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3 - 05.05.2006
Crise Iranienne : de la Théorie Arc de Crise de Bernard Lewis à la Révolution Islamique... (Les apprentis sorciers de Washington - texte remis à jour le 05.05.06-)

Les Etats-Unis ont rejeté la demande de l’Europe pour le développement de négociations directes avec l’Iran sur le problème nucléaire. Selon le journal « Financial Times », Philip Zelikow, un des conseillers supérieurs de l’administration Bush a repoussé des appels européens à des pourparlers directs avec l’Iran sur le programme nucléaire de Téhéran.


3 - 13.12.2012
Iran : La semaine en images n°251

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments après ce module [+].
Avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Le signe § donne droit à des tiroirs d’infos.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir modernise le pays, stabiliser la région et aussi d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs pions islamo-fédéralistes de NEHZAT AZADI (Mouvement pour la liberté), d’ex-pions britanniques du parti islamo-nationaliste JEBHEH MELLI qui sous la direction de Mossadegh avaient quitté le camp britannique pour joindre le camp américain.

NEHZAT AZADI avait aussi créé une branche armée islamo-marxiste, les MODJAHEDIN KHALGH (OMPI) pour dévaliser le parti communiste Toudeh (officiellement communiste, mais pro-britannique au niveau de sa direction). Les membres de cette branche armée clairement djihadiste devaient former les Gardiens de la Révolution islamique pour exporter l’islam révolutionnaire en Asie centrale alors soviétique, pour déstabiliser cette région et la remodeler selon les intérêts pétroliers américains.

Le projet appelé Arc de Crise allait mettre fin à 100 ans de domination britannique du marché pétrolier mondial. Les Britanniques ont demandé à leurs pions encore fidèles à savoir les mollahs influents, les Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI d’intervenir pour mobiliser le peuple afin de jouer un grand rôle dans le projet américain puis d’évincer les pions de Washington et prendre le pouvoir dans le nouveau régime islam. Ce coup d’Etat interne a été réalisé Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny, en assassinant les pions religieux de Washington, puis en coupant le cordon ombilical entre Washington et la révolution islamique par l’attaque des "étudiants islamiques" contre l’ambassade américaine et la prise en otage des diplomates américains.

En échange de ces bons et loyaux services et cette Seconde révolution islamique, Rafsandjani a été autorisé à écarter des mollahs plus hauts placés comme Mottahari (le protecteur des Larijani), mais aussi d’autres pions de Londres comme ceux de TOUDEH et de JEBHEH MELLI pour accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets des Pasdaran ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, le secteur alimentaire). Avec le soutien des jeunes mollahs ambitieux et évidement le soutien tacite des Britanniques, Rafsandjani a aussi été chargé de verrouiller le système en diabolisant les Etats-Unis et en attaquant ses intérêts et ses alliés régionaux pour ne laisser aucune chance de retour de ses pions dans le jeu.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer Rafsandjani et ses complices à cesser leur diabolisation, d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Rafsandjani et ses complices ont alors accentué les actions terroristes contre les intérêts américains et ont dû sacrifier la production nationale pour importer tout d’Europe afin d’acheter la protection diplomatique des Européens. Cela et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays et sa force de production : les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. Le pays était aussi en guerre. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger. Mais il n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le modèle islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Par ailleurs Washington a également souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions pour adoucir leur effet quand il estimait qu’elles pouvaient dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu’il veut récupérer.

En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux qu’il avait été écartés du pouvoir notamment le clan Larijani. Rafsandjani s’est senti en danger. En 1989, après la mort de Khomeiny, il a trafiqué de testament de ce dernier pour écarter l’arrivée au pouvoir des hauts membres de clergé qui pouvaient limiter ses pouvoirs. Il a aussi placé le nom de son ami Khamenei dans le testament. Ce dernier, élu comme Guide, a transféré par un référendum presque tous ses pouvoirs politiques illimités au Conseil de Discernement créé par Rafsandjani. Le Conseil de Discernement est devenu le vrai gouvernement du régime et Rafsandjani est devenu le patron officiel, incontestable et inamovible du régime, ce qui a attisé les hostilités internes à son égard.

Mais l’incapacité de Rafsandjani à mettre fin aux sanctions ont remis en cause sa survie. Des mandats d’arrêts internationaux le visant ont donné de l’espoir à ses rivaux. Pour ne pas sauter, il a acheté la loyauté de certains de ses rivaux en leur octroyant des sièges au Conseil de Discernement, des postes clefs et aussi une partie de ses monopoles économiques. .

Après cela, Rafsandjani a tenté de mettre fin aux sanctions par une fausse modération et faux apaisement sous la direction de Khatami, un ex-responsable d’assassinats des opposants exilés recyclé en doux agneau.

