Accueil > Photos > Iran : La semaine en images n°281 Nouvelles sanctions et gros désordres En (...)



Iran : La semaine en images n°281
Nouvelles sanctions et gros désordres
En bonus, l’analyse géopolitique de la chute de Morsi !

12.07.2013

Introduction Historique (datant de cette semaine) pour comprendre la situation.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le petromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour affaiblir économiquement ce régime par nature fragile, le mettant devant un risque de soulèvement populaire ou de division afin d’amener ses dirigeants (Khomeiny, Rafsandjani ou d’autres) à casser avec Londres, à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques et reprendre le pouvoir via des élections du régime (ce que l’on appelle une révolution de couleur).

Londres devait faire capituler Washington. Son principale pion au sein du régime, Rafsandjani, promu patron effectif du régime, à travers la direction de la police, des renseignements et des services secrets a été chargé de mener une politique de provocation de crises régionales pour amener Washington à capituler (par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier). Pour mener à bien ce projet, Rafsandjani a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre, le terrorisme. Le pays a cessé de produire et d’exporter. Le régime devait tout importer. L’emploi s’est effondré. La monnaie iranienne s’est effondrée. L’islam au pouvoir était par ailleurs très loin de sa modération sous le Shah. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite regretté le départ du Shah. Ils ont pris leur distance avec le régime pour s’approcher de Reza Pahlavi, le fils du Shah.

Le régime a tenté de les retenir en bradant les produits de grande consommation qu’il importait avec difficulté en raison de la baisse de ses réserves de dollar. Washington touchait au but, mais le revirement des jeunes pouvait entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins. Il a interdit à Reza Pahalavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà politiquement et économiquement essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste contre Washington., mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Ses rivaux internes le critiquaient. Le régime pouvait basculer à la mort de Khomeiny dans leur camp et changer de bord. Londres a misé sur Rafsandjani et ses collaborateurs qui étaient en danger, donc motivés pour leur survie. A la mort de Khomeiny, Rafsandjani a pu trafiqué son testament pour nommer son propre ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la Constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs à son organe d’arbitrage, le Conseil de Discernement de l’intérêt du régime. La manipulation a permis d’exclure tous les rivaux religieux ou miliciens de Rafsandjani et a également permis la centralisation du pouvoir au sein du régime chaotique de par sa composition.

Après ce sauvetage du système autour de Rafsandjani, les Britanniques ont aussi commencé une grande campagne médiatique pour le présenter comme un modéré pragmatique afin d’engager Washington à cesser ses sanctions. Mais Washington n’a pas flanché. Il a même placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour déstabiliser face à ses rivaux internes. Rafsandjani a calmé la fronde en offrant à ses rivaux du clergé et des Pasdaran des sièges de son Conseil (directoire) de Discernement (CDIR). Il s’est aussi retiré de la présidence. Il a mis en place l’un de ses employés des services secrets, le mollah charmeur Khatami pour poursuivre la politique de la fausse modération. Il a placé à ses côtés un autre mollah sécuritaire, Rowhani, chef du bureau des études stratégiques du CDIR, dans le rôle de négociateur pour épuiser Washington dans marchandages procéduriers via des intermédiaires toujours plus nombreux (d’abord les Britanniques, puis la Troïka, puis la Russie, à nouveau Troïka...). Washington s’est lassé de ses manœuvres dilatoires : il a durci ses positions en évoquant des frappes préventives...

En 2005, Rafsandjani tenu en échec, encore critiqué par ses rivaux, est alors revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Rafsandjani a aussi dû offrir la direction des négociations avec Washington à son plus important rival d’alors Ali Larijani (directeur des médias du régime). Ce retour à une politique d’intimidation délibérée a été encore une erreur tactique car elle a permis à Washington de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et légitimer ses sanctions financières à venir. La contestation interne a gagné les Bazaris, ainsi que les Pasdaran et les mollahs de base. La participation aux manifestations officielles a chuté. Le régime s’épuisait.

Après l’adoption des premières sanctions fortes en 2007-2008, le régime a vite manqué de devises et s’est retrouvé avec un risque de pénurie. les dirigeants siégeant au Conseil de Discernement n’ont pas flanché, de plus pour continuer sans épuiser leurs ressources, ils ont forcé les gens à consommer moins en multipliant sans cesse les prix de produits de grandes consommations. Cette mesure injuste, insensée et fort dangereuse a entraîné la rupture définitive des Pasdaran et des Bassidjis de base et a parachevé l’isolement des dirigeants.

Il est alors devenu clair à tous les dirigeants ou les responsables qu’ils devaient négocier des garanties de sécurité pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole du dialogue, Rafsandjani a écarté son rival Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington. Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir.

Le système était en danger. Londres a rétabli l’ordre par l’intermédiaire de son pion médiatique Tavakkoli en discréditant Larijani. Puis via la BBC, il a inventé le Mouvement Vert avec Moussavi (proche de Rafsandjani) pour donner une nouvelle légitimité démocratique au régime islamique en difficulté et à ses serviteurs afin d’ôter toute possibilité à Washington de continuer à les sanctionner. Mais, le peuple autorisé à manifester a oublié Moussavi et les meneurs officiels en révélant son hostilité par le slogan de Mort à la république islamique. Les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Washington a ignoré ce soulèvement , ses alliés comme la France se sont aussi alignés sur cette position. Ils ont laissé Rafsandjani et ses amis des services secrets mater le soulèvement.

(VERT BIS). Rafsandjani avait néanmoins failli renverser le régime. Son échec l’a amené à partager le pouvoir en offrant le poste clef du Pouvoir Judiciaire aux Larijani. Puis il a tenté une nouvelle version du Mouvement Vert pour aboutit à une nouvelle république islamique avec la participation des pions de Washington. Ce projet a aussi échoué faute d’un soutien du peuple et des forces dissidentes. Au même moment, le peuple a confirmé son envie de changement de régime et de retour des Pahlavi par une grande manifestation en l’honneur de l’anniversaire de la naissance de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Les Pasdaran ont désobéi aux ordre en laissant faire confirmant leur adhésion à ce projet. Le régime était clairement condamné. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans évoqué la puissance policière du régime et des pendaisons collectives pour intimider ces compagnons paniqués et contenir le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais ils n’ont jamais pu montrer leurs troupes ni aller trop loin par peur de provoquer une exode massive de leurs compagnons ou une explosion populaire.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Londres et les adversaires internes de Rafsandjani étaient sur les dents, faisant tout pour entraîner le régime dans un excès contraire aux marchandages en cours, mais finalement, en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il a alors retrouvé le soutien de Londres et de ses médias. Il s’est mis également à parler de Réconciliation Nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Rafsandjani lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Les Larijani et les Chefs Pasdaran de la police dont les noms restent associés aux répressions ont dénoncé le projet comme une déviation dangereuse, mais le clergé lié à Londres ne l’a pas condamnée. Le clergé allait aussi participer au sabordage du régime agonisant pour restaurer son image !

