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Iran : La semaine en images n°225

Depuis deux ans, chaque semaine, nous constatons le boycott du régime islamique par les Pasdaran, les bassidjis, les militaires, les Bazaris, et les membres de base du clergé. Ces jeunes actifs, qui étaient censés défendre ou faire prospérer le régime lui ont tourné le dos avant de laisser même le peuple manifester en faveur d’un rétablissement du régime patriote, laïque et progressiste des Pahlavi. La rupture est née de la prise de conscience des progrès iraniens accomplis avant la révolution et ses échecs de maintenant qui sont essentiellement dus à la fermeture des mollahs.

Les jeunes Pasdaran, les bassidjis, les militaires, mais aussi les Bazaris et même les membres du clergé sont arrivés à la conclusion que le pays va vers des échecs plus terribles car ses dirigeants, les mollahs, se sont mis dans une terrible impasse en fondant leur régime sur une rupture volontaire avec l’Amérique, la première puissance mondiale !

En effet, en 1979, après la victoire de la coalition révolutionnaire islamique qui était soutenu par Washington, les mollahs avaient été écartés du pouvoir par les pions islamistes de Washington. Mais 9 mois après, les mollahs ont pris le pouvoir en évinçant les pions islamistes de Washington. Puis ils ont empêché définitivement leur retour dans leur arène politique en diabolisant et interdisant toute relation avec les Américains.

Aujourd’hui, les mollahs ne peuvent pas se rapprocher de Washington car ils devraient alors autoriser ses pions à revenir et à participer à la vie politique iranienne : ils risqueraient de partager le pouvoir ou même de le perdre et se retrouver en position d’être jugés et durement punis pour leurs crimes ou leurs détournements de fonds publics.

En réponse, Washington augmente de temps en temps ses sanctions : de manière régulière, il augmente ainsi légèrement la pression sur le peuple pour montrer aux mollahs qu’il peut provoquer les conditions d’un soulèvement populaire puis il leur propose à nouveau le rapprochement. Il leur laisse le choix entre une révolution qui les décimerait tous et un processus de transfert des pouvoirs vers ses propres islamistes où ils pourraient mieux s’en tirer.

Ce chantage cynique qui ne prend pas en compte l’envie de changement des Iraniens est tout simplement révoltant : il a encouragé les Pasdaran, les bassidjis, les militaires, les Bazaris qui ont rompu avec le régime à boycotter plus fortement le régime. Le régime n’a jamais eu aussi peu de monde à ses côtés. Ses dirigeants ne se sentent pas à en sécurité et évitent les sorties. Leurs derniers collaborateurs qui doivent assurer leurs sécurités sont vraiment sous pression et paniquent facilement après de nouvelles preuves de la rupture des forces armées. Le régime tente de limiter leur envie de fuite en évoquant l’existence de nouvelles recrues et en mettant en avant la possibilité de contenir le peuple avec sa fausse opposition interne.

Mais les mollahs ne cherchent pas en même temps à négocier en cachette avec Washington pour obtenir sa clémence car ce dernier n’est pas très ferme dans son approche : de peur de renverser le régime islamique, il n’applique pas les sanctions qu’il annonce. Il aide même indirectement les mollahs quand il voit apparaître un risque élevé d’explosion ou une nouvelle vague de panique chez leurs derniers collaborateurs. Washington affaiblit ainsi sa menace d’une révolution immédiate. Les mollahs ne sont donc pas devant le choix d’une révolution sanglante et une expulsion à risques. Il n’y a rien qui les presse. Ils estiment qu’ils ont le temps pour rester, laisser mijoter Washington (qui craint un soulèvement) afin de le forcer à leur garantir une passation sécurisée sans aucun risque de poursuites pour leurs crimes ou leurs détournements des fonds publics.

Ainsi alors que le peuple souffre durement sous les sanctions et dans des pénuries, les mollahs tempèrent et attendent de meilleures offres, ceci ne manquera pas de faire rager les Pasdaran et les Bazaris qui sont devenus des opposants. Il y a de fait un nouveau motif d’action contre les mollahs.

Leur attente d’un accord sécurisant leur sortie ne peut qu’encourager leurs collaborateurs à penser à leur propre avenir d’autant plus l’accord de leur immunité suppose un transfert de leur culpabilité vers ces mêmes collaborateurs qui occupent des postes subalternes. De fait, ce marché qui est censé sauver les dirigeants indispose leurs derniers collaborateurs. A chaque fois que les mollahs reçoivent un émissaire de Washington ou qu’ils vont négocier une remise des sanctions, leurs collaborateurs subalternes impliqués dans tous les crimes paniquent. Ils se mettent à acheter de l’or et des dollars pour pouvoir quitter le pays au plus vite. La conclusion d’un accord entre les mollahs et les Américains inquiète aussi les hommes d’affaires issus du régime qui se sont enrichis aux dépens des autres grâce à leurs liens familiaux : ils s’agitent aussi pour partir au plus vite avant qu’il ne soit trop tard et qu’ils se retrouvent seuls face au peuple qui profitera certainement de la situation pour régler des comptes vieux de 30 ans.

Il y a trois semaines, la pression est montée dans cette cocote-minute qu’est devenu le régime en raison d’un programme officiel très anxiogène pour ses derniers collaborateurs ou associés. En premier, le régime devait aussi mettre en scène son opposition interne à l’occasion de l’anniversaire de sa principale victoire, mais la mobilisation était nulle : il n’avait donc personne pour tenter de s’incruster dans un soulèvement pour dévoyer son action. Avec cette preuve de son isolement, ces derniers associés ont paniqué.

Le régime devait aussi organiser la cérémonie annuelle de prestation de serment de ses derniers officiers des Pasdaran. Il a diffusé des images d’archives : il n’avait donc pas pu constituer une nouvelle force pour remplacer les Pasdaran en rupture.Le régime ne pouvait également pas réprimer un éventuellement soulèvement. Sans la capacité de contenir ou réprimer le soulèvement, le régime était clairement condamné. La panique s’est amplifiée. Il a annoncé qu’il avait intercepté des responsables en train de fuir le pays.

Le régime avait prévu d’échouer dans ces deux programmes officiels, il avait supposé un risque de panique, c’est pourquoi, il avait accepté de rencontrer les Américains pour négocier une baisse de leurs sanctions. Sa situation a laissé supposer qu’il allait demander leur clémence et accepter leurs conditions. Washington a fait black-out pour parvenir à cet accord tout en évitant de d’alerter les derniers associés du régime et provoquer un exode qui tuerait le régime islamique dont il a besoin. Ce black-out a davantage agité d’alerter ces gens alors que les mollahs avaient tenu bon face à Washington. Pour les punir, Washington a refusé leur demande de diminution des sanctions car ils sont enfin très affaiblis et pourraient enfin céder à sa demande.

Ce constat américain de faiblesse du régime était terrible. Le régime n’avait par ailleurs aucune force pour résister à un soulèvement. La Chine a estimé que le régime était fini et même insolvable : elle a cessé le développement du champ gazier d’Azadegan et a abandonné un chantier de barrage d’une valeur de 2 milliards de dollars.

Pour regagner la confiance de ses amis chinois, le régime devait se montrer fort et uni, capable de résister aux menaces intérieures. En début de la semaine dernière, à l’occasion de l’investiture du nouveau Parlement, le régime devait réunir l’ensemble de ses 150 à 200 très hauts dirigeants autour des 60 députés qui lui restent fidèles. D’après les photos, il n’a pas pu mobiliser plus de 135 personnes. Il avait visiblement perdu la confiance d’une grande partie de ses plus hauts dirigeants ou ces derniers n’osaient pas sortir de leur bunker.

Par la suite, à l’occasion de l’approche de l’anniversaire de la mort de Khomeiny, le régime devait aligner ses divers composants (Parlementaires, Pasdaran, militaires, ministres, préfets...) autour du tombeau de son fondateur pour montrer sa cohésion interne. C’était perdu d’avance. Nous avons montré les images de ses initiatives ratées. Le régime était certain qu’il ne pourrait mobiliser ses derniers collaborateurs ou ses dirigeants la semaine suivante lors du grand rassemblement qui a lieu le jour même de l’anniversaire de la disparition de Khomeiny.

Dans notre dernier rapport hebdomadaire illustré, nous ne devions pas montrer ce rassemblement. Mais nous avons débordé sur le calendrier pour diffuser les premières images alors disponibles. La principale image était trafiquée. Malgré ce recours à la triche, l’ensemble des images montrait une très faible mobilisation inférieure à 500 personnes. Le recours à des images d’archives pour la partie officielle laissait supposer que les responsables hauts placés avaient encore boycotté le régime.

