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Iran : La semaine en images n°177
11.07.2011

Il y a deux semaines, Larijani menait la vie dure à Rafsandjani. La guerre interne pour le pouvoir au lieu de faire la guerre aux problèmes avait paniqué les derniers partisans du régime. Ils s’étaient mis à vendre leurs actions pour acheter des dollars en prévision d’un effondrement du régime.

Il y a une semaine, les Pasdaran, les membres du clergé et les bazaris, lassés par les sanctions qui laminent le pays, avaient boycotté l’anniversaire de la naissance de l’Islam, rejetant non seulement le régime, mais aussi sa seule raison d’être. Cela avait provoqué une nouvelle panique plus forte dès le début de la semaine, le samedi 2 juillet.

La semaine commençait mal. Le régime a craint une dégradation plus forte car ce même samedi à l’occasion de la journée des mines et de l’industrie, il devait présenter ses réussites dans ces deux domaines alors que l’exportation des matières premières et l’industrie iranienne sont à l’agonie par la faute des sanctions qu’il impose au pays par son comportement. Par ailleurs, le lundi 4 juillet, à l’occasion de la journée Pasdaran, il craignait un nouveau boycott révélant plus encore sa vulnérabilité. Enfin le 9 juillet, à l’occasion de l’anniversaire de la fausse révolte estudiantine de 1999, version brouillonne de sa nouvelle révolution interne, il devait aussi faire un peu de publicité pour les nouveaux représentants de sa fausse opposition, le Mouvement Vert.

Il y avait beaucoup à faire. Le régime n’a pas suivi l’ordre chronologique : il a zappé l’unité de Larijani et Rafsandjani et il a donné la priorité à une insistance outrageuse sur la fidélité des Pasdaran pour rassurer ses partisans, intimider le peuple et provoquer une polémique qui relancerait la fausse opposition. Mais son plan a échoué par la faute d’un plus important boycott des Pasdaran, visible sur les images. Il a alors sans cesse changé de cheval pendant la course (défendant son islam, ses réussites, revenant aux Pasdaran par des tirs de missiles ou des manifestations de dernières minutes), ratant immanquablement le but poursuivi qui était de rassurer ses partisans. Cette semaine, le régime s’est dispersé alors qu’il voulait se concentrer. Voici les images d’une semaine décousue à l’image du désarroi et de la surprise provoqués par des boycotts et des ruptures de plus en plus inattendus.



Le régime des mollahs continue sa lente chute. Il y a cinq mois, le personnel actif des Pasdaran (miliciens et militaires âgés de 30 à 40 ans) avait boycotté 3 événements essentiels pour le régime : l’anniversaire du retour en Iran de Khomeiny, l’anniversaire de l’adhésion de l’armée à Khomeiny et l’anniversaire de la révolution islamique. Le régime a compris qu’ils le lâchaient. Il s’est mis à promouvoir son opposition officielle, le Mouvement Vert, pour placer tout soulèvement sous sa bannière et entraîner le peuple à refaire involontairement une nouvelle révolution islamique.

Personne n’a été dupe. La sagesse populaire a tranché : le peuple a boycotté le Mouvement Vert, avant de manifester unanimement le 15 mars à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran laïque pour se désolidariser des opposants officiels et de leurs objectifs. Les Pasdaran ont refusé de réprimer la manifestation. Le régime était de facto réduit à ses dirigeants, les membres de leurs clans et quelques milliers de collaborateurs. Ces derniers ont paniqué : ne croyant plus à la survie du régime, ils se sont mis à vendre leurs actions et à acheter de l’or ou des dollars… Le régime était esseulé et fragilisé, mais Washington n’a pas soutenu ce mouvement car il ne veut pas la fin du régime islamique, mais le transfert des pouvoirs vers ses pions islamistes afin de disposer d’un instrument géopolitique pour désorganiser l’Asie Centrale.

