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Iran : La semaine en images n°283
Le régime en panne sèche de carburant, d’argent et d’alliés pour sa fuite en avant !

25.07.2013

Introduction Historique (datant de cette semaine) pour comprendre la situation.
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Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour affaiblir économiquement ce régime par nature fragile, le mettant devant un risque de soulèvement populaire ou de division afin d’amener ses dirigeants (Khomeiny, Rafsandjani ou d’autres) à casser avec Londres, à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques et reprendre le pouvoir via des élections du régime (ce que l’on appelle une révolution de couleur).

Londres devait faire capituler Washington. Son principale pion au sein du régime, Rafsandjani, promu patron effectif du régime, à travers la direction de la police, des renseignements et des services secrets a été chargé de mener une politique de provocation de crises régionales pour amener Washington à capituler (par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier). Pour mener à bien ce projet, Rafsandjani a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre, le terrorisme. Le pays a cessé de produire et d’exporter. Le régime devait tout importer. L’emploi s’est effondré. La monnaie iranienne s’est effondrée. L’islam au pouvoir était par ailleurs très loin de sa modération sous le Shah. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite regretté le départ du Shah. Ils ont pris leur distance avec le régime pour s’approcher de Reza Pahlavi, le fils du Shah.

Le régime a tenté de les retenir en bradant les produits de grande consommation qu’il importait avec difficulté en raison de la baisse de ses réserves de dollar. Washington touchait au but, mais le revirement des jeunes pouvait entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins. Il a interdit à Reza Pahalavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà politiquement et économiquement essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste contre Washington., mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Ses rivaux internes le critiquaient. Le régime pouvait basculer à la mort de Khomeiny dans leur camp et changer de bord. Londres a misé sur Rafsandjani et ses collaborateurs qui étaient en danger, donc motivés pour leur survie. A la mort de Khomeiny, Rafsandjani a pu trafiqué son testament pour nommer son propre ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la Constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs à son organe d’arbitrage, le Conseil de Discernement de l’intérêt du régime. La manipulation a permis d’exclure tous les rivaux religieux ou miliciens de Rafsandjani et a également permis la centralisation du pouvoir au sein du régime chaotique de par sa composition.

Après ce sauvetage du système autour de Rafsandjani, les Britanniques ont aussi commencé une grande campagne médiatique pour le présenter comme un modéré pragmatique afin d’engager Washington à cesser ses sanctions. Mais Washington n’a pas flanché. Il a même placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour déstabiliser face à ses rivaux internes. Rafsandjani a calmé la fronde en offrant à ses rivaux du clergé et des Pasdaran des sièges de son Conseil (directoire) de Discernement (CDIR). Il s’est aussi retiré de la présidence. Il a mis en place l’un de ses employés des services secrets, le mollah charmeur Khatami pour poursuivre la politique de la fausse modération. Il a placé à ses côtés un autre mollah sécuritaire, Rowhani, chef du bureau des études stratégiques du CDIR, dans le rôle de négociateur pour épuiser Washington dans marchandages procéduriers via des intermédiaires toujours plus nombreux (d’abord les Britanniques, puis la Troïka, puis la Russie, à nouveau Troïka...). Washington s’est lassé de ses manœuvres dilatoires : il a durci ses positions en évoquant des frappes préventives...

En 2005, Rafsandjani tenu en échec, encore critiqué par ses rivaux, est alors revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Rafsandjani a aussi dû offrir la direction des négociations avec Washington à son plus important rival d’alors Ali Larijani (directeur des médias du régime). Ce retour à une politique d’intimidation délibérée a été encore une erreur tactique car elle a permis à Washington de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et légitimer ses sanctions financières à venir. La contestation interne a gagné les Bazaris, ainsi que les Pasdaran et les mollahs de base. La participation aux manifestations officielles a chuté. Le régime s’épuisait.

Après l’adoption des premières sanctions fortes en 2007-2008, le régime a vite manqué de devises et s’est retrouvé avec un risque de pénurie. les dirigeants siégeant au Conseil de Discernement n’ont pas flanché, de plus pour continuer sans épuiser leurs ressources, ils ont forcé les gens à consommer moins en multipliant sans cesse les prix de produits de grandes consommations. Cette mesure injuste, insensée et fort dangereuse a entraîné la rupture définitive des Pasdaran et des Bassidjis de base et a parachevé l’isolement des dirigeants.

Il est alors devenu clair à tous les dirigeants ou les responsables qu’ils devaient négocier des garanties de sécurité pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole du dialogue, Rafsandjani a écarté son rival Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington. Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir.

Le système était en danger. Londres a rétabli l’ordre par l’intermédiaire de son pion médiatique Tavakkoli en discréditant Larijani. Puis via la BBC, il a inventé le Mouvement Vert avec Moussavi (proche de Rafsandjani) pour donner une nouvelle légitimité démocratique au régime islamique en difficulté et à ses serviteurs afin d’ôter toute possibilité à Washington de continuer à les sanctionner. Mais, le peuple autorisé à manifester a oublié Moussavi et les meneurs officiels en révélant son hostilité par le slogan de Mort à la république islamique. Les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Washington a ignoré ce soulèvement , ses alliés comme la France se sont aussi alignés sur cette position. Ils ont laissé Rafsandjani et ses amis des services secrets mater le soulèvement.

(VERT BIS). Rafsandjani avait néanmoins failli renverser le régime. Son échec l’a amené à partager le pouvoir en offrant le poste clef du Pouvoir Judiciaire aux Larijani. Puis il a tenté une nouvelle version du Mouvement Vert pour aboutit à une nouvelle république islamique avec la participation des pions de Washington. Ce projet a aussi échoué faute d’un soutien du peuple et des forces dissidentes. Au même moment, le peuple a confirmé son envie de changement de régime et de retour des Pahlavi par une grande manifestation en l’honneur de l’anniversaire de la naissance de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Les Pasdaran ont désobéi aux ordre en laissant faire confirmant leur adhésion à ce projet. Le régime était clairement condamné. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans évoqué la puissance policière du régime et des pendaisons collectives pour intimider ces compagnons paniqués et contenir le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais ils n’ont jamais pu montrer leurs troupes ni aller trop loin par peur de provoquer une exode massive de leurs compagnons ou une explosion populaire.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Londres et les adversaires internes de Rafsandjani étaient sur les dents, faisant tout pour entraîner le régime dans un excès contraire aux marchandages en cours, Mais finalement, en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il a alors retrouvé le soutien de Londres et de ses médias. Il s’est mis également à parler de Réconciliation Nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Rafsandjani (à nouveau soutenu par Londres) lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Le clergé lié à Londres n’a pas condamné les échos de déviation de la ligne officielle sous la direction de l’ex-ministre candidat présidentiel Rahim-Mashaï, beau-frère d’Ahmadinejad et surtout l’un des pions sécuritaires de Rafsandjani. Les nantis du régime ont apprécié ce projet opportuniste leur évitant les affres de l’exil, mais pas les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés à toutes les répressions.

Mais en février de cette année, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan qui ont en évidence le manque de policiers fidèles. De grands rassemblements avec des slogans monarchistes ont confirmé l’hostilité du peuple vis-à-vis du régime. Le scénario de déviation devait s’accélérer. Les élections étant loin, Ahmadinejad, pion ultra-islamiste de Rafsandjani, a été dépeint comme un déviationniste. Mais en avril, le peuple et les éléments qui ont rompu avec le régime ont boycotté le grand rassemblement en faveur de cette déviation opportuniste. La solution de déviation étant rejetée par le peuple et les groupes étatiques dissidents, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter des dollars, provoquant une situation de crise grave. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections pour une déviation express. Sa volonté de se lancer alors que sa solution opportuniste est rejetée par le peuple a indisposé les autres du régime. Les grands ayatollahs du clergé, qui à la tête du Conseil Constitutionnel ont privilégié leur vie : ils ont invalidé sa candidature pour sénilité, rompant au passage avec 150 ans de servilité vis-à-vis de Londres. La rupture avec Londres et l’exclusion de Rafsandjani, l’homme clef de Londres, a permis l’émergence d’un nouvel ordre politique chaotique formé essentiellement par les grands mollahs du clergé, mais aussi les exclus des décisions comme les Larijani et donc le pouvoir judiciaire, les Chefs Pasdaran, les derniers sécuritaires fidèles, les acteurs clefs du terrorisme (Velayati, Rohani, Pour-mohammadi, Mohmmad-Najjar...) et enfin les intellectuels propagandistes (journalistes, écrivains, cinéastes, acteurs, faux opposants).

