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1 - 17.02.2010
Iran : Efforts à bâbord et à tribord

Tous les médias parlent de l’Iran. Hillary Clinton et Bernard Kouchner se disent « à la recherche d’alliés pour imposer de nouvelles sanctions » contre les mollahs. Or, les Etats-Unis, première puissance économique mondiale, qui dispose de la première flotte dans le golfe Persique, et la France, un des principaux fournisseurs d’essence à l’Iran, peuvent s’allier en tant que partisans de sanctions pour faire plier les mollahs. Attention, désinformation à bâbord et à tribord !


1 - 20.02.2010
Iran : Le rapport Amano bouleverse les données

Le nouveau directeur de l’AIEA, Yukiya Amano, a laissé entendre dans le style très particulier des rapports de l’AIEA que Téhéran poursuivait des activités nucléaires militaires en cherchant à mettre au point une ogive nucléaire. Téhéran n’est pas content. Il vient de parler d’un 1er rapport aligné sur les accusations de la CIA. C’est doublement faux car l’accusation concernant cette ogive est présente dans les précédents rapports de l’AIEA et par ailleurs depuis novembre 2007, la CIA affirme au contraire que Téhéran a arrêté ses activités liées aux ogives. Malgré cela, Téhéran a fichtrement raison. | Décodages |


1 - 21.02.2010
Iran : La semaine en images n°105

La semaine dernière, le régime fêté le 31e anniversaire de la république islamique et nous bouclions le dernier numéro de la seconde année de la Semaine en images ou l’actualité au travers des photos des agences iraniennes de presse. Pour ce numéro 104, nous avons été gâtés car le jeudi 11 février, les Iraniens y compris les miliciens ont massivement boycotté le rassemblement annuel de la commémoration de la victoire des islamistes qui se tient chaque année sur la Place Azadi qui a une superficie de 275,000 m². Le régime s’est retrouvé au dépourvu et contraint de recourir à la contrefaçon des images. Au lieu de bourrer la place dont on avait des images aériennes, il a décidé de prétendre que les Iraniens étaient massés ailleurs : sur l’Avenue Azadi qui mène à la place. Étant donné qu’il est impossible de partir d’une base vierge, le régime a travaillé sur des images des années précédentes quand l’attraction de la journée était un missile lanceur de satellite placé à l’embouchure de la Place. Malheureusement, dans leur hâte, les responsables du régime ont oublié d’ajouter cette fusée sur les photographies faites cette année depuis la Place Azadi. La fusée manquante a hanté les mollahs car le rassemblement devait être la vitrine du plébiscite de leur régime et de leur politique nucléaire refusant tout compromis avec Washington. La fusée manquante a provoqué une diète photographique qui nous vaut une semaine moins riche en images. La cueillette est néanmoins bonne car Téhéran devait marquer des points pour compenser son échec. Ce qui nous vaut un feu d’artifice de contrefaçons très révélateur sur les centres d’intérêt ou de crainte du régime.


1 - 02.03.2010
Iran : La GRS d’Amano n’amuse pas les mollahs !

Il y a une semaine, la direction pro-américaine de l’AIEA accusait Téhéran de développement d’ogives nucléaires. Cette semaine, elle parle de ses doutes ou encore du temps pour comprendre la nature du programme nucléaire d’Iran. Washington laisserait donc du temps de réflexion aux mollahs. Plongée dans les coulisses d’un retournement spectaculaire du nouveau patron pro-américain de l’AIEA.


