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2 - 18.11.2009
Iran : L’AIEA invente le rapport dilatoire !

Le dernier rapport de l’AIEA est axé sur le second centre d’enrichissement actuellement en construction à Fordo à proximité de la ville de Qom. On affirme qu’étant donné sa taille, il ne peut pas produire de grandes quantités d’uranium enrichi nécessaires pour du combustible destiné à un réacteur, mais des quantités suffisantes pour la production d’une ou deux bombes nucléaires par an.


2 - 13.11.2009
Iran : Décodages du prochain rapport de l’AIEA

Très régulièrement après chaque offre de dialogue faite aux mollahs par le groupe des Six (les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité plus l’Allemagne), l’AIEA doit soumettre à ce groupe un rapport sur l’évolution du parc nucléaire iranien afin de savoir s’il faut ou pas renforcer les sanctions contre ce pays. Alors que Téhéran n’a donné aucune suite constructive aux deux dernières offres de dialogue qui lui ont été soumises depuis la publication du précédent rapport de l’AIEA, cet organisme onusien s’apprête à publier un rapport qui conclut à une vraie volonté de dialogue. | Décodages |


2 - 03.07.2020
Iran : Explosion toxique à l’usine nucléaire de Natanz

C’est la saison des incendies dévastateurs en Iran. Le régime brûle des forêts pour cacher ses ventes de bois précieux interdites selon ses propres lois. Les ennemis du régime attaquent au feu ses organes pour paniquer ses derniers collaborateurs fidèles. Le régime punit les détecteurs par des incendies. Dans ce contexte brûlant, on a eux une explosion suspecte dans une usine de missiles, il y a quelques jours. Hier, à 2 heures du matin, il y a eu une nouvelle explosion suspecte dans la principale usine d’enrichissement nucléaire en Iran. Le régime est resté silencieux et a ainsi enflammé les esprits. Voici un rappel des faits et des rumeurs suivi de nos conclusions.


2 - 07.02.2013
Iran : La semaine en images n°259

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments...

Cette semaine, une nouvelle analyse en introduction à propos de la politique du Shah face à la révolution islamique !

Origines de la crise (TEXTE INEDIT)| L’enjeu de la crise est le pétrole de l’Iran, mais aussi des régions environnantes traditionnellement dominée par les Britanniques et par les Russes. Très rapidement, Washington a compris que les Britanniques dominaient l’Iran grâce à un grand réseau de politiciens corrompus et grâce à un clergé crée avec leur soutien.

Dans les années 50, Washington a essayé de doubler ce réseau avec l’aide de prince Qadjar pro-britannique Mossadegh, l’aîné des prétendants Qadjar au trône de l’Iran, mais vieillissant et isolé et des jeunes mollahs extrémistes ainsi que des nervis islamistes issus du Bazar.

Les Britanniques ont alors mis le pays sous embargo et en parallèle ont demandé à leurs pions à savoir les mollahs influents, les clans féodaux, les grands Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI d’entourer Mossadegh pour l’accompagner et l’encourager à négocier. Washington a apporté son soutien économique à Mossadegh et l’a laissé s’allier au parti communiste Toudeh en espérant utiliser le prétexte du passage de l’Iran dans le camp des rouges pour envahir le pays et en prendre le contrôle au nom de la défense de la démocratie. Les Britanniques ont alors demandé à leurs pions d’abandonner Mossadegh provoquant sa chute. Washington a alors lâché Mossadegh et au nom du droit à la diversité, il a demandé une révision du contrat anglais avec l’Iran. C’est ainsi que l’Iran a signé en 1954 un contrat de 25 ans réservant son pétrole à un consortium pétrolier 40% américain, 54% britannique et 6% français.

Le Shah a alors utilisé les droits accordés par la constitution de 1906 pour diriger le pays et l’engager dans la voie de la modernité et des progrès sociaux pour réduire le pouvoir des islamistes bénéficiant désormais du soutien de Washington. Il a aussi créé l’OPEP pour s’émanciper du consortium. Washington a alors créé avec des ex-Mossadeghistes un mouvement islamiste non clérical nommé NEHZAT AZADI, hostile à l’OPEP et à la monarchie, partisan d’une république islamique et décidé à libérer toutes la région au nom du droit des musulmans à se libérer. Les Britanniques ont compris que Washington entendait les doubler avec ses islamistes non cléricaux et ce pour contrôler le pétrole de l’Iran, mais aussi de tous les pays musulmans voisins.

En 1973, le Shah a annoncé qu’en 1979, il ne renouvellerait plus le contrat d’exclusivité le liant au consortium. Il est devenu l’homme à abattre. Les Américains ont doté NEHZAT AZADI d’une branche armée nommée l’OMPI. Les Britanniques ont compris que les Américains allaient passer à l’action. Ils ont envoyé leur grand spécialiste de l’Islam Bernard Lewis à l’encontre de Brzezinski, initiateur du projet américain de Ceinture Verte (en réf. à l’Islam) et fondateur de la commission trilatérale en cette même année 1973, pour lui proposer un projet semblable au sien. Les Britanniques ont ainsi montré qu’ils pouvaient contrer leurs cousins d’Amérique. Les Américains les ont intégrés pour ne pas les avoir contre eux. La même année, Brzezinski est arrivé dans le conseil d’administration de l’organisme britannique Amnesty International pour commencer une campagne de dénigrement contre le Shah, dépeint comme un tortionnaire. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes au Croix Rouge qui a rejeté les allégations d’Amnesty, mais cet organisme n’a nullement tenu compte de ce rapport. Amnesty a aussi reçu le prix Nobel pour cette campagne partiale. Ce qui n’est pas guère étonnant car le prix Nobel est fiancé par les grands pétroliers. En 1978, Paris a offert refuge à la coalition révolutionnaire britannico-américaine formée par les mollahs pro-britanniques du clan Khomeiny et les militants de Nehzat Azadi.

