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6 - 01.06.2018
Semaine en images n°534-535 :
La méthode Trump pour terroriser les mollahs !

-En 2016 , Washington a renoncé à sa diplomatie islamiste conçue par le géopoliticien russophobe et sinophobe Brzezinski, car elle avait produit des troubles géopolitiques graves sans lui offrir des alliés bénéfiques à ses intérêts pétroliers. Le changement de ligne a été concrétisé par la mise à l’écart de l’Establishment républicain et démocrate en place depuis 1973 par des révélations pénalisantes sur son candidat Hillary Clinton pour aider l’élection de Trump qui n’en faisait pas partie.

-En 2017 , sous l’impulsion de ce changement diplomatique majeur américain, les États arabes ont enfin été autorisés à évoquer le terrorisme sciemment déstabilisateur des mollahs dans le golfe Persique et le bassin méditerranéen. Le Hezbollah a aussi fait un pays vers l’Arabie Saoudite, privant les mollahs de leur ingérence décisive au Liban.

-Fuite en avant & conséquences | Les mollahs ont alors amplifié leur soutien aux Houthis. Ils ont aussi essayé de s’allier les Européens contre Trump en leur vendant du pétrole très bon marché et en leur achetant tous leurs surplus non vendus. Mais ces partenaires commerciaux n’ont pu les sauver en raison de leur terrorisme. Les mollahs se sont retrouvés incapables d’approvisionner leur marché intérieur. Ils ont annulé les épargnes de leurs miliciens de base pour limiter leur pouvoir d’achat et éviter une pénurie généralisée.

En novembre dernier, ces miliciens se sont révoltés en se ralliant au peuple pour demander par leurs slogans la fin du régime et le rétablissement de la monarchie progressiste des Pahlavi.

Les mollahs, incapables de riposter, ont alors menacé la sécurité du détroit d’Ormuz. Les grandes puissances dont la Russie les ont punis en les privant de tout investissement étranger en renouvelant leur classement sur la liste noire des pays qui financent le terrorisme ! Ils ont intensifié ce terrorisme en Syrie pour diviser cette coalition. Ils ont excédé les Européens, mais aussi la Russie et la Syrie qui pouvaient en souffrir. Ces deux pays ont laissé les troupes de l’OTAN (États-Unis+France+Grande-Bretagne) bombarder le centre de commandement des actions terroristes des mollahs situé à Al Qisa près de Damas, les privant de tout moyen pour assurer leur survie par le chaos !

Les miliciens de base qui avaient permis le soulèvement de l’hiver dernier ont profité de cette adhésion des Européens à Trump pour rappeler leur disponibilité pour un changement de régime lors de la journée de l’armée en jouant l’hymne patriotique en vigueur sous le Shah ! Cela n’était pas possible sans la complicité des Renseignements.

Les mollahs ont tenté de trouver un arrangement pour une passation de pouvoir douce avec le prince Reza Pahlavi en annonçant la découverte du cadavre momifié de son grand-père (Reza Shah) et en se montrant respectueux de cet immense réformateur anticlérical ! Mais le peuple a exprimé avec une telle force son attachement pour son œuvre et à la nécessité d’une contre-révolution islamique qu’ils ont préféré oublier cette option !

La semaine dernière (28 avril-4 mai 2018 | 7-14 Ordibehesht 1397), les mollahs presque condamnés à mort par la faute de l’intensification de la contestation populaire, qui devait s’intensifier le 1er mai, ainsi que l’adhésion de Macron, Merkel et même Poutine à Trump ont encore tiré des missiles depuis leur base du Golan en Syrie sur Israël pour provoquer une guerre entre ces deux pays et forcer les Russes à entrer en conflit avec les Occidentaux ! La Syrie et la Russie ont évité le piège et ont puni les mollahs en autorisant Israël à bombarder le plus grand dépôt des missiles du régime en Syrie.

Dans la foulée, Israël a dit avoir des preuves que les mollahs avaient encore un programme nucléaire militaire et toutes les grandes puissances et les pays du Moyen-Orient lui ont encore donné raison, se montrant prêts à adopter les sanctions américaines contre les mollahs !

Les manifestations anti-régime du 1er mai et le boycott de l’anniversaire de l’Imam Caché ont alors confirmé l’opposition du peuple et des miliciens de base aux mollahs, mais ces derniers ont nié leur déclin et déçu leurs derniers miliciens en leur promettant une victoire grâce à l’Imam caché, leur sauveur imaginaire et impopulaire.

Cette semaine finissait l’ultimatum de Trump aux Européens pour accepter la révision de l’accord de Vienne. S’ils n’adoptaient pas les sanctions pour punir le terrorisme du régime, il allait quitter l’accord. Celui-ci devait donc se terminer pour déboucher sur quelque chose d’autre accompagnée de nouvelles sanctions contre les mollahs.

Les mollahs devaient éviter tout conflit pour ne pas aggraver leur situation, mais toute complaisance pouvait désespérer leurs camarades miliciens insolvables, les encourager à fuir et précipiter leur chute.

Avant le début de la semaine, ils ont dit qu’ils ne reculeraient jamais afin de satisfaire leurs camarades miliciens insolvables qui sont leurs derniers gardes du corps. Ils ont de facto inquiété leurs interlocuteurs étrangers.

Ils ont alors modéré leur propos pour améliorer leur image ! Mais ils n’ont fait aucun vrai effort et n’ont rien obtenu en échange de ce faux apaisement de dernière minute. Ils ont alors tenté le tout pour le tout et ont tout perdu provoquant aussi des effets inattendus contraires à leurs intérêts ! Voici le récit d’une semaine palpitante et des 7 jours suivants qui l’ont été encore davantage pour tous les ennemis des mollahs.


6 - 19.09.2020
Iran : Œufs pourris et explosions !

Les mollahs vont mal, car ils sont face à forte contestation populaire, d’une grève massive dans plusieurs secteurs clefs, et craignent un nouveau soulèvement. De plus, ils ont perdu le soutien des miliciens de base et ceux de leurs renseignements et de fait ne peuvent pas combattre cette contestation ou terroriser leurs ennemis.

La récente adhésion des Kurdes à la lutte grâce à Reza Pahlavi a augmenté la pression sur les mollahs et a engendré la panique parmi leurs associés. L’accord de paix de Trump a signalé la fin des conflits qui permettaient leurs ingérences déstabilisatrices.

Les mollahs ont envoyé des armes aux Houthis pour menacer le transit pétrolier vers l’Occident et ont exécuté Navid Afkari, un champion de lutte (donc malgré lui en tant que sportif au service des mollahs), parce qu’il les avait combattus en 2018 (à 25 ans) en manifestant contre eux (arrêté et condamné à mort, il avait obtenu le soutien de tous les opposants notamment le prince Reza Pahlavi).

Les exécutions du régime sont en fait, par le choix du condamné, chargées de messages d’intimidation. De fait, celle-ci devait en premier lieu empêcher d’autres proches à suivre son exemple, mais aussi de faire pression sur les opposants et enfin, rappeler que le régime pourrait sans scrupule tuer tous les prisonniers faits au cours des derniers soulèvements.

Washington et l’ONU ont condamné l’exécution de Navid. L’Europe a dû suivre. Les Iraniens ont annoncé le début d’un grand mouvement anti-régime le mardi 15 septembre. Trump a annoncé la signature de son plan de paix israélo-arabe pour le même jour. Le mardi 15 est devenu synonyme d’un cauchemar pour les mollahs ! Depuis c’est le chaos !


6 - 24.05.2013
Iran : La semaine en images n°274


Origines de la crise | En 1979, Washington a entrepris de renverser le Shah (créateur de l’OPEP) pour mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux. Ces islamistes made in USA professaient de l’hostilité à l’OPEP ainsi qu’à tous les projets émancipateurs en Iran. Ils étaient également partisans d’exportation de la révolution islamique dans toute la région et devaient aider Washington à renverser les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et s’infiltrer en Asie Centrale soviétique et chinoise. Les Britanniques présents en Iran depuis 1850 grâce à la noblesse Qajar, les ex-féodaux, le clergé, ont participé à ce projet pour renverser le Shah dont le patriotisme les gênait, mais aussi pour écarter les pions de Washington et placer leurs propres pions au pouvoir. Ils y sont parvenus grâce aux actions terroristes de Rafsandjani (jeune demi-frère de Khomeiny) contre les pions de Washington dont la prise de l’ambassade américaine qui a donné une identité anti-américaine à la révolution islamique projetée par Washington. Le coup a été parachevé par l’adoption de la Tutelle du clergé sur le système politique, empêchant toute possible de retour au pouvoir des islamistes non cléricaux de Washington.

Washington a alors commencé une guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à capituler et transférer les pouvoirs vers ses pions via des élections libres.

Rafsandjani, agent actif des Britanniques, devenu patron du régime et des services secrets, s’est lancé dans une politique de crises régionales graves pour amener Washington à capituler par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier. Le régime a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre et le terrorisme. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime et ont pris contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis. Washington a aussi décidé d’alléger et moduler ses accusations et même de contourner indirectement ses sanctions via ses alliés pour éviter de balayer le régime rapidement essoufflé.