Cette semaine, le régime devait encore rassembler « ses partisans » et les fans inexistants de Khomeiny, dans plusieurs villes, à l’occasion du 49e anniversaire de son révolte en 1963 contre l’octroi du droite de vote aux femmes. La mobilisation a été presque que nulle. Pour ne pas perdre la face, il a décrété une nouvelle approche : trois journées d’Etekaf ou retraite spirituelle pour que chacun puisse se retrouver avec Khomeiny. Les journées d’Etekaf ont en fait lieu à la fin du Ramadan, mais le régime devait éviter des signes associant les images au Ramadan. Il a dû shooter des images cette semaine : elles sont accablantes car elles montrent de très faibles mobilisations de figurants peu impliqués dans la quête spirituelle qui ont mis ces journées à profit pour jouer ou pour dormir.

Cette semaine, le régime devait assister à Pékin à la réunion annuelle de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) que le régime veut intégrer pour échapper aux sanctions afin d’avoir les mains libres pour négocier avec Washington. Ces objectifs lui ont toujours valu le veto des fondateurs russes et chinois de l’OCS à sa candidature. Ses échecs, qui mettent en péril sa survie, n’ont pas arrangé ses affaires : les Chinois n’ont témoigné aucune sympathie particulière à son représentant Ahmadinejad. Ils lui ont en revanche conseillé de modérer ses positions pour survivre.

Ce fut donc une nouvelle semaine d’échecs et de fiascos pour le régime et surtout pour son patron politique, Ali Larijani.. Ce dernier a eu peur que les vieux mollahs qui composent le régime le destituent. Pour assurer sa place, il a lâché la gestion de la crise pour des manœuvres susceptibles de neutraliser ses adversaires surtout Rafsandjani, ce qui a déclenché une nouvelle guerre interne avec ce dernier. La guerre interne entre les deux chefs a pris le dessus sur les vrais problèmes que rencontre le régime ! .

Il en résulte une semaine exceptionnellement intéressante. Le peuple grogne, les Pasdaran trépigne et le régime explose de toute part. Voici des bouts images de chacun des trois composants de la situation explosive actuelle : voici le dernier visage du régime (avant sa mort que nous espérons proche).


17.06.2012

Iran : La semaine en images n°207

Au cours des derniers mois, les Pasdaran ont sans cesse désavoué le régime par le boycott massif de ses manifestations officielles. Cette rupture qui vulnérabilise le régime a provoqué une vague de panique chez les hommes d’affaires du régime : ils se sont mis à vendre leurs biens et acheter de l’or ou des dollars afin de quitter le pays avec leur fortune avant la chute du régime pour ne pas couler avec lui. Pour arrêter la fuite de ces partenaires, qui l’affaiblit davantage, le régime devait montrer qu’il dispose encore des réserves en termes de partisans populaires prêts à le défendre.

Il y a un mois, alors que Reza Pahlavi avait appelé la communauté internationale à aider le peuple iranien à renverser le régime, le régime n’a réussi à mobiliser aucun Iranien pour la Journée du soutien au Guide. Il est devenu clair que le régime n’avait pas les réserves nécessaires pour se sortir d’affaire. Dans la foulée, le peuple et les Pasdaran ainsi que les membres du clergé ont rappelé leur rejet par le boycott de grandes fêtes religieuses islamiques ou chiites. La panique des associés du régime a été amplifiée davantage.

Ce rejet du régime par le peuple et la panique interne des associés du régime ont été ignorés par les Américains car ils ne veulent pas la fin du régime islamique, mais le transfert des pouvoirs des mollahs vers leurs propres pions islamistes afin de disposer d’un levier pour agiter l’Asie Centrale et la soulever contre la Chine. Les Américains ont même été effrayés par l’éventualité d’un succès du peuple : ils ont fait parvenir quelques milliards de dollars aux mollahs pour combler le trou provoqué par la demande d’or et de dollar et empêcher une faillite bancaire interne susceptible de balayer le régime, ils ont oublié les propos sur les violations des droits de l’homme en Iran et ont parlé de la possibilité d’une entente globale. Ils ont encore proposé le dialogue qui est la première étape pour aller vers la passation des pouvoirs.

Cette offre a davantage paniqué les hommes d’affaires du régime car toute entente irano-américaine se fera à leur insu. Ils ont accéléré leur achat pour fuir le pays avant une telle éventualité, aggravant la santé fragile de l’économie iranienne. Les dirigeants du régime ont dû parler de leur progrès dans le nucléaire militaire et de la fermeture de détroit d’Ormuz pour montrer leur fermeture à tout compromis afin de rassurer leurs associés turbulents qu’ils n’allaient pas les sacrifier dans une entente avec les Américains. L’administration Obama a été obligée d’évoquer de nouvelles sanctions financières.

Ces sanctions affaiblissant le régime devaient être annoncées la semaine dernière. Le régime s’attendait à une nouvelle panique de ses associés qui sont pressés de quitter le navire avant qu’il ne coule sous le poids des sanctions et de son impopularité. Il a tenté d’empêcher la panique en affirmant que des milliers de Pasdaran s’étaient rassemblés en sa faveur à l’occasion des prières pour la mort du prophète Mahomet. Mais les tenues des gens vus sur les images n’étaient pas en adéquation avec le froid qui s’était abattu sur l’Iran : il s’agissait d’images d’archives. Le régime a seulement réussi à prouver qu’il était très isolé. Il est devenu certain qu’il serait boycotté le jour anniversaire de la révolution (le 11 février prochain), ce qui ne peut qu’obliger les Américains à soutenir le désir de changement du peuple.

La crainte que la situation ne s’aggrave dans trois semaines a relevé le niveau de la panique : on a assisté à une incroyable ruée vers l’or et le dollar qui a fait montrer les prix de ces deux produits à des niveaux jamais atteints et ce malgré la restriction d’accès au dollar ou des menaces de pendaison à l’encontre des vendeurs et des acheteurs.

Cette semaine débutait la période de célébration de la révolution islamique avec l’anniversaire du retour en Iran de Khomeiny le mercredi 1er février (12 Bahman). Le régime entrait clairement dans une zone de turbulence car, selon ses propres règles, les Pasdaran doivent être présents à tous les niveaux surtout pour l’anniversaire du retour de Khomeiny. Il allait connaître un boycott très dévalorisant : la semaine allait être un rappel de leur rupture et la confirmation de sa faiblesse. Se sentant en danger, le régime a multiplié les buzz pour détourner l’attention du peuple de son isolement, il a également multiplié les slogans agressifs pour se montrer puissant alors qu’il perd pied. Les Occidentaux qui ne veulent pas la fin de l’islamisme qui divise et affaiblit cette région très riche ont aidé les mollahs en ignorant le boycott du peuple et des Pasdaran et en ne prêtant d’attention qu’aux buzz et aux provocations creuses du régime.

Voici néanmoins des images qui prouvent la lente chute du régime, images qui continuent à paniquer ses associés du régime et à accélérer sa chute.


07.02.2012

Iran : La semaine en images n°202

Contexte général | Il y a trois semaines, le régime devait célébrer Achoura, un des événements fondateurs du chiisme. La participation a été inférieure à 200 personnes dans tout le pays. Le régime ne pouvait plus prétendre avoir des réserves pour compenser la rupture des Pasdaran que l’on ne voit plus à ses côtés dans les manifestations officielles. Le boycott d’Achoura a montré que le régime et ses dirigeants étaient isolés et donc très vulnérables. Ce boycott a terrorisé les divers collaborateurs du régime. Parmi eux, les associés économiques du régime ont intensifié la vente de leurs avoirs et leurs achats de pièces d’or et de dollars pour pouvoir fuir à tout moment si les choses allaient plus mal.

Le régime devait se montrer fort pour les rassurer afin de mettre fin à cette crise, mais il s’est mis à manipuler les quantités et les prix d’or et du dollar disponibles sur le marché au lieu pour étouffer la crise. Ce choix montrait qu’il n’avait pas les moyens de rassurer ses associés, la panique s’est amplifiée, la demande de l’or et du dollar aussi, ce qui a fait monter encore les prix.

Les Européens, qui contrôlent près de la moitié des barils produits en Iran via des contrats buy-back [1], ont commencé à remettre en cause des sanctions déjà annoncées en prétextant un refus de l’Italie !

Washington n’a alors aucunement protesté car il ne sanctionne pas les mollahs pour renverser leur république islamique, mais pour les forcer à céder les rênes de cette république agitatrice à ses pions afin d’utiliser l’islam pour soulever l’Asie Centrale contre la Chine qui domine ses ressources d’hydrocarbures.

Et puisque l’actuelle agitation interne peut entraîner la chute du régime, Washington a même dépêché un émissaire à Téhéran pour proposer aux dirigeants sa solution miraculeuse d’un transfert doux via une révolution de couleur qui donnera une couleur démocratique à l’islam.

Mais puisque c’est quand même la fin de l’exercice du pouvoir pour ses associés du régime, ces derniers n’ont pas aimé l’initiative de Washington. La crainte d’un compromis à haut niveau qui les sacrifierait les a même poussés à accélérer et intensifier leurs achats d’or et de devises en particulier le dollar. La demande a propulsé le dollar au niveau record de 1400 tomans.

