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Iran : La semaine en images 288
Débuts contrariés et déstabilisants des marchandages avec Washigton

31.08.2013


En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a tout tenté sous leurs direction pour neutraliser cette guerre économique. Sa première tentative a été une politique de crises régionales et de terreur qui a entraîné la rupture du peuple et de ses propres jeunes partisans. Rafsandjani a alors opté pour une fausse modération pour calmer ces ruptures et Calmer Washington. Mais il ne réussi sur aucun des deux plans. Il a enfin tenté une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement Vert) pour améliorer l’image du régime et amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues). Rafsandjani a alors tenté une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride, mais le projet n’eut aucun succès auprès du peuple et des Pasdaran rebelles.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué

Mais Rafsandjani qui n’a rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili.

Mais au même moment, le régime a à nouveau été confronté à une forte contestation presque généralisée, les dirigeants de la nouvelle caste sont revenus au Mouvement Vert, le seul joker du régime. Jalili ne convenait plus, Rohani le faux modéré est devenu leur candidat pour mener à la fois un bras de fer mou et un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US. Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Washington a alors renouvelé son offre de dialogue, mais n’a rien obtenu de Rohani : il a alors appliqué des sanctions très forte le pétrole et son transport maritime. Le régime s’est économiquement essoufflé, la contestation interne aussi notamment avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles. Le régime a vite réalisé qu’il n’avait pas de temps pour un long marchandage La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention de postes clefs au sein du Gouvernement à venir de Rohani pour être au plus près des marchandages express avec Washington ou près des accès de fuite.

Sous une avalanche de pénuries, de problèmes et de boycott, une lutte s’est engagé entre les les clans. Les chefs Pasdaran ont aligné des provocations pour perturber le dialogue à venir pour forcer le clergé à leur accorder des places. Larijani a mis en avant sa capacité de rejeter les choix de Rohani par le Parlement et pu obtenir des postes clefs de surveillance du système. Le clergé a aussi dû renoncer au ministère des affaires étrangères et l’accordant à un élément que l’on peut qualifier de neutre.


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La semaine dernière, des nombreuses intempéries ont plongé une grande partie du pays dans la désolation aggravant la situation interne. Les chefs Pasdaran, mais aussi certains députés des partis minoritaires ont remis en cause les ministres du Gouvernement ainsi formé de Rowhani. Rafsandjani a encore changé de bord, recommandant le dialogue avec Washington, pour obtenir aussi une place dans le jeu. Rowhani n’a rien fait contre les attaquants et a seulement tenté de relancer le Mouvement Vert pour prendre le main la contestation montante. Il a paru comme dépassé.

Larijani est passé à l’action en ouvrant de vieux dossiers de corruption contre le Clergé, se montrant prêt à renverser l’ordre et prendre le vrai pouvoir. Rohani a profité du processus d’examen des dossiers des ministres pour moucher Rafsandjani et les chefs Pasdaran par des pions évoquant leur corruption. Rafsandjani et les Pasdaran ont protesté indirectement, les Pasdaran ont démenti, sans demander des mesures punitives contre les intervenants confirmant leur déclin.

Dans cette opération, Rohani a montré les dents contre ces adversaires en déclin, mais aussi contre Larijani. Ce dernier a clos les débats et voté la confiance à 12 des 15 ministres de Rohani, recalant seulement 3 qui étaient très critiqués, mais n’avaient aucun rôle décisif, permettant au régime de commencer le processus désormais urgent des marchandages avec Washington.


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Cette semaine, on appris qu’après le vote de confiance aux principaux ministres de Rohani, les Pasdaran, encore une fois exclus du jeu, avaient arraisonné un petit cargo pétrolier Indien dans l’étroite zone de transit entre Iran et Irak, perturbant toute ouverture vis-à-vis de Washington. Le régime et Washington avaient gardé » l’info secrète pour éviter cela, mais on pouvait s’attendre donc à des nouvelles nuisances du côté des Chefs Pasdaran...

Par ailleurs, le premier jour de la semaine, il y avait l’anniversaire du retour en Iran des pilotes fait prisonniers par l’Irak pendant la guerre avec ce pays. Le régime qui avait été boycotté à cette occasion avait tout simplement supprimé la journée et l’avait remplacée par l’exécution de 3 terroristes islamistes qui avait eu lieu à une autre date (image plus bas). Les Pasdaran rebelles pouvaient réagir à ce manque de respect pour leurs camarades en frappant le régime de manière symbolique. La situation pouvait basculer avec une nouvelle crise de panique.

Puis au 3e jour de la semaine (iranienne), le lundi Août 2013 (28 Mordad 1392), il y avait l’anniversaire du renversement de Mossadegh en 1954 (non par les Américains car ils étaient ses alliés, mais par les partisans du clergé et les partisans du Shah). Du fait, des nouveaux livres très documents parus depuis une dizaine d’années sur cette chute et l’établissement des efforts du Shah pour éviter une confrontation nationale, le régime avait été sans cesse confronté à un boycott de ses rassemblements anti-Shah. Nous avons remarqué que la commémoration ne figurait plus sur le calendrier du régime (image ci-dessous).

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Le régime avait battu en retrait face au Shah par peur de provoquer le peuple en lui manquant de respect... Le régime se montrait très prudent car ce même jour, il y avait un autre anniversaire glorifiant le Shah : le triste anniversaire de l’incendie criminel du Cinéma Rex de la ville pétrolière d’Abadan par Khamenei (alors simple disciple de Khomeiny) pour incriminer le Shah et entraîner la grève du secteur pétrolier contre lui. L’anniversaire de l’incendie de Rex est le symbole de la tricherie et sauvagerie des mollahs et leurs commanditaires occidentaux. Le régime devait éviter tout faux pas en évitant de s’attaquer au Shah durant cette journée. Le régime avait donc une semaine semée d’embuches, mais où il devait nécessairement commencer les marchandages d’une manière forte pour aller au plus vite avant que la sommes des problèmes ne le reverse.

Au 1er jour, les Pasdaran rebelles ont frappé. Rohani a mis le turbo pour avancer les marchandages. Washington n’a pas aimé la stratégie très offensive de Rohani et a pris des dispositions pour affirmer qu’il était le chef ! La panique interne a refait surface à tous les niveaux. Les divisions internes ont également refait surface... Voici le récit en images d’une nouvelle semaine de divisions (pour les chefs) et de déprimes ou de doutes (pour leurs subalternes). Donc une bonne semaine pour nous !



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La semaine dernière, alors que le pays souffre de pénuries graves, plus de 15 régions iraniennes ont été victimes de grandes inondations qui ont tués des dizaines de personnes, détruit de nombreuses infrastructures ainsi que les récoltes, provoquant des épidémies locales. Les victimes n’ont reçu aucun secours car ce régime profiteur mu par le gain lucratif commercial facile n’a jamais développé le secteur des secours. Les dirigeants du régime ont seulement caché l’info pour éviter une forte montée du mécontentement. Les Américains et autres Occidentaux ont aussi caché l’info pour ne pas mettre ma là l’aise les dirigeants du régime !

Le capitaine du régime Rohani s’est empressé d’obtenir une vote de confiance pour son équipe afin de commencer au plus vite les marchandages avec Washington qui semblait partant avant que la somme des colères populaires ne renverse le régime. Les gens exclus du Gouvernement avaient alors tout tenté pour freiner le processus de finalisation du Gouvernement dans l’espoir d’excéder Rohani et le forcer à leur accorder quelques places importantes dans sa barque. Rohani avait manqué un moment de souffle. Son allié Larijani avait ouvert un vieux dossier de corruption du clergé pour forcer ses chefs à lui céder plus de pouvoir.

Jeudi dernier, Rohani avait finalement rétabli son pouvoir en évoquant avec plus virulence d’autres dossiers de corruption et avait pu obtenir une vote de confiance en faveur de tous les ministres clefs.

Dès lors, Rohani pouvait lancer le plus rapidement possible les marchandages avec Washington car la situation interne restait très instable pour 4 raisons : la persistance des pénuries et des faillites, l’hostilité des chefs Pasdaran à tout marchandages sans leur participation, l’hostilité active des Pasdaran rebelles et enfin cette semaine en raison de la double actualité lié au Shah, le sentiment de révolte du peuple d’avoir être dupé et entraîné contre ses intérêts dans le coup d’Etat pétrolier que fut la révolution islamique de 1979.