Rafsandjani a intensifié son action terroriste, mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Son insuccès pouvait lui coûter le pouvoir : grâce à sa proximité avec Khomeiny, il a trafiqué son testament et fait nommer son ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce dernier et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs au Conseil de Discernement de l’Intérêt du Régime (CDIR), un organe qu’il avait créé auparavant. Devenu ainsi officiellement la patron du régime, il a changé d’approche en tentant de duper les Américains avec une fausse modération. Mais Washington n’a pas marché. Il l’a même placé sous mandat d’arrêt international. Menacé d’extradition par des rivaux, Rafsandjani leur a offert des sièges du CDIR, avant de retenter la même ruse de modération avec le mollah Khatami, l’un de ses employés des services secrets. Mais ce fut encore un échec.

Rafsandjani est revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Il a également dû offrir la direction des négociations avec Washington à son rival de toujours Ali Larijani. Ce retour à une politique a été encore une erreur car elle a permis à Washington d’évoquer des frappes préventives, de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et ainsi légitimer ses sanctions à venir. Le régime a été confronté à un boycott plus fort de ses manifestations officielles par les Pasdaran de base, les mollahs de base, les commerçants du Bazar et ses propres hommes d’affaires.

A l’adoption des premières sanctions financières lourdes, les ruptures internes se sont multipliées : il est devenu évident à tous les dirigeants qu’ils devaient négocier leur fuite avec Washington avant que le régime rongé à la base ne s’effondre.

Les dirigeants ont adopté un plan économique de libération des prix pour limiter le pouvoir d’achat et ainsi limiter leurs dépenses d’approvisionnement sans risquer de se retrouver avec pénuries susceptibles de déclencher un soulèvement fatal. Mais cela ne permettait que de retarder la chute. Rafsandjani a alors écarté Ali Larijani afin qu’il ne puisse le devancer dans les marchandages avec Washington. Ali Larijani a tenté de revenir en révélant les détails de la corruption des membres influents du CDIR. Un certain Tavakkoli, agent régulateur de Londres au sein du régime, a neutralisé Ali Larijani en discréditant son premier lieutenant Kordan. Puis Londres a aidé Rafsandjani à mettre en scène, grâce à la BBC, une fausse révolution de couleur dirigée par le fidèle Moussavi, pour régénérer le régime divisé et aussi pour duper Washington et l’amener à geler ses sanctions.

Mais le projet a échoué car le peuple, autorisé à manifester, a crié Mort à la république islamique et les centaines de milliers de Pasdaran de Base n’ont pas bougé, apportant de facto leur soutien à un changement de régime. Rafsandjani mis en danger par ce nouvel échec a cédé le pouvoir judiciaire au clan Larijani. Puis il a tenté de parvenir à un gouvernement hybride composé de ses pions et des pions américains, mais le peuple et les dissidents internes n’ont pas suivi. Mais ils ont confirmé leur envie de changement par la célébration de l’anniversaire de Reza shah, le fondateur de l’Iran laïque et moderne. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont joué la carte de l’intimidation

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Les Chefs Pasdaran (qu’il allait sacrifier) se sont ralliés à Ali Larijani. Ils ont joué la carte de l’intimidation contre Rafsandjani et sa famille, ainsi que contre les candidats à la fuite, mais ils n’ont jamais pu aller très loin par manque de troupes et par peur de déclencher une panique plus forte.


Mais en décembre dernier, alors qu’ils se débattaient à coup d’« annonces de répression exemplaire », Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il s’est mis à parler de Réconciliation nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Il se ralliait au peuple pour obtenir son pardon ! Une forte participation des médias britanniques en persan à ce « mouvement de déviation » laissait supposer que les Britanniques étaient impliqués. Dans leur cas, il ne s’agissait pas d’obtenir le pardon des Iraniens, mais de saborder le régime islamique affaibli afin qu’il ne retombe pas entre les mains des pions Washington (présents en Iran et au sein de l’opposition en exil). Les nantis du régime ont apprécié ce projet, mais pas les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés aux répressions.

Rafsandjani a tenté de déclencher une crise grâce à l’adoption de mesures économiques impopulaires par son pion Ahmadinejad afin de pouvoir entrer en scène au côté du peuple. Les Larijani ont arrêté Mehdi Rafsandjani pour corruption. Jannati, le président du Conseil constitutionnel et complice de cette corruption, a lâché Rafsandjani. Les Britanniques ont tenté d’accélérer le « mouvement de déviation » par le boycott de l’anniversaire de la révolution islamique par le clergé. Rafsandjani a aussi changé de scénario de déviation : l’intégriste Ahmadinejad a été mué en quasi-opposant au système islamique (et le clergé complice de Londres n’a nullement protesté).

Fin février, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan. Par ailleurs, le peuple, les Pasdaran de base, mais aussi les mollahs de base ont aussi rejeté la déviation opportuniste de Rafsandjani et ses lieutenants. Puis, les ouvriers ont pris le relais par d’importantes grèves... Dernièrement, Ahmadinejad a également été tabassé par des gens en colère lors d’un voyage présidentiel ! La panique interne a alors explosé.

Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections avec l’arrière pensée qu’il peut dans ce rôle, négocier directement avec Washington ou dévier d’une manière opportuniste  !


La semaine dernière, Washington qui ne veut pas de cette déviation, ni de négociation (sur cette base), mais une capitulation a tenté de prouver l’impuissance du régime en plastiquant par ses sbires sunnites un mausolée chiite en Syrie et en bombardant par ses alliés Israéliens le dépôt de missiles destinés au Hezbollah. Il entendait intimider les gens du régime, mais non seulement, il n’y a pas eu de manifestations pour le Hezbollah, mais également, il n’y a rien eu pour la défense de la religion. L’affaire a surtout confirmé la rupture du peuple avec le régime et avec l’Islam ! Les dirigeants ont pris conscience de l’ampleur de leur isolement et de leur vulnérabilité. L’affaire a confirmé la nécessité de détenir la présidence pour avoir un accès privilégié à un deal avec Washington !

Peu avant le début des dépôts de candidatures, les Larijani ont commencé le procès de Mehdi, le fils de Rafsandjani. La panique a atteint un niveau monstre au point que les Larijani ont dû arrêter le procès ! Rafsandjani a eu la voie libre pour confirmer sa candidature...


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Cette semaine, tous les dirigeants devaient déposer leur candidature. Rafsandjani s’est effectivement engagé. Aussitôt, tous les autres ont commencé à critiquer ses erreurs passées pour obtenir l’invalidation de sa candidature. Washington l’a aussi mis sous pression pour le forcer à plier. Cette double pression a entraîné ce pilier du régime dans un tourbillon inattendu. il fut le premier surpris. Voici le récit en images d’une semaine exceptionnelle qui a bouleversé le destin politique de Rafsandjani et par ricochet le destin de tous ceux qui attendaient ce bouleversement.


6 - 21.06.2013
Iran : La semaine en images n°278
Le dernier pari fou des mollahs !

Introduction Historique (datant de cette semaine) pour comprendre la situation.
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Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le petromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour affaiblir économiquement ce régime par nature fragile, le mettant devant un risque de soulèvement populaire ou de division afin d’amener ses dirigeants (Khomeiny, Rafsandjani ou d’autres) à casser avec Londres, à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques et reprendre le pouvoir via des élections du régime (ce que l’on appelle une révolution de couleur).

Londres devait faire capituler Washington. Son principale pion au sein du régime, Rafsandjani, promu patron effectif du régime, à travers la direction de la police, des renseignements et des services secrets a été chargé de mener une politique de provocation de crises régionales pour amener Washington à capituler (par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier). Pour mener à bien ce projet, Rafsandjani a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre, le terrorisme. Le pays a cessé de produire et d’exporter. Le régime devait tout importer. L’emploi s’est effondré. La monnaie iranienne s’est effondrée. L’islam au pouvoir était par ailleurs très loin de sa modération sous le Shah. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite regretté le départ du Shah. Ils ont pris leur distance avec le régime pour s’approcher de Reza Pahlavi, le fils du Shah.

Le régime a tenté de les retenir en bradant les produits de grande consommation qu’il importait avec difficulté en raison de la baisse de ses réserves de dollar. Washington touchait au but, mais le revirement des jeunes pouvait entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins. Il a interdit à Reza Pahalavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà politiquement et économiquement essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste contre Washington., mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Ses rivaux internes le critiquaient. Le régime pouvait basculer à la mort de Khomeiny dans leur camp et changer de bord. Londres a misé sur Rafsandjani et ses collaborateurs qui étaient en danger, donc motivés pour leur survie. A la mort de Khomeiny, Rafsandjani a pu trafiqué son testament pour nommer son propre ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la Constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs à son organe d’arbitrage, le Conseil de Discernement de l’intérêt du régime. La manipulation a permis d’exclure tous les rivaux religieux ou miliciens de Rafsandjani et a également permis la centralisation du pouvoir au sein du régime chaotique de par sa composition.