[§.1]

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Pour réussir, le régime a simulé une libéralisation politique avec des étudiants appartenant à la sinistre milice universitaire.
Rafsandjani a fait appel aux vieux pions gauchisant de JEBHEH MELLI. Mais pour éviter de leur accorder une part du gâteau économique, il a finalement créé un parti imitant JEBHEH MELLI (Front National) sous le nom de JEBHEH DEMOCRATIC (Front démocratique). Le parti était animé par les faux étudiants de la milice universitaire (club des futurs cadres du régime). La direction du parti a été confié à un certain Tabarzadi, un étudiant milicien de 48 ans, proche de Rafsandjani. Ce personnage compromis par son passé s’est dit plutôt « ouvert au rétablissement des relations avec les Etats-Unis, mais à certaines conditions » (ce qui est la position officielle du régime). Puis ce personnage a été soi-disant mis en prison pour que l’on l’imagine comme un futur Gorbatchef et qu’il obtienne le soutien de Washington. Mais Washington a vite compris qu’il s’agissait d’une ruse pour l’amadouer avec une promesse de démocratisation afin de le mettre en situation de ne plus pouvoir continuer ses sanctions. Il a continué ses sanctions.

Le régime a alors accordé des visas à ses faux dissidents estudiantins pour aller aux Etats-Unis et faire de la pub pour Tabarzadi. Pour relancer le jeu, le régime a aussi fait appel à des avocates (Shirin Ebadi -alors inconnue- et Nasrine Sotoudeh - une des représentants du régime à cour internationale), afin que leurs cris de femmes indignées créent une synergie autour de Tabarzadi, mais les Américains n’ont accordé aucune attention à cet agent du régime. Finalement Washington s’est même fâché et en 2000, il a évoqué la "menace nucléaire des mollahs" dans Iran Non-proliferation Act pour les sanctionner encore plus durement.

Après l’échec du projet de la fausse dissidence et du faux apaisement, Rafsandjani était encore en difficulté. Pour demeurer au pouvoir, il a offert des postes importants à Ali Larijani, ses frères et ses lieutenants. Puis il a remplacé le « modéré Khatami » par Ahmadinejad, un autre ex employé de ses services secrets. Il l’a entouré des pires racailles des services secrets (comme Mottaki, Najjar, Vahidi) pour tenter de faire reculer Washington avec toute sorte de menaces. Mais Washington a utilisé ces menaces pour renforcer ses sanctions et même parler de frappes préventives !

En 2007 quand Washington a impliqué le Conseil de Sécurité de l’ONU pour cautionner ses sanctions et ses menaces de frappes, la dissidence interne s’est amplifiée : on a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les de Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base.

En 2008, après l’adoption des premières sanctions bancaires, Rafsandjani, ses complices et ses adversaires unifiés au sein du Conseil de Discernement ont décidé de limiter le pouvoir d’achat des Iraniens pour brider la consommation afin de préserver les stocks et aussi habituer les Iraniens à vivre de très peu pour diminuer le risque de soulèvement provoqué par la faim. Le plan prévoyait la suppression de tous les prix subventionnés, mais par peur d’une émeute générale, le régime a d’abord gelé les salaires de ses propres employés les mieux payés, les agents sécuritaires : Ces derniers ont été très déçus et ont aussitôt pris leur distance bien qu’ils ne puissent pas aller vers la dissidence en raison de leur passé criminel.

Cette nouvelle rupture était terrible. Le régime était menacé en cas d’un soulèvement. Rafsandjani devait songer à une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue avec les Américains. Mais pour ne pas l’avoir contre lui, via a les élections factices du régime, il lui a offert la direction de la majorité législative (la chefferie du Parlement) : un titre et une tribune plus qu’un vrai pouvoir car le Parlement n’a aucun rôle décisionnaire dans le système actuel ; il ne fait que suivre les avis du Conseil de Discernement. Ali Larijani a alors révélé par l’intermédiaire de l’un de ses pions au sein du Pouvoir Judiciaire la corruption de Rafsandjani et de ses alliés afin de les éliminer tous du jeu et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties.

Rafsandjani s’est vu menacé par les sanctions, le risque de pénuries et d’émeutes, la dissidence interne ou encore par les dossiers d’Ali Larijani : en juin 2009, il a tenté de sauver le régime et surtout sa situation avec le Mouvement VERT, une fausse révolution de couleur de l’Islam, partisane de la ligne (anti-américaine) de Khomeiny, mené par ses ex-amis (les étudiants islamiques preneurs d’otages de l’ambassade américaine). Mais le peuple a agi avec bon sens, il n’est pas tombé dans le panneau et a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime et les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution.

[§.2]

Rafsandjani qui avait failli renverser le régime a dû offrir le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani, le frère cadet d’Ali Larijani, pour acheter la loyauté de cette famille.

[§.3]

Rafsandjani offrait plus de pouvoirs à ses ennemis (les Larijani), mais avec un risque limité car le maître des accusations, procureur Ejéi (un ex-patron des services secrets) était un de ses pions et par ailleurs, le tribunal spécifique au clergé ou encore l’inspection générale interne étaient dirigés par ses pions : les mollahs Razini et Pour-Mohammadi. Rafsandjani devait cependant faire vite avant que les Larijani nomment leurs pions. Il a alors tenté de duper le peuple avec de nouveaux slogans moins mièvres et en faisant passer d’ex-agents secrets enrôlés dans le ministères des affaires étrangères et aussi ses enfants Mehdi et Faezeh pour des opposants.