Au même moment, Reza Pahlavi a réuni un large panel d’opposants pour demander un procès du chef spirituel du régime, Ali Khamenei, devant la CPI. Mais puisque le régime ne va pas remettre son chef à la CPI, la demande est en fait celle d’un soutien occidental à un soulèvement populaire. L’Europe qui va perdre ses contrats pétroliers a tout d’un coup oublié son amour de la liberté. De même, Washington n’a nullement prêté d’attention à la demande.

Mais trois jours après l’annonce, en début de la semaine dernière, les chaînes politiques iraniennes ont été submergées de soutiens venus d’Iran. Ce qui démontra que le peuple était favorable à Reza Pahlavi et prêt à se soulever. On n’a alors assisté à aucune manifestation de soutien au Guide du côté des Pasdaran. Ces derniers ont rappelé leur rupture avec le régime. La panique a regagné les associés du régime. En fin de semaine dernière, le dollar a progressé de 17,7% pour atteindre un nouveau record de 1630 tomans ! Le régime a fermé les agents de change pour cacher la crise !

Mais cette semaine, par un malheureux hasard de calendrier, juste après ces marques d’hostilité populaire vis-à-vis du Guide, le vendredi 30 décembre, le régime devait célébrer la journée de Soutien du Peuple au Guide ! Le régime était certain que le peuple et les Pasdaran ne seraient pas au rendez-vous et qu’en conséquence, la panique gagnerait davantage du terrain. Cela pouvait entraîner ses associés à changer de camps, cela pouvait provoquer des ruptures chez des dirigeants intermédiaires…

Il y avait beaucoup de menaces potentielles en suspension. Le principal dirigeant politique, Ali Larijani était critiqué sur le plan interne. Il ne pouvait indéfiniment prendre des mesurettes économiques très discutables comme la fermeture des agents de change. Larijani devait agir en chef politique voire en soldat pour rassurer les derniers fidèles sinon il risquait de perdre son poste.

Venant de la direction des médias du régime, depuis toujours face à la menace des boycotts ou des sanctions qui peuvent déstabiliser le régime, Larijani privilégie la diversion médiatique : une action médiatique forte pour détourner l’attention de l’opinion. Mais il lui fallait aussi agir en soldat pour défendre le régime et ses collaborateurs pour les inciter à ne pas déserter. Il a mêlé les deux pour annoncer que le premier jour de la semaine, samedi 24 décembre, le régime allait commencer « 10 jours de manœuvres pour démontrer sa capacité à fermer le détroit d’Ormuz », ce qui était un geste rassurant de soldat, mais aussi un moyen pour occuper les Iraniens afin que personne ne s’occupe de la Journée de Soutien au Guide qui allait être boycottée.

Larijani croyait avoir trouvé la solution. Mais les associés du régime ont assimilé l’annonce à une déclaration de guerre à l’Occident tout entier, craignant que cela n’entraîne des sanctions les empêchant de sortir leurs dollars du pays, ils ont intensifié leurs achats. Le dollar qui était tombé à 1400 tomans grâce à la fermeture forcée du marché est reparti en hausse.

Ce samedi, le régime a reporté les manœuvres militaires annoncées. Mais il était trop tard, il s’est retrouvé avec une nouvelle crise visible bien avant le boycott de la journée de Soutien du Peuple au Guide. Le régime était à nouveau sous pression et en alerte rouge. Voici les images d’une semaine de crises et d’efforts pour en sortir. C’est un inventaire du peu que le régime a en réserve pour se tirer d’affaire.


04.01.2012

Iran : La semaine en images n°201

La semaine dernière, les hommes d’affaires du régime, issus des clans au pouvoir, se sont massivement mis à acheter de l’or et des dollars car les deuils d’Achoura, un des éléments fondateurs du chiisme, ont été massivement boycottés par le peuple, mais aussi et surtout par les Pasdaran et les mollahs de base. Sous l’effet de la demande, le dollar a battu son record de prix et de hausse sur le marché libre du bazar. Avec environ 6% en 6 jours, il est passé de 1320 à 1384 tomans. Quant à l’or, les quantités vendues au Bazar par l’Etat étant limitées, les acheteurs se sont orientés vers l’achat à la bourse avec de pièces d’or livrables dans les mois à venir. Malgré l’exigence de la totalité du prix à l’achat au lieu d’un acompte et le solde à la livraison, le prix de ces pièces virtuelles est monté de 20 à 40% selon la date de la livraison !

Grâce à ces hausses, chacun pouvait constater que les hommes d’affaires du régime étaient paniqués. Le régime devait intervenir pour calmer la ruée vers l’or qui fait état d’une nouvelle scission interne. Par le passé, le régime avait augmenté les quantités d’or et de dollars sur le marché pour résorber la crise, mais cette fois, il n’a pas agi de cette manière confirmant ainsi la fonte des réserves et des problèmes de liquidités à la Banque Centrale Iranienne. Le régime manque en fait de revenus en devises car les sanctions américaines adoptées en 1996 l’empêchent de finaliser les protocoles d’accord pétroliers qu’il signe.

Pour résumer la situation, avec le boycott d’Achoura, les associés du régime avaient acquis la certitude que le régime manquait définitivement de réserves humaines pour assurer sa sécurité et la leur. Et avec la hausse effrénée du dollar et l’absence de mesures d’urgence, ils ont acquis la certitude que ce régime incapable de les défendre manquait aussi de réserves financières et qu’ils risquaient aussi de tout perdre avec un effondrement bancaire. Il va sans dire qu’ils ont intensifié leurs achats de dollar. On a connu une semaine de folie. Cette semaine, le dollar montait de 17,7%, presque le triple de la hausse de la semaine précédente.

D’habitude quand les choses vont mal, les gros dirigeants responsables des problèmes se cachent. Leurs lieutenants prennent le relais et enchaînent les activités positives permettant au régime de simuler une certaine normalité afin de pouvoir nier l’existence d’une crise. Le régime devait donc évoquer l’existence d’une base de miliciens fidèles et une santé économique à toute épreuve. Puisque la crise était née de la certitude que le régime manque de réserves humaines combattantes et de réserves bancaires, le patron du régime Ali Larijani a focalisé son effort sur des activités suggérant l’existence d’une base de miliciens fidèles et une santé économique à toute épreuve.

Mais il n’a pas su trouver assez de miliciens pour donner du poids à sa propagande. Par ailleurs, ce mercredi, conformément à la tradition préislamique iranienne de Yalda, les Iraniens devaient veiller pour enterrer la nuit la plus longue de l’année. Selon la tradition, ils devaient consommer des fruits locaux hors saison, ainsi que des fruits secs locaux comme la pistache. Mais les marchés étaient vides et les prix très élevés, ce qui n’arrive pas dans les pays en bonne santé économique.

Cette semaine, le régime a échoué dans ses propagandes et par son inaction sur le plan pragmatique, il il a non seulement été incapable de calmer la crise, mais encore il a donné à ses associés des raisons d’intensifier leurs achats. Cela a nuit à Larijani, son adversaire Rafsandjani a tenté d’en profiter.

Par ailleurs, une action de Reza Pahlavi a permis de croire à la possibilité d’un soulèvement. Le régime a dû réorienter son action sur le sécuritaire, là où il est très ridicule. Il a ainsi été obligé de réunir ses derniers combattants dans l’une des casernes centrales de Téhéran, offrant à ses associés paniqués une autre raison de continuer à acheter des dollars pour s’enfuir au plus vite.

Voici un rappel des derniers événements de la semaine dernière, suivi d’un cocktail des faits qui ont secoué le régime et des actions médiatiques qui devaient le sauver, mais n’ont réussi qu’à l’enfoncer davantage.


26.12.2011

Iran : La semaine en images n°192

Le contexte global actuel iranien | Il y a deux semaines, le boycott de la « Semaine d’hommages aux Forces de l’Ordre » par les jeunes Pasdaran et militaires a encore confirmé l’isolement des dirigeants et donc l’affaiblissement de leur capacité à maintenir le régime islamique au pouvoir. Comme dans d’autres cas de boycott d’une manifestation officielle par les Pasdaran, la panique a gagné les partenaires économiques du régime. Ces derniers se sont mis à acheter des pièces d’or et des dollars sur le marché libre bien que les prix y soit plus élevé car dans les banques du régime, il faut présenter un papier d’identité, un justificatif pour l’achat avant d’obtenir une enveloppe limitée de dollars (selon les utilisations ou les professions) ou un sachet de 5 pièces (quelle que soit la profession). Lors de cette dernière panique, le prix du dollar a augmenté de manière très spectaculaire malgré les efforts du régime à augmenter l’offre en vidant ses réserves bancaires.

