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Iran : La semaine en images n°278
Le dernier pari fou des mollahs !

21.06.2013

Introduction Historique (datant de cette semaine) pour comprendre la situation.
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Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le petromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour affaiblir économiquement ce régime par nature fragile, le mettant devant un risque de soulèvement populaire ou de division afin d’amener ses dirigeants (Khomeiny, Rafsandjani ou d’autres) à casser avec Londres, à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques et reprendre le pouvoir via des élections du régime (ce que l’on appelle une révolution de couleur).

Londres devait faire capituler Washington. Son principale pion au sein du régime, Rafsandjani, promu patron effectif du régime, à travers la direction de la police, des renseignements et des services secrets a été chargé de mener une politique de provocation de crises régionales pour amener Washington à capituler (par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier). Pour mener à bien ce projet, Rafsandjani a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre, le terrorisme. Le pays a cessé de produire et d’exporter. Le régime devait tout importer. L’emploi s’est effondré. La monnaie iranienne s’est effondrée. L’islam au pouvoir était par ailleurs très loin de sa modération sous le Shah. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite regretté le départ du Shah. Ils ont pris leur distance avec le régime pour s’approcher de Reza Pahlavi, le fils du Shah.

Le régime a tenté de les retenir en bradant les produits de grande consommation qu’il importait avec difficulté en raison de la baisse de ses réserves de dollar. Washington touchait au but, mais le revirement des jeunes pouvait entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins. Il a interdit à Reza Pahalavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà politiquement et économiquement essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste contre Washington., mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Ses rivaux internes le critiquaient. Le régime pouvait basculer à la mort de Khomeiny dans leur camp et changer de bord. Londres a misé sur Rafsandjani et ses collaborateurs qui étaient en danger, donc motivés pour leur survie. A la mort de Khomeiny, Rafsandjani a pu trafiqué son testament pour nommer son propre ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la Constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs à son organe d’arbitrage, le Conseil de Discernement de l’intérêt du régime. La manipulation a permis d’exclure tous les rivaux religieux ou miliciens de Rafsandjani et a également permis la centralisation du pouvoir au sein du régime chaotique de par sa composition.

Après ce sauvetage du système autour de Rafsandjani, les Britanniques ont aussi commencé une grande campagne médiatique pour le présenter comme un modéré pragmatique afin d’engager Washington à cesser ses sanctions. Mais Washington n’a pas flanché. Il a même placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour déstabiliser face à ses rivaux internes. Rafsandjani a calmé la fronde en offrant à ses rivaux du clergé et des Pasdaran des sièges de son Conseil (directoire) de Discernement. Il s’est aussi retiré de la présidence. Il a mis en place l’un de ses employés des services secrets, le mollah charmeur Khatami pour poursuivre la politique de la fausse modération. Washington s’est lassé : il a alors ciblé le programme nucléaire du régime pour durcir ses sanctions contre les pions de Londres. Rafsandjani encore battu et critiqué par ses rivaux, est revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Rafsandjani a aussi dû offrir la direction des négociations avec Washington à son plus important rival d’alors Ali Larijani. e retour à une politique revêche a été encore une erreur car elle a permis à Washington de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et légitimer ses sanctions financières à venir. La contestation interne a gagné les Bazaris, ainsi que les Pasdaran et les mollahs de base. La participation aux manifestations officielles a chuté. Le régime s’épuisait.

Après l’adoption des premières sanctions fortes, le régime a vite manqué de devises et s’est retrouvé avec un risque de pénurie. les dirigeants siégeant au Conseil de Discernement n’ont pas flanché, de plus pour continuer sans épuiser leurs ressources, ils ont forcé les gens à consommer moins en multipliant sans cesse les prix de produits de grandes consommations. Cette mesure injuste, insensée et fort dangereuse a entraîné la rupture définitive des Pasdaran et des Bassidjis de base et a parachevé l’isolement des dirigeants.

Il est alors devenu clair à tous les dirigeants ou les responsables qu’ils devaient négocier des garanties de sécurité pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole du dialogue, Rafsandjani a écarté son rival Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington. Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir.

Le système était en danger. Londres a rétabli l’ordre par l’intermédiaire de son pion médiatique Tavakkoli en discréditant Larijani. Puis via la BBC, il a inventé le Mouvement Vert avec Moussavi (proche de Rafsandjani) pour donner une nouvelle légitimité démocratique au régime islamique en difficulté et à ses serviteurs afin d’ôter toute possibilité à Washington de continuer à les sanctionner. Mais, le peuple autorisé à manifester a oublié Moussavi et les meneurs officiels en révélant son hostilité par le slogan de Mort à la république islamique. Les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Washington a ignoré ce soulèvement , ses alliés comme la France se sont aussi alignés sur cette position. Ils ont laissé Rafsandjani et ses amis des services secrets mater le soulèvement.

(VERT BIS). Rafsandjani avait néanmoins failli renverser le régime. Son échec l’a amené à partager le pouvoir en offrant le poste clef du Pouvoir Judiciaire aux Larijani. Puis il a tenté une nouvelle version du Mouvement Vert pour aboutit à une nouvelle république islamique avec la participation des pions de Washington. Ce projet a aussi échoué faute d’un soutien du peuple et des forces dissidentes. Au même moment, le peuple a confirmé son envie de changement de régime et de retour des Pahlavi par une grande manifestation en l’honneur de l’anniversaire de la naissance de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Les Pasdaran ont désobéi aux ordre en laissant faire confirmant leur adhésion à ce projet. Le régime était clairement condamné. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans évoqué la puissance policière du régime et des pendaisons collectives pour intimider ces compagnons paniqués et contenir le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais ils n’ont jamais pu montrer leurs troupes ni aller trop loin par peur de provoquer une exode massive de leurs compagnons ou une explosion populaire.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Londres et les adversaires internes de Rafsandjani étaient sur les dents, mais finalement, en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il a alors retrouvé le soutien de Londres et de ses médias. Il s’est mis également à parler de Réconciliation Nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Rafsandjani lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Les Larijani et les Chefs Pasdaran de la police dont les noms restent associés aux répressions ont dénoncé le projet comme une déviation dangereuse, mais le clergé lié à Londres ne l’a pas condamnée. Le clergé allait aussi participer au sabordage du régime agonisant pour restaurer son image !

En février dernier, alors que le régime était ainsi en guerre interne, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan. Le peuple et des éléments dissidents ont aussi boycotté le grand rassemblement organisé en faveur de leur déviation opportuniste. La solution de déviation étant en panne, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter de l’or et des dollars, mettant la banque centrale en difficulté. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient en échange d’un deal avec Washington : il a décidé de se représenter aux élections pour avoir une tribune et l’opportunité de réunir des foules afin d’avoir les moyens de lancer le plus rapidement possible sa déviation express pour sauver sa peau.

Washington a alors annoncé qu’il allait sous peu interdire toute exportation d’or vers le pays dans le but d’amplifier la panique des hommes d’affaires du régime. Les dirigeants déjà très isolés étaient face à une énorme crise. Ils n’avaient plus aucun intérêt à cautionner d’aucune manière la solution (de Rafsandjani et de Londres) basée sur l’amplification de la crise. Les grands ayatollahs du clergé, qui à la tête du Conseil constitutionnel devaient trancher en faveur ou contre la candidature de Rafsandjani, ont privilégié leur vie : ils ont invalidé sa candidature pour sénilité, rompant au passage avec 150 ans de servilité vis-à-vis de Londres.