Après ce sauvetage du système autour de Rafsandjani, les Britanniques ont aussi commencé une grande campagne médiatique pour le présenter comme un modéré pragmatique afin d’engager Washington à cesser ses sanctions. Mais Washington n’a pas flanché. Il a même placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour déstabiliser face à ses rivaux internes. Rafsandjani a calmé la fronde en offrant à ses rivaux du clergé et des Pasdaran des sièges de son Conseil (directoire) de Discernement. Il s’est aussi retiré de la présidence. Il a mis en place l’un de ses employés des services secrets, le mollah charmeur Khatami pour poursuivre la politique de la fausse modération. Washington s’est lassé : il a alors ciblé le programme nucléaire du régime pour durcir ses sanctions contre les pions de Londres. Rafsandjani encore battu et critiqué par ses rivaux, est revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Rafsandjani a aussi dû offrir la direction des négociations avec Washington à son plus important rival d’alors Ali Larijani. e retour à une politique revêche a été encore une erreur car elle a permis à Washington de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et légitimer ses sanctions financières à venir. La contestation interne a gagné les Bazaris, ainsi que les Pasdaran et les mollahs de base. La participation aux manifestations officielles a chuté. Le régime s’épuisait.

Après l’adoption des premières sanctions fortes, le régime a vite manqué de devises et s’est retrouvé avec un risque de pénurie. les dirigeants siégeant au Conseil de Discernement n’ont pas flanché, de plus pour continuer sans épuiser leurs ressources, ils ont forcé les gens à consommer moins en multipliant sans cesse les prix de produits de grandes consommations. Cette mesure injuste, insensée et fort dangereuse a entraîné la rupture définitive des Pasdaran et des Bassidjis de base et a parachevé l’isolement des dirigeants.

Il est alors devenu clair à tous les dirigeants ou les responsables qu’ils devaient négocier des garanties de sécurité pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole du dialogue, Rafsandjani a écarté son rival Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington. Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir.

Le système était en danger. Londres a rétabli l’ordre par l’intermédiaire de son pion médiatique Tavakkoli en discréditant Larijani. Puis via la BBC, il a inventé le Mouvement Vert avec Moussavi (proche de Rafsandjani) pour donner une nouvelle légitimité démocratique au régime islamique en difficulté et à ses serviteurs afin d’ôter toute possibilité à Washington de continuer à les sanctionner. Mais, le peuple autorisé à manifester a oublié Moussavi et les meneurs officiels en révélant son hostilité par le slogan de Mort à la république islamique. Les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Washington a ignoré ce soulèvement , ses alliés comme la France se sont aussi alignés sur cette position. Ils ont laissé Rafsandjani et ses amis des services secrets mater le soulèvement.

(VERT BIS). Rafsandjani avait néanmoins failli renverser le régime. Son échec l’a amené à partager le pouvoir en offrant le poste clef du Pouvoir Judiciaire aux Larijani. Puis il a tenté une nouvelle version du Mouvement Vert pour aboutit à une nouvelle république islamique avec la participation des pions de Washington. Ce projet a aussi échoué faute d’un soutien du peuple et des forces dissidentes. Au même moment, le peuple a confirmé son envie de changement de régime et de retour des Pahlavi par une grande manifestation en l’honneur de l’anniversaire de la naissance de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Les Pasdaran ont désobéi aux ordre en laissant faire confirmant leur adhésion à ce projet. Le régime était clairement condamné. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans évoqué la puissance policière du régime et des pendaisons collectives pour intimider ces compagnons paniqués et contenir le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais ils n’ont jamais pu montrer leurs troupes ni aller trop loin par peur de provoquer une exode massive de leurs compagnons ou une explosion populaire.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Londres et les adversaires internes de Rafsandjani étaient sur les dents, mais finalement, en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il a alors retrouvé le soutien de Londres et de ses médias. Il s’est mis également à parler de Réconciliation Nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Rafsandjani lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Les Larijani et les Chefs Pasdaran de la police dont les noms restent associés aux répressions ont dénoncé le projet comme une déviation dangereuse, mais le clergé lié à Londres ne l’a pas condamnée. Le clergé allait aussi participer au sabordage du régime agonisant pour restaurer son image !

En février dernier, alors que le régime était ainsi en guerre interne, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan. Le peuple et des éléments dissidents ont aussi boycotté le grand rassemblement organisé en faveur de leur déviation opportuniste. La solution de déviation étant en panne, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter de l’or et des dollars, mettant la banque centrale en difficulté. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient en échange d’un deal avec Washington : il a décidé de se représenter aux élections pour avoir une tribune et l’opportunité de réunir des foules afin d’avoir les moyens de lancer le plus rapidement possible sa déviation express pour sauver sa peau.

Washington a alors annoncé qu’il allait sous peu interdire toute exportation d’or vers le pays dans le but d’amplifier la panique des hommes d’affaires du régime. Les dirigeants déjà très isolés étaient face à une énorme crise. Ils n’avaient plus aucun intérêt à cautionner d’aucune manière la solution (de Rafsandjani et de Londres) basée sur l’amplification de la crise. Les grands ayatollahs du clergé, qui à la tête du Conseil constitutionnel devaient trancher en faveur ou contre la candidature de Rafsandjani, ont privilégié leur vie : ils ont invalidé sa candidature pour sénilité, rompant au passage avec 150 ans de servilité vis-à-vis de Londres.

L’éviction de Rafsandjani et la rupture avec Londres a permis l’émergence d’un nouvel ordre politique chaotique formé par les grands mollahs du clergé, mais aussi les exclus des décisions comme les Larijani et donc le pouvoir judiciaire, les Chefs Pasdaran, les derniers sécuritaires fidèles et enfin les intellectuels propagandistes entre autres les journalistes. Au sein de cet nouvel ordre chaotique, les grands du clergé ont choisi Jalili, le chef du Conseil de sécurité du régime, responsable des négociations nucléaires et auteur des discours incendiaires d’Ahmadinejad comme leur prochain champion pour un nouveau bras de fer destiné à contraindre Washington a leur céder des garanties de sécurité. Mais les Larijani avaient vite rejeté ce choix car Jalili n’a jamais été un de leurs amis. Cette querelle avait permis aux autres candidats d’espérer. Rowhani, ex-proche de Rafsandjani, ex négociateur nucléaire et aussi ex-responsable de la base Khatom-ol Anbia des Pasdaran, avait profité de la division au sein du nouvel ordre pour évoquer son admiration pour Erdogan, se plaçant comme un bon interlocuteur de Washington (pour obtenir le soutien du clergé à sa candidature).


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La semaine dernière, alors que les chefs Pasdaran tentaient d’imposer au clergé leur candidat, Ghalibaf, ex-patron de la police au clergé ; deux grandes manifestations en honneur de Khomeiny ont été massivement boycottées. Au même moment, le Bazar s’est mis en grève, la bourse a chuté à la suite d’une nouvelle sanction visant la pétrochimie et il y eu des manifestations dans l’ouest du pays en raison d’une pénurie de pain. Les dirigeants du nouvel ordre ont panique : ils ont tenté de canaliser un éventuelle agitation généralise par la relance du Mouvement Vert...

Rowhani, qui est assurément le plus opportuniste des politiciens actuels, a rejoint la petite manifestation verte organisé par ses supérieurs alors que par jalousie il n’avait jamais soutenu Moussavi et avait même demandé des punitions contre lui après son échec ! Mais la relance du Mouvement Vert n’a eu aucun succès populaire, en revanche, Washington qui a en horreur la chute du régime islamique a apprécié ce choix du régime et le choix opportuniste de Rowhani et a vu en ce dernier un bon passeur vers ses attentes ou ses pions. Il a salué sa candidature. Rowhani est de facto devenu le partenaire privilégié des marchandages avec Washington. Le vent a tourné en sa faveur : les médias ont annoncé des soutiens forts... on a parlé d’une baisse de Jalili et on a décrété l’organisation d’un grand débat sur le nucléaire pour opposer les deux négociateurs nucléaires. Par ailleurs, Ghalibaf a été attaqué dans la rue comme un avertissement pour qu’il ne s’oppose pas à la mise en valeur de Rowhani...


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Cette semaine, le régime tout entier était en oeuvre pour faire d’un looser opportuniste au passé sale un grand héros de sagesse et de modération ! Les candidats qui ont tenté de se maintenir ont été bien malmenés. Voici comment et avec quels moyens Rowhani, le looser sans partisans visibles, est devenu le nouveau président soi-disant modéré et très populaire du très impopulaire régime criminel des mollahs. Vous verrez en fait les trucages visuels qui font état d’un boycott massif des élections, souhait d’ailleurs émis par tous les composants de l’opposition en exil. Vous verrez aussi comment le régime a organisé des manifestations de joies avec seulement 400 personnes à Téhéran. En prime vous aurez aussi des aperçues de la politique nucléaire étrangère du régime sous la direction de Rowhani.