Le régime a perdu des réserves bien précieuses dans l’affaire, on sait aujourd’hui que près de 200 responsables financiers ont aussi quitté le pays. On peut dire qu’en réagissant après les paniques, le régime avait seulement réussi à contribuer lui-même à la dynamique de l’effondrement. Il devait tout reprendre en main. Il a d’abord réduit la distribution du dollar vers le marché libre et pris en main la vente de ce produit pour geler l’agitation et baisser les prix. Il cherchait à limiter la visibilité de la panique de ses associés et à limiter la fonte inquiétante de ses réserves qui avait provoqué la fuite des responsables bancaires. Puis, le régime a inventé une affaire de fraude pour arrêter certains partenaires paniqués enfin, avec des annonces de pendaisons collectives ou encore des annonces de manœuvres de ces miliciens cagoulés, il a mis l’accent sur ses capacités répressives pour effrayer le peuple et ainsi rassurer ses partenaires paniqués.

Mais les images de ces manœuvres ne montraient pas un nombre suffisant de miliciens fidèles, le régime mentait. En conséquence, avec les restrictions imposées au dollar et les arrestations, sa seule vraie pression était sur ses associés paniqués. Ces derniers ont conclu que le régime était très mal-en-point. La panique s’est amplifiée. En l’absence de dollar, ils se sont mis à acheter des pièces en or. La veille, Ispahan a battu les records des achats d’or. Le régime s’est fâché, il a imposé des restrictions au marché de l’or et a programmé 4 pendaisons publiques à Ispahan.

Les partenaires du régime dans leur globalité n’ont pas aimé ce durcissement et ont refusé de l’aider à organiser un show de propagande effrayante insinuant que les enfants travaillaient comme des mouchards des derniers miliciens fidèles pour empêcher tout changement de régime.

Le régime qui se maintient grâce à ce genre de propagande a compris qu’il ne devait pas malmener ses derniers associés du moins tant qu’il n’a pas mis en place des moyens pour brider les éléments turbulents.

La semaine dernière, il a levé le pied sur les pendaisons, il a fait libérer la moitié des personnes arrêtées pour fraude bancaire et enfin il a prédit une mobilisation monstre des kurdes lors du voyage du Guide à Kermânchâh pour insinuer qu’il avait des réserves de fidèles même dans une région réputée hostile et qu’il pouvait sans peine compenser le manque de miliciens par la mobilisation de ses partisans dans les autres régions iraniennes. Mais les habitants de cette région ont boycotté sa venue et le voyage triomphal a tourné au désastre médiatique.

Par ailleurs Washington qui sanctionne les mollahs pour les forcer à céder le pouvoir à ses pions a jugé le moment opportun pour les titiller : il a utilisé le prétexte de l’attentat fomenté par les mollahs pour reparler de l’option militaire. Il s’est cependant gardé de préciser les choses car cela pourrait être vu comme le feu vert à un changement de régime que Washington ne souhaite pas. Mais pour les mollahs, le peu qu’il a fait était déjà trop car ils connaissent le degré d’inflammabilité du peuple iranien, ils se sont montrés indulgents avec Washington pour calmer le jeu. Leurs associés n’ont pas aimé cette reculade, la demande de l’or est restée élevée malgré les efforts du régime pour brider le marché libre.

En dernière instance, en début de cette semaine (que l’on va étudier), l’actuel patron politique du régime, Ali Larijani a quitté le pays en direction de la Suisse pour raisonner la partie américaine. Son geste a plu, la demande de l’or a diminué, le prix a chuté de 3%, un taux que l’ont évalué à 10 à 15% s’il n’y avait pas de restriction dans les transactions financières.

Il y a une semaine, nous avions terminé notre article hebdomadaire sur le sourire de Larijani après la baisse du prix de la pièce d’or. Nous évoquions alors non pas la fin du cauchemar pour le régime, mais notions la lucidité de ses partenaires économiques et financiers, leur juste analyse de la situation et des priorités. Nous disions qu’avec cette acuité dont ils font preuve pour détecter les problèmes, de nouvelles erreurs entraîneraient de nouvelles paniques très importantes. Au lendemain de cette affirmation, l’or s’est à nouveau enflammé et a enregistré une hausse fulgurante de 13%, cette fois du côté du marché à terme des pièces livrables dans 3 à 9 mois. Le régime avait fait une erreur. Il a renoué avec les annonces de pendaisons !

Ce présent numéro de la semaine en images nous montre, jour après jour, ce que le régime a fait ou mal fait pour provoquer cette nouvelle crise interne. Vous pouvez vous faire une bonne idée sur son état de santé économique et psychologique.


24.10.2011

Iran : La semaine en images n°191

Au cours des derniers mois, les Pasdaran, les Bassidjis et les militaires oont sans cesse boycotté les rassemblements ou événements officiels en l’honneur du régime, son fondateur, ses héros et même en l’honneur de l’islam. Chaque boycott a été suivi par un mouvement de panique chez les partenaires du régime : ils se sont, à chaque fois, mis à acheter de l’or ou des dollars pour préparer leur fuite en cas d’une action hostile des miliciens en rupture avec le régime.

Le régime a ainsi été confronté à deux mouvements d’affaiblissement. Il a décidé de punir les miliciens dissidents et mettre en avant sa capacité de répression pour rassurer ses partenaires encore fidèles. Cela n’a pas été suffisant : il a été obligé de menacer les partenaires paniqués, mais sans provoquer leur fuite. Il avait alors incendié le Bazar qui n’est pas leur centre d’affaires, mais un centre vulnérable. Cela n’a pas rassuré ses partenaires paniqués et a en plus provoqué une grève au Bazar qui perdure depuis deux mois.

Finalement, après d’autres boycotts de la part des Pasdaran, le régime a inventé une affaire de fraude bancaire pour attaquer les partenaires paniqués devenus incontrôlables qui par leur agitation peuvent précipiter sa chute. Il a aussi mis en valeur sa capacité de répression et l’existence de réserves de partisans chez les plus défavorisés pour rassurer les partenaires encore fidèles. Mais à chaque fois, il n’avait aucune photo susceptible de prouver ses annonces. Les partenaires du régime ont continué à acheter des dollars au point que cette devise n’a cessé d’augmenter malgré la multiplication par 30 de l’offre de la banque centrale pour brider des hausses hebdomadaires de 15%. Il y a deux semaines, la hausse malgré l’augmentation de l’offre, a atteint les 30%.

On était alors à la veille d’une enième panique en raison du boycott prévisible de la « Semaine d’hommages aux Forces de l’Ordre », le régime n’a alors pas trouvé mieux que de retirer le dollar du marché pour diminuer la visibilité de la panique ou d’annoncer une vingtaine d’arrestations chez ses partenaires paniqués pour intimider les partenaires affolés. Il avait aussi multiplié les annonces quasi quotidiennes de pendaisons collectives dans toutes les provinces pour rassurer les mêmes partenaires quant à sa force de frappe nationale et donc les moyens suffisants pour demeurer au pouvoir. Ces opérations défensives n’avaient pas convaincu ses partenaires paniqués : en l’absence de dollar, ils s’étaient mis à acheter des pièces d’or notamment à Ispahan. En réponse, le régime avait programmé des pendaisons à Ispahan. La pendaison qui était un moyen de rassurer ses partenaires est ainsi devenue un moyen d’intimider ces derniers.

L’utilisation de la pendaison pour intimider les siens a amplifié les craintes de ses partenaires. Ils ont continué à acheter de l’or dans des proportions très importantes. Le régime avait alors déployé les retraités de son camp pour simuler la création d’une nouvelle force coercitive de 31,000 membres. L’absence de photos authentifiant ce nombre impressionnant avait mis en évidence qu’il mentait. La crise est devenue plus forte.

Cette semaine, le régime avait encore à son programme quelques jours consacrés à la « Semaine d’hommages aux Forces de l’Ordre » donc encore un problème de boycott et de crise due à la confirmation de sa vulnérabilité. Il devait aussi organiser partout en Iran et plus particulièrement à Machad, l’anniversaire de l’Imam Reza, la grande figure locale du chiisme. Mais au vu du boycott des mosquées pendant le Ramadan surtout à Machad, il n’était guère optimiste. La pression était double.

Dans ce contexte globalement négatif pour sa légitimité politique et religieuse, samedi (le premier jour de la semaine en Iran), le régime a commencé la semaine sur une attaque avec l’annonce de 4 pendaisons publiques à Ispahan, seconde capitale iranienne de panique post-boycott. Il était donc certain qu’il allait être boycotté et désavoué, il était incapable d’éviter le boycott, il cherchait à limiter ses effets. Mais ce nouveau cas d’utilisation de la pendaison contre ses partenaires paniqués a érigé tous ses partenaires ou serviteurs en ennemis. C’est pourquoi, le même jour, personne n’a aidé le régime à organiser sa version de la journée internationale de l’enfance mettant l’accent sur le soutien de leurs enfants aux commandos cagoulés chargés d’éliminer toutes menaces contre le régime. Les hommes cagoulés, derniers espoirs du régime, et le régime qu’ils représentent se sont retrouvés bien seuls.

