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Iran : La semaine en images n°229
16.07.2012

Rappel de la situation | Le régime des mollahs est boycotté depuis près de 3 ans par les Pasdaran, les Bassidjis, les militaires, les Bazaris et les mollahs de base car ces actifs populaires du régime n’ont pas les mêmes intérêts vitaux que leurs dirigeants. Ces derniers (appartenant à la ligne de Khomeiny) ont pris au pouvoir 1979 en aidant les pions islamistes de Washington à renverser le Shah, puis en éliminant ces derniers. Depuis, Washington tente d’affaiblir graduellement l’économie iranienne pour provoquer des pénuries et générer un risque de soulèvement afin de les forcer à adoucir leur position pour que ses pions puissent revenir en Iran et prendre le pouvoir de l’intérieur. L’intérêt des « mollahs » est de refuser tout apaisement quelles que soient les sanctions qui pèsent sur les Iraniens d’où la rupture de leurs propres subalternes comme les Pasdaran.

Après les premiers signes de cette rupture, le régime (réduit à ses hauts dirigeants, ses hauts responsables, ses hommes d’affaires et ses hommes de main) était fragilisé, mais il n’était pas immédiatement menacé car les Pasdaran ont une structure cloisonnée comme un service secret, ses membres ne se connaissent pas et se méfient les uns des autres. Le régime était à l’abri d’un coup d’Etat immédiat, mais il devait prendre ses précautions. Le régime a misé sur la propagande pour nier la rupture des Pasdaran avant d’organiser sa propre révolution de couleur (le Mouvement Vert) pour donner une légitimité démocratique au refus d’apaisement et contraindre moralement Washington à cesser ses sanctions. Tout était très bien pensé, mais le peuple autorisé à manifester a dévié de la ligne pour scander des slogans hostiles au régime… On parlait alors d’un ralliement des Pasdaran à cette contre-révolution, mais cela n’a pas eu lieu car Washington, hostile à la laïcité iranienne, et l’Europe (partenaire du régime) n’ont pas soutenu le peuple iranien. Ils ont plutôt laissé le régime rétablir l’ordre avec ses hommes de main avec des rumeurs anxiogènes faisant état d’une répression sanglante.

Mais grâce à la passivité complice des Pasdaran, le peuple a pu à nouveau contester le régime le 15 mars 2011 en célébrant l’anniversaire du Reza Shah Pahlavi (père du Shah), vénéré pour sa laïcisation du pays au siècle dernier. Washington a encore dénié tout soutien au peuple Iranien, mais l’attitude des Pasdaran a montré qu’ils étaient aux côtés du peuple et en faveur d’une contre-révolution laïque. Les hommes d’affaires du régime ont paniqué car le peuple pouvait renverser le régime et les lyncher ou encore les dirigeants fragilisés pouvaient négocier une fuite sécurisée avec les Américains et les laisser seuls face au peuple. Ils ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays au plus vite.

Le régime a changé de directeur général : Rafsandjani a cédé sa place aux frères Larijani, mais en gardant quand même le pouvoir via son pion Ahmadinejad. Les Larijani devaient trouver des solutions pour la rupture des Pasdaran, pour la panique des hommes d’affaires et pour les sanctions. Mais ils ont continué les solutions utilisées par Rafsandjani, en revanche, ils ont utilisé leur contrôle sur le pouvoir judiciaire pour régler des comptes avec Rafsandjani ou éliminer ses pions du jeu, notamment ceux chargés du contrôle des négociations avec Washington à un moment où il est devenu évident que la seule solution est de marchander des garanties de sécurité en échange d’un transfert des pouvoirs vers les pions islamistes de Washington.

Pour Washington, le régime était fébrile et divisé. Washington a utilisé la menace de remaniement des notations AAA pour pousser les Européens à annoncer un embargo sur l’achat du pétrole iranien à partir du 1er juillet 2012. Ces derniers ont accepté car ils ont surtout des contrats d’exploitation, ils possèdent les barils produits en Iran et achètent moins de 10% des « barils iraniens ». Leur embargo n’allait donc pas bouleverser la situation du régime ou leurs propres avoirs en Iran. Pour Washington, le peu de pression en plus allait amplifier les pénuries existantes et secouer les mollahs. Washington restait dans son approche basique qui est d’affaiblir le régime sans le renverser.

Washington avait vu juste. Ils ont accepté la reprise du dialogue pour geler la menace de l’embargo du 1er juillet 2012. Rafsandjani dont les pions contrôlent les postes de négociations a proposé un marchandage car cela servait ses intérêts. Tous les responsables subalternes politiques ont rompu d’un coup avec le régime. La Chine a lâché le régime en diminuant ses investissements ! Tout allait mal, les Larijani étaient certains que la fin était proche, mais étant exclus des marchandages, ils se sont opposés à tout compromis tout en accentuant leur guerre contre les pions de Rafsandjani chargés des négociations pour les écarter et prendre leur place. Les deux parties sont entrées en guerre. Les pions tombaient sacrifiés par les gros bonnets. Les derniers collaborateurs du régime ont vu que leurs dirigeants voulaient négocier pour eux-mêmes. Ils ont aussi pris leur distance.

Washington a jugé le moment opportun pour secouer encore le régime : il a diffusé des rumeurs évoquant un embargo américain aérien et maritime, synonyme de pénuries lourdes et sous-entendant de forts risques d’émeutes ! Le régime était condamné. La Chine qui lui achète 35% de ses barils a annoncé l’arrêt de ses achats pétroliers dès le 1er juillet au prétexte que les Européens qui assuraient ses cargos ne pourront plus lui rendre ce service et elle ne peut pas prendre en charge l’acheminement de ses barils vers chez elle sans assurance ! Les Indiens (alliés de Washington) qui lui achètent près de 20% de ses barils ont dit la même chose. Le régime n’allait pas perdre 10% de ses revenus, mais 65% de ses revenus ! Le régime était abandonné par ses amis et menacé par des sanctions très dures : ses hommes d’affaires ont paniqué au-delà des limites : ils devaient convertir leurs biens en dollars ou en or, malgré les menaces, les achats n’ont pas cessé pendant le jour du repos hebdomadaire. Esseulé, le régime qui ne pouvait pas les menacer, devait les rassurer. Par tous les moyens, le régime devait faire revenir à lui une partie des Pasdaran.

Dans ces conditions, au début de la semaine dernière, le régime a parlé de la nécessité de laisser l’organisation des Pasdaran dominer le marché bancaire avant de lancer un appel au rassemblement des haut officiers des Pasdaran autour d’Ali Larijani pour la remise de prix aux Pasdaran écrivains. Les Pasdaran ont boycotté l’événement. Le régime aux abois a alors affirmé qu’il serait prêt à reprendre la rémunération des Pasdaran suspendue depuis plusieurs mois !