Le régime a été sauvé par les Américains. Les Pasdaran dissidents devaient agir pour le renverser. C’est une chose impossible car la milice des Pasdaran est structurée en cellules : les gens ne se connaissent pas. La seule solution était de continuer à boycotter les manifestations officielles du régime pour encourager le peuple à se soulever. Mais le peuple n’a pas bougé en raison de l’absence d’un soutien international. En revanche, ces boycotts ont provoqué des paniques financières très déstabilisantes pour le régime. Les Pasdaran venaient de détecter le point faible des mollahs !

Depuis, à chaque manifestation officielle, les Pasdaran ne sont plus aux côtés des dirigeants et l’on assiste à une nouvelle crise financière. La crise est de plus en plus forte quand la manifestation a une valeur symbolique : ainsi le boycott quasi général de la journée d’hommage à Khomeiny, le fondateur du régime, avait provoqué une énorme agitation financière. Le régime, qui ne peut pas transférer le pouvoir à ses ennemis, avait alors tenté d’entraîner Washington dans une escalade pour le forcer à reculer ou à utiliser encore l’opposition verte pour entraîner le peuple vers une autre révolution islamique. Par ailleurs, Ali Larijani, le patron politique du régime depuis un an, a commencé une longue tournée en Asie-Pacifique pour trouver des alliés économiques afin de rassurer les pontifes paniqués du régime.

Aucune des trois initiatives de Larijani n’a été un succès : il s’est retrouvé sur la sellette. Il n’a pas rompu avec le régime : il a eu peur de perdre la direction des affaires : il s’était mis à attaquer violemment son rival et prédécesseur Rafsandjani en s’en prenant à ses pions politiques. Rafsandjani avait riposté… Cette guerre interne avait catastrophé le reste du régime et avait entraîné la rupture de 18% de ses entrepreneurs. Un nouveau boycott pouvait s’avérer plus périlleux d’autant plus que la prochaine manifestation sur la liste du régime était la célébration de la révélation de l’Islam le 30 juin 2011. Son boycott pouvait être le symbole du rejet de l’islam, la preuve que le régime n’avait aucune chance de récupérer les Pasdaran dissidents, une raison de panique absolue.

Ali Larijani a tiré des missiles pour faire reculer Washington avant de sourire mécaniquement à Rafsandjani le jeudi 30 juin lors du seul rassemblement officiel pour l’anniversaire de la naissance de l’islam, pour convaincre ses entrepreneurs que les dirigeants pensaient d’abord à l’intérêt général. Cela n’était pas crédible car les deux hommes ne se souriaient pas quand la caméra ne les filmait pas (photo de la semaine dernière).
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La solution a semblé très faible. Larijani avait échoué, cela pouvait profiter à son rival Rafsandjani, mais également provoquer une nouvelle ruée immédiate vers le dollar. Cette catastrophe a été retardée d’un jour car le jour suivant était un vendredi, seul jour férié de la semaine. Les difficultés devaient commencer le samedi 2 juillet.
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Normalement dans ce régime, quand les choses vont mal, on cache les agitateurs comme Ahmadinejad pour ne pas provoquer la rue, par ailleurs, les vrais dirigeants comme Larijani et Rafsandjani, qui siègent au Conseil de Discernement, se cachent pour se préserver et chercher des solutions avec leurs conseillers. Larijani a rompu avec la tradition : il ne s’est pas caché, il a immédiatement quitté le pays pour un court voyage de deux jours en Azerbaïdjan à la recherche d’un succès économique pour le régime afin de pouvoir empêcher une nouvelle crise ce samedi et ainsi restaurer son image et avoir un point d’avance sur Rafsandjani. On le voit ici avant son départ.
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Le vendredi 1er juillet, le chef des garde-frontières azéris a été tué par des assaillants inconnus et masqués venus d’Iran qui se sont repliés dans le pays. L’absence d’une intervention du côté iranien laisse supposer un manque de policiers ou un coup monté pour ruiner les efforts de Larijani.