Cette semaine a donc commencé par une défaite qui a montré au régime sa dépendance à ses derniers partenaires. La pression est montée d’un cran. Le régime a reculé. Il a levé le pied sur les pendaisons et a déplacé les pendaisons publiques programmées à Ispahan vers une petite ville de la banlieue de cette ville pour diminuer leur visibilité sans perdre la face. Puisqu’il lui fallait se réconcilier avec ses partenaires, il a aussi mis la sourdine sur l’affaire des fraudes. Mais dans le même temps, il devait rassurer les siens sur sa capacité répressive : les commandants qui lui restent fidèles et l’unité des dirigeants. Enfin, il a également programmé des voyages officiels pour le Guide alors qu’il évite de sortir par la peur que lui inspire la rue sans l’apport protecteur des Pasdaran. Ce choix a augmenté l’anxiété du régime. Bref, cette semaine, il était bien sous pression, entre la nécessité d’être prudent et la nécessité de prendre des risques.

Washington qui fait pression sur les mollahs pour qu’ils transfèrent leurs pouvoirs vers ses pions a jugé le moment opportun d’augmenter la pression (avec l’affaire de l’attentat) pour les secouer. Les mollahs ne pouvaient pas prendre le risque de s’enflammer alors que chacun connaît leur manque de puissance suite à la rupture des Pasdaran. Ils sont donc restés zen avec un minimum d’agressivité pour ne pas paraître dépassés donc encore une fois dans un équilibre incertain entre la prudence et la prises de risque. On peut donc parler d’une sale semaine chez les mollahs paniqués. Ce long numéro 191 de la semaine en images vous montre en détail cette semaine tortueuse et bien pénible pour les mollahs.


17.10.2011

Iran : La médiation du Guide, une manœuvre factice, mais vitale

Le Guide suprême de la révolution a nommé l’ayatollah Shahroudi comme médiateur pour résoudre la querelle existante entre le Parlement, présidé par Larijani et le Gouvernement, présidé par Ahmadinejad. Or, personne n’avait signalé un désaccord entre les deux. Par ailleurs, les médias occidentaux ont repris le commentaire officiel accompagnant la nomination en parlant d’un camouflet pour le Conseil de Discernement et pour son président, Rafsandjani, qui sont chargés de cet arbitrage… alors que, le médiateur désigné appartient au Conseil de Discernement et fait partie du clan Rafsandjani. Comme d’habitude, le régime ment et embrouille ses interlocuteurs. Il se cache pour cacher ses problèmes. Décodages.


29.07.2011

Iran : la semaine en images n°172

Cette semaine (S22), les mollahs devaient rassembler partout en Iran le maximum d’Iraniens pour la commémoration de la disparition de Khomeiny et surtout sur le site de son vaste mausolée qui compte des centaines de milliers de mètres carrés. C’était là une mission impossible. Comme les héros de la série du même nom, les mollahs ont tenté de compenser l’infériorité numérique par des artifices en tout genre que nous avons le plaisir de vous présenter dans cette 172ème édition de la "semaine en images". Voici la semaine 22, vitrine de l’intelligence des mollahs, mais aussi un nouvel aperçu de leurs difficultés qui relèvent leurs chances de survie au niveau d’une mission impossible. Vous pouvez cliquer & zoomer sur les images pour les agrandir.


05.06.2011

Iran : La semaine en images n°168

La semaine dernière, l’actualité iranienne était focalisée sur la fièvre de l’or. Les collaborateurs du régime achetaient de l’or sous l’effet de l’inquiétude née de la passivité affichée par les Pasdaran, les Bassidjis et les militaires lors de la contestation du régime sous la forme inédite de rassemblements mixtes et dansants célébrant des fêtes zoroastriennes interdites par le clergé. Le régime était en difficulté. Il devait regagner le soutien de ses miliciens pour empêcher les achats d’or évoquant le manque de confiance de ses collaborateurs en sa survie, une situation propice à un effondrement graduel ou soudain. Le régime a tenté de regagner le soutien de ses miliciens en les menaçant. Il a même tué trois d’entre eux pour intimider les autres avant de leur proposer des cadeaux de grande valeur. Mais il n’a pas réussi à les soumettre. Le régime était très en difficulté.

Une semaine après, le sujet est oublié car tous les médias iraniens parlent d’une « querelle entre Ahmadinejad et le Guide Suprême et leurs bandes respectives de miliciens pour exercer le pouvoir ». Mais cela est une ineptie car selon la constitution de la république islamique, le Guide n’a aucun pouvoir et ne décide rien. Le pouvoir est exclusivement exercé par le Conseil de Discernement de l’Intérêt du Régime (composé de 22 membres à vie) qui signe les traités, les contrats et choisit toutes les orientations et les programmes du pays dans tous les domaines. Dans ce système, les miliciens devraient déposer le Conseil de Discernement pour exercer le pouvoir, ce dont on ne parle pas.

En réalité, par la rumeur de la « Guerre des Loups », le régime a transformé les miliciens dissidents en méchants avides de pouvoir afin que le peuple ne puisse pas les considérer comme ses alliés et qu’en conséquence, il ne puisse non plus envisager un soulèvement en tablant sur leur passivité voire leur soutien. Voici les images de la construction minutieuse d’une rumeur qui tel un mur veut séparer des alliés potentiels.


08.05.2011

Iran : La semaine en images n°164

Au début de cette semaine, le samedi 2 avril, dans le cadre de Norouz, le nouvel an iranien, on devait fêter Sizdeh beh Dar qui consiste en une communion avec la nature au 13ème jour de l’année. Ce rituel qui comme la Fête du Feu est conspué par le régime et le clergé est depuis longtemps une vitrine de la contestation du régime au point qu’il a accepté une certaine tolérance de ces rituels. De fait, cette année dès la Fête du Feu, les hommes et les femmes avaient décidé de célébrer ces rituels en dansant ensemble et en public (ce qui est interdit par la charia) pour aller le plus loin possible dans la contestation.

Le régime, qui n’avait pas pu empêcher cette contestation lors de la Fête du Feu car il a perdu le soutien de ses miliciens et ses militaires, n’a pas trouvé mieux que de ralentir la vitesse du réseau pour empêcher la transmission des vidéos exposant le double désaveu du peuple et de ses troupes. Puis il a diffusé une longue série d’images de pique-niques sages pour faire passer la passivité de ses miliciens pour une absence de contestation dansante. Il pouvait ainsi sortir de cette période riche en occasion de se rassembler et danser, mais le soir des faits (samedi dernier, premier jour de la semaine en Iran) une vidéo de danse mixte (ci-dessous) a pu traverser la barrière numérique du régime exposant le désaveu du peuple et des miliciens, c’est-à-dire l’isolement du pouvoir et de ses derniers collaborateurs.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG


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La semaine de la reprise des activités (après les vacances de Norouz) ne pouvait pas commencer de la plus pire manière. Le retour au normal a été gâché. Craignant des mouvements incontrôlés, le régime a passé les 6 jours restants de la semaine à trouver des occasions non risquées pour simuler la normalité afin de ne pas paniquer ses derniers collaborateurs.


10.04.2011

Iran : La semaine en images n°160

Il y a une semaine, les Iraniens (c’est-à-dire les fonctionnaires, les miliciens, les militaires, les mollahs de base, les étudiants, les chômeurs, les femmes au foyer, les retraités, les Bazaris…) ont (tous) boycotté pour la quatrième semaine consécutive le Mouvement Vert, l’opposition officielle du régime, qui cherche à s’incruster dans la contestation pour amortir la chute du régime. Ce boycott généralisé a remis en cause la capacité de cette opposition factice à sauver le régime. Une partie des derniers collaborateurs du régime ont alors pris leurs distances pour ne pas être vus du côté du régime qu’ils estiment dans sa phase terminale. La baisse du niveau de participation de ces derniers collaborateurs a inquiété le régime car les boycotteurs prévoient de manifester le 15 mars prochain à la double occasion de la Fête (non islamique) du Feu et l’anniversaire de Reza Shah, l’initiateur de la laïcité en Iran.

Paniqués à l’idée d’être peu nombreux face à la contestation, les dirigeants ont d’abord joué sur l’intimidation avant d’esquisser au début de la semaine dernière, le samedi 5 mars, un pas vers Washington pour laisser supposer une entente donc la fin des sanctions qui pénalisent le régime et contribuent à la colère du peuple. Ce geste qui était censé rassurer la base dès la première heure du premier jour de la semaine a au contraire paniqué sa cible car bon nombre des derniers partisans du régime sont recherchés par les Etats-Unis : ils ont craint avoir été sacrifiés par les dirigeants (ce qui est probable). Ces bons collaborateurs du régime ont paniqué et se sont précipités à la bourse pour vendre leurs actions afin de réunir des dollars pour fuir avant d’être arrêtés.

Le régime a compris son erreur. Ce même jour, il a cessé les propos conciliants vis-à-vis des Etats-Unis, il a aussi oublié ses grosses vedettes de la fausse opposition, Moussavi et Karroubi, pour donner la priorité à la consolation de ses gens de base sans lesquels il ne peut survivre ou encore animer son opposition officielle, son seul joker pour échapper à une chute sanglante. Le régime a sorti le grand jeu pour séduire rapidement sa base !


