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Iran : La semaine en images n°130
15.08.2010

Depuis un mois, Washington, qui a besoin des mollahs pour soulever les musulmans de l’Asie Centrale contre la Chine, a renforcé les sanctions de sa guerre d’usure économique à leur encontre pour les forcer à accepter son offre d’entente. De nombreux pays fournisseurs de produits de première nécessité comme l’Allemagne ont cessé leurs livraisons. Dans le même temps, les clients du pétrole iranien ont cessé leurs achats. Ces lâchages en chaîne ont humilié les mollahs et démoralisé ses alliés internes. Ces lâchages en chaîne privent l’Iran des devises nécessaires pour trouver de nouveaux fournisseurs. Le pays manque de tout et surtout de carburant, nécessaire pour faire fonctionner les centrales thermiques. Les mollahs n’ont néanmoins pas cédé en cas d’entente, ils devraient transférer les pouvoirs politiques et économiques (le pétrole) aux Américains. C’est une situation dangereuse car les alliés internes du régime pourraient le lâcher pour ne pas mourir en cas d’un soulèvement populaire. Il y a trois semaines, le régime avait tenté de les rassurer en se lançant dans un programme d’inauguration d’équipements industriels pour montrer que tout va bien. La semaine dernière il a oublié le peuple et ses alliés internes pour enchaîner les provocations afin d’engager Washington dans une escalade express afin que la peur d’une guerre dans le détroit d’Ormuz handicapant l’approvisionnement pétroler de l’Occident pousse ce dernier à lâcher Washington. Dans cette semaine de vifs efforts pour provoquer une escalade, le régime a dû faire face à un autre problème : le Ramadan qui doit être synonyme d’un marché bien achalandé pour récompenser les bons croyants. Cela fait des années que les Iraniens ont fait le deuil de ce genre de chose, mais cette semaine, on a atteint le niveau plancher dans l’offre de produits comestibles, c’est pourquoi pendant la semaine où les mollahs devaient se faire entendre, on ne les a pas vus se pavaner en Iran.



Des sous-marins furtifs dans le détroit | Comment peut-on jouer les grandes gueules sans montrer le champion de la spécialité qui est Ahmadinejad ? C’est très simple : le régime a mis sur le devant de la scène des seconds couteaux avec de très longs couteaux. Le premier acte de cette semaine tiraillée entre deux obligations (hurler sur la scène internationale tout en se faisant oublier sur la scène intérieure) a commencé dimanche par l’annonce ultra anxiogène du lancement de 4 submersibles furtifs capables de couler tout pétrolier transitant par le Golfe Persique.

Téhéran a fait fort car plus aucun Iranien ne croit en les capacités militaires de ce régime et tout le monde a zappé l’annonce, en revanche en Occident on l’a prise au sérieux du moins parce que Téhéran avait envie d’une escalade.

Pour neutraliser cette envie, les dirigeants occidentaux alliés des Etats-Unis (donc à la recherche d’une entente et non la guerre) ont ignoré l’annonce et leurs médias ont minimisé la force de frappe de ces submersibles. En fait, cette force de frappe n’est négligeable, mais elle est éphémère car les submersibles iraniens sont de vieux modèles Nord Coréens très vieux et très lents au point que l’on les classe dans les engins dits sacrificiels. (vous pouvez cliquer puis zoomer sur les images pour les agrandir une ou deux fois)
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Un sous-marin furtif à Damas | Après cette annonce ignorée, Téhéran était désespéré. Washington avaient d’ailleurs ignoré une belle série de provocations la semaine précédente.

Mais au cours de la semaine dernière, deux instituts de sondages américains avaient publié un rapport faisant état de la perte de confiance des Arabes en Obama. Le régime avait alors saisi l’occasion pour chahuter : il avait envoyé dès le 5 août Ali Akbar Velayati (accessoirement conseiller du Guide suprême) au Liban pour tenir des propos fort contrariants sur le meurtre de Hariri dans le but de provoquer un clash avec les Américains. Après l’échec de l’annonce avec les sous-marins, dans cette semaine des seconds couteaux, il a changé la mission de Velayati : il l’a envoyé vers la Syrie pour y rencontrer les chefs des groupes terroristes financés par le régime pour tenter une autre provocation.