Mais en juin 2010, au bout d’un an d’insuccès, Rafsandjani, le Garcimore de la stratégie politique, s’est éclipser et Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du régime. Rafsandjani qui avait perdu le soutien et la confiance de ses paris avait été discrètement remplacé par Larijani, mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser ce dernier, ne lui ont pas permis de virer les pions de Rafsandjani et de nommer ses pions car il avait des dossiers compromettants contre tout le monde et pouvait en se renforçant s’en prendre aussi à eux. De fait, en juin 2010, le régime est devenu bicéphale.

Larijani a alors commencé à mettre en place des procès contre les enfants de Rafsandjani pour l’atteindre moralement et des procès contre Ahmadinejad et ses ministres chargés des négociations pour démanteler son équipe afin de permettre à son propre équipe de prendre la place. Cette guerre interne pour savoir qui marchandera in fine avec les Américains et trahira ses collègues pour assurer ses intérêts a démoralisé tous les collaborateurs de base, surtout les gens chargés de la répression. Semaine après semaine, nous avons assisté à la fonte de effectifs du régime.

Fin 2010, les dirigeants en guerre ont trouvé un point d’entente pour appliquer le plan de suppression de tous les prix subventionnés confirmant par la même occasion que leur situation économique était très grave. En seulement un mois, la hausse des prix de produits énergétiques a entraîné la faillite de 60% des entreprises et une terrible récession

Trois mois plus tard, en mars 2011, la Fête du Feu, une grande fête persane interdite par le régime depuis toujours, coïncidait avec l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur d’Iran laïque. Le régime a menacé le peuple des pires répressions s’il bougeait. Les Iraniens ont investi les rue malgré ces menaces montrant leur rejet de l’Islam et leur souhait d’une contre-révolution. Les Pasdaran ont laissé faire, affichant ainsi leur soutien à la contre-révolution. Cette action exemplaire a réduit le régime à ses 200 dirigeants + près de 15,000 responsables régionaux, journalistes ou lobbyistes + 800 hommes d’affaires et enfin quelques 6000 nervis.

Le Régime était fragilisé, il pouvait chuter dans le sang et ses dirigeants devaient songer à accepter l’offre de Washington pour céder le pouvoir afin d’échapper à une fin terrible . Les cadres et les hommes d’affaires du régime qui allaient être sacrifiés dans le deal ont paniqué : les cadres du régime ont commencé à rompre et les hommes d’affaires du régime ont commencé à brader leurs biens pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays avant la débandade de leurs dirigeants. Le dollar et de l’or ont augmenté sis l’effet de la demande. Les prix de l’or et du dollar sont devenus des indicateurs de la chute de la confiance des derniers compagnons du Régime en sa avenir.

Ces ruptures et ces retraits de devises affaiblissaient davantage le Régime (déjà très en difficulté). Larijani a alors accentué ses efforts pour écarter au plus vite Rafsandjani afin de contrôler le jeu des marchandages avec Washington. Il a ainsi admis la vulnérabilité du Régime, ce qui a créé une nouvelle source d’agitation interne.

En juillet 2012, Washington a imposé aux Européens de cesser leurs relations protectrices et il a ainsi maximalisé les risques. Rafsandjani a alors parlé de la nécessité de négocier rapidement avec Washington (pour obtenir des garanties de sécurité pour lui-même avant qu’il ne soit trop tard) et Larijani a tout entrepris pour arrêter Rafsandjani ou renverser le gouvernement formé de ses pions pour s’approprier le pouvoir officiel et être celui qui négociera avec Washington et préservera sa fortune après la fin du régime. Larijani estimait que tout était fini. il y a eu de nouvelles ruptures internes : les députés, puis les juges. Les Chinois ont cessé leur coopération économique. La base a paniqué : il a commencé à stocker des aliments, le pays a connu ses premières pénuries et de nouvelles manifestations hostiles Les Pasdaran de base ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution. Le régime a fait appel à ses 6000 nervis, mais il n’en a trouvé que 250 !

Rafsandjani a senti qu’il devait saisir toutes les occasions. Le voyage d’Ahmadinejad à NY pour l’Assemblée Générale de l’ONU était une occasion en or. Larijani a renforcé ses accusations contre Rafsandjani. Les commandants des Pasdaran (qui sont en place grâce à lui mais pourraient être sacrifiés dans le deal à venir) ont rejoint le concert des accusations pour le forcer à renoncer à ces négociations. Rafsandjani a rapatrié ses enfants Mehdi et Faezeh, laissant les Larijani les arrêter, pour les rassurer sur sa loyauté Mais à NY d’Ahmdinejad s’est montré très charmant avec les Américains en leur proposant la possibilité d’une normalisation des relations bilatérales ! Rafsandjani avait sacrifié ses enfants. Il devait estimer que le régime était fichu. La panique a de nouveau gagné tous les derniers compagnons du Régime : on a assisté à une folle ruée vers le dollar : en quelques heures, le dollar est remonté de 70% dépassant les 4000 Tomans.