13.03.2011

Iran : La semaine en images n°150

Au cours des mois et des semaines passés, nous vous avons exposé les images attestant d’une baisse continuelle du nombre des partisans du régime, en particulier les miliciens qui étaient chargés de la répression, mais aussi de l’animation de la fausse opposition, le Mouvement Vert, qui doit donner une couleur démocratique à l’islamisme et au refus de d’apaisement avec l’Occident.

Le régime a perdu leur soutien après sa décision de limiter le pouvoir d’achat général pour habituer les Iraniens à vivre à l’heure de la pénurie afin de limiter le choc d’une pénurie soudaine.

Lâché par cette base indispensable pour sa sécurité alors que le mécontentement couve, dernièrement, le régime s’est mis à évoquer la pollution de l’air pour annuler les manifestations impossibles à organiser, mais aussi pour inciter le peuple à ne pas sortir afin d’éliminer les témoins de son isolement. Par la suite, sa fausse opposition, le Mouvement Vert, qui est boycotté depuis des mois, a parlé de pluies acides et de pollution cancérigène non pas pour garder les témoins de son insuccès à distance, mais pour tétaniser les esprits et faire passer au second plan les manifestations vouées à l’échec.

Cette semaine, on a de nouveau entendu parler de cette pollution foudroyante car le jeudi 30 décembre (9 Dey), le régime devait organiser une manifestation officielle : la Journée de soutien du Peuple au Guide !

Or, il y a deux semaines, après les échecs répétés pour mobiliser ses miliciens, sous l’impulsion de son nouveau patron Larijani, le régime a dû de nouveau augmenter les prix encore plus pour renforcer son plan de pénurie organisée pour échapper à la pénurie subie. Cela a détourné les Iraniens des transports en commun jugés trop coûteux. Tout le monde s’est mis à la marche à pied. La pollution a diminué !

On en a même la preuve car pour nier ce boycott, le régime a dû multiplier les reportages faisant état du succès des transports en commun. Ces reportages ne montraient aucun signe de pollution de l’air : manque de visibilité ou usage de masque. De fait, en évoquant une pollution inexistante, le régime a surtout convaincu les Iraniens qu’il n’avait pas pu recruter de nouveaux miliciens et qu’il était toujours en voie d’affaiblissement.

Cela a autorisé un grand nombre de commerçants notamment les boulangers à ne pas appliquer son plan de rigueur. Le régime s’est fait une raison en affirmant qu’ils n’avaient pas augmenté leurs prix car ils utilisaient encore les stocks de farine achetés au prix subventionné alors que le prix du pain aurait dû augmenter en raison de la hausse du coût général de la vie pour permettre à ces commerçants de vivre et de consommer ! Le régime était face à une contestation de son autorité. Il aurait alors dû montrer les dents, mais il n’a rien fait. Ses dirigeants ont également fuit le contact avec la foule ou la presse pour éviter d’avouer leur défaite.

On peut parler d’un repli tactique. Les images des évènements organisés par le régime pendant cette semaine laissent entrevoir un malaise plus profond.


03.01.2011

Iran : La semaine en images n°141

Il y a un mois, le régime des mollahs a rencontré un problème inédit quand il a rendu tout compromis impossible en accusant les Américains d’avoir organisé les attentats du 11 septembre. Aussitôt les grands négociants du Bazar ont commencé une grande grève pour protester contre ce refus de compromis, contre les sanctions plus lourdes que cela allait leur imposer et surtout contre le renforcement présumé du plan de rigueur du régime (réduire la consommation pour éviter des pénuries). Cette grève a lourdement handicapé l’économie nationale : la bourse s’est effondrée et les prix du bâtiment ont doublé en trois semaines. Mais les mollahs n’ont pas assoupli leur position car le compromis demandé par Washington passe par une transition des pouvoirs des mollahs vers les islamistes pro-américains. Le Bazar était en train de pousser le régime à se livrer à l’ennemi : il devait casser cette grève par tous les moyens. Le régime a alors menacé d’incendier les Bazars ou de faire pendre les grévistes. Mais il n’a pas réussi à mettre à exécution ses menaces, ce qui a permis de confirmer le fait qu’il avait perdu le soutien de ses miliciens ou de sa base populaire. Chacun s’est alors dit qu’il serait incapable de résister à un nouveau soulèvement populaire. Le régime a alors changé de tactique en forçant sur la propagande vantant ses capacités policières. Cette durée lui a finalement profité car entre temps les Bazaris se sont essoufflés et la grève a été moins suivie la semaine dernière. Le régime n’a pas pu fêter l’événement car depuis deux semaines, il a rencontré une nouvelle difficulté : Washington a profité de sa faiblesse en demandant à Total de suspendre ses relations avec les mollahs, c’est-à-dire de ne plus leur fournir la part de pétrole qui leur revient de droit en vertu des contrats d’exploitation avec cette compagnie. La mesure a en fait privé Téhéran du pétrole dont il se sert pour produire 25% de ses besoins en carburant : de l’essence, mais surtout du kérosène dont il a besoin pour faire fonctionner ses centrales thermiques de production d’électricité. La mesure a rendu caduque le plan anti-sanctions basé sur une consommation basse et a mis le régime en demeure de réduire encore plus la consommation d’essence et d’électricité pour rallonger la durée de son autonomie. Il y a deux semaines, le régime avait annoncé l’entrée en vigueur du plan de rigueur. Mais par peur d’agitation sociale, il avait reculé en évitant d’annoncer la facture. Cette semaine, il a mis en avant sa capacité d’assurer l’approvisionnement afin de rassurer les Iraniens. Il a ainsi annoncé à grands renforts de publicité la production prochaine d’électricité à la centrale nucléaire de Bouchehr. Mais cette centrale ne peut produire que 6 milliards de KWh soit 5% de la consommation actuelle du pays. C’est pourquoi très pragmatiquement, cette semaine, le régime a surtout renforcé sa propagande pour affirmer ses capacités de répression. On a ainsi eu droit à de nombreuses images trafiquées du soutien massif des miliciens au Guide suprême…


31.10.2010

Iran : La semaine en images n°140

Il y a une semaine, le régime a réalisé qu’en ne parvenant pas à casser la grève du Bazar, il donnait la preuve qu’il n’avait plus le soutien de ses miliciens. Il avait alors tenté de restaurer son autorité en diffusant des nouvelles mensongères laissant supposer qu’il maîtrisait la situation ou qu’il disposait des mêmes capacités de répression. Cette semaine, il a continué dans le même registre en diffusant des images très bien travaillées pour donner l’illusion d’un soutien massif des dizaines de milliers de jeunes intégristes préparés à se battre à mains nues avec les ennemis du régime. (vous pouvez cliquer puis zoomer sur les images pour les agrandir une ou deux fois)


24.10.2010

Iran : Un zeste de repli

Hier, le Guide suprême Ali Khamenei a parlé de la possibilité d’un dialogue si Washington levait ses sanctions [2]. Il a cependant précisé que ce dialogue ne pourrait pas porter sur l’enrichissement nucléaire ! [3] Il a également menacé les Occidentaux de frappes (terroristes) en cas d’attaque américaine, mais sans citer des cibles sensibles [4]. Ce message très complexe a perturbé les Occidentaux qui veulent une entente et non la guerre : ils ont censuré les menaces et diffusé le reste sans aucun commentaire pour éviter tout conflit. Ils supposaient sans doute qu’en répétant leurs demandes permanentes comme la levée des sanctions, le régime était dans une intransigeance immobile. Or, il n’en est rien car dans une autre déclaration également censurée, il y a une semaine, Téhéran rejetait tout dialogue avec les Etats-Unis. De fait, malgré les apparences et les menaces, Téhéran n’est pas dans l’immobilisme, mais dans une phase de repli. | Décodages |


20.08.2010

Iran : La semaine en images n°130

Depuis un mois, Washington, qui a besoin des mollahs pour soulever les musulmans de l’Asie Centrale contre la Chine, a renforcé les sanctions de sa guerre d’usure économique à leur encontre pour les forcer à accepter son offre d’entente. De nombreux pays fournisseurs de produits de première nécessité comme l’Allemagne ont cessé leurs livraisons. Dans le même temps, les clients du pétrole iranien ont cessé leurs achats. Ces lâchages en chaîne ont humilié les mollahs et démoralisé ses alliés internes. Ces lâchages en chaîne privent l’Iran des devises nécessaires pour trouver de nouveaux fournisseurs. Le pays manque de tout et surtout de carburant, nécessaire pour faire fonctionner les centrales thermiques. Les mollahs n’ont néanmoins pas cédé en cas d’entente, ils devraient transférer les pouvoirs politiques et économiques (le pétrole) aux Américains. C’est une situation dangereuse car les alliés internes du régime pourraient le lâcher pour ne pas mourir en cas d’un soulèvement populaire. Il y a trois semaines, le régime avait tenté de les rassurer en se lançant dans un programme d’inauguration d’équipements industriels pour montrer que tout va bien. La semaine dernière il a oublié le peuple et ses alliés internes pour enchaîner les provocations afin d’engager Washington dans une escalade express afin que la peur d’une guerre dans le détroit d’Ormuz handicapant l’approvisionnement pétroler de l’Occident pousse ce dernier à lâcher Washington. Dans cette semaine de vifs efforts pour provoquer une escalade, le régime a dû faire face à un autre problème : le Ramadan qui doit être synonyme d’un marché bien achalandé pour récompenser les bons croyants. Cela fait des années que les Iraniens ont fait le deuil de ce genre de chose, mais cette semaine, on a atteint le niveau plancher dans l’offre de produits comestibles, c’est pourquoi pendant la semaine où les mollahs devaient se faire entendre, on ne les a pas vus se pavaner en Iran.


