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Iran : La semaine en images n°202
04.01.2012

Contexte général | Il y a trois semaines, le régime devait célébrer Achoura, un des événements fondateurs du chiisme. La participation a été inférieure à 200 personnes dans tout le pays. Le régime ne pouvait plus prétendre avoir des réserves pour compenser la rupture des Pasdaran que l’on ne voit plus à ses côtés dans les manifestations officielles. Le boycott d’Achoura a montré que le régime et ses dirigeants étaient isolés et donc très vulnérables. Ce boycott a terrorisé les divers collaborateurs du régime. Parmi eux, les associés économiques du régime ont intensifié la vente de leurs avoirs et leurs achats de pièces d’or et de dollars pour pouvoir fuir à tout moment si les choses allaient plus mal.

Le régime devait se montrer fort pour les rassurer afin de mettre fin à cette crise, mais il s’est mis à manipuler les quantités et les prix d’or et du dollar disponibles sur le marché au lieu pour étouffer la crise. Ce choix montrait qu’il n’avait pas les moyens de rassurer ses associés, la panique s’est amplifiée, la demande de l’or et du dollar aussi, ce qui a fait monter encore les prix.

Les Européens, qui contrôlent près de la moitié des barils produits en Iran via des contrats buy-back [1], ont commencé à remettre en cause des sanctions déjà annoncées en prétextant un refus de l’Italie !

Washington n’a alors aucunement protesté car il ne sanctionne pas les mollahs pour renverser leur république islamique, mais pour les forcer à céder les rênes de cette république agitatrice à ses pions afin d’utiliser l’islam pour soulever l’Asie Centrale contre la Chine qui domine ses ressources d’hydrocarbures.

Et puisque l’actuelle agitation interne peut entraîner la chute du régime, Washington a même dépêché un émissaire à Téhéran pour proposer aux dirigeants sa solution miraculeuse d’un transfert doux via une révolution de couleur qui donnera une couleur démocratique à l’islam.

Mais puisque c’est quand même la fin de l’exercice du pouvoir pour ses associés du régime, ces derniers n’ont pas aimé l’initiative de Washington. La crainte d’un compromis à haut niveau qui les sacrifierait les a même poussés à accélérer et intensifier leurs achats d’or et de devises en particulier le dollar. La demande a propulsé le dollar au niveau record de 1400 tomans.

Au même moment, Reza Pahlavi a réuni un large panel d’opposants pour demander un procès du chef spirituel du régime, Ali Khamenei, devant la CPI. Mais puisque le régime ne va pas remettre son chef à la CPI, la demande est en fait celle d’un soutien occidental à un soulèvement populaire. L’Europe qui va perdre ses contrats pétroliers a tout d’un coup oublié son amour de la liberté. De même, Washington n’a nullement prêté d’attention à la demande.

Mais trois jours après l’annonce, en début de la semaine dernière, les chaînes politiques iraniennes ont été submergées de soutiens venus d’Iran. Ce qui démontra que le peuple était favorable à Reza Pahlavi et prêt à se soulever. On n’a alors assisté à aucune manifestation de soutien au Guide du côté des Pasdaran. Ces derniers ont rappelé leur rupture avec le régime. La panique a regagné les associés du régime. En fin de semaine dernière, le dollar a progressé de 17,7% pour atteindre un nouveau record de 1630 tomans ! Le régime a fermé les agents de change pour cacher la crise !

Mais cette semaine, par un malheureux hasard de calendrier, juste après ces marques d’hostilité populaire vis-à-vis du Guide, le vendredi 30 décembre, le régime devait célébrer la journée de Soutien du Peuple au Guide ! Le régime était certain que le peuple et les Pasdaran ne seraient pas au rendez-vous et qu’en conséquence, la panique gagnerait davantage du terrain. Cela pouvait entraîner ses associés à changer de camps, cela pouvait provoquer des ruptures chez des dirigeants intermédiaires…

Il y avait beaucoup de menaces potentielles en suspension. Le principal dirigeant politique, Ali Larijani était critiqué sur le plan interne. Il ne pouvait indéfiniment prendre des mesurettes économiques très discutables comme la fermeture des agents de change. Larijani devait agir en chef politique voire en soldat pour rassurer les derniers fidèles sinon il risquait de perdre son poste.

