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Iran : Semaines en images n°231 & 232
31.07.2012

Résumé de la situation | Depuis 3 ans, des centaines de milliers de Pasdaran, de Bassidjis, de militaires, des dizaines de milliers de Bazaris, près de 80,000 mollahs de base boycottent aussi bien les manifestations officielles politiques que religieuses : ces actifs d’origine populaire du régime l’ont lâché. Il y a plusieurs raisons à cette rupture : le pays a reculé dans tous les domaines depuis la révolution surtout en économie et en industrie, on est passé des succès et du plein emploi à 60% de chômage, 96% de la population sous le seuil de pauvreté. Les études et les soins jadis gratuits et de bonne qualité sont devenus payants voire chers et de mauvaise qualité. Par ailleurs, les ayatollahs, alliés historiques de la Grande-Bretagne, ont permis à ce pays de retrouver sa mainmise sur le sous-sol iranien (or, cuivre, pétrole) en lui accordant des contrats d’exploitation de longue durée (qui hypothèquent les chances d’indépendance économique du pays pour longtemps).

De plus, tous les Iraniens savent que les ayatollahs (pro-britanniques) ont accédé au pouvoir en 1979 en aidant les pions islamistes de Washington (notamment l’OMPI) à renverser le Shah, puis en éliminant ces derniers.

Washington cherchait à islamiser l’Iran pour en faire une base pour conquérir l’Asie Centrale avec l’Islam. Il pouvait ainsi dépasser la Grande-Bretagne, leader mondial d’exportation pétrolière depuis 1906. En prenant le pouvoir au détriment de ses pions, les mollahs ont agi pour leur propre compte, mais ont aussi aidé leurs protecteurs britanniques à garder le contrôle du marché pétrolier mondial.

Depuis, Washington tente d’affaiblir graduellement l’économie iranienne pour provoquer des pénuries et générer un risque de soulèvement afin d’amener les mollahs à demander grâce en acceptant un rapprochement, le retour des pions islamistes de Washington dans le jeu et un transfert des pouvoirs à ses pions via une révolution de couleur. Mais en parallèle, Washington a toujours permis à ses partenaires stratégiques comme la Turquie de signer des contrats avec les mollahs pour éviter la chute de l’islamisme. Les mollahs ont toujours accepté ces contrats, mais ont toujours refusé tout apaisement avec Washington quels que soient les cadeaux, les sanctions ou les menaces. Ils ont aussi sans cesse parlé d’une guerre régionale et de fermeture du détroit pétrolier d’Ormuz pour forcer Washington à reculer ou d’accepter un arrangement.

L’intérêt britannique est de préserver ce régime dans une ligne hostile aux Américains pour contrecarrer leurs projets régionaux. Les Britanniques aident d’ailleurs économiquement les mollahs à contrer les Américains. Mais ils doivent aussi surveiller les mollahs et les empêcher de chercher un arrangement avec Washington. C’est ainsi qu’on les voit souvent fustiger les menaces terroristes, nucléaire ou balistique des mollahs, mais il n’y a jamais eu une rupture des contrats pétroliers ou miniers en représailles car le but n’est pas de nuire aux intérêts britanniques, mais remonter l’opinion américaine contre l’apaisement avec les mollahs. De nombreux pays qui ont besoin d’un Iran anti-américain aident aussi les mollahs. Ainsi comme au début du XXe siècle, l’Iran est devenu la scène d’une guerre froide entre les grandes puissances qui ont des visées pétrolières et colonialistes. En somme, il n’y a rien qui puisse être profitable au peuple avec ce régime au pouvoir d’où la rupture des subalternes issus du peuple comme les Pasdaran.

Dès les premiers signes de cette rupture, le régime (réduit à ses hauts dirigeants –réunis au sein du Conseil de Discernement de l’intérêt du régime-, ses hauts responsables, ses hommes d’affaires et ses hommes de main) était fragilisé, mais il n’était pas immédiatement menacé car les Pasdaran ont une structure cloisonnée comme un service secret, en dehors des vétérans de la guerre Iran-Irak, principalement impliqué dans la direction et fidèles au régime, ses membres plus jeunes ne se connaissent pas et se méfient les uns des autres. Le régime était à l’abri donc d’un coup d’Etat immédiat, mais la caste dirigeante devait agir vite.

Rafsandjani, le directeur et fondateur du Conseil de Discernement de l’intérêt du régime (CDIR), a d’abord misé sur la propagande pour nier la rupture des Pasdaran. Ce manipulateur qui avait jadis mis en place le faux réformateur Khatami (issus des services secrets) pour amadouer Washington, puis mis en place Ahmadinejad pour jouer la menace après l’échec du faux apaisement de Khatami, a eu une nouvelle idée compliquée en 2009 : une révolution de couleur, Mouvement Vert (en référence à l’Islam) et dirigé par son ami Moussavi, un Khomeyniste pur et dur pour donner une légitimité démocratique absolue au régime afin de contraindre moralement Washington à cesser ses sanctions.

Tout était très bien pensé : les journalistes européens étaient invités pour raconter l’affaire. La BBC donnait le tempo... Mais le peuple autorisé à manifester a dévié de la ligne pour scander des slogans hostiles au régime… Le régime était déstabilisé. On parlait alors d’un ralliement des Pasdaran à cette contre-révolution, mais cela n’a pas eu lieu car Washington, hostile à la laïcité iranienne, et l’Europe (partenaire du régime) n’ont pas soutenu le peuple iranien. Les Occidentaux ont plutôt laissé le régime rétablir l’ordre avec ses hommes de main et des rumeurs anxiogènes de répression sanglantes rediffusées par la BBC ou la Voice of America. Par la suite, Washington a aussi inventé ses propres verts pour ne laisser aucune chance à une autre contre-révolution. On a voulu enfermer les Iraniens à double tour, mais grâce à la passivité complice des Pasdaran, ils ont pu exprimer leur rejet du régime en célébrant l’anniversaire du Reza Shah Pahlavi (père du dernier Shah), vénéré en Iran pour son patriotisme et sa laïcisation des structures de l’Etat qui a propulsé l’Iran dans l’ère moderne. Il
est alors devenu clair que le peuple et les Pasdaran regardaient dans la même direction et envisageaient une contre-révolution laïque.

Les hommes d’affaires du régime ont paniqué car le peuple pouvait renverser le régime et les lyncher ou encore les dirigeants fragilisés pouvaient négocier une fuite sécurisée avec les Américains et les laisser seuls face au peuple. Ils ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays au plus vite. Cette nouvelle vague de rupture a déstabilisé Rafsandjani au sein de la caste dirigeante. Il a dû céder la direction générale et la justice à ses adversaires et ennemis, les frères Larijani, mais il a gardé quand même un partie du pouvoir grâce à son réseau et des pions comme Ahmadinejad et ses ministres. Les Larijani devaient trouver des solutions pour les ruptures, mais ils ont surtout utilisé le pouvoir judiciaire pour attaquer le Clan Rafsandjani et éliminer ses pions du jeu, notamment les ministres chargés du contrôle des négociations avec Washington à un moment où il était devenu évident que la seule option restante était de marchander des garanties de sécurité en échange d’un transfert rapide des pouvoirs vers les pions de Washington.