On a tout d’un coup réalisé que le régime avait coupé les vivres à ceux qui le boycottent pour les faire revenir, mais qu’il n’y parvenait pas malgré la difficulté de survivre en Iran même quand on a deux métiers ! Il était réduit à redire qu’il paierait ! C’était pire qu’un aveu d’échec !

Dans la foulée, le régime devait rassembler ses 7400 mollahs-juges pour la Semaine du Pouvoir Judiciaire : la mobilisation était inférieure à 30 individus. Le même jour, les habitants de la ville religieuse de Qom ont attaqué un groupe de miliciens chargés de faire respecter le port rigoureux du voile alors qu’ils avaient arrêté des filles mal voilées. La ville a échappé au contrôle du régime. Le lendemain, les dirigeants devaient se réunir pour une commémoration, mais personne n’a osé sortir ! La semaine dernière, le régime a réellement eu chaud.

Les Américains, qui souhaitent prendre le contrôle du régime islamique, n’ont guère répercuté ces mauvaises nouvelles afin que le peuple américain ne soutienne pas le peuple iranien. Les Européens qui restent les meilleurs partenaires du régime se sont également tus pour que les habitants de leur pays ne soutiennent pas le peuple iranien.

Cette semaine, les Européens devaient aussi appliquer leur embargo le 1er juillet ! Ils ont proposé de nouvelles négociations le 3 juillet pour montrer l’ouverture des mollahs à un compromis ou pour s’aligner sur Washington à un moment où tout est fichu. Les mollahs ont accepté la rencontre pour obtenir un gel de l’embargo, mais ils devaient refuser le compromis d’une part pour rassurer leurs derniers partisans et d’autre part pour marchander… Ce début de marchandage devait paniquer encore ses hommes d’affaires et encourager leur fuite. Le régime n’a guère parlé de ces négociations. Il s’est focalisé sur d’interminables tirs balistiques et des actions anti-américaines annoncés plus tôt pour nier sa volonté de marchander.

Le régime devait par ailleurs organiser l’anniversaire de Mahdi, l’imam caché, la clé de voûte du chiisme. Toutes les fêtes religieuses ont été boycottées depuis 3 ans, le régime s’attendait donc à un autre boycott. Celui-ci allait confirmer la fin de l’islam en Iran, démoraliser ses derniers compagnons politiques et encourager leur rupture. Le régime a tenté de dissimuler ce boycott sous un déluge de lumières des illuminations des rues pour Mahdi. Ce fut 7 jours de pénibles efforts souvent ratés et d’artifices de dernière minute pour donner l’illusion que le régime tenait encore debout. Les images de la semaine nous prouvent le contraire. Voici des images de 7 jours de solitude absolue du régime sur tous les fronts dans le désert des manœuvres, en politique et dans les mosquées : voici des images d’une fin de règne…



Le principal fait de la semaine dernière a été la révélation de la rupture assumée et non négociable des Pasdaran. Cela avait entraîné la rupture des juges et la libération de la population de la ville religieuse de Qom contre le symbole de l’autorité religieuse : le port obligatoire du voile. La confirmation de la rupture assumée des Pasdaran a libéré des énergies, elle a aussi déprimé les gens du régime : les hommes d’affaires ont été encore plus paniqués, les dirigeants ont aussi commencé à trembler pour leur sécurité et ils se sont cachés. Ali Larijani le patron du régime qui doit néanmoins être présent s’est retrouvé seul en première ligne. Même ses frères l’ont abandonné !

Le régime était largué. Son autorité était contestée. Au 2nd jour de la nouvelle semaine, par la faute des Européens, des Chinois trop prudents et des indiens manipulés par Washington, il allait être privé de 65% de ses maigres revenus pétroliers en devises, c’est-à-dire 65% de son pouvoir d’achats de matières premières.

Or, chacun sait que la seule alternative du régime est de limiter le pouvoir d’achat des Iraniens afin que leur consommation n’entraîne pas des pénuries susceptibles de provoquer des émeutes. Il ne peut pas vaincre les sanctions, il peut seulement organiser une paupérisation risquée des populations pour retarder l’explosion finale. Mais on ne peut pas tout d’un coup baisser de force la consommation d’un pays de 65% sans provoquer des émeutes. Washington tenait les mollahs. Mais la clef n’était pas Washington, mais l’Europe.

Samedi 30 juin 2012, 10 Tir 1391, J-1 avant le début de nouveaux problèmes économiques, Ali Larjani devait montrer aux hommes d’affaires du régime et ses autres derniers compagnons que le régime avait la force économique et militaire nécessaire pour résister et faire plier l’Europe !

La première tentative du régime a été de rassembler les Pasdaran. Une idée folle, mais après tout qui ne risque rien n’a rien. La semaine dernière, on avait choisi comme prétexte informel l’attribution de prix aux Pasdaran écrivains, cette fois, le prétexte a été la rencontre avec les Pasdaran poètes ! S’attendant à un boycott, Ali Larijani est resté en retrait. Les autres dirigeants ont aussi été absents de la scène politique. Leurs prévisions étaient justes car il n’y a même pas eu de photos de la salle ! En revanche, le même jour, le régime devait tenir une conférence de soutien de ses dirigeants et responsables aux révolutions islamiques actuelles du monde arabe, le nombre des participants peut donner une idée du nombre des participants au « Congrès des Pasdaran Poètes ! »

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La semaine dernière, après son échec à rassembler les Pasdaran, le régime avait vite diffusé des déclarations militaires et policières pro-régime par des commandants des Pasdaran pour simuler la présence de l’armée des Pasdaran à ses côtés. Cette semaine, le général Amir-Ali Haji-zadeh, le commandant des forces aérospatiales des Gardiens de la révolution islamique, a annoncé que le régime allait commencer « de grandes manœuvres balistiques pour montrer sa capacité de détruire les boucliers anti-missiles américain et israéliens et fermer le détroit d’Ormuz (l’artère pétrolière de l’Occident) avec des nouveaux missiles supersoniques furtifs ! »

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Le régime avouait presque n’avoir aucun soldat, mais l’intension de partir en guerre ou du moins provoquer une grande crise internationale en espérant faire reculer les Européens. Les Larijani revenaient à la politique d’« Amplification de crise » conçue par Rafsandjani en 2005 contre Washington quand ce dernier menaçait de briser le régime avec ses sanctions. Washington avait évité l’escalade tactique souhaitée par le régime en esquivant ses provocations, mais il avait justifié ses sanctions grâce à cette attitude hostile. Revenir à cette politique d’amplification de la crise contre l’Europe qui a moins de force était nouveau, mais pas très originale et surtout c’était bête au vu de l’insuccès de cette politique contre Washington.