Pour calmer ses associés qui cherchaient à quitter le navire, le régime a bloqué les comptes en devise. Cette mesure a encouragé ses compagnons à acheter davantage de devises. Incapable de les contenir, le régime a incendié le Bazar pour forcer les agents de change à cesser de vendre. Les Bazaris, malmenés et ruinés par le régime depuis des années, ont baissé les grilles pour commencer une grève paralysante. Les compagnons du régime, privé de leur épargne en devises et du droit d’acheter des devises ont attaqué les banques pour libérer les devises bloqués sur leur compte. Le régime s’est ainsi retrouvé avec deux actions explosives susceptibles de précipiter sa chute. Le régime a alors évoqué des grandes manoeuvres pour intimider ses adversaires, mais les images ont montré qu’il bluffait seulement.

Pour s’épargner de nouveaux boycotts révélant son total isolement, le Régime devait séduire ses proches : aux plus démunis, il a annoncé l’établissement de coupons de rationnement, aux plus riches, il a promis la vente de grandes industries à des prix très bas. Mais ses soldes et le rétablissement des coupons de rationnement ont donné l’impression d’un régime en faillite risquant la pénurie. Il y a eu une ruée vers le stockage des principaux produits de grandes consommations et en conséquence, le pays a été confronté à de grosses pénuries notamment d’essence (produit rationné depuis 2005).

Le régime était menacé. Ali Larijani devait vite prendre le contrôle du régime et des négociations finales avec Washington : il a alors mis encore l’accent pour l’incompétence d’Ahmadinejad pour le révoquer. Les membres de l’Assemblée des Experts se sont prononcés contre. Rafsandjani s’est senti protégé et s’est lancé dans des attaques contre ses adversaires. Par ce comportement, il a confirmé qu’il n’avait rien à faire de l’intérêt général, il oeuvrait pour ses intérêts car il considérait que la chute du régime était proche. C’est pourquoi les 200 à 300 nervis de base ont aussi boycotté la prière publique de la fête de Sacrifice.

En novembre 2012, Washington a été alarmé par ce déclin évident du régime islamiste en Iran. Il a demandé aux Argentins à trouver un compromis sur l’affaire Amia avec Rafsandjani (le principal accusé) pour obtenir un transfert pacifique de pouvoir vers ses pions avant la chute du régime islamique. Ce marchandage avec Rafsandjani a été vu comme une menace par les Larijani et aussi par Les commandants des Pasdaran, qui seront les grandes victimes d’un transfert des pouvoirs vers Washington.

Il y a eu deux réactions. Les Larijani ont confirmé la convocation d’Ahmadinejad mettant Rafsandjani et ses pions en situation de ne plus avoir le droit de négocier quoi que ce soit. Les commandants des Pasdaran ont aussi fait feu sur un drone américain pour bloquer le marchandage en cours à Buenos Aires. Washington a esquivé ce tir encombrant. mais le clan Rafsandjani a eu peur de défier ses propres militaires a abandonné ces négociations incroyables. Le clan Rafsandjani a aussi lâché Ahmadinejad pour ne pas couler avec lui. Il a enfin désigné comme son candidat pour les élections à venir : Rahim-Mashai, un islamiste qui se dit non hostile à Israël (pour jouer une nouvelle version d’apaisement avec Washington). Les Larijani ont torpillé ce candidat en inculpant ses proches de fraude financier. Le régime était plus divisé que jamais allait à sa perte avec ses nouvelles querelles.

La base devait paniquer en se ruant vers l’achat de l’or, du dollar... Mais le régime a alors suspendu les licences de 99,7% des agents de change, puis a interdit l’exportation de la moindre gramme d’or du pays, confirmant ainsi sa faillite ! La base a confirmé sa rupture par le boycott massif de l’anniversaire de la seconde révolution et de Ghadir, l’anniversaire de la naissance du chiisme !

Après ces deux boycotts symboliquement forts, les deux clans ennemis devaient changer d’attitude pour éviter d’autres ruptures. Au lieu de changer de politique, ils se sont rapprochés pour rétablir la confiance de leurs compagnons de base. . Les gens de la base n’ont pas aimé ce faux apaisement sans effet sur la politique générale du régime. Dans le même temps, les Pasdaran ont craint une alliance dans leur dos. Pour casser toute possibilité de deal avec Washington, ils ont annoncé la création d’une base de missiles à proximité du détroit pétrolier d’Ormuz. Le régime est ainsi passé de 2 à 3 clans en guerre !

Cette nouvelle querelle a davantage démoralisé les derniers compagnons notamment les riches issus du régime. Ces gens pouvaient se rallier à Reza Pahlavi qui prône une amnistie globale. Le régime a alors tenté de donner une actualité à la fausse opposante Sotoudeh, l’avocate du faux dissident Tabarzadi pour hisser ce dernier à la tête de l’agitation à venir (afin d’islamiser les revendications ou avoir un allié au sein de l’opposition). Pour faire bouger les gens, le régime a alors annoncé la mort sous torture d’un certain Sattar Beheshti, un militant imaginaire et très musulman, étudiant-ouvrier, officiellement fan de Tabarzadi, très respectueux de la révolution islamique et par hasard, très hostile à Reza Pahlavi et à ses initiatives anti-régime ! L’association islamiste des Etudiants (regroupant les fans de Tabarzadi) est alors réapparu pour appeler le peuple à manifester... mais pas tout de suite : dans un mois au moment de la Journée de l’Etudiant musulman !