Pour Washington, cette guerre interne était une bénédiction. Il a utilisé la menace de remaniement des notations AAA pour pousser les Européens qui possèdent (via des contrats d’exploitation) 60% de la production iranienne à renoncer à leurs achats de la part iranienne de la production à partir du 1er juillet 2012. Sans toucher l’économie, ce retrait pouvait démoraliser les derniers collaborateurs du régime et accélérer les ruptures, les mollahs ont tenté de relancer le Mouvement Vert ou de provoquer une escalade dissuasive. ils ont échoué dans les deux cas. Un mois avant cette date limite du 1er juillet, ils ont accepté de négocier pour geler l’embargo. Cet accord était le signe de la faiblesse du régime et a de facto amplifié la panique interne. Tous les hauts responsables politiques ont rompu d’un coup avec le régime. Pour les dirigeants, le régime était condamné : la guerre entre Larijani et Rafsandjani pour le contrôle des négociations finales est devenue plus rude. Les deux chefs ont sacrifié des pions importants. D’autres ont quitté le régime déçus par la rapacité de leurs chefs.

Washington a évoqué la possibilité d’un embargo aérien et maritime, synonyme de pénuries lourdes et forts risques d’émeutes ! Le régime était condamné. La Chine qui lui achète 35% de ses barils a annoncé l’arrêt de ses achats pétroliers dès le 1er juillet au prétexte que les Européens ne pouvaient plus assurer ses cargos pétroliers. Les Indiens (alliés de Washington) qui achètent près de 20% des barils iraniens ont dit la même chose. Le régime n’allait pas perdre un peu de ses revenus, mais au moins 50% de ses revenus ! Le régime devait plier ou allait vers une pénurie immédiate suivie d’une explosion sociale. Larijani a tenté de relancer la fausse opposition interne pour contrôler le soulèvement à venir, il n’y est pas parvenu.

Larijani a également offert le secteur bancaire du pays aux officiers supérieurs des Pasdaran qui ont rompu avec le régime, mais ils ont ignoré son invitation. Larijani aux abois a alors affirmé qu’il serait prêt à reprendre la rémunération des Pasdaran, suspendue depuis plusieurs mois ! Il a ainsi révélé la rupture assumée des Pasdaran. Cela a libéré les hésitants : le régime n’a pas rassemblé ses 7400 mollahs-juges pour la Semaine du Pouvoir Judiciaire, au même moment, les habitants de la ville religieuse de Qom ont attaqué et sévèrement molesté une patrouille de la milice d’Ershad (la bonne conduite islamique) alors qu’elle avait arrêté une « jeune femme mal voilée ». Le régime esseulé et menacé se fissurait de toute part.

L’entrée en vigueur des sanctions pétrolières européennes le 1er juillet 2012 a fait entrer le régime dans l’ère de la pénurie. Avant même les premiers effets de ces sanctions, la bourse a chuté et le dollar et l’or sont montés en flèche ! Les associés du régime avaient donc commencé à vendre encore des actions pour acheter des dollars ou de l’or afin d’être prêts à fuir. Larijani a alors parlé de tirs de missiles et de fermeture du détroit d’Ormuz pour intimider l’Occident. Pour ses derniers collaborateurs, ils persistaient dans une mauvaise voie : la panique s’est amplifiée. Mais ses menaces n’ont rien donné, il était dans une impasse, il devait aller plus loin (en coulant par exemple un cargo européen). La panique interne a encore augmenté. Les Britanniques ont rassuré les derniers associés du régime en faisant état d’un sondage évoquant l’hostilité de 82% des serviteurs du régime à la fermeture du détroit d’Ormuz.

Les Européens ont esquivé les menaces de fermeture d’Ormuz pour ne pas être obligés d’augmenter leurs sanctions. Les Américains ont puni les mollahs en demandant au Kenya de rompre ses achats pétroliers en Iran et ils ont aussi envoyé Kofi Annan en Iran pour inviter les mollahs à jouer un rôle de modérateur en Syrie afin de neutraliser durablement de nouvelles tentatives d’escalades tactiques et aussi pour les engager dans leur apaisement tactique (nécessaire pour revenir en Iran avec leurs pions).

En début de la semaine dernière, Larijani qui ne parvenait pas à trouver la solution s’est éclipsé. Rafsandjani a profité du vide pour parler ouvertement de la fermeture d’Ormuz et d’attaques contre les pétroliers en exhibant des répliques iraniennes du missile russe Cornet. Mais il n’est pas parvenu à intimider Washington et à changer la donne. Il est alors devenu clair que le régime n’avait aucun moyen d’échapper aux sanctions et à la capitulation quel que soit son timonier. Les associés du régime allaient donc tout perdre et peut-être sacrifier par leurs dirigeants. Ils se sont précipités vers les échoppes des cambistes pour acheter de l’or et des dollars au point que le dollar a rapidement manqué. Le régime n’a pas réinjecté plus de dollars sur le marché pour calmer la panique, il a préféré étouffer la flambée par manque de carburants. Mais en agissant ainsi il a laissé supposer qu’il manquait de dollars (ce qui est d’ailleurs vrai). Cela a renforcé les doutes sur sa capacité d’approvisionner le marché intérieur. Ses derniers compagnons ont pris d’assaut les magasins de distribution des produits alimentaires pour faire des réserves. Peu après l’ouverture des magasins, on ne trouvait plus de poulet en Iran. Les gens stockaient vraisemblablement en supposant que le pays allait vers des pénuries.

Il faut cependant préciser que depuis des années, près de 85% des Iraniens vivent sous le seuil de pauvreté et du fait de leurs revenus trop bas et d’absence d’économies, ils vivent au jour le jour et ne consomment pratiquement plus de viandes rouges ni du poulet, mais ses abats notamment le foie et les rognons. Depuis l’abaissement forcé du pouvoir d’achat (pour habituer le peuple à vivre en pénurie), on est passé à 96% de pauvres.

De fait, on peut dire que la pénurie du poulet n’a pas été provoquée par tous les Iraniens, mais le petit nombre encore à l’aise grâce à sa proximité avec le régime. En fait, la peur de la pénurie chez les riches, les a poussés à stocker, ce qui a provoqué une pénurie immédiate pour tout le monde y compris les consommateurs d’abats ! Le prix du poulet est alors monté en flèche atteignant les 7000 tomans le kilo (près de 21000 tomans le poulet ou 10% du salaire d’un Iranien moyen).

Le régime a promis du "poulet bon marché" à 4700 tomans (près de 13000 tomans le poulet ou 7% du salaire d’un Iranien moyen). Il ne visait certainement pas les Iraniens moyens, mais ses derniers compagnons. Il a aussi parlé d’une maladie mortelle touchant les abats pour garder les Iraniens moyens loin de points de vente. Cela n’a pas empêché tout le monde de suivre les variations du prix de poulet. Comme jadis le prix de l’or et du dollar, le prix du poulet est devenu un indicateur des difficultés du régime et de la panique de ses derniers compagnons.