Le choix de Velayati était plus que parfait pour 4 raisons. Velayati a été le ministre des affaires étrangères de Rafsandjani, le vrai patron du régime, quand ce dernier était aussi président de la république islamique. Ce dernier qui préside le Conseil de Discernement de l’Intérêt du Régime lui a donné un siège permanent dans ce véritable gouvernement permanent du régime. Ce siège est infiniment plus important que le titre du conseiller du Guide car ce dernier est un personnage qui n’a aucun pouvoir exécutif. Le troisième critère de choix de Velayati est qu’en tant qu’homme de confiance de Rafsandjani, il représente le pays dans des négociations secrètes avec les Européens, ce qui en fait un homme apprécié des médias occidentaux. Et enfin, cet oiseau rare est l’un des 8 hauts responsables du régime recherchés au côté de Rafsandjani par Interpol pour l’attentat anti-juif d’Amia, le plus important attentat anti-juif du XXe siècle.

En le mettant en avant Velayati, Téhéran épargnait les chefs qui devaient rester discrets cette semaine de difficultés économiques, et sans le même temps, il pouvait espérer attirer les journalistes occidentaux et même donner un parfum très politiquement incorrect à l’intervention conçue pour provoquer un clash.

Pour faire monter la mayonnaise, l’émissaire très spécial des mollahs a d’abord rencontré Assad, avant de rencontrer les divers boursiers du régime dans : Ahmed Jibril, le fondateur de FPLP, Maher Al-Taher, porte-parole du FPLP, Khaled Abdelmajid, chef du FLP, ainsi que les dirigeants du Hamas et ceux du Hezbollah. Puis, il a donné une conférence de presse le lundi 9 août où, en surfant sur les résultats du sondage américain, il a dit que la république islamique d’Iran ne dialoguerait jamais avec les Etats-Unis car elle n’a aucune confiance en ce pays.
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« Nous ne pouvons pas dialoguer avec les Etats-Unis car nous n’avons aucune confiance en ce pays. Il se comporte de manière hostile. Il a fait adopter des lois (par le Congrès) et des résolutions par le Conseil de Sécurité contre l’Iran. Il a également incité ses amis à se montrer hostiles envers l’Iran. Après 31 ans, nous sommes habitués aux sanctions et ces dernières n’auront aucun effet sur la volonté de l’Iran. Malgré cette hostilité, l’Iran n’a jamais refusé le dialogue. Nous sommes prêts pour le dialogue sur la base de nos choix avec de nombreux Etats y compris ceux des Six ou le groupe de Vienne. »

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Contre-temps | Depuis un certain temps, quand Téhéran s’agite pour provoquer ses adversaires Américains, ces derniers ignorent ces provocations et quand il s’agit de déclarations, ils éliminent les passages hostiles au dialogue afin que le régime qu’ils doivent avoir comme allié stratégique ne soit assimilé à un ennemi. C’est une censure cosmétique. C’est ainsi qu’en préservant un petit bout de l’avant-dernière phrase d’une des réponses de Velayati, les médias américains ont affirmé que le bras droit du Guide avait donné son accord pour un dialogue avec les Etats-Unis.
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Contre-attaque ratée | Le mardi 10 août, Téhéran a démenti par la voix du porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères par une phrase sobre et courte : « La république islamique d’Iran n’est pas disposée à engager un dialogue bilatéral avec Washington ». Et pour marquer l’occasion, il a annoncé le lancement d’une autre arme anti-pétroliers : une réplique du Bladerunner 51, le bateau le plus rapide du monde (65 noeuds = 120 km/h), équipé de missiles et torpilles pour frapper les cibles avant de détaler en vitesse !

La frappe efficace et invisible est un peu l’obsession des mollahs qui ne disposent pas d’armes très sophistiquées. Mais selon notre spécialiste, cette ambition ne sera pas assouvie avec ces vedettes ultra-rapides (mises en service) par les mollahs depuis quelques années car elles sont trop bruyantes !

En effet, Si elles foncent sur leur cible depuis Bandar Abbas à la vitesse de 65 nœuds, elles seront repérées dès la sortie de leur port d’attache. Par ailleurs, en raison de ce bruit, en phase d’attaque, elles ne pourraient pas utiliser un sonar pour guider leurs missiles. Pour avoir des chances raisonnables de toucher des pétroliers ou des navires de guerre américains, elles devraient s’approcher discrètement des cibles, radar et feu éteints et à allure lente pour se mettre en planque avant d’attaquer conjointement quand la cible est très proche, ce qui les condamne après coup car ces bateaux n’ont pas la puissance de feu nécessaire pour se défendre ou encore un réservoir à torpilles pour pouvoir recharger leurs silos en pleine mer. Il s’agit encore d’engins sacrificiels.