L’éviction de Rafsandjani et la rupture avec Londres a permis l’émergence d’un nouvel ordre politique chaotique formé par les grands mollahs du clergé, mais aussi les exclus des décisions comme les Larijani et donc le pouvoir judiciaire, les Chefs Pasdaran, les derniers sécuritaires fidèles et enfin les intellectuels propagandistes entre autres les journalistes. Au sein de cet nouvel ordre chaotique, les grands du clergé ont choisi Jalili, le chef du Conseil de sécurité du régime, responsable des négociations nucléaires et auteur des discours incendiaires d’Ahmadinejad comme leur prochain champion pour un nouveau bras de fer destiné à contraindre Washington a leur céder des garanties de sécurité. Mais les Larijani avaient vite rejeté ce choix car Jalili n’a jamais été un de leurs amis. Cette querelle avait permis aux autres candidats d’espérer. Rowhani, ex-proche de Rafsandjani, ex négociateur nucléaire et aussi ex-responsable de la base Khatom-ol Anbia des Pasdaran, avait profité de la division au sein du nouvel ordre pour évoquer son admiration pour Erdogan, se plaçant comme un bon interlocuteur de Washington (pour obtenir le soutien du clergé à sa candidature).


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La semaine dernière, alors que les chefs Pasdaran tentaient d’imposer au clergé leur candidat, Ghalibaf, ex-patron de la police au clergé ; deux grandes manifestations en honneur de Khomeiny ont été massivement boycottées. Au même moment, le Bazar s’est mis en grève, la bourse a chuté à la suite d’une nouvelle sanction visant la pétrochimie et il y eu des manifestations dans l’ouest du pays en raison d’une pénurie de pain. Les dirigeants du nouvel ordre ont panique : ils ont tenté de canaliser un éventuelle agitation généralise par la relance du Mouvement Vert...

Rowhani, qui est assurément le plus opportuniste des politiciens actuels, a rejoint la petite manifestation verte organisé par ses supérieurs alors que par jalousie il n’avait jamais soutenu Moussavi et avait même demandé des punitions contre lui après son échec ! Mais la relance du Mouvement Vert n’a eu aucun succès populaire, en revanche, Washington qui a en horreur la chute du régime islamique a apprécié ce choix du régime et le choix opportuniste de Rowhani et a vu en ce dernier un bon passeur vers ses attentes ou ses pions. Il a salué sa candidature. Rowhani est de facto devenu le partenaire privilégié des marchandages avec Washington. Le vent a tourné en sa faveur : les médias ont annoncé des soutiens forts... on a parlé d’une baisse de Jalili et on a décrété l’organisation d’un grand débat sur le nucléaire pour opposer les deux négociateurs nucléaires. Par ailleurs, Ghalibaf a été attaqué dans la rue comme un avertissement pour qu’il ne s’oppose pas à la mise en valeur de Rowhani...


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Cette semaine, le régime tout entier était en oeuvre pour faire d’un looser opportuniste au passé sale un grand héros de sagesse et de modération ! Les candidats qui ont tenté de se maintenir ont été bien malmenés. Voici comment et avec quels moyens Rowhani, le looser sans partisans visibles, est devenu le nouveau président soi-disant modéré et très populaire du très impopulaire régime criminel des mollahs. Vous verrez en fait les trucages visuels qui font état d’un boycott massif des élections, souhait d’ailleurs émis par tous les composants de l’opposition en exil. Vous verrez aussi comment le régime a organisé des manifestations de joies avec seulement 400 personnes à Téhéran. En prime vous aurez aussi des aperçues de la politique nucléaire étrangère du régime sous la direction de Rowhani.



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Première analyse | La semaine dernière, le régime avait été bien en difficulté avec la grève du Bazar, la chute de la bourse de Téhéran et une pénurie persistante de pain dans l’ouest du pays en plus de ses problèmes économiques. Les chefs Pasdaran ont tenté d’exclure le candidat du clergé pour imposer leur camarade Ghalibaf.

En milieu de la semaine, le boycott absolu des manifestations en mémoire de Khomeiny et de son œuvre a mis tous les nouveaux dirigeants post-Rafsandjani face à leur isolement et leur vulnérabilité. La coalition a paniqué aussi : elle a oublié les élections qui ne mobilisaient personne pour revenir à la solution morte d’une ouverture contrôlée via le Mouvement Vert. L’opportuniste Rowhani, qui n’avait pas pu mettre en valeur sa capacité d’amadouer Washington avait rejoint ce train. Mais le peuple et les Pasdaran dissidents n’ont pas suivi le mouvement, confirmant leur attachement à un vrai changement. Washington avait cependant apprécié cette solution et l’opportunisme de Rowhani, appuyant sa candidature, bien qu’il avait été le premier chef du Conseil Suprême Iiranien de Sécurité, inventeur de négociations retors et à rebondissement en vigueur depuis la période de modération calculée de Khatami, l’homme qui avait qui avait enfumé les Occidentaux évitant ainsi au régime les sanctions pendant quelques années.

L’intérêt de Washington pour un enfumage via Rowhani (dans l’unique but de geler ses sanctions pour éviter tout soulèvement) a été apprécié au sein du régime ! Rowhani a reçu quelques soutien de poids. La direction politique du nouvel ordre politique devait en prendre compte. De plus, du fait de l’instabilité intérieure, il ne pouvait pas choisir Jalili, le chef du Conseil iranien de Sécurité, le négociateur nucléaire rigide afin de mener un bras de fer brutal pour obtenir un bon deal avec Washington alors que ce dernier laissait voir sa disponibilité pour un nouveau dialogue sans fin juste pour éviter la chute du régime islamique. Les grands du clergé qui assurent à présent la direction politique du régime devaient oublier Jalili et extraire de leurs urnes opaques et pré-bourrées le nom de Rowhani ! Jalili a senti le vent tourner, il a menacé de révéler la corruption de quelques vieux ayatollahs du clergé. Jalili s’accrochait mettant en en difficulté la direction du nouvel ordre au pouvoir, laissant entrevoir de nouvelles tensions pénalisantes.

On était alors le vendredi 7 juin 2013 (17 Khordad 1392), à une semaine du scrutin, cette journée comprise, il ne restait que 6 journées de campagne ! De plus, le peuple boycottait tout ce tralala. Jalili qui ne voulait pas s’écarter était au top des sondages factices du régime. Ghalibaf, le candidat des désespérés internes, gagnait du terrain et Rowhani n’était nulle part. Les grands du clergé devaient parvenir à soumettre les chefs Pasdaran qui font partie du nouvel ordre politique afin d’assurer la victoire de Rowhani, le candidat accepté par Washington pour un deal ou juste pour contrer l’opposition laïque.

En début de l’après-midi, la nouvelle caste a de nouveau été confrontée au boycott des élections par l’absence du peuple aux alentours de l’université de Téhéran, après la prière de vendredi, pour s’informer sur les programmes et les lieux de rassemblements pour les ’ journées restantes de campagne. Les animateurs eux-mêmes étaient si peu nombreux qu’il n’y a eu aucune vue du ciel. Alors que le pays regorge de pauvres, personne n’acceptait de se laisser acheter.

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A défaut d’un consensus, la direction issue du clergé a rappelé à Téhéran les candidats alors en vadrouille dans les autres villes pour un débat le soir-même afin d’initier de force son plan de promotion de son nouveau candidat Rowhani. Les candidats ne pouvaient se débiner car cela aurait équivalu à avouer leur infériorité !