Cette politique déraisonnable exposant le pays à des sanctions et des menaces plus graves (notamment de frappes israéliennes) avait d’ailleurs été une des premières raisons de rupture des Pasdaran et des Bazaris. En y revenant, le régime a déçu ses derniers compagnons : ils ont jugé qu’ils devaient accélérer leurs achats d’or et de devises pour pouvoir rompre avant que leurs dirigeants isolés ne les mènent vers le néant.

En résumé, le régime devait rassurer, mais il avait affolé ses compagnons. Ils se sont précipités pour acheter de l’or et des dollars.

La crise est devenue plus forte qu’elle ne l’avait été. Ali Larijani devait intimider ces hommes d’affaires avec le procès de fraude bancaire de 3000 milliards de Tomans inventée à cette intention. Mais il y a deux semaines, après des révélations faites par le clan Rafsandjani sur la corruption de sa famille, Ali Larijani avait clos ce procès car il visait aussi les politiciens du clan Rafsandjani. Il n’avait donc plus de moyen de pression sur les hommes d’affaires. Par la suite, la semaine dernière, quand les hommes d’affaires se sont mis à s’agiter, le pouvoir judiciaire contrôlé par Sadegh Larijani avait annoncé la découverte d’une nouvelle fraude bancaire de 3000 milliards de Tomans. Mais sans l’annonce d’arrestations des hommes d’affaires coupables de ce détournement, l’annonce de la nouvelle fraude n’avait pas intimidé les hommes d’affaires paniqués. Cette semaine avec leur nouvel affolement, le pouvoir judiciaire est passé à la vitesse supérieure en annonçant l’arrestation et l’ouverture prochaine du procès d’un certain M.Z. qui aurait frauduleusement amassé 12000 milliards de Tomans en prenant grâce à ses relations et dans le cadre de la privatisation gérée par le clan Rafsandjani, le contrôle de deux grandes banques, une entreprise iranienne de construction automobile et une compagnie aérienne iranienne. Il a été précisé que le premier procès de fraude impliquant 80 suspects allait être une pacotille à côté de ce procès !

Le régime est resté vague sur l’identité de l’inculpé pour intéresser l’opinion. MZ est en fait Mohammad-Reza Zanouzi-Motlagh, proche de Rafsandjani, qui depuis des années possède une dizaine d’entreprises axées sur l’acier et l’automobile dans la région de l’Azerbaïdjan notamment l’usine de Tabriz d’Iran Khodro (la grande entreprise iranienne d’automobile contrôlée par la famille Rafsandjani). Le même jour, certains médias ont aussi diffusé plusieurs infos sur la précarité des ouvriers notamment du secteur automobile : une baisse de 60 % des effectifs dans ce secteur, la baisse de 50 % des salaires dans ce secteur, la suppression du CDI et son remplacement par des CDD de 3 mois dans ce secteur et enfin l’incapacité de ces ouvriers à se soigner convenablement. Le même jour, les médias ont insisté sur le refoulement des malades démunis par les hôpitaux. La cherté des soins est un problème pour tous les Iraniens car tous ont des salaires jusqu’à 10 fois inférieurs au niveau actuel du seuil de pauvreté. Le régime n’en parle jamais, là, il avait besoin de noircir le tableau du secteur automobile géré par Rafsandjani, ses médias ont parlé du sujet et l’agence Mehr a diffusé des images que le régime ne montre jamais.

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En tenant compte de tous les aspects de la campagne médiatique, l’action ne visait pas à intimider les hommes d’affaires agités, mais Rafsandjani. Les Larijani revenaient à la charge surtout contre Rafsandjani dans leur lutte pour le contrôle du siège des marchandages. Les Larijani avaient donc conclu que l’affolement des hommes d’affaires était incontrôlable et qu’il allait s’amplifier avec l’entrée en vigueur des sanctions européennes, le régime allait vers l’implosion. En conséquence, ils devaient se focaliser sur la lutte contre Rafsandjani pour l’écarter au plus vite afin d’accéder le plus rapidement possible au siège des marchandages avec Washington. Par ce choix inconscient, les Larijani ont déprimé les divers composants du régime et ont encouragé la panique qu’il devait contenir (c’est à l’image de leur bilan des deux dernières années). On a signalé une nouvelle hausse de l’or et du dollar.

Dimanche 1er juillet 2012, 11 Tir 1391, l’Europe a annoncé l’interruption de ses achats de barils iraniens. La bourse est devenue agitée, par la suite on a appris qu’elle avait « chuté lourdement » : les gens du régime vendaient leurs actions pour financer des achats d’or et de dollar. Le système informatique reliant la bourse aux banques a alors été interrompu pour une raison inconnue ! Le régime avait déjà essayé ce moyen pour bloquer les transactions en janvier de cette année au moment d’une très forte panique suite à un geste favorable des Pasdaran à Reza Pahlavi. A cette époque, le régime avait évoqué une panne du câble ADSL, mais nous avions alors fait remarquer qu’il mentait car le réseau ADSL iranien est satellitaire ! Pour ne pas être pris à défaut, cette fois, le régime n’a fourni aucune explication pour cette panne.

Par ailleurs, le régime avait aussi annoncé des manœuvres balistiques en guise de réponse aux Occidentaux, il a jugé plus raisonnable de les reporter d’un jour, il aussi changé leur prétexte, il a parlé d’une réponse aux manœuvres israélo-américaines qui devront avoir lieu dans 3 mois ! Le régime a aussi annoncé l’« attribution d’un budget supplémentaire de 14 milliards de dollars de ses réserves bancaires en devises à la compagnie iranienne de pétrole (NIOC) » pour prétendre qu’il avait la capacité économique de tenir face aux sanctions pétrolières européennes. L’annonce a dû en surprendre plus d’un car avec des dépenses en devise supérieures à ses revenus en devise, avec des factures impayées, des puits de pétrole en panne, des usines en faillite, le pays n’a aucune réserve et survit grâce à des contrats inattendus accordés par des alliés de Washington avec l’accord tacite de ce dernier. Parmi ces pays, on peut citer l’Inde, le Brésil, l’Irak, la Turquie, la Corée du Sud, le Japon, l’Afrique du sud, le Kenya…

Le régime lui-même qui sait tout cela devait aussi rassurer ses compagnons affolés par des gestes politiques et sécuritaires : il a annoncé une pendaison publique à Ahar (sans la montrer) et a aussi annoncé le « succès du réseau de recrutement créé en 2010 par les Pasdaran pour absorber les civils capables d’anéantir toutes formes de menace ! » Les recrutements étaient en cours et il n’y avait aucune inquiétude à avoir avec ces agents dormants et invisibles ! Le régime rassurait les siens tout en intimidant le peuple et les Pasdaran dissidents.