Les journalistes du régime, qui sont les derniers vrais soldats du régime, ont fait un silence complet sur les graves problèmes internes (pénuries, faillites, épidémies), sur l’arraisonnement du cargo indien par les Pasdaran et sur « la méchanceté du Shah » pour que ne perturbe la mission vitale de Rohani d’avancer prudemment, mais rapidement dans la voie des marchandages avec Washington avant qu’il ne soit trop tard.

Samedi 17 Août 2013 (26 Mordad 1392), il n’y eut aucune déclaration dans tout le régime en mémoire de ceux qui avaient sauvé ce pays de la défaite face aux Irakiens et du retour des Moudjahidines du Peuple qui s’étaient engagés à leurs côtés contre leur propre peuple. Le régime a oublié qu’il avait fêté le retour de ces héros tout au long de leur trajet du Sud du pays à Téhéran. On attendait une réaction forte des Pasdaran rebelles : un train de transport de Mazout reliant Téhéran au Sud du pays a déraillé suite à une explosion en plein milieu du parcours dans une zone montagnarde élevée difficile d’accès entraînant le blocage de la ligne trans-iranienne entre Téhéran et le sud du pays pour plusieurs jours.

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Il y avait là deux choses : la frappe contre une cible stratégique, mais aussi un risque pour l’approvisionnement du pays et donc un sérieux risque d’aggravation des pénuries et du mécontentement populaire. Le régime était également privé du calme intérieur nécessaire pour se consacrer aux marchandages avec Washington. Le régime devait commencer au plus vite ces marchandages avant que la situation interne ne se dégrade encore. Pour cela il devait réinstaurer un certain calme, il a promu le calme en simulant la normalité avec un débat apaisé sur le vote de confiance sur les ministres.

Mais sachant que la situation pouvait se dégrader, le régime a aussi relancé lentement le processus de l’activation du Mouvement Vert en annonçant l’arrestation de 200 jeunes fans d’un soi-disant groupe de Hard Rock iranien nommé Dawn of Rage (inconnu de tout le monde). En parallèle, dans un rapport de sa fausse organisation des droits de l’homme HRA, il a évoqué l’aggravation de la situation de santé de 40 prisonniers du Mouvement Vert. La santé des soi-disant faux opposants du régime est une manière de donner une actualité à des gens qui ne dénoncent rien de vraiment précis. Dans le cas actuel, le régime mettait particulièrement en avant la perte d’un rein du blogger Ronaghi-Maleki, un grand spécialiste de la langue de bois chère à la fausse opposition vert (islamique).

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Vers 10h du matin, le dernier gouvernement du régime est entré dans le vif du sujet (des marchandages) avec une double investiture : l’arrivée (ci-dessous) du nouveau ministre des affaires étrangère (mae) Zarif à la place de Salehi (du clan Rafsandjani) et la nomination (sans photo) de cet ancien ministre des affaires étrangères à la tête de l’Organisation Iranienne de l’Energie Atomique (à la place d’Abbassi, issu des Pasdaran).

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En nominant l’ex-mae Saledi à la tête de l’Organisation Iranienne de l’Energie Atomique, le régime venait de privilégier la gestion du programme, des annonces techniques, dans le cadre diplomatique de ses marchandages. Cette investiture qui s’est déroulée sans médias a sans doute été la plus importante de la journée car le régime y a affirmé qu’il avait 10,000 centrifugeuses en action (soit à peu près 4 fois le nombre avancé par l’AIEA) et qu’il avait aussi 8000 centrifugeuses en attente. C’était le démarrage des marchandages avec une provocation suivie d’un geste d’apaisement.

Les médias occidentaux ont vu les chiffres et ont commenté l’info sur son aspect superficiel d’endurcissement de la position du régime alors que le régime entendait dire qu’il pouvait aller dans le chantage et l’escalade pour épuiser Washington, mais qu’il était disposé à un compromis (sur la non extension de son parc de centrifugeuses), c’est-à-dire une entente et non un deal pour quitter le pouvoir, afin d’amener Washington à marchander et in fine obtenir par ce chantage un grand nombre de garantie de sécurité pour les très nombreux membres de la nouvelle caste.

Le principe était donc un chantage (comme sous Ahmadinejad) ! Mais avec 3 différences énormes : le chantage n’était pas mis en œuvre par le président, même pas par son ministre modéré des affaires étrangères, mais par l’ex-ministre des affaires étrangère (d’Ahmadinejad) nommé à l’Energie Atomique. Le nouveau mae Zarif et Rohani étaient silencieux, attendant la réponse de Washington pour aller plus loin ou pour reculer ou encore avoir du marge pour préparer une fausse révolution de couleur en cas d’urgence. Enfin, les médias du régime n’ont pas participé au gonflage du chantage, ils sont restés silencieux afin de ne pas nuire au régime et lui éviter des tensions internes en cas d’un échec de cette politique de bras de fer secret. On avait donc là un jeu complexe, délicat et fort instable car à la fois très offensif avec le chantage, mais aussi très prudent par peur d’un échec fatal.

Les Pasdaran de plus en plus exclus du jeu ont compris n’ont pas aimé les choix très instables et forts dangereux de Rohani : ils ont tenté de perturber le jeu qui débutait sans eux et à leur dépens en annonçant une conférence du Commandant Ghassem Soleymani sur ses opérations terroristes anti-américaines au Moyen-Orient, un simple slogan à la hauteur du déclin de leur capacité d’action.

Washington a aussi compris le message de chantage et bien sûr, il n’a pas aimé. Il devait punir le régime, mais il devait éviter d’aggraver la contestation interne qui peut détruire le régime islamique cher à ses projets et aussi pousser les mollahs dans leur dernier retranchement. Washington a aussi réagi par un slogan en affirmant via le mae irakien Zibari que le régime envoyait des armes à Assad via l’Irak, fermant l’opportunité du dialogue et laissant en attente de nouvelles sanctions (au passage, Washington a réduit le rôle des Pasdaran à des envoies d’armes afin qu’ils ne puissent pas perturber les marchandages au cas où les nouveaux dirigeants du régime redeviendraient raisonnables à ses yeux en renonçant à leur chantage tactique en acceptant une sortie honorable et rapide sans faire d’histoire).

Le régime avait échoué dans sa première tentative de marchandages, mais il a échappé à de nouvelle tensions par son choix de silence prudent. Il n’est cependant pas revenu sur l’annonce des 10,000 centrifugeuses en action et les 8000 en attente. Il restait donc sur sa position pour sonder la fermeté de Washington.

Le régime pouvait être à nouveau sanctionné. Il s’y est préparé en confirmant des hausses de tarifs imposées récemment comme la hausse de 70% des services postiers destinée à diminuer ces servies afin de dégager des fonctionnaires et d’alléger ses dépenses. Les médis ont aussi laissé courir des rumeurs de manque important de budget par la faute d’Ahmadinejad pour justifier une nouvelle baisse de l’approvisionnement.

En parallèle, le régime devait préserver un calme intérieur pour se consacrer pleinement à son chantage. Il a simulé la normalité en annonçant une belle soirée de communion avec les artistes à l’occasion des cérémonies de clôture et de remises des prix du Festival de Théâtre de la ville de Téhéran et le Festival de la musique de la résistance islamique (au sionisme). Mais ces opérations ont été un échec car on n’y a vu surtout de vieux artistes finis et des salles petites et bien vides !

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En résumé, dans un contexte de contestation populaire et de boycott interne de plus en plus forts, le régime avait échoué dans la première tentative de marchandage express et avait fait le choix de continuer (confirmant à ses membres hauts placés l’urgence de sa situation).