Le Shah a nommé au poste de 1er ministre, Bakhtiar, dont on sait depuis peu qu’il était un opposant notoirement pro-britannique. Le Shah qui refusait le recours aux armes espérait de casser ainsi le pacte américano-britannique sans entrer dans un conflit susceptible de provoquer des morts. Ce choix montre que le Shah connaissait bien les conflits d’intérêts entre les Américains et les Britanniques. Il ne pouvait pas imaginer que les deux camps puissent oeuvrer ensemble. Mais Bakhtiar a neutralisé la police politique de l’époque, il a libéré les agitateurs islamistes, puis il a autorisé Khomeiny à retourner en Iran en toute sécurité le 1er février 1979 ! Bakhtiar a permis la victoire de la révolution islamique.

Le Shah s’est trompé en imaginant un accord tacite avec les Britanniques. Ils l’ont sacrifié car sa famille avait sans cesse combattu leurs intérêts, mais le Shah ne s’était pas trompé sur les rapports entre Britanniques et Américains, car Bakhtiar a en fait offert à Khomeiny un poids qu’il n’aurait pas eu si la révolution se gagnait dans la rue par les militants islamistes non cléricaux de Washington. Khomeiny qui avait convenu de quitter la direction de la révolution pour se consacrer aux études religieuses a pu grâce à Bakhtiar bénéficier du plus grand rassemblement pour prononcer le premier grand discours de la révolution. Grâce à ce retour (dont on fêtait l’anniversaire cette semaine), Khomeiny a pu imposer son demi-frère Rafsandjani au sein du Conseil de la Révolution (à côté de Bazargan, le principal pion de Washington, ci-dessous en costume gris).

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Grâce à Rafsandjani et ses nervis (qui ont vite accaparé des postes clefs), Londres a pu éliminer les principaux pions de Washington et rompre le cordon ombilical avec Washington avec l’attaque des révolutionnaires islamiques contre l’ambassade américaine. Il a exclu les pions islamistes non cléricaux de Washington par la rupture des relations diplomatiques. Puis il les a privés de tout rôle politique par l’instauration de la doctrine de la Tutelle du clergé sur le pouvoir politique.

Ce coup d’Etat interne a propulsé Rafsandjani et ses complices au sommet de l’Etat. Rafsandjani a accédé à tous les postes clefs notamment le ministère de l’intérieur, la direction des services secrets des Pasdaran, le ministère de la guerre. Il est devenu le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, alimentation) au détriment des mollahs plus instruits, mais moins physiques comme Montazeri (grand maître maçon du clergé) ou encore, Morteza Mottahari (le beau-père et protecteur d’Ali Larijani) qui était l’auteur de de la doctrine de la Tutelle du clergé sur le pouvoir politique.

Washington avait été battu, mais il n’est pas avoué vaincu : il a commencé à sanctionner cette nouvelle république islamique pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement afin de forcer ses dirigeants (Rafsandjani et ses complices) à accepter la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et tenter de reprendre le pouvoir via des élections libres (une nouvelle révolution interne).

Rafsandjani et ses complices se sont alors lancés dans une guerre sans fin contre Saddam pour déstabiliser l’approvisionnement pétrolier mondial. Ils ont aussi commencé des actions terroristes anti-américaines au Liban, mais sans réussir à faire reculer Washington. Ils ont alors commencé à brader le pétrole aux Etats Européens pour acheter leur protection diplomatique. Ces choix désastreux, mais aussi leurs larcins ont entraîné le pays dans le néant. Les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. La devise iranienne qui est proche du Franc a commencé à chuter vertigineusement. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger.

Mais ce régime (divisé au sommet, ruiné et contesté par sa base et par le peuple) n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents, de peur que le système islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Depuis Washington a souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions quand il estimait que ces sanctions pouvaient entraîner la chute du régime islamique. En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et en accentuant ses sanctions et affaiblissant économiquement le régime, il a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux (comme les frères Larijani) qu’il avaient écartés du pouvoir.

En 1989, Rafsandjani était en danger car son demi-frère et protecteur Khomeiny était mourant. Il a alors trafiqué le testament de ce dernier, doublant les 86 ayatollahs du Conseil des Experts de la Tutelle, pour nommer son ami Khamenei à la direction spirituelle du régime. Avec son accord et le soutien du président du Conseil constitutionnel, Jannati, et le 1er ministre de l’époque, Moussavi, il a obtenu les pleins pouvoirs pour le Conseil de Discernement qui présidait depuis peu. Mais il n’est pas parvenu à trouver une solution face à Washington.