La prétention d’avoir des mouchards ou des agents civils est une propagande récurrente du régime depuis sa création : c’était encore une annonce gratuite. Le régime devait aussi montrer de vrais agents en chair et en os à ses côtés : comme la semaine dernière, il a parlé d’une descente policière pour combattre le recel. La semaine dernière, cela avait eu lieu dans une casse de la police elle-même avec une quinzaine de policiers, cette fois on a vu encore moins de policiers dans une descente encore plus molle dans les boutiques de revendeurs d’autoradio. Le régime a surtout mis en évidence la fonte de ses maigres troupes de terrain après l’attaque contre ses policiers à Qom. Là aussi, il y a un attroupement populaire où les habitants étaient plus nombreux que les policiers.

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L’infériorité du nombre des policiers fidèles face à un peuple miséreux est un vrai facteur d’anxiété pour les derniers compagnons du régime. Ceux-là craignent notamment pour leur famille. Le régime devait les rassurer : il devait diffuser des nouvelles faisant état de la normalité de la situation, de sa sérénité et de la quiétude des Iraniens.

Pour montrer la normalité, le régime devait nier un fait inquiétant ses derniers compagnons : un de ses grands problèmes est l’absence des jeunes mollahs aux manifestations officielles. Le régime a fait état d’une forte participation de jeunes mollahs au concours pour l’accès au niveau supérieur des études religieuses pour nier cette absence. On peut parler d’une vraie intox car une grande majorité des gens assis en train de répondre aux questions ne portent pas la tenue réglementaire des religieux. Le régime a sans doute demandé à ses hommes de mains de jouer les figurants.

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Ali Larijani a diffusé des scènes de joie au Parlement ! Celui-ci ayant été abandonné par ses résidents depuis des mois, il n’y a eu aucune image montrant le lieu dans sa totalité et le régime a joué le spectacle de la quiétude avec la vingtaine de personnes qui lui restent fidèles. On peut néanmoins voir les sièges vides malgré le cadrage serré des images.

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Pour montrer sa propre sérénité dans une situation normale, le maire de Téhéran a également organisé une rencontre amicale avec les représentants des commerçants du Bazar. L’ambiance était tendue.

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Pour montrer la sérénité du peuple alors que tout va mal et tout le monde vit dans la misère et le stress, le régime a parlé d’une forte et joyeuse participation de parents, de grands-parents et d’enfants à ses Festivals Estivaux de l’Enfance dans les parcs. Les images de cette initiative dans le parc Fadak de Téhéran nous montrent que le régime avait proposé des soins de santé basiques gratuits pour y attirer les parents et les grands-parents, mais malgré cette offre très appréciable dans un pays où les soins sont totalement inabordables, la participation a été très basse. On voit aussi de la tristesse sur les visages des adultes réduits à venir mendier des soins auprès du régime.

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En cette journée du début des sanctions européennes et d’augmentation de la panique interne, le régime devait simuler la normalité, il a seulement mis en évidence ses tares : manque de soldats, manque de mollahs, tensions avec le peuple et avec les commerçants. La panique interne devait nécessairement augmenter.

En fin de journée, le régime devait aussi réunir ses troupes pour rendre hommage à l’ayatollah Sodoughi, l’imam de la ville de Yazd, mort le 1er juillet dernier. Les cérémonies en son honneur, au moment de sa mort, avaient rassemblé environ 150 élus ou mollahs à Yazd et 20 anonymes à Qom où il fut enterré. Le régime était embêté car il a perdu le soutien de ses élus et des mollahs subalternes.

Puisqu’il devait mettre en avant sa normalité et sa sérénité, le régime a annoncé la présence de milliers de personnes aux côtés de ses dirigeants pour une grande cérémonie à Yazd. Nous avons reconnu la salle de l’année dernière. L’annonce était évidemment fausse. De prime abord, nous avons vu un rassemblement de maximum 250 personnes.

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Mais en nous attardant sur l’image, nous avons vu des irrégularités : plus de rangés entre les poteaux dans les parties reculées ! Nous éliminons aussi les visages qui sont informes (limites jaunes) et les gens assis côté à côte mais de gabarits différents (zone rouge). Au final, il est resté peu de monde.

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En fait, il y avait là une cinquantaine de personnes. Il s’agissait aussi d’anonymes et non d’élus ou de responsables d’où les mines attristés des officiels de second rangs présents sur place comme le petit frère de Khatami : la cérémonie a permis de mettre en lumière la fonte des troupes fidèles au régime. Cela ne pouvait qu’affoler davantage ses derniers compagnons de moins en moins nombreux. Le régime devait rassurer davantage ses derniers compagnons mais où trouver des figurants ?

Lundi 2 juillet 2012, 12 Tir 1391, les Européens ont volé à son secours en lui proposant un dialogue sur des sujets techniques pour prétexter sa bienveillance vis-à-vis d’un compromis et ainsi retarder des sanctions qui avant même de toucher l’économie avaient affolé ses derniers compagnons. Le régime a accepté discrètement car la base craint que les dirigeants ne veuillent dialoguer pour marchander leur fuite alors que tout va mal. Les Européens ont reparlé du sujet pour évoquer la bienveillance du régime : le soupçon d’un marchandage a enflé. Le régime a dû replacer ses tirs de missiles comme une réaction aux sanctions européennes pour contredire toutes les suppositions de marchandages ! Et pour une efficacité absolue, les tirs de missiles programmés pour ce jour ont été reportés au lendemain mardi au moment du dialogue !

Le régime entendait montrer qu’il n’allait pas laisser tomber ses derniers compagnons afin qu’ils ne le laissent pas tomber, mais il sabotait ainsi par avance le dialogue et forçait les Européens à valider leurs sanctions. Le régime rassurait ses derniers compagnons sur l’absence d’un marchandage, mais il les affolait encore plus avec les sanctions qui vont entraîner une baisse de 65% de ses seuls revenus en devises. Il devait sortir de cette situation folle.

La tension est montée : après avoir vendu leurs actions entraînant la chute de la bourse de Téhéran, les gens du régime faisaient la queue devant les boutiques de changes pour acheter massivement de l’or et des dollars, persuadés que le régime devait plier à la fin et que chacun devait le quitter avant.