Au sein de cet nouvel ordre chaotique, les grands du clergé ont d’abord choisi Jalili, le chef du Conseil de sécurité du régime, responsable des négociations nucléaires et auteur des discours incendiaires d’Ahmadinejad comme leur prochain champion pour un nouveau bras de fer destiné à contraindre Washington à leur céder des garanties de sécurité. Mais les Larijani ont rejeté cette candidature. Les Pasdaran ont tenté d’imposer par la force l’ex-chef de la police et l’actuel maire de Téhéran Ghalibaf. Rowhani, ex-proche de Rafsandjani, ex-responsable des stratégies sécuritaires du régime, ex négociateur nucléaire, et aussi ex-responsable de la base militaro-industrielle Khatom-ol Anbia des Pasdaran, s’est présenté comme l’ami de Washington pour jouer sa propre carte.

A ce moment où le régime était très divisé, la situation interne s’est encore dégradée : deux grandes manifestations en honneur de Khomeiny ont été massivement boycottées, le Bazar s’est mis en grève, la bourse a chuté à la suite d’une nouvelle sanction visant la pétrochimie et il y eu des émeutes dans l’ouest du pays en raison d’une pénurie de pain. Les dirigeants du nouvel ordre ont paniqué : ils ont tenté de relancer du Mouvement Vert pour canaliser l’agitation naissante. Rowhani, qui est assurément le plus opportuniste des politiciens actuels, a rejoint le mouvement... Le peuple et les groupes dissidents n’ont pas suivi, mais Washington qui a en horreur la chute du régime islamique a apprécié le choix opportuniste de Rowhani et a vu en ce dernier un bon passeur vers ses pions. Il a salué sa candidature. Le clergé, patron du nouvel ordre interne, a lâché Jalili pour Rowhani pour être le responsable des marchandages avec Washington. Rohani a alors oublié le discours personnel pro-américain revenant à sa position de bras de fer mou via des manœuvres dilatoires, la politique de base dans les négociations avec Washington comme lorsqu’il les dirigeaient à la tête du Conseil (iranien) de la sécurité. Les médias ont annoncé des soutiens forts à Rowhani pour justifier son élection. Mais sur le terrain, il ne sut jamais mobiliser même en interne car sa présidence annoncée n’apportait aucune réelle solution aux sanctions.

Ce boycott du candidat Rowhani qui était synonyme d’un rejet du régime a été confirmé par un boycott absolu des élections par le peuple et les groupes dissidents, mais aussi les riches issus du régime ou encore les chefs Pasdaran qui n’avaient pas pu imposer leur candidat pour contrôler les marchandages. Le Nouveau négociateur du régime n’avait aucune base. Il n’y a eu aucun rassemblement de joie en sa faveur, mais plutôt, une très grosse panique financière au lendemain de son élection. Rowhani s’est vu rapprocher l’échéance finale : il a organisé une conférence de presse pour relancer sa politique de bras de fer mou. Il n’y avait là aucune solution constructive. Les nantis du régime ont davantage paniqué, accélérant leurs achats d’or et de dollar, menaçant le régime de banqueroute. Dans la foulée, le régime a constaté la sympathie des ses derniers policiers avec le peuple à l’occasion de manifestations populaires hostiles après un match de foot. Rohani est devenu plus prudent, il a cessé de parler, se laissant une marge pour virer de bord et joindre le camp des déviationnistes pour sauver sa tête au cas où le peuple se montrerait plus offensif.

Washington a renouvelé son offre de dialogue, mais n’a rien obtenu de Rohani qui est trop isolé ou indécis pour agir. Il a alors mis à l’exécution un grand nombre de nouvelles sanctions très fortes sur le pétrole, les compagnies de transports maritimes approvisionnant le pays, l’exportation et l’importation de l’or et divers minerais (dernières sources de devises du régime) et aussi le constructeur automobile Iran-Khodro pour accélérer sa faillite et agiter le milieux ouvriers très dépendants de cette industrie. La bourse a alors chuté et les achats de dollars ont repris. Rohani n’a pas apelé le peuple à une manifestation hostile à ces mesures car son électorat et bidon. Le régime ne pouvait même pas simuler le soutien du peuple car il n’avait pas d’images d’archives de mondanité avec Rohani (qui est un homme d’ombre). Le régime s’est réfugié dans des diversions médiatiques pour détourner l’attention de ses derniers compagnons de son manque de solution.

Les Russes, inquiets par cette solution superficielle, avaient proposé une alliance forte aux ayatollahs en difficulté, mais ces derniers n’avaient pas donné de suite car cela ne changerait rien aux sanctions, ce qui avait entraîné la rupture des Russes. La nouvelle caste et son champion Rohani s’étaient tournés vers la Chine qui les connaissant bien n’avait pas répondu à leur appel. Le régime s’est retrouvé bien seul, ce qui a entraîné une nouvelle panique interne.


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La semaine dernière, alors que le régime était secoué de toute part, les habitants d’une petite ville du centre du pays, reboostés par les événements en Egypte, ont attaqué et pris le siège de la préfecture régionale sans les forces de l’ordre ne s’y opposent. La caste en place a tenté de mobilier ses membres, mais il n’y est pas parvenu. Il a multiplié les annonces de pendaisons pour montrer qu’il avait encore des policiers fidèles, mais le début du Ramadan avec des mosquées 100% vides a prouvé le contraire. Le boycott a été tellement fort, qu’il n’a même pas osé diffuser des images d’une effervescence religieuse et a même renoncé à appliquer sa chère charia contre les « déjeuneurs ». La panique a réapparu. Le réime aussi dû annoncer des faillites importantes provoquées par les sanctions. Rafsandjani avait tenté de bougé, le régime avait encore incendié les entrepôts du Bazars pour intimider des hommes d’affaires remuants et avait réactivé les dossiers judiciaires de Rafsandjani.

Enfin, le régime avait exhibé son champion Rohani à la Prière de Vendredi, mais sans aucune scène de liesse confirmant que la foule présente était juste une image d’archive. Rohani nous avait paru bien préoccupé de ne savoir quelle voie choisir, la fuite en avant ou la déviation alors que les délais raccourcissent du fait des sanctions et de la témérité de plus en plus grande du peuple et des Pasdaran qui le soutiennent.


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Cette semaine, le régime devait trouver un moyen pour dissimuler le boycott du Ramadan, un moyen pour minimiser les faillites, un moyen pour éviter de nouvelles sanctions, un moyen pour contenir Rafsandjani et aussi un moyen de calmer les inquiétudes internes quant à la fiabilité de Rohani.

Mais dès samedi, la publication de 2 mauvaises nouvelles économiques contenant des indices d’aggravation de la situation du régime ont semé la panique. Le régime a choisi la fuite en avant par son cocktail habituel de d’intox et de diversion. Cette attitude face à un danger réel a amplifié la panique et poussé les divers clans à se battre pour obtenir une place privilégiée dans l’équipe Rohani qui peut obtenir un deal et quitter le pouvoir en toute sécurité. Rohani est enfin sorti de son silence non pour rassurer avec un discours précis,, mais plutôt pour trouver des alliés de tout bord sur la base d’un discours généraliste et flou. Son attitude a attisée les rivalités internes. Voici le récit en images d’une semaine riches en événements au sein du régime en décomposition des mollahs.



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La semaine dernière, a été marquée par l’incapacité du régime à contenir une émeute populaire, son incapacité à remplir les mosquées pour le Ramadan et enfin son incapacité à ressembler ses clans pour faire face ensemble... le régime devait améliorer ce bilan catastrophiques ou s’attendre à plus de panique et plus désordre dans ses propres rangs.

Samedi 13 Juillet 2013 (22 Tir 1392), Washington a cessé d’évoquer la construction d’un nouveau centre atomique militaire en Iran car cela avait amplifié la panique interne. L’Etat américain a cru bon donner une chance au régime qu’il veut récupérer par une nouvelle approche axée sur le dialogue. Tout d’abord, le Los Angeles Times a annoncé que divers ex-diplomates américains et étrangers impliqués sur le dossier nucléaire ne cessaient de recommander le dialogue au président américain Obama, mais ce dernier avait rejeté toutes les propositions en affirmant qu’il attendait l’accession au pouvoir du nouveau « président modéré ». Dans ce même article, Moussavian, un ex-diplomate du régime, ex-collaborateur de Rohani sur le dossier nucléaire, qui vit désormais aux Etats-Unis, qui peut être vu comme une transfuge et intervient comme expert et conseiller pour les Etats-Unis, a affirmé que sa proposition était la reconnaissance du droit à l’enrichissement nucléaire tel que prévu dans le règlement de l’AIEA (une des demandes centrales du régime). Ainsi Washington insinuait qu’il était prêt à renoncer à la diabolisation du programme nucléaire et cesser les sanctions (sur le nucléaire) si Téhéran acceptait de jouer la carte de la modération et du dialogue (c’est-à-dire la capitulation).