En février dernier, alors que le régime était ainsi en décomposition, il a été confrontée à l’émergence d’une contestation populaire très forte avec notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan. Les partisans de la déviation ont voulu accélérer le processus par un grand rassemblement dans le grand stade de foot à Téhéran, mais le peuple et des éléments dissidents ont boycotté ce rassemblement. La solution de déviation opportuniste étant en panne, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter de l’or et des dollars, mettant la banque centrale en difficulté. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient en échange d’un deal avec Washington : il a décidé de se représenter aux élections pour avoir une tribune et l’opportunité de réunir des foules afin d’avoir les moyens de lancer le plus rapidement possible sa déviation express pour sauver sa peau.

Washington a alors annoncé qu’il allait sous peu interdire toute exportation d’or vers le pays dans le but d’amplifier la panique des hommes d’affaires du régime. Les dirigeants déjà très isolés étaient face à une énorme crise. Ils n’avaient plus aucun intérêt à cautionner d’aucune manière la solution (de Rafsandjani et de Londres) basée sur l’amplification de la crise. Les grands ayatollahs du clergé, qui à la tête du Conseil constitutionnel devaient trancher en faveur ou contre la candidature de Rafsandjani, ont privilégié leur vie : ils ont invalidé sa candidature pour sénilité, rompant au passage avec 150 ans de servilité vis-à-vis de Londres.

L’éviction de Rafsandjani et la rupture avec Londres a permis l’émergence d’un nouvel ordre politique chaotique formé par les grands mollahs du clergé, mais aussi les exclus des décisions comme les Larijani et donc le pouvoir judiciaire, les Chefs Pasdaran, les derniers sécuritaires fidèles et enfin les intellectuels propagandistes entre autres les journalistes. Au sein de cet nouvel ordre chaotique, les grands du clergé ont choisi Jalili, le chef du Conseil de sécurité du régime, responsable des négociations nucléaires et auteur des discours incendiaires d’Ahmadinejad comme leur prochain champion pour un nouveau bras de fer destiné à contraindre Washington a leur céder des garanties de sécurité.

Mais les Larijani avaient vite rejeté Jalili car il n’a jamais été un de leurs amis. Cette querelle avait permis aux autres candidats d’espérer. Rowhani, ex-proche de Rafsandjani, responsable des stratégies sécuritaires du régime, ex négociateur nucléaire, et aussi ex-responsable de la base militaro-industrielle Khatom-ol Anbia des Pasdaran, avait profité de la division au sein du nouvel ordre pour évoquer son admiration pour Erdogan, se plaçant comme un bon interlocuteur de Washington (pour obtenir le soutien du clergé à sa candidature, mais sans y parvenir car il avait seulement su par le passé énerver Washington.

Au même moment, la situation interne s’est dégradée : deux grandes manifestations en honneur de Khomeiny ont été massivement boycottées, le Bazar s’est mis en grève, la bourse a chuté à la suite d’une nouvelle sanction visant la pétrochimie et il y eu des émeutes dans l’ouest du pays en raison d’une pénurie de pain. Les dirigeants du nouvel ordre ont paniqué : ils ont tenté de relancer du Mouvement Vert pour canaliser l’agitation naissante. Rowhani, qui est assurément le plus opportuniste des politiciens actuels, a rejoint le mouvement alors qu’il n’avait jamais soutenu Moussavi.

Cette relance du Mouvement Vert n’a eu aucun succès populaire, mais Washington qui a en horreur la chute du régime islamique a apprécié ce choix du régime et le choix opportuniste de Rowhani et a vu en ce dernier un bon passeur vers ses attentes ou ses pions. Il a salué sa candidature. Le clergé, patron du nouvel ordre interne, a lâché Jalili pour Rowhani. Ce dernier a alors oublié le discours pro-américain revenant à sa position de bras de fer mou, via des manœuvres dilatoires, sa politique lorsqu’il était le responsable du Conseil (iranien) de sécurité et à ce titre, le responsable des négociations nucléaire. Les médias ont annoncé des soutiens forts à Rowhani pour justifier son élection. Mais sur le terrain, il ne sut jamais mobiliser en interne ou au-delà par ses évidentes fausses promesses de modération pour les Iraniens.

Ce boycott du candidat Rowhani qui était synonyme d’un rejet du régime a été confirmé par un boycott absolu des élections par le peuple et les forces dissidentes comme les militaires de base, les Pasdaran de base, les Bassidjis, les mollahs de base On n’a également pas vu voter les riches proches du régime ou encore les chefs Pasdaran qui n’ont pas pu imposer leur candidat. Le Nouveau négociateur du régime n’avait aucune base. Il n’y a eu aucun rassemblement de joie en sa faveur, mais plutôt, une très grosse panique financière le lendemain. Rowhani s’est vu rapprocher l’échéance finale : il a organisé une conférence de presse pour relancer sa politique de bras de fer mou. Il n’y avait là aucune solution constructive. Les nantis du régime ont davantage paniqué, ils ont continué à acheter des dollars, menaçant le régime de banqueroute. Dans la foulée le peuple a profité d’une victoire en foot pour envahir la rue avec des slogans hostiles et chacun a pu constater la soutien passif des policiers de base à la contre-révolution.