Venant de la direction des médias du régime, depuis toujours face à la menace des boycotts ou des sanctions qui peuvent déstabiliser le régime, Larijani privilégie la diversion médiatique : une action médiatique forte pour détourner l’attention de l’opinion. Mais il lui fallait aussi agir en soldat pour défendre le régime et ses collaborateurs pour les inciter à ne pas déserter. Il a mêlé les deux pour annoncer que le premier jour de la semaine, samedi 24 décembre, le régime allait commencer « 10 jours de manœuvres pour démontrer sa capacité à fermer le détroit d’Ormuz », ce qui était un geste rassurant de soldat, mais aussi un moyen pour occuper les Iraniens afin que personne ne s’occupe de la Journée de Soutien au Guide qui allait être boycottée.

Larijani croyait avoir trouvé la solution. Mais les associés du régime ont assimilé l’annonce à une déclaration de guerre à l’Occident tout entier, craignant que cela n’entraîne des sanctions les empêchant de sortir leurs dollars du pays, ils ont intensifié leurs achats. Le dollar qui était tombé à 1400 tomans grâce à la fermeture forcée du marché est reparti en hausse.

Ce samedi, le régime a reporté les manœuvres militaires annoncées. Mais il était trop tard, il s’est retrouvé avec une nouvelle crise visible bien avant le boycott de la journée de Soutien du Peuple au Guide. Le régime était à nouveau sous pression et en alerte rouge. Voici les images d’une semaine de crises et d’efforts pour en sortir. C’est un inventaire du peu que le régime a en réserve pour se tirer d’affaire.



A la fin de la semaine dernière , juste après avoir annoncé les manœuvres censées détourner l’attention du peuple du boycott si important de la journée de soutien au Guide, Ali Larijani avait annoncé un grand rassemblement des derniers miliciens fidèles au régime dans la principale caserne du 17e arrondissement de Téhéran car ce quartier abrite le dépôt d’armes de la ville de Téhéran et l’aéroport (la dernière porte de sortie des associés du régime en cas de soulèvement).

Ce choix de concentrer les derniers miliciens disponibles à ces endroits stratégiques prouve que le régime et ses derniers collaborateurs envisagent très sérieusement la possibilité d’une attaque du dépôt d’armes de la capitale puis la prise de la route de l’aéroport pour les empêcher de fuir. Larijani a fait preuve de psychologie pour rassurer ses collaborateurs avec le peu de troupes dont le régime dispose.

La presse n’a pas publié les photos du rassemblement car les troupes exposées ne pouvaient rassurer personne.

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Vu la qualité des troupes présentées, le patron du régime était préparé à ce que la base panique encore. C’est pourquoi il a fait preuve de prudence et n’a pas lancé les manœuvres dès les premières heures du samedi 24 décembre : il a attendu la réaction de la base à l’ouverture du Bazar. Il avait sans doute commencé à plancher avec ses conseillers sur des plans de diversions de rechange selon l’ampleur de la panique.

une mauvaise chute
| Dans ce contexte peu favorable, le régime a annoncé la mort de trois officiers de la police de la région agitée du Sistan-Balouchistan dans l’explosion d’un hélicoptère de la police à la suite d’une collision avec l’antenne de transmission de la base. Généralement, le régime invente des motifs invraisemblables de mort quand il a lui-même tué des officiers hostiles, des Pasdaran en rupture ou quand les personnes ont été tuées par des assaillants qui dans ce cas pourraient être des séparatistes de Jundallah financés par Washington.

Vu le contexte sensible de la semaine et la nécessité de ne pas énerver sa base, on peut éliminer le meurtre décidé par le régime. Dans le même temps, vu l’attachement de Washington à la survie du système islamique, on peut aussi mettre de côté une action déstabilisatrice du Jundallah d’autant plus que ce groupuscule n’a pas revendiqué le coup. De fait, il ne reste que l’accident.

On peut cependant douter que la cause soit la collision avec une antenne suite à une erreur de pilotage : il pourrait plus vraisemblablement s’agir d’une panne technique due au manque d’entretien des appareils.