Mais personne au sein du régime n’a rien répondu à la proposition car tout d’abord, même s’il a toujours demandé la reconnaissance du droit à l’enrichissement selon la charte de l’AIEA (agence de surveillance atomique de l’ONU), il n’a jamais agi selon cette charte car il ne veut pas que les visites inopinées des inspecteurs de cet organisme proche de Washington puissent accéder dans ses divers sites industriels et militaires. Le régime y a vu une ruse pour l’entraîner à ouvrir l’accès à la base militaire de Partchin accusée de développement d’une arme atomique (en dehors de la charte de l’AIEA) et s’exposer à de nouvelles sanctions s’il se montrait rétif à la capitulation proposée par Washington.

Par ailleurs, le régime qui souffre de la vétusté de sa technologie militaire mise sur le principe du mystère anxiogène pour dissimuler sa faiblesse et laisser supposer qu’il a des armes incroyables. C’est un point essentiel pour le régime de garder ses bases secrets pour tenir ses ennemis à distance par des bluffs de plus en plus gros. Il a aussi vu dans la proposition américaine, un dispositif pour annuler le mystère anxiogène de ses bases qui lui permettre de tenir ses ennemis à distance par des bluffs de plus en plus gros.

Enfin, le problème du régime ne se résume pas aux sanctions visant le secteur nucléaire ou militaire, il doit aussi se débarrasser des mandants et des sanctions visant l’action terroriste de ses responsables ou les violations des droits de l’homme. Pour Téhéran, la proposition d’ouverture n’avait que des défauts. Téhéran ne peut en prendre considération qu’une proposition supprimant tous les sanctions et les mandats visant le régime et ses responsables.

Mais Washington ne peut pas renoncer à toutes ses pressions car son but n’est pas de laisser vivre les mollahs, mais les amener à rendre le pouvoir à ses pions. C’est pourquoi il n’y a pas eu une seconde proposition plus complaisante. Le silence de Téhéran a aussi contrarié Washington car il se retrouvait dans l’obligation de sanctionner alors qu’il veut éviter de nouvelles sanctions pour ne pas reverser le régime qu’il veut récupérer. Washington devait frapper le régime efficacement mais discrètement pour que la panique interne ne s’amplifie pas. L’Inde a alors suspendu la livraison de blé en échange du pétrole (mettant le régime face à un mini risque de pénurie). Par ailleurs, le rapporteur onusien Ahmad Shahid a annoncé son voyage de 2 semaines aux Etats-Unis et au Canada pour recueillir les documents nécessaires pour un nouveau rapport sur l’aggravation des violations des droits de l’homme en Iran. Ce qui imposait deux semaines de sursis, mais aussi de pression aux dirigeants.

Rohani est resté inerte confirmant son hésitation à choisir un camp (son rôle de négociateur sauveur, un deal avec Washington ou la fuite par une déviation opportuniste hors régime façon Rafsandjani)...

En cette journée avait mal démarré pour le régime avec la proposition à minima de Washington puis l’arrêt punitif d’approvisionnement en Blé et enfin le silence suspect de son dernier représentant.

Il y a également deux annonces économiques très inquiétantes pour les derniers composants du régime. Il y en fait deux sortes d’annonces économiques inquiétantes dans le système des mollahs : soit, ils annoncent tardivement un problème qu’il ne peuvent plus cachait et auquel il ne trouve pas de solution, soit ils lâchent de manière préventive des éléments partiels d’une catastrophe imminente pour laquelle ils n’ont aucune solution. Ce samedi, on a eu les deux cas : le régime a d’abord annoncé que des centaines d’ouvriers l’usine publique et en faillite de production de Tracteurs de Tabriz étaient installés depuis trois jours devant le Parlement pour réclamer le paiement de leur mois de salaire en retard ! Il avouait tardivement une action qui ne ramollissait pas et exposait la capitale à la la contestation qui sévit dans les zones industrielles de province.

Puis, le régime a annoncé qu’il devait probablement détourner encore les eaux de la rivière Zayandeh Rood, une des principales rivières pays, en raison d’une pénurie d’eau générale, y compris dans les barrages par la faute d’une sécheresse exception en 30 ans. Dans cette annonce préventive, laissant présager une suite plus inquiétante, le régime a commis une faute : il a laissé échapper que les sécheresses chroniques de cette rivière au cours des années précédentes n’étaient pas, comme il l’avait prétendu alors, dues à des facteurs naturelles mais qu’elles avaient été dues à sa volonté comme l’avaient pressentie les habitants de cette 1ere région agricole d’Iran. Cette annonce préventive a d’ailleurs dévasté les paysans de la région d’Ispahan qui s’étaient récemment soulevés pour récupérer les eaux de cette rivière.

Nous avons également été révoltés, mais au-delà de la révolte, l’annonce nous a paru fausse car le pays avait connu une année marquée par des crues et des inondations. L’annonce préventive de pénurie d’eau cachait un non dit. Dans les éléments diffusés, l’indication de la pénurie d’eau dans les barrages était la plus suspecte car la production d’électricité en Iran est à 90% assurée par une trentaine de centrales thermiques alimentées en kérosène. Mais étant donné que le régime manque de carburant car il n’a guère investi dans les raffinerie ou ne peut, par manque de devises s’en procurer, et souffre en conséquence d’une baisse importante et permanente de production d’électricité au point de rationner sans cesse sa distribution, il nous est parus évident qu’il avait commencé à utiliser les réserves des barrages pour maintenir le niveau par une sur-production d’électricité par leurs turbines.. A présent, sans doute en raison de la baisse du niveau des barrages sous la cote d’alerte, il s’apprêtait à confisquer les rivières pour maintenir le niveau de production générale et éviter un rationnement plus dur d’électricité. Il prenait le risque de nouveaux soulèvements paysans pour éviter la montée du mécontentement dans les villes qui feraient fuir ses derniers soldats.

Les patrons du régime devaient être désespérés par un vrai manque de carburant et par ailleurs, certains de ne pouvoir s’approvisionner avec les nouvelles sanctions visant les transports maritimes. Ils cachaient la gravité de leur situation derrière l’annonce d’une sécheresse passagère, mais eux-mêmes conscients de la proximité de l’implosion de ce système fragile ont commencé à vendre massivement leurs actions pour procurer du cash, de l’or et de dollars entraînant par ces ventes massives d’actions la chute de la bourse de Téhéran. Généralement, le régime gronde ses associés paniqués, mais là il n’a rien dit pour ne pas alarmer le reste de ses troupes, le crash a été tenu secret par le régime en attendant de trouver une solution.

Rohani devait alors parler, mais il est resté encore silencieux, hésitant à s’impliquer dans le système défaillant, se laissant une marge pour lâcher le régime condamné afin de sauver sa peau. Les insolvables du régime qui avaient fondé leur espoir sur son bras de fer tactique de avec Washington ont décidé de bloquer cette option. Le quotidien Keyhan qui les représente a mis Rohani en garde contre la formation d’un cabinet de transition de pouvoir (vers Washington) avec les pions permanents de Rafsandjani que sont les réformateurs ou les animateurs du Mouvement Vert.

Les Chefs Pasdaran chargés de la police qui sont en tête de listes des insolvables, mais exclus des deals après l’échec de leur candidat présidentiel (Ghalibaf), n’ont suivi Keyhan. Ils ont adopté une position intermédiaire : jugeant la transition vers Washington via un autre soulèvement contrôlé comme étant la seule solution possible, ils ne sont pas opposés à la libération de 2 chefs de ce Mouvement Vert, Moussavi et Karroubi (une libération nécessaire pour raviver le processus de la fausse révolution de couleur islamisante). Mais les chefs Pasdaran n’ont pas dit oui à cette solution.