La ruée vers l’or et vers le dollar était visible : l’opinion pouvait la remarquer. Le régime ne pouvait pas cacher la crise d’autant qu’il avait annoncé la stabilisation des taux grâce à sa politique économique (en fait grâce à des arrestations massives d’agents de changes). Le régime devait fournir une explication à cette crise visible de ses derniers compagnons : Donya e Eghtessad (le monde économique) a consacré sa une à « Sa réaction à l’état fiévreux des marchés ».

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Ce quotidien pro-régime s’est étonné de la crise : il a affirmé que la situation économique était excellente, les revenus en devises étaient le double des dépenses en devises, il y avait plus de 150 milliards de dollars d’excédent sur les réserves de la Banque Centrale Iranienne : les gens cédaient inutilement à la panique. Le régime a complété cet article de propagande en affirmant que les gens n’avaient pas vidé la bourse pour acheter des dollars, bien au contraire, la bourse était fleurissante. Les images publiées pour illustrer cette annonce sont très amusantes : au hasard des cadrages, on voit des salles vides et des boursicoteurs- ou plus exactement des figurants embauchés pour jouer leur rôle- en train de faire la sieste sans doute après un bon plat de tchelo-kabab offert par la maison.

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La tension est restée forte après cette action propagandiste. Les mensonges des Larijani n’avaient pas convaincu les derniers compagnons du régime. Ils restaient persuadés qu’il allait dans le mur avec le choix désespéré de la politique de l’amplification de la crise de plus contre une alliée encore très présente en Iran.

Le régime devait reculer de ses positions belliqueuses qui inquiétaient ses derniers compagnons. Mais il devait prendre une mesure de modération qui ne soit pas indicatrice d’un marchandage avec les Américains. Le site « Digarbân » (l’autre surveillant, l’autre protecteur) basé en Grande-Bretagne [1] a fait savoir que le régime avait limogé des miliciens fidèles ayant participé à l’attaque de l’ambassade Britannique. Cette attaque était en fait une mise en scène montée de toutes pièces avec les Britanniques, protectrices et complices historiques du clergé chiite iranien, pour engager Washington dans une escalade afin que le risque d’une guerre régionale le fasse reculer sur toute la ligne. En annonçant le limogeage de 4 soi-disant cerveaux de l’attaque, le régime et ses amis britanniques fermaient un dossier d’hostilité anti-occidentale permettant à la Grande-Bretagne de parler de la bonne foi du régime, de sa modération sans qu’il n’ait fait un geste vis-à-vis de Washington. La Britannique Catherine Ashton a saisi l’occasion pour affirmer qu’elle était certaine que Téhéran était sur la bonne voie et que ce mardi 3 juillet, on allait débuter un dialogue constructif à Istanbul.

Les Larijani étaient satisfaits du soutien des Britanniques habituellement plus proches de Rafsandjani. Les Larijani étaient aussi heureux que l’on reparle des négociations sans fin (une autre invention de Rafsandjani pour garder les sanctions éloignées), mais ce dialogue sans fin offrait des occasions sans fin aux pions de Rafsandjani de rencontrer les Occidentaux : ils pouvaient en profiter pour évoquer des marchandages pour le compte de leur boss coincé à Téhéran. C’est pourquoi, les Larijani ont aussi rouvert le procès de fraude à la sécurité sociale iranienne visant le clan Rafsandjani, mais sans dire quel était le sujet des débats. Cela allait dépendre de l’attitude des Rafsandjani-boys à Istanbul.

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Le même jour, le régime devait célébrer la mémoire de voyageurs de l’Airbus iranien du vol 655 abattu par les Américains pendant la guerre Iran-Irak. En fait, le régime avait caché des avions de chasse derrière l’avion de ligne pour surprendre les Américains et couler un de leur navire, ces derniers avaient vus les chasseurs bombardiers iraniens sur leurs radars, ils avaient averti l’avion de ligne par trois fois avant de lui tirer dessus.

Officiellement, en guise de représailles à cette frappe mortelle, le régime avait payé Kadhafi pour détruire un avion de Pan Am en plein vol : ce fut l’attentat de Lockerbie pour lequel Washington a seulement condamné le Libyen pour ne pas devoir renversé le régime islamique en Iran. Les Britanniques ont parfois évoqué la complicité des mollahs quand ces derniers se montraient ingrats et et flirtaient trop Washington. Mais l’Etat américain n’a jamais entendu ces révélations ! Du fait de cette bienveillance, le régime s’est toujours senti libre d’évoquer encore des représailles contre les Américains à l’occasion de l’anniversaire de cette frappe, mais cela étant trop risqué, il s’est toujours contenté d’une cérémonie de recueillement et d’insultes « des familles des victimes en pleine mer ». Chaque année, on voit des gens jeter des œillets rouges à la mer en criant « mort à l’Amérique ».

Cette année aussi, il n’y a pas eu des centaines de parents des 290 victimes, mais comme d’habitude, une dizaine de personnes.

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Cette année, le régime avait ajouté une nouvelle cérémonie pour cette commémoration : un « festival de musique anti-américaine » présidée par Ahmad-Ali Ragheb, l’auteur de l’hymne anti-américain « Amrika, Amrika ». Ce compositeur choyé du régime (le vieux barbu sur la photo) devait y faire une conférence sur l’urgence d’organiser un concours pour la « composition d’un hymne Mort à Israël ». Mais étant donné que le régime devait se montrer modéré, il a oublié de mettre en valeur cette conférence. Cela ne l’a pas vraiment gêné car la participation a été si basse qu’il n’a à aucun moment osé montrer la salle !

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Enfin, en ce second jour de crise provoquée par l’annonce de nouvelles sanctions, le régime devait aussi rendre hommage à de ses amis français morts récemment : le « grand philosophe chiite Roger Garaudy » ! L’hommage animé par l’ayatollah Taskhiri, chef du Taghrib ou conseil international de coopération des religions islamiques, Reza Davari Ardakani, membre de conseil supérieur de la révolution culturelle et un jeune français nommé Julien Policier installé à Téhéran sous le nom de Yacine Ali a intéressé 8 auditeurs.

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Si on excepte l’hommage à Garaudy qui était déconnecté de l’actualité du régime, la journée a été une suite d’échecs avec les doutes sur sa santé économiques, les craintes de marchandages, ses efforts ratés pour nier ses suppositions…

On était alors à la veille de la nouvelle rencontre et à deux jours de l’anniversaire de Mahdi voué à un boycott certain. Le régime s’attendait à une poussée de fièvre. Le régime a volontairement oublié Mahdi. Il avait programmé des tirs, mais cela n’était pas indiqué, il devait déprogrammer, mais comment faire ?