En 1996, Washington a changé son approche : il a adopté des sanctions pétrolières au prétexte de l’attentat de Rafsandjani contre AMIA, le centre Juif de Buenos-Aires. Il entendait déstabiliser Rafsandjani face à ses adversaires internes pour l’amener à céder avant qu’ils en le renversent ou ne le livrent pour échapper aux sanctions.

Rafsandjani a alors partagé le pouvoir avec ses adversaires notamment les frères Larijani pour acheter leur loyauté. Puis il a placé à la présidence son ex-collaborateur des services secrets Khatami sous une étiquette de modéré pour entraîner Washington dans l’apaisement. Washington a tenté d’utiliser cet apaisement pour introduire ses pions dans le jeu (Esfandiari…), mais Rafsandjani a surenchéri avec de nouveaux faux opposants comme Tabarzadi, Ebadi ou Sotoudeh. Finalement, Washington s’est fâché et a évoqué la "menace nucléaire et balistique des mollahs" pour durcir ses sanctions.

Rafsandjani, patron du régime en tant que président du Conseil de Discernement, aurait pu mettre fin au risque de nouvelles sanctions car son régime n’a jamais eu le moindre missile, pas de satellite pour diriger d’éventuels missiles achetés en contrebande et enfin, aucun savoir faire nucléaire pour finir la centrale nucléaire civile de Bouchehr, laissée inachevée après la révolution. Mais par obédience pro-britannique ou par peur de perdre ses avoirs placés dans les pays du Commonwealth, il ne pouvait pas s’ouvrir aux Américains. Il a alors a remplacé Khatami par Ahmadinejad, pour tenter de faire plier Washington. Il a aussi offert la direction des négociations nucléaires à Ali Larijani, adepte d’une politique de fermeture, avec l’idée de l’occuper, le rendre complice, l’utiliser comme un instrument des menaces puis l’éliminer de facto après un accord avec Washington.

Mais les choses n’ont pas pu se passer selon ses prévisions. Washington a utilisé la fermeture de Larijani et les menaces d’Ahmadinejad pour impliquer le Conseil de Sécurité de l’ONU pour cautionner ses futures sanctions ou ses menaces d’interventions (au nom de l’article 7 du code du du Conseil de Sécurité). Ainsi, en 2008, il a pu adopter ses premières sanctions bancaires internationales réduisant très fortement les revenus en devises du régime, le mettant face à un risque élevé de pénurie. On a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base. Pour la première fois, le régime et ses dirigeants étaient en danger. Rafsandjani et Larijani désormais complices au sein du Conseil de Discernement ont décidé de limiter le pouvoir d’achat en gelant les salaires de leurs serviteurs et en supprimant le système des Prix subventionnés pour ménager leurs stocks de devises et de vivres et aussi d’habituer les Iraniens à vivre de très peu afin de diminuer le risque de soulèvement provoqué par la faim. Les agents anti-émeutes fragilisés par ses mesures ont alors rompu avec le régime.

Rafsandjani a songé à la nécessité d’une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue direct avec les Américains ! Ali Larijani a tenté de le renverser en révélant avec l’aide de son premier lieutenant Kordan des dossiers de la corruption de Rafsandjani et de ses alliés. L’attaque montrait que Larijani avait un réseau inquiétant : Rafsandjani n’a pas osé le défier, il a seulement désorganiser l’attaque en éliminant son lieutenant. Mais il devait parvenir à réussir face à Washington pour redevenir le champion du régime pour inciter les alliés de Larijani à le lâcher.

Rafsandjani s’est lancé avec son ami de toujours Moussavi dans une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement VERT) pour entraîner Washington à les cautionner ! Mais la situation lui a échappé car le peuple autorisé à manifester a profité de l’occasion pour scander des slogans hostiles au régime et des millions de miliciens sont restés passifs révélant leur soutien à un changement de régime !

La république islamique n’est cependant pas tombée car Washington n’a pas soutenu cette contre-révolution. En revanche, Rafsandjani qui avait failli entraîner la chute du régime, a perdu le soutien de ses alliés. Il a alors offert le pouvoir judiciaire aux Larijani et a accéléré ses efforts pour imposer sa solution avant que ces derniers ne parviennent à contrôler l’appareil judiciaire en écartant ses pions. Mais il n’est pas arrivé et au bout d’un an, il a perdu le soutien de ses alliés. Il a alors d’un coup disparu de l’arène politique et Ali Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du Conseil de Discernement. Mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser Larijani par peur qu’il ne les élimine facilement avec ses dossiers compromettants. Ali Larijani n’a donc pas pu virer les pions (gouvernementaux) de Rafsandjani pour nommer les siens et devenir le patron afin de bénéficier des meilleures garanties de sécurité en cas de la chute du régime. Il s’est alors lancé avec son frère dans une croisade judiciaire anti-corruption pour les éliminer. Puis il a évoqué la nécessité de révoquer Ahmadinejad pour incompétence économique. Rafsandjani a alors accéléré ses démarches pour dialoguer avec Washington pour vendre le régime aux pions de Washington en échanges de garanties de sécurité pour sa vie et ses avoirs. Les dirigeants songeant tous à leurs intérêts ont déçu leurs derniers fidèles.