Londres a alors accusé lourdement le régime pour empêcher Tout accord avec Washington. Les Ayatollahs du clergé de Qom, pris entre les menaces des Américains et de leurs ex-amis Britanniques (qui les connaissent parfaitement). Les nouveaux maîtres du régime n’ont pas cédé et ont même confirmé leur prédisposition à se battre en consacrant la Prière de Vendredi au nouveau président pour rappeler son engagement vis-à-vis de Khomeiny (l’homme qui a fait échouer les plans de Washington). Mais nous avions remarqué que le nouveau président n’était pas sur les photos de l’assemblée ! On ne l’a pas vu saluer la foule et ses collègues ! Les images provenaient donc des archives, ce qui a confirmé le boycott interne de la Prière de Vendredi. On a aussi compris que le régime n’avait pas d’images d’archives avec Rohani (qui est un homme d’ombre). Le régime avait là un problème inattendue et insurmontable. On a dit que Rohani était très occupé ou malade puisque l’on ne pouvait pas inventer des photos le montrant en train de serrer des mains ou saluer les foules !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, l’absence d’images d’archives de Rohani a contraint les ayatollahs à renoncer à des manifestations importantes prévues à leur programme officiel : ils n’ont pas organiser des rassemblements pour la semaine du Pouvoir Judiciaire. Ils n’ont aussi pas pu organiser de prières collectives étatiques pour l’anniversaire de Mahdi et ont même dû zapper complètement la commémoration la survie de leur régime en 1981 après un grand attentat (en fait un faux attentat pour se valoriser). Le régime avait opté pour la diversion médiatique afin de détourner l’attention de son incapacité à organiser ses mises en scènes habituelles, preuve de son manque partisans. Ce qui avait paniqué ses amis Libanais et aussi les Russes, il lui avait proposé une alliance, mais les ayatollahs n’y ont pas répondu, confirmant leur objectif de parvenir à un deal avec Washington.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, le régime n’avait pas un programme officiel chargé : mais lundi, Washington devait annoncer l’entrée en vigueur des sanctions adoptées en novembre dernier. Une nouvelle panique pouvait apparaître. Washington pouvait surenchérir... Rohani devait parler ou surenchérir. Le nouveau champion du régime était menacé d’être ridicule car il ne pouvait pas rappeler son soi-disant électorat à manifester à ses côtés. Le régime était coincé. Il devait se montrer fort, mais discret. Mais dans le même temps, le soulèvement anti-islamiste en Egypte a eu le soutien des Iraniens sur les réseaux sociaux. Le régime devait se montrer intimidant. Voici le récit en images d’une semaine mouvementée pendant laquelle la régime a sans cesse été confronté à sa faiblesse tant par les faits que par ses réponses superficielles.



© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La semaine dernière, a été marquée par de nouveaux boycotts du régime et aussi par l’incapacité technique de ses dirigeants à simuler une mobilisation en raison de l’absence d’’images de Rohani en rassemblements dans leurs archives. Les dirigeants devaient nécessairement commencer la semaine sur des images évoquant leur pérennité et leur force et ce à la fois pour effacer l’ardoise de la semaine dernière, mais aussi pour montrer leur détermination à continuer dans la semaine en cour face aux sanctions à venir.

Samedi 29 juin 2013 (8 Tir 1392), le régime a commencé sa semaine de propagande avec une photo des principaux dirigeants du Conseil de Discernement, son gouvernement permanent officiel, avec Rafsandjani et Ali Larijani, côte-à-côte, mais ce fut un mauvais choix car le Conseil de Discernement n’a plus le dernier mot en raison de la disgrâce qui touche son fondateur et directeur à vie, Rafsandjani. La photo nous a d’ailleurs semblé d’archives car on n’y voit pas l’ayatollah Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, mais son prédécesseur, l’Ayatollah Shahroudi.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 58.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

L’utilisation d’une photo d’archive voulait dire l’actuelle caste n’avait pas pu réunir la moindre personne parmi ses dirigeants pour simuler la force à travers une image d’unité. Ainsi à deux jours de la publication de la liste des nouvelles sanctions américaines, le régime a surtout exposé son manque d’unité... Washington pouvait en profiter en ajoutant les pressions psychologiques à son annonce pour faire fléchir les dirigeants et les amener à négocier (capituler).

Les Britanniques qui doivent empêcher ce dialogue (marchandage) et le glissement du régime vers Washington devaient riposter. Richard Dalton, leur ex-ambassadeur en Iran, a déclaré que le régime était « militairement tellement affaibli qu’en cas de conflit l’ensemble de ses forces militaires seraient décimées en peu de temps par l’armée de l’air des Emirats... » Une annonce pour semer la panique chez les nantis du régime et accélérer la chute du régime qui ne lui convient plus.

Parallèlement, les Russes qui n’avaient pas pu obtenir le ralliement du régime l’ont sans sommation privé de l’apport de la compagnie Kaspresky, entreprise russe spécialisée dans la protection de pointe contre les virus informatiques. Les Russes et les Britanniques, grands adversaires sur l’échiquier régional au XIXe siècle ont par le passé oeuvré parfois ensemble quand leurs intérêts l’exigeaient [1]. Le régime a paniqué car plutôt son nouveau président Rohani avait délaissé Moscou pour Pékin, mais sans obtenir le ralliement chinois. Rohani devait faire un geste vis-à-vis de Moscou pour éviter que la rupture de Moscou n’entraîne une crise aggravée. Mais Rohani est resté silencieux. En revanche, Ahmadinejad, le président encore 1 mois au pouvoir et presque hors service, a annoncé son départ pour Moscou pour le 2e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) et aussi pour rencontrer le président Poutine.

Mais le Sommet débutait le lundi 1er Juillet. Ce même lundi devait aussi débuter les nouvelles sanctions américaines. L’absence d’une rencontre immédiate laissait entrevoir qu’Ahmadinejad n’avait pas eu un accès immédiat à Poutine pour négocier un apaisement. Pour Poutine, il n’y avait rien à négocier car le régime entendait préserver la Russie à ses côtés sans un engagement sérieux pour les intérêts russes.

Au même moment, alors que tout allait mal, l’annonce officielle de la baisse de l’or et du dollar laissa supposer une panique naissante chez les compagnons économiques du régime (ce qui d’ailleurs été confirmé par la suite).

Rohani devait parler. Mais il est encore resté silencieux. L’universitaire Ziba-Kalam (ci-dessous), ex-porte-parole de facto de Rafsandjani, qui assure la communication de Rohani a déclaré que ce dernier était très occupé par les consultations nécessaires pour la formation de son cabinet... Mauvais argument car on ne le voit consulter personne.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 72.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

L’ex-président soi-disant modéré Khatami a alors salué la victoire de Rohani comme étant la victoire du système islamique afin de montrer qu’il avait le soutien de tous dans ses choix pour la conduite du régime dans cette passe dangereuse. Une nouvelle annonce de baisse du dollar a laissé entrevoir que la situation restait agitée.

Finalement en désespoir de cause, le régime en danger est revenu à sa politique d’amplification guerrière délibérée et dissuasive par l’annonce d’accélération de tous ses travaux nucléaires notamment la construction d’une usine d’Eau lourde... Les mollahs désespérés et désunis ont aussi annoncé 3 pendaisons publiques, 4 condamnations à mort, la construction de centaines d’écoles islamistes pour impressionner et intimider les candidats à la fuite ou encore le peuple qui peut dans ces conditions créer la surprise.

