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6 - 10.11.2019
Semaines 607 ↔ 610
(28 sept.-25 oct. 2019)

Les mollahs ont perdu leurs partenaires historiques

© IRAN-RESIST. ORG

En 2016, les grands patrons américains qui dominent la politique des États-Unis ont renoncé à leur diplomatie islamiste conçue par le géopoliticien russophobe et sinophobe, Brzezinski (sur un malicieux conseil de leur ennemi anglais Bernard Lewis), pour contrer les Chinois et la suprématie pétrolière mondiale des Anglais (!?), car cette stratégie avait produit des effets inverses. Ce changement diplomatique a été concrétisé par la mise à l’écart de l’Establishment républicain et démocrate pour favoriser l’élection de Trump qui n’en faisait pas partie. L’Amérique a alors affiché une nouvelle diplomatie basée sur le rapprochement pétro et diplo avec la Russie pour contrer la suprématie pétrolière anglaise.

Les mollahs ont alors soutenu les Ansar-Allah et les Houthis de Yémen pour menacer la livraison de pétrole du golfe Persique via la mer Rouge et le canal de Suez. Ils ont aussi aidé les Talibans et se sont mis à financer Daesh, abandonnés par Trump ! Ils ont aussi essayé de liguer les Européens contre Trump en leur vendant du pétrole très bon marché et en leur achetant tous leurs surplus non vendus. Mais leur terrorisme ne leur a pas permis de réussir. Les mollahs ont manqué de dollar et n’ont pas pu approvisionner leur marché intérieur. Ils ont annulé les comptes d’épargne de leurs miliciens de base pour limiter leur pouvoir d’achat et éviter une pénurie généralisée. Ce geste a entraîné la rupture de ces derniers en novembre 2017 et leur ralliement au peuple pour demander la fin du régime et le retour de la monarchie progressiste des Pahlavi.

Les mollahs ont alors intensifié leur terrorisme au Yémen et en Syrie. La Russie et la Syrie ont laissé l’OTAN bombarder le centre de commandement du terrorisme des mollahs situé à Al Qisa, privant ces derniers de tout moyen terroriste pour assurer leur survie par le chaos.

Trump a profité de cette unité internationale pour se retirer de l’accord de Vienne et d’imposer de nouvelles sanctions aux mollahs. Les autres grandes puissances signataires de l’accord (devenues les 4+1) ont abondé en son sens en se disant en faveur d’échanges démonétisés (Instex) avec les mollahs, les plaçant de facto sous l’embargo financier souhaité Trump.

Les collaborateurs du régime ont paniqué. Ils ont commencé à vendre leurs bien pour partir avec leurs dollars. Les mollahs leur ont déclaré la guerre judiciaire via une soi-disant lutte anti-corruption. Puis ils ont tenté de relancer leur fausse opposition, pour les rassurer, mais les ont davantage inquiétés et ont encouragé leur rupture.

Début 2019, les mollahs ont eu la très mauvaise idée de désorganiser la lutte populaire en laissant le pays être ravagé par des inondations. La milice a complété le plan en empêchant les secours. La haine anti-régime s’est amplifiée.

Washington en a profité pour classer comme entité terroriste la milice qui gère tout au sein du régime. Le responsable du contre-espionnage de la milice est alors fui vers les États-Unis avec de précieuses informations pour accélérer la chute du régime. La Russie s’est montrée favorable à un deal avec Trump pour renforcer Assad et sa propre position en Syrie en échange de l’éviction de toutes les forces liées aux mollahs.

Les mollahs ont alors capturé des pétroliers étrangers tout en affichant des ambitions balistiques, menaçant davantage l’approvisionnement pétrolier des Occidentaux afin de terroriser ces derniers et les éloigner de Trump. Mais ils ont seulement réussi à les braquer et à rapprocher les Chinois des Arabes et de Trump ! Ce dernier en a profité pour sanctionner Zarif et la diplomatie terroriste des mollahs !

Le président français a profité de leur isolement grandissant et s’est proposé en médiateur en leur proposant 15 milliards de dollars contre leur participation aux nouvelles négociations souhaitées par Trump. Ils ont simulé une ouverture pour geler les sanctions et sortir de leur isolement. Mais Trump a refusé de céder.

Les mollahs se sont alors tournés vers Poutine, mais ce dernier a ostentatoirement montré son intérêt d’aider la Turquie pour se rapprocher de l’OTAN et d’aider Israël à les attaquer.

Les mollahs, désespérés par cet échec et aussi des grèves très pénalisantes de deux grands groupes industriels fondés par le Shah et dégradés par leur régime, ont concrétisé leur chantage en ciblant deux sites pétroliers saoudiens avec l’aide de leurs miliciens basés en Irak touchant gravement l’approvisionnement pétrolier des Occidentaux et des Asiatiques.

Les Saoudiens, les Américains et les Anglais ont apporté des preuves que les mollahs étaient pleinement impliqués. Les Russes et les Chinois ont pris la partie des Saoudiens. Mais Macron, en quête d’un grand succès politique, s’est posé en médiateur pro-américain pour profiter d’un possible fléchissement des mollahs, mais a seulement réussi à les encourager à poursuivre leur chantage. Trump en a profité pour sanctionner leur banque centrale.

Fin septembre 2019, les mollahs, gravement pénalisés par cette sanction, ont menacé leurs collaborateurs agités grâce à leur soi-disant lutte contre la corruption, puis ils ont menacé tous les pays pétroliers et leurs clients avant le 74e AG de l’ONU en vue d’y obtenir leur aide pour rencontrer Trump et parvenir à un deal avec lui. Ces efforts et ceux des mollahs se sont soldées par une reconnaissance européenne de leur rôle dans l’attaque des installations d’Aramco.

Trump les a aussi désignés comme étant aux commandes du terrorisme dans le monde . La Russie et la Chine ne le lui ont pas reproché. Macron a alors changé de discours en déplorant comme tous les autres grands États européens le rôle négatif des mollahs dans la région.

Les mollahs sont revenus au chantage nucléaire en augmentant le volume de leur enrichissement nucléaire, mais ils n’ont pas réussi à paniquer et faire plier leurs adversaires. Les Européens ont dit qu’ils pourraient mettre fin à l’accord de Vienne, les exposant à de nouvelles sanctions onusiennes qui pourraient les renverser.

Les mollahs n’ont pas obtempéré, car la fin de leur d’ingérence terroriste régionale ne passerait pas l’arrestation de leurs proches serviteurs et la perte de leur force de répression et conduirait à leur chute. Ils n’ont pas pu profiter de leur chantage.