Vers la fin de la semaine dernière, pour éviter un rapprochement avec Washington, les ministres liés à Rafsandjani ont demandé à Kofi Annan d’agir conformément à sa fonction onusienne en s’opposant à l’ingérence des Etats-Unis en Syrie. Annan ne pouvait pas contredire les mollahs. Il a dû battre en retraite. Téhéran avait battu Washington à son propre jeu. Washington a regretté l’envoi de Kofi Annan en Iran et pour nier son propre échec, il a critiqué Kofi Annan et a aussi décidé de punir le régime en incitant la Turquie à ne plus payer ses factures en dollar. Washington a aussi annoncé des sanctions à l’encontre de l’Etat insulaire de Tuvalu (ancienne Ellice Island), faisant partie de la couronne britannique, pour avoir permis à 22 des 85 pétroliers iraniens d’appareiller sous son drapeau. Washington a montré qu’il surveillait bien les mollahs et qu’il avait encore des moyens pour alourdir sa pression. La panique a augmenté en Iran. Le queue pour acheter du poulet se sont rallongés. Pour calmer la crise, Rafsandjani a alors répandu la rumeur qu’il était parvenu à un accord avec Washington sur la base d’un compromis accepté par le Guide. Les Larijani ont y vu une tentative contre leur pouvoir. Ils ont critiqué l’illégalité de son initiative. Le Guide devait rejeter ce compromis dans une grande déclaration face à des responsables, il n’a pas pu réunir cette assemblée, le cafouillage et le manque de troupes ont amplifié la panique interne. La demande de poulets a continué. Le régime n’est pas parvenu à approvisionner le marché. La pénurie subsistait.

Washington pouvait exploiter cette crise : il a publié la liste de tous les cargos pétroliers du régime pour montrer qu’il avait encore la possibilité de durcir le ton, mais qu’il lui laissait l’opportunité de capituler. Il a aussi évoqué de nouvelles sanctions directes avant de réaffirmer sa foi dans sa politique de sanctions et de dialogue. Le régime allait subir une guerre d’usure économique plus dure. Les Britanniques ont alors mis l’accent sur le savoir faire nucléaire militaire acquis par les mollahs en 2008, leur fournissant un moyen de provoquer une escalade pour obtenir une capitulation américaine. Washington a ignoré l’annonce britannique. Mais il a aussi décidé de le contrer durablement en faisant annoncer par un de ses experts, David Albright, que l’on pouvait « saboter les usines nucléaires du régime à distance avec des virus informatiques » : Washington insinua qu’il pouvait casser toutes les tentatives d’escalade en annonçant une attaque de virus. Il a ainsi montré qu’il avait trouvé toutes les excuses pour continuer sa guerre d’usure économique.

Cette semaine, le régime devait parvenir à calmer la pénurie ou parvenir à rassurer les siens (en montrant des policiers ou en parvenant à mettre en avant sa capacité à fermer Ormuz. Il n’y est pas parvenu. De plus, Washington a aussi joué la carte de l’intimidation en évoquant une frappe punitive. L’insuccès du régime et sa vulnérabilité à une attaque ont paniqué ses derniers compagnons. Il y a eu une nouvelle ruée vers l’or et la frénésie du stockage a gagné d’autres aliments de base comme le riz ! Le régime a tenté de rassurer ou d’intimider ses compagnons agités en parlant des ses exploits policiers, en évoquant de nombreuses pendaisons, en évoquant la poursuite des procès contre les hommes d’affaires pour les calmer et enfin, signe de rupture avec ses compagnons en instance de fuite, il a annoncé que bientôt les voyageurs n’auraient plus le droit d’emporter des devises avec eux-mêmes ce qui revient à interdire tout voyage... Il est ainsi entré en conflit avec ses derniers compagnons, il a amplifié la panique et la frénésie du stockage du poulet. Washington a accentué ses pressions pour malmener les mollahs et les amener à plier.

Par ailleurs, le dernier jour de la semaine, le vendredi 20 juillet, débutait le Ramadan. L’année dernière, les mosquées étaient restées plutôt vides et par ailleurs, le régime n’était pas parvenu à rassembler ses hauts responsables autour du Guide. Avec les ruptures subies cette année, il redoutait des boycotts plus importants révélant davantage son isolement, encourageant de nouvelles ruptures... Washington a encore augmenté sa pression.

Cette semaine, le régime n’est ainsi pas parvenu à régler ses problèmes et la situation lui échappait complètement, les crises ont perduré donnant un aspect crépusculaire à la situation. Les images de la semaine le montrent parfaitement.

On sait que par la suite, les Iraniens ont manifesté dans les rues aux cris de « Mort à la république Islamique » et l’on n’a vu aucun Pasdaran ou Bassidjis donner l’assaut.

En raison de cette actualité ultra importante et censurée en Occident (notamment par France 24), nous avons décidé de rallonger le format habituel et présenter un numéro double de 2 semaines. Cela permettra aussi de combler le retard d’une semaine provoquée par la difficulté d’analyser les crises internes apparues en juin dernier au moment de la reprise du dialogue sous l’effet de la peur des présentes sanctions. En conséquence, voici donc les images de deux semaines de crises graves et de convulsions pour le régime agonisant des mollahs.

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La semaine dernière, le vendredi 13 Juillet 2012, le régime plus divisé que jamais, plus incapable que jamais et assailli par la demande de poulets avait tenté de rassurer les siens en annonçant de grands rassemblements autour du Guide, autour de Larijani ou dans les rues en faveur du voile (symbole contesté ouvertement par le peuple), mais les images de ces rassemblements étaient très décevantes et faisaient état d’absence de troupes fidèles.

Il était apparu que le régime tentait de vivoter grâce à des mensonges : le moral de ses compagnons avait pris un coup, ils avaient perdu tout espoir et dans le doute, ils s’étaient accroché à leur plus abordable doudou : le stockage de poulets à défaut du stockage de l’or et des dollars !

Les dirigeants devaient donc rassurer leurs compagnons paniqués, mais tout ce qu’ils ont fait notamment les menaces de fermetures d’Ormuz ont contribué à augmenter le stress car Washington a souvent utilisé ce prétexte pour augmenter les sanctions et la dernière sanction en réserve est l’embargo maritime du régime qui le mettra au pied du mur. Les dirigeants du régime devaient donc trouver une solution miracle : une position forte qui ne soit pas une source d’inquiétude.

En attendant, ils ont annoncé de nouveaux points de ventes fixes ou itinérants du "poulet bon marché" à 4700 tomans pour rassasier leurs compagnons paniqués.

Samedi 14 juillet 2012 (24 Tir 1391), le régime a été totalement absent : il n’y a eu aucune déclaration forte de la part d’aucun des dirigeants, il n’y a eu aucune action politique, aucune action de routine, rien. Les dirigeants peinaient visiblement à trouver la solution pour rassurer leurs derniers compagnons sur leur capacité de résister aux sanctions et à la menace de la rue.

La seule action de la journée a été l’annonce médiatique de l’interdiction de montrer des images de poulets à la télévision ! Les dirigeants invisibles avouaient du fond de leur bunker leur incapacité à régler ce problème malgré le nombre réduit des consommateurs de poulets.

Cette action évoquant leur incapacité d’approvisionnement ne pouvait pas donner de l’espoir à leurs derniers compagnons. La demande du poulet-doudou a fatalement augmenté. Grâce à une photo non signée, on a vu les femmes bien habillées des quartiers riches se battre pour attraper un poulet derrière les camions de distribution itinérante.

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La crise a aussi gagné la province (photos de Yazd et de Shiraz). Malgré un approvisionnement en continu et une ration de 2 poulets par client, la demande ne tarissait pas.

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En quelques heures, le prix a atteint 8200 tomans le kilo, soit une hausse de 75% ! Le poulet étant interdit d’antenne, on n’a plus eu de nouvelles concernant son prix. La hausse évoquait cependant une forte inquiétude des derniers compagnons du régime.