Une nouvelle manifestation hostile en mars 2011 (Esfand 89) à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran laïque a bénéficié de la passivité des Pasdaran confirmant l’hostilité du peuple et des Pasdaran de base à la république islamique. Les businessmen du régime ont alors paniqué car ils avaient été lâchés par leurs dirigeants et les Pasdaran de base : les businessmen du régime (issus des clans au pouvoir) ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars en vue de quitter le régime avant qu’il ne soit trop tard. Les réserves bancaires du régime n’ont cessé de fondre sous l’effet de la demande et les taux de l’or et du dollar n’ont cessé d’augmenter devenant l’grâce du manque de confiance des nantis et des collaborateurs du régime.

Larijani a alors accéléré ses procès pour virer Rafsandjani et ses pions. Ces derniers ont tout tenté pour parvenir à un accord avec Washington. Les chefs Pasdaran qui craignaient être sacrifiés dans ce jeu ont rompu avec Rafsandjani en s’alignant sur les Larijani. Cette nouvelle division a amplifié la panique interne. Les derniers collaborateurs du régime ont été déçus par leurs chefs qui ne pensaient qu’à eux-mêmes. On a assisté à une fonte des effectifs des fidèles. Durant l’été 2012, Washington a aggravé la panique en forçant l’Europe à cesser ses relations économiques protectrices. Les chinois ont jugé le régime perdu et se sont retirés des marchés iraniens. La ruée vers l’or et le dollar a été si forte que le régime n’a pas pu répondre à la demande. il a donné l’impression que sa banque centrale avait fait faillite : les gens ont commencé à stocker des vivres. Le pays a basculé dans la pénurie, le chaos et des actions hostiles au régime.

Les dirigeants ennemis ont sans casse parlé de leur puissance policière pour intimider leurs collaborateurs paniqués, mais ils n’ont jamais pu montrer les troupes annoncées et n’ont jamais mis à exécution leurs menaces à l’encontre des paniqués. Ils se sont seulement contentés d’incendier lâchement le Bazar pour désorganiser les transactions et ont aussi accentué leurs efforts dans le sens de leurs intérêts prouvant qu’ils considéraient le régime comme étant condamné. Ainsi en septembre dernier, Rafsandjani a rapatrié en Iran ses enfants et les a livrés en gage aux Larijani pour pouvoir expédier des émissaires à New York et proposer un deal à Washington. La panique a été si forte que le dollar a dépassé le triple de sa valeur officielle !

Fin octobre, Washington a tenté un deal avec Rafsandjani (via une possible remise en cause de sa culpabilité dans l’affaire Amia). Les Chefs Pasdaran, qui peuvent hériter de la responsabilité de cet attentat, se sont approchés de Larijani. Cette coalition a tenté de nouer le dialogue avec Washington, mais elle a été refoulée. Washington a ainsi prouvé qu’il ne visait pas une entente, mais entendait utiliser les faiblesses de Rafsandjani pour le forcer à céder à ses attentes. Rafsandjani a alors pris une décision incroyable : il a demandé à ses faux opposants du Mouvement Vert de crier « Mort à la Révolution Islamique » pour se dissoudre dans l’opposition et trouver des garanties de sécurité en Iran (en se disant qu’avec ce choix il pouvait garantir les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne et ainsi protéger ses avoirs financiers dans ce pays).

Ce revirement pragmatique de réconciliation nationale de type Khmers Rouges (peut-être suggéré par les Britanniques) n’a provoqué aucune agitation parmi les paniqués : les derniers collaborateurs du régime, mais aussi les chefs Pasdaran militaires, le trouvaient satisfaisant,

Mais, Ali Larijani dont le frère a piloté les répressions du grand soulèvement de l’été 2009, ou encore les Chefs Pasdaran de la Police et du Bassidj dont les noms sont associés à toutes les répressions et les patrons des médias chargés de la propagande qui étaient des insolvables ont tenté de bloquer cette déviation.

La panique interne a refait surface. Les Larijani ont alors évoqué encore des menaces sans passer à l’acte. Pour fermer les banques, ils ont évoqué une pollution mortelle. Les Larijani ont aussi remis en orbite de vieux faux opposants complètement discrédités comme Tabarzadi ou Sotoudeh montrant par ce choix le manque d’option à leur disposition. Après ces efforts inefficaces, les Larijani se sont approchés des Chefs Pasdaran de la Police et du Bassidj pour former une coalition dénonçant la corruption du clan Rafsandjani et sa dérive (au nom de leur attachement à la doctrine de la tutelle du clergé sur le pouvoir politique). Puis les Larijani ont mis en examen le fils de Rafsandjani pour fraude et complot politique insinuant un grand règlement de compte avec Rafsandjani. Ce dernier a perdu des alliés importants comme Jannati, le chef du Conseil Constitutionnel. Cette accélération de la lutte des Larijani pour le contrôle des marchandages avec Washington a aussi confirmé que le régime était fichu. La ruée vers l’or et le dollar a atteint des sommets avant de se délocaliser à Dubaï pour échapper à toute entrave. Dans la foulée, toutes les manifestations officielles ont également été boycottées à 100% à tous les niveaux par les derniers fidèles ! Ce qui arrangeait Rafsandjani qui a besoin de provoquer le désordre pour opérer sa déviation.