Les Larijani utilisaient les recettes du Mouvement Vert (de Rasandjani) qui n’avait pas pu canaliser les mécontentements et avait même failli accélérer la chute du régime. Les gens du régime ont compris que l’union entre les deux clans ne serait pas synonyme d’une solution. C’est pourquoi ils n’ont pas joué le jeu. L’union entre les deux clans a alors explosé. Chaque clan a tenté d’obtenir le soutien des Commandants des Pasdaran. Ces derniers ont choisi Larijani. Rafsandjani exclu du jeu et des garanties de sécurité a tenté de bloquer le dialogue à venir sous l’égide de Larijani en évoquant des progrès dans le nucléaire militaire. La Russie qui a besoin des mollahs aux pouvoirs et redoutent leur chute suite à de plus fortes sanctions a puni cette provocation en mettant fin aux exportations de Gaz Turkmène vers l’Iran et il a aussi privé le régime de l’électricité produit à la centrale de Bouchehr en retirant les combustible au prétexte d’avoir oublié des boulons au coeur du réacteur !

Au même moment, quelques 88,000 ouvriers des aciéries d’Ispahan ont annoncé qu’ils n’étaient plus payés depuis plusieurs mois. Par ailleurs, une grande région d’Iran a été sévèrement touchée par des inondations. Egalement, des centaines de milliers d’Azéris qui vivent sans aucun secours depuis un récent tremblement de terre ont été frappés par une vague de froid prématurée, mais ils n’ont bénéficié d’aucune attention car les dirigeants étaient occupés à sceller des alliances pour s’assurer leur avenir. Le régime s’attendait aussi à un boycott massif des deuils de Moharram et de la Semaine de Bassidj ou la Mobilisation populaire (pour sauver le régime).

Les amis nantis du régime ont eu peur que les conditions ne soient réunies pour un soulèvement général : ils se sont précipités sur le réseau informatique interbancaire de transfert de fonds pour sortir le contenu de leurs avoirs vers leurs comptes à l’étranger afin de fuir le pays avec leur famille. Pour bloquer leur fuite, le régime a bloqué ce réseau et a multiplié par 3 les prix de billets d’avion vers l’étranger notamment vers la Malaisie, son paradis bancaire ! Ali Larijani a également décidé d’envoyer son frère Javad Larijani aux Etats-Unis pour négocier avec les Américains, mais ces derniers n’ont pas accordé de visa à Javad Larijani ! Ils ont préféré garder Rafsandjani car ils ont beaucoup de dossiers contre lui. Il est presque devenu clair pour Rafsandjani qu’il ne pouvait rien éspérer de son deal avec Washington.

Larijani ne pouvait plus jouer un rôle, mais Rafsandjani était désigné comme un maillon faible et risquait d’être lâché par ses "alliés". Il a s’est rapproché de Larijani, également en difficulté, en lui proposat une alliance sous la forme d’un candidat commun aux prochaines présidentielles. Vu l’extrême faiblesse du régime, Larijani a eu peur que Rafsandjani ait voulu l’endormir, éliminer toute menace contre son pion Ahmadinejad et ainsi avoir la possibilité de négocier tranquillement avec Washington et enfin le doubler en accordant la victoire à un autre candidat de son camp. Afin de ne pas être doublé, Larijani a exigé une réforme de la loi électorale lui permettant d’avoir un droit décisif sur la validation des candidatures, mais aussi le décompte des voix après chaque suffrage. Rafsandjani pouvait facilement neutraliser cette demande car le Guide peut s’opposer à l’adoption de toute loi qu’il juge contraire aux intérêts du régime et le Guide appartient à son camp. Mais en agissant ainsi, il pouvait provoquer une grande crise interne. Il a renoncé à cette option. Il a suffit au Guide de désavouer la révocation d’Ahmadinejad pour empêchant de facto Larijani de sa marche en avant. Larijani a renoncé à son projet, mais il a commencé à critiquer la pénurie de médicaments et l’incompétence du ministre de la santé d’Ahmadinejad pour entraîner la chute de son gouvernement. Cette rage pour arriver vite au pouvoir pour vendre le régime afin d’assurer ses seuls intérêts a convaincu les gens du régime à s’éloigner. Ces gens ont unanimement boycotté la journée de deuil d’Achoura et la Journée de Bassidj.