Mardi 3 juillet 2012, 13 Tir 1391, il n’y a pas de tirs de missiles balistiques supersoniques et furtifs. Différents responsables politiques et religieux des deux clans au pouvoir ont pris la parole pour exhorter le peuple (c’est-à-dire leurs compagnons) à soutenir le régime en ces temps de difficultés.

Les dirigeants se montraient unis et en annonçant des difficultés à venir, ils insinuaient qu’ils allaient tenir bon sans marchander des garanties pour eux-mêmes, ils rassuraient, mais ils demandaient un effort à leurs compagnons, pour les impliquer et les responsabiliser. Le régime faisait preuve de sagesse. Cette action très raisonnable a eu autant d’effets qu’une demande de rester à bord sur un paquebot en feu. Les compagnons du régime qui sont du même genre rapace que les dirigeants ont conclu que le régime n’avait pas les moyens de les contenir, il essayait de les retenir par les sentiments. On n’a signalé aucune baisse de la tension au Bazar.

Le régime n’arrivait à rien avec ces adversaires pareils à lui-même. Le diagnostic des Larijani était juste, le régime devait tout essayer pour survivre ou pour obtenir le plus à la table des marchandages. Le régime est revenu à sa politique d’amplification de la crise dans une version plus offensive.

Tout d’abord, Ali Larijani a fait venir en Iran le chef du Parlement syrien, Mohammad Jihad al-Lahâm pour affirmer le « soutien de la république islamique à Assad notamment dans sa lutte contre le sionisme ».

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Puis, le régime a le « soutien d’1/3 des députés pour la fermeture militaire du détroit d’Ormuz » avant de « tirer des missiles de courte, moyenne et longue portées dans toutes les directions depuis le désert central iranien ! »

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Il est intéressant de noter que le ciel a toujours des couleurs différentes. Le régime a donc utilisé des images d’archives. Il est intéressant de noter que l’on n’a vu aucune copie iranienne de S-300, aucun système inédit de radar, ou encore d’autres missiles défensifs évoqués par les divers commandants des Pasdaran par le passé. Par ailleurs, aucun pays voisin n’a signalé la chute d’un missile du régime sur son sol ou dans ses eaux territoriales ce qui veut dire que ces missiles tirés cette semaine avaient tous de courtes portées (des restes de vieux missiles à courte portée achetés pour frapper les fronts dans la guerre de position contre l’Irak).

Mais cependant si le régime ne peut pas frapper Israël, il peut couler des navires pour fermer le détroit d’Ormuz et il peut tenter d’allumer un feu passager au Liban avec des tirs de roquettes pour aider Assad, ses tirs de missiles l’insinuaient, mais personne n’a prêté d’attention à ses possibilités ! Il n’y a eu aucune escalade comme le souhaitaient les mollahs désespérés.

Les Occidentaux ont même affirmé que le régime devait être impliqué dans le processus de dialogue avec Assad et ont même vite annoncé l’arrivée en Iran de Kofi Annan pour engager les mollahs à jouer les pacificateurs régionaux.

Le refus de modération du régime a aussi été puni par Washington : le Kenya proche des Américains a annoncé l’arrestation de deux terroristes Iraniens sur son sol et pris ce prétexte pour annuler des contrats accordés plutôt aux mollahs.

En somme, le régime avait à la fois été puni pour ses provocations et privé durablement de son projet d’amplification de crise, sa dernière carte à jouer pour survivre. Ceux qui avaient été affolés par le recours à cette politique qu’ils jugeaient trop risquée ont réalisé que le régime qu’il soutenait n’avait même pas la possibilité de jouer cette carte à moins d’attaquer avec ses faibles moyens un pays voisin ou le détroit d’Ormuz. Chacun a réalisé que le régime était devant un terrible quitte ou double : il devait s’avouer vaincu ou tenter une terrible fuite en avant [2]. Dans les deux cas, les mollahs étaient condamnés. Leurs derniers compagnons le seraient aussi, ils allaient tout perdre, ils devaient continuer leur effort pour convertir leur fortune pour quitter le pays. La journée de mardi a été encore une journée de panique financière.

Il s’est alors passé quelque chose d’inattendu, le site britannique « Digarbân » a révélé que le site officiel d’info continue « Shabakeh Khabar » (littéralement Réseau d’Information et pragmatiquement l’I-Télé des mollahs) avait sondé ses visiteurs sur l’attitude à adopter face aux sanctions avec trois réponses possibles : l’abandon de l’enrichissement, la riposte par la fermeture d’Ormuz ou la fermeté sans riposte et 63 % des sondés avaient opté pour l’abandon de l’enrichissement, 21 % pour la riposte et 18 % pour une résistance pacifique. Ce sondage désapprouvant toute riposte à 81 % et suggérant même le repli définitif est resté très peu de temps on-line, il a vite été supprimé en étant qualifié d’un coup de hackers étrangers.

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Dans la foulée, un autre sondage de « Shabakeh Khabar » a demandé l’avis des visiteurs sur la fermeture d’Ormuz avec trois réponses possibles : pour, contre et sans opinion. 89 % des participants ont rejeté la fermeture. Ce second sondage hostile à la violence a été supprimé encore plus rapidement.

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Certains ont pensé qu’il s’agissait d’une opération pour préparer le terrain à une prochaine reculade. Mais en l’absence de cette reculade, l’hypothèse ne peut être retenue. En prenant en compte l’identité britannique du site qui a révélé ces sondages et le fait que la BBC a repris, traduit et rediffusé ces « révélations », il s’agirait plutôt d’une opération commune rondement menée pour évoquer des obstacles internes à la fermeture d’Ormuz pour relativiser les risques réels de la fermeture du détroit d’Ormuz. Pour nous, il y a un autre point important : à qui attribuait-on les votes et à qui s’adressait cette opération ?

Pour la BBC et ceux qui ont repris son info en Occident, le vote exprimait l’opinion des lecteurs du site pro-régime de Shabakeh Khabar donc des gens proches du régime. On nous disait qu’il y avait de la résistance au sein des derniers compagnons du régime.

Etant donné que les Iraniens hostiles au régime ne consultent pas Shabakeh Khabar car il ne divulgue aucune info décalée et que ce site qui diffuse les positions officielles du régime est une base de référence pour ceux qui sont attentifs à ces positions, c’est-à-dire ses derniers compagnons, ces derniers étaient au cœur de l’affaire.