La Semaine dernière, le régime devait organiser la journée de l’Unité et célébrer le début de l’ère de l’imam Caché. De peur de boycotts bénéfiques à Rafsandjani, Larijani et ses amis des médias officiels ont oublié de parler de ces événements. Larijani a même simulé un apaisement avec Rafsandjani pour le retenir et aussi pour neutraliser la panique. Il a aussi évoqué de nombreuses pendaisons et amputations publiques pour intimider le peuple. Rafsandjani a alors diffusé avec l’aide des Britanniques de nouvelles anxiogènes pour provoquer un soulèvement, mais les Iraniens, méfiants et craintifs depuis l’échec de leur contre-révolution, n’ont pas bougé.

Cette semaine, le régime devait célébrer en grande pompe le retour en Iran de Khomeiny (grâce à Bakhtiar). La peur d’un boycott humiliant a amené les dirigeants à annuler de nombreux rituels comme les rassemblements des politiciens, des officiers et des divers ses corporations sur le tombeau de Khomeiny avant l’anniversaire de son retour (cette année le 31 janvier), mais aussi les rituels de cette journée comme le rassemblement des écoliers à l’aéroport, la grande défilée des motards de la police de l’aéroport au cimetière Behesht-Zahra où Khomeiny avait fait son premier discours, puis divers rassemblements sur ce lieu...

Cette autocensure n’a pas manqué de paniquer et agiter les hommes d’affaires du régime ce qui a immanquablement relancer les efforts des Larijani pour prendre le pouvoir avant qu’il ne soit trop tard. Voici la chronique en images d’une semaine semée d’embûches pour les mollahs et leurs derniers compagnons.


2 - 10.04.2009
Iran : L’invitation surprise des Six déstabilise les mollahs !

Hier, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont mandaté Javier Solana, le porte-parole de la diplomatie européenne, pour organiser une rencontre avec l’Iran pour de nouvelles négociations sur le programme nucléaire iranien. Après un temps d’hésitation, Téhéran a refusé dans une déferlante de discours désordonnés. | Décodages |


2 - 07.03.2013
Iran : La semaine en images n°263

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise | Dès 1957, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs plans pétroliers. Ils espéraient le remplacer par des activistes islamistes (non cléricaux) afin de doubler les Britanniques présents en Iran au travers les mollahs, mais aussi pour renverser grâce à leur souffle révolutionnaire islamiste les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et s’infiltrer aussi en Asie Centrale musulmane (soviétique et chinoise).

En 1973, le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat de 25 ans obligeant l’Iran de vendre son pétrole en exclusivité aux Américains, les Britanniques et les Français selon un prix constant. Ce contrat finissait le 19 août 1979. Les Américains qui possédaient ainsi 40% du pétrole iranien à un prix très bas ont amplifié alors leur hostilité contre le Shah avec l’intention de le renverser avant août 1979. Les Français qui avaient 6% de la production iranien se sont alignés sur Washington. Les Britanniques qui possédaient 47% du contrat, mais sont en guerre pétrolière avec Washington depuis 1911 [1], ont participé avec tous leurs pions à ce projet islamisant intitulé Ceinture Verte et ont pu écarter les pions activistes islamistes de Washington. Pour bloquer le retour de ces islamistes non cléricaux, les mollahs ont rompu les relations avec Washington et ont également adopté la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah sur la République Islamique.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais il s’agit d’une guerre très tactique car Washington a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions ou même contourner ses sanctions et alimenter les caisses du régime quand ses sanctions étaient allées trop loin et pouvaient entraîner la chute du régime. Pour éviter des sanctions très dures voire fatales, Washington est également resté des accusations floues (avec des rapports et contre-expertises officielles) pour pouvoir esquiver toute escalade susceptible de provoquer une guerre et d’entraîner la chute du régime islamique nécessaire aux plans régionaux américains.

Face à ce projet de guerre tactique d’usure économique , les mollahs contrôlés et conseillés par les Britanniques ont opté pour une politique d’amplification de la crise et d’escalade délibérée afin de forcer Washington à capituler. Rafsandjani, le coordinateur du coup d’Etat anti-américain, devenu avec l’aide des Britanniques patron du régime et de ses services secrets, n’a omis aucun effort en ce sens par un recours immodéré au terrorisme au Moyen-Orient ou par la guerre contre l’Irak pour perturber l’approvisionnement pétrolier de l’Amérique. Mais il n’a pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani (mollahs écartés par lui du pouvoir et des meilleurs business) étaient alors en but de le virer, prendre sa place et tenter de réussir par plus de méchanceté pour sauver le régime et en prime le patron économique du régime. Pour les contrer, Rafsandjani a acheté le soutien de des plus petits adversaires (comme les Larijani) (en leur accordant des sièges du Conseil de Discernement, organe par lequel il dirigeait le pays). Il a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Et il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché. Il a aussi mis au pouvoir un ex collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants, Khatami, pour jouer le rôle du modéré officiel et simuler un faux apaisement en direction de Washington afin d’obtenir un gel des sanctions et aussi avoir le temps de réarmer ses accus notamment en réarmant le Hezbollah.