Dimanche 18 Août 2013 (27 Mordad 1392), alors que le régime pressé de parvenir à un accord large avec Washington avait échoué dans sa première tentative, la tension interne est montée d’un cran avec 4 manifestations fortes du mécontentement populaire. Tout d’abord, les employés municipaux d’Ahrom (sud du pays, région agitée de Bouchehr) et ceux de Najaf-Abad (au centre, région contestataire d’Ispahan) qui ne sont plus payés depuis près d’un an ont cessé de travailler en même temps. Les fonctionnaires du régime étant des Pasdaran ou des Bassidjis vétérans, l’action pouvaient être considérée comme la suite de leur engagement plus actif suite à la décision du régime de supprimer leur seule acte de patriotisme, leur seule laisser passer pour un avenir au-delà du régime. A Ispahan, ces employés issus des Pasdaran ont même cassé les locaux et scandant « Mort à Khamenei ». Enorme ! Le régime a gardé les infos secrètes, avant d’insinuer une certaine répression par des rumeurs floues d’intervention de ses agents en civil, mais l’absence d’annonce d’arrestations a démontré que le régime manquant de troupes fidèles avait été dépassé par cette contestation musclée de ses propres fonctionnaires.

De plus, le même jour les ouvriers de l’usine de raffinage de canne à sucre de Haft Tapeh qui depuis longtemps ont cessé le travaille en raison de plusieurs années de salaires en retard ont dû durcir leur action peut être aussi par une attaque des locaux car leur régime a proféré des rumeurs (encore une fois très floues) de convocation des grévistes.

Par ailleurs, les habitants du quartier de Shemiran-é-No (de Téhéran) ont attaqué les locaux du bureau de la cadastre de Téhéran en accusant ce service public du régime de ne pas reconnaître leur titre de propriété pour les déposséder de leur terrain ! Le régime encore une fois dépassé a seulement gardé les infos secrètes.

Enfin, parallèlement à ce durcissement incroyable de la contestation populaire par les fonctionnaires de base, certains responsables locaux ont craqué, se rangeant au côté du peuple qui affirmaient sa puissance : un responsable municipal de Yazd a cassé la censure du régime et a révélé une grande agitation dans cette ville après la mort de plusieurs personnes à la suite de la rationnement de l’eau pour privilégier la production d’électricité. Plus important encore, lors de l’investiture du nouveau ministre de la santé, le député Shahriari, siégeant à la commission de santé du Parlement a affirmé que la situation était très grave, le peuple était sur le point d’exploser car nul gouvernement de ce régime n’avait pu satisfaire les attentes du peuple ! Un autre a précisé que les hôpitaux du régime manquait de 230,000 infirmières et ne trouvaient aucune volontaire en raison du blocage des prix (pour diminuer la consommation alors qu’il ne peut assurer l’approvisionnement). D’autres ont révélé la vente partielles et secrètes des grandes entreprises sanctionnées comme Iran-Khodro et Sadra aux étrangers pour gagner quelques dollars ! Le régime n’a pris aucune mesure punitive contre ses indiscrets mettant encore en valeur son impuissance répressive.

Le régime était entre une contestation forte qu’il n’avait pu réprimer et des envies de rupture qu’il n’avait pas pu punir. La panique interne devait refaire surface provoquant une nouvelle ruée vers l’or et le dollar. Mais le régime ayant bloqué l’activité des agents de change par l’imposition de critères impossibles à satisfaire, selon nos information, l’agitation est apparue sur le marché noir qui échappe à tout contrôle. Tout allait mal pour le régime et son dernier gouvernement. Rohani et ses ministres réunis pour leur premier conseil des ministres n’ont pu caché leur désemparement !

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Le Gouvernement de Raison et d’Espoir n’a fait aucun commentaire à l’issue de la réunion ! Mais les faits étaient là : la contestation gagnait du terrain, il manquait de temps, il devait calmer la crise, mais aussi faire des concessions pour pouvoir discuter avec les Américains. Mais on n’a pas n’a on n’a rien vu de tel. Le plus important quotidien économique (Donya E Eghtessad – Le monde de l’économie-) a publié un long article pour annoncer la baisse du dollar et un grand quotidien politique a dénoncé la politique intransigeance de Jalili sous Ahmadinejad et invitant Rohani à assouplir sa position. Rohani essayait d’apaiser ses proches pour continuer son projet de chantage malgré son 1er échec et les risques d’explosion sociale.

Les Britanniques qui ne veulent pas un succès de plan par un pacte permettant le retour des pions de Washington en Iran ont commencé une une approche globale pour bloquer les marchandages. Tout d’abord, les Britanniques ont rappelé le passé sécuritaire de Rohani en rappelant le maintien des officiers de Pasdaran en Syrie à côté d’Assad depuis son élection. Par ailleurs, le site anglais et persanophone de Digarbân a affirmé qu’en parallèle avec l’annonce sur les 10, 000 centrifugeuses, Mohsen Ghomi, l’adjoint du chef de la communication du Guide, a précisé que le régime possédait désormais 4400 kg d’Uranium faiblement enrichi UF6, une quantité nécessaire pour obtenir 4 bombes nucléaires en cas d’un enrichissement très poussé. Londres a lâché une vraie bombe en reprenant cette annonce car le stock d’UF6 du régime est au centre de tous les problèmes. Au début Washington augmentait le volume d’UF6 du régime, s’approchant de la limite de 1100 kg nécessaire pour une bombe, mais quand il n’a pas su faire plier le régime, il a commencé à se contredire sans cesse en annonçant des corrections d’estimation pour baisser sans cesse le volume et ne pas aller vers des sanctions susceptibles d’anéantir le régime qu’il veut récupérer. Dans la foulée, pour bloquer définitivement le dialogue ou toute initiative américaine dans ce sens, le Daily Telegraph a récapitulé ces infos pour affirmer que Rohani n’était pas un bon partenaire pour un dialogue sincère.

Le régime a fait appel à sa fausse opposition interne, le Mouvement Vert, pour redresser l’image de Rohani. Le blogger opposant-pondéré du régime Ronaghi Maleki, soi-disant en prison, a publié une lettre ouverte adressé à au président pondéré Rohani pour rappeler l’espoir que représentait son élection !!!! Il a aussi minimisé son rôle de décideur en précisant qu’il ne s’attendait pas à des miracles vu l’étendue peu importante des pouvoir de la présidence de la république au sein de la république islamique d’Iran !

Malgré ce soutien ficitif, Rohani se retrouvait avec une opposition inattendue (des Britanniques) qui pouvait aggraver la panique interne. Il devait prendre le risque d’intensifier son chantage pour réussir rapidement, s’exposant à plus de crise !

Les Chefs Pasdaran, en déclin, exclus du jeu et par leur position en danger immédiat en cas d’un soulèvement, se sont positionnés contre le dialogue à venir (par l’annonce de la mise en place de cours scolaires de tirs anti-drone) pour forcer Rohani de leur accorder une place dans son gouvernement.

Larijani a vu cela une menace pour ses ministres et son accès aux garanties de sécurité : le Parlement qu’il dirige a réaffirmé qu’il avait voté la confiance aux ministres en guise de soutien à Rohani, l’élu du peuple, pour rappeler sa capacité de bloquer aussi le jeu par un retrait de confiance pour certain ministre !

Rohani persistait dans un projet difficile voire impossible avec des rivaux et des compagnons très remuants ! Les compagnons du régime pouvaient paniquer davantage en vidant les banques entraînant la faillite de la Banque Centrale Iranienne et un chaos fatal. Le régime a tenté de limiter la contestation interne en organisant un hommage (tardif) avec des prix et des primes pour les pilotes vétérans jadis captifs en Irak. Il espérait une grande mobilisation pour remplacer les craintes par une certaine confiance. Le mobilisation a été nulle ! Les vétérans ne sont pas venus recevoir les primes proposés. Le régime n’a pas pu trouver des remplaçant dans la tranche d’âge, il a finalement pu mobilisé qu’une trentaine de jeunes officiers ou jeunes habillés en officiers.

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Dans la soirée après cet échec et à la veille de l’anniversaire de incendie du Cinéma Rex (par Khamenei), une grande pompe à essence du sud du pays a aussi flambé sans l’intervention des pompiers qui sont des Pasdaran de base (encore présents à leur poste par nécessité de servir le peuple).

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Rohani était informé que les Pasdaran de base du régime restaient plus que jamais dans l’opposition. Le régime manquait sérieusement de troupes. Rohani devait certainement accélérer son plan de chantage pour réussir à sauver les vrais dirigeants du régime.