Par ce flou délibéré, les chefs Pasdaran se sont ainsi posés en frein à la transition, non pour l’empêcher, mais pour monnayer leur adhésion et obtenir une place privilégiée dans le scénario et faire partie de l’équation des deals et des garanties américaines. Par cette attitude calculatrice, ces chefs Pasdaran ont prouvé qu’ils n’avaient plus la puissance répressive que l’on leur prête et qu’ils se résumaient désormais à un petit groupe politique. Cependant, leur tactique s’est révélée juste car Rohani a immédiatement réagi sa disposition pour pactiser avec ces vrais mais vieux durs en faisant dire à ses amis du Clergé Combattant qu’il était un disciple de Navvab Safavi, un intégriste brutal des années 50, adepte de la manière forte.

Larijani n’a pas aimé ce flirt entre Rohani et les chefs Pasdaran. Pour éliminer cette concurrence, il a prétendu que certains chefs Pasdaran étaient impliqués dans un incident hostile au régime survenu en marge de l’anniversaire de la révolution islamique à Qom. Cependant il a refusé de donner les noms et le pouvoir judiciaire dirigé par son frère n’est pas intervenu. On a compris qu’il s’agissait d’un avertissement en attente pour que les Pasdaran cessent de vouloir une place privilégiée dans l’équipe de Rohani. Mais il n’y a eu aucun signe de peur du côté des Chefs Pasdaran. Dans l’équipe de Larijani, le député Mottahari a alors découvert par hasard dans son bureau un fils relié à un dispositif d’écoute et évoquant un travail de pro (c’est-à-dire de la police), il a demandé l’ouverture d’une enquête pour châtier les coupables (forcément issus des Pasdaran). Encore une fois, le pouvoir judiciaire dirigé par Sadegh Larijani n’a pris aucune disposition laissant une autre chance aux chefs Pasdaran de s’écarter, mais laissant aussi entrevoir que le pouvoir judiciaire avait ses limites surtout face à son propre bras exécutif !

Dans ce désordre total et affligeant, Ahmad Tavakkoli, ex-agent régulateur des britanniques, aujourd’hui sans protection et en danger par son passé et cet isolement, a tenté d’améliorer son image auprès du peuple en révélant l’existence d’un déficit équivalent à deux années de budget. Au passage, il a attribué à l’actuel gouvernement ce manque d’argent du à la mauvaise gestion des institutions comme le Conseil de Discernement dont fait partie Rohani, pour disculper ce dernier et obtenir une place dans son team. Pour marquer le coup et ne pas se faire voler cette idée par les chefs Pasdaran, il a sollicité l’aide de Larijani en portant plainte contre l’actuel ministre de l’économie Shams-Eddin Hosseini et l’actuel vice-président Rahimi accusé de détournement. Sadegh Larijani a saisi la balle au bond en ouvrant immédiatement une enquête visant les deux victimes bouc-émissaire choisi par Ahmad Tavakkoli. On était dans une vraie guerre générale !

La direction générale du régime a paniqué. Il a opté pour son cocktail habituel d’intimidation, de diversion et de propagande. En premier, le régime a tenté de simuler l’unité en annonçant un grand rassemblement en hommage à Haddad Adel, un homme proche de Rafsandjani et de Larijani. Mais cette opération intox niant la guerre entre les clans a été un échec par l’absence de participation interne.

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Le régime a d’abord annoncé la pendaison collective de 7 personnes à Rasht pour intimider et évoquer sa puissance. Puis il a encore tenté de simuler l’unité par un rassemblement rendant hommage à l’ensemble de ses élites. Mais ce fut encore un échec. L’absence de mobilisation a même démontré que le régime était plus seul que jamais.

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Le régime a alors opté pour la diversion. Il lui fallait quelques chose d’énorme : il a ouvert une polémique sur la visite du cinéaste Makhmalbaf (membre de la fausse opposition Mouvement Vert) en Israël pour participer au Festival de Film de Jérusalem alors que ce voyage avait été annoncé dans les médias américains il y a une semaine sans qu’il n’en parle ou ne répudie ce membre notoire de la fausse opposition interne. Makhmalbaf (un assassin intégriste avant la révolution et issu du cellule de la propagande du régime) est en fait dans un rôle de modérateur de l’image du régime : il va de pays en pays avec des films qui ne dénoncent aucun problème juste pour plaider ne faveur du dialogue avec le régime. Selon l’information parue au moment de son arrivée à Jérusalem, Il avait même vécu près de 18 mois en Israël pour tourner son dernier film sur le Bahaïsme, religion interdite en Iran, mais sans que cela ne fasse réagir le régime et faire capoter sa mission. Cette fois, Makhmalbaf était parti de Moscou à Jérusalem dans le cadre de la volonté de Washington de montrer son ouverture au dialogue et sur place, il avait encore parlé en faveur du dialogue tout en critiquant vivement des dirigeants israéliens.

Washington, qui était inquiet par les graves problèmes économiques du régime, sa fragilisation politique et sa fuite désespérée dans la diversion, a aussi relancé la polémique par des soutiens de ses agents médiatiques à Makhmalbaf !

Mais alors que l’on occupait le peuple avec cette polémique, les patrons ou les hommes d’affaire du régime ont eu de nouvelles preuve de leur fragilité dans le boycott national des traditionnels dîners de Ramadan (Eftar) offert gratuitement par toutes les Mosquées. La semaine dernière, le régime avait tenté de cacher ce boycott en remplaçant les dîners sur les parvis par des séances de lectures de coran à l’intérieur pour insinuer une mobilisation et sauver son image, mais cette opération avait aussi été boycotté. Cette semaine, il a levé le pied dans cette démarche et il n’y a eu qu’un cas de rassemblement religieux à Ispahan.

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Toujours à Ispahan, autre signe inquiétant : une très très faible mobilisation en mémoire de l’Ayatollah Taheri (pro-Moussavi) a mis en exergue le manque d’intérêt du peuple vis-à-vis de cette opposition factice, mais aussi de l’Islam.

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Enfin, dépité par ses échecs, le régime a aussi annoncé que les gens préféraient faire leur Eftar dans la rue près du Bazar, dans une communion générale, en électron libre, mais le régime ne put trouver les images authentifiant ce fait. Il n’a même pas pu trouver des volontaires pour simuler sa normalité !

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A ce moment, le régime était économiquement dévasté, politiquement en lambeaux, il manquait de collaborateurs et n’avait pas assez de collaborateurs ou encore de fans pour simuler une mobilisation digne de ce nom en sa faveur et ainsi rassurer ses hommes d’affaires. Pour ne pas assister l’effritement de ses troupes, le régime devait restaurer la confiance interne par un exercice d’unité et aussi par de bonnes nouvelles positives et rassurantes.

Dimanche 14 Juillet 2013 (23 Tir 1392), la journée a commencé par une annonce préventive de la nécessité de rationnement d’eau à Ispahan puis la baisse immédiate de la pression dans les canalisations de cette ville. Le régime s’apprêtait à confisquer l’eau potable pour augmenter sa capacité de production d’électricité. Il est devenu certain qu’il manquait vraiment de combustible pour ses centrales thermiques. La panique s’est amplifiée, la bourse a chuté pour une seconde fois sous l’effet de nouvelles ventes massives d’actions.

Par ailleurs, la dette abyssale révélée la veille par Tavakkoli (pour améliorer son image populaire et dans le même temps plaire à Rohani) est venue s’ajouter aux problèmes : les journalistes qui cherchent à couper avec Ahmadinejad pour s’aligner sur le nouveau président ont complété la révélation en faisant savoir que durant les 12 derniers mois, le « gouvernement Ahmadinejad » mentait, il n’avait pas importé 450,000 tommes de blé en complément à la production étatisée et privés de ce céréale, mais qu’il n’avait rien acheté aux producteurs privés Iraniens et avaient importé les 12 millions de tonnes de blé nécessaire à sa consommation d’autres pays, ce qui laissait supposer qu’il n’avait rien produit. Cela tombait sous le sens avec la confiscation des eaux du pays pour la production de l’électricité !

La situation était devenue très grave. Le régime a maladroitement nié la crise par une annonce de stabilité économique et financière. Mais finalement Rohani a débarqué au Parlement pour un discours sur la gravité de la situation économique. Côté formel, nous avons constaté un Parlement presque plein, mais très silencieux alors que les députés du régime sont très remuant. Leur calme était tout aussi suspect que leur nombre car plus de 90% des députés ont rompu avec le régime. D’habitude, le Parlement est presque entièrement vide et le régime simule leur présence en allumant les écrans individuels d’ordinateur des députés absents. Cette fois, on a également remarqué que tous les écrans des sièges occupés étaient éteints, ce qui ne faisait sens à moins que les gens assis calmement là n’aient pas été des députés, mais des figurants issus du régime mais étrangers au Parlement.