1 - 11.04.2010
Iran : La semaine en images n°112

Cette semaine, vendredi 9 avril, le régime des mollahs devait célébrer la quatrième édition de sa Journée nationale de la technologie nucléaire. Il devait apporter des précisions sur la construction des dizaines de centres d’enrichissement dont dont Ahmadinejad avait parlé, il y a quelques mois. Ce programme conçu pour fermer la porte à tout compromis a été contrecarré le 30 mars dernier par des officiels américains qui ont remis en cause d’une part la capacité technologique technologique des mollahs à construire ces centres et d’autre part, l’existence même des chantiers invisibles malgré l’étroite surveillance du territoire iranien par les satellites américains, israéliens ou européens. Le dernier argument était imparable : Téhéran devait mettre de côté les annonces promises. De peur de donner l’impression d’un régime fini qui aurait reculé devant les Américains, ce qui pourrait inciter ses miliciens à le lâcher, le régime a décidé de faire baisser la fièvre nucléaire en se montrant discret sur le thème nucléaire. De fait, comme l’année dernière, il n’y a pas de tapage médiatique : ni discours atomiques en rafale, ni des manifestations anti-américaines riches en slogans, ni des quotidiens aux unes enflammées à la gloire du programme nucléaire iranien…


1 - 01.03.2013
Iran : La semaine en images n°262

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments...

Origines de la crise | Dès 1957, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs plans pétroliers et aussi pour mettre au pouvoir des activistes islamistes (non cléricaux) partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste pour doubler les Britanniques présents en Iran au travers les mollahs, mais aussi pour renverser les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et enfin pour s’infiltrer en Asie Centrale soviétique et chinoise.

En 1973, le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat de 25 ans obligeant l’Iran de vendre son pétrole en exclusivité aux Américains, les Britanniques et les Français selon un prix constant. Ce contrat finissait le 19 août 1979. Les Américains qui possédaient ainsi 40% du pétrole iranien à un prix très bas ont amplifié alors leur hostilité contre le Shah avec l’intention de le renverser avant août 1979. Les Français qui avaient 6% de la production iranien se sont alignés sur Washington. Les Britanniques qui possédaient 47% du contrat, mais sont en guerre pétrolière avec Washington depuis 1911 [1], ont participé avec tous leurs pions à ce projet islamisant intitulé Ceinture Verte et ont pu écarter les pions activistes islamistes de Washington. Pour bloquer le retour de ces islamistes non cléricaux, les mollahs ont rompu les relations avec Washington et ont également adopté la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah sur la République Islamique.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais il s’agit d’une guerre très tactique car Washington a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions ou même contourner ses sanctions et alimenter les caisses du régime quand ses sanctions étaient allées trop loin et pouvaient entraîner la chute du régime. Pour éviter des sanctions très dures voire fatales, Washington est également resté des accusations floues (avec des rapports et contre-expertises officielles) pour pouvoir esquiver toute escalade susceptible de provoquer une guerre et d’entraîner la chute du régime islamique nécessaire aux plans régionaux américains.

Face à ce projet de guerre tactique d’usure économique , les mollahs contrôlés et conseillés par les Britanniques ont opté pour une politique d’amplification de la crise et d’escalade délibérée afin de forcer Washington à capituler. Rafsandjani, le coordinateur du coup d’Etat anti-américain, devenu avec l’aide des Britanniques patron du régime et de ses services secrets, n’a omis aucun effort en ce sens par un recours immodéré au terrorisme au Moyen-Orient ou par la guerre contre l’Irak pour perturber l’approvisionnement pétrolier de l’Amérique. Mais il n’a pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani (mollahs écartés par lui du pouvoir et des meilleurs business) étaient alors en but de le virer, prendre sa place et tenter de réussir par plus de méchanceté pour sauver le régime et en prime le patron économique du régime. Pour les contrer, Rafsandjani a acheté le soutien de des plus petits adversaires (comme les Larijani) (en leur accordant des sièges du Conseil de Discernement, organe par lequel il dirigeait le pays). Il a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Et il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché. Il a aussi mis au pouvoir un ex collaborateur chargé d’épuration et d’assassinat des opposants, Khatami, pour jouer le rôle du modéré officiel et simuler un faux apaisement en direction de Washington afin d’obtenir un gel des sanctions et aussi avoir le temps de réarmer ses accus notamment en réarmant le Hezbollah.