Lundi 19 Août 2013 (28 Mordad 1392 – journée multi-risques / Shah), A l’investiture du nouveau ministre de l’intérieur, le chef de la police, le commandant des Pasdaran Ahmadi-Moghadam, était bien anxieux. Rohani présent sur place était aussi très préoccupé, mais il n’a rien dit que la sécurité du régime, il n’a pas surenchéri dans le chantage, il a seulement réaffirmé sa fidélité au système. Rohani n’osait pas intensifier son chantage, il tentait seulement de retenir ses proches par l’affirmation de sa fidélité au régime.

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Mais dans la foulée, le Mouvement Vert, joker du régime en cas de risque, Mouvement Vert s’est réveillé ! Il a dénoncé des verdicts durs contre ses membres et a appelé à manifester vers 16 heures à Arâk contre la pollution dans cette ville (fausse prétexte écologiques). Le retour à un processus d’activation de la fausse opposition interne était le signe que Rohani, qui hésitait à intensifier son chantage, craignait aussi de nouvelles frappes des Pasdaran rebelles ou une nouvelle crise de panique interne en raison de ses hésitation. L’activation du processus loin de Téhéran était un test pour mesurer l’intérêt des proches du régime à s’engager sans que leur manque d’intérêt ne soit visible et l’échec n’entraîne la grande panique fatale au régime. Rohani était sans une gestion préventive des risques et non au premier rang pour motiver les hauts responsables et leur famille à se mobiliser pour sauver le régime.

Larijani a pris la parole pour insister sur la nécessité de l’enrichissement pour intensifier le chantage et ainsi entrer en pole position dans la direction des marchandages et s’assurer d’obtention des meilleures garanties de sécurité.

Se doutant que le clergé le verrait comme une tentative inadmissible de lui voler son leadership, Larijani s’est empressé de mettre en valeur ses capacités de nuisance politique. Il a d’abord rappelé sa mainmise sur le pouvoir judiciaire au dépens de Rafsandjani en faisant convoquer au tribunal la seconde fille Fatemeh pour avoir critiqué le laissé faire du Parlement quand un député accusait son père de corruption. Larijani a aussi convoqué le mollah Ejéi, le procureur proche de Rafsandjani, au Parlement pour faute professionnel pour montrer qu’il pouvait à volonté discréditer de personnages haut-placés pour les mettre en difficultés, obtenir leur départ et nommer l’un des siens à sa place pour prendre un pouvoir effectif. Pour montrer sa détermination, via le Parlement, Larijani a aussi évoqué un cas de détournement de fonds par la compagnie pétrolière off-shore iranienne NICO (Naftiran Intertrade Company) créée par l’actuel ministre de pétrole Zanganeh (homme de confiance de Rohani) dans le cadre d’un contrat fictif de Swap pour mettre en joue Rohani en personne.

En réponse à cette offensive, Rohani devait aussi montrer sa capacité à frapper Larijani en mettant en valeur des dossiers de corruption de sa famille, mais on n’a rien vu de tel. Il a seulement viré le juge Mortazavi, ex-pion de Rafsandjani et nouveau protégé de Larijani, de la direction des affaires sociales qui gère de nombreuses banques pour priver Larijani d’un accès essentiel aux livres de comptes du régime. Rohani a ainsi encore préféré la défense préventive à l’attaque, mettant en valeur son incapacité à riposter d’une manière forte dans un cas grave de contestation de son pouvoir. .

Rohani a donné l’impression de manquer de caractère pour résister aux Américains ou face à une contestation soudaine plus forte. Le constat interne était qu’il pouvait céder du terrain par sa mollesse. Les chefs Pasdaran, en déclin, exclus du jeu et par leur position en danger immédiat en cas d’un deal imposé par Washington ou en cas d’un soulèvement inattendu, ont mis un tigre dans leur moteur à slogans en annonçant la capacité de battre US NAVY et en s’engageant à le montrer par des manœuvres maritimes impressionnantes d’ici peu... pour freiner tout dialogue dialogue à venir afin de forcer le prudent et timoré Rohani de leur accorder enfin une place dans son gouvernement de fuite.

En début de l’après-midi, la mobilisation attendue par le Mouvement Vert a été un échec absolu avec selon nos informations seulement moins que la vingtaine de participants comme habituellement à ce genre de mise en scène ! Le régime ne pouvait pas compter sur un joker !

Le régime été ébranlé par la contestation, il n’avait pas réussi son chantage, ses faux opposants avaient laissé tomber car personne ne veut s’afficher avec un regime agonisant, ses membres s’impatienter, ses compagnons économiques étaient en panique... le prudent Rohani restait invisible et tentait de loin de calmer les esprits et simuler une situation loin de toute urgence en insistant sur la baisse de l’or et du dollar, en organisant une réunion pour remercier les producteurs TV pour leurs bonnes émissions, joyeuses et religieuses, pendant le Ramadan (qui avait été pleinement rejeté par le peuple) ou encore en organisant le lancement d’un cinémathèque (loin des agitations ratées de la Maison du Cinéma) avec les mêmes cinéastes sous la direction du très servile Kiarostami !

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Le régime avait été secoué et son capitaine s’était réfugié dans la propagande.Washington pouvait espérer un deal ! Il a alors reconnu un soutien actif au Shah (dans le renversement de Mossadegh) pour permettre aux mollahs de demander réparation et s’engager dans un dialogue en ayant un beau rôle d’offensé afin de ne pas avoir l’air de plier et de fait perdre leurs derniers partisans et sombrer dans le chaos !

Ce n’est pas la première fois que Washington évoque ce rôle. La première fois a été en 1961 quand le Shah a commencé la création de l’OPEP pour émanciper le pays de l’influence de Washington qui en s’introduisant dans le contrat de contrôle du pétrole du sud iranien venait de remplacer les Britanniques comme puissance coloniale, mais les détails fournis à l’époque pour authentifier l’opération, notamment les noms des lieux cités, étaient sans queue ni tête et le récit dit de Kermitt Roosevelt semblait avoir été concoctés par un mauvais agent de la CIA composant un rapport avec un mauvais guide touristique à sa disposition.

Par la suite, les mollahs issus du cercle d’influence Britannique ont pris comme prétexte ce soutien inexistant des Américains à leur ennemi le Shah pour refuser tout ouverture à Washington pour bloquer le retour de ses pions en Iran. Le soutien inexistant des Américains au Shah devient un sujet de discorde et Washington n’a cessé de reconnaître ce rôle pour satisfaire les mollahs et laisser supposer des compensations pour éliminer ce prétexte à la fermeture, mais son document de base étant n’importe quoi il n’a jamais voulu le rediffuser et quand vint le monde du déclassement, il a même annoncé que les documents avaient brûlé dans un incendie !

Cette semaine, on a retrouvé les documents qui avaient disparus dans une recherche pour un nouveau mea culpa tactique. Or, le Shah a été pleinement réhabilité par de nombreux livres et documents révélés par d’anciens compagnons de Mossadegh et aussi par la révélation de ses projets industriels qui avaient enrichi l’Iran et son peuple et ses combats acharnés contre les puissances étrangères pour émanciper le pays de leur influence. Les mollahs n’osent plus l’attaquer car cela ravivent le souvenir des mensonges qu’ils ont dit pour isoler le Shah, ils ravivent le souvenir des infrastructures industrielles qu’ils ont négligées en étant focalisés sur leurs propres enrichissements par le bardage de tous les secteurs économiques du pays. C’est pourquoi il n’y a plus de référence à la méchanceté du Shah dans leur calendrier et il n’y a aucune réponse à la perche tendue par Washington à ce sujet !

Washington, qui était conscient de la faiblesse du régime et bien décidé d’en profiter, a changé de registre et de mensonges : l’AIEA, qu’il finance à la hauteur de 60%, a annoncé que le stock d’UF6 du régime était de seulement 280 kg (donc bien en dessous du chiffre évoqué par Londres) « car le régime avait transformé la majorité de son stock passé en barre de carburants pour le petit réacteur nucléaire de recherche » de fabrication américaine acquis par le Shah en 1959 et installé dans le quartier Amir-abad de Téhéran qui depuis longtemps est réservé à la production d’isotopes dans le traitement de cancers.