Avant cette mise à mort annoncée, la direction issue du clergé, a réuni ses composants dissonants pour une rencontre avec les représentants étrangers : on y a vu Rowhani assis à côté des Pasdaran afin d’affirmer que le régime ne souffrait d’aucune fracture. Mais les deux parties ne se regardaient pas. Rafsandjani a paru très déprimé à l’idée de l’ascension de Rowhani car ce dernier a fait sa carrière à ses côtés avec un accès à tous les dossiers clefs pour dominer le jeu. : Rafsandjani était déprimé car il était sur le point de perdre ses derniers atouts et devenir une proie facile pour ceux qui convoite la direction du Conseil de Discernement et les immenses richesses. On ne pouvait donc compter sur son soutien à Rowhani, mais plutôt s’attendre à une alliance de facto avec les autres candidats pour barrer la route à son ex-poulain opportuniste Rowhani.

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Ali Larijani et Akbar Hashemi-Rafsandjani


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Le débat qui devait relancer Rowhani a donc commencé sous de mauvaises augures. En conséquence, pour gagner le débat, Rowhani a présenté son bilan à la tête du Conseil suprême de sécurité comme une suite de victoires diplomatiques, il a aussi affirmé avoir évité une guerre. Jalili ne su lui répondre. Ghalibaf a remis en cause ses victoires en affirmant qu’il avait renoncé à l’enrichissement pour y parvenir. Rowhani a alors annoncé qu’il n’avait jamais promis cela aux Occidentaux et les avaient aussi manipulés gagnant du temps pour permettre au régime d’avoir le temps de faire de grands progrès en nucléaire... Ce que Rowhani avait déjà affirmé par le passé, mais ne devait plus répéter pour son futur rôle de modéré. Le débat n’a pas mis en évidence la maîtrise de Rowhani, mais une certaine incompétence.

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Les médias proches de Jalili et de Ghalibaf ont commencé à critiquer ses propos en affirmant qu’il avait dévoilé des secrets du régime et en conséquence, sa candidature devait être invalidée. Les médias officiels ont zappé ces critiques et ont même pris l’initiative inverse d’annoncer la victoire de Rowhani dans le débat pour décréter qu’il était désormais le favori et évoquer un premier grand rassemblement spontané en sa faveur en dehors des studios où avait lieu le débat ! Rowhani, qui avait lui-même compris son erreur, a tenté de brouiller les cartes par des confidences juste après le débat dans sa voiture, où il dit avoir hésité à moucher ses adversaire par pitié et par grandeur d’âme ! On le voit aussi saluer brièvement des fans fictifs évoqués par les médias officiels, désormais chargés de sa publicité.

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On peut dire que la direction cléricale du régime n’avait pas vraiment marqué de point car son champion n’avait pas réussi à ridiculiser ses adversaires pour s’imposer dans le jeu et en plus il leur avait offert de quoi demander son éviction ! La direction politique n’avait alors que 5 jours pour contrer les attaques des autres candidats ou clans. En bons vieux mollahs, les grands du clergé ont utilisé ces attaques et ont annoncé un blocage du nom de Rowhani sur le réseau SMDS pour victimiser Rowhani, le passer pour un dissident, intéresser le peuple et les forces dissidentes, obtenir leur participation dans l’intérêt de leur candidat et aussi dans l’intérêt du régime.

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Samedi 8 Juin 2013 (18 Khordad 1392), J-5 avant la fin de la campagne de promotion de Rowhani, le candidat du clergé a été dénoncé par un membre proche de Larijani au Conseil de Discernement comme l’autre de l’ordre de l’attaque de Ghalibaf et de ses policiers contre les étudiants révoltés en 1998. Jalili avait promis de dénoncer les ripoux du clergé, ce geste fou n’a pas eu lieu, mais il a affirmé que toute normalisation avec Washington sous l’égide de Rowhani signifierait l’extradition de Rafsandjani vers le TPI, semant un vent de panique parmi de hauts responsables du régime comme Khamenei qui sont comme Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour diverses actions terroristes. Il a aussi réaffirmé que Rowhani avait exagéré ses victoires dans le dossier nucléaires et que pour avoir le dessus il n’avait pas hésité à dévoiler les secrets du régime. Il a ainsi insinué que Rowhani était un personnage opportuniste et sans vergogne prêt à tout sacrifier pour son intérêt. Ghalibaf a aussi mis l’accent sur le manque de fiabilité de Rowhani.

La direction cléricale a zappé ses propos gênants dans ses médias officiels et a continué le plan de victimisation de son poulain contesté en affirmant par les médias officiels virtuels que les mêmes médias audio-visuels avaient censuré la diffusion de son message électoral ! La direction du régime semblait incapable de trouver la bonne riposte. La situation sur le terrain était également désastreuse car le nombre des participants était encore plus faible que la semaine dernière. Voici le décompte pour ce premier jour des 5 jours de campagne restante.

A Ahwaz ;ville économiquement en ruine de la région pétrolifère de Khouzestan, Rezaï semblait avoir réuni environ 800 personnes. Mais en regardant le reportage à ce sujet, grâce à une photo vue de derrière, on a compris que la foule était bien moins nombreuse peut-être environ 200 personnes. Dès lors nous avons toujours privilégié ce genre de vue difficile à trafiquer.

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A Ardebil, Jalili est resté seul avec ses gardes du corps ! Sa cote était donc clairement en chute libre au sein des fidèles du régime après le désaveu de la nouvelle direction du régime et aussi pour avoir manqué de courage face à eux en renonçant à sa riposte.

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A Melard, Ghalibaf n’a pu mobiliser personne en raison d’une coupure intentionnelle de l’électricité de la ville lors de sa présence. Pour se mettre en valeur, il est revenu à Téhéran dont il dirige la mairie et a pu se hisser au premier rang en terme de mobilisation en réunissant dans la nuit environ 300 personnes dans l’un des stades en plein air du complexe sportif Shiroudi (ex-Amjadieh).

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A Mashad, Aref (le candidat officiellement modéré) a réunir prêt de 500 personnes, prenant la tête de popularité en interne.

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Rohani devait faire mieux, l’agence Mehr -rpche des frères Larijani a diffusé des photos d’un rassemblement de près de 5000 personnes dans l’une des petites salles couvertes du complexe Shiroudi, un petit espace que nous connaissions. En vérifiant les dimensions de la salle, on a eu la confirmation que la foule ne pouvait être supérieur à 500 personnes. La direction cléricale du régime avait donc sollicité le soutien des Larijani (qui avaient attaqué son poulain) pour gonfler la popularité de ce dernier, ce qui laissait supposer un deal entre le clergé et les Larijani et sans doute l’entrée d’un ou plusieurs lieutenants de Larijani dans le cabinet de Rowhani en cas de sa victoire. A défaut de l’adhésion du peuple ou encore des forces dissidentes, la direction du régime optait pour des alliances internes et pour le maquillage des photos.

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Pour résumer la journée, à 4 jours de la fin de la campagne : les 5 candidats principaux n’avait mobilisé en tout que 1500 personnes. Aucun n’avait réussi à s’imposer. L’issue des élections était incertaine.