6 - 04.04.2013
Iran : La semaine en images n°267

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise | Dès 1951, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs plans pétroliers. Ils espéraient le remplacer par des activistes islamistes (non cléricaux) afin de doubler les Britanniques présents en Iran au travers les mollahs, mais aussi pour renverser grâce à leur souffle révolutionnaire islamiste les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et s’infiltrer aussi en Asie Centrale musulmane (soviétique et chinoise).

En 1973, le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité aux Américains, aux Britanniques et aux Français selon un prix constant. Ce contrat finissait le 19 août 1979. Les Américains qui possédaient ainsi 40% du pétrole iranien à un prix très bas ont amplifié alors leur hostilité contre le Shah avec l’intention de le renverser avant août 1979. Les Français qui avaient 6% de la production iranienne se sont alignés sur Washington. Les Britanniques, en guerre pétrolière avec Washington depuis 1911 [1], possédaient 47% du contrat, ont participé avec tous leurs pions à ce projet islamisant intitulé Ceinture Verte et ont pu écarter les pions activistes islamistes de Washington. Pour bloquer le retour de ces islamistes non cléricaux, les mollahs ont rompu les relations avec Washington et ont également adopté la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah sur la République Islamique.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulée, les jeunes engagés dans la révolution ont compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le Fils du Shah, mais Washington n’a jamais aidé cette dissidence active. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat, a même émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal.

Washington a même décidé d’alléger ses sanctions pour éviter un trop fort mécontentement susceptible de balayer le régime impopulaire des mollahs. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires (Turquie, Inde, Brésil, etc.) critiquer ses sanctions et les contourner. Pour éviter des sanctions très dures voire fatales, Washington est également resté dans des accusations floues contrebalancées par des rapports et contre-expertises officielles) afin d’esquiver toute escalade susceptible de provoquer une guerre et d’entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses projets régionaux.

Face à cette guerre d’usure économique tactiquement très efficace, les mollahs contrôlés et conseillés par les Britanniques ont opté pour une politique d’escalade délibérée afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional). Rafsandjani, le coordinateur du coup d’Etat anti-américain, devenu avec l’aide des Britanniques patron du régime et de ses services secrets, n’a omis aucun effort en ce sens par un recours immodéré au terrorisme au Moyen-Orient ou par la guerre contre l’Irak pour perturber l’approvisionnement pétrolier de l’Amérique. Mais il n’a pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani (mollahs écartés par lui du pouvoir et des meilleurs business) étaient alors en but de le virer, prendre sa place et tenter de réussir par plus de méchanceté pour sauver le régime et en prime le patron économique du régime. Pour les contrer, Rafsandjani a renforcé son pouvoir en s’arrangeant pour nommer son ami Khamenei comme successeur Khomeiny et recevoir de lui les pleins pouvoirs. Cela n’a pas suffi. Il a alors acheté le soutien de plus petits adversaires (comme Asgar-Owladi ou les frères Larijani) (en leur accordant des sièges du Conseil de Discernement, organe par lequel il dirigeait le pays). Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Et il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché. Il a aussi mis au pouvoir un ex collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants, Khatami, pour jouer le rôle du modéré officiel et simuler un faux apaisement en direction de Washington afin d’obtenir un gel des sanctions et aussi avoir le temps de réarmer ses accus notamment en réarmant le Hezbollah.

Mais ce faux apaisement n’a rien donné, il a même incité Washington à parler d’une possible menace nucléaire pour justifier le recours à des sanctions plus lourdes et aussi à des frappes préventives. Rafsandjani a renoué avec la politique de l’amplification de la crise via Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) et il a confié la direction des négociations à son jeune rival Ali Larijani pour faire partager les torts.

Ce retour à la confrontation en 2007 a déplu aux miliciens de base, conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles.

Le choix de la confrontation en 2007 d’ailleurs s’est révélé tactiquement désastreux car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité et engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs les mieux payés et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington par tous les moyens. Ce choix a entraîné de nouvelles ruptures internes. La participation interne aux manifestations officielles a chuté.

La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir. Rafsandjani a neutralisé Larijani en éliminant son principal lieutenant politique.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Larijani a soutenu ce projet insensé qui lui semblait efficace.

Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier. De plus, les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution contraire à leurs plans régionaux ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter. Mais in fine, chacun a réalisé que le régime était définitivement rongé de l’intérieur et condamné. Larijani, mais aussi d’autres, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington pour garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé la coalition informelle à son encontre en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, puis a tenté un nouveau Joker : relancer son Mouvement Vert avec une version convenant à Washington : nouvelle république islamique hybride formée par ses pions, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres. Mais cette monstruosité politique a échoué.

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Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques. Ali Larijani condamnait aussi toute négociation car il n’y participait pas. Larijani a alors commencé à utiliser le pouvoir Judiciaire contre Rafsandjani et ses pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad ainsi que son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili… Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreints des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les députés, les préfets.

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Les hommes d’affaires du régime ont jugé qu’ils étaient en danger : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Cette ruée vers l’or et vers le dollar a mis le régime face à un risque de banqueroute de la Banque centrale Iranienne (BCI). Pour calmer la situation, les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les candidats à la fuite avec l’accusation de fraude ou de blanchiment d’argent, délit passible de la peine de mort, mais ils n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux, susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime.

Dès lors, en combinaison avec les Chefs Pasdaran, les Larijani ont sans cesse tenté d’intimider les nantis paniqués en évoquant la puissance policière du régime, mais en absence de troupes fidèles visibles, ces menaces n’ont pas réussi à calmer les paniqués. Finalement, les Larijani ont tenté d’atteindre le même but en annonçant des pendaisons publiques (mais en les exécutant très tôt le matin de peur d’être pris à partie par le peuple). Ce processus d’intimidation à reculons a été avant tout un constat permanent d’impuissance et de vulnérabilité du régime. C’est pourquoi chaque clan a dans le même temps accéléré ses efforts pour arriver à un accord avec Washington. L’Etat américain a apprécié cela, mais il ne peut pas accorder les garanties souhaitées par ces gens. Ils n’ont rien obtenu.


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En décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement sur l’attentat d’AMIA, Rafsandjani, convaincu qu’il n’obtiendrait rien des Américains, a commencé à se dire proche du peuple. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait dévier de la ligne officielle et changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran. Cette solution permettait aussi de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et de satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne garantissant de facto les avoirs financiers de Rafsandjani dans les pays britanniques. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que ce revirement très bénéfique aux Britanniques avait leur accord et leur soutien.

Les nantis du régime ont vite saisi l’intérêt de cette solution de "Réconciliation Nationale". Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions, les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits, notamment les pendaisons publiques, ont refusé cette solution déviationniste, car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont créé une coalition mais n’ayant pas de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique.

Cependant leur nuisance a bloqué le bon déroulement de la seule issue possible pour tous les gens coincés au côté du régime provoquant leur profonde déception. Dans le contexte de l’affaiblissement du régime et l’urgence d’agir, cette déception a provoqué une nouvelle crise panique politique et financière, de nouvelles ruptures internes, des boycotts de toutes les manifestations officielles, aussi bien religieuses que politiques, dont l’anniversaire de la révolution islamique.


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Lors de ce dernier boycott survenu début février (2013), les membres du clergé, alliés historiques de la Grande-Bretagne, ont été absents laissant présager la possibilité d’une Fatwa pour sortir du régime bloqué. Les derniers collaborateurs du régime, mis face à l’imminence d’une chute, se sont mis à acheter des dollars au point de menacer les réserves en devises du régime. De nombreux dirigeants périphériques au passé sale ont alors commencé à critiquer le régime pour pouvoir s’engouffrer dans le projet de la Réconciliation Nationale !

Rafsandjani pris de vitesse par cette fuite en avant des derniers serviteurs du régime a rejoint Larijani pour annoncer l’interdiction d’acheter des dollars et la peine de mort pour les contrevenants. Mais Rafsandjani a aussi chargé ses pions gouvernementaux de diffuser des chiffres économiques inquiétants et d’évoquer une nouvelle libération (hausse) des prix afin de parvenir le plus rapidement possible à mettre en place les conditions de crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Larijani avait utilisé les mêmes chiffres pour demander la déposition du Gouvernement lié à Rafsandjani, mais en raison de son manque de troupes pour gérer la crise qui en découlera, il n’avait pas pu concrétiser cette offensive. Washington horrifié à l’idée de l’échec de sa révolution islamique a alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran, mais le régime est trop divisé pour ce genre de solution.


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Par la suite, fin février 2013, les paysans ruinés et affamés d’Ispahan se sont révoltés, molestant les maigres troupes anti-émeutes dépêchés sur place, puis déferlant dans cette seconde grande ville du pays pour incendier les mosquées afin de montrer que leur constatation ne se limite pas à des revendications professionnelles. Il n’y a eu aucune réaction de la part du régime : ce qui a confirmé son manque de troupes fidèles.