L’AIEA précisa qu’il était ravi par ce choix du régime et espérait qu’il continuerait le processus pour réduire à néant les inquiétudes sur son programme nucléaire. On effaçait partiellement l’ardoise du régime et on lui attribuait un bonus confiance pour laisser planer la possibilité de la fin des sanctions. Le régime devait saisir la perche affirmer sa décision de transformer son stock en carburant pour le réacteur d’Amir-Abad pour déclencher un geste bienveillant sur les sanctions pour réchauffer les relations et permettre l’ouverture des négociations entre les deux parties sur les dizaines de désaccords (principalement le financement par le régime de divers groupes terroristes) et les sanctions économiques graves qui ont découlent.

Mais le régime et son capitaine Rohani n’ont pas saisi la perche car leur objectif n’est de parvenir à un apaisement, mais d’utiliser tout leur arsenal de nuisances pour excéder Washington et l’amener à céder sur les sanctions ou de leur accorder des garanties de sécurité pour qu’ils puissent quitter le pays en toute quiétude.

Ce refus du régime (malgréz l’absence d’un joker) a dû certainement déprimer ses compagnons de base qui ne peuvent de toute façon espérer être dans le deal. Le régime devait s’attendre à une nouvelle ruée de ces derniers sur l’or et le dollar pour s’offrir de quoi quitter le pays discrètement pour assurer leur survie.

Le peuple qui était dans un dégoût absolu en raison de l’attitude déprimante de Washington et le rappel de tout ce qu’il a perdu par cette révolution pétrolière anglo-américaine a reçu une autre mauvaise nouvelle déprimante. Comme chaque semaine depuis quelques mois, on a appris la mort de plus de 200 Iraniens partis courageusement d’Iran en direction d’Australie avec de maigres économies et à bord d’un bateau de fortune pour échapper au néant qu’est vivre sous le régime des mollahs. Il y a chaque semaine des dizaines de fuyards coulés en mer près des îles pénitentiaires de Christmas où sont parqués les demandeurs d’asile à l’Australie ! La marine australienne basée sur place intervient toujours longtemps après les faits sans pouvoir aider les malheureux et perd toujours la liste des survivants.

On suppose que l’Australie, pays britannique mais ouvertement anti-reine et pro-américain, coule ces boat-peoples en adéquation avec sa politique anti-demande d’asile et aussi en adéquation avec Washington qui n’entend pas laisser étaler la haine des Iraniens pour le régime islamique. Chacun a dû penser dans le contexte de cette journée de mémoire avec tristesse et résignation à ce qu’il avait avec le Shah et a perdu peut-être pour toujours avec cette révolution pétrolière américaine. En fait, Washington a sans doute fait de cette journée de mémoire destinée aux regrets une journée d’exception de dégoût et de bouillonnement contre le régime, contre la vie, le destin ou l’histoire. Une journée où l’on se dit que l’on a plus rien à perdre...

Mardi 20 Août 2013 (29 Mordad 1392), conscient de ce bouillonnement dangereux, le régime devait avancer ses pions vers plus de chantage. Mais le prudent Rohani n’a rien dit et rien fait. L’ambiance était « fin de règne » lors de l’investiture du nouveau ministre de l’économie avec une petite salle au lieu d’une grande par manque de participants et des responsables hébétés.

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Un nouvel incendie a assombri le ciel de Téhéran : un entrepôt de peinture était en feu et résistait à l’intervention de 100 pompiers dépêchés de 10 stations différentes ! On n’a vu aucune image de cet incendie désorganisant les pompiers de Téhéran et montrant les limites du régime ! Un test peut-être ?

Rohani restait invisible, incapable de rassurer par son silence qui pouvait être un silence pour excéder Washington ou un silence par manque de réponse ou solution pour dégager de meilleures perspectives. Il pénalisait le régime au lieu de l’aider. Le pouvoir judiciaire des Larijani a tenté une petite intimidation en direction du peuple par l’annonce d’une « pendaison exécutée tôt ce matin au Kurdistan »... pour insinuer l’existence d’une réserves de policiers fidèles Les Chefs Pasdaran ont constaté que le régime était bien mal géré et sur une mauvaise pente par sa faiblesse et ses divisions. Ils devaient obtenir une place dans le gouvernement pour obtenir leur part de Garanties de sécurité. Etant donné qu’ils sont incapables de peser par manque de troupes, ils ont multiplié les critiques contre les ministres, il ont annoncé des révélations des cas de corruption dans des régions contestataires comme Ispahan et enfin, ils ont mis online un site du compte à rebours et d’analyse des 100 premiers jours de Rohani dans l’espoir que cette triple nuisance poussent Rohani à leur accorder une place dans son gouvernement de marchandages.

Washington a décidé d’en profiter de cette agitation pour faire plier Rohani. Mais après son double échec de la veille pour réchauffer l’atmosphère, il a oublié l’apaisement asbolu et pour une plus grande efficacité, il a choisi un mélange d’avertissements et d’apaisement. En premier, un avertissement car son allié Sud-Africain a annoncé l’arrêt de relations énergétiques de entre sa compagnie pétrolière SASOL et le régime. En second point, Washington a aussi rappelé au régime qu’il lui avait accordé un sursis de 2 mois avant d’adopter une sanction permettant à Obama de décréter un embargo pétrolier total sur l’Iran dans le but de réduire ses exportations à zéro sur une durée maximale d’un an. Washington a ainsi piqué le régime tout en lui du temps et une opportunité de plier. Puis, via son pion Abbas Milani, il a reparlé de l’affaire Mossadegh en attribuant le soi-disant coup aux Britanniques (qui ne cessent d’attaquer le régime).

En complément, Washington a aussi bloqué la page Face-Book des fans du Guide Khamenei (le soi-disant ennemi du Mouvement Vert) et a diffusé par son son canal pro-verts sur Youtube (Freedom Messenger), le film de la petite manifestation d’une dizaine de personnes du Mouvement Vert à Arâk, mais avec des commentaires élogieux évoquant une présente massive et la mobilisation de 11,000 personnes sur 3 jours pour indiquer le bon chemin ou le bon jeu au régime.

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Mais encore une fois, les dirigeants du régime n’ont pas bougé car ils veulent d’abord des garanties de sécurité solides et irréversibles avant de lancer leurs rares derniers partisans dans cette aventure à hauts risques d’une fausse révolution de couleur dans un contexte de fragilité. Donc encore une fois, Washington était dans un nouvel échec, mais le régime aussi : une double impasse qui ne pouvait que déboucher sur une double escalade se soldant par une nouvelle panique interne.

Les Britanniques, maîtres historiques en matière d’intrigues et de manipulation, devaient profiter de l’occasion pour affaiblir le régime et entraîné sa chute avant qu’il parvienne à un pacte avec Washington. Puisque qu’ils n’avaient pu influencer l’opinion américaine par la diabolisation de Rohani, ils ont lâché Washington et ont tenté de semer le désordre chez les amis paniqués du régime en confirmant la guerre interne par la révélation que le nouveau ministre de l’intérieur, un mollah sécuritaire, avait lors de son déménagement vers son logement de fonction découvert par hasard un dispositif d’écoute placé dans son appartement personnel !

Le régime devait démentir intelligemment cette division pour rassurer ses derniers fidèles (plus par nécessité que par conviction). L’organisation des Ambassadeurs a attribué son grand prix annuel d’humanité à Rafsandjani. Ce dernier a été ravi que le régime ait eu besoin de lui par : il pouvait enfin s’inviter à nouveau dans le jeu. Mais le soir venu, il n’est pas allé à la remise annuelle des prix de l’organisation des Ambassadeurs car la salle délibérément petite pour minimiser le boycott de la cérémonie n’était pas pleine et la liste de primés était trop courte par manque de volontaires pour incarner le soutien au régime !

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En résumé, le régime avait eu une journée remplie d’échec avec le retour des sanctions, mais aussi le retour de la panique parmi ses dirigeants...

Mercredi 21 Août 2013 (30 Mordad 1392), le régime secoué par les nouvelles sanctions devaient arrêter l’importation d’un produit de grande consommation : il a la distribution de lait en sachet (lait coupé à l’eau et destiné aux plus pauvres) et plongeant les ouvriers dans une nouvelle détresse.