Samedi : Acte 1 | Larijani est revenu les mains vides. Cet échec a miné les entrepreneurs du régime. Ce même jour, le régime devait normalement parler de son bilan commercial à l’occasion de la journée des mines et de l’industrie. Le manque de succès en général et l’échec de la visite en Azerbaïdjan ont contribué à la panique des entrepreneurs du régime. Ils ont commencé à vendre massivement leurs actions pour acheter des dollars. La Banque centrale a eu du mal à satisfaire la demande. Le manque de dollar a dirigé les acheteurs vers l’achat de pièces d’or qui n’ont pas la faveur des acheteurs en raison de la mise en circulation de fausses pièces par le régime. L’or a néanmoins gagné 10% en quelques heures. La situation du régime était alors critique.
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Samedi : Acte 2 | Au même moment, Rafsandjani a fait un mini come-back médiatique avec air très réjoui. Il avait peut-être aidé un peu le destin. Il a profité de l’absence de son rival pour se mettre en vedette en compagnie des mollahs réputés comme sages pour se poser en arbitre du jeu, mais il n’a pas pu s’inviter dans les manifestations officielles. Il est resté en marge.
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Samedi : Acte 3 | Larijani a suivi le schéma de base : il s’est caché (en fait il est parti en tournée commerciale). Il fallait dissimuler cette retraire pour ne pas donner le signal d’un état d’urgence afin de ne pas agiter davantage les gens paniqués. Pour calmer le jeu, il a mis en avant le programme du jour : la phase finale du concours international de lecture du Coran qui se tenait depuis une semaine sous la direction du frère cadet d’Ali Larijani, Sadegh Larijani. Cette manœuvre de diversion s’est avérée une mauvaise opération car il n’y avait personne dans la salle pour applaudir les candidats, on était face à un autre boycott d’un fait religieux.
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Samedi : Acte 4 | Le régime a annoncé des manifestations nationales de femmes en faveur du port du voile. Mais il n’y a rien eu, il a corrigé le tir en annonçant que les manifestations auront lieu à la fin de la semaine, vendredi jour férié (quand les villes sont désertes et personne ne peut attester l’échec d’un rassemblement).

Samedi : Acte 5 | Le régime devait trouver un sujet religieux mobilisateur. Très opportunément, un vieil ayatollah intégriste, l’imam de la ville de Yazd, Sodoughi, est mort pour une raison inconnue. Dans la journée, il avait droit à un rassemblement de ses fans à Yazd avec des grandes affiches imprimées à l’avance.
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Puis, le corps du religieux a été envoyé à Qom pour y être enterré. Le régime a diffusé les images de l’arrivée du corps, mais pas de son enterrement, vraisemblablement par manque de participants, une confirmation du rejet de l’islam par pratiquement tout le monde.
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En cet interminable et pénible premier jour de la semaine, le régime subissait les effets de ses échecs de la semaine dernière. Il n’arrivait à pas trouver d’échappatoire. Sa situation ne pouvait que s’aggraver à l’occasion du boycott prévisible de la journée des Pasdaran par les Pasdaran le lundi 4 juillet. Il devait limiter l’impact de ce boycott.

Dimanche | Le régime a envoyé Jaafari le commandant en chef des Pasdaran à la rencontre des médias affirmer son soutien au régime et promettre la répression de tous ses ennemis : il a cité les opposants officiels comme Khatami, il a aussi promis la fermeture du détroit d’Ormuz comme une mesure minimale contre les Américains ! Le régime a ainsi établi un portrait de serviteurs cerbères des Pasdaran avant le boycott prévisible du lendemain, il a posé des jalons pour intimider le peuple et provoquer une polémique capable de donner une actualité à sa fausse opposition moribonde depuis son boycott par le peuple.
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Mais en prenant le parti de la superpuissance militaire des Pasdaran, le régime allait déplaire aux jeunes miliciens qui l’ont lâché car ils connaissent les limites militaires du pays et craignent qu’il soit détruit par la faute des provocations du régime. En revanche, par cette posture, le régime satisfaisait ses derniers associés qui craignent les lendemains de la chute du régime et s’attendent à ce qu’il se montre fort pour les défendre. Le régime a fait un choix radical (dans le pur style de Larijani) de garder ses derniers amis en renonçant aux miliciens dissidents. Le seul problème a été le visage empathique de Jaafari qui ressemble à un épagneul fatigué incapable d’incarner le rôle du gros dur qui peut appuyer sur les boutons et déclencher des guerres.
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Pour corriger cet aspect visuel, il fallait rendre le débat plus violent. Plusieurs bloggeurs sont intervenus pour critiquer Khatami et défendre avec virulence Jaafari. Le régime a largement diffusé leurs propos. Il n’y a eu aucun autre événement politique dans la journée pour que l’on associe cette violence verbale à notre petit Droopy. Avec peu de moyens, Larijani a fait un monstre d’un haut commandant en pré retraite et de quelques centaines de Pasdaran encore fidèles.