Mais ce faux apaisement n’a rien donné, il a même incité Washington à parler d’une possible menace nucléaire pour justifier le recours à des sanctions plus lourdes et aussi à des frappes préventives. Rafsandjani a renoué avec la politique de l’amplification de la crise via Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) et il a confié la direction des négociations à son jeune rival Ali Larijani pour faire partager les torts. Ce choix a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité et engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires et relever les prix des produits importants pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à capituler Washington par tous les moyens. De nombreux collaborateurs du régime notamment les Pasdaran de base ont été déçus par cette fuite en avant qui méprisait leurs intérêts vitaux : issus du peuple et engagés par pauvreté et non pas conviction, ils ont commencé à boycotter les manifestations officielles.

La caste dirigeante a réalisé son isolement : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une Guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir. Rafsandjani a neutralisé Larijani en éliminant son principal lieutenant politique.

Puis Rafsandjani a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Larijani a soutenu ce projet insensé qui lui semblait efficace.

Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier. De plus, les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution contraire à leurs plans régionaux ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter. Mais in fine, chacun a réalisé que le régime était définitivement rongé de l’intérieur et condamné. Larijani, mais aussi d’autres, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington pour garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé la coalition informelle à son encontre en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani avant de tenter de relancer son Mouvement Vert avec une nouvelle république islamique hybride formée par ses pions, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres. Mais cette monstruosité politique a échoué.

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Après un nouveau ratage du projet d’hybridation, fin 2010, Rafsandjani a oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste !

Le régime a alors été malmené par les Britanniques. Ali Larijani condamnait aussi toute négociation car il n’y participait pas. Larijani a alors commencé à utiliser le pouvoir Judiciaire contre Rafsandjani et ses pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad ainsi que que son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili… Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes.
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Les hommes d’affaires du régime ont jugé qu’ils étaient en danger : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Cette ruée vers l’or et vers le dollar a mis le régime face à un risque de banqueroute de la Banque centrale Iranienne (BCI). Pour calmer la situation, les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les candidats à la fuite avec l’accusation de fraude ou de blanchiment d’argent, délit passible de la peine de mort, mais ils n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux, susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime.

Dès lors, en combinaison avec les Chefs Pasdaran, les Larijani ont sans cesse tenté d’intimider les nantis paniqués en évoquant la puissance policière du régime, mais en absence de troupes fidèles visibles, ces menaces n’ont pas réussi à calmer les paniqués. Finalement, les Larijani ont tenté d’atteindre le même but en annonçant des pendaisons publiques (mais en les exécutant très tôt le matin de peur d’être pris à partie par le peuple). Ce processus d’intimidation à reculons a été avant tout un constat permanent d’impuissance et de vulnérabilité du régime. C’est pourquoi chaque clan a dans le même temps accéléré ses efforts pour arriver à un accord avec Washington.L’Etat américain a apprécié cela, mais il ne peut pas accorder les garanties souhaitées par ces gens. Ils n’ont rien obtenu.


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En décembre dernier, à l’issue d’une offre américaine d’arrangement sur l’attentat d’AMIA, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien des Américains, a commencé à se dire proche du peuple. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’Elections Libres. Ses adversaires ont compris qu’il entendait changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement qu’il ne peut éviter espérant de bénéficier d’un pardon en Iran. Cette solution permettait aussi de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et de satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne garantissant de facto les avoirs financiers de Rafsandjani dans les pays britanniques. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution a laissé très rapidement supposer divers collaborateurs du régime que ce revirement très bénéfique aux Britanniques avait leur accord et leur soutien.

Les nantis du régime ont immédiatement saisi l’intérêt de cette solution de "Réconciliation Nationale". Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions, les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits, notamment les pendaisons publiques, ont refusé cette solution, car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont créé une coalition mais n’ayant pas de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique.

Cependant leur nuisance a bloqué le bon déroulement de la seule issue possible pour tous les gens coincés au côté du régime provoquant leur profonde déception. Dans le contexte de l’affaiblissement du régime et l’urgence d’agir, cette déception a provoqué une nouvelle crise panique politique et financière, de nouvelles ruptures internes, des boycotts de toutes les manifestations officielles, aussi bien religieuses que politiques, dont l’anniversaire de la révolution islamique.

Lors de ce dernier boycott survenu il y a deux semaines, les membres du clergé, alliés historiques de la Grande-Bretagne, ont été absents laissant présager la possibilité d’une Fatwa pour sortir du régime bloqué. Les derniers collaborateurs du régime, mis face à l’imminence d’une chute, se sont mis à acheter des dollars au point de menacer les réserves en devises du régime.

Rafsandjani pris de vitesse par cette fuite en avant des derniers serviteurs du régime a rejoint Larijani pour annoncer l’interdiction d’acheter des dollars et la peine de mort pour les contrevenants. Mais Rafsandjani a aussi tenté d’accélérer ses efforts pour sortir du régime. Washington, inquiet par la chute du modèle islamique nécessaire à son expansion en Asie Centrale, a alors évoqué à plusieurs reprise la possibilité d’un dialogue direct avec les dirigeants du régime (insinuant des deals secrets), mais le clan Rafsandjani n’avait pas accepté et pour se débarrasser de ces demandes, il avait accepté la reprise du dialogue avec les 5+1 le mardi 26 février (cette semaine). Washington a puni ce refus de compromis et de deal secret en privant l’accès du régime à ses revenus transitant par des banques turques.