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Dimanche 9 Juin 2013 (19 Khordad 1392), J-4 avant la fin de la campagne électorale, l’issue des élections est devenue encore plus incertaine car Aref qui sans avoir triché avait mobilisé plus que Rowhani a refusé de se désister en sa faveur et lui laisser le titre convoité du « candidat modéré ». Les proches de Rowhani lui ont proposé un débat télévisée pour ridiculiser cet homme un peu simplet qui a un accent paysan très prononcé. Il a refusé le débat au prétexte d’une campagne chargée. Rowhani lui-même a rejeté son propre idée de débat au prétexte de manquer de temps ! Le plan de la mise en valeur de Rowhani était en panne. La direction cléricale a songé à une aide de Khatami, le principal modéré officiel du régime, mais ce dernier très proche de Rafsandjani n’a rien. L’entourage de Rowhani a diffusé des rumeurs de soutien de ces derniers, mais sans parvenir à briser leur silence. Rafsandjani se plaisait à voir Rowhani en difficulté.

Le grand Ayatollah Makarem-Shirazi qui est vieux et sénile a cru bien faire de rappeler que participer au processus électoral était un nouveau devoir religieux afin de raisonner Rafsandjani et empêcher que ces querelles internes ne nuisent pas davantage au régime. Il aurait mieux fallu qu’il se taise car l’envie de chacun de dominer le jeu l’a emporté sur la raison ou la bienséance. Mais l’envie de chacun de dominer le jeu l’a emporté sur la raison ou la bien séance car Aref an’a pas hésité à attaquer Rowhani en l’accusant de n’avoir jamais aidé Moussavi. Larijani, l’alliée de dernière minute de Rowhani, a alors affirmé qu’à la tête du Conseil suprême de sécurité, il était parvenu à un accord avec les 5+1... pour recentrer le débat sur ce sujet primordial pour le régime et aussi pour signaler qu’il pouvait reprendre ce rôle pour le clergé, pour tout autre vainqueur de ces querelles ou encore pour Washington. Larijani montrait sa disponibilité de vendre le régime. On avait un spectacle navrant !

La direction cléricale du régime était dépitée, manquant d’imagination, elle a continué la victimisation de son poulain en dévoilant des menaces des Pasdaran à son encontre. Par ailleurs, pour contrer la possible déviation de Larijani, la direction politique a ouvert un nouveau contentieux nucléaire avec l’Occident en annonçant par l’intermédiaire de l’Organisation nucléaire iranienne le redémarrage prochain de la centrale d’eau lourde d’Arak (qui peut offrir au régime du plutonium à l’usage militaire). Rowhani n’a rien dit à ce sujet prouvant qu’en tant que le possible représentant modéré du régime, il n’allait pas jouer d’une vraie modération, mais conformément à sa ligne de toujours combiner les reculades et les provocations pour engager son interlocuteur dans un combat sans fin pour l’avoir à l’usure.

Washington n’a pas apprécié le silence Rowhani à propos du redémarrage de la centrale d’Arak. Wendy Sherman l’adjoint au chef de la diplomatie américaine a remise en cause la représentativité du futur président en raison du processus de la validation des candidatures par le clergé. Le Canada qui depuis quelques années s’aligne immanquablement sur les position de Washington a aussi condamné le processus non démocratique de l’élection présidentielle du régime.

La direction cléricale ne s’est pas défendue, mais elle a renoué avec la victimisation de son poulain par l’annonce d’arrestation de ses proches pour redorer son image et lui donné une légitimité d’opposant ou de dissident. L’intéressé n’a cependant pas publié le nom de ses proches soi-disant arrêtés. Le régime n’allait pas du tout bien. La situation sur le terrain était également encore désastreuse avec une faible mobilisation autour des candidats aux présidentielles.

Ghalibaf, le poulain des Chefs Pasdaran, n’a pu trouver que 150 volontaires à Bojnourd.

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Jalili, le candidat lâché par le clergé, a regagné quelques cm -c’est un mystère- en réunissant environ 250 personnes à Tabriz.

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Haddad-Adel, un électron libre, qui ne cesse de changer de bord, est allé à Qom dans l’espoir de profiter de l’anniversaire de la naissance de Hossein, mais cette figure de l’Islam était en panne de fans (d’où un black-out du régime au sujet de son anniversaire) et Haddad n’a réuni que seulement 20 personnes autour de lui !

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Rezaï, ex-1er commandant des Pasdaran, depuis longtemps allié à Rafsandjani, mais aussi adepte d’une totale entente avec Washington, était encore dans la région de Khouzestan, mais il n’a pu rassemblé personne car sa voiture a été attaquée à coup de pierre. Il a momentanément disparu des actualités pour réapparaître en autobus dans la région du Kurdistan où il s’est contenté de prendre la parole à côté de son bus juste pour faire des photos avant de s’y engouffrer à nouveau par peur d’une nouvelle attaque à son encontre.

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Rowhani, le champion du clergé, devait être à Rasht, on ne l’a pu dans la ville, mais il a été montré dans une salle d’environ 250 personnes. Puis il est parti à Tonkabon où il n’a pu mobiliser personne dans les rues (on a compris la raison de l’absence d’images d’extérieur à Rasht). Une nouvelle fois, il a réuni environ 50 personnes.

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Ainsi en tout le régime a pu réunir à côté de ses candidats quelques 900 personnes, soit -40% que la veille ! Au même moment, les Pasdaran de la région de Kurdistan avaient organisé une grande marche funèbre en mémoire de l’un des leurs tués deux jours plus tôt dans une embuscade organisée par le groupe séparatiste kurde Pjak financé par Washington. On y a vu quelques 2000 personnes, mais ces gens n’ont laissé aucun responsable participer à leur cérémonie, ils n’ont brandi aucun portrait d’un dirigeant ou d’un candidat, pas même le drapeau du régime. Avec cette marche, on a vu que les derniers Pasdaran encore en service, pour la défense du pays, étaient aussi pleinement dans le boycott du régime et de ses élections. Ils ont mis vraiment le régime en mauvaise posture.

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Lundi 10 Juin 2013 (20 Khordad 1392), J-3 avant la fin de la campagne, Faezeh, la fille de Rafsandjani, et plusieurs soi-disant réformateurs de son entourage ont annoncé qu’ils ne voteraient pas, se plaçant du côté du boycott (qui était le courant dominant). La fille de Moussavi a fait été de la neutralité politique de son père. Autrement dit, il ne soutenait pas Rowhani. Ghalibaf et Jalili se sont alors alliés pour diffuser la rumeur d’invalidation de la candidature de Rowhani pour suggérer à la direction cléricale de le faire. La direction du régime est restée bouche bée devant cette impertinence.

Rowhani était contesté en interne et en plus il ne parvenait pas à mobiliser... Il a reçu le soutien de Tavakkoli, qui longtemps a joué le rôle de régulateur du système pour les Britanniques, mais a rompu avec eux pour servir (dans son propre intérêt) la nouvelle direction du régime. Tavakkoli a attaqué Jalili en affirmant qu’il s’était auto-proclamé candidat de la tutelle du Guide, qu’il avait usurpé ce titre pour prétendre qu’il valait mieux que le Guide ! Il devait se retirer du jeu ! Plusieurs ayatollahs ont abondé en ce sens afin d’aider Rowhani alors complètement dépassé et incapable de riposter. Certaines rumeurs ont aussi fait état d’ennuis cardiaques de Velayati pour l’inciter à se retirer. Il a refusé de se plier à ce diktat, il a alors été copieusement insulté dans sa sortie du jour. Haddad-Adel, seul vrai universitaire du régime, a eu peur et a abandonné la partie.

Au même moment, la direction des transports aériens internes a annoncé l’arrêt de tous les vols en raison d’un déficit de 560 millions de dollars,. Le régime manquait donc sérieusement de devises. Mais le connaissant, nous pouvons dire qu’il entendait préparer le terrain à une réduction de ses vols internationaux, d’une part pour économiser ses stocks de kérosène (et les consacrer à la production d’électricité dans ses centrales thermiques), mais aussi réduire par la même occasion la possibilité de fuite de ses hommes d’affaires paniqués vers l’étranger.