Le lundi 3 juillet, la rencontre des Gardiens de la révolution islamique avec le Guide de la révolution islamique, seul rassemblement pour la journée limité aux commandants a été plus décevant que prévu : le régime n’a pas su remplir la petite salle de prière du Guide qui peut contenir 250 personnes. La salle était clairsemée de turbans, ce qui veut dire que de nombreux hauts commandants ont aussi rompu avec le régime.
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La nouvelle n’a pas attendu la diffusion des images car avec le portable, tout le monde sait tout immédiatement. La demande du dollar a augmenté immédiatement. Le régime avait raté son coup. Il fallait changer de sujet pour arrêter les dégâts.

Il s’est de nouveau intéressé à son ayatollah mort et fraîchement enterré ! Il a organisé une cérémonie de commémoration. Il y a envoyé des mollahs de tout bord, quelques miliciens fidèles et Khatami, la vedette de la polémique avec ces Pasdaran, ont été aussi invités. Khatami a été insulté et le régime a annoncé une bagarre pour faire le buzz et lancer une chaîne de spéculations afin de détourner les gens de son échec à rassembler les Pasdaran. On appelle ça combattre le feu par le feu. C’est une des méthodes fondamentales du régime qui tourne souvent à son désavantage. Mais cette fois, il n’y a pas eu d’effets indésirables car, comme on le voit sur les images, il n’y a aucune bagarre. Le feu n’a pas pris. La crise du dollar a persisté.
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Le régime a décidé qu’il ne fallait pas insister sur une nouvelle guerre interne : il devait changer ses plans. Il a calmé le jeu des attaques du côté de Khatami. Pour penser positivement, il s’est mis à parler de ses réussites industrielles au nom de la journée des mines et de l’industrie, journée qu’il avait zappée pour donner la priorité à l’exagération du pouvoir des Pasdaran fidèles. On a alors eu droit à un marathon d’inaugurations !
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une usine de camion


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une usine d’acier


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une usine de piston


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une usine de PVC


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Lundi soir, il a opéré un second changement de cap : il a invité la presse à des arrestations musclées par des Pasdaran masqués pour montrer qu’il avait des réserves pour frapper physiquement ses ennemis. Les images ont été diffusées mardi matin.
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Mardi, il a clos l’épisode de la nouvelle guerre interne avec un rassemblement en mémoire de l’ayatollah défunt avec la participation des mêmes personnages mais dans une ambiance apaisée.
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Ces variations saccadées ont alarmé Washington qui ne veut en aucun cas la chute du régime : il a fait inviter le vice-président du régime, Rahimi, en Irak pour donner une occasion au régime de signer de bons petits contrats afin de trouver des devises alors que ses partisans paniqués vident les réserves de sa banque centrale. Le régime a accepté l’invitation, mais ne désirant pas faire le moindre compromis en échange de cadeaux, il a insulté Washington via le porte-parole du ministère des affaires étrangères. Cet homme a aussi réédité des menaces de Jaafari pour récolter au passage des réactions capables de permettre à ce dernier de revenir avec son image de décideur frappeur pour faire oublier l’échec du commandant en chef à se faire écouter par ses adjoints !
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Mercredi, Washington a réagi mollement pour ne pas faire échouer la mission de sauvetage de l’insupportable régime des mollahs. L’homme des mollahs est arrivé en Irak sans avoir la capacité de refuser des compromis. Il a été salué par Al Maliki et immédiatement mis en contact avec les businessmen qui se partagent le marché avec l’autorisation de l’oncle Sam.
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Le régime qui avait raté son objectif de rassurer les siens en intimidant le peuple était en plus pris dans un piège qui le conduisait à accepter un compromis fatal à tous ses associés. La panique a refait surface. Ne sachant que faire, le régime a annoncé deux tirs réussis de missiles anti-navires supersoniques et furtifs. Mais n’ayant pas ce genre de missiles, il n’a pas montré d’images. Il a remplacé les images manquantes par l’annonce du retour du sous-marin Younès qui était en mission en haute mer pour défendre ses intérêts internationaux ! Mais le personnel de ce petit submersible étant peu nombreux, il a fait venir toutes les troupes disponibles (même les bidasses) à la séance photo au point que l’on ne sait pas qui salue qui. C’est une drôle de série d’images.
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Jeudi, Washington n’a pas réagi à ses provocations. Le régime devait intensifier son attaque ou abandonner pour le pas avoir l’air d’un roquet que l’on ignore. Il a reculé, mais en annonçant un grand rassemblement des Pasdaran dans un stade couvert de 12,000 places et l’inauguration d’un grand barrage par Ahmadinejad.