Tout le monde devait accélérer ses plans ! Rafsandjani a tenté d’agiter l’opinion en faisant endosser à son pion ultra islamiste Ahmadinejad le rôle d’un dissident hostile au régime islamique ! Larijani a riposté par des pics judiciaires et l’annonce d’arrestation des agents iraniens ou britanniques ouvrant pour saborder le régime. Larijani a riposté par des pics judiciaires visant indirectement Rafsandjani en personne, mais il s’est gardé de concrétiser les accusations car cela peut entraîner une crise fatale au régime. Larijani et les chefs Pasdaran ont alors tenté de prendre le dessus en annonçant l’arrestation de son agent de liaison des déviationnistes avec l’opposition externe. Le clan Rafsandjani s’est montré moins offensif. Les Larijani et les chefs Pasdaran ont tenté de s’affirmer, mais ont échoué confirmant la faiblesse générale de tous les 3 clans au pouvoir.


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La semaine dernière, le peuple devait célébrer Norouz, expression de son attachement à son identité non islamique. On a assisté à une accélération d’initiatives déviationnistes et des pics judiciaires de Larijani qui ont provoqué une rupture interne importante. Le régime islamique était menacé. Washington a tenté d’arriver à une entente sur le nucléaire ou par un gentil message d’Obama, mais le clan déviationniste de Rafsandjani qui maîtrise le dialogue n’y a pas donné une suite favorable. Mardi, le peuple a manifesté son attachement à son identité non islamique en célébrant massivement la Fête du Feu. La police est restée en retrait. Mercredi, le peuple a de nouveau a manifesté son anti islamisme en célébrant Norouz dans des lieux qui rejettent l’islam comme d’une part, Persépolis et d’autre part, le tombeau du poète libertin et anti-clérical Hafez ! Le clan répressif des Larijani et le clan déviationniste de Rafsandjani étaient encore une fois dépassés. Les deux ont préféré assimiler la contestation à un droit du peuple pour ne pas provoquer une plus forte contestation. Avant de reprendre leur lutte dont l’issue importe peu désormais.

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Cette semaine, le peuple a continué à bouder les lieux islamiques pour ses vacances privilégiant les sites anté-islamiques ou monarchiques. Le régime a tenté de rééquilibrer la situation en décrétant le deuil général en mémoire de Fatemeh, fille de Mahomet morte en martyr, ce fut un bide. Le clan déviationniste a repris ses initiatives et le clan adverse a renoué avec ses insinuations d’arrestations… C’est dans ce contexte agité que les paysans d’Ispahan se sont encore révoltés violemment contre le régime. Les deux clans ont seulement dissimulé la contestation qu’ils n’avaient pu empêcher avant de reprendre leurs efforts déviationnistes ou anti-déviationnistes. Washington a aussi tenté de relancer le dialogue en soufflant le chaud et le froid… Voici le récit en images d’une semaine très mouvementée du régime désormais, clairement, condamné des mollahs.


6 - 15.03.2013
Iran : La semaine en images n°264

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise | Dès 1951, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs plans pétroliers. Ils espéraient le remplacer par des activistes islamistes (non cléricaux) afin de doubler les Britanniques présents en Iran au travers les mollahs, mais aussi pour renverser grâce à leur souffle révolutionnaire islamiste les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et s’infiltrer aussi en Asie Centrale musulmane (soviétique et chinoise).

En 1973, le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité aux Américains, aux Britanniques et aux Français selon un prix constant. Ce contrat finissait le 19 août 1979. Les Américains qui possédaient ainsi 40% du pétrole iranien à un prix très bas ont amplifié alors leur hostilité contre le Shah avec l’intention de le renverser avant août 1979. Les Français qui avaient 6% de la production iranienne se sont alignés sur Washington. Les Britanniques, en guerre pétrolière avec Washington depuis 1911 [2], possédaient 47% du contrat, ont participé avec tous leurs pions à ce projet islamisant intitulé Ceinture Verte et ont pu écarter les pions activistes islamistes de Washington. Pour bloquer le retour de ces islamistes non cléricaux, les mollahs ont rompu les relations avec Washington et ont également adopté la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah sur la République Islamique.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulée, les jeunes engagés dans la révolution ont compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le Fils du Shah, mais Washington n’a jamais aidé cette dissidence active. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat, a même émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal.

Washington a même décidé d’alléger ses sanctions pour éviter un trop fort mécontentement susceptible de balayer le régime impopulaire des mollahs. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires (Turquie, Inde, Brésil, etc.) critiquer ses sanctions et les contourner ses sanctions. Pour éviter des sanctions très dures voire fatales, Washington est également resté dans des accusations floues contrebalancées par des rapports et contre-expertises officielles) afin d’esquiver toute escalade susceptible de provoquer une guerre et d’entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses projets régionaux.

Face à cette guerre d’usure économique tactiquement très efficace, les mollahs contrôlés et conseillés par les Britanniques ont opté pour une politique d’escalade délibérée afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional). Rafsandjani, le coordinateur du coup d’Etat anti-américain, devenu avec l’aide des Britanniques patron du régime et de ses services secrets, n’a omis aucun effort en ce sens par un recours immodéré au terrorisme au Moyen-Orient ou par la guerre contre l’Irak pour perturber l’approvisionnement pétrolier de l’Amérique. Mais il n’a pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani (mollahs écartés par lui du pouvoir et des meilleurs business) étaient alors en but de le virer, prendre sa place et tenter de réussir par plus de méchanceté pour sauver le régime et en prime le patron économique du régime. Pour les contrer, Rafsandjani a renforcé son pouvoir en s’arrangeant pour nommer son ami Khamenei comme successeur Khomeiny et recevoir de lui les pleins pouvoirs. Cela n’a pas suffi. Il a alors acheté le soutien de plus petits adversaires (comme Asgar-Owladi ou les frères Larijani) (en leur accordant des sièges du Conseil de Discernement, organe plénipotentiaire par lequel il dirigeait le pays). Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Et il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché. Il a aussi mis au pouvoir un ex collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants, Khatami, pour jouer le rôle du modéré officiel et simuler un faux apaisement en direction de Washington afin d’obtenir un gel des sanctions et aussi avoir le temps de réarmer ses accus notamment en réarmant le Hezbollah.

Mais ce faux apaisement n’a rien donné, il a même incité Washington à parler d’une possible menace nucléaire pour justifier le recours à des sanctions plus lourdes et aussi à des frappes préventives. Rafsandjani a renoué avec la politique de l’amplification de la crise via Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) et il a confié la direction des négociations à son jeune rival Ali Larijani pour faire partager les torts. Ce choix a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité et engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs de base et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington par tous les moyens. Les collaborateurs de base ont été déçus par cette fuite en avant qui méprisait leurs intérêts vitaux : issus du peuple et engagés par pauvreté et non pas conviction, ils ont rompu avec le régime et ont commencé à boycotter ses manifestations officielles.

La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir. Rafsandjani a neutralisé Larijani en éliminant son principal lieutenant politique.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Larijani a soutenu ce projet insensé qui lui semblait efficace.

Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier. De plus, les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution contraire à leurs plans régionaux ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter. Mais in fine, chacun a réalisé que le régime était définitivement rongé de l’intérieur et condamné. Larijani, mais aussi d’autres, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington pour garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé la coalition informelle à son encontre en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, puis a tenté un nouveau Joker : relancer son Mouvement Vert avec une version convenant à Washington : nouvelle république islamique hybride formée par ses pions, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres. Mais cette monstruosité politique a échoué.

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Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques. Ali Larijani condamnait aussi toute négociation car il n’y participait pas. Larijani a alors commencé à utiliser le pouvoir Judiciaire contre Rafsandjani et ses pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad ainsi que son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili… Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes.
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Les hommes d’affaires du régime ont jugé qu’ils étaient en danger : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Cette ruée vers l’or et vers le dollar a mis le régime face à un risque de banqueroute de la Banque centrale Iranienne (BCI). Pour calmer la situation, les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les candidats à la fuite avec l’accusation de fraude ou de blanchiment d’argent, délit passible de la peine de mort, mais ils n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux, susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime.

Dès lors, en combinaison avec les Chefs Pasdaran, les Larijani ont sans cesse tenté d’intimider les nantis paniqués en évoquant la puissance policière du régime, mais en absence de troupes fidèles visibles, ces menaces n’ont pas réussi à calmer les paniqués. Finalement, les Larijani ont tenté d’atteindre le même but en annonçant des pendaisons publiques (mais en les exécutant très tôt le matin de peur d’être pris à partie par le peuple). Ce processus d’intimidation à reculons a été avant tout un constat permanent d’impuissance et de vulnérabilité du régime. C’est pourquoi chaque clan a dans le même temps accéléré ses efforts pour arriver à un accord avec Washington. L’Etat américain a apprécié cela, mais il ne peut pas accorder les garanties souhaitées par ces gens. Ils n’ont rien obtenu.


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En décembre dernier, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement sur l’attentat d’AMIA, Rafsandjani, convaincu qu’il n’obtiendrait rien des Américains, a commencé à se dire proche du peuple. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’Elections Libres. Ses adversaires ont compris qu’il entendait changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran. Cette solution permettait aussi de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et de satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne garantissant de facto les avoirs financiers de Rafsandjani dans les pays britanniques. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que ce revirement très bénéfique aux Britanniques avait leur accord et leur soutien.