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Côté fond, dans son discours, Rohani n’a nullement évoqué la réalité de l’aggravation en cours liée aux sanctions le privant de devises et de combustible et n’a donné aucun chiffre sous prétexte que les députés les connaissaient mieux que personne. Il a vaguement évoqué le taux officielle de l’inflation à 42% alors que la hausse des prix est de 250% par an et il ne s’agit pas d’un problème, mais d’une volonté du régime pour brider la consommation pour préserver les réserves du régime. Parlant du chômage, il n’a pas remis en cause le critère de l’emploi qui est 1 heure d’activités par semaine, a évité d’annoncer le taux qui en conséquence est faussé. Enfin, il a semblé surpris par le chiffre de création de 14000 emplois par an qui lui a avait été remis par ses proches ! Bref, au cours de cette sortie improvisée, il a été imprécis, il a parlé la langue de bois, sans même osé annoncer des mesures, et n’a pu donc rétablir la confiance.

A défaut de rétablir la confiance, le régime a tenté de marquer son autorité et sa puissance en annonçant coup sur coup l’arrestation de nombreux terroristes du Jundallah, un grand coup de filet contre la maffia de la raquette à Mashad, l’arrestation d’un Iranien converti au Christianisme, de la maltraitance vis-à-vis des prisonniers politiques et même le syncope de la mère de l’un d’eux pour montrer les dégâts qu’il pouvait infliger à ses ennemis. Mais tout était imprécis, pas de noms, pas de photos, pas de poursuites engagées par le pouvoir judiciaire. Les quelques images diffusées pour illustrer le grand coup de filet contre la mafia du Mashad ont révélé que l’on avait en fait affaire à un plan improvisé en hâte. L’échelle limitée de la mise en scène a aussi montré que le régime manquait de policiers pour simuler la puissance !

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Dans l’après-midi, le régime a annoncé de nombreux rassemblements de lecture de Coran à Mashad, à Chiraz, à Hamedan, à Arak ou encore à Bouchehr pour insinuer l’existence de centaines de partisans anonymes dans chaque ville du pays. Pour Bouchehr, il a même affirmé que le rassemblement regroupait les membres locaux de la milice ultra-intégriste de Sar-Allah longtemps affectée à l’anti-émeute. Mais les images de ces rassemblements ont montré que le régime mentait bien mal pour rassurer ses derniers collaborateurs hauts placés et insolvables afin qu’ils en le quittent pas à leur tour en fuyant le pays.

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à Qom, image d’archive pour la lecture collective car le public n’a pas de Coran !


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Image clairement trafiquée pour Mashad


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Image clairement trafiquée pour Mashad


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à Arâk, en haut, côté femmes & en bas, côté hommes !


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à Bouchehr, des femmes voilées à la place des miliciens paramilitaires de Sar-Allah !


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De vieux miliciens paramilitaires et des bébés miliciens !


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Le régime a alors organisé une avant-première pour le dernier film d’Asghar Farhadi en présence du faux modéré Khatami pour simuler la normalité sereine. Lors de la rencontre, Farhadi a précisé que pendant son séjour en France, il n’avait cessé de nier les rumeurs de la gravité de la situation politique en Iran et n’avait pas manqué d’énergie pour affirmer que les Iraniens étaient semblables à tous le monde. Mais si Farhadi a dévoilé ce qu’il est et ce qu’il fait pour aider le régime, l’opération a été un échec car la salle à 1/3 vide faisait état de la rupture tant attendue de la plupart des gents de propagande cinématographiques du régime. Un signe de déclin pour le régime.

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Le régime était boycotté massivement en interne par ses agents de propagande en douceur (soft power). Il n’en a guère parlé, mais il ne pouvait pas le nier longtemps à l’heure de la téléphone sans fil. En début de la soirée, le régime a tenté de rassurer ses insolvables désespérés par une rencontre entre les plus voyants des insolvables, le Guide, Ahmadinejad et ses ministres. La solidarité avec les insolvables a été communiquée par un discours élogieux du Guide à Ahmadinejad en tant que vrai intégriste qui tel un bon soldat a su redresser le drapeau de la révolution islamique. Mais les images de cette rencontre passionnée ont été censurées dans la presse écrite car l’ambiance y été morose et susceptible de plomber le moral des troupes au lieu de les booster.

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En fin de soirée, le régime a invité encore ses gens du cinéma pour un Eftar chic avec le ministre de la culture dans un parc de Téhéran pour réaliser des clichés d’une normalité apaisée et rassurer un peu ses troupes. Mais il y a eu encore moins de de participants quec dans l’après-midi et les gens présents étaient loin d’incarner le bien être souhait& par le régime.

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Alors que le régime coulait sur place, le 1er ministre Israélien en visite aux Etats-Unis a affirmé sur l’antenne d’une grande chaîne américaine que le très flou Rohani, incapable de gérer la crise, était un loup déguisé en agneau et que son pays allait certainement attaqué l’Iran sans demander l’accord de Washington. Vu la dépendance économique et militaire d’Israël vis-à-vis des Etats-Unis et l’impossibilité pour Israël de tenir ce discours, c’est Washington qui secouait le régime en décomposition pour amplifier la panique afin de pousser à bout ses dirigeants et les amener à capituler.

De plus, le mollah pro-américain Hossein Kazemeyni dit Boroudjerdi, emprisonné par le régime a aussi lancé un appel depuis son site basé à l’étranger pour inviter Rohani de démettre le Guide pour pouvoir appliquer les réformes qu’il a promises au peuple pendant sa campagne. Hossein Broudjerdi jouait désignait Rohani comme un démocrate et se plaçait comme un guide spirituel du changement. Pour résumer, Washington secouait le régime agonisant et offrait un deal personnel à Rohani pour faire partie du jeu. La balle était sur le terrain de Rohani.

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Lundi 15 Juillet 2013 (24 Tir 1392), la journée a commencé par une annonce préventive de la nécessité de rationnement d’eau dans le pays tout entier en raison d’un nouvel ère de sécheresse susceptible de durer 30 ans ! Le régime s’apprêtait à confisquer toute l’eau potable disponible dans le pays pour maintenir sa capacité de production d’électricité sur une longue durée. Il est devenu encore plus certain qu’il manquait vraiment de combustible pour ses centrales thermiques. La panique s’est amplifiée, la bourse a chuté pour la troisième journée consécutive sous l’effet de nouvelles ventes massives d’actions.

Par ailleurs, le régime a aussi annoncé (avec 6 mois de retard) qu’au cours de de l’année passée, ses importations de produits alimentaires ou domestiques avaient baissé de 25%, en vérifiant les chiffres, nous nous sommes aperçu que ses importations alimentaires ou domestiques et donc la consommation dans le pays avaient baissée de 33% au cours de la même période ! Avec des hausses délibérées des prix pour diminuer la consommation, le régime était dans la gestion de ses réserves en baisse. Des infos relatives à l’importation de grande quantité de blé, de soja, d’huile, du sucre (1 million de tonnes soit 3 fois les besoins du pays) et du thé ont laissé supposer que régime constitué des stock avant que ses réserves de devises ne tarissent.

Le même jour, 235 ouvriers des aciéries de Zagros ont aussi suivi l’exemple des constructeurs de tracteurs en manifestant à Téhéran contre le régime pour demander des salaires impayés. Les fleuristes d’Iran ont aussi annoncé la faillite imminente de la profession en raison d’absence de festivités telles que le mariage qui sont les principales sources de ce commerce. L’usine Renault d’Iran a annoncé que la production de Mégane avait chuté de 96% !

Le régime a alors tenté de relancer la bourse en introduisant des actions d’e l’une de ses usines pétrochimiques, mais ce coup n’a pas pu relancer la bourse et finalement, le régime a attribué le crash qui durait depuis 3 jours à cette opération ratée pour insinuer sa fin.

Dans l’après-midi, deux femmes ont défié le régime le visage découvert en se dévoilant publiquement et en plus sous un panneau rappelant la peine de 2 ans de prison ferme encourue pour la levée du voile ! On se souvient qu’il y a dix ans, un milicien avait tué une fille d’une balle dans la tête en plein jour à Téhéran pour un voilé mal mis ! Mais là le régime qui manque de troupe n’a annoncé aucune arrestation. Un journal régional a révélé que le mauvais port du voile était avec une progression de 38% en tête du classement des délits les plus courant dans le pays.