La semaine dernière, cette sanction turque des Américains a mis le régime face à un risque de pénurie de dollars : les derniers serviteurs du régime ont accentué leurs chats avant que le régime ne manque de dollars. Le régime a été si en difficulté qu’il a encore évoqué la répression contre les acheteurs du dollar. Le clan Larijani a même évoqué la mise en place des coupons de rationnement des vivres. De nombreux dirigeants périphériques au passé sale ont aussi commencé à critiquer le régime pour pouvoir s’engouffrer dans le projet de la Réconciliation Nationale !

Washington a alors changé d’attitude : il a tenté de sauver le régime par une incroyable offre pakistanaise d’achat du gaz iranien à quatre fois le prix du marché ! Le régime était sauvé par son ennemi ! Rafsandjani a compris qu’il était coincé : en acceptant il se mettrait en position d’être rapidement maîtrisé. Il devait rejeter cette offre et accéléré son plan d’effondrement programmé : le Mouvement Vert lié à Rafsandjani a affirmé que le prix proposé était très bas pour justifier le refus de l’offre. Divers ministres du clan Rafsandjani ont multiplié les provocations diplomatiques ou des menaces militaires contre Israël pour excéder Washington, casser le dialogue même avec les 5+1 afin d’amplifier la crise interne. Ils n’ont pas réussi à excéder Washington, mais la crise de panique des subalternes et des dirigeants périphériques n’a cessé d’enfler. Le régime explosait de toute part. Les Larijani et les chefs Pasdaran qui ne peuvent avoir droit à un pardon ont tenté de contenir ces ruptures en annonçant des grands rassemblements de leurs dizaines de milliers de miliciens fidèles, mais les images ont révélé qu’ils n’avaient qu’une cinquantaine de soldats souvent très âgés à leur côté.

Cette semaine devaient débuter les négociations acceptées dernièrement par le clan Rafsandjani. Dans le contexte de l’affaiblissement actuel du régime, le clan Rafsandjani a multiplié les efforts pour saboter le dialogue afin d’amplifier le mécontentement interne et déclencher le soulèvement nécessaire pour son revirement. Le clan Larijani a tenté de refroidir Rafsandjani par des discours enflammés et des arrestations visant ses principaux lieutenants chargés de la gestion de ses biens. Par hasard au même moment, une révolte populaire a éclaté au centre du pays et de simples paysans ont mis en fuite les derniers soldats du régime. Les Larijani et les Pasdaran ont été mis devant la réalité de leur impuissance. On n’a assisté à une aucune annonce d’arrestation et de pendaison de la part des Larijani et des Pasdaran. La défaite a aussi été occultée par les médias soi-disant dissidents de Rafsandjani. La réalité a bousculé les projets de chacun. Voici le récit en images et en vidéos d’une semaine de folies révélant les vraies limites du régime agonisant et de ses dirigeants isolés, épuisés, mais récalcitrants.


2 - 13.04.2009
Iran : Décodages de l’intervention de Bernard Kouchner

Le jeudi 9 avril, Téhéran devait annoncer des progrès nucléaires irréversibles avec l’arrière-pensée de créer une crise majeure avec les Etats-Unis afin de les pousser au compromis. Après les annonces, les Six ont gardé le silence laissant le leadership de la crise aux Américains, sans se douter des conséquences de ce choix sur leur rôle futur dans la crise avec l’Iran. La France a réagi pour stopper le cavalier seul des Américains.


2 - 31.08.2009
Iran : Les conséquences du dernier rapport de l’AIEA

Mohamed El Baradai, le directeur de l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a publié vendredi un rapport confidentiel accablant pour l’Iran. Le lendemain, il a publié son dernier rapport sur l’Iran en tant que directeur de l’AIEA, un rapport totalement opposé qui évoque un ralentissement délibéré des activités nucléaires, mais aussi une certaine coopération, ce qui est un très bon point pour Téhéran. El Baradai finit ainsi une carrière de double langage en beauté, on peut même parler d’un chef d’œuvre de stratégie qui peut servir les intérêts de Téhéran contre ceux de Washington.


2 - 13.02.2010
Iran : Vers un enrichissement des annonces nucléaires

Il y a une semaine, Téhéran annonçait sa décision d’enrichir de l’uranium à 20%. Il espérait une escalade guerrière, menace pour l’approvisionnement pétrolier de l’Occident, afin de forcer les Occidentaux à cesser tout soutien aux Américains. Pour éviter cette escalade souhaitée par Téhéran, les Occidentaux ont esquivé. Téhéran a riposté en annonçant un enrichissement à 80%, puis à 100%, promettant d’autres progrès dans le domaine.