Ce lundi, tous les pays du monde devaient à 16 heures pile publier le rapport annuel de l’ONU sur l’investissement mondial. Le régime s’est plié à cette règle, mais sans trop de publicité car le rapport indique 4,8 milliards dollars d’investissement en Iran principalement dans les secteurs du pétrole et des mines (marbres, or...), ce qui équivaut à la vente de concessions minières (normalement monopole nationale) à des pays étrangers car le secteur pétrolier est sous embargo. Le régime a aussi oublié d’évoquer le tableau peu reluisant de ses propres investissements dans d’autres pays qui est la preuve de son manque de dollars alors que tous les pays pétroliers excellent en ce domaine.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 50.6 ko
Investissements en Milliard de dollars (et non Rials) depuis 2007


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 104.4 ko
Investissements miniers 76,46% !


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 57.7 ko
% d’investissements d’origine locale


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 239.9 ko
Extrait du rapport (cliquez pour agrandir)


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Après cette cérémonie obligatoire qui tombait mal, le régime a cessé toute activité politique pour garder ses responsables loin de toute attention. Il a concentré ses médias sur les jeux asiatiques ou encore un tournoi de Foot-salle féminin !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 69.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 66.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 93.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime a aussi relancé le récit sans queue ni tête de la nageuse se plaignant de sa tenue réglementaire et triste de ne pouvoir homologuer son record établi devant 7 témoins sur la plage des femmes sur une longueur de 20 km ! Un record ne nageant le long de la plage devant 7 copines ! N’est-ce pas ridicule ? Puis la nageuse crie sa haine dans sa Mercedes et demande une campagne nationale pour revendiquer que la natation n’est pas réservée aux hommes. Quelle féministe !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Les Européens, parrains historiques du régime, ont aussi focalisé sur ce récit réducteur pour ne pas informer sur l’état critique de leur partenaire pétrolier en difficulté. Une précieuse aide avant que la situation ne se dégrade par l’incapacité du régime divisé à trouver une solution aux sanctions attendues dans moins de 48 heures.

Dimanche 30 juin 2013 (9 Tir 1392), à la veille de l’annonce des sanctions américaines, les observateurs internes ont relevé que les services de statistiques officielles avaient constaté que les ménages iraniens ne pouvaient plus consommer de fruits en raison d’insuffisance de leurs ressources. On a également eu vent de la hausse de 20% pour le prix de bonbonne de gaz. Enfin les pharmaciens qui se trouvent entre le régime et les consommateurs ont annoncé que la pénuries touchaient désormais 212 médicaments en rejetant la faute sur l’Etat qui n’assurait pas les importations, confirmant par leur révélation la pénurie de dollars dans les caisses du régime.

Rohani devait parler mais il est resté caché. Aucun autre politiciens n’a parlé. Les médias du régime ont également continué à évoquer une situation au beau fixe à propos de l’or et du dollar. A la veille des sanctions, les dirigeants étaient en retrait par peur d’être pris à partie. Il devait cependant être présents tout en restant caché. Ils se sont emparés de l’enterrement du père de l’un de leurs commandants Pasdaran pour s’attribuer des partisans. En regardant les images nous avons conclu à une création Photoshop car au-delà de quelques rangées derrière le cercueil les visages sont flous, dans les premiers rangs aussi les gens situés à gauche sont aussi ensoleillés différemment. Dans la partie droite de l’image, parmi des civils composant le cortège, nous avons revu le binoclard qui fait partie des figurants de base du régime. Et enfin le cortège est moins long quand il passe par les couloirs exigus du Bazar ! Au final, il y avait sans doute là une trentaine de participant dont quelques Pasdaran. Le reportage aussi permis de constater que le Bazar était fermé à 80% comme nous l’avions révélé il y a 3 semaines.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 85.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 954.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 964.8 ko
Grand format : Cliquez & zoomez pour élargir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 709.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 946.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 870.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime avait passé une journée à faire le mort et sa seule manifestation avait montré son manque de partisans. Il a continué à faire le buzz sur sa nageuse pour détourner l’attention de sa fébrilité. Pour donner lieu à une autre diversion polémique, sa télévision officielle a aussi diffusé des images d’une groupie de son équipe de Volley en Italie dans une tenue non islamique, une affaire montée de toute pièce car les groupies sont choisie par le régime lui-même et ne peuvent accéder aux matchs qu’avec son accord.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 144.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Par ce choix de fuite devant les difficulté, le régime a simplement confirmé sin impuissance.

Lundi 1er Juillet 2013 (10 Tir 1392), Washington a annoncé une avalanche de nouvelles mesures ! Tout d’abord des sanctions plus fortes contre l’achat de pétrole aux mollahs pour limiter leurs ressources de devises... Washington a aussi annoncé des sanctions contre les compagnies de transports maritimes approvisionnant l’Iran et mis sous embargo les ports du pays pour augmenter les risques de pénuries.

Washington a aussi banni l’exportation d’aluminium, d’acier et du charbon vers l’Iran pour désorganiser la production et amplifier le désordre social. Washington a aussi banni l’exportation d’Or pour accélérer la rue vers l’or des candidats à la fuite, mettant le régime face au risque d’une banqueroute.

Washington a aussi interdit la vente de logiciels à l’Iran pour perturber les services et augmenter le mécontentement général. Enfin, il a aussi interdit toute coopération avec le constructeur iranien d’automobile Iran-Khodro qui est pratiquement en arrêt pour entraîner la chute de ce secteur et le licenciement de facto de centaines de milliers d’ouvriers dans le but de secouer le régime et l’amener à plier.

Puis le secrétaire américain à l’Energie, Ernest Moniz, a annoncé que Washington avait remplacé les barils iraniens par un surplus de production en Irak (annexé) et le secrétaire du Trésor des États-Unis, Jacob Lew, a assuré le monde du succès de ces nouvelles sanctions en raison de la situation catastrophique de l’économie iranienne.