Par ailleurs, au même moment, la Russie a affirmé haut et fort qu’elle refusait d’honorer une nouvelle demande du régime de lui livrer des S-300. Les Russes ont refusé car la demande laisserait entendre que la nouvelle direction du régime n’est pas orientée vers la modération ou le dialogue, mais qu’elle entend utiliser le dialogue pour se réarmer et reprendre un nouveau bras de fer avec Washington dans l’espoir d’obtenir une entente ou un très bon deal. Les Russes ont également puni le régime pour son envie de deal avec Washington en annonçant une nouvelle panne dans la finition de la centrale civile de Bouchehr, remettant par la même occasion en cause sa capacité technique à relancer Arak, le privant de facto et par avance d’un grand outil de négociations et de chantage face aux Américains. La perte d’un atout de menaces réduisait sérieusement les chances de succès du régime dans les marchandages avec Washington. Le régime allait sans doute assister à une nouvelle fonte du nombre de gens prêts à s’afficher à ses côtés.

La direction avait besoin de rebondir. Il a annoncé le soutien de Khatami et de Rafsandjani à Rowhani, forçant Aref à se désister, mais l’annonce était fausse car aucun des deux hommes n’avait parlé en faveur de Rowhani. En fait, le soutien a été accordé par une organisation mystérieuse et invisible nommée le Conseil des 10 conseillers de Khatami. Khatami est resté muet et invisible. Il n’a pas contesté les propos que l’on lui prêtait. Idem pour Rafsandjani, mais il a profité de cette sortie de placard pour remettre en cause le résultat des élections en affirmant s’attendre à une nouvelle fraude dans l’espoir de se ménager une ouverture pour une nouvelle tentative de déviation. Mais personne n’a rebondi sur la déclaration de l’homme du jour car personne ne veut de cette déviation fort risquée, les médias officiels avaient pour mission de se concentrer sur Rowhani, le candidat unique des modérés, lui fabriquer un success story dans les 48 heures à venir avant la clôture de la campagne mercredi soir.

Mais la situation sur le terrain était encore désastreuse. A Rezayieh, Rowhani était encore sur une moyenne de 250 personnes. Ses adversaires ne se portaient pas mieux car Jalili avait rassemblé le même nombre à Bandar Abbas (3e photo) et Ghalibaf a atteint à peu près ce même chiffre mais en deux villes d’abord avec 50 personnes à ville rebelle d’Ispahan, puis avec à Shahr-e-Kord en plaçant sa tribune en pleine milieu d’un carrefour ! Enfin Velayati est allé à la Mosquée du Bazar où il n’a pu mobiliser qu’une soixantaine des plusieurs milliers de bazaris de Téhéran. Son départ précipité au travers des souks a permis, malgré son air faussement enjoué, de voir les boutiques fermées du Bazar en grève !

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Dans la nuit, le régime a reçu une autre claque par l’incendie d’un portrait de Khomeiny dans la région du Kurdistan ! L’absence de policiers,de pompiers et d’arrestation a confirmé au passage son manque de policiers ou même de personnels sécuritaires.

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Mardi 11 Juin 2013 (21 Khordad 1392), J-2 avant la fin de la campagne, début des deux jours restant à Rowhani pour rebondir, Ghalibaf, le candidat des Chefs Pasdaran de la police, est revenu à la charge en annonçant le tournage d’une seconde vidéo de campagne intitulée Je ne suis un traître sur l’ex-bras droit de Rowhani arrêté pour espionnage et se trouvant actuellement à Washington, laissant supposer que Rowhani allait aussi vendre le régime pour s’acheter une retraite dorée aux Etats-Unis. Rowhani et son équipe ont répondu par l’annonce d’e tournage d’un clip intitulé Je ne suis pas un Colonel, insistant sur la formation sécuritaire de Ghalibaf pour remettre en valeur la formation juridique de Rowhani.

On s’engageait dans une nouvelle guerre très dangereuse pour Rowhani car bien qu’il ait une licence en droit, il a fait toute sa carrière dans les services sécuritaires du régime d’abord pendant la guerre sous l’ordre de Rafsandjani alors chefs des armées et des services secrets des Pasdaran, puis après la guerre à la tête de la base militaro-industrielle de Khatam al-Anbia (impliquée dans les projets secrets et dans dans l’établissement des réseaux terroristes sous couvert d’action de contraction hors Iran). Rowhani a par ailleurs toujours eu comme conseillers et collaborateurs uniquement des sécuritaires issus des services bien plus terrifiantes que la police du régime. Ghalibaf pouvait dévoiler ce passé et anéantir son image de modéré.

On devait sortir Rowhani de cette mini guerre qui pouvait le piégeait ou faire une bonne diversion. La direction du clergé a d’abord choisi la victimisation à outrance en annonçant que l’on l’avait empêcher d’organiser un rassemblement en compagnie de Khatami (au passage on confirmait son label de modéré en danger par les révélations à venir). Mais Ghalibaf ne lâchait pas l’affaire. C’est pourquoi le régime a opté pour une grosse diversion en niant tout problème à Bouchehr, annonçant la poursuite des finitions, donc du savoir faire nucléaire. Il a aussi annoncé la livraison de missiles DCA iraniens à Maleki pour lui permettre de rompre avec Washington insinuant de gros progrès en balistique ! En fait du grand délire car le régime n’a lui-même aucune DCA digne de ce nom et s’il l’avait il n’aurait pas eu à supplier ça et là pour trouver des répliques de S-300.

Cette double fuite en avant a cependant inquiété la France qui a de nombreux contrats avec le régime et craint leur disparition en cas d’un regain de tension sur les sujets sensibles du nucléaires et des missiles. Elle a craint que le régime parle encore de la centrale d’eau lourde d’Arak : c’est pourquoi il l’a pressé d’éviter ce sujet.

Washington a aussi craint se retrouver en situation de devoir renforcer ses sanctions. Pour éviter cette option pour cette fois et même au-delà (pour la période de marchandages à venir), Chuck Hagel, le secrétaire américain à la Défense et le Général Martin Dempsey actuel chef d’état-major des armées des Etats-Unis ont témoigné devant le Sénat pour affirmer leur certitude que le régime n’avait pas encore « pris la décision de développer des armes nucléaires » et que par ailleurs s’il prenait cette décision, sils seraient à même « de neutraliser le projet par des frappes cybernétiques ! »

Washington avait montré sa maîtrise. Les mollahs en rupture avec Londres et désireux d’un deal devaient aussi calmer les dissensions internes pour simuler de belles élections populaires et surtout imposer Rowhani. Mais ce fut encore un désastre avec l’absence de Ghalibaf, seulement 50 personnes autour de Velayati à Birjand et enfin environ 200 personnes pour Rowhani à Kerman.

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Le régime dépité a affirmé, via ses soi-disant opposants internes, que les jeunes avaient scandé des slogans du Mouvement Vert en sortant du match opposant l’Iran à un pays arabe et que les forces de l’ordre les avaient chargés. Les images obscures de cette soi-disant manifestation ont prouvé que l’on avait là un double intox avec d’une part, la promotion de l’opposition interne (son joker pour une déviation express) et d’autre part, l’insinuation que le régime avait encore des policiers fidèles pour dissuader toute action sérieuse.

