Au cours d’une allocution à l’école de formation des miliciens des Pasdaran, milice à la fois chargée de la sécurité du régime, mais aussi de l’administration de l’Etat, Khamenei le guide suprême a focalisé son discours sur l’intégration du régime dans la communauté internationale.

Selon le n°1 officiel du régime des mollahs, l’intégration dans l’ordre international n’est pas compatible avec la vocation de la révolution islamique. « Un retour au sein de la communauté internationale sera synonyme d’une capitulation devant les super puissances qui ont toujours abusé de leur pouvoir. »

Khamenei a déclaré que la victoire de la révolution islamique était « un grand soulèvement humain contre l’oppression de ces puissances : le cri de l’unité islamique et de la générosité dans un monde rempli d’oppression ». Il a de ce fait assimilé « ceux qui (lui) conseillent un retour dans l’ordre mondial » à « des ennemis jaloux des succès de la république islamique ».

« Depuis 30 ans, le peuple iranien dit non à des demandes bêtes et illogiques », a dit ce vieux mollah vénéré par le Hezbollah.

En réalité, le raisonnement de ce mollah est absurde : rien n’empêche le régime des mollahs de rester un état intégriste en faisant partie de l’OMC ! Ce qui gêne ce ripoux et ses collègues est que cette intégration nuira à leur gestion opaque et très exclusive des fabuleuses richesses d’Iran (pétrole, cuivre, sucre, thé….). Chacun le sait en Iran, surtout les diplômés de l’école de formation des Pasdaran, Khamenei faisait en réalité un discours pour les futurs actionnaires du régime ! (sous-entendu : Travaillez dur, chers jeunes soldats croyants pour ma fortune et pour la vôtre).

Ce discours nécessaire pour la cohésion du régime concerne en fait un petit nombre des Pasdaran, ceux chargés du contre-espionnage et de la sécurité des dirigeants.

Parallèlement à ce discours interne, le régime des mollahs paye des lobbyistes iraniens ou étrangers pour plaider en faveur d’une intégration de l’Iran dans l’ordre mondial, discours nécessaire pour rassurer la communauté internationale, comme le faisait Khomeiny en parlant de ses bonnes intentions.

Après 30 ans, le régime peut se targuer d’avoir des Khomeiny en tout format, penseur socialiste, professeur d’économie, homme d’affaires, avocat parisien, ex-diplomate français, chercheuse au CNRS, mécène parisien de confession Bahaï (grand ami de Yann Richard)… C’est une mini intégration par défaut.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Pour en savoir + :
 Iran-économie : Le choix destructeur du Dollar Stable
 (16 SEPTEMBRE 2008)