Les médias du régime n’ont nullement annoncé ses mesures graves (alors les Iraniens les avaient apprises dans les médias par satellites). Les plus hauts dirigeants du régime étaient également invisibles. Rohani ne se montrait pas. Ahmadinejad n’était pas en route pour Moscou : la panique a monté : la bourse de Téhéran s’est effondrée et dans le même temps, le dollar et l’or sont montés en flèche : les riches du régime vendaient des actions pour récolter des rials et acheter de l’or et des dollars. La tendance a été si forte que le régime n’avait pu le dissimuler.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 227.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La panique s’est aussi emparée des politiciens du régime, réformateurs ou fondamentalistes, pour faire partie du prochain gouvernement afin de faire partie de l’équation du deal avec Washington. Chacun justifiait sa participation en interprétant selon ses critères la politique d’apaisement confessé par Rohani. Au final tout le monde a demandé à ce dernier de se prononcer, mais Rohani est resté invisible, confirmant son indécision voire une éventuelle envie de bifurquer vers la solution de déviance opportuniste proposée par Rafsandjani.

Ce silence ambigu de Rohani a convaincu Ali Larijani d’intensifier ses attaques contre Bahmani, le pion de Rafsandjani à la direction de la Banque centrale Iranienne afin de le virer et pouvoir y placer l’un des siens et par ce contrôle sur les réserves en dollar que tout le monde convoite s’assurer d’obtenir les meilleures garanties de sécurité quel que soit le président ou la caste dirigeante.

Les sanctions avaient enflammé le régime tout entier. Le régime devait en premier arrêter les achats d’or et du dollar. Généralement dans ce genre de cas, le régime incendie aussi le Bazar pour amener les agents de change et les vendeurs d’or à cesser les ventes qui menaçaient leur maigres réserves, mais ce genre de frappes n’ont guère été efficace ces derniers temps. Le régime a alors parlé d’une possible très forte hausse du prix de l’essence pour amener les gens à acheter et stocker de l’essence afin de les détourner d’achats d’or et du dollar. Il a aussi annoncé la fin du dollar à 1200 tomans pour les importations de médicaments pour insinuer une nouvelle hausse de 300% pour les médicaments enfin d’orienter les gens vers le stockage du médicaments pour les détourner d’achat d’or et de devises.

Mais ces ruses de sioux ont aggravé la panique. Le régime est revenu à la menace en évoquant la nécessité d’imposer plus fortement les Bazaris pour intimider ces derniers et les amener à cesser la vente de l’or et de dollars, mais l’intimidation n’a pas marché. Finalement à 11 heures, un feu s’est déclaré dans les immenses réserves souterraines de la section ultra politisée des vendeurs de tissu du Bazar, dans un secteur totalement en grève. La fumée dégagée par les emballages plastiques des bobines de tissus a entraîné la fermeture du Bazar. A défaut de faire reculer les Bazaris on enfumait le Bazar et les acheteurs, stoppant pour un moment la folle ruée vers les réserves du régime.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 60.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime a parlé d’un court-circuit mettant le feu à du tissus stockés dans des emballages non réglementaires mais sur les images on n’a vu aucun emballage endommagé et par ailleurs, en raison de la fermeture du secteur en question, nul ne pouvait être au courant du feu sous la terre sauf l’incendiaire !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 106.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 114.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 65.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 122.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 59.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 83.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 117.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Un autre incendie a aussi eu lieu dans une réserves de bonbonnes de gaz à proximité du Bazar de Mashad.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 106.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 103.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 120.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 133.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 122.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le pays était lourdement sanctionné, ses hommes d’affaires étaient paniqués, ses politiciens régissaient sans aucune prudence et se déchiraient pour être dans le dernier gouvernement pour accéder à une fuite sécurisée, on ne voyait aucun policier nulle part, les hauts dirigeants d’habitude pleine de slogans étaient invisibles et ils n’avaient eu comme seule idée que d’enfumer le Bazar pour arrêter la ruée vers l’or et le dollar de leur associés paniqués. Les dirigeants devaient cesser leur querelle et se montrer solidaires pour ramener le calme au moins dans leur rang. Ahmadinejad du clan Rafsandjani a aussi annoncé son départ pour Moscou dans le but de rencontrer le président Poutine ! Les ayatollahs du clergé qui ont pris le pouvoir ont aussi annoncé leur première assise commune avec le Pouvoir judiciaire (dominé par le clan Larijani). L’opération a réuni une cinquantaine de mollahs et aucun Pasdaran, ce qui a montré la rupture définitive entre les Chefs Pasdaran policiers avec le clergé, mais aussi le nombre réduit de mollahs fidèles au clergé ou encore fidèles au pouvoir régime.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 94.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 81 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 94.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Les chefs Pasdaran de la police qui sont tout aussi isolés ont tenté de marquer leur territoire en rappelant qu’ils avaient fait de nombreuses arrestations la semaine dernière pendant les émeutes de foot. Les chefs Pasdaran militaires ont annoncé une très grande manœuvre de Bassidjis dans les mois à venir.

Le commandant des forces navales de Pasdaran, Sayyari, qui veut le ministère de la défense pour avoir accès aux négociations avec Washington a aussi annoncé (devant une salle vide) de grandes manœuvres dans le nord du pays ! Chacun parlait pour son lui-même ou pour son clan !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 77.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 103.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 102.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 100.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 98.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Au même moment, le régime devait célébrer sa journée des industries et des mines. Le gouvernement sur le départ d’Ahmadinejad avait zappé la manifestation car le contexte n’était pas à célébrer de bons résultats surtout après la publication des chiffres d’investissement étrangers. Mais dans le contexte de crise aigüe de cette journée d’annonce de sanctions, la manifestation a eu lieu pour simuler la normalité ! Au passage, le régime a salué et récompensé les acteurs du secteur minier (les revendeurs des mines iraniennes) qui sont ses derniers apporteurs de devises pour amadouer le secteur financier en panique.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 127.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 102.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 69.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 73.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mais au final, on avait toujours un pays lourdement sanctionné et aucune solution politique pour arrêter les sanctions, pas même un début de soutien des Russes. Ce lundi le régime a été durement frappé et a montré son inaptitude au combat. Au même moment, le gouvernement islamiste en Egypte a vacillé devant la foule soutenu par l’Armée provoquant des nuées de témoignages enthousiastes d’Iraniens ou d’expats sur les télévisions basées en exil ou encore sur les réseaux sociaux virtuels.

Mardi 2 Juillet 2013 (11 Tir 1392), le régime était triplement sous pression avec les sanctions, leurs effets et les événements d’Egypte. Le régime a annoncé des ennuis cardiaques pour Moussavi, le chef de l’opposition officielle – le Mouvement Vert (islamique)- afin d’attribuer toute agitation à venir à un soutien à ce courant. Le régime a aussi relancé le second leader de la fausse opposition interne, Karroubi, par une lettre ouverte de ce dernier à Khatami. Le régime recyclait de vieux pions totalement impopulaires et incapables de le sauver ! Il n’avait clairement aucune solution contre les sanctions. Washington a alors annoncé des punitions contre 3 compagnies d’assurances maritimes allemande, britannique et suisse assurant les livraisons vers l’Iran. Puis il a lancé un avertissements contre 20 autres compagnies internationales d’assurances maritimes.