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Mercredi 12 Juin 2013 (22 Khordad 1392), on était le dernier jour de la campagne, dernier délai pour Rowhani de briller ! Le chef de Pasdaran policier Ahmadi-Moghaddam a exposé sa puissance par un rassemblement de toutes ses forces dans l’est du pays à Birjand pour montrer sa détermination à appuyer son collègue Ghalibaf, ce fut aussi une occasion de comprendre que les chefs Pasdaran n’avaient plus vraiment de troupes fidèles à Téhéran ou dans les grandes villes du pays.

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Après cette démonstration de force, Ghalibaf et Jalili, les deux candidats voués à jouer les figurants, se sont associés pour affirmer qu’ils étaient en tête des sondages et allaient se partager les voix dans une élections qui s’annonçaient très valorisante grâce à une participation supérieure à 74% ! La direction du régime devait riposter avec force et sans pitié : dans l’heure, le siège du Journal de la marie de Téhéran, Hamshahri, dirigé par Ghalibaf, a pris feu !

En réponse, Sarât News de Jalili a rouvert un vieux dossier de Rowhani : le suicide de son fils avec son arme personnel en protestation à son action politique. Sarât a conclu que l’on ne pouvait pas laisser la direction de l’Etat en temps de crise à une type qui n’avait pas su gérer la crise existentielle de son fils ! Les adversaires de Rowhani montraient aussi leur détermination à aller plus loin. La France a craint que ce dernier ou ses protecteurs du clergé finissent par se soumettre devant les Chefs de la police pour éviter d’être discrédités. La France n’y croyait plus. Il a tenté de sauver Rowhani en évoquant la possibilité d’une fraude privant Rowhani de la présidence !

La direction cléricale post-Rafsandjani devait réagir et trouver une solution inédite pour gagner la partie. Elle a demandé l’intervention du Guide Khamenei, ex-Rafsandjaniste, mais en rupture avec lui depuis sa disgrâce interne. Le Guide a réuni divers représentants du peuple pour affirmer que l’on devait voter non pour le régime ou pour l’islam, mais pour le pays, pour sauver le pays ! Le régime avait adopté cette position patriotique chère aux Iraniens pendant la guerre Iran-Irak quand ces derniers avaient refusé de se battre au nom de l’Islam ! L’appel au patriotisme du peuple par ce mollah qui n’a jamais cessé d’évoquer Allah était l’aveu implicite de la défaite et l’impopularité du discours officiel et donc l’aveu de la crainte d’un boycott massif mettant le régime devant son isolement et un risque de nouvelles ruptures.

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Les images de ce discours apeuré nous ont paru suspectes car sur la vidéo du discours, nous n’avons pas pu voir un grand plateforme TV présente sur toutes photos du site du Guide sur ce discours. On avait affaire à un cocktail d’images de foules fidèles au système.

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En agrandissant et examinant la principale image en haute définition parue sur le site du Guide, les gens du fond de la salle nous ont parues suspectes car les têtes des hommes sont le double de la tailles des têtes des femmes se trouvant à une même distance de la camera. Par ailleurs des hommes situés en arrière de la salle sont plus grands que des femmes situés beaucoup plus en avant. Enfin, les tête de la partie masculine sont plaquées les unes sur les autres comme des crêpes sans aucune ombre ou relief. De fait, il ne pouvait y avoir là devant le Guide les 500 que l’on voit, mais sans doute une cinquantaine de miliciens sur les premiers rangs et parmi ce petit groupe de fidèle, seulement 4 officiers miliciens. On avait là une nouvelle preuve de l’isolement du pouvoir qui expliquait son discours apeuré.

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Mais la situation sur le terrain était encore désastreuse car il y aait encore moins du monde aux côté du régime avec seulement 50 personnes à Ahwaz autour de Ghalibaf. 100 personne à Gorgan pour Jalili et 100 un peu plus tard au même endroit autour de Rowhani (même si Mehr a doublé la mise sur une même surface pour humilier Jalili).

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La mobilisation organisée pour Rowhani a Téhéran étaient aussi un échec.

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La direction du régime arrivait au bout du délai imparti à la promotion des candidats sans avoir pu mettre en valeur son candidat Rowhani ! il ne pouvait justifier sa victoire qui restait acquise en raison du décompte des voies par le clergé ! L’agence Mehr a alors annoncé un gigantesque rassemblement en faveur de Rowhani à Chiraz, l’une des villes actuellement très hostile au régime islamique... Le reportage à ce sujet attribuait le succès de Rowhani en ce terrain hostile à sa décision de mettre la priorité à redresser l’économie en restituant au Rial sa valeur passée (du temps du Chah) et aussi à restaurer lune bonne image du pays en lui restituant la valeur du passeport en vigueur sous le Chah ! Bref, on avait là une petite déviation calculée pour plaire au peuple.

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Mais l’image ne nous a pas parue fiablee car les visages de gens côte à côte n’étaient pas éclairés de manière identique (par ex. dans le cas de l’ouvrier en tenue de chantier et le garçon qui a les mains sous le menton). En agrandissant l’image pour mieux l’étudier, nous avons également constaté que les têtes placées à une même distance étaient toutes différentes, que les barrière avaient fondues dans la foule, qu’il y avait ça et là des gens sur-dimensionnés ou encore des bras extraordinaires longs.... Qu’en conséquence, on avait là non pas des milliers de personnes mais une image totalement fictive laissant supposer encore une fois une mobilisation bien faiblarde.

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Le boycott demandé par l’opposition était là grâce à une adhésion sans faille du peuple iranien ainsi que les fonctionnaires, les mollahs et les Pasdaran dissidents. Washington a tenté d’aider le régime par l’annonce via le site « Iran Press News » que Rohani avait réuni 1000 étudiants dans les rues de Téhéran, Jalili avait rassemblés 4000 miliciens anti-émeutes à Téhéran et enfin Ghalibaf avait réuni 3000 intégristes assoiffés de sang sur la place de la Palestine, mais le site n’a évidement pas diffusé ses images en appui à ces annonces.

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Jeudi 13 Juin 2013 (23 Khordad 1392), veille du scrutin, la journée off ne fut pas de tout repos car Londres qui ne veut pas d’un deal basculant le régime dans le camp de son rival pétrolier super puissant, a alors remis en cause l’existence d’un diplôme Rowhani dans une université écossaire comme l’avait prétendu le site américain d’Iran Election. L’annonce a bien desservi Rowhani. La direction politique du régime devait faire diversion. Puisqu’elle devait servir son poulain Rowhani, elle l’a encore victimisé en évoquant des lourdes menaces des Chefs Pasdaran à son encontre et une attaque punitive contre ses bureaux à Bouchehr pour lui donner l’image d’un dissident et aussi donner encourager le peuple ou du moins ses propres serviteurs en dérive à participer à son show électoral. Il a ainsi confirmé ses craintes de boycott.

Londres qui ne veut pas d’un deal basculant le régime dans le camp de son rival pétrolier super puissant, a jugé le moment opportun pour attaquer : il a alors remis en cause l’existence d’un diplôme anglais de Rowhani comme l’avait prétendu le site américain d’Iran Election.

Tavakkoli, ex pion régulateur de Londres et actuellement dans son propre intérêt membre de la coalition hostile à Londres et favorable à un deal avec Washington, s’est également éloigné de Rowhani en le jugeant incapable de mener le jeu avec ses manoeuvres habituelles, peut-être pour s’affirmer afin d’obtenir un poste et être du deal ou encore pour jouer lui-même un rôle plus important avec un autre (par exemple, son cousin Ali Larijani). Par sa critique incongrue, il a laissé entrevoir de nouvelles frictions dans les mois à venir au sein du nouvel ordre composite au pouvoir.