Les ouvriers en grève ont profité de l’impopularité du régime en Europe pour mettre en avant leur propre misère et le déstabiliser. Les Irakiens ont profité du déclin des mollahs pour manifester contre leur présence dans leur pays. Les mollahs n’ont pas osé défier vraiment les Européens ou Trump.

Voici le récit de ces deux semaines des séquelles de la défaite des mollahs à ONU.


6 - 05.11.2012
Iran : La semaine en images n°246

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine :
avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir modernise le pays, stabiliser la région et aussi d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs islamistes (dont l’OMPI) pour déstabiliser la région et la remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Le projet appelé Arc de Crise devait faire de l’Iran un foyer d’agitation islamiste pour soulever l’Asie Centrale contre la Russie et la faire basculer dans le camps américain permettant à Washington de devenir la première puissance pétrolière au monde. Cela allait mettre fin à 100 ans de domination du marché pétrolier par les Britanniques : les mollahs pro-britanniques ont participé au projet pour évincer les pions de Washington, dévoyer le projet et aussi accaparer le pouvoir. Ce coup d’état interne a été réalisé par Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny en assassinant les pions religieux de Washington et surtout en coupant le cordon ombilical entre Washington et la révolution islamique par l’attaque des étudiants islamiques contre l’ambassade américaine et la prise en otage des diplomates américains . En échange, de ces services et cette Seconde révolution islamique, Rafsandjani a été autorisé à écarter des mollahs plus hauts placés comme Mottahari (le protecteur des Larijani) pour accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets des Pasdaran ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, le secteur alimentaire). Avec quelques autres mollahs ambitieux et le soutien tacite des Britanniques, Rafsandjani a aussi verrouillé le système en diabolisant les Etats-Unis et en attaquant ses intérêts et ses alliés régionaux pour ne laisser aucune chance de retour aux pions américains.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer Rafsandjani et ses complices à cesser leur diabolisation, d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Rafsandjani et ses complices ont alors accentué les actions terroristes contre les intérêts américains et ont décidé de sacrifier la production nationale pour importer tout d’Europe afin d’acheter la protection diplomatique des Européens. Cela et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays et sa force de production : les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. Le pays était aussi en guerre. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger. Mais il n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le modèle islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse.

Par ailleurs non seulement Washington n’a jamais aidé les opposants, mais encore, il a souvent laissé un grand nombre de ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions pour adoucir leur effet quand il estimait qu’elles pouvaient dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu’il veut récupérer.

Mais en agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié l’opposition et la dissidence, ce qui a affaibli la position de Rafsandjani, le patron de facto du régime, parmi ses adversaires internes. Pour se maintenir, Rafsandjani a toujours cherché à étendre son pouvoir. En, 1989, à la mort de Khomeiny, il a trafiqué son testament pour officialiser sa mainmise sur le régime et a obtenu les pleins pouvoir à la tête d’un organe nommé le Conseil de Discernement, mais la poursuite des sanctions, le visant personnellement (comme le mandat d’arrêt pour l’attentat de l’Amia) et son incapacité à les neutraliser l’ont amené à partager le pouvoir avec des adversaires (comme les frères Larijani) pour acheter leur loyauté.

Rafsandjani a alors tenté un faux apaisement via Khatami, un ex-responsable d’assassinats des opposants exilés, mais il n’a pas pu amadouer Washington. Il l’a alors remplacé par un autre ex-responsable des services secrets nommé Ahmadinejad et l’a entouré des pires racailles des services secrets (comme Mottaki, Najjar, Vahidi) pour tenter de faire reculer Washington avec toute sorte de menaces. Mais Washington a utilisé ces menaces pour renforcer ses sanctions !

Mais en 2007 quand Washington a impliqué le Conseil de Sécurité de l’ONU pour généraliser les sanctions et s’est mis à évoquer très régulièrement la possibilité de frappes militaires, la dissidence interne s’est amplifiée : on a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les de Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base. Rafsandjani a compris que le régime était lâché par ses serviteurs. Le régime était menacé d’effondrement. Rafsandjani devait songer à une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue avec les Américains pour prendre en main ce poste. Larijani ne s’écartait pas : Rafsandjani devait lui donner un poste clef. Via a les élections factices du régime, il lui a offert la direction de la majorité législative (la chefferie du Parlement) : un titre et une tribune plus qu’un vrai pouvoir car le Parlement n’a aucun rôle décisionnaire dans le système actuel. Ali Larijani a alors révélé par l’intermédiaire de l’un de ses pions la corruption de Rafsandjani et de ses alliés afin de les éliminer du jeu et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties.

Rafsandjani s’est vu menacé par les sanctions, les menaces américaines, la dissidence interne et les dossiers d’Ali Larijani : en juin 2009, il a tenté de sauver sa situation avec le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur, partisane de la ligne de Khomeiny, menée par ses ex-amis (les étudiants islamiques preneurs d’otages de l’ambassade américaine pour donner une nouvelle légitimité à son clan. Mais le peuple a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime et les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution. Rafsandjani a dû offrir le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani, le frère cadet d’Ali Larijani, pour acheter leur loyauté afin de poursuivre ses plans. Rafsandjani offrait plus de pouvoir à ses ennemis, mais avec un risque limité car le procureur Ejéi, maître des accusations, était un de ses pions et par ailleurs, l’inspection générale interne était dirigée par son pion Pour-Mohammadi. Il devait cependant faire vite avant que les Larijani nomment leurs pions. Rafsandjani a alors tenté de duper le peuple avec de nouveaux slogans moins mièvres et en faisant passer d’ex-agents secrets enrôlés dans le ministères des affaires étrangères, mais aussi ses enfants Mehdi et Faezeh pour des opposants. Mais après un an d’échecs, il a dû s’éclipser laissant officieusement ses pouvoirs à Ali Larijani. On peut dire que Rafsandjani a perdu le soutien de ses pairs et qu’il a été débarqué du pouvoir par eux et Larijani qui avait des dossiers contre tout le monde a pu obtenir sa place du chef occulte du régime. Mais ses gens n’ont pas osé officialiser la passation du pouvoir car il avait peur de Larijani et de ses dossiers compromettants. De fait, il n’y a pas eu d’épuration interne, Rafsandjani est resté influant car il gardait des pions au pouvoir en particulier Ahmadinejad et ses ministres, tous issus des services secrets des Pasdaran qu’il avait jadis dirigés. Ainsi, en juin 2010, le pouvoir est devenu bicéphale, complètement divisé.