Mais ce faux apaisement n’a rien donné , il a même incité Washington à parler d’une possible menace nucléaire pour justifier le recours à des sanctions plus lourdes et aussi à des frappes préventives. Rafsandjani a renoué avec la politique de l’amplification de la crise via Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) et il a confié la direction des négociations à son jeune rival Ali Larijani pour faire partager les torts. Ce choix a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité et engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires et relever les prix des produits importants pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à capituler Washington par tous les moyens. De nombreux collaborateurs du régime notamment les Pasdaran de base ont été déçus par cette fuite en avant qui méprisait leurs intérêts vitaux : issus du peuple et engagés par pauvreté et non pas conviction, ils ont commencé à boycotter les manifestations officielles.

La caste dirigeante a réalisé son isolement : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


En 2008-2009, on est ainsi passé d’une "guerre pour être le sauveur du régime" à une" guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !.


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Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir. Rafsandjani a neutralisé Larijani en éliminant son principal lieutenant politique.

Puis Rafsandjani a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Larijani a soutenu ce projet insensé qui lui semblait efficace.

Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier. De plus, les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution contraire à leurs plans régionaux ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter. Mais in fine, chacun a réalisé que le régime était définitivement rongé de l’intérieur et condamné. Larijani, mais aussi d’autres, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington pour garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé la coalition informelle à son encontre en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani avant de tenter de relancer son Mouvement Vert avec une nouvelle république islamique hybride formée par ses pions, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres. Mais cette monstruosité politique a échoué.

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Après un nouveau ratage du projet d’hybridation, fin 2010, Rafsandjani a oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste !

Le régime a alors été malmené par les Britanniques. Ali Larijani condamnait aussi toute négociation car il n’y participait pas. Larijani a alors commencé à utiliser le pouvoir Judiciaire contre Rafsandjani et ses pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad ainsi que que son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili… Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes.
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Les hommes d’affaires du régime ont jugé qu’ils étaient en danger : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Cette ruée vers l’or et vers le dollar a mis le régime face à un risque de banqueroute de la Banque centrale Iranienne (BCI). Pour calmer la situation, les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les candidats à la fuite avec l’accusation de fraude ou de blanchiment d’argent, délit passible de la peine de mort, mais ils n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux, susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime.

Dès lors, en combinaison avec les Chefs Pasdaran, les Larijani ont sans cesse tenté d’intimider les nantis paniqués en évoquant la puissance policière du régime, mais en absence de troupes fidèles visibles, ces menaces n’ont pas réussi à calmer les paniqués. Finalement, les Larijani ont tenté d’atteindre le même but en annonçant des pendaisons publiques (mais en les exécutant très tôt le matin de peur d’être pris à partie par le peuple). Ce processus d’intimidation à reculons a été avant tout un constat permanent d’impuissance et de vulnérabilité du régime. C’est pourquoi chaque clan a dans le même temps accéléré ses efforts pour arriver à un accord avec Washington.L’Etat américain a apprécié cela, mais il ne peut pas accorder les garanties souhaitées par ces gens. Ils n’ont rien obtenu.


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En décembre dernier, à l’issue d’une offre américaine d’arrangement sur l’attentat d’AMIA, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien des Américains, a commencé à se dire proche du peuple. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’Elections Libres. Ses adversaires ont compris qu’il entendait changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par "amour du peuple" : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement qu’il ne peut éviter espérant de bénéficier d’un pardon en Iran. Cette solution permettait aussi de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et de satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne garantissant de facto les avoirs financiers de Rafsandjani dans les pays britanniques. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution a laissé très rapidement supposer divers collaborateurs du régime que ce revirement très bénéfique aux Britanniques avait leur accord et leur soutien.

Les nantis du régime ont immédiatement saisi les intérêts de cette solution appuyée par leurs bienfaiteurs historiques : ils pouvaient changer de bord et participer à la vie économique au nom d’une " Réconciliation Nationale ". Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions, les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits, notamment les pendaisons publiques, ont refusé cette solution, car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont créé une coalition mais n’ayant pas de troupes actives, leur fronde est restée symbolique.