Washington qui est très à l’écoute de jeux internes du régime a aussi révélé via sa radio persanophone, Farda, qu’il ne considérait pas Rowhani comme un modéré en raison de son passé et ses collaborateurs sécuritaires, pour montrer qu’il pourrait le déstabiliser pour s’adresser à un autre afin de l’amener à se montrer rapidement coopératif. C’est le jeu d’intimidation habituelle de Washington.

Rafsandjani, exclu du jeu est revenu à ce moment critique par la petite porte via divers blogs verts pour inviter le peuple à investir la rue dès l’annonce des résultats, dans l’espoir de provoquer les conditions à sa propre déviation !

Pour neutraliser cette tentative, Rowhani a annoncé officiellement qu’il refusait toute agitation hostile au régime et ne voulait par ailleurs aucune manifestation de joie en sa faveur avant la publication officielle des résultats, une manière de d’expliquer l’absence de toute manifestation de joie à l’issue de ce scrutin boycotté par le peuple.

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Vendredi 14 Juin 2013 (24 Khordad 1392), jour du scrutin de la dernière chance pour le régime, il faisait un temps ensoleillé dans tout le pays. Le régime a d’abord montré la distribution des urnes au centre de vite, avant annoncé des torrents de participants envahissant ses 65000 bureaux de vote dont 6500 à Téhéran, avant de nous exposer le Guide, puis ses nouveaux responsables, les chefs du clergé en train de voter à la fois pour les présidentielles, mais aussi pour les municipales comme cela était prévu dans le but de réduire le boycott.

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Ayatollah Amini


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Ayatollah Amoli


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Ayatollah Shahroudi (ex allié de Rafsandjani, ex-chef du Pouvoir Judiciaire)


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Ayatollah Hosseini-Bouchehri


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Ayatollah Jannati, chef du Conseil des Gardiens de la Constitution (+de 250 millions de $)


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Ayatollah Mahdavi-Kani, chef maçonnique du clergé, président de l’Assemblée des Experts (Sénat du régime)


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Ayatollah Makarem-Shirazi


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Ayatollah Mesbah-Yazdi (ex allié de Rafsandjani)


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Ayatollah Moussavi-Ardebili


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Ayatollah Nouri-Hamedani (beau-père de Sadegh Larijani)


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Ayatollah Sobhani


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Ayatollah Mohammad Yazdi (+de 350 millions de $)


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Ce fut une nouvelle occasion de constater la dépression de Rafsandjani. On n »a pas vu ses enfants voter. Par ailleurs, Hassan Khomeiny, petit fils du fondateur du régime (et neveu de Rafsandjani) s’est montré plus jovial par souci de composer avec le nouvel ordre, mais son jeune fils qui l’accompagnait n’a pas voté, se plaçant de facto en dehors du régime mourant.

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Hojjat-ol-Eslam Khatami


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Hojjat-ol-Eslam Rafsandjani, ex-patron du régime (+de 30 milliards de $)


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Hojjat-ol-Eslam Hassan Khomeiny, le "souvenir" de l’Imam !


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<br /<br /Enfin, en troisième position, le régime nous a montré ses responsables exécutifs et ses candidats ! en train de voter parfois en affichant un accès de bigoterie pour plaire aux grands su clergé qui venaient d’imposer leur candidat malgré leur faiblesse numérique et physique

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Ayatollah Sadegh Larijani, chef du Pouvoir Judiciaire


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Ali Larijani, l’homme qui a raté la direction du régime : à surveiller !


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Mohsen Rezaï (+de 700 millions de $)


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Au-delà de cette façade presque sans défaut, il nous tardait de voir les images des flots de participants annoncés par le régime et prenant d’assaut ses milliers de bureaux de vote avec à chaque fois 2 urnes côté à côte pour les présidentielles et les municipales. L’absence des deux urnes pouvaient nous indiquer les images d’archives. Ce détail a dû gêner le régime car il a fait preuve de timidité et discrétion dans ses reportages : on n’a vu aucune image de ce tsunami dans les médias du régime notamment Mehr qui a été l’agence de presse la plus active dans la promotion de Rowhani, le candidat officiel du régime.

On a seulement eu droit à deux bureaux sur ces 6500. Tout d’abord, comme d’habitude, on a eu droit à la mosquée Hosseynieh Ershad située dans le nord chic de la capitale avec ces gens bien habillés que le régime montre à chaque scrutin comme l’exemple même de l’Iranien moyen. Mais cette fois pour la première fois, on a également eu droit à la Mosquée Lorzadeh, situé dans le centre de la ville à proximité du Bazar, pour insinuer la participation des Bazaris qui avaient boycotté les élections.

Mais les images de l’extérieur de Hosseynieh Ershad ne nous ont pas convaincus car le temps était gris. Les images de l’intérieur avaient aussi un grand défaut : on ne voyait pas les gens en train de voter dans les deux urnes, mais en train de faire la queue. Pour ce site dédié aux riches du régime, on avait à l’extérieur comme à l’intérieur des images d’archives, une tricherie qui faisait état du boycott des élections également par les nantis du régime !

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Dans le cas de la Mosquée Lorzadeh, on a vu le soleil dans le ciel, plus une cinquantaine de gens à l’extérieur (qui ne resseblaient pas à des Bazaris) et l’intérieur était plutôt vide. Des milliers de Bazaris restaient en boycott ! Le régime avait bien fait d’interdire les manifestation de joie pour éviter de révéler le nombre insignifiant de ses partisans !

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Vers 19h, le régime a diffusé de nouvelles images du quartier des nantis avec une petite foule de 100 à A50 personnes à l’extérieur de Hosseynieh Ershad, mais toujours personne à l’intérieur à côté de les 2 urnes qui devaîent trôner dans chaque bureau de votez. Ce qui a signalé un boycott suivi chez les nantis du régime.

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La situation dans les autres villes était encore plus mauvaise pour le régime ! A Machhad, on a vu qu’un seul des centaines bureaux de votes avec une cinquantaine de personnes à l’extérieur et peu d’effervescence à l’intérieur !

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A Qom, siège du clergé, mais ville devenu très hostile aux mollahs, au point qu’ils n’osent se balader en centre ville dans leur tenue traditionnelle, la mobilisation était presque inexistante même dans le quartier des mosquées !

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A Chiraz, ville depuis longtemps en froid avec le régime, on a vu qu’un seul des centaines bureaux de votes avec une trentaine de femmes comme décor de fond et quelques paysans ou de handicapés comme figurants et aucune photo de gens en train de voter !

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A Ispahan, où les gens ont beaucoup manifesté contre le régime et ont dernièrement aussi brûlé des mosquées, on a vu qu’un seul des centaines bureaux de votes : celui de la place royale avec une soixantaine de gens autour des urnes, mais les vues prises dans le sens inverse ont laissé voir qu’il n’y avait aucun autre attroupement en attente sur la place. Par la suite, le régime a ajouté de nouvelles images d’archives (sans l’ensoleillement fort de la saison) pour masquer cette nouvelle défaite dans cette ville qui avait jadis était un des foyers de financement du clergé.

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A Shahr Rey (près de Téhéran) où Ghalibaf et Jalili avaient voté, on a encore eu droit à un seul bureau de vote bien dépeuplé !

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A Ghazwin, on n’a vu seulement une dizaine de personnes dans des lieux indéfinis !