Le régime jusque-là absent a annoncé que la Banque Centrale Iranienne allait surveiller le prix du poulet en supervisant les ventes en gros. Vu l’incapacité de cette institution à contrôler le prix de l’or et du dollar, l’annonce était un coup d’épée dans l’eau. Le prix n’est pas descendu. Le chef de la police a annoncé de la fermeté contre les voleurs de poulet, mais personne n’a vu d’images évoquant cette fermeté. Le régime, qui n’a plus de policiers fidèles, aboyait de loin pour intimider ses propres compagnons agités.

Dimanche 15 juillet 2012 (25 Tir 1391), encore une fois, on n’a entendu aucun haut responsable politique du régime. Mais il y a une enfin une présence politique pour simuler une certaine routine autoritaire à la fois pour nier la crise ambiante, mais aussi pour dissiper le sentiment d’impuissance des dirigeants. Le régime a ainsi annoncé un congrès réunissant les Pasdaran et le Pouvoir Judiciaire. Mais il est resté discret sur sa publicité car ce formidable rassemblement a mobilisé une trentaine de personnes et montrait surtout l’effondrement du nombre des partisans du régime dans les hautes sphères de l’Etat.

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Pour simuler la routine autoritaire, le régime a également encore parlé de sa décision d’imposer de nouvelles tenues féminines islamiques. Cette initiative a réuni 7 personnes !

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Pour simuler la routine autoritaire, le régime a également annoncé la réouverture du procès pour fraude intimidant au passage les candidats à la rupture.

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Enfin, pour simuler la routine autoritaire, le régime a reparlé des menaces de fermeture du détroit d’Ormuz, mais les médias ont annoncé que « lors de la grande réunion des commandants de la marine des Pasdaran », le général milicien Firouz-abadi, membre du CDIR et chef de l’Etat major iranien, avait affirmé que « le plan de fermeture d’Ormuz était finalisé, mais ce plan attendait l’avis puis l’ordre du Guide ». Les médias ont également rapporté que Firouz-abadi s’était amusé de « l’arrivée du porte avion George Washington dans le Golfe Persique qui était été présentée par les médias américains comme "la préparation d’une attaque contre l’Iran" car par la suite, le commandant de ce navire avait dit qu’il était dans la région pour la guerre en Afghanistan et pour la lutte contre les pirates. » Pour Firouz-Abadi, cela montrait « l’agitation des médias » et certainement « l’absence de projet de bombardement de l’Iran en réponse à ses menaces de fermeture d’Ormuz ! »

Il nous a semblé que le régime reparlait de la fermeture d’Ormuz, tout en la renvoyant à une date ultérieure. Nous n’avons cherché, mais pas pu trouver une seule image de cette « réunion des commandants (fidèles) au régime ». Il nous a semblé que le régime a inventé ce récit pour évoquer le soutien des commandants, mais aussi pour prendre ses distances avec ses propres annonces de fermeture d’Ormuz et de risque de riposte américaine afin d’apaiser ses derniers compagnons à défaut de les rassurer.

Le régime faisait profil bas : il devait avoir peur de la rupture de ses derniers compagnons pour se comporter ainsi. Cela est peut-être dû au fait que le Ramadan s’approchait et les mosquées étaient vides de fidèles pour les nettoyer aux côtés des employés de ces lieux de cultes. Le manque de participation a contraint le photographe à faire des gros plans artistiques sur les balais, les plafonds...

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Lundi 16 juillet 2012 (26 Tir 1391), alors que le régime avait des problèmes et venait de faire profil bas pour apaiser les craintes de nouvelles sanctions et d’une attaque fatale, Washington a décidé d’attiser ces peurs pour l’enquiquiner.

trois attaques simultanées | Tout d’abord, divers médias ont annoncé que David Ignatius, journaliste membre du Council on Foreign Relation (organe de définition des plans stratégiques de Washington), proche des instances dirigeantes américaines, avait dernièrement parlé d’un « été difficile » pour le régime dans le cadre d’une étude critique du livre « Fusils d’Août », écrit à propos des signes avant-coureurs de la première guerre mondiale.

Au même moment, Jeffrey Goldberg du mensuel The Atlantic a dit qu’« Israël se préparait à bombarder l’Iran en août. »

Enfin, les Moudjahiddines du peuple, pions de Washington en 1979 et encore aujourd’hui, ont affirmé que le régime avait perdu ce même jour la majorité de ses missiles défensifs dans une explosion survenue au dépôt d’Andimeshk. En combinant ces déclarations, on devait comprendre que le régime était plus fragilisé que jamais et pouvait donc plier face à Washington.

Ces pics ont eu un effet immédiat : les derniers compagnons du régime ont davantage paniqué. La peur d’une attaque suivie d’une pénurie généralisée les a poussé à stocker de tout : du poulet, mais aussi du riz, du thé, de l’huile...

Echaudé par la crise du poulet, le régime a annoncé l’ouverture d’une « Exposition Alimentaire » où l’on pouvait tout acheter à des prix très avantageux ! On a alors pu voir que les derniers compagnons du régime n’étaient pas très jeunes.

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Le régime n’était plus dans la routine autoritaire pour dominer ses interlocuteurs, mais dans la coopération et le profil bas. Il devait cependant mettre en avant des exemples de son autorité pour pouvoir contrôler ses interlocuteurs.

Puisque dernièrement le peuple avait attaqué une patrouille de la milice d’Ershad (la bonne conduite islamique), mais aussi plusieurs membres de cette milice dans leur déplacement individuel, pour restaurer son autorité, le régime a annoncé des arrestations massives de « mal voilées » par cette milice. Mais les photos pour prouver cette action autoritaire ne sont pas crédibles : il n’y aucune résistance de la part des personnes interpellées, plusieurs vont vers la fourgonnette et l’arrestation alors que la voie est libre pour se sauver. De plus, une fois dans la fourgonnettes, les mal-voilées restent mal-voilées alors qu’elles doivent y corriger leur tenue. Nous avions là une mise en scène bâclée montée à la va vite pour l’occasion.

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Le régime était dans l’incapacité de restaurer son image autoritaire avec une vraie action coup de poing. Pour la première fois depuis très longtemps, par l’intermédiaire d’un responsable ultra extrémiste, le régime a dit qu’il pourrait « reprendre les relations avec Washington s’il cessait de l’accuser de terrorisme, s’il s’excusait de l’avoir accusé à tort, s’il restituait les avoirs iraniens confisqués dans le cadre des sanctions et s’il lui livrait les armes commandées avant la révolution par le Shah ».

Voilà qui était intéressant : l’accusation de terrorisme (anti-américain et anti-juifs) est à l’origine des premières sanctions lourdes contre le régime et aussi à l’origine de la diabolisation de son programme nucléaire. Le régime a souvent demandé le retrait de cette accusation pour obtenir le retrait des sanctions, la restitution de ses avoirs aux Etats-Unis et l’accès aux armes achetées par le Shah, il était donc dans une approche basique, mais il avait toujours refusé le rétablissement des relations diplomatiques, synonyme d’un retour des pions américains et de la possibilité d’une révolution de couleur. En évoquant par un responsable subalterne cette normalisation diplomatique nécessaire pour le retour des pions américains en Iran, le régime espérait adoucir Washington et obtenir la fin des rumeurs d’attaque qui venaient de semer la zizanie chez ses derniers compagnons (usés et à bout de nerf). Le régime a sans doute estimé qu’il pouvait ainsi rassurer ses derniers compagnons avec la possibilité d’un arrangement.