Cette fronde interne a seulement montré que le régime était trop divisé pour pouvoir s’engager dans un marchandage ou dans un changement. Tous les gens coincés au côté du régime se sont sentis en danger : ils devaient rompre ! Le régime a subi des boycotts à 100% lors de ses dernières manifestations officielles. Par ailleurs, la ruée vers le dollar a repris pour les plus riches à Dubaï et pour les subalternes normaux au Bazar de Téhéran. Ainsi dernièrement, le régime s’est retrouve de fait confronté à un risque de banqueroute fatale !


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La semaine dernière, le régime a été une nouvelle fois boycotté à l’occasion de l’anniversaire de la révolution islamique. Le point inédit de ce boycott a été l’absence des grands du clergé aux côtés de leurs collègues politisés. Le clergé, créé par les Britanniques avec des fonds britanniques dans les années 1860 pour assurer leurs intérêts en Iran, venait de rejoindre le projet britannique pour barrer la route aux pions islamistes de Washington. C’était un avertissement à Rafsandjani pour qu’il se dépêche. Panique à bord : Tous les collaborateurs coincés au côté du régime ont paniqué et se sont mis à acheter des dollars au point que le régime a annoncé l’interdiction d’en posséder et la peine de mort pour les contrevenants. Mais en l’absence de soldats fidèles, la menace n’a pas été efficace et la crise n’a cessé d’enfler. le régime a tenté de désorienter les acheteurs en leur proposant une braderie des pièces d’or émises dans 6 mois, mais l’offre était trop hypothétique, elle n’a pas su capter les gens et le régime est revenu à la menace qui était tout aussi inefficace.

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Cette semaine, Washington a fait parvenir des fonds aux mollahs menacés par une banqueroute. Les pions gouvernementaux de Rafsandjani ont pris les sous tombés par providence, mais étant désormais dépendant à 100% de leur ennemi américain, ils ont commencé à mettre les bouchées doubles pour aller vers l’explosion nécessaire à leur revirement. Ce qui n’a pas manqué d’agiter davantage toutes les craintes. Le clan Larijani a tenté de calmer la crise par la propagande et l’intimidation. Voici le récit en images d’une semaine agitée placée sous le sceau de toute sorte de fuites en avant !


1 - 26.09.2012
Iran : La semaine en images n°240

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine…
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

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Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs islamistes pour déstabiliser la région et la remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Le projet appelé Arc de Crise allait mettre fin à 100 ans de domination du marché pétrolier par les Britanniques. Les mollahs probritanniques ont participé au projet pour évincer les pions de Washington. Ils ont aussi verrouillé le système en diabolisant les Etats-Unis.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour les amener à cesser leur diabolisation et d’accepter un apaisement entre les deux pays pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

En 1979, selon Washington, les choses devaient aller très vite car les mollahs avaient terriblement désorganisé et affaibli l’économie iranienne en tuant les élites, en s’appropriant les grandes industries et la compagnie iranienne de pétrole. Il y avait aussi une guerre interne au sein de la caste dirigeante : Rafsandjani (le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny), avait pris le ministère de l’intérieur et les services secrets, pour éliminer les adversaires et étendre sa domination politique et économique. Le régime était économiquement affaibli et politiquement très divisé.

Mais les mollahs ont agi comme des maffieux, ils ont accepté Rafsandjani comme leur parrain et chef pour diriger le régime. Son choix a été l’usage du terrorisme islamique pour neutraliser toute tentative d’apaisement, la menace de fermeture du détroit pétrolier d’Ormuz et d’une guerre régionale pour intimider Washington et la création d’un front d’alliés anti-sanction fidélisés par l’importation massive de leurs surplus à prix d’or en utilisant les réserves de dollars accumulées par le Shah. Le choix du terrorisme a vite fait montrer le prix des protections diplomatiques achetés à coup de contrats auprès des Européens. En peu de temps, ces politiques irresponsables ont ruiné le pays et détruit la production iranienne, désorganisant l’économie intérieure, provoquant un chômage et une pauvreté irrépressibles y compris au Bazar. En cherchant à préserver leur pouvoirs, les mollahs ont, en fait, généré un grand front interne de mécontents (ceux d’en bas ou ceux qui devaient monter au front).