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La contestation publique du voile par ces deux femmes ainsi que la réalité de la contestation du voile dans le pays (en plus du boycott des mosquées) ont mis le régime et ses dirigeants face à la réalité inexorable de la fin de de l’Islam en Iran et ont éliminé de facto toute solution basée sur l’Islam, le réformisme et l’islam soi-disant démocratique souhaité par Washington. L’Etat américain a aligné 250 de ses pions iraniens dans la défense de Makhmalbaf, l’agent modérateur du régime, ambassadeur d’une république islamique réformée, pour relancer sa solution moribonde. La lettre de soutien à Makhmalbaf, assassin d’un agent de la police avant la révolution a soulevé des cris de protestation de toute part.

Pour Rohani, la solution d’une république islamique soutenue par Washington était remise en cause par le rejet des Iraniens. La solution de Washington était fichue sans sa participation et celles de faux modérés comme Karroubi et Moussavi (pour une nouvelle révolution de couleur dans l’optique d’une transition soi-disant démocratique vers les islamistes BCBG de Washington). Les Américains avaient besoin de lui. Rohani a décidé de se montrer intransigeant pour les pousser à bout. Il a affirmé que les propos belliqueux des Israéliens avaient fait rire son entourage, méprisant ainsi les menaces des Américains, mais sans tenir de propos désobligeant à leur encontre. Rohani a aussi apporté son soutien modéré à Assad et au Hezbollah, pour rappeler qu’il avait aussi des atouts à échanger en sa possession. On peut dire qu’il a fait sa première manœuvre ou bluff dans le bras de fer avec Washington.

En attendant la réponse de Washington, la direction du régime a mis en place des stations de distribution de repas de Ramadan dans les rues (à proximité des mosquées) pour réunir les gens autour des mosquées et casser le boycott humiliant du Ramadan susceptible d’entraîner de nouvelle rupture à la base et la chute du régime avant que ses dirigeants ne parviennent à s’en tirer grâce à un deal ou une entente. Mais le peuple a, malgré sa faim, rejeté l’aumône du régime confirmant son envie irréversible de changement de régime.

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Mardi 16 Juillet 2013 (25 Tir 1392), la journée a commencé par l’assèchement annoncé des eaux de Zayandeh Rood. Le régime restait sur sa ligne de détournement des eaux vers ses barrages pour maintenir sa production d’électricité. On a perdu tout contact avec la bourse, ce qui laissait présager un nouveau crash. Les rates voulaient leur cash pour quitter le navire !

Rohani a annoncé une rencontre dans l’après-midi avec les chefs Pasdaran, miliciens qui l’avaient dragué deux jours plutôt en montrant une opposition molle à un cabinet proche de Rafsandjani pour pouvoir jouer aussi dans le terrain de la déviation du régime agonisant.

Les Larijani devaient s’y opposer. Ils ne pouvaient cependant attaquer Rohani. Ils devaient biaiser ou le court-circuiter. Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire a alors débuté le procès dans la plainte déposée deux jours plus tôt par Tavakkoli contre deux des principaux membres de l’actuel gouvernement Shams-eddin Hosseini et le très corrompu Ali Rahimi, touts les deux issus du clan Rafsandjani. L’attaque n’avait rien de personnel mais il s’agissait de renverser l’actuel gouvernement et prendre le relais du pouvoir via le Parlement en attendant que Rohani trouve des alliés pour gouverner. Les Larijani se mettait en position pour prendre le contrôle des revenues ou des avoirs du régime et ainsi que le contrôle des accès vers l’extérieur pour assurer leur avenir.

Ahmadinejad et son lieutenant Rahimi devaient au même moment célébrer dans la plus grande salle de conférence du régime, le 60e anniversaire de l’extraordinaire système de Sécurité sociale iranienne fondée par le Chah, mais aujourd’hui en faillite ! Le président sortant devait s’attendre à un boycott massifs des milliers de fonctionnaires de cette organisation qu’il a coulé. Le régime a diffusé une photo de la grande salle de conférence présidentielle pleine. Un examen attentif a permis de voir que l’écran géant de la grande salle n’était pas le même que sur la photo montrant une vue partielle de la salle avec la participation d’Ahmadinejad. Nous n’avons par ailleurs pas vu les affiches de la cérémonie ou encore la rangée de costumes correspondant au groupe des accompagnateurs d’Ahmadinejad. Le régime avait donc triché en rediffusant une photo d’archive car il devait d’être boycotté par de milliers de fonctionnaires et étaient clairement très isolés alors qu’il venait d’expérimenté une 4e journée consécutive de crash boursier.

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Le régime a, sans tarder, annoncé 4 condamnations à mort politiques. Il a aussi opté pour une grosse diversion en annonçant sur les médias officiels une énorme manifestation de 1000 personnes regroupant les professionnels du cinéma pour protester contre la décision de la fermeture définitive de la maison du cinéma et la présence de la police pour empêcher les manifestant de casser la porte et occuper ce haut lieu de la liberté cinématographique !

Cela nous a paru bien ridicule car la Maison du Cinéma a été créée en 1985 par le régime pour contrôler le cinéma et les cinéastes. Elle a par la suite été présentée comme une antre de liberté et en suite elle a été fermée par le ministre de la culture et conduite islamique du gouvernement Ahmadinejad pour donner une actualité soi-disant dissidente aux cinéastes pro-régime. Dernièrement, pour relancer cette affaire qui n’intéresse plus personne, Ahmadinejad avait demandé son réouverture, son ministre de la culture avait aussi donné son accord, mais le directeur de la maison de cinema nommé par ces deux-là avait refusé la réouverture. On était en plein dans les jeux internes du régime, dans une diversion coordonnée avec des pros du spectacle pour détourner efficacement l’attention de l’opinion interne au régime de 4 journées consécutives de problèmes et de la rencontre à venir entre Rohani et les chefs Pasdaran qui allaient déterminer si ces derniers acceptaient de rester passifs et laisser Rohani s’approcher des courants alternatifs ou faussement alternatifs pour glisser vers un deal... il fallait une bonne diversion pour laisser Rohani négocier avec les Chefs Pasdaran insolvables pour avoir leur soutien et eux sa garantie...

Mais la diversion n’a pas fonctionné car les gens du cinéma n’ont pas suivi. Le régime n’a pu trouver qu’une trentaine de participants, principalement de septuagénaires exclus de la vie active et dépendant totalement du régime pour survivre, 3 policiers et un système sommaire de fermeture de la porte pour que les vieux volontaires de cette duperie puissent la briser sans peine. Mais le spectacle a tournée court en raison de l’impossibilité de simuler quoi que ce soit avec si peu d’acteurs et les mauvais figurants sont rentrés chez eux. Mauvais jusqu’au bout, ils ont oublié leur porte-voix, accessoire cher et introuvable, puisqu’ils ne l’avaient visiblement ni loué ni acheté.

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Dans l’après-midi, Rohani a rencontré les chefs Pasdaran les plus insolvables à un rassemblement appelé les vétérans du Jihad. Il a bien été déçu par le nombre peu élevé de ces gens. Pour leur permettre de retourner leur veste vis-à-vis de leur opinion et s’assoir dans le même cabinet les divers partisans de la déviation, Rohani a demandé à ses interlocuteurs de suivre l’exemple de Mahomet qui accordait son pardon à tout le monde. Ayons l’esprit du pardon et oeuvrons dans l’unité pour réussir !

Mais les Pasdaran vieillissants et insolvables n’ont pas applaudi chaudement car il ne leur offrait aucune place dans le jeu, aucune garantie de faire partie d’un deal, juste leur passivité pour libérer Moussavi et Karroubi, renouveler la tentative très risquée d’une nouvelle révolution de couleur mais dans l’optique d’une transition de pouvoir vers les pions de Washington afin de décrocher un deal pour un départ sécurisé. Il y avait trop de risques à la fois avec le peuple et aussi avec les Américains qui n’ont jamais tenu leur parole avec des partenaires déchus. Rohani est reparti sans aucun accord et dans l’incapacité de former un gouvernement !

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Rafsandjani a été enchanté par cet échec. Alors qu’il œuvre pour sortir du régime, il a réuni quelques proches dans ses bureaux pour évoquer la nécessité de défaire les nœuds dans les relations étrangères (la nécessité d’une avec Washington) pour mieux mettre en valeur l’incapacité de Rohani et le pousser à la faute.