La semaine dernière, dans ce contexte difficile pour le régime, Larijani est parti en tournée au Moyen-Orient pour tester l’état des forces du régime afin de suivre le modèle terroriste de Rafsandjani et ainsi augmenter ses chances d’être pris au sérieux par Washington. Mais le monde a changé et il n’a peu pu trouver des alliés de taille pour cette ambition. De son côté, Rafsandjani désigné comme le maillon faible, avait à nouveau évoqué sa disponibilité pour le dialogue pour le prendre de court. Les Américains avaient alors diffusé des rumeurs d’un regain d’efforts en nucléaire militaire en Iran pour insinuer la possibilité d’un alourdissement des sanctions pour mettre la pression sur lui afin de baisser ses exigences. Rafsanjani n’a pas aimé cette approche. Rafsandjani a alors organisé une "manifestation verte" en Allemagne où pour la première fois, on a entendu le slogan contre-révolutionnaire de "Mort à la république islamique" ! Estimant qu’il n’avait rien à gagner avec les Américains, Rafsandjani était prêt à trahir ses amis de 30 ans pour sauter à pieds joints dans la vraie opposition ! Ce choix inspiré des Khmers rouges lui a valu des menaces de mort. Par ailleurs, Larijani as changé d’attitude : il a fait escale en Irak pour tenter de négocier avec les Américains, mais il n’a eu aucun succès.

Cette semaine, on devait assister à l’onde de choc du choix de Rafsandjani : la réaction de la base, la réaction de ses pairs amis ou adversaires. La base n’a pas paniqué semblant bien accepter cette option. Larijani n’a également rien dit mais, il a intensifié ses efforts pour virer Rafsandjani avant qu’il coule le régime et ses adversaires pour sauver sa tête.

De plus, cette semaine, le jeudi 6 décembre, il y avait au programme la Journée de l’Etudiant Musulman, une journée essentielle pour le régime et ses faux dissidents estudiantins, mais pour Rafsandjani qui songe à sortir du système, la manifestation n’était plus souhaitable. Pour Larijani qui veut négocier avec Washington, il n’était pas non plus opportun d’avantager un faux opposant lié à son adversaire. Pour la première fois, le régime tout entier devait oublier sa fausse opposition qui, à l’heure de sa grande évasion, ne lui est plus d’une grande utilité. Mais vu l’utilisation de la fausse dissidence par les deux clans, il ne suffisait pas de zapper cette journée, les deux clans devaient aussi expliquer l’absence de toute manifestation spontanée à ce moment. L’explication a été un pic de pollution !

Par ailleurs, Ali Larijani, l’ex-patron de médias du régime, a eu le réflexe habituel de diffuser des nouvelles sensationnelles pour détourner l’attention de ses compagnons de la disparition de ses faux dissidents et de l’absence d’un quelconque élan populaire en leur faveur. Il a aussi diffusé des nouvelles rassurantes pour simuler que tout allait très bien. Voici le récit et les images d’une semaine de faux semblants pour sauver les apparences pour un régime qui coule tout doucement.


3 - 11.10.2013
Iran : La semaine en images n°294
Le régime dépassé par les boycotts, les crises et ses improvisations !


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

D’abord une contre-offensive basée sur des crises régionales. Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, devait neutraliser cette guerre économique. Sa première tentative a été une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes Pasdaran. Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington ou recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes. Il a plongé dans la pauvreté les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté et a perdu leur soutien.

En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des garanties de sécurité de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile à tous les niveaux. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des britanniques, Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT vERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains..

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Mais Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions apostes clefs de surveillance du système. Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition formé des gens du Clergé-+le Clan Larijani-+Rohani et son ami Zarif au ministère des affaires étrangères.


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Le 17 Août 2013, ce Gouvernement hétéroclite de coalition d’ex-ennemis de toujours a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi aux agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Mais Washington ne peut, pour des raisons internes et pour son image, pas pardonner des terroristes au pouvoir en Iran. Il a continué sa politique de sanctions et d’apaisement avec de nouvelles accusations de terrorisme et quelques cadeaux diplomatiques. Les nouvelles accusations de Washington ont affolé les insolvables comme les Chefs Pasdaran, les Larijani ou encore les nantis ripoux du régime. Rohani n’a surenchéri pour les protéger. Ils en ont conclu qu’il était prêt à les sacrifier dans ses marchandages avec Washington. Larijani s’est montré très agité et a tenté de renforcer son réseau judiciaire pour renverser le clergé (parrain politique de Rohani). Les nantis ont davantage paniqué.

Washington alarmé par cette agitation susceptible de détruire le système islamique nécessaire à ses desseins a envoyé son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman en Iran pour un dialogue direct sur le nucléaire et la Syrie. Rohani a alors exclu Larijani du dialogue en confiant les négociations exclusivement à son ami Zarif, Pendant ce dialogue, Rohani a aussi omis de soutenir sérieusement la Syrie. Le Hezbollah qui n’a plus besoin des mollahs pour gouverner a depuis cette date cessé ses messages de soutien. La Russie a privé définitivement le régime des S-300.