Immédiatement, la compagnie chinoise de transport maritime CSCL a annoncé la rupture de ses livraisons vers l’Iran dans une semaine (à partit du 10 Juillet). Le site semi-officiel Tabnak a prédit de possibles remous pour le dollar, avouant par avance l’émergence d’une crise pour préparer l’opinion et de fait résorber une partie du choc !

A Moscou, Ahmadinejad a tenté de rencontrer Poutine en privé pour parler des problèmes du régime, mais ce dernier n’a accepté aucune rencontre traitant d’un autre sujet que le gaz. IRNA, le principal média du régime désemparé, a alors annoncé une rencontre (imaginaire) entre les deux hommes pendant laquelle Ahmadinejad aurait demandé à Poutine la construction de trois nouvelles centrales atomiques civiles en Iran. Téhéran espérait informer Poutine qu’il était prêt à débourser ses derniers milliards pour gagner son soutien. Le régime tentait de rassurer au passage ses associés paniqués. Mais l’offre d’un président sortant ne vaut rien et Poutine n’a pas répondu à ces appels du pied. Le régime s’est retrouvé seul au monde. La guerre interne pour faire partie du cabinet de Rohani s’est amplifiée.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 29.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 30.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Rafsandjani a jugé la situation périlleuse, malgré les menaces de procès le visant, il a quitté Téhéran pour Mach’had, dans la région de Khorassan, régie par son richissime allié l’ayatollah Vaez-Tabassi pour mettre au point son action opportuniste de déviation du régime agonisant et en crise.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 113.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La direction du régime était en crise avec la rupture des Russes et des Chinois. Pour éviter une crise grave susceptible de dégénérer en soulèvement populaire (dans l’enthousiasme créé par les événements d’Egypte), le régime devait se montrer fort et soutenu par des troupes nouvelles. Il a annoncé un encadrement moral du pays pendant le mois de Ramézan (Ramadan) par 50,000 miliciens prédicateurs et il a aussi annoncé des manœuvres d’officiers Pasdaran pour un encadrement policiers du pays dans la même période. Mais côté images, on n’a pas vu ses 50,000 miliciens prédicateurs, mais seulement une quarantaine de jeunes appelés en patrouille dans un désert du centre du pays.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 80.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 99.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 138.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 78.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime a changé d’approches en bombardant les médias avec 3 nouvelles déprimantes. En premier, la fausse organisation iranienne des droits de l’homme (HRA) a annoncé 13 pendaisons exécutées deux jours plus tôt.

En second lieu, le pouvoir judiciaire des Larijani a annoncé un verdict extrêmement doux de 50 $ d’amende pour le juge (Rafsandjaniste) Mortazavi qu’il accusait de torture et de viol sur des prisonniers politiques détenus à la maison d’arrêt de Kahrizak en 2009. Ce verdict était d’ailleurs attendu car il nous semblait que les Larijani étaient parvenu à un deal avec Mortazavi. Le régime a seulement décidé de révéler ce verdict dans le cadre de ses besoins d’intimidation du peuple.

En troisième et dernier lieu, le régime a diffusé des images d’une pendaison publique à Ahwaz sous les applaudissements populaires afin d’intimider ses adversaires internes et les dissuader de s’agiter. Mais l’info nous a parue incongrue car le régime a oublié cette ville depuis la guerre Iran-Irak qui la détruit, et ses habitants le haïssent. Les images nous ont parues bizarres car le corps pendu était totalement dans l’ombre alors qu’il devrait être partiellement ensoleillé. La foule nous a parue une pièce rapportée car on ne la voit pas sur la vue d’ensemble ! Un panneau publicitaire (susceptible de dater l’image) avait également été flouté. Nous avons conclu à un montage à base d’images d’archives.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 785 ko
Grand format : Cliquez & zoomez pour élargir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 1 Mo


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 138.3 ko
Grand format : Cliquez & zoomez pour élargir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le recours à des images d’archives signifiait qu’il n’y avait pas eu de pendaison publique à Ahwaz en raison de manque de troupes et la peur des dernières rares fidèles à provoquer les habitants très hostiles de la ville abandonnée d’Ahwaz. Avant que l’info ne dépasse les limites de cette ville à l’abandon, le régime devait nécessairement continuer la même fuite en avant par de nouvelles annonces de pendaisons...

Les richissimes membres de la Chambre de Commerce de Téhéran, « le Principal Parlement du régime », se sont réunis et ont mis en avant les progrès économiques du régime pour rassurer les hommes d’affaires paniqués issus du régime et paniqués par ses contreperformances.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 71.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 94.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 54.4 ko
Ahmad Pour-Fallah, V-Président de la Ch. Iran-Italie


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 67.1 ko
Mme. Ferial Mostofi, V-Présidente de la Ch. Iran-Chine, chargée du commerce via Hong-Kong


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 62.9 ko
au centre, Morsal Sadigh (secteur laitier)


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Dans la soirée, Ahmadinejad est arrivé de Moscou. Environ 30 personnes l’attendaient avec des affichettes en faveur de la déviation opportuniste. Rafsandjani n’avait visiblement pas pu trouver les soutiens nécessaires à Khorassan dans l’entourage de Vaez pour mettre au point une déviation opportuniste du régime agonisant. Ahmadinejad a compris qu’il ne pouvait pas s’échapper du régime. Il a juste fui ces soi-disants pour s’échapper d’une solution finie et caduque afin de ne pas en plus écoper d’une punition de la caste en place.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 46.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 143.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 64.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

En résumé, la veille, à l’annonce des sanctions et l’émergence d’une très forte crise, le régime avait manqué de réponses, ses dirigeants étaient tétanisés. En ce 2nd jour après les sanctions et en pleine crise, il s’est tourné vers Moscou mais n’a pu trouver le soutien nécessaire. Il s’est retrouvé seul au monde. La panique a gagné en ampleur tant parmi ses riches que parmi ses responsables.