Quelle que soit la raison de la chute, cela tombait mal à la veille d’une manœuvre de puissance mettant en œuvre notamment des hélicoptères. Cette chute a quelque peu ridiculisé les manœuvres qui allaient suivre. Cela est venu s’ajouter au sentiment que le régime n’avait pas la capacité d’aller au bout de ses prétentions.

Samedi 24 décembre (3 Dey), le dollar baissé de force de 14% suite à des pressions imposées aux agents de change puis a gagné 5% et atteint 1465 Tomans en quelques heures grâce à une demande intacte.

C’était là un taux important. Le régime a oublié les manoeuvres qui pouvaient exacerbé les craintes de ses associés paniqués.

Pour calmer le jeu, le régime devait apporter une réponse politique aux soucis politiques de ses associés paniqués. Il a annoncé l’ouverture des inscriptions pour les législatives du mars 2012 et il a axé les médias sur la possibilité d’un retour des modérés.

Cette promesse, qui ne signifie rien, n’a pas apaisé les associés paniqués du régime. Le dollar a encore progressé dans la journée pour finir à 1480 Tomans (+6% en une seule journée).

Par ailleurs, contrairement aux années passées, en raison de la fonte de ses troupes, le régime n’a pas pu mettre en scène des files d’attente de candidats atypiques dans le but de montrer le succès populaire de sa belle démocratie : nous n’avons trouvé qu’un reportage sur un seul bureau d’inscription à Téhéran où l’on n’a vu qu’une petite dizaine de candidats !

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Le régime n’avait pu apaiser les soucis politiques de ses associés paniqués et sa prestation médiatique avait été un échec. Il s’attendait à une nouvelle journée de crise.

Dimanche 25 décembre (4 Dey), les prévisions du régime étaient juste : le dollar est passé de 1480 Tomans à 1515 Tomans. Le régime a tenté de bloquer le marché en diminuant le volume de dollar accordé au agent de change.

La demande combinée au manque du dollar a alors orienté les acheteurs vers d’autres devises comme la livre sterling, le dollar australien et le yen faisant également progresser leur prix.

Le régime était face à une forte agitation qu’il ne pouvait pas geler : il a annoncé des « arrestations massives de fauteurs de troubles » afin de rappeler sa force à ses associés qui par leur agitation menacent sa stabilité.

Au-delà de l’annonce qui se veut intimidante, il y a les images qui évoquent pour leur part que le régime a perdu sa capacité de procéder à des arrestations massives.
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Conscient de la faiblesse des preuves de sa puissance répressive, le régime a également annoncé une flagellation publique à Masjed Soleyman, sans montrer d’images. Il a aussi promis une prochaine double pendaison publique pour amplifier l’effet de la terreur qu’il voulait inspirer à ses associés paniqués, mais aussi aux collaborateurs qui l’on lâché et l’empêchent d’organiser un joli show électoral pour prétendre que tout va bien.

Lundi 26 décembre (5 Dey), les menaces du régime affaibli n’ont pas incité ses associés paniqués à rester chez eux. Bien au contraire ! Le recours à la menace, signe de la faiblesse du régime et d’un manque de solutions politiques, les a convaincu que le régime était fini et dépassé : la demande du dollar et d’autres devises est restée intacte. Toutes les devises ont été en hausse (le dollar a atteint 1550 Tomans).

Sous l’effet de la hausse de la demande, la pièce d’or qui est sans cesse baissée de force par le régime est aussi partie à la hausse. Il a atteint la valeur de 620,000 Tomans qui est proche de son dernier record avant que le régime limite ses fluctuations grâce à la limitation de l’offre sur le marché.

Le régime a oublié les menaces. On lui demandait un geste politique : il a annoncé une rencontre entre les frères Larijani et Ahmadinejad, pion de Rafsandjani, pour évoquer l’existence d’une unité interne inaltérable entre les clans Larijani et Rafsandjani car ils s’étaient opposés la semaine dernière. On peut parler d’un geste inutile car le régime corrigeait une faute tactique, mais ne proposait aucune solution intéressante pour assurer sa survie alors qu’il a perdu le soutien des Pasdaran.

Conscient de la faiblesse de sa réponse, le régime a d’ailleurs commencé à ce moment la publication de nombreuses « bonnes nouvelles économiques » dans les secteurs en difficultés.