Les nantis du régime ont immédiatement saisi l’intérêt de cette solution de "Réconciliation Nationale". Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions, les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits, notamment les pendaisons publiques, ont refusé cette solution, car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont créé une coalition mais n’ayant pas de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique.

Cependant leur nuisance a bloqué le bon déroulement de la seule issue possible pour tous les gens coincés au côté du régime provoquant leur profonde déception. Dans le contexte de l’affaiblissement du régime et l’urgence d’agir, cette déception a provoqué une nouvelle crise panique politique et financière, de nouvelles ruptures internes, des boycotts de toutes les manifestations officielles, aussi bien religieuses que politiques, dont l’anniversaire de la révolution islamique.


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Lors de ce dernier boycott survenu début février (2013), les membres du clergé, alliés historiques de la Grande-Bretagne, ont été absents laissant présager la possibilité d’une Fatwa pour sortir du régime bloqué. Les derniers collaborateurs du régime, mis face à l’imminence d’une chute, se sont mis à acheter des dollars au point de menacer les réserves en devises du régime. De nombreux dirigeants périphériques au passé sale ont alors commencé à critiquer le régime pour pouvoir s’engouffrer dans le projet de la Réconciliation Nationale !

Rafsandjani pris de vitesse par cette fuite en avant des derniers serviteurs du régime a rejoint Larijani pour annoncer l’interdiction d’acheter des dollars et la peine de mort pour les contrevenants. Mais Rafsandjani a aussi chargé ses pions gouvernementaux de diffuser des chiffres économiques inquiétants et à évoquer une nouvelle libération (hausse) des prix afin de parvenir le plus rapidement possible à mettre en place les conditions de crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Larijani avait utilisé les mêmes chiffres pour demander la déposition du Gouvernement lié à Rafsandjani, mais en raison de son manque de troupes pour gérer la crise qui en découlera, il n’avait pas pu concrétiser cette offensive.


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La semaine dernière, les pions gouvernementaux de Rafsandjani ont réussi à amplifier la panique interne bloquant les négociations nucléaires et exposant le régime à de nouvelles sanctions. Larijani avait alors arrêté un des plus importants gestionnaire secret des affaires de Rafsandjani et aussi pris des mesures judiciaires fortes contre ses proches.

Mais au même moment, les paysans ruinés et affamés d’Ispahan se sont révoltés contre le régime. Il n’y a eu aucune réaction de la part du régime : ce qui a confirmé son manque de troupes fidèles. Les chefs Pasdaran, alliés de Larijani, dévalorisés par cette révolte restée impunie, ont tenté de reprendre le terrain à la fin de la semaine, mais leur initiative s’est soldée par une défaite cuisante suivie d’une attaque en règle contre les mosquées d’Ispahan. Le clan des Pasdaran et des Larijani n’a de nouveau annoncé aucune mesure répressive ou intimidante. Ils ont seulement tenté de minimiser cette défaite en dissimulant les faits et en annonçant des manœuvres anti-émeutes, mais dans une autre région, admettant ainsi qu’ils considéraient Ispahan comme perdue.

Par ailleurs, le clan Rafsandjani qui se veut le défenseur du peuple a aussi dissimulé cette révolte libre échappant à ses plans. Le Gouvernement lié à Rafsandjani a même vite programmé des ventes de produits à très bas prix voire des distributions de riz pour éviter d’autres révoltes du même type.


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Cette semaine, Rafsandjani, alarmé par la révélation de contestation réelle, devait intensifier ses efforts pour provoquer la crise nécessaire à sa reconversion. Il a repris avec plus de vigueur la diffusion des mauvais chiffres économiques (du bilan de ses propres pions) ! Les gouverneurs de l’AIEA devaient aussi se réunir pour statuer sur la nécessité ou non de nouvelles sanctions. Il a chargé ses pions de faire des annonces nucléaires anxiogènes pour amplifier la panique existante... L’Assemblée des Experts qui doit veiller à l’identité islamique du régime devait aussi se réunir. Pour la réélection de son président, les agitateurs de Rafsandjani ont saisi l’occasion pour insinuer un programme anti-islamique.

Face à cette offensive, les Larijani devaient aussi sortir une grosse contre-offensive. Par manque de troupes, comme d’habitude, ils ont renoncé à poursuivre les attaques judiciaires de la semaine dernière et ont commencé d’autres initiatives. Ils ont aussi tenté d’affirmer leur force en annonçant de nombreux rassemblements en collaboration avec les Chefs Pasdaran pour suggérer ce qui leur manque : une supériorité numérique commune. Mais les images ont surtout confirmé une plus grosse perte de troupes à haut niveau. Voici le récit en images d’une semaine de guerre virtuelle au sommet alors que le pays va vers une contestation réelle.


6 - 31.07.2018
Semaine 544 :
Poutine chauffe la marmite des mollahs !

En 2016, Washington a renoncé à sa diplomatie islamiste conçue par le géopoliticien russophobe et sinophobe Brzezinski, car elle avait produit des troubles géopolitiques graves sans lui offrir des alliés bénéfiques à ses intérêts pétroliers. Ce changement de ligne a été concrétisé par la mise à l’écart de l’Establishment républicain et démocrate en place depuis 1973 par des révélations pénalisantes sur son candidat Hillary Clinton pour aider l’élection de Trump qui n’en faisait pas partie. Les États arabes ont enfin été autorisés à évoquer le terrorisme sciemment déstabilisateur des mollahs au Moyen-Orient.

Les mollahs ont alors soutenu les Houthis. Ils ont aussi essayé de liguer les Européens contre Trump en leur vendant du pétrole très bon marché et en leur achetant tous leurs surplus non vendus. Mais les Européens n’ont pu les sauver en raison de leur terrorisme. Les mollahs se sont retrouvés incapables d’approvisionner leur marché intérieur. Ils ont annulé les épargnes de leurs miliciens de base pour limiter leur pouvoir d’achat et éviter une pénurie généralisée. Ce geste a entraîné leur rupture en novembre 2017 ! Ces miliciens se sont ralliés au peuple pour demander la fin du régime et le rétablissement de la monarchie progressiste des Pahlavi.

Les mollahs fragilisés en Iran ont alors intensifié le terrorisme en Syrie contre les Américains et les Israéliens pour diviser la coalition russo-américaine. Ils ont excédé la Russie et la Syrie. Ils ont laissé les troupes de l’OTAN (États-Unis+France+Grande-Bretagne) bombarder le centre de commandement des actions terroristes des mollahs situé à Al Qisa près de Damas, les privant de tout moyen terroriste et concret pour assurer leur survie par le chaos.

Depuis, en profitant de l’unité internationale contre la nuisance avérée des mollahs, l’administration Trump a poursuivi avec brio son projet pour les combattre. Tout d’abord, Trump s’est retiré de l’accord de Vienne en imposant la nécessité d’un nouvel accord pour garantir la fin du terrorisme des mollahs et pour limiter les relations économiques avec eux...

Dernièrement, Trump a continué son projet anti-mollahs en privant ces derniers des missiles de Kim Jung Un ! Puis il a demandé un embargo énergétique à 100% contre les mollahs et a constaté avec joie la présence des Russes au côté des Saoudiens pour conclure un pacte anti-mollahs au sein de l’OPEP.

Les mollahs ont alors diminué la distribution de l’eau en Iran pour augmenter leurs fournitures d’eau aux Irakiens et aux Koweitiens pour s’assurer leur soutien, mais aussi pour gagner l’amitié de Moqtada Sadr en Irak et aussi le soutien des Koweitiens pour fuir via ces deux pays chiites au cas où la contestation interne ferait chuter le régime en Iran. Ce choix improvisé de couper l’eau en Iran a entraîné de graves troubles en Iran et des ruptures parmi les derniers miliciens de terrain !

Les mollahs, désemparés par leur isolement et leurs erreurs, ont aussi augmenté le prix de leurs devises pour empêcher les paniqués d’en acheter. Les Bazaris souffrant de cette dévaluation de facto de la monnaie iranienne ont marché contre le régime avec l’aide des policiers dissidents en se disant partisans de Reza Pahlavi donc de l’effacement de la révolution islamique !

Trump a continué son plan anti-mollahs en reconnaissant la souveraineté d’Assad et le droit de Poutine à préserver les bases russes en Syrie en échange de l’expulsion des mollahs du Proche-Orient.

La semaine dernière, Poutine a dit oui à l’offre en accueillant chaleureusement Netanyahou et en lui promettant sa défense par Assad avant d’accueillir bien froidement l’envoyé des mollahs tout en refusant d’étudier les contrats très juteux qu’ils comptaient lui proposer. La panique avait sans cesse augmenté tout au long de la semaine !

Au dernier jour de la semaine dernière, après cette nouvelle défaite et un nouveau pacte présageant de nouvelles défaites et la fin de leur régime, leurs amis ont disparu ! Les mollahs sont alors devenus réalistes et ont annoncé la possibilité de quitter la Syrie pour déguiser leur expulsion en volonté et éviter de perdre des collaborateurs de leurs crimes en Syrie et ailleurs !

