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Lockerbie : Où l’on reparle d’une implication de l’Iran ?
30.08.2005

Jacques Duplouich, correspondant du Figaro à Londres a consacré un article à des révélations sensationnelles sur l’attentat aérien de Lockerbie survenu en 1988.



Jacques Duplouich se contente de rapporter les dernières évolutions de cette affaire :
- La justice écossaise a-t-elle jugé « le » vrai responsable de la tragédie de Lockerbie ?

La justice écossaise a-t-elle jugé « le » vrai responsable de la tragédie de Lockerbie ? Le doute s’installe au Royaume-Uni. De nouveaux éléments du dossier et une révélation sensationnelle viennent tarauder le bien-fondé du verdict qui, en janvier 2001, a condamné le Libyen Abdel Basset Ali al-Megrahi à 27 ans de détention pour 270 meurtres : les 259 passagers et membres d’équipage du vol PanAm 103 et 11 résidents du village de Lockerbie, en Écosse.

Agent des services de sécurité du colonel Muammar al-Kadhafi, al-Megrahi n’a cessé de clamer son innocence. Il a été reconnu coupable, par une cour écossaise siégeant aux Pays-Bas, d’avoir disposé une radiocassette truffée d’explosif Semtex, activée par un détonateur sophistiqué, dans une valise introduite le 21 décembre 1988 dans la soute à bagages du Boeing 747 de la PanAm. L’avion, qui assurait la liaison Londres-New York, avait explosé au-dessus de la petite ville écossaise de Lockerbie, 38 minutes après le décollage.

L’expertise scientifique a tenu un rôle déterminant dans l’argumentation de l’accusation. Alan Feraday, l’un des quatre experts en explosifs commis par la justice, avait reconstitué la machine infernale dissimulée dans le bagage grâce à un fragment de circuit intégré de la radio cassette. Toutefois, « cette pièce à conviction, décisive, est la seule ayant été visiblement altérée » relève Jim Swire, père d’une victime et porte-parole des plaignants de Lockerbie.

La compétence d’Alan Feraday, ancien employé du Royal Armaments Research and Development Establishment, est contestée par la justice elle-même. Sept ans avant le procès du drame de Lockerbie, le Lord Chief Justice (président de la Cour de cassation) avait tonné contre l’expert infondé, selon lui, à se présenter comme « un expert en électronique ». Dans deux autres cas – le dernier en date, en juillet dernier – des condamnations prononcées sur la foi de ses expertises ont, aussi, été cassées.

La déclaration d’un policier écossais « de haut rang » – mais anonyme – ayant participé à l’enquête et, aujourd’hui, à la retraite, renforce la suspicion. Selon lui, et à l’appui du témoignage transmis par un ancien agent de la CIA aux avocats d’al-Megrahi, la centrale de renseignements américaine aurait « écrit le scénario » accablant la Libye dans l’attentat. L’indice identifié par Alan Feraday comme étant un élément du détonateur aurait, dit-il, été « fabriqué » et « planté » par des agents de la CIA qui enquêtaient sur la tragédie.

Pourquoi l’ancien policier a-t-il tardé à se manifester ? Il avance d’une part « la peur d’être vilipendé en n’apparaissant pas solidaire ». Il exprime, d’autre part, « la conviction », au moment où il s’est avisé du magouillage, que la perspective d’un procès était « rien moins qu’une certitude ».

A la question de savoir pourquoi la CIA aurait induit sciemment les enquêteurs en erreur, le policier n’apporte pas de réponse. Mais, il est vrai que l’activité des agents américains soulève bien des questions. Ainsi, ils ont occupé le terrain de Lockerbie – avec préséance sur les inspecteurs écossais – dans la recherche d’indices. Ils ont récupéré la valise d’un des leurs, victime de la tragédie, ils l’ont vidée, avant de la restituer, dûment nettoyée, comme « preuve matérielle ».

Pourquoi la piste libyenne a-t-elle été privilégiée alors qu’une autre, crédible, conduisait au Front populaire de libération de la palestine-Commandement général d’Ahmed Djibril et à son commanditaire, l’Iran. Autant d’interrogations sans réponses, pour l’heure. La Commission de révision des affaires criminelles, saisie du cas d’al-Megrahi, pourrait, 17 ans après les faits, relancer l’enquête si elle devait conclure à l’iniquité du procès.

«Les révélations » tardives sur l’attentat de Lockerbie sont en rapport avec l’éjection de la Troïka des «négociations» sur le nucléaire iranien.