Quand toutes les trésors cumulées par le Shah ont été épuisées, Rafsandjani devenu le patron officiel du régime (grâce à la présidence du Conseil de Discernement) s’est retrouvé en difficulté pour continuer sa coûteuse politique de monnayage des protections. Il a alors baissé le taux officiel du dollar pour acheter le soutien des autres mollahs-affairistes. Il a joué la carte de l’apaisement avec son ami Khatami pour acheter du temps. Enfin, il a relancé la politique de monnayage des protections en vendant des contrats d’exploitations pétrolières à très bas prix à un nombre grandissant de pays notamment via ses propres sociétés pétrolières !

Cette fuite en avant dans des mesures de plus en plus clientélistes ont totalement ruiné le pays sans neutraliser les sanctions. La fausse modération de Khatami a également énervé Washington. Il a parlé de la menace nucléaire pour augmenter ses sanctions. Rafsandjani était à nouveau en difficulté. Pour se maintenir au pouvoir et préserver sa fortune, il a fait de nouveaux cadeaux aux mollahs affairistes, il a offert des postes clefs à son ennemi Larijani et pour parvenir à gagner la partie, il a mis en place l’agitateur belliqueux Ahmadinejad pour radicaliser ses menaces. Mais cela aussi n’a pas sauvé le régime. Washington a renforcé ses sanctions, il a aussi été amené à évoquer des frappes punitives.

1ères Ruptures en 2007. Dès l’apparition de la grande disparité entre le peuple et les dirigeants, un grand mécontentement interne est rapidement apparu chez les Pasdaran vétérans de la guerre Iran-Irak. Ils ont alors noué des contacts avec Reza Pahlavi, le symbole d’un régime qui avait propulsé l’Iran vers de grandes réussites. Le régime a remplacé ces dissidents par des jeunes issus des familles pauvres. Il a ainsi gagné quelques années de délais, mais les nouveaux venus ont été rapidement confrontés à la réalité que l’avenir était compromis avec ces terroristes affairistes au pouvoir. Mais la milice des Pasdaran a une structure cloisonnée comme des services secrets et le régime avait ses clans, aucune action n’était possible. Cependant quand en 2007, Washington, ses pions et ses alliés ont commencé à évoquer très régulièrement l’option militaire, les mécontents devaient agir. Pour éviter les cloisonnements, ils ont fait le choix tactique de boycotter le régime pour l’isoler et se repérer. Au même moment, les Bazaris et les mollahs de base ruinés par les mauvais choix du régime l’ont également lâché. Le régime a riposté en cessant de payer les Pasdaran, en assassinant des meneurs d’hommes ou en incendiant le Bazar sans parvenir à casser ce boycott.

2008-2011 : Isolement, panique, zizanie et guerre interne. Dès 2008, le régime a ainsi été rapidement réduit à ses 200 dirigeants, près de 15,000 responsables régionaux, 700 hommes d’affaires et 6000 nervis. Le régime pouvait chuter dans le sang. Il devait envisager de négocier avec les Américains pour obtenir des garanties de sécurité en échange d’un transfert rapide des pouvoirs vers leurs pions. Rafsandjani, le patron du régime, n’a pas pensé pour tout le régime car il a démis Larijani de ses fonctions de négociateurs nucléaires pour avoir le monopole des marchandages avec les Américains afin d’être sûr d’obtenir les meilleures garanties pour sauver sa tête, mais aussi sa fortune. Pour bénéficier des mêmes avantages exclusifs, Larijani a décidé de prendre le pouvoir par tous les moyens allant même jusqu’à révéler les détails de la corruption de Rafsandjani et de grandes familles du clergé qui l’ont toujours soutenu. Rafsandjani a neutralisé Larijani en éliminant son plus important lieutenant (Ali Kordan), mais Larijani restait une menace avec ses dossiers sur tout le monde. Rafsandjani devait agir vite avant qu’il ne s’en serve pour trouver des alliés contre lui.