Nous rappelons que dans la journée, le régime avait tout donné pour provoquer une escalade, mais il n’y était pas parvenu. Il avait été dévalorisé aux yeux de ses derniers compagnons. Ces derniers estimaient avec effroi que le régime n’avait que deux choix : plier ou aller plus loin en attaquant ses voisins ou encore des cargos européens. Ils allaient tout perdre dans les deux cas, ils devaient couper au plus vite, ils s’étaient lancés dans des achats effrénés de l’or et de dollar pour pouvoir s’arracher au plus vite. Avec ces sondages, on montrait un régime désapprouvé par les siens et arrêté dans ses élans guerriers, on écartait de facto la possibilité d’une attaque désespérée, afin de calmer la panique interne et ainsi éviter de nouvelles ruptures très préjudiciables au régime. De fait pour nous, les lecteurs du site Shabakeh Khabar, les compagnons du régime, n’étaient pas les sondés mais les vraies cibles de l’opération.

La BBC a également rassuré l’opinion occidentale pour aider le régime à éviter de nouvelles sanctions ou des annonces de retrait du marché iranien.

Les Britanniques ont mis les bouchées doubles d’une part car le régime avait totalement perdu le contrôle de ses hommes d’affaires, mais aussi parce que, le lendemain dans la nuit, à l’occasion de l’anniversaire de l’imam caché, le régime devait mais ne pouvait pas rassembler des centaines milliers de gens pour de gigantesques prières nocturnes notamment sur l’immense parvis de la mosquée de Jamkarân qui jouxte le puits d’où devrait sortir l’imam caché. On devait rassurer ses compagnons avant cette catastrophe.

On a précisé que le régime lui-même qui n’a pu remplir aucune mosquée depuis trois ans avait tout simplement oublié Mahdi comme il a dû oublier quelques semaines plus tôt la révélation de l’Islam à Mahomet car il ne pouvait pas mobiliser le peuple pour fêter l’événement.

Mais dans le contexte présent, le régime ne pouvait pas zapper Mahdi comme il avait zappé la fête de la révélation d’Islam à Mahomet, il ne pouvait pas non plus utiliser Mahdi, le sauveur rigoureux et sanguinaire, comme un super missile. Le régime devait tout simplement montrer une belle mobilisation pour régénérer ses compagnons indécis afin qu’ils ne rechutent pas dans la déprime. Mais vu les ruptures subies et le manque de soutien interne, le régime devait certainement trouver des solutions artificielles pour susciter l’intérêt et simuler une participation.

Il était un peu tard. Pour intéresser ses derniers compagnons, le régime a annoncé que la prière nocturne de Jamkarân serait menée par l’ayatollah Emami-Kashani, le principal prédicateur de la principale prière de Vendredi, l’homme qui remplace Mahdi pour les prières collectives en attendant son retour des limbes : celle de Téhéran. Le régime a aussi annoncé « une forte mobilisation des citoyens pour décorer les villes et les mosquées » avant de montrer des images de Téhéran (photos 1 & 2), de Machad (3 & 4), de Qom (5 & 6) et de Jamkaran (7) avec des illuminations complexes ne pouvaient pas être l’œuvre de gentils citoyens mobilisés la veille. Vu le manque de délais pour le déploiement de ces décorations, il y avait sans doute des images d’archives.

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Mercredi 4 juillet 2012, 14 Tir 1391, l’actualité était nocturne, le régime devait réussir pour restaurer la confiance de ses derniers alliés. Le régime ne devait prendre aucun risque pendant cette journée et sans cesse être souriant, serviable et actif. Le régime a tout d’abord annoncé que les sanctions étaient réelles mais qu’il pouvait facilement les détourner car le pétrole s’achète souvent sur des marchés anonymes via des intermédiaires étrangers.

Par ailleurs, l’aciérie d’Ispahan a souvent été en grève ces derniers temps car le régime y a aussi diminué les salaires et supprimé les CDD, le régime y a envoyé Ahmadinejad pour inaugurer dans une ambiance festive l’agrandissement de l’unité de production de Fer spongieux d’Ispahan car l’attribution de prix et de primes à ses 700 ouvriers ou techniciens pour prétendre la fin des problèmes.

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Mehr a diffusé une image montrant tous les ouvriers réunis face à Ahmadinejad, mais sans diffuser d’images montrant Ahmadinejad parmi eux. Nous avons trouvé cette image ailleurs, mais avec beaucoup moins d’ouvriers, en se basant sur le nombre des sièges au premier rang, il y avait 15 ouvriers par rangée, l’on voyait 5 rangées partiellement peuplées d’ouvriers ou de techniciens, soit quelques 70 individus ou 10% des effectifs d’où l’air de chien battu d’Ahmadinejad et ses compagnons de route dont l’inquiétant milicien Baghaï (le grand mince), un des derniers membres encore fidèles de l’armée de Qods.

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Après cette rencontre, Ahmadinejad est revenu à Téhéran pour rencontrer le président du Parlement syrien. Il s’agissait d’un événement bouche-trou car il n’y a aucune conférence de presse. Le seul intérêt de la rencontre a été le retard du Syrien dû à la durée de sa rencontre avec Sadegh Larijani par la faute de ce dernier qui était intarissable. Le frère cadet d’Ali Larijani a sans doute agi délibérément pour humilier Ahmadinejad, membre du clan Rafsandjani, pour lui montrer qu’il n’était rien.

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Dans l’après-midi, le régime s’est mis en mode silencieux. On n’a ni vu ni entendu aucun des dirigeants ou des responsables du régime. On dit que les souris dansent quand les chats ne sont pas là. Les handicapés iraniens ont profité de l’ouverture pour manifester et demander le paiement de leurs allocations transports. Ils ont pu perturber la circulation avec leur faibles moyens et pu faire entendre leur voix à leur compatriote. L’intérêt de l’image est que l’on ne voit aucun agent de l’ordre ou de la circulation, ce qui veut dire qu’une poignée d’Iraniens peuvent vraiment perturber le régime s’ils prenaient leur courage à deux mains pour descendre dans les rues et faire un long sitting pour être vus, faire entendre leur voix, montrer le manque d’effectifs du régime et ainsi briser les craintes qui retiennent le peuple d’agir.

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A la tombée du jour, le régime allait être confronté à sa vraie impopularité, il devait la dissimuler, mais il ne pouvait pas diffuser toutes ses images d’archives montrant des parvis et des mosquées bondées pour rassurer ses derniers compagnons et intimider ses opposants car ses derniers compagnons, de moins en moins nombreux et craintifs, détestent les gros mensonges les induisant en erreur. Le régime devait montrer la vérité ou presque.

Dans l’ensemble, le régime a montré seulement 2 sites, une petite salle de prière à Téhéran et le site de Jamkarân ! le régime n’a rien diffusé sur les villes de province où sa popularité est désormais nulle : il est ainsi resté dans le vrai.