15.08.2010

Iran : La semaine en images n°106

La semaine écoulée a été marquée par l’annonce de l’arrestation de Riggi, le chef du groupe armé le Jundallah, événement spectaculaire, mais très pauvre en images. Cette arrestation a focalisé les médias iraniens ou étrangers. Or, les Pakistanais ont affirmé qu’ils avaient extradé le chef du Jundallah, il y a une semaine. Aucun des médias du régime n’a relevé cette info car en fait, ils étaient tous en train de faire beaucoup de bruit pour faire oublier un autre événement infiniment plus important, et attendu depuis des mois : la dernière réunion annuelle de l’Assemblée des Experts, organe chargé de contrôler le Guide, voire le destituer. L’importance de la réunion tenait au fait que cet organe est dirigé par Rafsandjani, le patron politique du régime, constitutionnellement le supérieur du Guide et accessoirement le « protecteur du Mouvement Vert ». On devait donc assister à la destitution du « Guide, l’ennemi des Verts ». Cela avait été sans cesse annoncé depuis des mois. Mais quand l’heure de « ce qui devait logiquement arriver » a sonné, le régime a organisé des évènements de diversion pour se faire oublier. Ses médias ont joué le jeu, ses soi-disant opposants et leurs médias aussi. Car tout a toujours été bidon : une mise en scène pour donner une couleur démocratique au régime. Il en a résulté une semaine bizarrement silencieuse, en demi-teintes, agrémentée d’évènements marginaux mais non sans intérêts.


28.02.2010

Iran : La semaine en images n°93

La semaine en images est une véritable aubaine pour nous. Elle montre la république islamique sans son masque de slogans et d’annonces grandiloquentes et nous rappelle qu’elle est de plus en plus faible. Cette semaine par exemple, le régime célébrait la création de la milice Bassidj qui est réputée d’avoir au moins 10 millions de membres. Nous ne les avons pas vus manifester dans les rues. Modestement, le régime a revendiqué un rassemblement de 60,000 miliciens dans une salle de prière qui peut contenir 10,000 personnes. Ils étaient en vérité moins de 5,000, principalement des vieux et non ces jeunes costauds qui devraient défendre le régime. Cette semaine, Téhéran devait aussi déployer des centaines d’avions et de missiles, mais nous ne les avons pas vus non plus.


29.11.2009

Iran : The week in images n°93

The Week in images is a true golden opportunity for us. It shows the Islamic Republic without its slogan pack and pompous statements and reminds us it’s getting weaker and weaker. This week for example, the regime celebrated the creation of the Bassij militia which is reputed to count at least 10 millions of members. We didn’t see them demonstrating in the streets. Modestly the regime claimed a gathering of 60,000 militiamen in a prayer room that can hold 10,000 people. Actually they were less than 5,000, mainly old people and not those young fellows who are supposed to defend the regime. This week, Tehran needed also to deploy hundreds of planes and missiles but we didn’t see them either.


29.11.2009

Iran : La semaine en images n°89

Cette semaine Téhéran devait donner « sa réponse » à l’offre internationale pour la réduction de son stock d’uranium enrichi. Les Américains et les Occidentaux qui s’attendaient à une réponse positive avaient joué l’apaisement à fond : Obama avait envoyé son ami Erdogan en Iran avec les éloges plein la bouche et les Six dans leur totalité s’étaient gardés de faire connaître l’avis des inspecteurs de l’AIEA sur la visite de l’usine d’enrichissement de Fordo. Cette complaisance a convaincu Téhéran que les Américains étaient en position de faiblesse et qu’il pouvait répondre négativement. C’est ce qu’il a fait en soignant la mise en scène : en faisant prévaloir une unité nationale sur la question de l’enrichissement. Ce fut un rendez-vous raté. Le tout et un peu plus en images avec des ratés et aussi de grandes surprises.


01.11.2009

Iran : La semaine en images n°87

L’Iran vit en léthargie. Le peuple attend les sanctions pour descendre dans la rue face à un régime plus affaibli que jamais. Il attend les échéances internationales pour savoir si son refus d’apaisement lui vaudra des sanctions ou pas. Les Occidentaux roulent aussi au ralenti en ce qui concerne l’Iran car ils ne savent pas s’ils vont ou pas sanctionner car ils tiennent encore à ce partenaire utile. Chacun attend et chacun meuble le vide médiatique selon ses objectifs : le régime avec de fausses nouvelles sur sa fausse opposition locale et les Occidentaux avec un peu n’importe quoi de sensationnel pour dissimuler le refus d’apaisement de Téhéran et leur propre absence de réponse à l’échec attendu des négociations Genève 2. Ainsi deux grosses nouvelles complètement fausses ont eu droit aux honneurs des médias cette semaine.


18.10.2009

Iran : Khamenei’s death, a rumour that lacks of imagination

Since last Tuesday evening, a rumour goes around on the net : websites of Iranian opponents state that the Supreme Guide Ali Khamenei would have died after a 24 hours coma. Those websites would have gathered this information in the corridors of Tehran Bazar and Bazaris would have heard it anywhere. We didn’t publish this rumour because we already published it in 2007 !


16.10.2009

Iran : Mort de Khamenei, une rumeur sans imagination

Depuis mardi soir, une rumeur court sur le net : des sites d’opposants iraniens affirment que le Guide suprême Ali Khamenei serait mort après un coma de 24 heures. Ces sites auraient récolté l’info dans les corridors du Bazar de Téhéran et les Bazaris l’auraient entendu on ne sait où. Nous n’avons pas publié cette rumeur car nous l’avions déjà publiée en 2007 !


16.10.2009

Iran : Docteur Rafsandjani a guéri le régime !

Il y a 40 jours, l’Iran vivait à l’heure d’une crise politique interne. Les médias iraniens avaient alors évoqué une possible arrestation de Khatami ou Moussavi accusés d’avoir fomenté les agitations. Dans le même temps, les religieux modérés avaient appelé à la destitution du Guide suprême. Nous avions affirmé qu’il ne s’agissait que des mises en scène pour rendre crédible l’agitation politique en Iran. Le régime nous donne raison car à présent, nous assistons à des discours qui enterrent toutes ces rumeurs sans fondement.


23.09.2009

Iran : La semaine en images n°82

La grande actu de la semaine a été les soi-disant arrestations des partisans du Mouvement Vert. Mais étant donné que ce mouvement n’a pas d’existence réelle, il n’existe également aucune image de ses partisans en train de manifester leur colère après ses soi-disant arrestations. Le régime a du mal à trouver des figurants pour participer à sa fausse opposition destinée à rallonger la vie du régime. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Décodages en images.


13.09.2009

Iran : Le Guide remet les compteurs à zéro

C’est un véritable coup de théâtre. Le guide suprême, le premier magistrat du pays, qui avait par son silence cautionné le procès des opposants comme étant des agents assermentés de puissances étrangères a surpris les médias en affirmant qu’il n’y avait de son point de vue aucune preuve formelle pour lier les accusés à l’Occident ! Le procès n’a plus lieu d’être. Le régime veut tourner la page du procès et des divisions.


29.08.2009

Iran : In a fit of pique Rafsanjani plays the low profile game

Last Saturday, on the occasion of a session of the Expediency Council -see below- Rafsanjani who denounced publicly for two months the Supreme Guide Khamenei changed his speech to call people for following him “in the name of the country’s unity !”

Décoding

25.08.2009

Iran : Rafsandjani joue la carte du profil bas par dépit

Samedi dernier à l’occasion d’une session du Conseil de Discernement (ci-dessous), Rafsandjani qui avait pendant deux mois fustigé publiquement le Guide suprême Khamenei a changé de discours pour appeler le peuple à le suivre « au nom de l’unité du pays ! »
| Décodages |


25.08.2009

IRAN : Sadegh Ardeshir-Larijani, the new chief of judiciary

© IRAN-RESIST.ORG – August 17 2009 | The Supreme Guide Ali Khamenei appointed Sadegh Ardeshir-Larijani as the new chief of judiciary. This decision appears as a greatly political one and it could have a very fortunate effect on Clotilde Reiss’ detention.