Cette semaine, les mollahs n’étaient pas à la fête, car ils devaient célébrer le 3e anniversaire de l’accord du nucléaire qui ne les a jamais protégés ! Ils risquaient de commencer la semaine par une grosse crise interne ! Par ailleurs, leur nouveau plus grand ennemi, Poutine, devait aussi rencontrer leur plus grand ennemi, Trump, afin de finaliser avec lui les ententes qu’ils ont esquissées au cours des dernières semaines contre les mollahs... Les menaces ont forcé les mollahs à choyer leurs rivaux internes, mais ils n’ont pas pu satisfaire tout le monde et ont encore eu une semaine très difficile !


6 - 07.01.2010
Iran : A propos de l’interdiction ostentatoire des médias

Le régime des mollahs vient d’interdire aux Iraniens tout « contact » avec des dizaines d’ONG occidentales ou médias étrangers en persan qui défendent le Mouvement Vert, fausse opposition pro-Khomeiny inventée par lui-même. Il y a là une tentative de blanchiment du Mouvement Vert qui après avoir été boycotté en Iran est discrédité dans l’opinion occidentale en raison de ses prises de positions en faveur de Khomeiny. Mais ce n’est pas tout, il s’agit aussi de faire de la publicité pour deux chaînes proches du régime incluses sur la liste.


6 - 16.10.2020
Iran : Les emails ultras explosifs de Hillary Clinton

Le régime des mollahs va de plus en plus mal en raison des sanctions américaines, des manifestations en faveur de Reza Pahlavi, et la grève illimitée des ouvriers du pétrole, de l’électricité, des industries, des routiers, des Bazaris et des chefs des tribus nomades iraniens et enfin le refus de ses miliciens de le défendre. La semaine dernière, le régime a tenté de mobiliser les Iraniens par un faux prétexte contestataire autour de sa fausse opposition. Les Iraniens ont boycotté cette mobilisation suspecte et ont démontré à la fois leur discernement et qu’ils voulaient la fin de ce régime. Depuis lundi, il y a une nouvelle menace contre le régime : les emails d’Hillary Clinton [3] font état de sa collaboration avec Obama [4] et Daesh contre Assad, la Russie et la Chine. Ces dernières risquent de le lui faire payer chèrement ! Voici un rappel des faits depuis le 7 octobre et ce qu’ils signifient.


6 - 25.07.2013
Iran : La semaine en images n°283
Le régime en panne sèche de carburant, d’argent et d’alliés pour sa fuite en avant !

Introduction Historique (datant de cette semaine) pour comprendre la situation.
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Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour affaiblir économiquement ce régime par nature fragile, le mettant devant un risque de soulèvement populaire ou de division afin d’amener ses dirigeants (Khomeiny, Rafsandjani ou d’autres) à casser avec Londres, à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques et reprendre le pouvoir via des élections du régime (ce que l’on appelle une révolution de couleur).

Londres devait faire capituler Washington. Son principale pion au sein du régime, Rafsandjani, promu patron effectif du régime, à travers la direction de la police, des renseignements et des services secrets a été chargé de mener une politique de provocation de crises régionales pour amener Washington à capituler (par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier). Pour mener à bien ce projet, Rafsandjani a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre, le terrorisme. Le pays a cessé de produire et d’exporter. Le régime devait tout importer. L’emploi s’est effondré. La monnaie iranienne s’est effondrée. L’islam au pouvoir était par ailleurs très loin de sa modération sous le Shah. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite regretté le départ du Shah. Ils ont pris leur distance avec le régime pour s’approcher de Reza Pahlavi, le fils du Shah.

Le régime a tenté de les retenir en bradant les produits de grande consommation qu’il importait avec difficulté en raison de la baisse de ses réserves de dollar. Washington touchait au but, mais le revirement des jeunes pouvait entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins. Il a interdit à Reza Pahalavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà politiquement et économiquement essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste contre Washington., mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Ses rivaux internes le critiquaient. Le régime pouvait basculer à la mort de Khomeiny dans leur camp et changer de bord. Londres a misé sur Rafsandjani et ses collaborateurs qui étaient en danger, donc motivés pour leur survie. A la mort de Khomeiny, Rafsandjani a pu trafiqué son testament pour nommer son propre ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la Constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs à son organe d’arbitrage, le Conseil de Discernement de l’intérêt du régime. La manipulation a permis d’exclure tous les rivaux religieux ou miliciens de Rafsandjani et a également permis la centralisation du pouvoir au sein du régime chaotique de par sa composition.

Après ce sauvetage du système autour de Rafsandjani, les Britanniques ont aussi commencé une grande campagne médiatique pour le présenter comme un modéré pragmatique afin d’engager Washington à cesser ses sanctions. Mais Washington n’a pas flanché. Il a même placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour déstabiliser face à ses rivaux internes. Rafsandjani a calmé la fronde en offrant à ses rivaux du clergé et des Pasdaran des sièges de son Conseil (directoire) de Discernement (CDIR). Il s’est aussi retiré de la présidence. Il a mis en place l’un de ses employés des services secrets, le mollah charmeur Khatami pour poursuivre la politique de la fausse modération. Il a placé à ses côtés un autre mollah sécuritaire, Rowhani, chef du bureau des études stratégiques du CDIR, dans le rôle de négociateur pour épuiser Washington dans marchandages procéduriers via des intermédiaires toujours plus nombreux (d’abord les Britanniques, puis la Troïka, puis la Russie, à nouveau Troïka...). Washington s’est lassé de ses manœuvres dilatoires : il a durci ses positions en évoquant des frappes préventives...

En 2005, Rafsandjani tenu en échec, encore critiqué par ses rivaux, est alors revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Rafsandjani a aussi dû offrir la direction des négociations avec Washington à son plus important rival d’alors Ali Larijani (directeur des médias du régime). Ce retour à une politique d’intimidation délibérée a été encore une erreur tactique car elle a permis à Washington de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et légitimer ses sanctions financières à venir. La contestation interne a gagné les Bazaris, ainsi que les Pasdaran et les mollahs de base. La participation aux manifestations officielles a chuté. Le régime s’épuisait.

Après l’adoption des premières sanctions fortes en 2007-2008, le régime a vite manqué de devises et s’est retrouvé avec un risque de pénurie. les dirigeants siégeant au Conseil de Discernement n’ont pas flanché, de plus pour continuer sans épuiser leurs ressources, ils ont forcé les gens à consommer moins en multipliant sans cesse les prix de produits de grandes consommations. Cette mesure injuste, insensée et fort dangereuse a entraîné la rupture définitive des Pasdaran et des Bassidjis de base et a parachevé l’isolement des dirigeants.

Il est alors devenu clair à tous les dirigeants ou les responsables qu’ils devaient négocier des garanties de sécurité pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole du dialogue, Rafsandjani a écarté son rival Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington. Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir.

Le système était en danger. Londres a rétabli l’ordre par l’intermédiaire de son pion médiatique Tavakkoli en discréditant Larijani. Puis via la BBC, il a inventé le Mouvement Vert avec Moussavi (proche de Rafsandjani) pour donner une nouvelle légitimité démocratique au régime islamique en difficulté et à ses serviteurs afin d’ôter toute possibilité à Washington de continuer à les sanctionner. Mais, le peuple autorisé à manifester a oublié Moussavi et les meneurs officiels en révélant son hostilité par le slogan de Mort à la république islamique. Les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Washington a ignoré ce soulèvement , ses alliés comme la France se sont aussi alignés sur cette position. Ils ont laissé Rafsandjani et ses amis des services secrets mater le soulèvement.

(VERT BIS). Rafsandjani avait néanmoins failli renverser le régime. Son échec l’a amené à partager le pouvoir en offrant le poste clef du Pouvoir Judiciaire aux Larijani. Puis il a tenté une nouvelle version du Mouvement Vert pour aboutit à une nouvelle république islamique avec la participation des pions de Washington. Ce projet a aussi échoué faute d’un soutien du peuple et des forces dissidentes. Au même moment, le peuple a confirmé son envie de changement de régime et de retour des Pahlavi par une grande manifestation en l’honneur de l’anniversaire de la naissance de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Les Pasdaran ont désobéi aux ordre en laissant faire confirmant leur adhésion à ce projet. Le régime était clairement condamné. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans évoqué la puissance policière du régime et des pendaisons collectives pour intimider ces compagnons paniqués et contenir le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais ils n’ont jamais pu montrer leurs troupes ni aller trop loin par peur de provoquer une exode massive de leurs compagnons ou une explosion populaire.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Londres et les adversaires internes de Rafsandjani étaient sur les dents, faisant tout pour entraîner le régime dans un excès contraire aux marchandages en cours, Mais finalement, en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il a alors retrouvé le soutien de Londres et de ses médias. Il s’est mis également à parler de Réconciliation Nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Rafsandjani (à nouveau soutenu par Londres) lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Le clergé lié à Londres n’a pas condamné les échos de déviation de la ligne officielle sous la direction de l’ex-ministre candidat présidentiel Rahim-Mashaï, beau-frère d’Ahmadinejad et surtout l’un des pions sécuritaires de Rafsandjani. Les nantis du régime ont apprécié ce projet opportuniste leur évitant les affres de l’exil, mais pas les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés à toutes les répressions.