Il a ouvert cette pénible soirée de vérité par l’annonce d’un rassemblement au Mahdieh de Téhéran, une petite salle qui peut contenir près de 150 prieurs. Le choix du site était raisonnable, mais le régime a cédé à la tentation de la propagande en annonçant des milliers de participants. Il a cependant mêlé des images truquées aux exemplaires non-truqués. La nécessité de se montrer honnête vis-à-vis de ses derniers alliés écarte la possibilité d’avoir inventé ce rassemblement, mais le régime, mal à aise dans ce jeu de vérité, cherchait à embrouiller ses interlocuteurs.

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L’embrouille était au rendez-vous de son second reportage consacré à Jamkaran ! Le régime a montré ces images du site et d’Emami-Kashani.

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Il y avait là trois problèmes : l’illumination n’était pas identique à l’image montrée la veille et Emami Kashani était entouré d’un petit groupe de prieurs, par ailleurs tous assis dans une pénombre alors que sur la 2nde photo ont voit que la partie qui devait l’accueillir était pleine de lumières. En cherchant nous avons constaté que la déco qui pose problème avait été déjà utilisée pour des reportages par le passé. Il s’agissait donc d’une image d’archives. Nous devions trouver des images avec seulement la date de cette année et une lumière beaucoup moins forte au niveau de la porte principale où se trouvait le petit groupe de prieurs derrière Emami Kashani.

Après quelques dizaines de minutes, nous avons trouvé une telle image dans la recherche Google, elle était signée par l’agence indépendante et intégriste de Rasa, mais nous n’avons pas pu trouver l’image et le reportage tout entier sur le site de Rasa. Ils avaient été effacés. Nous avons également découvert que les sites ou les blogs qui avaient repris l’image avaient été fermés. Le régime avait nettoyé le web de cette image évoquant un boycott. Mais la pugnacité paye, nous avons enfin trouvé ce que nous cherchions c’est-à-dire l’image et la date sur le site intégriste « Tayeban » donc le webmaster trop intégriste avait visiblement résisté aux pressions du régime ! L’intégrisme est bête. Voici cette image où l’on voit la vraie décoration de cette année (verte, peu lumineuse) et des ombres chinoises au lieu de la foule immense.

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Le site de Jamkarân a visiblement accueilli Emami-Kashani et sa suite. Vu la présence des photographes de Rasa, le boycott ne pouvait pas rester secret. Cela allait certainement déprimer et démotiver ses derniers serviteurs.

Le régime a annoncé des rassemblements sauvages d’étudiants intégristes dans les mosquées de plusieurs universités de Téhéran pour limiter l’impression qu’il était à la dérive. La tentative était intéressante, mais ses serviteurs démotivés n’ont pas été au rendez-vous. Seuls 30 jeunes se sont rassemblé à la mosquée de l’université Sharif !

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Il y a eu aussi un petit groupe sur le campus de l’université de Téhéran : le régime les a disséminés dans le noir pour créer l’illusion d’une foule avec le peu d’amis qu’il lui reste. L’Imam caché avait révélé l’islamophobie des Iraniens et l’isolement du régime !

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jeudi 5 juillet 2012, 15 Tir 1391, la situation était désespérée. On a annoncé des manifestations en faveur de Mahdi, une marche de Téhéran à Qom, une marche à Mashad pour impliquer des habitants qui avaient brillé par leur absence.

La marche de Téhéran à Qom a réuni 40 femmes et 40 drapeaux, la marche de Mashad a réuni une petite centaine d’hommes dans l’indifférence d’une ville de 3 millions d’habitants.

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Ali Larijani a vite réuni les gros bonnets du régime à une conférence sur le « doctrine – djihadiste - du Mahdavisme » pour montrer l’unité et la combativité des dirigeants.

On y a naturellement parlé de la nécessité de promouvoir des attaques contre Israël, on a aussi évoqué la fermeture d’Ormuz car quand tout est perdu, la seule option possible reste l’Amplification de la crise pour obtenir une capitulation des adversaires ou faire montrer les enchères pour obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans risque. Les visages étaient cependant crispés. Le régime avait passé une semaine de m…

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La panique interne est encore montée ; le régime a reconnu une hausse de 149% des prix de l’or et du dollar au cours des deux dernières semaines soit une hausse de 15% par jour ! En fin de journée, Edison, la filiale italienne d’EDF, qui avait signé un important contrat gazier avec le régime a annoncé son départ d’Iran et l’Inde a annoncé des problèmes pour payer les derniers barils livrés par les mollahs ! Le régime allait manquer davantage de devises et ne pouvait certainement pas assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Il a annoncé que le gazole iranien était cancérigène pour inciter les Iraniens à en consommer moins. Le régime a aussi arrêté la distribution de poulets pas chers, les Iraniens se sont retrouvés avec le poulet trop cher. Les gens se sont mis à acheter des abats de poulets. Mais il fallait abattre quand même des poulets pour leur donner les abats, le régime a annoncé que les abats des poulets iraniens pouvaient être contaminés !

Vendredi 6 juillet 2012, 16 Tir 1391, le régime devait organiser son sacro-sainte prière de vendredi. Depuis deux semaines, nous chiffrons avec exactitude le nombre très bas des participants avec notre méthode d’élimination des masses aux visages informes : le régime a supprimé des images de foule assise et les a remplacées par des images de foule prosternée. Le régime a remplacé les têtes par des culs. C’est le destin de ceux qui servent le régime.

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Enfin de la journée, le régime a organisé une nuit de chants fervents mahdistes sur une musique techno dans une petite salle de prière de Tehran pour attirer les jeunes ! Mohsen Rezaï, un des patrons du régime était présent pour constater le succès ou l’échec de l’initiative. Seuls 50 jeunes se sont déplacés ! La semaine de m… s’est terminée sur un nouveau constat de la solitude du régime sous les yeux de l’un de ses patrons. Le régime a caché ce revers à ses derniers compagnons par des artifices photographiques. Il ne lui reste que cela et des bluffs pour retarder… sa chute.

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Localisation d’IP de « Digarbân » en Grande-Bretagne.

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[2Conscient du dilemme du régime, le célèbre Council on Foreign Relations, centre des études stratégiques des Etats-Unis et agence pour le formatage de l’opinion américaine a aussitôt publié un article analysant la bombe nucléaire iranienne comme un facteur déclencheur d’une course générale à l’armement nucléaire qui va doter la région toute entière et donner naissance à une nouvelle équilibre dans cette région. On peut tout dire avec les mots, mais cet article trop fou n’a pas suscité des éloges. Il a été très critiqué notamment sur Huffington Post. On peut donc tout dire, mais tout ne marche pas tout le temps. Washington ne pourrait sans doute jamais convaincre ses citoyens que les mollahs feraient de bons alliés.