Larijani a alors commencé à mettre en place des procès contre les enfants de Rafsandjani pour l’atteindre moralement et des procès contre Ahmadinejad et ses ministres chargés des négociations pour démanteler son équipe afin de permettre à son propre équipe de prendre la place. Cette entreprise de sape a reçu le soutien tacite de tous ceux qui étaient exclus du pouvoir et des bons business par Rafsandjani.

En mars 2011, la fête du Feu, une grande fête persane interdite par le régime depuis toujours, coïncidait avec l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur d’Iran laïque. Le régime a menacé le peuple des pires répressions s’il bougeait. Le peuple a passé outre ces menaces montrant son rejet de l’Islam et son souhait d’une contre-révolution. Les Pasdaran ont laissé faire, affichant ainsi leur soutien à la contre-révolution. Cette action exemplaire a réduit le régime à ses 200 dirigeants, près de 15,000 responsables régionaux, 800 hommes d’affaires et 6000 nervis.

Le Régime a tenté de rétablir l’ordre en cessant de payer les Pasdaran, en assassinant des meneurs d’hommes ou en incendiant le Bazar à plusieurs reprises sans parvenir à soumettre les dissidents qui étaient à l’origine de ses malheurs.

Le Régime était fragilisé, il pouvait chuter dans le sang et ses dirigeants devaient songer à accepter l’offre de Washington pour céder le pouvoir afin d’échapper à une fin terrible. Les cadres et les hommes d’affaires du régime qui allaient être sacrifiés dans le deal ont paniqué : les cadres du régime ont commencé à rompre et les hommes d’affaires du régime ont commencé à brader leurs biens pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays avant la débandade de leur dirigeants. La demande du dollar a fait augmenter le prix de la devise américaine sur le marché libre. Le taux du dollar est devenu l’indicateur de la chute de la confiance des derniers compagnons du Régime en leur avenir.

Ces ruptures et ces retraits de devises ont affaibli davantage le Régime. Larijani a alors accentué ses efforts pour écarter au plus vite Rafsandjani afin de contrôler le jeu des marchandages avec Washington. Il a ainsi admis la vulnérabilité du Régime, ce qui a créé une nouvelle source d’agitation interne.

En juillet 2012, Washington a imposé aux Européens de cesser leurs relations protectrices pour amener Larijani à accélérer sa guerre contre Rafsandjani afin de provoquer de nouvelles fracture au sein du régime.. il y a de nouvelles ruptures (les députés, puis les juges). Les Chinois ont estimé que le régime était fichu : prudemment, ils ont annoncé la diminution leurs investissements, puis ont suspendu leurs achats pétroliers. La peur de la banqueroute économique et de pénuries a envahi tout le monde provoquant une nouvelle grande ruée vers le dollar, mais aussi une ruée vers les produits alimentaires. Le pays tout entier a basculé dans la révolte avec une grande manifestation contre le Régime à Neyshabur, puis des appels à la grève générale au Bazar et plusieurs attaques contre la police des moeurs, dernière milice encore fidèle au Régime… Les Pasdaran ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution.

Le Régime a fait appel à ses 6000 nervis de base pour rassurer ses derniers compagnons. Mais il n’a pu mobiliser que 250 individus qui au fil du temps n’osent même plus sortir dans la rue et soutiennent le régime en se réunissant uniquement sur des sites sécurisés. De nouveaux boycotts internes de grands événements politiques, militaires et religieux ont alors confirmé la rupture des millions de Pasdaran, mais aussi des Bazaris ou encore les 80,000 mollahs de base ! Les associés du régime ont alors repris leurs achats de dollars pour quitter le pays au plus vite.

Rafsandjani a aussi paniqué : il a donné des signes de vouloir négocier rapidement avec Washington. Larijani a renforcé les accusations contre ses plus proches lieutenants (nommés à des postes clefs pour le protéger contre toute action judiciaire). Mais il n’a pas réussi à le calmer. Les commandants des Pasdaran (qui sont en place grâce à lui mais pourraient être sacrifiés dans le deal à venir) ont rejoint le concert des accusations. Rafsandjani a senti qu’il devait saisir toutes les occasions. Le voyage d’Ahmadinejad à NY pour l’Assemblée Générale de l’ONU était une occasion en or. Larijani a fait mine de vouloir l’arrêter. Les Pasdaran ont formulé d’autres accusations de corruption pour le dissuader de sceller une entente en échange de quelques garanties pour lui-même. Afin de les rassurer sur sa loyauté et laisser son pion partir à N-Y, Rafsandjani a rapatrié ses enfants Mehdi et Faezeh, laissant les Larijani les arrêter : il les a mis en gage. Mais contre toute attente, dès son arrivée à NY, son pion Ahmdinejad s’est montré très charmant avec les Américains en leur proposant lors d’une interview télévisée la possibilité d’une normalisation des relations bilatérales ! Rafsandjani avait sacrifié ses enfants. Il devait estimer que le régime était fichu. La panique a de nouveau gagné tous les derniers compagnons du Régime : on a assisté à une folle ruée vers le dollar : en quelques heures, le dollar est remonté de 70% dépassant les 4000 Tomans.

Les Larijani ont placé Mehdi en isolement pour faire pression sur Rafsandjani. Rafsandjani a continué et il a ainsi déçu de nombreux proches par son cynisme. Ses amis ex-preneurs d’otages ou terroristes ont constaté qu’il pourrait facilement les sacrifier. Les Britanniques, alliés trahis, ont aussi demandé des sanctions supplémentaires pour intimider le Régime. Rafsandjani a dû reculer en faisant désavouer indirectement l’ouverture proposée par Ahmadinejad. Mais la panique a persisté car elle n’est pas seulement due à l’envie de fuite des dirigeants, mais à ce qui provoque cette envie, c’est-à-dire, la vulnérabilité du régime.. Le régime était de facto condamné. Rafsandjani devait continuer ses efforts pour assurer ses intérêts au-delà du régime. Pour cela, il avait besoin de tous alliés disponibles. Il a décidé de sauver son fils pour rassurer ses fils spirituels. Il a alors a chargé Ahmadinejad de visiter la prison Evine de Téhéran au prétexte d’un rapport sur l’état des prisons. Les Larijani ont refusé la demande et ont même utilisé ce refus pour malmener le clan Rafsandjani et mettre en valeur son déclin. Rafsandjani a lâché prise, mais il a vu qu’il devait conclure rapidement une entente avec Washington avant que les Larijani trouvent le moyen de le mettre hors service.

Dans la foulée (il y a un mois), le Régime devait organiser de nombreux manoeuvres et défilés pour la « Semaine des Forces de l’Ordre ». Craignant un nouveau boycott des Pasdaran, il redoutait une nouvelle panique ou un début d’exode de ses associés avec leurs fortunes reconverties en dollar. Ses dirigeants (des deux clans) ont cru judicieux de bloquer tous les comptes en devises. Cette mesure a encouragé ses compagnons à acheter davantage de devises, mais aussi de revenir à l’achat de pièces d’or. Le dollar et l’or ont atteint des sommets. Le régime a proféré des menaces à l’encontre des acheteurs qualifiés d’agitateurs financiers, mais en l’absence de troupes fidèles à ses côtés, il n’a pas pu les intimider. Il a alors incendié le Bazar pour forcer les revendeurs Bazaris d’arrêter les ventes. Bazar ! Les Bazaris, malmenés et ruinés par le régime depuis des années, ont baissé les grilles pour commencer une grève paralysante.

Sur les images de manifestations des Bazaris, on ne voyait aucun policier ou milicien fidèle au régime. Chacun a vu que le régime (et ses dirigeants) étaient dépassés et seuls. Ses compagnons ont aussi rompu les amarres et ont attaqué les banques pour libérer les devises bloqués sur leur compte. Le régime s’est ainsi retrouvé avec deux actions explosives susceptibles de précipiter sa chute. Il a tenté de contenir ces menaces en annonçant de grands rassemblements autour du Guide dans la région de Khorâssân du Nord, mais les Pasdaran de cette région ont boudé le Guide. Le régime a diffusé des images de foules, mais il y avait de nombreuses déformations visuelles et en plus, on n’y voyait aucun bain de foule. Il s’agissait d’images d’archives trafiquées. Personne n’a cru aux annonces de la popularité du régime. La crise de l’or et du dollar a persisté.

Il y a deux semaines, dans ce contexte particulièrement défavorable, l’Europe devait annoncer de nouvelles sanctions contre le régime. Le régime a menacé de pendre les agitateurs du marché du dollar. Mais malgré cette menace et la fermeture du Bazar, le dollar a augmenté encore de 30%. Le régime, encore une fois dépassé, a alors annoncé la tenue de trois jours de manœuvres époustouflantes au cœur même de Téhéran avec 15,000 combattants de sa nouvelle milice anti-émeute. Mais on n’a rien vu d’époustouflante, juste des images d’archives et une soixantaine de miliciens sous-équipés s’agitant à l’intérieur des casernes.

La tension interne est monté d’un cran car dans la foulée, le régime craignait le boycott de la fête de Sacrifice. Il a alors eu un malheur supplémentaire : 26 écolières, issues des familles fidèles au régime sont mort au retour d’une opération de propagande mettant en scène la popularité du régime. Le régime a eu peur de perdre le soutien de sa base des derniers fidèles. Il a cru bon de leur promettre un système de rationnement en cas de pénurie et il a aussi demandé à ses riches d’être plus solidaire : tout le monde a conclu qu’il était au bord de la faillite et de pénurie : il y a une ruée vers le stockage des principaux produits de grandes consommations en particulier d’essence que le pays a déjà rationné, les pompes ont été mis à sec et le pays a été confronté à une grosse pénurie d’essence. Le pays pouvait basculer dans l’agitation. Les Larijani devaient vite prendre le contrôle du régime et des négociations finales avec Washington pour pouvoir fuir en toute sécurité et avec leur fortune.

C’est pourquoi les frères Larijani et leurs pions ont reparlé de la demande de visiter les prisons, la qualifiant de manœuvres médiatiques pour cacher la responsabilité d’Ahmadinejad dans la crise économique actuelle avant d’évoquer le retrait du vote de confiance du Parlement. Cette guerre interne commencée par les Larijani pouvait encourager les ruptures internes à des échelons plus bas au moment du boycott très significatif de la fête de Sacrifice : les 200 autres petits clans représentés par le Conseil des Experts ont condamné l’initiative des Parlementaires. Puis, pour rassurer la base paniquée, la direction esseulée des Pasdaran a annoncé la tenue des plus grandes manœuvres de tous les temps dans les jours à venir à l’ouest du pays…

Après le mouchage sans chichi du clan Larijani, le clan Rafsandjani s’est senti protégé et s’est lancé dans des attaques contre ses adversaires. Par ce comportement, il a confirmé que la chute du régime était proche. Ce qui a découragé la base : même les 200 à 300 nervis de base ont boycotté la prière publique de la fête de Sacrifice. Par ailleurs, le nombre de responsables participant à la prière officielle est passé de 150 à 25 personnes.

Après ce boycott, les Larijani ont repris leurs efforts pour renverser Ahmadinejad. Les anciens et les Britanniques n’ont pas pu calmer la crise !

Mais cette semaine, le régime ultra affaibli, ultra divisé et ultra boycotté de toute part était face à une avalanche de défis insurmontables. Selon son programme officiel, il devait organiser une semaine de manifestations et rassemblements politiques, artistiques et paramilitaires pour rappeler l’engagement des jeunes écoliers en sa faveur de la milice Bassidj pour célébrer en début de la semaine suivante l’anniversaire de la prise d’ambassade américaine par les inspirateurs de cette milice, les étudiants islamiques. Par ailleurs, le régime devait montrer des belles images de la grande manoeuvre promise la semaine dernière. Enfin, en raison de concordance du calendrier islamique, le régime devait multiplier manifestations et rassemblements politiques, artistiques et paramilitaires pour en fin de cette semaine la fête chiite de Ghadir, la petite sœur de la fête de Sacrifice ! Tout pouvait dérailler.

Les dirigeants devaient trouver des compromis et être présents au premier rang pour éviter l’explosion de leurs dernières troupes. Or, ils ont peur de s’exposer ! Il y a un an, dans la même situation, le régime avait remplacé la « Semaine de Bassidj des Ecoliers » et ses manifestations à risques par une Exposition internationale d’agences de presse et des dizaines de conférences de presse très polémiques et offensives de ses divers responsables pour mettre en scène un régime solide et offensif.

Cette semaine, les dirigeants du régime devaient rejouer la même comédie pour limiter le nombre des manifestations et donc les risques d’être dévalorisé ou même sérieusement bousculé lors d’une confrontation avec une foule remuante. Cependant, il y avait des manifestations rituelles et incontournables dont l’hommage du 8 Abân (29 octobre) au Shahid (Martyr) Fahmideh, un jeune volontaire tué sur le front et montré en exemple de dévotion. La cérémonie doit donner le départ de la Semaine de Bassidj des Ecoliers. A cette occasion et d’autres rassemblements improvisés, on a constaté qu’ils étaient de plus en plus seuls. Ils ont alors oublié leurs fameuses manoeuvres. Washington a été alarmé. Pour montrer sa disponibilité à leur accorder des garanties de sécurité, il a demandé aux Argentins à trouver un compromis sur l’affaire Amia qui exposent les principaux dirigeants du régime à une poursuite pour le crime non prescriptible de terrorisme. Israël n’a rien critiqué car il n’est qu’un pion dans le jeu américain, mais par chance, ce dialogue indisposait les compagnons du régime et les mollahs eux-mêmes ont dû y mettre fin.

Dès lors, les dirigeants du régime ont jugé qu’il était préférable de changer de programme officiel pour dissimuler leur faiblesse afin de calmer les inquiétudes de leurs compagnons pour éviter de se retrouver en position de rater une incroyable garantie de sécurité ! Ghadir n’a pas eu lieu et à sa place, le régime a organisé avec 24 heures d’avance l’anniversaire de la prise de l’ambassade ! Aucun des grands ayatollahs n’a protesté ces manipulations utiles. Voici le récit et les images d’une semaine de manipulations, de boycotts et de frayeurs pour les mollahs et leurs derniers serviteurs désenchantés.


6 - 28.10.2021

Iran : Effondrement des réserves et des derniers remparts

Le régime des mollahs est dans un cercle vicieux. Depuis plusieurs mois, des centaines de dizaines milliers d’employés du pétrole, des industries et des transports et fonctionnaires iraniens (surtout les instituteurs et les employés municipaux), méprisés et très sous-payés (en quasi esclavage), impayés depuis des mois, par la volonté des mollahs, ont cessé de travailler [1] pour épuiser ces derniers et renverser leur régime. Les mollahs ne peuvent pas relever les salaires : ils doivent limiter la consommation, car ils ne peuvent pas approvisionner les marchés [2]. Ils croient éviter les pénuries absolues qui peuvent précipiter leur chute en quelques jours. Pour diminuer leur charge, ils ont récemment baisser la fourniture d’eau et d’électricité, ce qui a provoqué une rébellion bien plus musclée. Bousculés de toutes parts, ils ont pris des inirtiatives d’entente avec Biden [3] qui viennent de troubler davantage leur équilibre déjà très précaire.


6 - 18.05.2018
Semaine en images n°533 :
Décadence, naufrage et Alzheimer volontaire

En 2016 , Washington a renoncé à sa diplomatie islamiste conçue par le géopoliticien russophobe et sinophobe Brzezinski, car elle avait produit des troubles géopolitiques graves sans lui offrir des alliés bénéfiques à ses intérêts pétroliers. Le changement de ligne a été concrétisé par la mise à l’écart de l’Establishment républicain et démocrate en place depuis 1973 par des révélations pénalisantes sur son candidat Hillary Clinton pour aider l’élection de Trump qui n’en faisait pas partie.

En 2017 , sous l’impulsion de ce changement diplomatique majeur, les États arabes ont enfin été autorisés à évoquer le terrorisme sciemment déstabilisateur des mollahs notamment leurs soutiens aux islamistes du Liban et de la Syrie et de Yémen pour perturber la sécurité du golfe Persique et du bassin méditerranéen afin d’avoir des moyens de pression sur les grandes puissances et ainsi garantir leur propre survie. Les États musulmans ont soutenu la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite. Le Hezbollah a aussi fait un pays vers l’Arabie Saoudite, privant les mollahs de leur ingérence décisive au Liban.

Fuite en avant & conséquences| Les mollahs ont alors amplifié leur soutien aux Houthis. Ils ont aussi essayé de s’allier les Européens contre Trump en leur vendant du pétrole très bon marché et en leur achetant tous leurs surplus non vendus. Mais ces partenaires commerciaux n’ont pu les sauver en raison de leur terrorisme et in fine, ces relations ont seulement aggravé leur faillite économique. Les mollahs se sont retrouvés incapables d’approvisionner leur marché intérieur. Ils ont annulé les épargnes de leurs miliciens de base pour limiter leur pouvoir d’achat et éviter une pénurie généralisée.

En novembre dernier, ces miliciens se sont révoltés en se ralliant au peuple pour demander par leurs slogans la fin du régime et le rétablissement de la monarchie progressiste des Pahlavi. Des milliers d’ouvriers que le régime payait mal ou rarement -dont ceux du secteur pétrolier- ont rejoint le mouvement en cessant de travailler. De nombreux gradés de la milice et l’armée ont rejoint le mouvement par des actions violentes contre le régime. Les barbouzes du Parlement ont aussi pris leur distance avec leurs dirigeants en les accusant de corruption ! Les hommes d’affaires du régime ont paniqué et se sont mis à vendre leurs actions et à acheter des dollars pour fuir le régime.

Les mollahs, incapables de riposter, ont intensifié le soutien aux Houthis avant de menacer directement la sécurité du détroit d’Ormuz.

Les grandes puissances dont la Russie les ont punis en les privant de tout investissement étranger ou transfert de fonds vers l’étranger en renouvelant leur classement sur la liste noire des pays qui financent le terrorisme !

Au même moment, Trump a créé la surprise en parvenant à établir un contact avec Kim Jung-Un, unique fournisseur de missiles aux mollahs qui (pour sa survie) pouvait dévoiler des informations sur les capacités, les failles et les lieux de stockages de ces engins. Au même moment, un des plus importants stocks de missiles des mollahs a explosé en Iran. Après ces performances politiques hors du commun, Trump a aussi vaincu la résistance des Européens en prenant John Bolton comme ministre des Affaires étrangères.

Les mollahs en très grand danger ont multiplié les tentatives osées pour déstabiliser la région afin de déstabiliser leurs ennemis. Ils ont excédé les Européens, mais aussi la Russie et la Syrie qui pouvaient en souffrir. Ces deux pays ont laissé les troupes de l’OTAN bombarder le centre de commandement des actions terroristes des mollahs situé à Al Qisa près de Damas, les privant de tout moyen pour assurer leur survie par le chaos !

Les miliciens de base qui avaient permis le soulèvement de l’hiver dernier ont profité de cette défaite majeure pour rappeler leur envie de changement de régime en défilant à l’occasion de la journée de l’armée, en jouant lors de ce défilé l’hymne patriotique en vigueur sous le Shah ! Cette démonstration de force n’était pas possible sans la passivité complice des miliciens du ministère de l’Intérieur. Les mollahs ont conclu que ces miliciens avaient rejoint la 5e colonne de l’opposition au sein de leur régime.

La semaine dernière (21-28 avril 2018 | 1-8 Ordibehsht 1397), Macron et Merkel devaient rencontrer Trump et officialiser leur soutien pour sanctionner les mollahs pour leurs tentatives incessantes de garantir leur survie grâce à la pour déstabilisation du Moyen-Orient par l’intermédiaire de la guerre des Houthis contre l’Arabie Saoudite.

Les barbouzes parlementaires ont attaqué les dirigeants pour les forcer à leur accorder des dollars pour qu’ils puissent aussi s’enfuir ! Les mollahs ont limité l’accès aux leurs dollars pour les garder eux-mêmes ont de facto engendré une grande manique financière notamment chez leurs serviteurs affairistes.

Cette panique et les coups portés contre le régime ont paniqué les ayatollahs au pouvoir ! Ils ont essayé de rallier leurs commandants miliciens pour contredire leur rupture, mais ils n’y sont pas parvenus ! Ils ont tenté de réanimer leur fausse opposition (le Mouvement Vert), mais ils n’y sont pas parvenus. Ils ont tenté de se donner une bonne image et un arrangement pour une passation de pouvoir volontaire avec le prince Reza Pahlavi en prouvant qu’ils n’avaient détruit les restes de son grand-père, Reza Shah, fondateur de l’Iran moderne et l’inspirateur du peuple. Mais le peuple a exprimé avec une telle force son attachement pour son œuvre et à la nécessité d’une contre-révolution islamique qu’ils ont préféré oublier cette option !

Les mollahs ont alors multiplié les improvisations passant d’un allié à un autre, de l’apaisement à la menace d’une guerre nucléaire, pour forcer Macron et Merkel à renoncer à leur adhésion à Trump. Ils ont échoué car ces deux dirigeants et deux premières puissances européennes ont annoncé que l’accord sur l’arrêt des activités nucléaires du régime ne suffisait pas à garantir leur sécurité et qu’ils allaient soutenir l’adoption de nouvelles sanctions contre les mollahs ! L’Italie, principale partenaire économique européenne des mollahs a alors rejoint le concert des critiques à leur encontre, laissant envisager l’adhésion tout entière de l’Europe aux sanctions souhaitées par Trump.

Le ministre des AE du régime a annoncé qu’il partait à Moscou dans l’espoir d’obtenir le soutien de Poutine.

Cette semaine, les mollahs devaient obtenir le soutien des Russes pour survivre. Rien n’était moins incertain. Ils devaient donc accentuer la guerre au Yémen ou provoquer une guerre entre Israéliens et les Palestiniens. Ils devaient agir vite car la mobilisation pour Reza Shah avait permis de constater la vigueur de l’opposition et par ailleurs des centaines de milliers d’ouvriers en grève espéraient bénéficier du soutien des Européens, désormais anti-régime, à l’occasion du 1er mai !

Le 2 mai, la situation des mollahs pouvait s’aggraver en raison de la journée de l’Instituteur car les instituteurs iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. Leur situation pouvait aussi aggraver car en raison de la journée des déshérités car tous les Iraniens se considèrent ainsi ! Les mollahs devaient déstabiliser le monde pour être entendus avant qu’ils soient déstabilisés par leurs problèmes intérieurs. Ils n’ont pas pris garde à leurs ennemis extérieurs et ont subi une défaite encore plus grande !


6 - 31.10.2012
Iran : La semaine en images n°245

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine :
avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir modernise le pays, stabiliser la région et aussi d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs islamistes (dont l’OMPI) pour déstabiliser la région et la remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Le projet appelé Arc de Crise devait faire de l’Iran un foyer d’agitation islamiste pour soulever l’Asie Centrale contre la Russie et la faire basculer dans le camps américain permettant à Washington de devenir la première puissance pétrolière au monde. Cela allait mettre fin à 100 ans de domination du marché pétrolier par les Britanniques : les mollahs pro-britanniques ont participé au projet pour évincer les pions de Washington, dévoyer le projet et aussi accaparer le pouvoir. Ce coup a été réalisé grâce à Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny. En échange, il a pu écarter des mollahs plus hauts placés comme Mottahari (le protecteur des Larijani) pour accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets (des Pasdaran) ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, le secteur alimentaire). Avec quelques autres mollahs ambitieux et le soutien tacite des Britanniques, Rafsandjani a rapidement verrouillé le système en diabolisant les Etats-Unis et en attaquant à ses intérêts pour ne laisser aucune chance de retour aux pions américains.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer Rafsandjani et ses complices à cesser leur diabolisation, d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Rafsandjani et ses complices ont alors accentué les actions terroristes contre les intérêts américains et ont décidé de sacrifier la production nationale pour importer tout d’Europe afin d’acheter la protection diplomatique des Européens. Cela et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays et sa force de production : les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. Le pays était aussi en guerre. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger. Mais il n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le modèle islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse.

Par ailleurs non seulement Washington n’a jamais aidé les opposants, mais encore, il a souvent laissé un grand nombre de ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions pour adoucir leur effet quand il estimait qu’elles pouvaient dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu’il veut récupérer.

Mais en agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié l’opposition et la dissidence, ce qui a affaibli la position de Rafsandjani, le patron de facto du régime, parmi ses adversaires internes. Pour se maintenir, Rafsandjani a toujours cherché à étendre son pouvoir. Il a pu officialiser sa mainmise sur le régime en s’arrangeant pour obtenir les pleins pouvoirs en 1989, via le Conseil de Discernement, mais la poursuite des sanctions et son incapacité à les neutraliser l’ont amené à partager le pouvoir avec des adversaires comme les frères Larijani pour acheter leur loyauté.

En 2007 quand Washington a impliqué le Conseil de Sécurité pour généraliser les sanctions et s’est mis à évoquer très régulièrement la possibilité de frappes militaires, la dissidence interne s’est amplifiée. On a assisté à une forte de baisse de participation aux manifestations officielles. Rafsandjani a compris que le régime était lâché par ses serviteurs. Il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue avec les Américains pour être le seul à négocier la fin du régime afin d’être celui qui obtient les meilleures garanties de sécurité assurant sa vie et sa fortune au-delà du régime. Ali Larijani a alors révélé par l’intermédiaire de l’un de ses pions la corruption de Rafsandjani et de ses alliés afin de les éliminer du jeu et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties.

Rafsandjani s’est vu menacé par les sanctions, les menaces américaines, la dissidence interne et les dossiers d’Ali Larijani : en juin 2009, il a tenté de sauver sa situation avec le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur, partisane de la ligne de Khomeiny, pour donner une nouvelle légitimité à son clan. Mais le peuple a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime et les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution. Rafsandjani a dû offrir le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani (un des frères d’Ali Larijani) pour acheter leur loyauté afin de poursuivre des plans. Il a alors tenté de duper le peuple en faisant passer ses enfants Mehdi et Faezeh pour des dissidents. Mais après un an d’échecs, il a dû s’éclipser laissant officieusement ses pouvoirs à Ali Larijani. On peut dire que Rafsandjani a perdu le soutien de ses pairs et qu’il a été débarqué du pouvoir par eux et Larijani qui avait des dossiers contre tout le monde a pu obtenir sa place de Premier-ministre occulte. Mais ses gens n’ont pas osé officialiser la passation du pouvoir car il avait peur de Larijani et de ses dossiers compromettants. De fait, il n’y a pas eu d’épuration interne, Rafsandjani est resté influant car il gardait des pions au pouvoir en particulier Ahmadinejad et ses ministres, tous issus des services secrets des Pasdaran qu’il avait jadis dirigés. Ainsi, en juin 2010, le pouvoir est devenu bi-céphale, complètement divisé.

Larijani a alors commencé à mettre en place des procès contre les enfants de Rafsandjani pour l’atteindre moralement et des procès contre Ahmadinejad et ses ministres chargés des négociations pour démanteler son équipe afin de permettre à son propre équipe de prendre la place. Cette entreprise de sape a reçu le soutien tacite de tous ceux qui étaient exclus du pouvoir et des bons business par Rafsandjani.

En mars 2011, la fête du Feu, une grande fête persane interdite par le régime depuis toujours coïncidait avec l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur d’Iran laïque. Le régime a menacé le peuple des pires répression s’il bougeait. Le peuple a passé outre ces menaces montrant son rejet de l’Islam et son souhait d’une contre-révolution. Les Pasdaran ont laissé faire affichant ainsi leur soutien à la contre-révolution. Cette action exemplaire a réduit le régime à ses 200 dirigeants, près de 15,000 responsables régionaux, 800 hommes d’affaires et 6000 nervis.

Le Régime a tenté de rétablir l’ordre en cessant de payer les Pasdaran, en assassinant des meneurs d’hommes ou en incendiant le Bazar à plusieurs reprises sans parvenir à soumettre les dissidents qui étaient à l’origine de ses malheurs.

Le Régime était fragilisé, il pouvait chuter dans le sang et ses dirigeants devaient songer à accepter l’offre de Washington pour céder le pouvoir afin d’échapper à une fin terrible. Les cadres et les hommes d’affaires du régime qui allaient être sacrifiés dans le deal ont paniqué : les cadres du régime ont commencé à rompre et les hommes d’affaires du régime ont commencé à brader leurs biens pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays avant la débandade de leur dirigeants. La demande du dollar a fait augmenter le prix de la devise américaine sur le marché libre. Le taux du dollar est devenu l’indicateur de la chute de la confiance des derniers compagnons du Régime en leur avenir.

Ces ruptures et ces retraits de devises ont affaibli davantage le Régime. Larijani a alors accentué ses efforts pour écarter au plus vite Rafsandjani afin de contrôler le jeu des marchandages avec Washington. Il a ainsi admis la vulnérabilité du Régime, ce qui a créé une nouvelle source d’agitation interne.

En juillet 2012, Washington a imposé aux Européens de cesser leurs relations protectrices pour amener Larijani à accélérer sa guerre contre Rafsandjani afin de provoquer de nouvelles fracture au sein du régime.. il y a de nouvelles ruptures (les députés, puis les juges). Les Chinois ont estimé que le régime était fichu : prudemment, ils ont annoncé la diminution leurs investissements, puis ont suspendu leurs achats pétroliers. La peur de la banqueroute économique et de pénuries a envahi tout le monde provoquant une nouvelle grande ruée vers le dollar, mais aussi une ruée vers les produits alimentaires. Le pays tout entier a basculé dans la révolte avec une grande manifestation contre le Régime à Neyshabur, puis des appels à la grève générale au Bazar et plusieurs attaques contre la police des moeurs, dernière milice encore fidèle au Régime… Les Pasdaran ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution.

Le Régime a fait appel à ses 6000 nervis de base pour rassurer ses derniers compagnons. Mais il n’a pu mobiliser que 250 individus qui au fil du temps n’osent même plus sortir dans la rue et soutiennent le régime en se réunissant uniquement sur des sites sécurisés. De nouveaux boycotts internes de grands événements politiques, militaires et religieux ont alors confirmé la rupture des millions de Pasdaran, mais aussi des Bazaris ou encore les 80,000 mollahs de base ! Les associés du régime ont alors repris leurs achats de dollars pour quitter le pays au plus vite.

Rafsandjani a aussi paniqué : il a donné des signes de vouloir négocier rapidement avec Washington. Larijani a renforcé les accusations contre ses plus proches lieutenants (nommés à des postes clefs pour le protéger contre toute action judiciaire). Mais il n’a pas réussi à le calmer. Les commandants des Pasdaran (qui sont en place grâce à lui mais pourraient être sacrifiés dans le deal à venir, ont rejoint le concert des accusations. Rafsandjani a senti qu’il devait saisir toutes les occasions. Le voyage d’Ahmadinejad à NY pour l’Assemblée Générale de l’ONU était une occasion en or. Larijani a fait mine de vouloir l’arrêter. Les Pasdaran ont formulé d’autres accusations de corruption pour le dissuader de sceller une entente en échange de quelques garanties pour lui-même. Afin de les rassurer sur sa loyauté et laisser son pion partir à N-Y, Rafsandjani a rapatrié ses enfants Mehdi et Faezeh, laissant les Larijani les arrêter : il les a mis en gage. Mais contre toute attente, dès son arrivée à NY, son pion Ahmdinejad s’est montré très charmant avec les Américains en leur proposant lors d’une interview télévisée la possibilité d’une normalisation des relations bilatérales ! Rafsandjani avait sacrifié ses enfants. Il devait estimer que le régime était fichu. La panique a de nouveau gagné tous les derniers compagnons du Régime : on a assisté à une folle ruée vers le dollar : en quelques heures, le dollar est remonté de 70% dépassant les 4000 Tomans.

Les Larijani ont placé Mehdi Rafsandjani en isolement. Les Britanniques, alliés trahis, ont demandé des sanctions supplémentaires pour intimider le Régime. Rafsandjani a dû reculer en faisant désavouer indirectement l’ouverture proposée par Ahmadinejad. Mais la panique a persisté car elle n’est pas seulement due à l’envie de fuite des dirigeants, mais à ce qui provoque cette envie, c’est-à-dire, la vulnérabilité du régime..

Dans la foulée (il y a trois semaines), le Régime devait organiser de nombreux manoeuvres et défilés pour la « Semaine des Forces de l’Ordre ». Craignant un nouveau boycott des Pasdaran, il redoutait une nouvelle panique ou un début d’exode de ses associés avec leurs fortunes reconverties en dollar. Il a cru judicieux de bloquer tous les comptes en devises. Cette mesure a encouragé ses compagnons à acheter davantage de devises, mais aussi de revenir à l’achat de pièces d’or. Le dollar et l’or ont atteint des sommets. Le régime a proféré des menaces à l’encontre des acheteurs qualifiés d’agitateurs financiers, mais en l’absence de troupes fidèles à ses côtés, il n’a pas pu les intimider. Il a alors incendié le Bazar pour forcer les revendeurs Bazaris d’arrêter les ventes. Bazar ! Les Bazaris, malmenés et ruinés par le régime depuis des années, ont baissé les grilles pour commencer une grève paralysante.

Sur les images de manifestations des Bazaris, on ne voyait aucun policier ou milicien fidèle au régime. Chacun a vu que le régime était dépassé et seul. Ses compagnons ont aussi rompu les amarres et ont attaqué les banques pour libérer les devises bloqués sur leur compte. Le régime s’est ainsi retrouvé avec deux actions explosives susceptibles de précipiter sa chute. Il a tenté de contenir ces menaces en annonçant de grands rassemblements autour du Guide dans la région de Khorâssân du Nord, mais les images été fausses. Personne n’a cru à ses annonces. La crise de l’or et du dollar a persisté.

Il y a une semaine, dans ce contexte particulièrement défavorable, l’Europe devait annoncer de nouvelles sanctions contre le régime. Le procureur général du régime a menacé de pendre les agitateurs du marché du dollar. Mais malgré cette menace et la fermeture du Bazar, le dollar a augmenté encore de 30% malgré. Le régime, encore une fois dépassé, a alors annoncé la tenue de trois jours de manœuvres époustouflantes au cœur même de Téhéran avec 15,000 combattants de sa nouvelle milice anti-émeute. Mais on n’a rien vu d’époustouflante, mais des images d’archives et une soixantaine de miliciens sous-équipés s’agitant à l’intérieur des casernes.

Cette semaine encore, la situation pouvait s’aggraver d’une part en raison de l’échec de ces manoeuvres qui étaient censées sauver le régime, mais encore, en raison du boycott prévisible et humiliant des rituels et de la grande prière publique pour la fête de Sacrifice (Aïd al-Adha ou Aīd al-Kabīr pour les Arabes). Ali Larijani, le patron de facto des affaires intérieures, a agi en patron de médias : il a décidé de détourner l’attention de l’opinion en oubliant de parler de tout ce qui se rapporte à la fête de Sacrifice, en réduisant les sorties officielles et en multipliant des affaires bruyantes autour du sulfureux Ahmadinejad.

Larijani affaiblissait au passage le clan Rafsandjani, ce qui a relancé la guerre interne entre les deux clans. La base n’a pas aimée et a manifesté sa panique d’une manière fort inattendue. Les dirigeants n’ont pas su s’entendre pour rassurer leurs compagnons. Leur manque de discernement leur a valu de nouvelles ruptures et le boycott absolu des rituels et de la grande prière de la fête de Sacrifice. Voici les images d’une nouvelle semaine très remplie, intense et chaotique qui a confirmé les problèmes internes du régime, mais aussi son très grand isolement et son immense impopularité.


5 - 25.06.2021
Iran : Le chaos en marche !

L’Iran va lancer un satellite ce qui veut dire des capacités balistiques pour les mollahs. L’Iran a repoussé une attaque de drones israéliens, ce qui sous-entend une capacité de DCA pour les mollahs. Il s’agit de gros mensonges, mais aussi de grosses diversions pour détourner l’attention du vrai événement qui passionne les Iraniens depuis 48 heures : l’union des grévistes qui paralysaient le régime depuis plusieurs mois pour agir ensemble en vue d’en finir avec le régime.


5 - 16.11.2020
Iran : Le régime se met en soins palliatifs !

Les Iraniens, déçus par l’échec apparent de Trump, qui est leur seul ami, devaient cesser le travail ce samedi et durcir leur opposition pour profiter de derniers jours de sa présidence. Ce samedi, l’Iran est entré presque en grève générale !


5 - 30.01.2022
Iran-Biden : Négociations directes, risquées pour les deux parties

Les Américains, Biden et les démocrates, veulent négocier directement avec les mollahs. Frayeurs chez les juifs qui craignent une entente. Pas de panique : les démocrates et leurs amis les républicains (sauf Trump qui fut leur candidat forcé) ont toujours négocié avec les mollahs depuis 42 ans sans arriver à un quelconque résultat. On dirait que tout le monde a oublié les négociations secrètes de l’équipe de Biden [4] avec les mollahs à peine après son élection ! L’annonce de négociations directes officielles n’est aussi pas nouvelle, elle avait été formulée à maintes reprises sous Bush jr et... depuis, à chaque fois que le régime a été en difficulté. Elle revient, car il l’est à nouveau et plus que jamais.


5 - 14.07.2020
Iran : Manifestations, punitions et ripostes au 13 juillet 2020

Le régime des mollahs a encore mis en avant le faux opposant Manouchehr Bakhtiari avec un drapeau de monarchie ! Cela signifie qu’il se voit menacé par la reprise des manifestations avec des slogans en faveur de la dynastie Pahlavi.


5 - 09.07.2021
Iran : Fast and Furious

Les ouvriers iraniens ont cessé de travailler [5] afin de renverser leurs tyrans qui les traient en maîtres esclavagistes. Les commerçants du Bazar également ruinés par les mollahs qu’ils avaient toujours aidés ont rejoint la lutte et ont semé la panique chez les collaborateurs du régime. Les mollahs ont accentué les pannes, d’eau et d’électricité, pour punir et épuiser tous leurs adversaires. Ces derniers devaient envahir les rues à partir de mercredi. Les images sont rares en raison du blackout total et délibéré décidé par les mollahs, mais elles sont magnifiques.




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