Par ailleurs, ces bateaux sont de vieux modèles Nord Coréens IPS-16 en service depuis quelques années (les 3 dernières images) et non des répliques très neuves du Bladerunner 51. (vous pouvez cliquer puis zoomer sur les images pour les agrandir une ou deux fois)
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Refus de tout dialogue et grosse punition américaine | Le démenti de Téhéran a été censuré. Les Russes qui espèrent faire échouer les efforts américains pour une entente ont cassé cet embargo sur l’info (la censure cosmétique) en diffusant largement, et dans toutes les langues possibles, l’annonce du refus de dialogue avec les Etats-Unis. Washington n’a pas répercuté refus, mais il a demandé à ses alliés stratégiques, le Brésil et la Turquie, qui sur sa demande jouaient le rôle des amis des mollahs de changer d’attitude : le Brésil a apporté son soutien aux sanctions et la Turquie a réduit ses livraisons d’essence (autorisées par Washington). Par la suite, Téhéran a été privé d’une cargaison de 100 millions de litres d’essence turque (soit deux semaines de consommation du secteur public). Téhéran a riposté en gelant le salaire de Luiz André, le footballeur brésilien qui évolue en Iran. Luiz a fait grève !

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Semaine sociale difficile (approche discrète) | Avec la censure cosmétique et la punition énergétique des Etats-Unis, Téhéran a non seulement échoué dans ses efforts pour provoquer l’escalade, mais encore, il est allé vers le mois difficile du Ramadan avec la rumeur qu’il pourrait avoir des difficultés pour subvenir aux divers besoins de la population ! La tenue des marchés du Ramadan est un indice qui ne rassure pas : les étals sont dépourvus d’intérêts et les clients rarissimes. Les marchands n’osent même pas afficher les prix !
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De fait, le régime n’a plus mis en avant des images d’Eftar (dîner après le Jeun) chez les dirigeants, mais on les a vus très studieux passant leurs soirées à prier ensemble !
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Le refus de tout assouplissement par le régime qui est à l’origine des sanctions qui épuisent l’économie déjà chancelante du régime se traduit par un boycott des mosquées et des faits religieux. Nous n’avons pas trouvé un seul reportage sur des rassemblements dans les mosquées car les gens n’y vont pas !

C’est mauvais pour l’image du régime qui se veut le champion de l’islamisme et c’est aussi un nouveau problème car le régime peut être dénoncé par des milliers d’islamistes étrangers qui se forment en Iran. Pour les inviter à se taire, le régime a organisé une séance de prières avec des islamistes égyptiens résidents en Iran.
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En l’absence de remplissage de mosquées, le régime a tenté d’attirer les Iraniens à des évènements para-islamiques comme des expositions axées sur l’Islam. A l’image de cette exposition sur le thème de Qoran, ces évènements ont été des flops. Dans le cas de l’expo Qoran, on voit les gens en train d’envoyer des SMS ou faire semblant de s’intéresser aux sujets.
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Où sont les gens ? Les pères de familles au chômage font le guet sur les places pour trouver des jobs d’été ! Les jeunes se défoncent.
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Régime 3 – Bazar 0 | Cela a l’air calme, mais ce sont là des images que les photographes ont le droit de prendre. Cette semaine, le Bazar a encore bougé. Il y a un début de mouvement de grève. Son origine est liée à la grève générale du Bazar qui a eu lieu il y a trois semaines. A l’époque, le régime n’avait rien entrepris contre les Bazaris car il avait peur d’endurcir le mouvement et provoquer une situation pré-révolutionnaire. Il a attendu la fin de la grève pour sévir en incendiant les réserves du Bazar de Kermân ou en organisant des attaques à main armée à l’intérieur du Bazar des commerçants par des gens déguisés en voyous. Cette semaine, pris dans le tourbillon des sanctions américaines, il a jugé utile de reprendre ces attaques à titre dissuasif. Les attaques de la ville de Machad se sont soldées par la mort de trois négociants en or : tous les Bazaris ont baissé les rideaux.
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L’avocat du diable | Il y un mois quand le Bazar de Téhéran avait commencé sa grève et le mouvement était devenu national, le régime qui ne parle jamais de ses violations de droits de l’homme avait médiatisé la condamnation à mort par lapidation d’une dénommée Sakineh pour faire diversion sur la grève menaçant sa sécurité. Puis quand la grève s’est terminée, le régime a désamorcé cette bombe médiatique en suspendant le verdict de Sakineh. Cette semaine, dès que la grève du Bazar a démarré le 10 août, de peur qu’elle ne dégénère en quelques chose de plus gros, Sakineh a refait surface. On a eu droit à ses aveux télévisés très intéressants.