Bons nombres de procès qui impliquent les services secrets du régime des Mollahs avaient été mis en sommeil ces dernières années pour plaire aux Mollahs et créer la «Confiance» si nécessaire pour aboutir à un accord sur le nucléaire.

Dans différents pays, on assiste à la réouverture de dossiers sur des meurtres, enlèvements ou attentats. L’affaire de Lockerbie en est la plus spectaculaire illustration. Une fois de plus la recherche de la justice n’est pas le but visé, mais bien de mettre une pression sur le régime des Mollahs ou de préparer l’opinion à une avalanche de sanctions vis-à-vis de l’Iran. Soyons-en satisfaits tant pour les familles des victimes que pour les iraniens eux-mêmes qui sont les grands oubliés de l’histoire de l’humanité.

Quelques faits

En juin 2000, un transfuge des services secrets iraniens confirmait l’implication des Mollahs dans cette affaire comme cela avait déjà été dit.

Le 24 février 1992, le « Sunday Times » publiait un rapport secret de l’OLP affirmant que l’Iran, et non la Libye, était à l’origine de l’attentat de Lockerbie qui fit 270 morts en décembre 1988. L’explosion en vol d’un avion de ligne de Pan Am, aurait été ordonnée et financée par Ali Akbar Mohtashami en représailles de la destruction par les Américains d’un Airbus civil iranien au-dessus du Golfe en juillet 1988 (voir plus bas nos révélations sur cette affaire). La bombe de Lockerbie aurait été fabriquée par Khaisar Haddad, connu sous le nom d’Abou Elias, un chrétien libanais. L’OLP estime qu’Abdel Baset Ali Mohamed El Megrahi et El Amin Khalifa Fhimah, deux Libyens soupçonnés par les Américains et les Britanniques d’être les auteurs de l’attentat, ne sont que des « techniciens » de bas niveau, bref des lampistes.

Il faut se rappeler que la première piste d'enquête dans l'attentat de Lockerbie conduisait au FPLP-Commandement Général (groupe terroriste financé par les mollahs) qui a aussi son siège à Damas.

Cette piste avait été abandonnée en 1990-91, quand il fallut intégrer la Syrie à la «Coalition de la 1e guerre du Golfe». FPLP-CG est également soupçonné dans le cas de l’attentat du DC10 de l'UTA, qui a explosé au-dessus du désert du Ténéré, causant 170 morts, le 19 septembre 1989.

Pierre Péan s’intéressa à cet attentat dans son livre « Manipulations africaines : qui sont les vrais coupables de l'attentat du vol UTA 772 ? ». Selon Pierre Péan, le juge Bruguière a orienté l’enquête de manière intentionnellement erronée sur demande de l’appareil d’Etat pour accuser à tort la Libye et disculper l’Iran et la Syrie, les véritables auteurs de l’attentat via l’Hezbollah.

« Mais la désignation du bouc émissaire libyen n’a pas soulagé seulement les Etats-Unis, elle a constitué une aubaine pour quelques hommes politiques français empêtrés dans de délicates transactions clandestines afin de faire libérer nos otages au Liban contre promesses faites à l’IRAN et au Hezbollah », Péan, (4e de couverture).

« Avec le recul, il est effectivement intéressant de souligner que la piste libyenne s’est imposée au même moment dans les deux dossiers, Lockerbie et le DC10 UTA, alors que dans les deux cas, tous les services de renseignements occidentaux privilégiaient l’implication du FPLP-CG. Dans les deux cas, une preuve scientifique confortait l’implication d’Ahmed Jibril : le Toshiba pour Lockerbie, la valise d’Abou Ibrahim pour le DC10, p.68 ».

Nous espérons que dans l’intérêt des victimes et du peuple iranien, les européens utiliseront tout ce dont ils disposent comme preuves contre les Mollahs pour imposer des sanctions très significatives contre leur régime afin d’aider indirectement le soulèvement du peuple iranien soumis. .

La destruction par les Américains d’un Airbus civil iranien au-dessus du Golfe en juillet 1988 | selon nos sources, l’aviation militaire de la République Islamique voulait lancer une attaque de type kamikaze sur un porte-avion américain en utilisant l’Airbus de l’aviation civile comme un écran. L’airbus était utilisé pour masquer l’image radar des chasseurs bombardiers de la République Islamique. Le porte-avions américain a fait feu sur l’Airbus et tous les passagers avaient péri. Bien avant le 11 septembre 2001, l’utilisation d’un avion de ligne dans un acte de guerre est une innovation des services secrets des Mollahs.

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