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Fariba Adelkhah : le Fascisme en jupon
23.04.2006

L’hebdomadaire L’Express, sans doute sans le vouloir, a interviewé une membre imminente du Lobby Rafsandjani en France.



Nous vous rappelons que Rafsandjani [1] est sous mandat d’arrêt international pour avoir ordonné les meurtres des opposants iraniens en exil : des meurtres extrêmement sanglants, avec des mutilations et des actes de barbaries afin d’effrayer les survivants. Rafsandjani est également l’éminence grise du régime.

Demi-frère de Khomeiny, il est le véritable patron du régime depuis la disparition du fondateur de la république islamique. C’est encore lui qui a démarré le programme nucléaire en 1985.

C’est lui qui a programmé « le 21 avril de Khatami » pour sortir le régime de son isolement. Rafsandjani, actuel Chef du Conseil de Discernement, avait été placé sous mandat d’arrêt international en 1997 pour l’affaire de la Tuerie du MYKONOS en 1992 (du nom d’un Restaurant Berlinois). Il ne fait aucun doute que l’approbation de la candidature de Khatami à la présidence n’avait pas été sans rapport avec les sanctions internationales contre Rafsandjani. Khatami était un proche collaborateur de Rafsandjani, ils ont pourtant fait semblant de se détester pendant 8 ans pour les besoins de la cause : l’un jouait au réformateur et l’autre au conservateur !

Un important « groupe d’intellectuels » est à l’œuvre en Europe et aux Etats-Unis pour préparer son retour aux affaires. Rafsandjani, puisqu’il en a le pouvoir, veut intervenir si besoin pour stopper la crise et renouer avec les Etats-Unis. La reprise des relations avec les Etats-Unis est son unique et principal objectif. Du point de vue des mollahs, cette reprise résoudra les problèmes du régime.

Le seul défaut de ce programme est le refus des Etats-Unis à accepter une telle éventualité. Pour réussir, Rafsandjani a besoin d’être reconnu par l’opinion comme Le Leader incontesté de l’Iran, à la fois pragmatique, moderne et patriote. Si en Iran ceci fait rire ou trembler de peur, rien ne s’oppose à sa réalisation en Europe où peu de gens connaissent le personnage et son sinistre passé (et l'UE approuve ce retour et le plébiscite).

Depuis peu, en France, fleurissent différents intellectuels de toutes origines qui interviennent pour chanter ses louanges ; il y a Frédéric Tellier  [2] de l’IRIS, Alexandre Adler, Thierry de Montbrial  [3] (de l’IFRI fondé en 1979), Fariba Adelkhah du CERI, Farhad Khosrokhavar (EHESS), Olivier ROY (CNRS)…

L’Express a interviewé Fariba Adelkhah, une intellectuelle qui chante les louanges d’un criminel et tente d’influencer l’opinion des lecteurs de l’hebdomadaire en inventant si besoin des données pour accabler les adversaires de Rafsandjani et justifier son retour.

Adelkhah ne cache sa sympathie pour ce régime et étale son savoir-faire dans un petit livre (nauséabond) où elle affirme que l’image que nous avons de l’Iran est brouillée et que la république islamique est très différente des idées reçues par vous, incultes européens.

Le livre se nomme : L’Iran.

Et voici la liste des idées reçues que Fariba Adelkhah tourne en dérision pour montrer leur absurdité…

- L’Iran est la république des mollahs...
- La République islamique est archaïque et obscurantiste...

- L’économie iranienne est anti-capitaliste...
- L’Iran cherche à se doter de la bombe islamique...

- La sexualité est un tabou en Iran...
- La condition féminine est déplorable...

- Il n’y a aucune liberté...
- L’Iran est une dictature...

- Culture, minorités... La Révolution islamique a tout balayé...
- « Les Iraniens aspirent à sortir de la révolution religieuse...

Et c’est justement, l’ambassadrice du régime des mollahs, une fasciste en jupon, qui a été choisie pour expliquer ce que les iraniens attendent de la vie. Dans son interview, elle réécrit l’histoire, parade, invente, dissimule pour arriver à affirmer que Rafsandjani « le candidat le plus national a échoué au second tour » des éléctions du régime des mollahs. Formidable démonstration qui trouve sa raison d’être dans le mot de conclusion de cet article qui sent le coup monté : Ce qui est vrai, en revanche, c'est que le nationalisme iranien est plus fort que jamais...

- Pourquoi ? réplique Christian Makarian de l’Express…

Fariba Adelhkhah : Cette révolution-là, les Iraniens en sont fiers (…) La permanence des hommes à la tête de la République est en cela le reflet de la société. L'idéal des conservateurs, qui aspirent à faire de l'Iran le Japon islamique du Moyen-Orient, n'est pas complètement déconnecté de l'idéal du développement aux yeux de l'Iranien moyen.


L’Express nous donnera-t-il un droit de réponse ou prèfèrera-t-il demeurer l’hebdo des islamo-fascistes du lobby Rafsandjani ?

WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Tous nos autres lauréats du Bonnet d’âne !

[1Le 14 décembre 2001 lors de la « Journée de Jérusalem », Shimon Pérès avait protesté auprès de la communauté internationale devant «  des propos à vous glacer le sang et qui ne laisse aucun doute sur la haine de la République Islamique envers Israël et sur son objectif déclaré de le détruire ». Rafsanjani avait déclaré que le jour approchait où le monde musulman possèderait des armes nucléaires : « Ce jour-là, la stratégie de l'Ouest sera caduque, car une unique bombe atomique a le pouvoir de complètement détruire Israël, alors qu'une contre-attaque israélienne ne peut causer que des dégâts mineurs au monde musulman ».

[3« Si le successeur de Khatami est un homme fort et expérimenté, comme Rafsandjani, on peut imaginer que la République islamique reconnaisse Israël et s'engage durablement à respecter les obligations du Traité de non-prolifération - pour s'en tenir à deux demandes occidentales impérieuses - en échange de la prise en considération de son rôle légitime dans l'organisation de la sécurité régionale et de concessions économiques ». Thierry de Montbrial.IFRI.fév.2005