Alors là, il se passe quelque chose d’extraordinaire : les médias occidentaux ont rapporté qu’elle avait avoué sous les coups et la torture qu’elle avait couché avec un homme avec qui elle avait tué son mari. Ce qui la rendait passible d’une condamnation à la mort par lapidation pour adultère et une seconde condamnation à mort par pendaison pour meurtre. Mais vous pouvez vérifier avec un traducteur assermenté : Sakineh a dit exactement le contraire dans l’émission télévisée (ci-dessous).
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Dans sa déclaration, Sakineh a affirmé qu’elle n’avait eu que des échanges verbaux (des conversations et non des relations sexuelles) avec le meurtrier de son mari, qui était le cousin de ce dernier. Elle a par ailleurs précisé qu’elle pensait que cet homme un peu farfelu plaisantait quand il parlait de meurtre. Elle avait découvert qu’il ne plaisantait pas quand ce dernier avait effectivement tué son mari... En d’autres termes, elle aurait été torturée pour avouer qu’elle était innocente !

Suite à cette intervention qui l’innocentait, son avocat Maître Mostafai « qui avait fui l’Iran pour la Norvège afin de dénoncer les horreurs du régime » (mais en fait un faux opposant que nous connaissons un peu) est passé sur diverses chaînes de Télévision pour affirmer qu’« il avait entendu Sakineh avouer l’adultère et le meurtre et que cela ne pouvait pas être obtenu autrement que par la torture ». Il a dit que le régime « préparait le terrain pour la lapider et il a demandé le lancement d’une campagne internationale pour la sauver de la lapidation » (pas une campagne pour condamner la lapidation, ni contre la peine de mort, ni même contre sa condamnation pour meurtre, mais cette condamnation à lapidation). Pourquoi cette demande et pourquoi cette traduction mensongère des déclarations de Sakineh ? La réponse se trouve dans la suite des évènements. Après 4 jours, le soi-disant exilé est repassé sur les mêmes chaînes de Télévision pour affirmer que dans ses déclarations, Sakineh n’avouait rien et elle était de ce fait innocente, elle devait être libérée ! La raison de ce retournement se trouve dans les couloirs du Bazar de Machad où le travail a repris après 5 jours.

Quand ce faux avocat et vrai agent du régime a parlé d’un risque lapidation, on était au début de la grève à Machad et le régime ne savait pas si elle allait se généraliser ou pas, il a mis en scène les aveux qui innocentent la femme (au cas où la grève aurait été courte). Quand la grève a commencé à durer, par-dessus il a ajouté la première intervention de Mostafai, mais du moment où elle s’est résorbée, il n’y avait pas de raison de continuer cette affaire préjudiciable pour l’image du régime. Mostafai a fait sa seconde série de déclarations où il a aussi affirmé qu’il n’avait jamais envisagé de quitter l’Iran, ce qui signifie qu’il ne fera aucune déclaration sur les horreurs du régime !

Mais alors que Téhéran et son agent Mostafai ont lâché l’affaire qui n’a aucun fond (les aveux n’étant pas accablants pour Sakineh), les Occidentaux ne lâchent pas l’affaire car ils préfèrent parler de ça plutôt que de la vraie situation du mécontentement en Iran : de tout sauf de l’agitation sociale qui menace leur régime préféré. Sakineh qui était tirée d’affaire se retrouve embarquée dans une aventure qui la dépasse. Devant un si bon public, les mollahs n’hésiteront pas à en faire la vedette d’un feuilleton tragique et à rebondissements comme cela a été le cas avec la pauvre Delara Darabi qui avait aussi parmi ses avocats (ou intermédiaires média) Maître Mostafai !

Expo machette | Après beaucoup de déboires, le régime a conclu la semaine par l’arrestation de voyous et une exposition de dizaines d’armes blanches comme pour dire voilà les coupables des meurtres des trois Bazaris de Machad. Mais les Iraniens ne sont pas dupes, ils ont appris à déchiffrer les actes de ce régime, à décoder ses propos et attendre leur heure. Cette heure viendra quand le régime sera lâché par tous ses miliciens. Il est clair que ces messieurs de la machette seront alors de la partie.
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