On ne peut pas parler d’un double buzz réussi car le grand rassemblement était un grand rassemblement des ménagères regardant un petit groupe de jeunes recrues en train de faire des figures acrobatiques ou des figures d’arts martiaux. Par ailleurs, le barrage inauguré l’avait déjà été : commencé sous le Shah, il a été inauguré à plusieurs reprises pour dissimuler le manque de réalisations du régime. La demande du dollar n’a cessé d’augmenter.
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Vendredi | Le régime qui est rejeté par des millions de personnes devait organiser des manifestations en faveur du voile pour faire valoir qu’il a des alliés intégristes capables de le défendre. Il comptait sur les 5000 hommes et 500 femmes qui participent à la prière de vendredi : seulement 200 prieurs (50 femmes et 150 hommes dont dont Radan, le chef de la police) ont accepté de se rassembler dans un coin de la place de la Révolution. 95% des gens qui assistent le régime ont refusé de s’afficher aux côtés d’un régime qui est rejeté par des millions de personnes.
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Le régime est arrivé au terme de la semaine en ayant perdu des alliés au sein des Pasdaran et au sein de ses derniers associés. Il a acquis la certitude qu’il n’y aurait personne pour manifester à l’occasion de l’anniversaire de la fausse révolte des étudiants islamistes afin de redonner vie à sa fausse opposition interne. Les chefs et membres actuels de l’opposition officielle n’ont lancé aucun appel à manifester.

Le régime avait décidé de donner la priorité à une insistance outrageuse sur la fidélité des Pasdaran pour rassurer ses partisans, provoquer une escalade dissuasive, intimider le peuple et lancer une polémique qui relancerait la fausse opposition. Mais il n’a pas su imposer l’image des Pasdaran en cerbères fidèles, il n’a pas su provoquer une escalade ou intimider les candidats à la dissidence et n’a pas pu provoquer une situation profitant à ses opposants officiels. Il a enchaîné quatre échecs majeurs. Qu’a-t-il décidé ? Un autre commandant des Pasdaran avec un visage plus carré est allé à la rencontre des médias pour annoncer une nouvelle capacité balistique.
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Nous avions expliqué que le régime bluffait car en tirant depuis le désert du centre du pays, il ne pouvait pas tester des portées supérieures à 800 Km, le nouveau communiquant des Pasdaran Haji-Zadeh a précisé qu’au bout du pays, il y avait l’Océan Indien et qu’en février dernier, il avait organisé deux tirs de missiles balistiques d’une portée de 1800 km dans cette direction. Ses services présents sur place ont pu confirmer la réussite du tir. C’est là une annonce inédite et invraisemblable. On sent l’agacement du régime. Il a fait taire le moucheron qui remettait en cause ses propos menaçants.

C’est bien, mais il vient de franchir le seuil du flou qui était un atout pour intimider les autres sans effrayer les siens. Mais Haji-Zadeh a également parlé de tirs groupés de missiles balistiques capables d’exploser le parapluie défensif anti-missile fourni par Washington. C’est grave car il joue avec le feu. D’autres alliés pourraient le lâcher. Certains y songent sans doute.
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