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Dans la région économiquement abandonnée de Golestan (en bordure de la mer Caspienne), on a encore eu droit à un seul bureau de vote avec une dizaine de gens et deux employés d’Etat fort déprimés de figurer parmi les fidèles du régime.

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Dans la ville économiquement sinistré d’Ardebil qui souffre d’une pénurie persistante de pain, on a encore eu droit à un seul bureau de vote avec une quarantaine de figurants !

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Dans la ville économiquement sinistré d’Ahwaz, abandonnée en ruine depuis la fin de la guerre Iran-Irak, on a encore eu droit à un seul bureau de vote avec une cinquantaine de figurants certainement étrangers et ignorant les habitudes de vote car l’on voit l’un d’eux voter par-dessus l’élu local en se tenant du côté officiel !

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A Hamedan,, grande ville de l’ouest du pays, berceau des Mèdes, on a encore eu droit à un seul bureau de vote hors la ville et avec une vingtaine de personnes.

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A Rasht, ville jadis très libérée du nord d’Iran, devenue une ville de garnison des forces spéciales du régime, le régime a annoncé un taux record de participation supérieur à 90%, mais on a seulement vu une vingtaine d’hommes et autant de femmes devant la mairie et aucune image avec deux urnes.

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A Kerman, ville économiquement sinistrée de l’ouest du pays, berceau du commerce dans le monde, le mot d’ordre de boycott a également été pleinement suivi car on a cette fois vu une seule urne.

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A Bandar Abbas, ex-grand port sur le Golfe Persique, mais aujourd’hui économiquement sinistrée, la mobilisation n’a dépassé 20 personnes. Les Américains qui ont de nombreux mouchards et observateurs en Iran ont dénoncé, via le NYT, un boycott très fort.

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Enfin signalons que tous les banlieues pauvres des grandes villes couvertes, mais aussi pratiquement toutes les villes de taille moyenne comme Yazd, Tabriz, Rezayieh, Khorram-Abad, Semnan, Brijand, Zahedan Arak Zandjan, Kachan, Gorgan, Sabzewar ont été oubliées par les médias et les blogs officiels, laissant supposer que le boycott y était très fort et qu’en plus, les serviteurs du régime bien connus des populations en raison de la taille réduite localités n’ont pas osés organiser le show électoral, entraînant ainsi un boycott à 100% en dehors des grandes villes. Les Pasdaran, les mollahs de base ou les Bassidjis (tous en rupture avec le régime manquaient à l’appel), mais aussi les militaires de tout rang ont boycotté le régime et ses élections car dans l’ensemble des 14 sites couverts par les médias du régime ont a vu seulement deux jeunes en tenue de Bassidji en train de voter (à la Mosquée de Lorzadeh).

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De fait de ce boycott absolu aussi bien dans les petites villes que les grandes (selon notre calcul, seulement 1350 figurants, sans 13 villes), mais aussi du fait, du rejet du régime par ses miliciens et ses militaires, on peut dire que les derniers dirigeants du régime ont vécu une journée de solitude et de terreur !

Le régime avait alors un grand problème : il devait déclarer Rowhani vainqueur avec un score confortable pour qu’il ne soit plus contesté par ses rivaux, mais ne savait comment organiser de grandes manifestations de joie en sa faveur avec les quelques centaines figurants à sa disposition.

Sa première solution a été de repousser l’annonce des résultats en repoussant la fermeture des bureaux de vote. Puis vers 4 heures du samedi 15 Juin 2013 (25 Khordad 1392), à l’heure où il devait enfin publier les résultats à l’issue de 7 heures de décomptes (annoncées plus tôt), il a déclaré que le décompte allait prendre plus que les 7 heures prévues et les résultats seraient connus plus tard, dans un délai de 18 à 24 heures heures (avec l’idée de dissimuler la pénurie d’enthousiasme dans l’obscurité de ces villes).

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Vendredi 14 Juin 2013 (24 Khordad 1392), le délai était interminable ! Les sites proches de Rafsandjani évoquaient une fraude pour opérer leur déviation opportuniste vers le peuple...

Le pouvoir a alors justifié le sérieux du décompte en montrant pour la première fois une scène de dépouillement des urnes à Yazd. A cette occasion nous avons constaté très peu de bulletins de votes extraits des énormes urnes opaques du régime et avons compris que durant toutes ses années, le régime ne pré-bourrait pas ses urnes. Elles ont toujours été presque vides ! Ce qui explique qu’en 2009, il n’a pu organiser un nouveau décompte pour calmer la crise qu’il avait commencée.

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Tout au long de la journée, on a eu des résultats partiels évoquant une large victoire au premier tour de Rowhani, l’homme qui n’avait pu mobiliser en tout que 1400 personnes sans 6 villes du pays. Mais du fait que tout était faux, on n’a évidement vu aucun rassemblement de joie en sa faveur. Puis à la tombée du jour, le ministre de l’intérieur d’Ahmadinejad est apparu très souriant devant les caméras pour annoncer la victoire de Rowhani (avec un taux politiquement correct) avant de déclarer légale les rassemblements en sa faveur !

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On n’a pas alors assisté à une foule immense sur la gigantesque place Azadi, ou encore sur la place un peu moins grande d’Enghelab (Révolution), ou à l’université ou dans le stade qui avait été présenté comme lieu de son premier grand rassemblement à Téhéran.

Moins d’une centaine de personnes ont occupé une avenue centrale de Téhéran juste avant la ville haute pour provoquer par leur obstruction des bouchons aussi bien chez les riches que les pauvres et prétendre une grande effervescence dans la ville niant le boycott humiliant de la veille.

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Plus tard dans nuit, après la fin de ce rassemblement, il y a eu un autre rassemblement similaire sur la place Vanak située dans les quartiers chics de la capitale ! Soit les mêmes personnes, soit d’autres, donc en tout seulement 100 à 200 figurants, soit 2 pu 3 ou 4 fois moins que le nombre des figurants accompagnants Rowhani à Téhéran et aussi moins de figurants que dans les bureaux de vote de Téhéran ! En fait, ce samedi soir, le régime a en fait enregistré une nouvelle défaite en terme de mobilisation interne et le peuple a obtenu le plus important taux de boycott de la période électorale.

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Le régime a aussi annoncé des scènes de liesses en province. Mais on n’a vu que seulement trois reportages bien décevants à ce propos avec 50 « obstructeurs » de circulation à Kerman, une vingtaine à Rezayieh (photo 2 & 3) et peut-être un centaine à Gorgan !

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En conclusion, cette semaine, le régime n’a en fait connu que des boycotts colossaux ! Ses dirigeants ont aussi connu des divisions internes sans précédentes dans leur lutte pour dominer le jeu et être prioritaires pour l’accès à des négociations permettant leur fuite. Les mollahs du clergé ont certes élu un soi-disant modéré pour ce jeu, mais il ne fait pas consensus entre les composant du régime et en plus, il ne pas honorer ses promesses de modération car il doit alterner les menaces et les rebondissements pour obtenir des garanties de sécurité. On peut comme les Français se voiler la face avec des commentaires rassurants et un optimiste irréaliste, mais nous avons là un régime rejeté à 100% par le peuple et par ses fonctionnaires, et en plus, parcouru de sales vibrations internes comme un intestin malade.

C’est pourquoi dans notre émission télévisée de lundi vers l’Iran, sur l’ébauche de cette même analyse traduite en direct, nous avons félicité les Iraniens pour leur unité dans le boycott et les avons rassurés qu’ils verraient dans les prochains mois l’échec du joker Rowhani et la défaite du régime en décomposition des mollahs.