En parallèle, le régime a aussi placé quelques dizaines de ses hommes d’affaires de la Chambre de Commerce de Téhéran (« le vrai Parlement du régime ») dans un avion en direction de Qatar pour trouver des partenaires occultes dans ce pays qui regorge de compagnies écrans ! Mais ces chevaux de Troie du régime ont été arrêtés à leur arrivée au prétexte d’une défaut de visa et ont passé 16 heures en détention avant d’être refoulés vers leur envoyeur comme on rejette un chèque sans provision !

Washington a puni en plus ce geste malveillant à son égard par la publication d’un article basé sur des extraits du prochain rapport normalement confidentiel de l’ONU sur les violations des droits de l’homme en Iran, extraits évoquant notamment le viol systémique des prisonniers hommes et femmes dans les prisons du régime. C’est le Canada, pays membre de l’empire Britannique mais ouvertement rangé dans le camp américain qui a été chargé de violer la confidentialité du rapport pour mettre mal à l’aise le régime. L’article canadien précisait que le rapport complet serait lu pendant la prochaine AG de l’ONU laissant présager une campagne anti-régime à ce moment et certainement plus de nouvelles sanctions afin de pousser le régime à plier. Rohani est resté silencieux et n’a même pas démenti les allégations du rapport ou le droit de regard de Washington qui remet en cause l’impartialité du rapport !

Rohani restait focalisé sur sa stratégie sans s’occuper des nouvelles menaces qui pesaient sur le régime, mais son silence sans démenti donnait raison aux allégations de l’article canadien et ne pouvait que nuire au régime. Ali Larijani a jugé qu’il manquait de souffle : il lui fallait une arène pour hausser le ton et se poser en vrai chef de la diplomatie du régime. Or, il n’y avait aucun événement à célébrer pour qu’il parle : il a inventé l’occasion en organisant avec deux jours d’avance la 11e édition de la journée internationale des Mosquées, normalement prévues pour la fin du Ramadan (comme en témoigne la 3e photo ci-dessous), mais ré-inscrite pour cette semaine au vendredi Août 2013 (1er Shahrivar) à la place de la Journée des Professeurs bassidjis, impossible à organiser depuis quelques années en raison de la rupture de ce groupe avec le régime.

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En résumé, Larijani recyclé de vieilles et pouvait être dénoncé comme un simulateur. Il lui fallait une conquête forte pour intimider les candidats à la dénonciation dont le clergé qui domine le jeu et ne peut souffrir aucune concurrence. Ppur s’affirmer, Larijani a rejoint l’utile à l’agréable en ciblant la Compagnie Nationale de Cuivre gérant la mine gigantesque de Sar-tchshmeh contrôlée par le clan Rafsandjani et source de mirobolants revenus en dollars. Son outil de pouvoir, le Parlement, a évoqué un détournement de fonds à la Compagnie Nationale de Cuivre en direction de l’étranger via une société écran nommée IP Co.

Puis, le Parlement d’Ali Larijani a décrété le licenciement du directeur du CNC et sa mise sous sa tutelle de l’entreprise pour une enquête publique sur l’argent détourné. Rafsandjani, qui a été privé du pouvoir et de ses privilèges, mais aussi d’une grande partie de ses avoirs au Canada après un décret de ce pays, a ainsi perdu une bonne source de revenus ne dollar au détriment de Larijani. Ce dernier s’est ainsi emparé d’un business fleurissant et non sanctionné juste par des allégations. Il ne pouvait mieux rêver pour mettre en valeur ses capacité de nuisances sans avoir toucher le clergé.

Washington n’a pas aimé la réponse négative de Larijani, sa volonté d’intervention forte susceptible d’aggraver la crise et surtout, il n’a pas aimé que la guerre interne se substitue à son avertissement contre le régime. Le régime lui faisait perdre son temps. Il devait frapper un coup fort pour intimider le régime et le focaliser sur les sanctions annoncées voire de nouvelles sanctions fortes ou l’activation express du processus de l’embargo total pour une nouvelle raison inédite...

On a entendu parler d’une attaque d’Assad au Gaz Sarin contre sa population et on a vu une vidéo d’un Syrien accusant le régime des mollahs d’avoir fourni des capsules de ce Gaz mortel à Assad contre les rebelles (islamistes) syriens protégés par Washington.

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Mais il y avait plusieurs problèmes : on parlait de 1600 victimes et l’on ne voyait qu’une trentaine de cadavres qui plus est sans aucune des séquelles normales du Sarin : le visage ou le nez tuméfiés et parfois des écoulements nasaux normaux ou sanguins très abondants (comme dans le cas des victimes d’Halabja tués par Sarin anglais vendu à Saddam-photo 1). Les victimes Syriens (photo 2), une trentaine et non 1600, avec tout des visages non tuméfiés sans et par ailleurs aucun des observateurs étrangers présents n’étaient pressés d’examiner les corps !

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Plus énorme encore, un médecin français se disant spécialiste du Sarin a confirmé l’usage de ce gaz en affirmant que les effets disparaissaient après la mort : ce qui est bien pratique pour accuser les adversaires de Washington des pires crimes.

Enfin, dernier point tordu de cette annonce bidon et par la suite mollement démentie, la vidéo était uniquement destinée à l’Iran et n’a eu aucune diffusion occidentale : on mettait le régime en garde qu’on pouvait inventer n’importe quoi pour l’accuser pour lui imposer de nouvelles sanctions.

Le régime a paniqué en entendant parler de Sarin. Il n’a pas démenti l’accusation et Rohani, qui pouvait être critiqué pour avoir provoqué Washington, est resté muet et invisible ! Cependant, toujours en bon gestionnaire des risques, s’attendant à de nouvelles sanctions et donc à un manque rapide de dollars, il devait réduire l’offre d’un autre produit de grande consommation : son gouvernement a annoncé de manière préventive le risque d’une pénurie de poulet d’ici 3 mois.

Les derniers compagnons du régime ont compris que le régime allait mal et n’avait que la solution de pénurie préventive pour gérer les vraies pénuries. En un mot, il était fichu ! La panique a gagné ces nantis coincés au côté du régime : ils se sont massivement rués vers l’or et le dollar. L’or et le dollar distribués en quantités limitées sur le marché libre ont vite manqué. Les prix de ces produits ont donc augmenté étalant le désespoir des derniers amis du régime.

Plan B... Le régime a d’abord tenté de calmer la crise née de son manque de réactivité (face à Washington) en reconnaissant une légère hausse, puis en niant la hausse et affirmant à coup d’articles économiques sérieux une baisse absolue durant cette journée ! Ce qui était un peu ridicule !

Plan C... Devant la persistance de la crise, le régime a annoncé des arrestations (de Bahaïs, de faux opposants internes ou encore une annonce de pendaison publique applaudie) pour se montrer fort et rassurer les siens qu’il avait encore les moyens de les protéger. Par le passé, le régime authentifier ce genre d’annonce par des images d’archives truquées, mais depuis quelques temps, il semble avoir perdu ses techniciens graphistes,n c’est pourquoi ces présentes annonces intimidantes n’ont guère été illustrés et en conséquences n’ont guère pu convaincre les amis du régime sur sa puissance policière. Le régime a alors changé de secteur d’intimidation et a annoncé un ramassage massif de paraboles pour insinuer l’existence de policiers fidèles, mais encore une fois on n’a pas eu des images choc comme il y a quelques années, mais une seule image floue et sans aucune précision.

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Plan D... Le régime a affirmé sa puissance rassurante en annonçant un grand enterrement avec des milliers de participants pour son caméraman le milicien Hadi Bagh-ban mort en Syrie par un tir ennemi. Les photos ont révélé une participation très faible. Le régime devait cesser cette approche.

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Plan E (pour calmer la panique interne)... Le régime a abandonné toute référence à une puissance ou des partisans qu’il n’a pus a a tenté de rassurer les siens en annonçant une rencontre avec Poutine en marge de la prochaine AG de l’organisation de Coopération de Shanghaï, insinuant un glissement vers l’Est pour obtenir la protection économique et militaire des Russes et des Chinois. Mais catastrophe ! Poutine qui le souhaite mais ne croit pas les mollahs sincères n’a pas confirmé l’annonce !