17.08.2009

Iran : Le régime est entré en zone de turbulences

L’association des anciens élus du Parlement Islamique d’Iran a adressé une lettre à Rafsandjani directeur de l’Assemblée des Experts, organe chargé de nommer ou destituer le guide suprême, pour lui demander d’examiner cette dernière option en rapport avec le soutien illégitime apporté par Khamenei à Ahmadinejad. C’est une démarche inhabituelle et irrégulière à l’image d’une situation de crise.


15.08.2009

Iran : Une investiture ouvertement contestée

Le Guide suprême Ali Khamenei, a officiellement approuvé lundi la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avant son investiture mercredi au Parlement. La cérémonie a été boycottée par Rafsandjani, Khatami, Moussavi et Mehdi Karroubi ainsi que les principales chaînes de la télévision publiques iraniennes, ce qui ne manquera pas de relancer le débat sur les divisions internes du régime.


04.08.2009

Iran : Une chose qui fait trop peur aux mollahs !

La colère gronde en Iran. L’opposition basée en Iran qui a été à l’origine du soulèvement de juin dernier a publié une liste complète des lieux de rassemblements dans une trentaine de villes iraniennes pour inscrire le 30 juillet dans le calendrier du renversement du régime.


30.07.2009

Iran : Le régime cherche à démobiliser la rue

Ali Khamenei, le Guide Suprême du régime des mollahs, a ordonné la fermeture d’un centre de détention de torture et Ahmadinejad a ordonné la libération de 140 personnes arrêtées en juin. Contrairement à l’analyse des médias occidentaux, il ne s’agit pas de geste d’apaisement, mais des gestes tactiques loin de toute volonté d’apaisement. Le régime cherche à démobiliser la rue.


29.07.2009

Iran : Ahmadinejad, un rebelle provisoire

Le Guide suprême Ali Khamenei a donné l’ordre à Ahmadinejad de renoncer à prendre comme premier vice-président un ministre qui avait tenu des propos pro-israéliens. Comme nous l’avions prévu, Ahmadinejad a refusé de se plier à cet ordre !


24.07.2009

Iran : Mistake on the nature of interne struggle

On the occasion of a speech from Khamenei who mentioned the bad reprehensible behavior of the elites, we newly talk about the internal struggle that opposes Khamenei to Rafsanjani. Such analyze is eminently fake, there’s no struggle between those both men but there’s a growing internal dissension regarding the political behavior that is adopted by Rafsanjani to spare the regime to capitulate in front of the United States.


22.07.2009

Iran : Erreur sur la nature de la lutte interne

A l’occasion d’un discours de Khamenei évoquant la mauvaise conduite répréhensible des élites, on vient à nouveau parler de la lutte intestine opposant Khamenei à Rafsandjani. Cette analyse est éminemment fausse, il n’y a pas de lutte entre ces deux personnages, mais une mésentente interne grandissante sur la conduite politique adoptée par Rafsandjani pour éviter au régime de capituler face aux Etats-Unis.


22.07.2009

IRAN : RAFSANJANI SUMMONED BY THE GREAT AYATOLLAHS

© IRAN-RESIST.ORG – JULY 20 2009 | The latest speech of Rafsanjani, that mentions a divine and popular joint legitimacy, filled with enthusiasm Western medias that from now on see him as the leader of the green movement’s young protesters. This is what several Iranian newspapers were happy about. However the ayatollahs who are the regime’s Islamist backing didn’t like this speech. Thus they summoned the culprit to Mashhad on the fringe of a yearly pilgrimage that is reserved to great ayatollahs.


21.07.2009

Iran : The regime needs to Sacrifice Khamenei

© IRAN-RESIST.ORG – JULY 11 2009 | Currently we talk a lot about Khamenei, the Supreme Guide, as the protector who would have helped Ahmadinejad to take the power illegally as if the mullahs’ regime was a democracy. We also hear the fake opponents who are based in the West and organize pro-Mussavi demonstrations for the so called “green revolution” and scream “down with Khamenei”. But nobody screams “down with the Islamic Republic” or “down to the guide’s position” : there’s nothing more normal, we assist and sometimes we participate without our knowing in a project that aims to transform the regime so to allow it to survive to the turbulences to come.


15.07.2009

Iran : Le régime doit sacrifier Khamenei

Actuellement, on parle beaucoup de Khamenei, le guide suprême, comme étant le protecteur qui aurait aidé Ahmadinejad à prendre le pouvoir illégalement, comme si le régime des mollahs était une véritable démocratie. On entend aussi des faux opposants basés en Occident qui organisent des manifestations pro-Moussavi pour la soi-disant révolution verte et crient « à bas Khamenei » ! Mais personne ne crie « à bas la république islamique » ou « à bas la fonction du guide » : rien de plus normal, nous assistons et parfois participons à notre insu à un projet qui entend métamorphoser le régime pour lui permettre de survivre aux turbulences à venir.


11.07.2009

Iran : Le Guide, dévasté par la « politique perverse » de Londres

Il y a quelques jours, le ton est monté entre Téhéran et Londres. La version officielle parle d’une querelle autour de l’expulsion de Jon Leyne le correspondant de la BBC à Téhéran, mais la vérité est différente car les relations ne cessent de se détériorer.


25.06.2009

Iran : Le Guide refuse l’intégration dans l’ordre international

L’ensemble des solutions proposées pour le règlement de la crise nucléaire iranienne évoque comme un suprême cadeau fait aux mollahs, une adhésion de l’Iran à l’OMC, des contrats à tire-larigot : parfaite panoplie pour une intégration de l’Iran dans la communauté internationale. Pour la première fois, Téhéran s’est prononcé sur cette formule.


16.04.2009

Iran : Ce que le Guide entend par des « compensations »

Une semaine d’efforts diplomatiques ont finalement échoué : Téhéran ne montre aucune envie d’accepter l’invitation d’Hillary Clinton à participer à une conférence internationale sur l’Afghanistan et ainsi de se retrouver à une table de négociations avec les Etats-Unis.


12.03.2009

Iran : Le Guide excuse le ministre d’Ahmadinejad

Il y a plus de deux mois, le ministre de la culture du régime des mollahs avait déclaré qu’il était contre Israël, mais pas contre son peuple. Ces propos avaient donné lieu à une polémique interminable : Khamenei, le guide suprême du régime, a demandé que prenne fin la polémique.


20.09.2008

Iran : Le Guide donne sa bénédiction à Ahmadinejad

Dans un long discours confus proche des exploits oratoires de Fidel Castro, le guide suprême du régime des mollahs a loué le bilan de trois années de présidence d’Ahmadinejad y compris sur le plan économique.


25.08.2008

Iran nucléaire : Décodages du discours du Guide Suprême

Le régime des mollahs fêtait la révélation de Mahomet, ce fut l’occasion pour Khamenei, le guide suprême de la révolution islamique de faire un discours de politique générale, où il a comparé l’obstination nucléaire du régime à la pugnacité dont a fait preuve Mahomet pour vaincre ses adversaires.


31.07.2008

Iran : Les fluctuations des menaces contre le détroit d’Ormuz

Ces derniers jours, certains responsables du régime des mollahs ont formulé des menaces contre la sécurité dans le golfe Persique, tout particulièrement dans le détroit d’Hormuz par lequel transitent 40% du pétrole du monde.
| Contours d’un dérapage contrôlé |


07.07.2008

Iran : Un compromis ?

Alors que Téhéran promet sans cesse une réponse rapide à l’offre des Six, dans une lettre publiée dans Libération, Velayati, conseiller du Guide Suprême, évoque un compromis qui serait susceptible de débloquer la situation et faire démarrer les négociations. La lettre bien qu’elle ne contienne pas l’énoncé de ce compromis a suscité à tort l’espoir d’un changement. Pourtant, cette lettre est tout sauf une source d’optimisme.


03.07.2008

Iran : Le Guide rejette toute offre de réconciliation

Khamenei [5], le Guide suprême de la république islamique, a rejeté en moins de 24 heures après l’annonce des Six, leur nouvelle version « revue et actualisée » des incitations présentées en 2006. Khamenei a réaffirmé dimanche que la république islamique poursuivrait la réalisation de son programme nucléaire en dépit des pressions occidentales.


05.05.2008

Iran : On aurait violemment critiqué la politique étrangère d’Ahmadinejad !

Selon Siavash Ghazi de l’AFP, « un haut responsable iranien (Hassan Rohani), proche du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, aurait violemment critiqué la politique étrangère du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, en affirmant que l’Iran devait chercher à s’entendre avec le reste du monde au lieu de l’affronter ».
En clair, la dépêche laisse entendre que le régime serait divisé, même au sommet. Décodage d’un texte dans la ligne stricte des attentes du régime des mollahs.


29.02.2008

Iran : Les mollahs pleurent Moughnieh

Les mollahs pleurent leur employé modèle le terroriste Moughnieh. Tous les personnages du régime se sont exprimés et le ministre des affaires étrangères, lui-même un ex-responsable des opérations terroristes s’est déplacé au Liban pour les obsèques de Moughnieh. Florilège des déclarations des mollahs et une photo.


16.02.2008



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