Pour montrer sa sincérité, le régime a également annoncé l’arrestation de Mohammad-Ali Ramin, l’initiateur de la Conférence : « un monde sans le sionisme » où divers dirigeants du régime avaient répété à volonté leur engagement pour détruire Israël. Le pion sacrifié a été accusé d’espionnage. Le régime allait sans doute l’accuser d’avoir agi sur l’ordre d’un Etat étranger (comme l’Arabie saoudite) pour salir son image.

Au hasard de ses réactions face à la crise de poulet, le régime tenait là une solution (un bon début) pour calmer les sanctions. Ce n’était pas la panacée car le régime était dans une ruse passagère et non dans une approche officielle.

Enfin, le régime désormais abandonné par ses plus grands partenaires a annoncé à grands renforts de publicités « des accords commerciaux » avec le Turkménistan pour montrer qu’il n’était pas isolé.

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En conclusion, on peut dire que le régime tentait d’exploiter tous les filons face à une crise inattendue chez ses derniers compagnons.

Mardi 17 juillet 2012 (27 Tir 1391), les gestes d’apaisement vis-à-vis des Etats-Unis n’ont rien donné, Washington a seulement compris la nervosité du régime à ce propos et a exploité ce bon filon en publiant tardivement un colloque organisé en mai dernier par le Hudson Institute à Tel-Aviv pour débattre des modalités d’un bombardement efficace du programme nucléaire iranien, en précisant que la conclusion a été un bombardement lourd de tous les sites militaires pour détruire les défenses du pays afin d’obliger le régime à se consacrer à cette reconstruction au lieu de continuer le nucléaire ! La conclusion parlait de la possibilité de la destruction du pays en totalité.

Les Américains ont également puni le régime pour sa tentative de faux apaisement en annonçant des sanctions lourdes contre la Banque britannique HSBC pour l’avoir aidé à contourner les sanctions. En sanctionnant le plus grand partenaire occulte du régime, Washington a tué tout espoir d’une solution pour diminuer les sanctions. Washington condamnait le régime pour provoquer une nouvelle vague du ruptures interne, une nouvelle crise.

Le régime a annoncé un projet de loi pour supprimer le droit d’emporter des devises avec soi à l’étranger ! Ses journalistes commentateurs ont parlé d’un plan pour économiser 10 milliards de dollars alors qu’il s’agissait d’un moyen pour empêcher la fuite de ses hommes d’affaires. Il avait sans doute été confronté à une nouvelle panique financière.

La panique alimentaire était aussi en hausse. L’Expo Alimentaire n’arrivait pas rassasier les compagnons du régime, les gens courraient derrières les camions d’approvisionnement de ce site pour accéder aux produits avant ceux qui faisaient la queue.

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Le régime devait donner de l’espoir à ses amis paniqués : il a également relancé la rumeur de discussions secrètes entre Rafsandjani et les Américains pour empêcher la déprime de ses derniers compagnons politiques, sécuritaires qu’économiques.

Le régime a également parlé de sa puissance militaire régionale en affirmant qu’il aidait Assad à tenir tête à Washington. Il a aussi évoqué sa force de frappe rapide dans le Détroit d’Ormuz en qualifiant des porte-avions américains de vieux débris flottants.

Il devait aussi rassurer les siens sur sa capacité répressive : par l’intermédiaire, d’un site soi-disant hostile, le régime a diffusé des rumeurs de nombreuses descentes policières dans divers quartiers de Rezayieh pour confisquer des paraboles (une opération impossible depuis la rupture des Pasdaran).

Toujours pour rassurer les siens sur sa capacité répressive, le régime a également annoncé 3 pendaisons à Kerman et 7 autres à Qazwin (où une inondation venait d’aggraver la situation comme dans tout le nord du pays en tuant les rares poules que possèdent les habitants des zones rurales).

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Pour donner de l’espoir à ses derniers compagnons, le régime devait aussi inventer des nouvelles sources de devises : "par inadvertance", un site officiel a publié un tableau révélant la « location des meilleures terres agricoles iraniennes aux riches Qataris » pour montrer son ingéniosité à trouver des sources de devises.

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Mais, les hommes d’affaires du Qatar ont dit ignorer l’existence de telles locations. Le régime a alors oublié les Qataris : il a annoncé une conférence de ses responsables économiques avec les représentants diplomatiques des pays non alignés pour insinuer des relations susceptibles de l’aider à contourner les sanctions. C’est une figure imaginaire car de nombreux Non Alignés roulent aujourd’hui pour Washington. Par ailleurs, la salle présentée par le régime n’était certainement pas remplie de représentants diplomatiques étrangers car ces derniers portent des cravates et il n’y avait qu’un seul porteur de cravate et beaucoup de gens sans cravate et mal rasés donc des agents du régime ou de simples figurants ne portant même pas de veste !

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Le régime était dans une réaction désordonnée et excessive à la hauteur de sa déception après l’échec de sa seule solution pour geler temporairement les sanctions.

Le régime a fini cette mauvaise journée en annonçant l’arrestation de 7 Bahaïs pour provoquer une crise parallèle susceptible de dissimuler la vraie crise de confiance née des nouvelles menaces de Washington.

Mercredi 18 juillet 2012 (28 Tir 1391), en réponse à l’annonce de la fermeture d’Ormuz, Washington a annoncé la tenue dans le Golfe Persique de vastes manoeuvres défensives maritimes avec le concours de près de 20 alliés du 16 au 27 septembre 2012.

Le moral des compagnons du régime a chuté, le régime a montré une salle comble pour la réunion des responsables du ministère de l’éducation pour évoquer l’existence de renfort interne.

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Mais quelques heures plus tard, en début d’après-midi, dans la chaleur intense de Téhéran, une nouvelle patrouille d’Ershad a été attaquée et molestée dans un carrefour très passant alors qu’elle avait arrêté une jeune femme pour port non rigoureux du voile. Selon les témoignages, « les miliciens ont été battus, leur fourgonnette a été renversée, leur automobile de Marque Mercedes a été saccagée à coup de battes et de cailloux. Les miliciens ont dû s’enfuir à pieds. » On était dans une ambiance contre-révolutionnaire qui contredisait l’existence de renforts internes.

Enfin pendant cette journée, en Syrie, une bombe a supprimé de nombreux proches d’Assad. Immédiatement après, un bus de touristes israéliens a été attaqué en Bulgarie. Israël a immédiatement accusé « le Hezbollah et l’Iran », en promettant des représailles.

Le régime allait subir une frappe, ou de nouvelles menaces de frappes ou encore de nouvelles sanctions américaines hypothéquant davantage son avenir. Cela tombait bien mal. Les files pour du poulet ont augmenté.

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Dans cette seconde journée après l’annonce des sanctions américaines contre son protecteur Britannique, le régime ne parvenait pas à rassurer les siens. Ses agents avaient par ailleurs été attaqués en plein jour à un carrefour très passant de la ville. Ahmadinejad et d’autres officiels alors réuni pour célébrer l’anniversaire de l’inscription d’un célèbre site historique iranien sur la liste de l’UNESCO étaient très soucieux.

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Dans la soirée, Ahmadinejad devait dîner avec les 58 sportifs et les accompagnateurs de la délégation olympique iranienne. Le nombre attendu n’était pas au rendez-vous. Il était très nerveux à l’idée d’une attaque inopinée contre sa personne. Mais après avoir constaté la docilité des invités sportifs présents, il s’est détendu.