Mercredi 3 Juillet 2013 (12 Tir 1392), Washington a décidé de serrer l’étau pour pousser les paniqués à bout : la Géorgie qui sur sa demande avait autorisé le régime d’ouvrir 1500 compagnies écran sur son territoire et le droit de transit sans visas aux envoyés du régime a rétabli le visa pour les voyageurs iraniens privant les agents du régime d’accès à leur compagnie ! Ce pays avait auparavant bloqué le compte de 10% de ces mêmes compagnies. Par ailleurs, Washington a mis un bémol à son dialogue par une lettre ouverte de 43 de ses sénateurs doutant de la sincérité des mollahs. Enfin, il a aussi annoncé le renforcement de sa marine dans le Golfe Persique par l’arrivée de 3 navires de guerre en ce jour et 7 autres d’ici 2014. Il y avait à la fois une surplus de pression économique, mais aussi un surplus de menaces militaires afin de semer le doute dans l’esprits des miliciens militaires encore fidèles au régime. Londres qui veut couler le régime avant le deal a surenchéri par l’affirmation que le régime était en train de produire des missiles spéciaux ! La panique ne pouvait que s’amplifier.

Ce jour, le régime devait célébrer une cérémonie en mémoire des voyageurs civils d’un avion de ligne iranien abattu par la marine américaine parce qu’il servait d’écran à une attaque aérienne contre elle. Le peuple boycott généralement la cérémonie car il tient régime pour responsable. Ce dernier n’a également pas pu trouver quelques miliciens pour augmenter la participation, révélant un manque absolu de troupes.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 117.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime s’est lancé dans la diffusion de bonnes nouvelles pour rassurer ses associés secoués par les sanctions américaines, les sanctions russe, chinoise et géorgienne et aussi son manque de troupes. Il a dit que l’or et le dollar étaient encore en baisse ! Le commandant de la police, le milicien général Ahmadi-Moghadam a assuré l’opinion que ses services veiller avec rigueur au respect des lois du régime. Ahmadinejad est passé à la télévision pour énumérer une longue liste des succès économiques du régime dans tous les domaines.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Rafsandjani a semé le désordre par la publication du coût des sanctions américaines qui obligent le régime à passer par des compagnies maritimes asiatiques : 100,000 $ de plus par conteneur soit en tout 4,5 milliards de $ par an soit la totalité des ventes de concessions minières par le régime alors que ce revenu est mis en péril par l’embargo sur l’or. En réponse à cette action, il n’y eu aucune pression judiciaire sur Rafsandjani de peur que cela n’aggrave la crise existante. A la place, le régime a mis en avant Babak Zandjani, accusé de corruption pour le compte de Rafsandjani et normalement basé en Suisse devant ses avions de Qeshm Air pour rappeler à Rafsandjani qu’il détenait en Iran son complice. Le régime a profité de l’occasion pour présenter Qeshm Air comme une preuve du son succès économique.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 72.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 54.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

En ce jour le régime était plus en crise que la veille. L’une des grande figure politique du clergé de Qom, Ahmad Khatami, s’est inquiété du silence Rohani (silence lui permettant de bifurquer vers Rafsandjani). Il l’a invité à préciser sa position. Rohani a eu peur de se voire éjecter du jeu : il est parti à Qom à la rencontre des mollahs de haut niveau du clergé afin d’affirmer sa fidélité aux grands ayatollahs qui détiennent désormais le pouvoir. Une grande salle avait été louée : mais hormis la travée centrales, tous les sièges sont restés vides. La faible participation des mollahs de haut niveau a amené l’équipe Rohani à mettre en place une voile derrière la travée centrale pour cacher les sièges vides. En visionnant les photos, de la travée centrale, nous avons constaté des dizaines de rangées de sièges occupés là où l’on devait en voir seulement 7 rangées de sièges. Le régime avait réduit la tailles des participants pour densifier leur nombre. Mais dans sa hâte, il a oublié de mettre à la bonne échelle la cameramen TV situé à la même distance de son photographe. D’après le nombre des rangées, la participation devait être moins d’une centaine de personnes.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 137.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 142.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 135.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 78 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 728.1 ko
Grand format : Cliquez & zoomez pour élargir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

En ce jour, le régime était plus en crise que la veille et encore plus en recul au niveau des effectifs de fidèles.

Jeudi 4 Juillet 2013 (13 Tir 1392), en Egypte, Morsi est tombé. Alors que cet islamiste soutenu par Washington n’avait jamais été tendre avec les mollahs, ces derniers l’ont soutenu aussi bien pour tenir tête au peuple que pour plaire à Washington. Mais ils ont dans le même temps, augmenté le bilan de leur pendaison de 17 à 30 et ont aussi, comme face à d’autres situation à risques, parlé d’un très fort pic de pollution très mortelle à Téhéran pour dissuader toute manifestation hostile.

Au même moment, la caste dirigeante a flanché : alors qu’elle avait auparavant évoqué la joie de Khamenei après l’élection de Rohani, a par rumeurs interposées, insinué le mécontentement du Guide, recyclant de facto son candidat Rohani dans un rôle d’opposant. La caste dirigeante qui devait rencontrer Rohani s’est ainsi un peu recyclé en dissident pour rompre de manière opportuniste avec le régime en perdition et faire partie d’une éventuelle solution post-régime ! La caste qui avait écarté Rafsandjani pour son envie de rompre se retrouvait à l’imiter.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 98.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 107.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 129.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 124.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 114.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 113 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Rafsandjani qui était rejoint et dépassé par ses rivaux au pouvoir a aussi changé de ligne, se présentant entouré de ses derniers complices comme un fondamentaliste modéré pour faire partie de l’équation finale officielle !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 104.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 94.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Au même moment, on a appris l’arrivée à Pékin de l’actuel ministre de l’intérieur Mostafa Mohammad-Najjar, ex-barbouze du régime au Liban, recherché par les Américains. Le régime a annoncé qu’il était sur place pour signer un accord stratégique avec les Chinois. Le régime cherchait encore un allié, mais étant donné qu’il veut juste une protection pour tenir bon le temps de virer de bord (vers le peuple ou vers Washington), il n’a pas obtenu l’accord espéré. Son émissaire est rentré au pays avec un accord symbolique de lutte commune contre les bandes organisées.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 356 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Avec la confirmation de l’absence de la protection chinoise, le cas du régime est devenu désespéré. La caste dirigeante a tenté de ramener le calme nécessaire à son virage en rassurant ses associés par la nouvelle du Grand Rassemblement de ses 50,000 miliciens prédicateurs à Qom. La caste dirigeante devait publier des photos de cette milice nouvelle, mais elle n’a même pu réunir la centaine de mollahs qu’elle avait attiré la veille !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 791.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 98.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 114.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 113.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 96.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

En ce dernier jour de la semaine ouvrée, le régime sanctionné et manquant de solution ou d’alliés était abandonné par ses derniers associés.