Plan Z (pour calmer la panique née de ces ratages)... Le gouvernement a décrété l’amnistie pour tous les iraniens ayant quitté le pays sans un motif politique (donc par panique financiers). Le régime suppliait des nantis en fuite de revenir à ses côtés !

Les Chefs Pasdaran exclus du jeu ont jugé que le régime n’avait plus aucune cartouche ! Ils ont annoncé une nouvel avion de chasse pour perturber tout dialogue à venir sans eux...

Rafsandjani a aussi craqué et a annoncé publiquement qu’il avait toujours en privé proposé à son demi-frère Khomeiny 7 choses à faire pour assurer la survie du régime dont en premier, le rétablissement des relations avec les Etats-Unis ! Puisque le régime semblait fichu, il estimait plus juteux de lâcher Londres et le projet de déviation du régime agonisant pour une bifurcation opportuniste en direction de Washington !

Les Britanniques se sont fâchés et ont annoncé qu’ils allaient réactiver une sanction demandée par Washington contre la Banque Mellat qu’ils avaient stoppée par amitié pour le régime par un décret judiciaire. Ils ont ainsi décidé de tout mettre en œuvre pour la chute du régime islamique qui leur échappe.

Ce mercredi, le régime a connu une journée noire de noire avec l’accusation de vente du Gaz Sarin, la panique provoqué par cette grave accusation, leur incapacité à calmer la crise ou trouver des soutiens et enfin la décision des britanniques de tout mettre en œuvre (comme en Egypte) pour empêcher Washington d’étendre son domaine d’influence en Iran.

Jeudi 22 Août 2013 (31 Mordad 1392), le Royaume de Thailand, allié à Washington, a condamné à 15 ans de prison deux agents des Pasdaran impliqués dans une tentative d’attentat dans ce pays. Washington a ainsi rappelé sa capacité d’incarcérer indirectement tous les agents ou responsables du régime pour des forfaits commis durant ces 34 années de pouvoir afin de les inciter à plier.
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Rohani est resté aux abonnés absents, neutre alors que tous ses ministres et les Larijani ainsi que tous les chefs Pasdaran du régime étaient visés et menacés. Etant donné que les chefs du clergé qui ont renversé Rafsandjani et pris sa place et offert la présidence à Rohani n’étaient pas aux affaires au moment des forfaits ciblés par Washington et donc à l’abri de toutes poursuites, Rohani est paru comme le président de ces chefs du clergé et non comme le président de toute la nouvelle caste au pouvoir.

La passivité clairement suspecte de Rohani a eu deux effets désastreuse pour lui. Les Chefs Pasdaran ont condamné tout dialogue ou réconciliation avec Washington. Ali Larijani a étendu sa puissance par la nomination du Juge Seradj (chargé du dossier de Mehdi Hashemi Rafsandjani) aux inspections générales de l’Etat pour avoir accès à tous les dossiers de corruption de Rafsandjani et ses complices du clergé, annonçant une nouvelle guerre interne bien saignante.

Sous la pression américaine, le mollah Rohani avait montré qu’il pouvait sacrifier une partie des dirigeants pour sauver ses amis du clergé. Larijani était en mode attaque. Rafsandjani visé pouvait se rallier à Larijani ou se braquait et publier les dossiers qu’il a sur lui entraînant une guerre de clan susceptibles d’amplifier la panique interne et inciter les nantis du régime à un retrait massif des capitaux des banques fatal au système. Rohani devait parler pour rassurer les clans et les derniers compagnons du régime. Il est resté silencieux, mais en gestionnaire des risques qu’il est il a organisé 24 heures à l’avance la journée du Médecin faisant assoir côte à côte Rafsandjani et Nahavandian, le plus important pion de Larijani, pour simuler la paix entre les deux clans.

Mais les deux hommes ne se sont guère adressés la parole et en plus, les Chefs Pasdaran, réduits à une nuisance marginale, ont mis en valeur la richesse (=corruption) de Rafsandjani en photographiant sa fille et sa femme avec un sac Chanel, montrant qu’ils n’avaient que faire du régime et espéraient seulement une guerre interne pour purger le régime des ennemis mieux placés afin d’améliorer leur position dans l’accès à une fuite sécurisée !

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Le plan de Rohani avait seulement mis en évidence les divisions originales et permanentes du régime. Le régime pouvait basculer dans la panique politique et financière, conduisant à un retrait des avoirs et des manifestations hostiles des derniers arrivés devant les caisses vides.

La priorité absolue du régime était d’éviter la panique financière et contenir les risques d’une banqueroute. Rohani a décidé de combattre le feu par le feu : un expert économique a signalé que la Banque Centrale Iranienne (BCI) venait de publier un rapport affirmant que les banques iraniennes étaient au bord de la rupture car elles avaient prêté 97% de dépôts. Rohani laissait entendre que le moindre retrait pouvait entraîner la banqueroute pour figer l’option retrait et même encourager les riches qui sont les seuls bénéficiaires des prêts bancaires à rembourser pour éviter le collapsus de l’édifice bancaire du régime fatal au système. Le régime acculé et ruiné dévoilait l’étendue du désastre à ses compagnons pour les responsabiliser, comme certains médecins montrent une radio des poumons dévastés à un fumeur atteint de cancer pour l’amener à se responsabiliser et arrêter de fumer. On peut supposer que le régime a agi d’une manière responsable pour la première fois, mais son choix osé ne pouvait en aucun cas être à 100% sûr.

C’est pourquoi en parallèle, Rohani a jugé nécessaire de réanimer le Mouvement Vert (son seul joker dans son jeu). Mais puisque le plan de l’agitation de l’opinion par des annonces écologiques anxiogènes avait échoué, il est revenu à une manipulation d’opinion avec un schéma plus classique : la soi-disant répression contre les membres de la fausse opposition interne .

Plan A..., HRA, la fausse organisation iranienne des droits de l’homme (animée par les membres de la milice universitaire BCU) a annoncé la grève de la faim de la mère du bloggeur Ronaghi-Maleki « en solidarité avec la grève de la faim de ce dernier depuis une semaine »... alors que personne n’avait parlé de cette grève de la faim. Le but était d’engager l’organisation iranienne et pro-américaine des Mères du Parc Laleh à soutenir le faux opposant Ronaghi-Maleki qui est pro-Rohani et ainsi donner par avance une couleur modérée à toute contestation à venir pour éviter l’escalade de la contestation. Mais Washington n’a pas donné ce plaisir au régime de se mettre à l’abri de la contestation dans l’espoir que le risque réelle d’une agitation amène le régime à plier. En parallèle, les animateurs habituels du Mouvement Verts sont restés cachés : refusant implicitement de manifester pour un régime agonisant et incapable de la moindre unité même de façade.

Plan B..., le régime a condamné lourdement un journal régional inconnu pour la publication d’un article satirique paru ce lundi et se moquant ouvertement des règles islamiques en vigueur dans le pays pour permettre aux animateurs de sa fausse opposition de manifester avec leur plume, mais leur résultat fut le même : personne n’est venu. Par ailleurs, l’affaire n’a fait aucune vague sur le net car personne n’avait pas entendu parler de cet article ! En cherchant bien tout le monde a vu que le régime avait utilisé un article satirique, très drôle et très bien écrit mais déjà paru en 2010. Ce qui a bien dévalorisé le Mouvement Vert qui avait participé au ramdam.

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Plan C..., le régime a annoncé la destruction imminente du tombeau du poète populaire et anti-clérical Aref-Ghazvini, pour obtenir une petite manifestation populaire permettant à ses faux opposants peureux de sortir. Mais la nouvelle était fausse et le plan n’a rien donné.

Le régime venait d’enregistrer trois échecs pour activer sa fasse opposition : Washington ne suivait pas et ses employés opposants non plus (ni sur le terrain, ni derrière leur ordinateur). Ils n’y croyaient plus. En cherchant à réactiver la fausse opposition, le régime avait révélé que sa fausse opposition n’avait plus de partisans. Ces animateurs préféraient se mettre au vert pour se recycler en simples citoyens ou vrais opposants au moment du grand soulèvement qui peut éclater à tout moment.

