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Iran : Le plan B de provoc !
05.12.2009

Il y a une semaine, les Occidentaux qui cherchent un terrain d’entente avec Téhéran ont décidé de lui envoyer un avertissement via une simple résolution non punitive de l’AIEA. Immédiatement, Téhéran a réagi négativement car cette approche allait à l’encontre de sa stratégie d’amplification de la crise. Il s’est lancé dans une folle course de surenchère de provocations qui s’est retournée contre lui-même. En conséquence, il a légèrement modifié son approche.



Il y a une semaine quand les Six ont encore adopté une position (plutôt) conciliante à son encontre, via une annonce parlementaire, Téhéran a laissé entendre qu’il pourrait sortir du Traité de non-prolifération. Une sortie du TNP est synonyme d’une reconnaissance de visées militaires ce qui provoquera certainement une grave crise d’un niveau jamais atteint. Nous avions alors dit qu’il s’agissait d’un bluff car Téhéran a intérêt à provoquer un état de crise, mais n’a en aucun cas la capacité de résister à une attaque militaire ou de plus fortes sanctions (en raison d’une situation intérieure explosive).

Il ne s’agissait pas d’un diagnostic difficile car ce n’était pas la première fois que le Parlement du régime évoquait cette option sans y donner une quelconque suite. Notre hypothèse a d’ailleurs été vérifiée assez vite car Téhéran n’a pas tenu sa promesse quand la résolution a été adoptée. En revanche, il a cette fois multiplié les déclarations pour expliquer que l’on avait mal interprété ses insinuations alors qu’il n’avait jamais ressenti le besoin de s’expliquer par le passé. En fait, le régime a réalisé qu’il était sur le point de transformer ses bluffs en gags à répétition ce qui le faisait passer pour un bouffon. Ce sentiment a dû se renforcer quand Kouchner a parlé d’enfantillages en évoquant le second bluff de la semaine : la construction de 10 nouvelles usines d’enrichissement capables de multiplier par 250 sa capacité actuelle de production d’uranium enrichi.

Nous avions alors pronostiqué un léger fléchissement de cap dans la politique nucléaire des mollahs à un moment où d’autres médias tablaient sur une escalade. Hier, Téhéran nous a encore donné raison en se lançant d’abord dans de besogneuses explications pour atténuer la portée du second bluff puis en s’éloignant de menaces axées sur le nucléaire ou les Six, un choix qui s’est concrétisé sous la forme d’une annonce parlementaire de « révision des relations diplomatiques avec les pays qui ont voté cette dernière résolution illégale et illogique contre l’Iran ».

25 pays ont voté contre les mollahs. Cela risque d’être long et stérile ! Tant mieux, c’est ce que veulent les mollahs : bomber le torse, menacer et bien sûr provoquer des frictions. Puisque l’escalade globale a été un échec, Téhéran opte pour des frictions qui peuvent quand même déboucher sur des vraies crises si le pays visé est par exemple la France.


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