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Jeudi 19 juillet 2012 (29 Tir 1391), le régime était incapable de redresser la barre. On a enfin eu droit à un reportage sur des files pour les abats de poulet. La psychose de pénurie s’était généralisée.

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Une autre vague de rupture ou une autre attaque contre ses rares et derniers policiers fidèles pouvait entraîner sa chute et la fin de l’islamisme en Iran.

On était alors à quelques heures du début du Ramadan. Dans la soirée, le régime devait faire constater le changement de la Lune.

L’année dernière, le Ramadan a été boycotté par le peuple, les mosquées sont restées vides même en offrant à manger pour le dîner rituel du soir. Par ailleurs, le Guide n’avait pas pu organiser de prière collective sous sa direction en raison du manque de volontaires. Le régime pouvait revivre les mêmes expériences négatives confirmant la perte des Pasdaran et sa vulnérabilité.

Par ailleurs, dans le contexte de la contestation ouverte des symboles islamiques, pendant le Ramadan, le régime pouvait assister à la consommation délibérée d’aliments en plein jour. L’absence de réaction de sa part pouvait confirmer son impuissance sécuritaire, laissant la place à une réaction en chaîne de contestations fatales.

Washington, architecte de cette révolution islamique et du régime islamique, devait intervenir rapidement pour aider le régime. Généralement, l’aide arrive sous la forme d’un contrat pétrolier de l’un de ses partenaires économiques, mais sans aucune sanction par Washington. Cette fois, Washington a utilisé l’Equateur dont il est le principal client. L’Equateur a annoncé qu’il allait acheter pour 400 millions de dollars de barils aux mollahs car il était libre et indépendant. On veut bien le croire, mais l’Equateur est lui-même un pays exportateur de pétrole et n’a nul besoin d’en acheter sauf pour rendre service à Washington.

Le régime a été ravi par cette annonce qui a été rendue publique par les Russes pour revigorer ses derniers compagnons. Le régime a néanmoins abordé le changement de Lune (la fin du Sha’abân et le début du Ramadan) avec anxiété car il ne savait comment dissimuler le boycott certain de ses mosquées, ainsi que le boycott des prières sous la direction des dignitaires religieux en particulier le Guide.

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Aussitôt après la cérémonie de constatation du changement de lune, le régime a programmé de nombreux matchs de foot à travers le pays pour détourner les gens de ces boycotts.

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Vendredi 20 juillet 2012 (30 Tir 1391), on était le 1er jour du Ramadan. Le régime était à quelques heures du boycott de ses mosquées et de ses dignitaires, la preuve de l’impopularité de l’Islam en Iran. Cela pouvait aggraver la panique interne.

Washington qui avait assuré le régime et ses compagnons en leur accordant la promesse de 400 millions de dollars a aussi annoncé la surveillance renforcée des ports étrangers pour empêcher les cargos iraniens de naviguer afin de montrer qu’il était le maître du jeu.

La Grande-Bretagne, protectrice historique des mollahs et maître historique des intrigues en Iran, ne pouvait pas rester silencieuse : elle s’est manifestée en aidant les mollahs par une enquête de Reuters évoquant la facilité des mollahs à vendre leur pétrole par des intermédiaires anonymes. Washington a riposté à cette annonce par le refus de l’Inde de laisser les banques iraniennes créer des succursales dans ce pays pour contourner les sanctions.

Le régime est dominé par deux maîtres du jeu ! Il n’était plus maître de sa destinée. Ces échanges déprimants ont dominé l’actualité de la première journée de Ramadan qui était vouée à un boycott certain. Le régime ne pouvait pas supporter un boycott. Il a renvoyé ses experts sur les toits pour scruter encore le ciel à la recherche de la lune annonçant le début du Ramadan afin de déplacer le problème d’une journée.

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Le régime a également programmé de nombreux matchs de Foot nocturnes et un étonnant match de rugby pour détourner l’attention du boycott monstrueux qui confirmait la rupture des Pasdaran et l’effondrement monstrueux du nombre de ses partisans.

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Washington était également gêné, il devait cacher l’impopularité de l’Islam pour continuer son projet d’un Iran islamique. Pour détourner l’attention de ses propres citoyens, il a fait annoncer par un obscur média israélien, la mort de Ghassem Soleymani, chef de l’armée du Qods, dans l’explosion de Damas !

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La mort de Soleymani, le responsable opérationnel des attentats terroristes du régime, a choqué les derniers compagnons du régime qui craignent les excès, mais espèrent aussi survivre grâce à la violence.

Le régime a contesté la nouvelle. Damas l’a démentie. Les révolutionnaires soutenus par Washington ont confirmé. La mort de Ghassem Soleymani est devenu un sujet central. Tout le monde en parlait et personne ne regardait l’Iran où le régime était en difficulté. Encore une fois, Washington tournait le dos au peuple iranien enfin dans la rue, dans les files d’attentes, dans une ambiance houleuse et tendue donc prêt à exploser.

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La Semaine en images n° 232


Samedi 21 juillet 2012 (31 TIR 1391), Washington a trouvé un autre buzz pour ignorer le boycott du régime, de l’islam et l’effervescence interne iranienne. Pour accaparer l’opinion, la cellule de recherche de la police de New York a affirmé que d’après ses études, l’attentat en Bulgarie était le 9e attentat programmé par le régime contre des cibles juives ou israéliennes depuis le début de l’année 2012. Il a été précisé que l’attentat en Bulgarie avait eu lieu à la date anniversaire de l’attentat contre le centre juif d’Amia à Buenos Aires. Evidemment, les Juifs étaient bouleversés et ont répandu le buzz (aidant au passage Washington à nier cet attentat comme étant une réaction à la bombe de Damas afin de ne pas se retrouver obliger d’adopter de nouvelles sanctions susceptibles de balayer le régime des mollahs.

Lors de cette première journée de la nouvelle semaine, le brouhaha et les spéculations sur les réactions américaines ont dissimulé le boycott subi par le régime.

Les mollahs qui n’avaient pas su redonner de l’espoir à leurs derniers compagnons étaient alors encore plus en difficulté : le poulet allait frôler les 10,000 tomans le kilo soit 30,000 tomans la pièce, l’équivalent de 17% du salaire moyen ! Le prix de l’oeuf était aussi en hausse de 250% !

Par ailleurs, le nord du pays avait encore été inondé et les gens vivaient dans la détresse la plus totale sans aucun secours, les mollahs n’osant plus aller sur le terrain depuis des années.

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Dimanche 22 juillet 2012 (1er Mordad 1391), les mollahs étaient très en difficulté, incapables de trouver des solutions. On était aussi au 3e jour de Ramadan et le régime n’avait encore diffusé aucune photo des mosquées qui sont généralement bondées à cette époque dans des pays musulmans. Le régime était désavoué à tous les niveaux, ni des images de ses dignitaires officiant des prières parmi des troupes fidèles. Le régime n’existait plus.

Les dirigeants sont revenus à leur politique de simulation de la routine autoritaire en annonçant une cérémonie de nomination d’un nouvel adjoint exécutif au sein du pouvoir judiciaire. Ils ont aussi annoncé l’inauguration de deux stations de métro. Cette volonté d’afficher la sérénité autoritaire n’a pas pu rassurer les derniers compagnons du régime car les lieux étaient vides et les visages des rares responsables présents étaient fermés et sans espoir.