Plan D..., le régime privé de joker est retourné à l’affirmation de sa puissance. Mais dans la hâte, il a fait une erreur en annonçant une grande mobilisation pour un nouvel enterrement de son cameraman mort en Syrie. La mobilisation était aussi minable que lors du vrai enterrement.

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Plan E..., le régime privé de joker et visiblement de miliciens pour simuler un enterrement décent à l’un de ses derniers serviteurs, a tenté de redresser son image par l’annonce de la première manoeuvre de la brigade Kosssar des miliciennes anti-émeutes ! On a vu trente femmes dont 6 ont pu tirer avec de vieux Kalashnikov AK-47 grâce à un fil maintenant leur fusil en ligne. Mais on n’a vu aucune image de cibles tant les tirs devaient être libres !

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Plan F..., le régime privé de joker et de miliciens (hommes ou femmes), a changé son fusil d’épaule a a offert « un banquet à ses artistes » (acteurs, chanteurs, cinéastes) pour montrer à ses compagnons déprimés ou ses faux opposants en retrait qu’il avait encore du répondant, des amis médiatiques et bonimenteurs. Les grands larbins du régime comme le chanteur Shahram Nazeri et certains comédiens fossiles sont venus, mais le régime n’est pas parvenu à remplir la grande salle de 900 places (sur 4 niveaux) de l’Opéra de Téhéran et a dû baisser les lumières pour cacher son échec et sa déception.

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Autre échec pour le régime, ce jeudi était l’anniversaire de la mort d’un saint religieux, Abdol-azim, qui un mausolée en son nom, très prisé des responsables du régime. Lors des récentes élections, de nombreux candidats sont allés y prier avant d’aller voter. Mais dans le contexte de manque de troupes fidèles, tout le monde a oublié ce pauvre Abdol-azim ! La vie est passé avant ce cher Islam ! Les religieux du mausolée ont aussi abandonné le combat. Seuls quelques zélotes ont fait une brèves sortie colorée qui a surtout amusé les fans locaux de Face-Book !

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Au même moment, Larijani est arrivé à Ispahan (sans l’avoir annoncé par mesure de sécurité). pour inaugurer (en présence de ses proches) une nouvelle place à la gloire de l’Islam afin d’affirmer sa présence sur le terrain et pouvoir réclamer le leadership politique du régime.

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En résumé de cette journée surprenante, le régime n’avait plus de zélotes, plus de miliciens, plus de jokers verts et plus d’espoir, mais avait encore des chefs en guerre ! Rohani devait restaurer son image et affaiblir son audacieux adversaire (vingt ans plus jeune que lui).

HRA, la fausse organisation iranienne des droits de l’homme (animée par les membres de la milice universitaire BCU) a annoncé 27 pendaisons officielles et des dizaines d’exécutions secrètes depuis l’investiture de Rohani ... Cette propagande intimidante renforçait l’autorité du régime et de Rohani tout en noircissant le tableau des crimes du clan Larijani, mais cette propagande pouvait aussi excéder le peuple et entraîner un soulèvement .

Le régime était en guerre contre le peuple et en guerre interne. Pour Washington, les choix tantôt trop mous et tantôt trop fous de Rohani ne pouvaient qu’accélérer la chute du régime et entraîner l’avènement d’un régime laïque susceptible d’entraîner une vague d’anti-islamisme dans la région en totale contradiction avec son objectif d’utiliser l’islam pour conquérir l’Asie Centrale chinoise.

Coup de théâtre énorme ! Washington a annoncé que le site militaire de Partchin, accusé d’activités nucléaires militaires avait été asphalté et les preuves étaient perdues à jamais, éliminant de facto sa demande d’inspection qui était devenue un obstacle à la reprise des négociations via 5+1 dans l’espoir d’un démarrage des négociations avant que le régime ne s’autodétruise par ses divisions.

Rohani, le négociateur privilégié du clergé de Qom, n’a rien dit. Refusant donc encore la main tendue par Washington et restant ferme sur sa demande implicite de garanties de sécurité. Mais ravi du fléchissement de Washington, il a envoyé son ministre des affaires étrangères, Zarif, à l’émission politique d’Hier, Aujourd’hui, Demain pour confirmer sa rigidité en affirmant que la politique extérieure du régime resterait toujours immuable conforme à la ligne de Khomeiny. Washington était invité à reculer encore.

Mais sachant que cette invitation pouvait excéder Washington, l’exposer à des nouvelles sanctions et par conséquent entraîner une nouvelle panique peut-être fatale au régime dans l’état actuel des banques iraniennes, le ministre des affaires étrangères Zarif a longuement parlé des qualités d’ouverture et de pacifisme du régime affirmant qu’il ne serait jamais seul et pourrait facilement trouver des partenaires de grandes qualités si Washington restait sur sa position.

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Le régime venait de finir une semaine exténuante avec l’échec de la stratégie de chantage à l’escalade de son capitaine Rohani et les tensions nées de la révélation de la fidélité de de ce dernier seulement au composant dominant de la caste dirigeante et la panique née de son manque de réactivité. Mais sa faillite avait amené Washington à reculer un peu. Il ne pouvait guère parler de victoire ou espérer rassurer ses compagnons avec de vieux slogans diplomatiques. Mais l’émission était diffusée à une heure très tardive, le régime ne pouvait mesurer la réaction de ses compagnons, il devait attendre le lendemain.

Vendredi 23 Août 2013 (1er Shahrivar 1392), le régime a enregistré une forte ruée vers le bazar pour l’achat et le stockage de poulets et d’oeufs : les compagnons du régime n’avaient donc pas été rassurée par le choix de Rohani et le discours en langue de bois de son ministres des affaires étrangères. Les gens restaient plutôt préoccupés par les pénuries,l’absence de solution du nouveau gouvernement et le risque d’un soulèvement.

Le clergé de Qom qui domine la caste dirigeante n’a nullement commenté cette hausse dans la prière de Vendredi comme il le faisait du temps de pouvoir de Rafsandjani. Cette semaine, le prédicateur -porte-parole du clergé- s’est dit ravi que le régime ait « enfin un gouvernement », apportant ainsi le soutien absolu du clergé à son capitaine Rohani.

Mais les autres composants de la caste (les Chefs Pasdaran, les Larijani, les divers partis du régime) n’ont pas pris la parole pour acquiescer laissant entrevoir qu’ils n’avaient pas apprécié le manque d’intérêts du clergé pour leurs doléances.

Washington a aussi rejeté l’invitation incongrue du régime en rappelant la piste des sanctions par l’annonce d’un lourd verdict pour un trafiquant d’Uranium enrichi vers l’Iran, relevant de facto le niveau d’UF6 qu’il avait ramené vers le bas pour encourager le régime à reculer.

Rohani n’a absolument rien dit ! En agissant ainsi sa ligne malgré les crises terribles nées de son manque de réactivité et la possible tension après cette relance des accusations, il est paru clairement qu’il se disait qu’après tout une autre crise pourrait amener Washington à une autre concession.

Rohani jouait à la roulette russe ! Il pouvait obtenir une concession majeur ou une crise forcément fatale car le régime n’a ni de troupes ni de joker ! La folie de stockage alimentaire a continué. Les dirigeants se sont tus et terrés pour ne pas provoquer leur base ou le peuple par un propos indélicat.

La situation était sans doute très instable et fragile car le Guide suprême, Khamenei, en danger par son rôle du chef spirituel du régime honni et par son rôle d’incendiaire du Cinéma Rex a déclaré à la presse qu’il gardait toujours chez lui un AK47 armé et prêt à tirer qui lui avait été offert quand il était le commandant en chef de l’armée pendant la guerre Iran-Irak. Il ne pouvait mieux exprimer sa terreur de chaque instant d’un retournement des derniers gardes fidèles espérant sauver leur vie par son assassinat.

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Avec Rohani qui n’a rien trouvé de mieux que laisser pourrir la situation dans l’espoir d’une reculade de Washington, avec la guerre interne qui prend le pas sur la lutte contre la contestation (de plus en plus vivace), avec un leader barricadé tel un vieux bandit encerclé... et enfin avec comme derniers secours des épouses de mollahs qui ne savent pas tirer sans un fil pour soutenir leur vieux fusil, on a assurément la combinaison d’une chute... plus rapidement qu’on peut l’espérer après tant d’années d’échec de notre côté.