Le régime étant presque nu sans le Hezbollah et la Russie, Rafsandjani (a oublié Londres) et a accusé Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! Les nantis ont paniqué par peur d’un deal express.... Le Clergé alarmé par le jeu personnel de Rohani a vu une opportunité dans l’initiative de Rafsandjani. Les nantis ripoux ont cru à une banqueroute du régime et par peur de ne pouvoir quitter le régime avant sa chute ont paniqué. Rohani pouvait être exclu, il s’est rapproché de Larijani en espérant renouer avec diplomatiquement avec Londres et énergétiquement avec l’Europe (via le Turkménistan) pour excéder Washington et l’amener à lui accorder le deal. Mais Londres n’a pas marché car il cherche à présent à bazarder l’Islam parce qu’il ne le sert plus et le Turkménistan a préféré ses liens avec la Russie. L’échec du cavalier seul de Rohani a confirmé l’isolement international du régime et réduit le champ de ses manœuvres. Re panique à bord ! La bourse a chuté encore.

Washington a sanctionné les responsables de vente indirecte de pétrole à l’Europe. Des boycotts internes ont confirmé l’isolement des dirigeants. Rohani a retenté de s’approcher de la Russie au moment de l’OCS, mais Poutine a refusé son aide à ce girouette désespéré, fragilisant sa situation au sein du régime.

Les Chefs Pasdaran, dont notamment commandant Pasdaran Soleymani, ont insisté sur le SOUTIEN À LA SYRIE pour REGAGNER LA PROTECTION DE LA RUSSIE et prendre le contrôle du régime et des négociations. Rohani en difficulté avec ses amis du départ s’est approché des Chefs Pasdaran. Le Guide (pion de Rafsandjani) a proposé la STRATEGIE DE SOUPLESSE HEROIQUE aux Pasdaran refusant la ligne de Soleymani, mais les Pasdaran contactés ont choisi la ligne qui pouvait leur donner un poids et meilleur accès aux garanties de sécurité. Le régime était à la veille d’une explosion. Danger pour Washington !

Washington a annoncé l’application d’une sanction à l’étude pour réduire au néant les exportations pétrolières : il du régime et a indirectement évoqué par l’intermédiaire d’un juge fédéral la responsabilité du régime dans les attentas du 11 Septembre : il laissant placer la menaces de nouvelles sanctions foudroyantes ou encore des mandats d’arrêt tous les dirigeants ! Rohani s’est ouvert au dialogue sans que personne ne conteste ce revirement.


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La semaine dernière
le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par ses soldats et ses officiers a mis le régime face à sa fragilité. Rohani a changé de posture et revenu à un discours basé sur l’Escalade délibérée pour obtenir au plus vite un maximum de garanties de Washington.

Washington s’est empressé de se montrer conciliant pour esquiver les provocations à venir, les camarades de Rohani ont multiplié les provocations depuis Téhéran pour empêcher toute ouverture et pour montrer que Rohani ne pouvait rien décider sans eux. Rohani resta sur la ligne officielle, mais ne put malgré des provocations incessantes parvenir à l’Escalade censée faire reculer Washington. Obama a aussi rappelé le maintien en état de la stratégie américaine de sanctions. Re-panique à bord après l’insuccès de Rohani et le maintien des sanctions telles quelles. Les hommes d’affaires paniqués ont révélé que le régime n’importait plus rien depuis 4 mois et vivaient sur ses réserves. L’atterrissage pouvait s’avérer rude pour le régime tout entier !

Sur le chemin du retour Rohani a envoyé un message à Obama se disant prêt à parler. Obama l’a rappelé ! Rohani n’a pas cédé, mais il a annoncé qu’Obama l’avait appelé pour montrer sa disposition à accepter les doléances du régime ! Le régime, aux abois après les boycotts internes et la révélations de la fonte de ses réserves vitaux, courrait après un deal !


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Cette semaine a démarré fort sur une nouvelle panique après la révélation du montage du coup de fil par le régime pour cacher son échec à NY. Les dirigeants sont restés absents et silencieux, ne sachant comment gérer le mensonge qui devait améliorer la situation et l’avait aggravé ! Les Pasdaran devaient organiser des rassemblements en mémoire 4 commandants morts jadis aux combats, mais par manque de troupes n’ont pu le faire confirmant leur isolement... Une nouvelle panique à bord suivie de la reprise des hostilités inter-clans pour se placer en tête liste des marchandages avec Washington. Voici le récit en images d’une semaine chaotique d’un régime pénalisé et dépassé par ses improvisations hasardeuses !


3 - 22.01.2007
Iran : La BBC mène une campagne anti-Bush

La Grande-Bretagne a diffusé sur la chaîne publique BBC, un documentaire stipulant que le régime des mollahs était prêt à faire toutes les concessions en 2003 mais que Washington avait rejeté cette offre.


2 - 03.09.2015
Iran : La semaine en images n°389
No French Kiss à Téhéran !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 07.08.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washingtonton. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiés. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Rohani a alors tenté de relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaires.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dé-diaboliser les mollahs terroristes en les faisant participer à ses opérations contre le terrorisme islamique régional.

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble,ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique énergétique. Il est devenu clair que le régime n’avait plus les jokers de la fausse opposition, du terrorisme et du pétrole bradé. La panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier : La bourse a chuté de plus de 80% ! Le 36e anniversaire de la révolution islamique a réuni seulement 150 figurants à Téhéran !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre. Le conflit (évident) des grandes puissances sur l’Iran est ainsi devenu l’opposition entre deux fuites avant !

