Abdollah Solatsânâ, le directeur adjoint de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, vient d’annoncer le lancement prochain, le 21 mars 2009, d’une usine de cartouches de combustible pour le réacteur à eau lourde d’Arak. Ce qui importe dans cette annonce est la date du lancement annoncé et le type du produit : la date est avant les élections présidentielles iraniennes et le combustible en question se transforme en plutonium et peut permettre au régime de disposer de grandes quantités de matière première pour se lancer dans la fabrication, non pas d’une bombe, mais d’un petit arsenal atomique.

L’annonce va au-delà des prévisions de l’AIEA, même de celles de Washington pour relancer immédiatement la crise et créer les conditions d’une urgence, en espérant que cela débouche sur une capitulation américaine par la peur d’un clash.

C’est une réponse anxiogène riche en sous-entendus pour sortir de l’apaisement imposé par les Six qui espèrent un compromis multilatéral et les Américains qui espèrent trouver un moyen pour attirer les mollahs à la table des négociations. Les Américains comme leurs 5 partenaires réunis au sein des Six, affirment attendre les élections en Iran ou encore ses résultats, ce qui leur donne la possibilité de rallonger les délais pour se donner une chance de réussir. Téhéran qui veut fuir le dialogue avec Washington et le compromis avec les Six, cherche à relancer la crise. Il l’a fait avec ses centrifugeuses, il redouble la mise avec sa centrale à eau lourde.

En réalité, Téhéran redouble son bluff nucléaire car en août 2007, il avait reconnu ne pas avoir la technologie liée au plutonium.

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Pour en savoir + sur le principe du Bluff :
  Iran : Le missile utile !
 (4 FÉVRIER 2009)