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Les Britanniques n’ont pas aimé cette détresse trop visible sur les visages des dignitaires du régime. Ils ont repris la suite du buzz américain qui détournait l’attention de l’opinion mondiale de l’affaiblissement du régime et la possibilité de sa chute : ils ont dit qu’ils craignaient un attentat des mollahs contre leurs JO de Londres !

On se souvient que les mollahs avaient évoqué un rapprochement avec Washington en cas du retrait de l’accusation de soutien au terrorisme. La présente accusation britannique était aussi un moyen d’empêcher ce rapprochement au cas le soulèvement contre-révolutionnaire du peuple iranien obligerait Washington à accepter un pareil arrangement.

Les mollahs ne pouvaient pas être ravis d’être en conflit d’intérêts avec leurs protecteurs historiques à un moment où tout semblait fini. Les nouvelles accusations plombaient aussi l’obtention des garanties de sécurité après leur chute. Ils devaient se défaire de ces nouvelles accusations de terrorisme : une tâche bien difficile car quelques jours plus tôt, ils s’étaient félicités de pouvoir punir Washington et ses alliés notamment, l’Arabie Saoudite.

Pour s’éloigner du terrorisme, ils ont organisé un rassemblement en mémoire d’un savant atomique tué au cours de ces dernières années pour affirmer qu’ils étaient non pas des commanditaires de terrorisme, mais parmi ses victimes. Tous les indices montrent que le régime lui-même a tué les savants qui voulaient le quitter avant d’accuser les Américains ou les Israéliens. C’est pourquoi les membres des familles des victimes refusent d’aller à la rencontre des dirigeants pour écouter leurs hommages. Ce rassemblement n’a pas été une exception à la règle : on n’a guère vu les dizaines de membres des familles de savants tués. Il y avait par ailleurs très peu de participants, ce qui a démonté au régime lui-même qu’il avait désormais très peu de partisans à ses côtés.

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A ce moment, il est devenu clair pour les dirigeants qu’ils ne pourront pas remplir la salle de prière du Guide pour simuler l’existence d’une base solide. Ils devaient cependant trouver le moyen de simuler cette solidité afin de maintenir l’illusion de la puissance et d’empêcher d’autres ruptures à tous les niveaux.

Dans la soirée, le régime a annoncé une « Réunion d’intimité avec le Guide ». Cette formule très sexy désigne en fait un rassemblement entre intimes pour réciter des versets du Coran. Traditionnellement, des prédicateurs illustres ou des jeunes prédicateurs dotés d’une belle voix sont invités pour animer agréablement la soirée.

Il y a eu en tout 4 grandes photos (vous pouvez les agrandir en cliquant dessus) où l’on voit le Guide face à une cinquantaine de visiteurs. Dans le lot il y a aussi 2 photos où le Guide est plus entouré (3e & 4e ci-dessous) mais il s’agit de deux intruses car on n’y voit pas le podium nécessaire pour les prédicateurs invités, on n’y voit pas non plus les mêmes invités d’honneur (visibles sur les photos de détails) ou les mêmes cameramen. Nous avons éliminé ces photos intruses et retenu comme valable la photo où l’on voit une cinquantaine de visiteurs face aux dirigeants assis à côté du Guide.

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Par ailleurs, sur les cinquante qui était présents, il n’y avait aucun des jeunes militaires vus dernièrement dans la même salle. Le régime les aurait perdu. Au mieux de ses possibilités, le régime n’a donc pu réunir que 50 civils pour simuler le spectacle de sa puissance et sa cohésion. Du jamais vu car il y a 3 mois, boycotté par les siens, il avait réussi à réunir une centaine de personnes, il ne trouvait donc pas de figurants pour lui permettre de sauver la face. La nécessité d’organiser une prière de Ramadan autour du Guide a révélé que le régime était vraiment très seul et très vulnérable.

Lundi 23 juillet 2012 (02 Mordad 1391), le régime a touché le fond car la tension ambiante a enfin provoqué une première grande manifestation hostile dans la région de Khorassan, qui, ces dernières années, s’est révélée très hostile au régime à l’occasion des divers manifestations contestataires. Cette fois, les habitants de la ville de Nishabur (Neyshapour) ont manifesté aux cris de « Mort à la république I... » Aucun Pasdaran ou Bassidjis pour donner l’assaut, preuve absolue que ces derniers ont rompu avec le régime !

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2nd point intéressant : les mollahs ont choisi le profil bas et ont fait le mort : ils ont eu peur d’une confrontation ! Peur de provoquer une seconde vague plus forte. La voie était ouverte. Mais cette action exemplaire n’a eu aucun écho en Occident. Pire encore, les observateurs soi-disant pro-démocratie, du site France 24 ont publié les images en oubliant de préciser la nature des slogans et en parlant d’une manifestation pacifique ! Visiblement, on était en train de s’organiser pour laisser le peuple seul pour le décourager.

Tout au long de cette journée, les mollahs sont restés cachés. Il n’y a eu aucune déclaration. Aucune sortie. Un silence de mort.

Mais Ali Larijani, le patron du régime, devait monter au créneau pour rassurer les troupes. Tel Saddam traqué, il devait aller parmi la foule ! Mais le patron du régime s’est montré prudent : il est seulement allé à la rencontre des sportifs iraniens, fidèles au régime, réunis dans un centre couvert avant leur départ pour Londres.

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Avec cette sortie et son air hagard, Larijani a seulement montré qu’il n’était pas l’homme de la situation. L’absence des autres dirigeants lors de cette journée a d’ailleurs montré que le régime n’avait aucun sauveur providentiel.

A l’occasion de cette sortie minable et crépusculaire, nous avons remarqué que le nombre des sportifs avait diminué. Les derniers compagnons du régime pensaient à la fuite avec la mauvaise prestation de leurs dirigeants devant la première manifestation hostile.

Mardi 24 juillet 2012 (03 Mordad 1391), le régime s’est ressaisi : tout d’abord, les médias ont été remplis de plaisanteries sur le poulet alors que le régime venait de prendre une claque monumentale. On cherchait à faire oublier la manifestation de Nishabur.

Les médias officiels ont également annoncé la mort de plusieurs femmes dans les files d’attentes en raison d’une électrocution pour encourager les gens à rester à domicile. Les médias officiels ont dénoncé la présence de voleurs dans les files.

Et en tout dernier lieu, Khazr-allah Moussavi, le procureur de Nishabur a annoncé que ses services avaient identifié tous les manifestants et ceux qui les rejoignaient au fur et à mesure. Mais, il n’a pas annoncé des arrestations.

Le régime a par ailleurs insinué un soutien des Bassidjis en annoncant un formidable rassemblement des Bassidjis devant la représentation de l’ONU en Iran pour son mutisme à propos des massacres de musulmans en Birmanie. Ce formidable rassemblement réunissait 35 personnes !

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Enfin, le régime a aussi rempli le vide politique en annonçant un grand rassemblement de tous ses responsables autour du Guide pour applaudir son discours sur la « détermination » du régime à continuer selon la ligne actuelle. Le régime tentait d’effacer le souvenir de sa journée de mutisme apeuré. Mais il y avait seulement 200 personnes et en plus les visages ne montraient que de l’anxiété.