2 - 31.05.2019
Semaines 584-586 (20 avril-11 Mai 19)
L’extension des menaces intérieures et internationales

En 2016, les grands patrons américains qui dominent la politique des États-Unis ont renoncé à leur diplomatie islamiste conçue par le géopoliticien russophobe et sinophobe, Brzezinski (sur un malicieux conseil de leur ennemi anglais Bernard Lewis), pour contrer les Chinois et la suprématie pétrolière mondiale des Anglais (!?), car cette stratégie avait produit des effets inverses. Ce changement diplomatique a été concrétisé par la mise à l’écart de l’Establishment républicain et démocrate pour favoriser l’élection de Trump qui n’en faisait pas partie. L’Amérique a alors affiché une nouvelle diplomatie basée sur le rapprochement pétro et diplo avec la Russie pour contrer la suprématie pétrolière anglaise.

Les mollahs ont alors soutenu les Ansarallah et les Houthis de Yémen pour menacer la livraison de pétrole du golfe Persique via la mer Rouge et le canal de Suez. Ils ont aussi essayé de liguer les Européens contre Trump en leur vendant du pétrole très bon marché et en leur achetant tous leurs surplus non vendus. Mais cette dualité diplomatique ne leur a pas permis de réussir. Les mollahs ont manqué de dollar et n’ont pas pu approvisionner leur marché intérieur. Ils ont annulé les comptes d’épargne de leurs miliciens de base pour limiter leur pouvoir d’achat et éviter une pénurie généralisée. Ce geste a entraîné la rupture de ces derniers en novembre 2017 et leur ralliement au peuple pour demander la fin du régime et le retour de la monarchie progressiste des Pahlavi.

Les mollahs fragilisés en Iran ont alors intensifié leur terrorisme au Yémen, mais aussi via les Talibans en Afghanistan et via Daesh en Syrie. La Russie et la Syrie, excédées par cette ingérence contraire à leurs intérêts ont laissé les troupes de l’OTAN bombarder le centre de commandement du terrorisme des mollahs situé à Al Qisa près de Damas, privant ces derniers de tout moyen terroriste pour assurer leur survie par le chaos.

Trump a profité de cette unité pour se retirer de l’accord de Vienne et d’imposer de nouvelles sanctions aux mollahs pour tous leurs méfaits. Les autres grandes puissances signataires de l’accord (devenues les 4+1) ont abondé en son sens en se disant en faveur d’échanges démonétisés (SPV) avec les mollahs, les plaçant de facto dans l’embargo financier souhaité par Trump.

Fin 2018, les mollahs, menacés de toute part, ont tiré un missile potentiellement nucléarisable susceptible de déstabiliser le Moyen-Orient et le bassin méditerranéen.

Le mouvement anti-mollahs s’est accéléré. Les Européens ont aussi puni les mollahs en excluant le pétrole de leur dispositif à venir d’échanges démonétisés. Trump a réuni la majorité des pays européens à Varsovie afin de coordonner des actions avec Israël et les Arabes contre les mollahs ! Les mollahs ont aussi été abandonnés par leurs derniers serviteurs lors du 40e anniversaire de la révolution islamique.

La Chine a alors choisi l’Arabie Saoudite. Les Européens se sont rapprochés des Arabes à Sharm-al-Sheikh par d’importants partenariats commerciaux et en acceptant leur projet de réintégrer Assad dans la Ligue Arabe. Assad s’est rendu alors à Téhéran pour demander aux mollahs de quitter la Syrie dans le respect de sa souveraineté ! Enfin, les pays musulmans, de l’organisation de la Coopération islamique (OCI), ont rejoint les Arabes en condamnant l’ingérence terroriste et déstabilisatrice des mollahs au Moyen-Orient et en excluant les mollahs du sommet parlementaire de leur organisation !

La panique a été telle que les mollahs ont déclaré une guerre judiciaire totale, officiellement anti-corruption, à tous leurs proches qui voulaient les quitter. Les mollahs ont alors tenté de relancer leur fausse opposante Nasrine Sotoudeh pour rassurer leurs proches, mais ils n’ont pas réussi.

Les mollahs ont alors eu la très mauvaise idée de désorganiser la lutte en laissant le pays être ravagé par les crues et les inondations ! Ces cataclysmes ont entraîné beaucoup de dégâts et des milliers de morts et de sans-abris. Ces choix ont aussi attisé la haine anti-régime et renforcé la contestation contre les mollahs et la milice administrative et sécuritaire des Pasdaran.

Washington a profité de cette hausse d’impopularité des mollahs et de leur milice pour classer cette dernière comme une entité terroriste et de fait classer le régime tout entier comme une entité terroriste. Les mollahs ont continué leur stratégie de chaos par les inondations tout en offrant un rôle de sauveurs à leurs miliciens pour les réhabiliter, mais ils n’ont pu les rendre populaires. Le résultat a été la rupture du chef du contre-espionnage de leur milice.

Avant l’élargissement des sanctions pétrolières à leur encontre, ils ont tenté de diviser la région pour sauver leur peau, mais ont seulement réussi à consolider leur isolement. Ils ont dû renforcer leurs punitions judiciaires contre leurs proches pour éviter leur chute.

Voici à présent un résumé compact et en images de trois dernières semaines qui ont suivi (20 avril – 11 mai 2019) et ont davantage renforcé les problèmes ainsi que le malaise des mollahs et de leurs proches.




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