Le premier secteur en difficulté est l’immobilier. Ce secteur de prédilection des associés affairistes du régime, qui est aussi le secteur essentiel à la vie économique et à la paix sociale de tout pays, est en panne depuis que les associés affairistes du régime sont en crise : depuis plus d’un an, ces messieurs ont arrêté la construction de logements. Par ailleurs, ils ne louent plus les appartements qu’ils possèdent et ne cherchent qu’à vendre les biens (même à perte) pour financer leurs achats d’or et du dollar. Ce qui a provoqué une crise de l’emploi, une crise économique supplémentaire, mais aussi une crise du logement qui augmente le mécontentement général et fragilise le régime.

Dans une réponse globale, le régime a annoncé « l’inauguration officielle par le président Ahmadinejad d’un très grand programme de 5938 logements HLM » pour montrer sa disponibilité à relancer le secteur pour le bien du peuple et de ses associés affairistes grâce à la commande publique. En complément, le régime a également annoncé l’inauguration par Ahmadinejad d’une gigantesque cimenterie employant 300 personnes à temps plein pour montrer la disponibilité de l’Etat à faciliter la construction.

Les deux sites inaugurés étaient localisés à Qom car cette ville qui abrite le centre de formation des mollahs est devenue une des championnes du boycott du régime et par ce rejet symboliquement fort déstabilise très fortement le système. Le régime cherchait à séduire les habitants par des promesses d’emplois et de logements. Mais les photos illustrant les annonces n’étaient pas très convaincantes.

En premier, d’après les photos, les logements inaugurés n’étaient pas des HLM mais des logements de qualité. Cette proposition de logements de qualité comme des HLM a d’ailleurs été vue comme une chose suspecte. Les Qomis n’ont pas été au rendez-vous pour saluer et remercier le représentant du régime. Les photographes du régime ont été obligés de faire des prouesses en termes d’angles de prise de vue pour donner l’impression qu’il y avait une foule pour remercier le représentant du régime.

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Le régime avait peut-être détourné un de ces complexes immobiliers que les associés paniqués destinent à la vente et non à la location.

Par ailleurs, la gigantesque cimenterie employant 300 ouvriers à temps plein à Qom semble avoir été une supercherie médiatique car le site photographié qui semble à l’abandon est trop petit pour accueillir 300 ouvriers. On ne voit d’ailleurs que 3 ouvriers sur le site et aucune image de l’intérieur de l’usine.
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Les associés paniqués du régime qui suivent l’actualité avec attention et peuvent facilement se renseigner sur les propos tenus par le régime n’ont guère été convaincus par ces annonces économiques. Le marché des devises est resté animé jusqu’à sa fermeture.

Le dollar a continué à monter. Sous l’effet de la demande, il est arrivé à 1580 Tomans à 3% de son niveau record de 1630 Tomans qui avait été atteint la semaine dernière.

Il y a une semaine, en réaction à cette hausse qui exprimait la détresse de ses associés, le régime avait fermé le bazar. Le présent retour rapide au prix de la semaine précédente ainsi que la hausse des autres devises lui montraient que cette mesure était inefficace et même contre-productive. C’est pourquoi cette fois, il n’a fermé le Bazar, il a juste censuré les informations sur le prix du dollar sur le marché libre !

Il avait déjà agi ainsi le 25 octobre dernier, mais le silence imposé de force avait alimenté la panique. La hausse provoquée avait même explosé sa censure au bout de trois jours. Il était donc certain que la situation allait empirer et même exploser dès le début de la nouvelle semaine, après le boycott attendu ce vendredi. C’est pourquoi il s’est lancé à fond dans la diversion médiatique.

En premier et dans la même journée, le régime a reparlé des élections à venir, mais avec une approche différente de sa tentative du début de la semaine.

Ce dimanche, après la panique provoquée par son annone de manœuvres maritimes, il avait parlé d’un retour des modérés pour évoquer sa capacité à se modérer, mais cela n’avait pas convaincu. Il a abandonné ce thème. Il a focalisé les médias sur sa crainte de « nouveaux troubles électoraux » en référence au Mouvement Vert, sa propre fausse révolution de couleur, abandonnée en cours de route quand les choses lui ont échappé. En reparlant d’un projet qui a failli renverser le régime et qui est aujourd’hui abandonné, le régime s’est de facto placé dans un thème polémique. Il a ainsi démontré que sa priorité était d’accaparer l’opinion quitte à le brusquer. Il était prêt à tout.