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Le régime ainsi déployé tous ses partisans et ce n’était guère brillant. Pour rassurer ses derniers compagnons de plus en plus distants, il avait besoin de montrer qu’il avait aussi des réserves de partisans dans le peuple : il a offert des spectacles gratuits dans les parcs et a rempli de victuailles les parvis des mosquées géantes de la ville de Mashad (située à proximité de Nishabur)... La mobilisation dans les parcs a été insignifiante et le régime n’a pu publier aucune photo des mosquées de Mashad : il n’était pas parvenu à acheter les Iraniens pourtant bien affamés depuis des années.

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Le régime était seul et incapable de mobiliser la moindre foule.

Washington qui s’était tu pour ne pas aider le peuple contre-révolutionnaire d’Iran est intervenu pour aider le régime : la Corée du Sud a annoncé son intention de reprendre ses achats pétroliers à l’Iran sans que cela soit noté et immédiatement sanctionné par Washington. L’Etat américain a également laissé supposer qu’il avait attaqué le programme nucléaire iranien par un virus informatique très puissant et de fait, n’avait donc plus besoin dans l’immédiat d’envisager une attaque militaire, éliminant ainsi une des sources de stress des derniers compagnons du régime ! Le régime allait un peu mieux, mais grâce à son pire adversaire. Ce jeu de l’Amérique allait certainement provoquer une nouvelle panique.

Washington a ainsi confirmé qu’il ne cherchait pas à renverser la république islamique, mais à provoquer une situation hostile afin que les mollahs ouvrent les portes de la forteresse à ses pions.

Mercredi 25 juillet 2012 (04 Mordad 1391), Washington a continué son jeu cruel en publiant un sondage réalisé par Rusmussen Reports affirmant que selon 61% des Américains, Israël attaquerait l’Iran cet été au mois d’Août.

Par ailleurs, Washington, qui venait d’aider les mollahs en annonçant la reprise des achats par la Corée du Sud, a aussi rappelé la poursuite des sanctions en annonçant que tous ses partenaires européens qui avaient été autorisés à négocier des contrats gaziers avec le régime n’avaient nullement finalisé leur projet. Il rappelait ainsi que le régime n’avait d’autres sources de devises que ce qu’il lui accordait par certains de ses partenaires comme l’Equateur ou la Corée du Sud. Washington rappelait qu’il était le maître du jeu pour convaincre les derniers partisans du régime qu’il vaincra afin de les encourager à laisser tomber le régime et fuir pour sauver leur peau.

Le régime devait à tout prix mobiliser pour sortir du rôle du dominé. Il a oublié les grandes villes comme Mashad qui lui résistent pour annoncer des « Réunions d’intimité » dans de plus petites villes comme Bigdal, située dans la région "officiellement" pieuse d’Azerbaïdjan, qui boycottait aussi le Ramadan. Comme l’année dernière, le régime a, en fait, utilisé les enfants comme des figurants pour combler ses mosquées boycottées.

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Le régime a également installé des tentes de soupe populaire dans les quartiers pauvres, mais le succès n’a pas été au rendez-vous.

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Les gens refusaient de participer. Les propres amis du régime étaient absents. La situation de pré-pénurie et les annonces déstabilisatrices de Washington avaient réussi à les faire fuir.

Jeudi 26 juillet 2012 (05 Mordad 1391), Washington a continué son harcèlement en annonçant que le congrès allait se réunir pour finaliser de nouvelles sanctions prévues pour le mois d’Août !

Avec les "Fusils d’Août", l’attaque israélienne en Août" et à présent, les "nouvelles sanctions d’Août", Washington a fait mouche : les files d’attente ont enflé et l’on a signalé une ambiance électrique dans les files !

Le régime devait se montrer fort pour contrôler la situation : Larijani a dit ce que les derniers compagnons du régime espéraient depuis longtemps : il a annoncé la création d’un « QG spécial pour contrôler la colère du peuple » et a demandé la fin de toutes les rivalités internes pour aider cette nouvelle instance sous sa direction dans sa mission de répression et de sauvetage du régime. Les Larijani demandaient en quelque sorte les pleins pouvoirs.

Le même jour, les médias ont annoncé la tenue un rassemblement d’hommage pour le 20e anniversaire de la disparition du père des Larijani, le grand ayatollah Hashem Amoli. Etant donné que ce dernier est mort en février 1992 et non en juillet, on peut dire que les Larijani utilisaient leur père (estimé en interne par les grands ayatollahs ou respecté par tous les gros bonnets) pour offrir à ces gens une occasion de se réunir et ainsi plébisciter leur projet. Les Larijani cherchaient à sonder l’accueil réservé à leur demande des pleins pouvoirs parmi les gros bonnets du régime.

Il y a eu quelques 120 participants à ce rassemblement mais aucune personnalité importante : aucun des pions de Rafsandjani faisant partie du Conseil de Discernement, aucun des membres indépendants de cette instance comme Mohsen Rezaï, l’affairiste Asgar-Owladi ou encore l’ayatollah Vaez-Tabassi et enfin aucun des 80 grands ayatollahs siégeant à l’Assemblée des Experts. Aucun des dirigeants du régime n’a souhaité donner les pleins pouvoirs aux Larijani.

Face à ce cuisant échec, Ali Larijani ne s’est pas rendu à l’hommage pour son père laissant son frère Sadegh, chef du pouvoir judiciaire, animer seul ce rassemblement raté.

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Mais en disant non à Larijani, les gros bonnets du régime ont encore confirmé leur manque de solidarité, leur absence d’un quelconque engagement pour l’intérêt général. Ils ont rappelé qu’ils formaient la République des (vieux) Brigands où la seule règle est chacun pour soi et pour ses propres intérêts. Il est devenu certain que le régime était mal barré ou mal inspiré et qu’il allait à sa perte. La panique interne s’est amplifiée et les files d’attentes pour le poulet doudou ont encore enflé.

On a signalé que les gens commençaient à faire la queue très tôt et commençaient à s’énerver vers midi. Le régime était en danger et ne savait que faire en l’absence des Pasdaran à ses côtés. Le régime devait trouver un substitut aux Pasdaran...

Vendredi 27 juillet 2012 (06 Mordad 1391), le régime a annoncé des dizaines de milliers d’étudiants intégristes au profil de Bassidjis manifestant à ses côtés pour la défense des musulmans malmenés en Birmanie. Le régime a parlé des manifestations à Téhéran et dans toutes les grandes villes du pays. Mais il n’a pas publié des photos authentifiant ses annonces. Il n’y a eu que deux reportages, l’un pour la manifestation de Téhéran et l’autre pour celle d’Ispahan (avec des affichette rouges).

Dans les deux cas, la foule était vraiment petite, formée d’au plus 100 personnes et dans les deux cas, les manifestants n’étaient pas tous très jeunes. Encore une fois, la nécessité d’agir a amené le régime à révéler les forces qui lui restent : quelques jeunes, quelques vieux mollahs et quelques miliciens retraités. Avec les rues qui grondent et ce genre de défenseurs, le régime aura un été difficile !

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Cette semaine, le régime a connu sa première manifestation hostile depuis le 15 mars 2011. Il n’a pas su rassurer ses derniers compagnons qui peut les sauver. A présent avec deux cents individus pour sa défense, il a sans doute déprimé ses derniers compagnons. Avec de tels défenseurs à ses côtés, le régime ne pourra pas rassurer ses derniers compagnons : il va fatalement vers d’autres crises internes qui feront le lit d’une contre-révolution.

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