Dans la soirée, le régime a encore tenté de nier son isolement ou l’effondrement du nombre de ses partisans par l’annonce des grands Eftars géants à Mashad et à Qom pour insinuer des soutiens populaires. Ila aussi annoncé un Eftar chez Ali Larijani pour insinuer l’existence de collaborateurs fidèles. Il a évoqué des réservations sans fin dans le luxueux restaurant de la Tour Milad pour insinuer l’adhésion des riches au régime et enfin pour nier son boycott permanent à Shiraz, il a annoncé une soirée de lecture de Coran sur le tombeau du poète anti-clérical et libertin Hafez. Mais les images n’ont pas été à la hauteur des annonces.

A Mashad, on a vu les employés du régime dresser une table géante avec des milliers de assiettes placées sur le parvis gigantesque du mausolée d’Emam Reza, mais sur les images avec foule, on ne voit pas ces assiettes.

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A Qom, le siège du clergé, le régime a choisi par pudeur de l’échec un site fermé et il a eu raison car la mobilisation a été de 30 femmes et 30 hommes !

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Chez Larijani, la salle devait être remplie de combattants, mais ils n’ont dépassé la trentaine et on il a fallu faire venir les femmes et les enfants. (qui ont donné l’ambiance par leur ennui profond).

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Enfin, on n’a vu aucune image des files d’attente pour les menus chers de la tour Milad et le régime a vite oublié Shiraz car la mobilisation dans le parc Hafezieh a été minuscule ! Dans cet effort, le régime a encore confirmé son isolement.

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Mercredi 17 Juillet 2013 (26 Tir 1392), la journée a commencé par un coup de déprime après l’annonce de la nécessité que l’eau devrait aussi être rationné à Téhéran. Le régime élargissait encore le rationnement pour détourner davantage d’eaux vers ses barrages, confirmant inlassablement son manque de carburant pour assurer la production de l’électricité via ses centrales thermiques.

L’annonce faite par Tavakkoli sur la dette de l’Etat a aussi provoqué la crainte de la Banque centrale iranienne !

Les métalos de Zagros ont commencé leur 3e journée de manifestations devant le Parlement. Les producteurs de Thé et d’agrumes ruiné par le choix mercantiles d’importer des produits avec le dollar bon marché ont aussi saisi le climat de contestation pour parler de la faillite de leur secteur.

Le régime a tenté de calmer la panique en annonçant que la situation n’était pas désastreuse car par exemple on avait parlé d’une pénurie de médicaments alors que les médicaments étaient là depuis longtemps mais bloqués par les Douanes, laissant les riches désespérés et paniqués espéraient s’en procurer contre quelques dessous de table sur le marché noir de médicaments. Le régime était encore dans la diversion.

Le businessman Asgar-Owladi, ex-allié et aussi rival de Rafsandjani, par ailleurs le président de la chambre de commerce irano-chinoise, a annoncé sa disposition de partir aux Etats-Unis pour ouvrir une chambre de commerce irani-américaine pour résoudre les points noueux. Il semblait avoir pris au mot Rafsandjani et devenu orphelin de son système, il se plaçait comme l’intermédiaire pour un deal avec les Américains afin d’entrer dans les grâces de ces derniers et assurer son avenir quoi qu’il advienne.Mais personne l’a écouté ou ne lui a répondu, la nouvelle caste dirigeante et ses capitaines avaient une autre priorité !

Le porte parole du pouvoir judiciaire dirigé par Sadegh Larijani (membre de la nouvelle caste dirigeante) a réuni la presse pour annoncer que le dossier de fraudes et de corruption de Mehdi, le fils de Rafsandjani, était en cours de révision en raison de complications inattendues. Ce dossier peut faire tomber Rafsandjani car son fils a toujours agi en son nom et à sa place. En le tenant en suspens, la caste dirigeante mettait Rafsandjani en garde d’intervenir à nouveau contre son représentant.

En revanche, le pouvoir judiciaire a affirmé que le dossier de Faezeh la fille de Rafsandjani était bouclée et qu’elle serait jugée effectivement pour complot contre l’Etat, mais aussi d’ici 3 semaines pour des troubles politiques provoquées à l’intérieur de la prison lors de sa récente incarcération préventive. Le pouvoir judiciaire n’a cependant pas précisé la nature de ce qu’il lui reprochait gardant son avocat dans le flou pour qu’il ne puisse pas trouver une défense.

Mais ce n’est pas tout. Dans la même intervention, le porte-parole du pouvoir judiciaire a aussi annoncé que suite à des travaux d’aménagement dans leurs locaux le dossier contenant toutes les preuves de la fraude de Bimeh Iran (la sécurité sociale Iranienne) avait malencontreusement été perdu sans avoir jamais être lu, c’est pourquoi le pouvoir judiciaire avait décidé de classer l’affaire ! Or, le pouvoir judiciaire avait débuté le procès dans cette affaire en juin 2012 et la presse avait rapporté plusieurs preuves qui accusaient explicitement 3 des principaux pions de Rafsandjani : le vice président Rahimi, le ministre de la culture Hosseini et le préfet de Téhéran Tamaddon.

La caste dirigeante semblait vouloir lâcher les pions de Rafsandjani en se concentrant sur sa famille. Dans ce contexte, elle commençait par Faezeh accusée d’appartenance à la l’opposition interne, une accusation sans grande incidence sur la carrière de Rafsandjani, mais se gardant en réserve le dossier pour fraude et corruption de de Mehdi qui pourrait le couler.

Dans la foulée, la caste dirigeante a aussi confirmé à la présidence du Conseil Constitutionnel, Jannati, qui a récemment trahi Rafsandjani. La somme de toute les actions de la journée était un appel à l’immunité contre la trahison de Rafsandjani, d’une part pour éliminer Rafsandjani qui commençait à agacer la caste qui l’avait déchu et d’autre part, pour trouver des alliés et compenser l’absence de soutien des vieux Pasdaran insolvables aux manœuvres tactiques de Rohani.

Aussitôt que la caste dirigeante s’est montrée prête à pardonner les pions de Rafsandjani et même les gratifier, on a assisté à une première trahison dans son entourage : Abbas Abdi, pion de longue date de Rafsandjani, qui n’a pas obtenu de haute charge en échange de sa servilité, mais a été sacrifié à sa place après l’échec du Mouvement Vert, a été le premier à le lâcher en critiquant violemment le bilan de sa présidence et en demandant qu’il rende compte de ses méfaits et de la corruption aggravée apparue sous sa direction.

Un peu plus tard, Said Hajjarian, complice de Rafsandjani dans la création des services secrets du régime, mais blessé et diminué par sa faute dans un faux attentat, finalement gratifié d’une étiquette sans intérêt de défenseur de la démocratie, l’a aussi lâché en l’accusant d’avoir empêché la démocratisation du régime.

Enfin, dans la soirée, Reyshahri, ex chef des renseignements et ami de 50 ans de Rafsandjani, mais tenu sur la touche, l’a aussi lâché en déclarant dans une émission télévisée sur un ton de confidence que Rafsandjani avait éliminé Montazéri, le 1er successeur de Khomeiny, en l’accusant de trahison.

Mais il n’y a pas eu d’autres trahisons : la promesse d’immunité de la caste n’avait pas convaincu les vrais amis et les complices importants de Rafsandjani. Ils n’avaient que faire de l’immunité accordé par des gens en sursis dans un régime en décomposition. Cette affaire a en quelques sortes démontré l’inefficacité de la promesse d’immunité, personne n’y croit. L’opposition monarchiste qui l’évoque provoque sans doute plus de doute et de méfiance que de confiance. Cette réflexion mise à part, Rafsandjani sauvé par le passé sale et le constat de la condamnation du régime pouvait aussi continuer son jeu trouble, qui peut s’avérer déterminant pour la chute du régime.

La caste dirigeante qui venait d’échouer dans son plan pour raffermir sa base et continuer sa fuite en avant n’a pas jugé utile d’exposer son impopularité en annonçant de grands rassemblements impossibles à organiser. Il a misé sur du solide a invité ses dizaines d’éditeurs chargés de sa propagande à l’ex-opéra de Téhéran. Très peu ont répondu à l’appel confirmant que le régime et sa nouvelle caste dirigeante n’avaient plus la cote.

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devant la façade de l’ancien opéra de Téhéran.


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Le régime a tenté de mobiliser les enfants de ses proches à Qom pour insinuer qu’il avait de jeunes fans ou de jeunes soldats, ma la récolte a été bien mauvaise.