L’évocation des élections devait être accompagnée d’images illustrant l’engagement du peuple dans le processus, mais le régime avait échoué à remplir de petites salles d’inscription. Il a abandonné ces locaux minuscules où le manque de candidats mettait en valeur son isolement. Les salles d’inscription ont été transférées dans un hall gigantesque nimbé de lumière crue où l’on ne voit rien et le manque de foule peut être attribué aux dimensions importantes de l’endroit.
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Mardi 27 décembre (6 Dey), il n’y a aucune info sur le dollar, mais d’après le taux qu’il a atteint hier, on peut supposer que le dollar avait alors égalé son record absolu de 1630 Tomans. Les associés du régime avaient intensifié leurs achats signe qu’ils ne croient plus à la survie du régime ou même qu’ils jugent sa fin proche.

De peur que la hausse importante du dollar n’explose sa censure et la panique et l’agitation de ses associés ne soient révélées, le régime devait détourner l’attention de l’opinion par un fait exceptionnel : il a annoncé un rixe entre les parlementaires !

Mais le régime n’a pas oublié le fond du problème car il a également annoncé la rencontre entre les chefs des stations de police de Téhéran pour mettre au point une brigade de police chargée de punir les spéculateurs qui agitent le marché du dollar !
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Mercredi 28 décembre (7 Dey), encore une fois, il n’y a aucune info sur le dollar, mais d’après le taux très élevé atteint hier, on peut supposer que le dollar était à 1700 Tomans.

La panique s’était amplifiée. Il fallait la cacher pour ne pas donner l’image d’un régime proche d’un effondrement interne.

Le régime devait tout donner pour prétendre le contraire, mais également détourner l’attention de l’opinion. il a pris trois mesures :
- 1 | Le régime a annoncé de nombreux rassemblements anticipés de la part de ses partisans pour saluer l’arrivée de la Journée de Soutien du Peuple au Guide.

- 2 | Le patron du régime, Ali Larijani a également multiplié les rencontres sur la sécurité des zones sensibles de Téhéran.

- 3 | Enfin, le régime a lancé ses manœuvres de fermeture d’Ormuz qu’il avait reportées pour éviter la crise.

Les photos de ces « événements » sont terribles ! Elles révèlent une réalité bien loin de l’esprit des annonces.

1 | Tout d’abord, les rassemblements anticipés pour saluer l’attachement du peuple au Guide se sont résumés à 3 fois rien :

A- il y a une petite délégation de ministres qui a déposé des fleurs sur le tombeau de Khomeiny.

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B- On a eu droit à deux attroupements dans deux mosquées, l’un à Qom (à l’extérieur) et l’autre à Mashad, deux villes saintes qui sont à la pointe du boycott.
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- 2 | Le patron du régime, Ali Larijani a prétendu qu’il rencontrait des responsables pour renforcer la sécurité du régime et de ces derniers collaborateurs, mais il semblait très déprimé lors des rencontres. La plus déprimante est même celle à propos de la sécurité de l’aéroport car tous les participants font des têtes d’enterrement.

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- 3 | Enfin, les rares photos des manœuvres de fermeture d’Ormuz ont été une nouvelle occasion pour constater que le régime manquait de personnel et que par ailleurs, ses équipements étaient bien vétustes à l’image de ce seul navire de guerre qui semble avoir été fabriqué à base de tôles soudées au chalumeau !

Vous pouvez cliquer sur les images bordées de gris pour les agrandir afin de mieux voir les détails des engins de guerre des mollahs.

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Le régime a globalement raté son coup. Il ne pouvait pas avoir rassuré ses associés qu’il était en mesure de se maintenir en place. Ils ont d’ailleurs continué à acheter des dollars et cette devise a continué sa hausse. Le régime devait trouver une action plus forte et de meilleures images pour dominer la crise.

Jeudi 29 décembre (8 Dey), à J-1 du boycott attendu de la Journée de Soutien du Peuple au Guide (un boycott par ailleurs servant de test à la popularité de Reza Pahlavi), la bourse de Téhéran a reculé de 6%, preuve que les associés du régime vendaient encore des actions pour financer leurs achats effrénés de devises. Le dollar allait atteindre un nouveau record. La hantise du régime était qu’il atteigne les 2000 Tomans soit presque le double du taux son prix officiel.

