils sont néanmoins des indicateurs importants sur l’état du régime (son indice de confiance interne, ou la confiance qu’il inspire à l’étranger).


29.11.2008

Iran : L’art de l’escalade

Il y a une semaine, l’AIEA publiait un nouveau rapport hostile au programme nucléaire iranien, rapport évoquant des quantités suffisantes d’uranium enrichi et des activités balistiques, éléments insinuant l’existence d’un projet de fabrication d’un missile nucléaire balistique. Les différents membres du groupe des Six ont réagi différemment à ce rapport : les Britanniques qui en sont les inspirateurs ont abondé en son sens, les Français ont gardé leur distance et finalement, Washington y a vu un obstacle à ses projets d’entente avec Téhéran et il a tout simplement ignoré les insinuations. Seul Téhéran n’avait pas réagi à ces insinuations : c’est fait. Il assume et surenchérit.


27.11.2008

Iran – AIEA : Une cohabitation difficile !

Dans son rapport annuel publié le 27 octobre, Mohamed El Baradei est revenu sur le cas iranien et il a exprimé à nouveau ses doutes sur la nature de ces activités. Contrairement à l’aperçu qu’en a été donné dans la presse, ce rapport n’était pas une reprise du rapport spécifique sur l’Iran, mais une approche très modérée comprenant même des concessions inattendues.


29.10.2008

Iran : La nouvelle résolution n’est pas un ultimatum !

Selon certains observateurs, la dernière résolution du Conseil de Sécurité qui demande à l’Iran de se conformer sans délai aux exigences de ce conseil serait une forme d’ultimatum, ce qui expliquerait le malaise de Téhéran. Il s’agit en fait du contraire d’un ultimatum, ce qui reste néanmoins très nocif pour les mollahs.


30.09.2008



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