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Le régime a enfin fait appel à ses saltimbanques fonctionnaires dans ses médias qu’il qualifie d’Artistes. La mobilisation n’a pas été au Rendez-vous. Le régime n’a pu réunir qu’une vingtaine d’Artistes ! En ajoutant leur épouse et parfois les enfants, il a pu arriver à centaine de personnes. Les gens ne semblaient pas heureux d’être là, conscients d’être en danger en se plaçant à côté d’un régime condamné.

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Jeudi 18 Juillet 2013 (27 Tir 1392), la première actu du régime a encore été le rationnement de l’eau à Téhéran, à Ispahan et à Yazd, un rappel de la nécessité d’économiser l’eau pour la consacrer à la production défaillante d’électricité. Cette fois le régime a pris pour prétexte d’une exceptionnelle canicule à Téhéran alors qu’il faisait 42°, une température de saison pour cette ville.

Il y avait aussi plusieurs centaines de manifestants enragés autour du Parlement. Le régime a eu peur que cela ne dégénère. Au prétexte de la chaleur, il a aussi annoncé une possible arrêt sanitaire de toute activité à Téhéran. Mais la température étant « normale », il n’a rien fait, se gardant l’option en réserve pour plus tard. Ainsi on avait une chaleur extrême et grave nécessitant le rationnement d’eau, mais ne nécessitant pas un arrêt des activités.

Le régime était en contradiction et aussi en difficulté économiques et politiques. Les Pasdaran qui avaient été de facto écartés par la caste dirigeante de la solution à risque d’une nouvelle révolution contrôlée par les ratés du Mouvement Vert ont à nouveau montré leur opposition, cette fois ferme, par une demande officielle d’un procès contre les deux meneurs de ce mouvement.

Le pouvoir judiciaire des Larijani qui fait partie de la caste dirigeante a fait la sourde oreille à cette demande et le Parlement à la botte de Larijani a annoncé que la commission parlementaire de vérité avait été convaincu que l’un des responsables des Pasdaran était impliqué dans la manifestation hostile au régime et à Larijani le 12 février dernier à Qom. Mais la commission n’a pas donné le nom du présumé coupable et a aussi précisé que la faute d’une personne ne condamnait pas toute l’institution encourageant les chefs Pasdaran à s’aligner en lâchant les plus hauts gradés hostiles au programme risqué d’une nouvelle fausse révolution alors que le peuple est très déterminé à utiliser tout prétexte pour sortir du régime. La caste dirigeante était à nouveau en guerre interne.

Washington qui ne pas exploser le système a déclaré via le Los Angles Times qu’il regrettait que Rohani ne soit pas un vrai modéré. Il lui demandant ainsi d’oublier ses plans compliqués et accepter le dialogue permettant la réouverture des ambassades, le retour des diplomates espions américains et de ses pions irano-américains pour prendre en main la gestion de la transition. Pour montrer sa bienveillance, Washington a évoqué encore le doctorat (britannique) de Rohani sur la possibilité d’une interprétation souple de la charia. On ne souvient que Londres avait démenti l’existence de ce doctorat délivré par une université écossaise. Par ailleurs, un opposant proche de Londres a révélé que Rohani ne parlait pas anglais et ne pouvait de fait soutenir en doctorat dans la langue de Shakespeare. Par la suite, Washington avait dit qu’il l’avait obtenu en 1999 avec son nom d’avant la révolution ce qui n’avait aucun sens d’autant que Rohani, utilisait le titre de Docteur bien avant 1999 et avait même situé l’obtention de ce titre dans les années précédant la révolution. Cette fois Washington a rafistolé une vidéo censée montrer Rohani lors de la remise de son diplôme en 1999 afin de montrer qu’il l’apprécie et pourrait même lui réserver une place dans la transition. Rohani n’a rien répondu à la bienveillance gênante de Washington qui pouvait indisposer ses patrons et des rivaux.

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Rohani est resté sur son propre plan : il a organisé un mémorial pour les victimes officiels du Mouvement Vert afin de tester la pertinence de son approche : la mobilisation a été bien ridicule.

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L’absence de mobilisation pour les Verts, la solution réchauffée de Rohani était sans avenir. On a alors été assailli par des annonces de mobilisation aux allures d’un mouvement national avec des milliers de personnes autour de la Maison du cinéma. En vérifiant, on a a vu une la trentaine vue deux jours plus tôt plus une vingtaine de jeunes. Le régime tentait de bouger le peuple sur un autre sujet que les Verts que nuls n’apprécient et il avait encore échoué. La nouvelle caste dirigeante du régime était clairement dans une impasse avec le rejet de ses faux opposants par le peuple.

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Pour sonder ses collaborateurs, le régime a organisé l’assise des Elites de l’Education, un secteur confié aux vieux miliciens, pour sonder sa popularité parmi ces mini-insolvables : la mobilisation a été presque nulle.

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Le régime acculé a diffusé des rumeurs de l’ouverture de négociations via l’Egypte alors que l’Etat égyptien n’est plus dans les grâces de Washington. Puis Ahmadinejad s’est envolé vers l’Irak comme pour négocier avec les Américains, mais par la suite, on a su que Washington fatigué par les refus de Rohani avait arrêté le contrat irakien d’achat d’essence au régime et Ahmadinejad y était pour supplier les Irakiens de revenir sur leur décision.

In fine, au terme de la semaine ouvrée, le régime avait épuisé le moral de ses compagnons par son échec à trouver un consensus au sein de ses composants pour déterminer la ligne à suivre et former un gouvernement en adéquation. Il avait aussi jeté le discrédit sur son avenir par des annonces préventives de rationnement laissant présager des débuts de pénuries fatales.

Vendredi 19 Juillet 2013 (28 Tir 1392), le moral des troupes a baissé encore avec l’annonce de rupture des relations entre le constructeur français Peugeot et le régime.

La Banque Mondiale a aussi annoncé que le régime était en panne sèche de devise et n’avait pas réglé à la fin juin le montant de 79 millions de dollars du remboursement mensuel de sa dette qui l’élève à 697millions de dollars. La Banque mondiale a, en conséquence, annoncé qu’elle ne prêterait probablement plus d’argent aux mollahs qui lui semblaient à sec et insolvables !

Enfin, après les rumeurs de la faillite de la BCI, un économiste a affirmé que vue la dette interne, le régime ne pourrait sous pu payer les allocations allégeant la pauvreté des Iraniens.

Depuis les Etats-Unis, Moussavian, l’ex collaborateur de Rohani passé à l’ouest, a déclaré dans le Wall Street Journal que la solution était une reconnaissance pour le régime du droit à l’enrichissement selon les règles de l’AIEA plus une levée des sanctions. Le WSJ a complété l’annonce par sa conviction que la Maison blanche était prête à des concessions... Rohani qui avait échoué dans ses manœuvres n’a rien répondu, mais l’ayatollah Jannati, confirmé par ses pairs comme le président constitutionnel du régime, responsable du choix de tous les candidats électoraux du régime a parlé à sa place lors de la Prière de Vendredi (qui réunit désormais la dernière centaine de responsables encore fidèles au régime). face à la mollesse de Washington, Jannati, promu prote-parole du clergé, a affirmé que Rohani était un modéré, mais cela ne signifiait pas la complaisance, mais la rigueur de la ligne (anti-américaine) tracée loin de tout excès par Khomeiny. Le régime disait non à la normalisation vue comme un Cheval de Troie (et exigeait un deal sans contrepartie). Il a aussi clos le projet d’une nouvelle révolution Verte en invitant ses chefs d’être reconnaissant pour l’indulgence affichée par le régime à leur égard depuis 4 ans.

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Dans l’après-midi, le régime qui n’a plus de solution pour sortir de la crise, s’est replié sur lui-même et sa propagande pour rassurer ses derniers compagnons moralement épuisés. Pour éviter les clichés habituels auxquels personne ne croit, il a délaissé les mosquées pour affirmer que les Iraniens vivaient la ramadan sereinement à domicile ou sur leur lieu de travail. Le meilleur exemple qu’il a pu montrer est le ramadan dans une petite caserne de pompiers à Ardebil, une ville marquée par le boycott des mosquées et des manifestations officielles. Loin de la propagande du régime on voit un seul pompier prier et seulement 4 de 15 membres de l’équipe daigner s’assoir à la table de la collation matinale, les autres ont montrés leurs distances en s’amusant, sûrs et certains de leur immunité de facto en raison de la rupture des policiers de la ville avec le régime.

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On arrive doucement mais sûrement au jour où le système craquera sur un non d’un homme du peuple à un ordre important du régime, un non important provoquant l’étincelle nécessaire pour faire éclater la contestation qui couve.