Le régime a oublié ses manœuvres ridicules. Les attroupements risibles. Il a commencé la journée par une double pendaison publique dans une affaire de meurtres collectifs qui n’avait jamais été citée dans la presse. Autrement dit, il avait pendu deux personnes de la manière la plus arbitraire pour montrer qu’en dernière issue, il avait encore des bras pour tuer.
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Un peu plus tard, le régime a dévoilé la présence de tous ses ambassadeurs à Téhéran pour la journée de Soutien au Guide. Ils étaient réunis à la conférence sur l’Eveil de l’Islam, une manière de rappeler que le régime avait aussi la carte du terrorisme dans ses manches.

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Ces choix radicaux ont révélé qu’il était certain que le boycott serait massif et qu’en conséquence, le dollar s’envolerait vers des sommets vertigineux la semaine suivante.

Vendredi 30 décembre (9 Dey) : Journée de Soutien du Peuple au Guide, le régime est resté très discret sur la mobilisation. Il a en fait publié uniquement deux reportages photographiques sur le sujet : le premier montrait près de 60 personnes dans une salle de prière à Téhéran et le second montrait quelques centaines de personnes dans les rues de Téhéran après la Prière du Vendredi qui se déroule de midi à 13h.

Il y a deux raisons très visuelles qui indiquent qu’il s’agit d’images d’archives dans les deux cas.

Sur le premier reportage, le défaut est l’heure affichée sur l’horloge : 7h30 alors que ce rassemblement a été annoncé à 11 h du matin.
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Sur le second reportage, le défaut est la couleur du ciel et la lumière. Les visages sont éclairés comme dans un jour ensoleillé et le ciel est bleu alors que le ciel de Téhéran s’est fortement couvert à 11h30 ce vendredi. :(
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De fait, on peut dire que pour la première fois depuis le début du boycott actif du régime par les Pasdaran, la mobilisation chez les derniers fidèles a été un zéro absolu lors de la journée de soutien au Guide et ce au moment même où Reza Pahalvi a demandé le soutien des Etats Occidentaux pour juger le guide spirituel du Régime devant le CPI !

Les derniers collaborateurs du régime ont montré leur disponibilité à changer de camp !

Il est intéressant de noter que l’on n’a vu aucun officiel organiser un quelconque rassemblement ou réunion pour le Guide. Un grand nombre d’officiels comme le patron du régime, Ali Larijani, ont prétendu qu’ils étaient occupés à aller s’inscrire comme candidat pour les futures législatives !
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Le régime était lâché par sa base et les dirigeants se cachaient sous la couette. Les associés du régime ne pouvaient conclure
qu’à la mort prochaine du régime. La semaine qui débutait allait être bien agitée.

Samedi 31 décembre (10 Dey) le régime a annoncé le dollar à 1500 tomans, mais étant donné qu’il a atteint les 2000 Tomans ce lundi, il est plus vraisemblable de croire qu’il était 1700 et 1800 Tomans donc sur de nouveaux records.

Trois ayatollahs ont lancé un Fatwa contre Reza Pahlavi.

Le régime étant totalement acculé et n’ayant aussi plus rien à perdre, il s’est également lancé dans des annonces les plus polémiques dans le cadre de ses manœuvres. Il a évoqué des missiles de croisière et des missiles de longue portée qu’il avait évoqué juste l’adoption de premières grandes sanctions pour ses activités nucléaires. Ce qui classe l’agitation interne au niveau des sanctions fatales pour le régime.

Cependant, ne disposant de satellite militaire, le régime ne peut pas avoir de missiles très performants. C’est pourquoi comme d’habitude, on n’a rien vu de tel, mais les mêmes images qui évoquent très peu de moyens et surtout très peu de personnel. Ce qui annonce une belle amplification de la crise interne. :)
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[1 Les Européens contrôlent près de la moitié des barils produits en Iran : Article à venir d’ici peu. En attendant relisez ces deux textes qui seront complétés :
TOUS LES CONTRATS DE TOTAL EN IRAN
TOUS LES CONTRATS DU GROUPE PÉTROLIER ENI EN IRAN