Rafsandjani devait faire fort. Il a eu l’idée folle de sauver le régime avec une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert (couleur de l’Islam). Ce projet a raté car le peuple a utilisé l’occasion de manifester pour scander des slogans hostiles au régime. Le régime a été mis en danger par Rafsandjani. Il devait partir. Il a accusé son fils et l’a fait partir à Londres pour sauver sa tête. Il a aussi monnayait du temps en offrant le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani. En espérant relancer sa fausse révolution depuis l’étranger avec des faux exilés issus des services secrets et avec son fils.

Mais au bout d’un an, il a dû s’éclipser. Larijani a pu obtenir sa place , mais il n’a pas été officialisé de peur qu’il ne devient trop fort et une menace pour ses aînés. Il n’a donc pas pu éliminer les pions de Rafsandjani. C’est pourquoi depuis cette promotion officieuse, sa grande préoccupation a été d’utiliser ses dossiers et le pouvoir judiciaire pour intimider Rafsandjani ou éliminer ses pions négociateurs. Les derniers compagnons du régime ont constaté que leur nouveau chef et ses lieutenants, comme les précédents, ne songeaient pas à défendre leur droit.

En mars 2011, une nouvelle grande manifestation hostiles au régime protégée par la passivité des Pasdaran a convaincu tout le monde que ces derniers avaient changé de bord.

Les derniers compagnons du régime ont estimé que le régime était condamné et que leurs dirigeants pouvaient demander des garanties de sécurité pour partir avant une contre-révolution sanglante. Des collaborateurs de bas niveaux qui ne pouvaient pas fuir ont commencé à rompre. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars et quitter le pays. Ces retraits de devises et ces ruptures affaiblissaient davantage le régime. Larijani a alors accentué ses efforts pour écarter au plus vite Rafsandjani afin de contrôler les marchandages avec Washington. Il a ainsi admis la vulnérabilité du régime, ce qui a créé une nouvelle source d’agitation interne.

Depuis, tout signe de faiblesse du régime, toute reprise de la guerre entre Larijani et Rafsandjani ou le moindre de dialogue avec les Américains ou leurs pions régionaux ont toujours provoqué de nouvelles ruptures, mais de nouvelles ruées vers l’or et le dollar…

En 2012, Washington a forcé les Européens à cesser leurs relations protectrices et a parlé d’embargo total pour agiter Larijani, amplifier ces crises de confiance et ainsi épuiser le moral des derniers composants du régime. Le régime était condamné. Les Chinois ont prudemment annoncé la diminution de leurs investissements, puis la suspension de leurs achats pétroliers privant le régime de 50% de ses revenus. La peur de la banqueroute économique et de pénuries a alors provoqué une ruée vers les denrées alimentaires et le pays (qui ne produit plus rien depuis des années) a vite basculé la pénurie et la révolte : une grande manifestation contre le régime à Neyshabur, des appels à la grève générale au Bazar et plusieurs attaques contre la police des moeurs, dernière milice encore fidèle au régime… Les Pasdaran ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution.

Le régime a annoncé le démantèlement de la milice en question pour mettre fin à cette humiliation. Afin de rassurer ses derniers compagnons, le régime a fait appel à ses 6000 nervis de base pour de grandes manifestations autour de ses chefs ou dans les rues. On a d’abord vu 250 individus battant le pavé à Téhéran et Ispahan, puis un nombre de moins en moins important n’osant même plus manifester dans les rues et se réunissant uniquement dans la mosquée privée du Guide.