Vendredi 5 Juillet 2013 (14 Tir 1392), la Russie a invité le régime à dialoguer via les 5+1 c’est-à-dire sous sa surveillance pour empêcher tout deal mettant au pouvoir des pions de Washington.

A la tribune officielle de la prière de Vendredi, le mollah Ahmad Khatami a encore invité encore Rohani à préciser sa ligne epar un rappel de sa fidélité au système, laissant ainsi voir que la caste dirigeante n’était pas entièrement da,s l’optique d’un virage vers le peuple. Ce discours n’a eu qu’une diffusion radiophonique, mais l’on n’en a vu aucune image. Les derniers associés du régime l’avait visiblement boycotté alors que tout va mal et aucune ligne précise n’est visible ni pour sauver le régime ni pour le dissoudre.

Dans l’après-midi, le régime en décomposition a annoncé l’ouverture l’Exposition du Festin, un marché alimentaire à très bas prix, pour le début du Ramadan, afin de satisfaire ses associés de base et crever la bulle de la crise. Cet effort d’apaisement a été une source de déprime car la participation a été bien faible. Le régime qui arrive en bout de course a réalisé après une semaine de crise et d’agitation que ses associés étaient gravement touchés par la pauvreté ambiante. Etant donné que ce régime manque de devises, il n’a pas revu les prix à la baisse, nous révélant qu’il ne pourrait jamais satisfaire ses associés et compter sur eux pour retarder ou amortir sa chute.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 120.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 123.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 115.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 113.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 160.7 ko

[1La chute de Morsi par la volonté des adversaires de Washington
Conditions de rediffusion.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Les Russes et les Britanniques, grands rivaux économiques de Washington et par ailleurs adversaires sur l’échiquier régional au XIXe siècle ont par le passé oeuvré parfois ensemble contre Washington quand leurs intérêts l’exigeaient (notamment en Iran). C’est aussi le cas actuellement depuis le Printemps Arabe soutenu par Washington car les Britanniques ont perdu le contrôle des Frères Musulmans, mais aussi aussi leur presque exclusivité de l’exploitation des ressources énergétiques Nord africaines. Auparavant, ils avaient perdu le pétrole du Soudan... Et dans le même temps, les Russes ont été confrontés à un renouveau du projet d’islamisation régionale qui vise le Caucase et l’Asie Centrale. Ils ont aussi en train de perdre la Syrie qui est leur dernière base au Moyen-Orient.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Les Britanniques et les Russes devaient s’unir. Mais cette union n’a pas eu lieu rapidement car Londres a d’abord tenté d’utiliser les éléments restés fidèles au sein des Frères pour des attaques contre Morsi et les Frères passés dans le camp américain. Mais ce recours au terrorisme renforçait seulement Morsi et les Frères en rupture avec Londres. Les Britanniques devaient changer de ligne. Les Russes avaient aussi tenté d’empêcher par des moyen diplomatique le soutien américain aux « rebelles syriens » issus des frères musulmans passés dans le camps américain, mais sans résultat. Pour réussir, ils devaient s’approcher des Britanniques en lutte contre le même ennemi (Washington et les Frères Musulmans pro-américains).
© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Une opération commune : les Russes ont mis les communistes turcs dans les rues d’Istanbul et au même moment, des militaires égyptiens formés en Angleterre se sont retournés contre les Frères musulmans pro-américains. Il nous semble que l’agitation en Turquie (maillon essentiel pour la déstabilisation de la Syrie) a en fait été une diversion pour occuper pleinement l’attention de Washington. Londres qui a une longue expérience en intrigues internationales avaient déjà utilisé le même modèle aux XIXe siècle contre les Russes à un moment où ils s’approchaient trop de l’Iran. Dans le cas présent, la création du front turc a débordé Washington et permis aux réseaux britanniques en Egypte de mobiliser les égyptiens mécontents de Morsi et par ailleurs, mettre au point un soulèvement technicolor avec sons, lumières lasers, feux d’artifice et belles images aériennes de la BBC pour renverser d’une manière éclatante l’ordre islamiste américaine et permettre la prise de contrôle du nouveau système et des Frères Musulmans par la ré-introduction de ses bons serviteurs comme le presque britannique El Baradeï que Londres voulait déjà imposer comme leader des Frères Musulmans au moment du Printemps Arabe pour contenir leur rupture. Le président Syrien Assad a salué la chute des frères musulmans pro-américains qui signifie la fin de leur intervention dans son pays. Washington a crié au Coup d’Etat et Londres ne cesse d’évoquer une révolution populaire !
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Alors que nous écrivions cette analyse, le nouvel ordre pro-britannique égyptien a désigné le banquier Hazem el-Beblaoui comme 1er ministre provisoire. En lisant son cv, on voit un passage par l’une des filiale de la Banque centrale de Koweït, organe qui soutient la couronne britannique par près de 10 milliards de dollars d’investissement annuel. Londres a mis au pouvoir un des ses comptables ! Le Koweit, qui selon Bloomberg, renfloue les dettes de la Grande-Bretagne via son Fond d4insvetissement et sert de caisse noire à l’empire britannique, a aussi accordé une aide de 4 milliards de dollars aux nouveaux dirigeants pro-Britanniques.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Les Britanniques ont réalisé un véritable coup de maître en complicité avec les Russes... le 4 Juillet, fête nationale américaine, pour mieux humilier leurs adversaires yankees novices en art subtile de triche et d’intrigue ! L’opération technicolor de restauration des intérêts britanniques a aussi eu lieu avant la naissance royale qui est censée relancer la monarchie britannique. A présent, il y a des attaques attribuées aux Frères Musulmans pro-américains alors que cela aurait dû avoir lieu pendant le show technicolor de la place Tahrir. Il nous semble que ces attaques pourraient être la phase finale de l’opération, des opérations menées par les éléments fidèles à Londres pour discréditer les éléments liés à Washington et entraîner la purge de ces éléments infidèles à la couronne britannique avant la réintégration de l’organisme islamiste dans le paysage politique selon les attentes de Londres, c’est-à-dire dans un rôle anti-américain.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Les Britanniques et les Russes ont joué et gagné, explosant par le même coup l’unilatéralisme imposé au monde depuis la chute de l’empire soviétique. Les Egyptiens ont été encore manipulés. Washington a perdu une manche et peut-être la partie. Les Français qui ont renoncé à un rôle international en oubliant le gaullisme et les vérités géopolitiques ont dû suivre le spectacle sons et lumières à la télévision.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 127.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Conditions de rediffusion.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG