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Iran-Biden : Négociations directes, risquées pour les deux parties

30.01.2022

Les Américains, Biden et les démocrates, veulent négocier directement avec les mollahs. Frayeurs chez les juifs qui craignent une entente. Pas de panique : les démocrates et leurs amis les républicains (sauf Trump qui fut leur candidat forcé) ont toujours négocié avec les mollahs depuis 42 ans sans arriver à un quelconque résultat. On dirait que tout le monde a oublié les négociations secrètes de l’équipe de Biden [1] avec les mollahs à peine après son élection ! L’annonce de négociations directes officielles n’est aussi pas nouvelle, elle avait été formulée à maintes reprises sous Bush jr et... depuis, à chaque fois que le régime a été en difficulté. Elle revient, car il l’est à nouveau et plus que jamais.



Pour ceux qui ne connaissent pas notre site : les mollahs et les démocrates américains négocient directement depuis près de 50 ans, depuis que sur les conseils de Brzezinski, les démocrates ont décidé d’établir un pôle islamiste anti-britannique, anti-russe et anti-chinois en Orient pour contrôler ses ressources pétrolières, démolir la Russie et la Chine.

Les mollahs, protégés et alliés des Britanniques, ne pouvaient pas en faire partie, car ils devaient surtout garantir la stabilité relative de la région pour la protection des intérêts britanniques. Ces derniers tenaient aussi la gauche iranienne via le parti Toudeh, qualifié depuis par les historiens de gaucho-pétrolier.

Dès lors, après plusieurs échecs, les Américains ont créé leurs propres groupes islamistes et gauchistes révolutionnaires, avec l’islamogauchisme, sous l’appellation de marxistes islamiques, les Moudjahidines du peuple, pour mobiliser tous les jeunes des deux tendances contre le Roi (Shah en persan) qui les dérangeait par son patriotisme économique, sa laïcité militante et ses projets pour stabiliser le Moyen-Orient grâce à la promotion d’une paix israélo-arabe et d’une diplomatie non alignée en établissant des relations fortes avec la Russie et la Chine.

Mais les protégés des démocrates n’ont pas eu de succès malgré leur violence en raison de leur très faible nombre. C’est pourquoi en 1973, les démocrates ont dû d’associer les Britanniques à leur projet pour bénéficier de l’apport de leurs protégés, les mollahs et bénéficier de facto du soutien de son allié historiquement, le Bazar.

Les Anglais ont fourni le mollah intégriste Khomeiny (qu’ils avaient d’ailleurs essayé de fourguer comme mollah pro-américain et anti-anglais aux démocrates sous Kennedy).

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VGE, très proche des démocrates et applicateur assidu du projet Young Leaders, lui a offert refuge en France. Les agents américains se sont installés à proximité pour négocier avec lui et lui imposer le seul droit de mener la révolution islamique par des moyens les plus sanglants sans avoir le droit à un rôle politique futur.

Le vieux mollah a accepté, mais a rompu sa promesse dès son retour en Iran. Il a éliminé de nombreux pions de Washington. Il a poussé à démission le gouvernement formé par ses principaux agents américains par la prise en otage des diplomates américains en poste à Téhéran.

Les démocrates n’ont rien fait contre les mollahs, car le peuple regrettait déjà sa passivité et l’islam au pouvoir. Ils ont alors commencé des négociations (qui n’en finissent pas) pour normaliser les relations entre les deux pays et ouvrir leur ambassade afin de régénérer leurs réseaux passés et en tisser d’autres. Ce sont les mollahs qui ont rompu les relations diplomatiques entre les deux pays.

Les démocrates puis des républicains, que l’ont dit RINO, republicans in name only, ont sans cesse sanctionné un peu les mollahs, de plus en plus honnis, avant de reprendre les négociations.

Les mollahs ont toujours fait comme leur saint patron Khomeini, en palabrant, sans accepter quoi que ce soit, car la normalisation des relations sera le début de leur fin. Cela dure depuis 40 ans et ne peut aboutir à aucune entente.

Au cours des années, à chaque fois que les Iraniens ont manifesté contre le régime, les mollahs ont envoyé des messages secrets vers les démocrates, leur disant être prêts à négocier avec eux, leur laissant sous-entendre une entente pour avoir un retour positif afin de démotiver leurs opposants.

La semaine dernière, les mollahs se sont retrouvés dans une situation très menaçante similaire pour deux raisons : ils n’ont pu obtenir l’aide financière, militaire et diplomatique de Poutine pour continuer à jouer avec Washington dans l’espoir d’un deal sans l’ouverture de leur frontière. Poutine conscient d’un vrai intérêt des mollahs pour la Russie a très mal reçu Raïssi, l’actuel président des mollahs. Poutine ne s’est pas déplacé pour le recueillir à l’aéroport, puis il l’a reçu froidement autour d’une immense table au lieu d’une rencontre chaleureuse comme avec MBS sur une micro table. Enfin et surtout, il n’a offert aucun soutien au régime des mollahs dans aucun domaine au point que le président des mollahs s’en est plaint lors de son discours devant la Douma !

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Par ailleurs, le négociateur nucléaire russe a continué l’humiliation en affirmant que les démocrates avaient démarché la Russie pour « autoriser les mollahs à négocier avec eux », laissant supposer que ces derniers étaient vus comme étant des serviteurs de son pays.

La diplomatie russe s’est aussi moquée du président des mollahs en diffusant comme une fuite les images de son départ sans les honneurs, par une porte arrière, dans un désordre invraisemblable, après sa rencontre glaciale avec Poutine.

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Mais pire encore, au même moment, le régime désespéré par cet échec et poussé par la peur d’incapacité à approvisionner les marchés a augmenté encore les prix en plaçant de facto une nouvelle partie des fonctionnaires des répressions, normalement bien payés pour assurer sa sécurité : les gardiens des prisons ont manifesté [2]
massivement devant le Parlement islamique pour dire qu’ils n’arrivaient même plus à acheter du pain pour nourrir leur famille et que si cela continuait, ils fermeraient les prisons, mettant fin à la menace dissuasive [3]d’emprisonnement dans les geôles du régime, qui reste l’un des derniers moyens de défense du régime.

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Le lendemain, Washington a annoncé sa disposition pour des négociations directes sans même un signe de la part des mollahs (du moins ouvertement). La manifestation des matons a fait craindre aux démocrates la chute du régime islamique qu’ils ont imposé aux Iraniens. Mais les mollahs n’ont pas répondu, car aucune entente n’est possible comme le veut Washington avec une normalisation des relations et l’ouverture des portes de la forteresse du régime.

En revanche, mercredi, les mollahs ont fait appel à Faezeh, nièce de Khomeiny et surtout la fille d’Akbar Hashemi-Rafsadjani, ex-patron du régime, de son terrorisme, inventeur du principe de faux opposants, mais finalement éliminé pour trop de flirts avec Obama et un deal assurant principalement ses propres intérêts et sa propre survie.

La télévision Channel One du « journaliste (soi-disant royaliste) en exil à LA », Shahram Homayoun dit Shahram le Charlatan, qui joue sans cesse sur tous les tableaux, mais par ses revirements, il est considéré comme un indicateur des tendances a offert une tribune à cette envoyée du régime. Shahram de Charlatan s’était excusé. Il ne voulait pas s’afficher ouvertement avec l’envoyée malfamée du régime.

Faezeh, formée par les meilleurs amis de papa pour les missions stratégiques du régime au sein de la fausse opposition [4], est arrivée avec un nouveau discours dissident : elle a rendu un bel hommage à la révolution islamique et ses leaders, dont son oncle Khomeiny, mais elle a dit que le peuple était las du système religieux, laissant voir que les mollahs voulaient tomber la soutane et jouer aux démocrates dans le sens des attentes du peuple. En fait, elle demandait que les mollahs soient préservés et reconnus. Implicitement, elle proposait aux démocrates d’appliquer le modèle qu’ils ont choisi après l’effondrement de l’empire soviétique en recrutant les voyous du système pour fonder un nouveau système corrompu à leur service.
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Mais ce fut un flop en Iran, car le peuple n’a pas manifesté en sa faveur, il ne montre pas seulement sa haine de l’islam en scandant sans cesse des slogans en faveur de la dynastie laïque et progressiste de Pahlavi, il veut la disparition des dirigeants actuels et le retour du roi, le prince Reza II [5].

Ce fut aussi un flop américain : Washington n’a pas répondu à cette offre, car son objectif est de raviver le projet islamique de la Ceinture Verte Ceinture Verte. Faezeh a fait un flop, mais étant en service recommandée elle n’a nullement été inquiétée.

Ce double flop, sans que Biden change de ligne, a convaincu de la volonté de Biden de continuer son projet islamiste. Panique chez les cibles de ce projet. Parmi eux, les Anglais, car bien qu’ils aient toujours contré le Shah comme tous les autres patriotes iraniens, qu’ils aient participé au projet islamiste des démocrates et aient par la suite soutenu activement les mollahs et leur terrorisme, ils ne veulent pas d’une quelconque entente entre ces derniers et les démocrates. Ils ont d’ailleurs lâchés les mollahs depuis quelques années en raison des efforts incessants de ces derniers pour trouver un terrain d’entente islamoterroriste avec les démocrates.

Cette fois, les Anglais ont fait preuve d’un fort réalisme à contre courant de leur habitude en offrant via leur protégé le Koweït et le journal koweïtien Al Blad une tribune au prince Reza Pahlavi qui est sans cesse appelé par le peuple pour assumer pleinement le leadership du soulèvement iranien.

Le prince Reza Pahlavi a jugé le moment opportun pour motiver les Iraniens et leur procurer le soutien international à leur lutte, en se posant comme le prochain dirigeant (que chacun souhaite) en insistant sur le terrorisme des mollahs qu’est leur assurance vie. Le prince a révélé qu’il avait rencontré tous les dirigeants de la région et avait leur soutien tacite. Il a aussi affirmé d’avoir des contacts clandestins avec les membres des Pasdaran qu’il était convaincu du patriotisme de la majorité d’entre eux, et qu’il comptait les intégrer à l’armée nationale iranienne après la chute du régime, ses réseaux terroristes et mafieux. Il a rassuré tout le monde en précisant qu’avant la révolution l’Iran n’avait aucune ambition nucléaire militaire. Il assurait sa sécurité sans l’arme nucléaire et il le ferait de la même manière après les mollahs. Le prince a conclu ses propos en saluant les accords d’Abraham et promettant de grands succès grâce à la solidarité iranienne avec tous les pays de la région. Il a parlé en décideur et en restaurateur d’une politique iranienne (de son père) qui avait fait d’Iran un pays respecté, dynamique et prospère.

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Ses propos (disponible en anglais sur ce lien) ont enthousiasmé les Iraniens. Shahram le Charlatan est alors sorti de sa cachette et s’est aligné personnellement sur la tendance en saluant les propos du prince et les qualifiant d’historiques. Le prince et les Iraniens sont ainsi enfin devenus leurs propres influenceurs de leur destin.

Washington n’a pas aimé ce succès pour les Iraniens qui sont à 99% hostiles à ses projets. Il a tenté de l’éclipser en renforçant ses pions, les Moudjahidines du peuple : ils ont hacké les 27 chaînes du régime en même temps, pour diffuser en direct une image du slogan « mort à Khamenei » sur les écrans des télévisions en Iran.

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D’avis des spécialistes, ce hacking nécessitait une technologie, une puissance informatiques et un savoir-faire que les Moudj n’ont pas et ne pourraient jamais avoir. Ce hacking audacieux sans doute était fait par des hackers de la CIA ou un service ami.

Nos soupçons ont été confirmés par le fait que seuls les médias d’Israël, allié permanent des démocrates, et de fait, soutien permanent des Moudj, ont relevé le fait. Même les médias iraniens du camp démocrate ont zappé l’opération. De notre point de vue, ce flop a aussi confirmé le leadership du prince Reza II.

Les mollahs ont aussi reconnu implicitement le leadership du prince et non celui des Moudj, car il y eut une forte recrudescence des attaques en tout genre contre le prince sur le Twitter iranien.

Mais, n’avez pas certainement entendu ce message, la France dirigée par les Young Leaders, au service de la Ceinture Verte l’ont censuré. L’AFP s’est focalisée sur le retour des femmes dans les stades en Iran en diffusant de fausses images de femmes dévoilées et maquillées alors que très peu de femmes issues du régime et très voilées avaient été conviées pour aller au stade et étaient placées dans les tribunes de manière à ce qu’il n’ait aucun risque d’échanges et slogans inattendus.

Les images et cette distanciation très importante des femmes pourtant sélectionnées comme étant de personnes fiables pour le régime révélaient que les Iraniennes n’avaient rien à faire d’aller au stade et boycottaient tout événement organisé par le régime. On pouvait aussi conclure que le régime avait peu de soutien parmi les siens et même pas confiance en celles qu’il avait engagées pour simuler un pays dont le seul souci est le foot.

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En revanche, l’appel du prince a été très bien entendu en Iran et a provoqué un vent de panique au sein des membres politiques du clergé : deux patrons régionaux du clergé ont publiquement donné leur démission en précisant qu’ils allaient disparaitre et choisir enfin un métier honnête, admettant la corruption du clergé et du régime et la nécessiter de les laisser et fuir.

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Les mollahs ont de plus en plus de soucis à se faire et comme seule offre d’entente le droit de se laisser chasser du pouvoir pour être massacré. Khomeiny a refusé en son temps, ses successeurs aussi et ils devront continuer, car ils se trouvent dans un monde de plus en plus hostile d’un point de vue politique. Leurs proches n’ont d’autre choix que déserter. Pas étonnant, la pseudo bourse iranienne [6] ne cesse de chuter sous l’effet de leurs ventes d’actions avant de perdre des biens mal acquis.

Les amis du régime ne croient pas à l’offre des négociations et d’entente des démocrates (chargées de contraintes anxiogènes) ou à celle de leurs patrons les mollahs avec des concessions secrètes et de facto encore plus inquiétantes.

L’accord nucléaire dont l’acronyme iranien en BARJAM ressemble au mort FARJAM qui signifie « fin/épilogue ». De fait, tout le monde pense qu’il annonce la fin du régime. Les mollahs se sont écartés de la ligne dessinée par Khomeiny et perpétués par Rafsandjani. On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter... [7].

La nouvelle offre des négociations a encore démontré l’impossibilité d’une entente. D’autres serviteurs du régime, dont les matons, qui ne peuvent pas quitter le pays faute de moyens financiers, se joindront à la lutte pour sauver leur peau.

L’offre d’entente de Biden affaiblit lourdement le régime qu’elle voulait sauver. C’est une aubaine pour les ennemis du régime. Espérons que cette offre achève aussi ses auteurs et leur sanglant projet qui accable les Iraniens, les Arabes, les Juifs et le reste du monde depuis 1979.

[7Citation de Jean de la Fontaine popularisée par Sergio Leone dans Mon est personne.