Au cours des trois dernières semaines, le boycott phénoménal des mosquées pendant le Ramadan, le boycott massif de la Journée de Qods et d’Eyd Fetr ont confirmé la chute drastique du nombre des partisans du régime. Le régime a alors focalisé sa propagande sur l’organisation à Téhéran du Sommet des chefs d’Etats du Mouvement des Non Alignés (MNA) au cours duquel il devait obtenir la présidence tournante du Mouvement pour 3 ans. Il espérait rassurer les siens sur l’existence d’alliances susceptibles de contourner les sanctions américaines !

Mais, le Mouvement des Non Alignés (MNA), qui était jadis proche du bloc communiste, est aujourd’hui majoritairement dominé par les Etats-Unis. Washington a interdit à près de 75% des « Non Alignés » de participer au sommet de Téhéran. Mais il a autorisé la participation de quelques grands alliés qui avec son autorisation contournent régulièrement ses sanctions quand elles dépassent leur objectif. Ainsi sans ajouter de nouvelles sanctions, Washington mettait les mollahs devant un petit risque de crise interne en espérant les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

Mais en l’absence de vraies sanctions, Rafsandjani et Larijani n’ont pas abdiqué. Washington a évoqué de nouvelles accusations nucléaires et de nouvelles sanctions, mais avec ces menaces molles, il n’a rien obtenu. Washington a puni ce nouveau refus par le départ discret de ses grands alliés du sommet du MNA avant le transfert de la présidence tournante à Ahmadinejad ! Par ce boycott discret montrant la possibilité de la rupture des contrats existants, Washington entendait assouplir le régime sans paniquer ses derniers compagnons. Mais en l’absence de vraies nouvelles sanctions économiques, le régime n’a pas reculé.

Il y a deux semaines, à la fin du sommet raté du MNA, les opposants internes se sont invités dans le jeu en révélant le boycott subi par le régime au sein du MNA et ont mis les derniers compagnons du régime devant la possibilité de la rupture des contrats existants, provoquant par la même occasion, une très forte panique financière exprimant une très grande crise de confiance. La Chine, très sensible à la stabilité de ses partenaires, a annoncé la fin de ses investissements dans le gaz iranien.

La situation était aggravée. La compétition entre les deux clans rivaux pour le contrôle des négociations s’est amplifiée. Rafsandjani a mis ses pions devant Larijani ! Ce dernier a révélé la participation du régime à un grand attentat anti-américain sous Rafsandjani, il a aussi rouvert des procès et accusé Rafsandjani de blanchiment d’argent, délit puni par la peine de mort…

Pour Washington, la guerre entre Rafsandjani et Larijani menait le régime islamique nécessaire aux projets régionaux de Washington vers l’explosion. L’Etat américain s’est approché des grands ayatollahs qui devaient succéder à Khomeiny, mais avaient été écartés par Rafsandjani et ses amis affairistes. Mais les grands ayatollahs n’ont pas accepté un deal avec Washington car il a déjà des religieux de leur niveau dans sa poche et n’aurait aucun peine à revenir sur son accord.

Dans la foulée, il y une dizaine de jours, Washington a changé d’attitude : pour punir ou intimider le régime, il a cessé de s’opposer à l’action du plus populaire opposant au régime : Reza Pahlavi. Ce dernier a pu enfin diffuser son appel à l’union nationale. Immédiatement, le régime a annoncé de très grandes manoeuvres sécuritaires dans le pays avouant de facto sa peur. La base a paniqué à nouveau, le dollar est monté de 66% dépassant les 3000 Tomans. Washington a peur que la sanction ne dépasse son objectif d’intimidation en renverse le système islamique. Il a suspendu la menace en réduisant l’espace d’expression à Reza Pahlavi.

Mais au même moment, le Canada, nouvel allié des Etats-Unis (car + en + partisan d’une rupture avec la Grande-Bretagne) a inscrit « le régime sur sa liste des entités terroristes », laissant supposer la saisie des très importants avoirs des dirigeants (notamment Rafsandjani) sur son territoire. Washington s’est ainsi doté d’une nouvelle arme contre les mollahs. Une nouvelle panique s’est emparée des derniers compagnons du régime. Le dollar baissé arbitrairement est remonté à 3000 Tomans.

La semaine dernière, alors que le régime était ainsi déstabilisé par la panique de ses derniers compagnons : un film a insulté le prophète Mahomet et il n’y a eu aucune manifestation spontanée en Iran. L’affaire a confirmé la rupture générale du peuple, des dizaines de milliers de Bazaris et de mollahs de base mais aussi des centaines de milliers de Pasdaran et des millions de Bassidjis avec l’Islam !

Le régime déstabilisé en Iran et décrédibilisé sur le plan international par ce boycott a appelé un Jihad international contre les auteurs sionistes du film. Son appel a mobilisé 40 de ses jeunes 250 nervis à Téhéran ! La panique interne s’est amplifiée au point que le régime a dû fermer le Bazar et interdire le mot dollar !

A la fin de la semaine dernière, pour sauver la face et pour rassurer ses derniers compagnons, le régime a annoncé des dizaines de milliers de manifestants après les prières de Vendredi, mais sur la base des photos publiées, nous avons découvert quelques 250 manifestants dont une majorité de personnes âgés ou d’immigrants à Téhéran ainsi que 300 personnes du même type dans le reste du pays. Les Pasdaran avaient encore tourné le dos au régime.

Normalement, dans ce genre de cas, le régime se fait tout petit pour se faire oublier et faire oublier son échec. Mais en début de cette semaine, dimanche, le régime devait célébrer la création de l’armée de terre, la force aérienne et de la marine des Pasdaran !

Le régime devait aussi mettre en avant l’adhésion des Pasdaran car ce même jour, Le même jour, Washington allait commençait des grandes manœuvres internationales anti-mine dans le détroit d’Ormuz.

Enfin vendredi, à l’occasion de l’anniversaire du début de la guerre Iran-Irak, qualifiée par le régime de la Défense Sacrée de la Révolution Islamique, le régime devait organiser son grand défilé militaire annuel réunissant les militaires, les Pasdaran, les Bassidjis et ses derniers équipements militaires.

Cette semaine, le régime ne pouvait pas ignoré les Pasdaran et leur rupture fragilisante. Il était face à ses problèmes. La crise interne s’est amplifiée. Rafsandjani a tenté d’exploiter les problèmes pour isoler Larijani. La crise s’est encore amplifiée. Les deux clans ont simulé l’entente pour atténuer la crise et ont tenté de rassurer leurs derniers compagnons d’infortune en évoquant la détermination des troupes et la puissance de ses nouveaux équipements comme des drones de combat et une nouvelle DCA. Mais les images ont encore montré un boycott absolu. Après cette journée de propagande ratée, Ahmadinejad, le pion de Rafsandjani, devait décoller pour New-York afin de participer à l’Assemblée Générale de l’ONU. Il pouvait y commencer à flirter avec Washington... Le régime est à nouveau entré en convulsions ! Voici le récit et les images des propagandes, des échecs et des convulsions du régime désormais très isolé des mollahs. ENORME !


1 - 02.11.2006
Nucléaire : Moscou salue le «droit souverain» de l'Egypte

Le président égyptien Hosni Moubarak [2] est à Moscou pour parler nucléaire et armement. A la veille de son arrivée, le secrétaire du Conseil de Sécurité russe Igor Ivanov avait salué le « droit souverain » au nucléaire de l’Egypte en précisant que Moscou « espérait y participer ».


1 - 18.09.2005
Le Monde | « Pour sortir par le haut de la crise nucléaire iranienne »

Par François Nicoullaud, ambassadeur de France en Iran de 2001 à juillet 2005


1 - 18.03.2007
Iran : La diplomatie élastique des Américains

Dans l’édition du 2 mars 2007 de Libération, Philippe GRANGEREAU a publié une nouvelle ahurissante qui laisse pensif : Les Etats-Unis ont exagéré les risques que pose le programme nucléaire nord-coréen en accusant, en 2002, Pyongyang d’avoir un programme clandestin d’enrichissement d’uranium capable de produire, à partir de 2005, « une ou deux bombes à par an ».




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