Mais en février de cette année, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan qui ont en évidence le manque de policiers fidèles. De grands rassemblements avec des slogans monarchistes ont confirmé l’hostilité du peuple vis-à-vis du régime. Le scénario de déviation devait s’accélérer. Les élections étant loin, Ahmadinejad, pion ultra-islamiste de Rafsandjani, a été dépeint comme un déviationniste. Mais en avril, le peuple et les éléments qui ont rompu avec le régime ont boycotté le grand rassemblement en faveur de cette déviation opportuniste. La solution de déviation étant rejetée par le peuple et les groupes étatiques dissidents, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter des dollars, provoquant une situation de crise grave. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections pour une déviation express. Sa volonté de se lancer alors que sa solution opportuniste est rejetée par le peuple a indisposé les autres du régime. Les grands ayatollahs du clergé, qui à la tête du Conseil Constitutionnel ont privilégié leur vie : ils ont invalidé sa candidature pour sénilité, rompant au passage avec 150 ans de servilité vis-à-vis de Londres. La rupture avec Londres et l’exclusion de Rafsandjani, l’homme clef de Londres, a permis l’émergence d’un nouvel ordre politique chaotique formé essentiellement par les grands mollahs du clergé, mais aussi les exclus des décisions comme les Larijani et donc le pouvoir judiciaire, les Chefs Pasdaran, les derniers sécuritaires fidèles, les acteurs clefs du terrorisme (Velayati, Rohani, Pour-mohammadi, Mohmmad-Najjar...) et enfin les intellectuels propagandistes (journalistes, écrivains, cinéastes, acteurs, faux opposants).

Au sein de cet nouvel ordre chaotique, les grands du clergé ont d’abord choisi Jalili, le chef du Conseil de sécurité du régime, responsable des négociations nucléaires et auteur des discours incendiaires d’Ahmadinejad comme leur prochain champion pour un nouveau bras de fer destiné à contraindre Washington à leur céder des garanties de sécurité. Mais les Larijani ont rejeté cette candidature. Les Pasdaran ont tenté d’imposer par la force l’ex-chef de la police et l’actuel maire de Téhéran Ghalibaf. Rowhani, ex-proche de Rafsandjani, ex-responsable des stratégies sécuritaires du régime, ex négociateur nucléaire, et aussi ex-responsable de la base militaro-industrielle Khatom-ol Anbia des Pasdaran, s’est présenté comme l’ami de Washington pour jouer sa propre carte.

A ce moment où le régime était très divisé, la situation interne s’est encore dégradée : deux grandes manifestations en honneur de Khomeiny ont été massivement boycottées, le Bazar s’est mis en grève, la bourse a chuté à la suite d’une nouvelle sanction visant la pétrochimie et il y eu des émeutes dans l’ouest du pays en raison d’une pénurie de pain. Les dirigeants du nouvel ordre ont paniqué : ils ont tenté de relancer du Mouvement Vert pour canaliser l’agitation naissante. Rowhani, qui est assurément le plus opportuniste des politiciens actuels, a rejoint le mouvement... Le peuple et les groupes dissidents n’ont pas suivi, mais Washington qui a en horreur la chute du régime islamique a apprécié le choix opportuniste de Rowhani et a vu en ce dernier un bon passeur vers ses pions. Il a salué sa candidature. Le clergé, patron du nouvel ordre interne, a lâché Jalili pour Rowhani pour être le responsable des marchandages avec Washington. Rohani a alors oublié le discours personnel pro-américain revenant à sa position de bras de fer mou via des manœuvres dilatoires, la politique de base dans les négociations avec Washington comme lorsqu’il les dirigeaient à la tête du Conseil (iranien) de la sécurité. Les médias ont annoncé des soutiens forts à Rowhani pour justifier son élection. Mais sur le terrain, il ne sut jamais mobiliser même en interne car sa présidence annoncée n’apportait aucune réelle solution aux sanctions.

Ce boycott du candidat Rowhani qui était synonyme d’un rejet du régime a été confirmé par un boycott absolu des élections par le peuple et les groupes dissidents, mais aussi les riches issus du régime ou encore les chefs Pasdaran qui n’avaient pas pu imposer leur candidat pour contrôler les marchandages. Le Nouveau négociateur du régime n’avait aucune base. Il n’y a eu aucun rassemblement de joie en sa faveur, mais plutôt, une très grosse panique financière au lendemain de son élection. Rowhani s’est vu rapprocher l’échéance finale : il a organisé une conférence de presse pour relancer sa politique de bras de fer mou. Il n’y avait là aucune solution constructive. Les nantis du régime ont davantage paniqué, accélérant leurs achats d’or et de dollar, menaçant le régime de banqueroute. Dans la foulée, le régime a constaté la sympathie des ses derniers policiers avec le peuple à l’occasion de manifestations populaires hostiles après un match de foot. Rohani est devenu plus prudent, il a cessé de parler, se laissant une marge pour virer de bord et joindre le camp des déviationnistes pour sauver sa tête au cas où le peuple se montrerait plus offensif.

Washington a renouvelé son offre de dialogue, mais n’a rien obtenu de Rohani qui est trop isolé ou indécis pour agir. Il a alors mis à l’exécution un grand nombre de nouvelles sanctions très fortes sur le pétrole, les compagnies de transports maritimes approvisionnant le pays, l’exportation et l’importation de l’or et divers minerais (dernières sources de devises du régime) et aussi le constructeur automobile Iran-Khodro pour accélérer sa faillite et agiter le milieux ouvriers très dépendants de cette industrie. La bourse a alors chuté et les achats de dollars ont repris. Rohani n’a pas apelé le peuple à une manifestation hostile à ces mesures car son électorat et bidon. Le régime ne pouvait même pas simuler le soutien du peuple car il n’avait pas d’images d’archives de mondanité avec Rohani (qui est un homme d’ombre). Le régime s’est réfugié dans des diversions médiatiques pour détourner l’attention de ses derniers compagnons de son manque de solution.

Les Russes, inquiets par cette solution superficielle, avaient proposé une alliance forte aux ayatollahs en difficulté, mais ces derniers n’avaient pas donné de suite car cela ne changerait rien aux sanctions, ce qui avait entraîné la rupture des Russes. La nouvelle caste et son champion Rohani s’étaient tournés vers la Chine qui les connaissant bien n’avait pas répondu à leur appel. Le régime s’est retrouvé bien seul, ce qui a entraîné une nouvelle panique interne.


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La semaine dernière, alors que le régime était secoué de toute part, les habitants d’une petite ville du centre du pays, reboostés par les événements en Egypte, ont attaqué et pris le siège de la préfecture régionale sans les forces de l’ordre ne s’y opposent. La caste en place a tenté de mobilier ses membres, mais il n’y est pas parvenu. Il a multiplié les annonces de pendaisons pour montrer qu’il avait encore des policiers fidèles, mais le début du Ramadan avec des mosquées 100% vides a prouvé le contraire. Le boycott a été tellement fort, qu’il n’a même pas osé diffuser des images d’une effervescence religieuse et a même renoncé à appliquer sa chère charia contre les « déjeuneurs ». La panique a réapparu. Le réime aussi dû annoncer des faillites importantes provoquées par les sanctions. Rafsandjani avait tenté de bougé, le régime avait encore incendié les entrepôts du Bazars pour intimider des hommes d’affaires remuants et avait réactivé les dossiers judiciaires de Rafsandjani.

Enfin, le régime avait exhibé son champion Rohani à la Prière de Vendredi, mais sans aucune scène de liesse confirmant que la foule présente était juste une image d’archive. Rohani nous avait paru bien préoccupé de ne savoir quelle voie choisir, la fuite en avant ou la déviation alors que les délais raccourcissent du fait des sanctions et de la témérité de plus en plus grande du peuple et des Pasdaran qui le soutiennent.


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Cette semaine, le régime devait trouver un moyen pour dissimuler le boycott du Ramadan, un moyen pour minimiser les faillites, un moyen pour éviter de nouvelles sanctions, un moyen pour contenir Rafsandjani et aussi un moyen de calmer les inquiétudes internes quant à la fiabilité de Rohani.

Mais dès samedi, la publication de 2 mauvaises nouvelles économiques contenant des indices d’aggravation de la situation du régime ont semé la panique. Le régime a choisi la fuite en avant par son cocktail habituel de d’intox et de diversion. Cette attitude face à un danger réel a amplifié la panique et poussé les divers clans à se battre pour obtenir une place privilégiée dans l’équipe Rohani qui peut obtenir un deal et quitter le pouvoir en toute sécurité. Rohani est enfin sorti de son silence non pour rassurer avec un discours précis,, mais plutôt pour trouver des alliés de tout bord sur la base d’un discours généraliste et flou. Son attitude a attisée les rivalités internes. Voici le récit en images d’une semaine riches en événements au sein du régime en décomposition des mollahs.




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