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autre par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front 5-1 ou encore le processus 5+1 pour retrouver Washington et exiger de sa part des garanties de sécurité avec une escalade sur le thème de la prolifération avec le chantage d’un Moyen-Orient totalement nucléarisé et instable, nuisant à ses intérêts. Une diplomatie qui n’a jamais fonctionné : la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Les mollahs ont immédiatement remis en cause leur engagement pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions ! La panique interne s’est encore plus intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Washington a esquivé la confrontation et a repris sa propre fuite en avant en dénigrant les Saoudiens pour plaire aux mollahs. Mais ces derniers n’ont pu accepter car le peuple iranien rejette l’islam. Washington a alors zappé les mollahs a tenté de briser l’union des « 5-1 » en autorisant des investissements en Iran via des pays liés aux membres de ce groupe. Mais ces derniers ne sont pas laissés duper. La panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Les mollahs de plus en plus contestés et appauvris par les crashs ont aussi tenté de diviser les « 5-1 » (grâce à des propositions de contrats aux Européens et des alliances stratégiques aux Sino-russes) Mais les 5-1 ont tenu bon malgré quelques erreurs. Ils ont même confirmé leur opposition à un rapprochement entre Washington et les mollahs en insistant sur les inspections que les mollahs et leurs associés paniqués refusent. La panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Washington a tenté de doubler les 5-1 en diminuant ses exigences d’inspection, insinuant leur remplacement par une purge interne, permettant la fin des sanctions des « 5-1 », et aussi, le départ en toute sécurité des mollahs, impopulaires en Iran, vers un exil doré dans les Emirats Arabes Unis !

Les rivaux internes les Larijani ou les chefs Pasdaran craignant être sacrifiés se sont opposés à tout deal en adoptant une loi sur la préservation des acquis nucléaires du régime à moins de l’annulation de toutes les sanctions imposées au régime et ses serviteurs (dont eux-même). La panique s’est calmée un peu

Rohani a rejeté cette loi qui limitait son rôle, mais le clergé a désavoué son pion et validé la loi afin d’éviter le retour de la panique qui ronge ses maigres réserves en dollar. Il a aussi parié sur une nouvelle réédition du schéma de Genève ou de Lausanne en acceptant à Vienne les exigences des 5-1 pour les remettre immédiatement en cause et ainsi dévaloriser et mettre hors jeu ce groupe.

En réponse, les 5-1 ont adopté la résolution 2231 au Conseil de Sécurité de l’ONU pour entériner la soumission des mollahs et leur victoire sur les Etats-Unis. Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce crash a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs !

Washington a vite émis des doutes sur l’acceptation de l’Accord par ses députés et son peuple afin d’invalider le processus passant par les 5-1. Pour les ridiculise, il est allé jusqu’à révéler un accord secret entre Amano, son propre pion à la tête de l’AIEA, et les mollahs. Il a aussi repris ses médiations pour trouver un deal secret avec les mollahs, forcément dépités d’être à la merci des 5-1.


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La semaine dernière, Ali Larijani semblait avoir pactisé avec les mollahs, la panique s’est amplifiée.Ali Larijani a profité pour critiquer vivement Rohani, ce dernier a appelé la France (le maillon économiquement faible des 5-1) pour avancer la visite de Fabius avant la visite de Mogherini, le pion européen de Washington dans l’espoir d’agacer ce dernier et surtout diviser et les 5-1 et se débarrasser d’eux. Le clergé a aussi insisté sur la vérification de l’Accord via le Conseil de Sécurité du régime afin de priver Ali Larijani de prendre le pouvoir.


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Cette semaine, le régime allait avoir deux hôtes de prestiges : Fabius et Mogherini et selon ses calculs, deux occasions de briser le piège où il se trouve !

La panique s’est mis en stand bye. Les tensions politiques sont en revanche restées vivaces entre les tenants du pouvoir de marchandages et les exclus des marchandages. Rohani a cependant raté son objectif d’obtenir des capitaux et une crise bénéfique au régime et la panique est repartie de plus belle. Voici, le récit en images d’une semaine d’espoirs ratés qui a plongé les mollahs & co. dans un total désespoir !


2 - 16.11.2008
Iran : La semaine en images n°39

La semaine dernière le régime a déployé l’ensemble de ses forces armées à Téhéran : la capitale avait des allures de ville sous loi martiale (ci-dessous). Le régime a également organisé des shows où ses troupes ont démontré leur capacité à mater des troubles urbains. Les Iraniens n’ont pas été dupes et ont tous remarqué qu’il y avait une intention délibérée d’intimider le peuple : ils en ont conclu que le régime avait peur. Pour notre part, nous nous sommes intéressés à un autre aspect de ces shows : la présence des partenaires commerciaux du régime à travers les marques étrangères de véhicules employés par les milices des mollahs.


2 - 24.04.2007
Iran : Sarko ou Ségo auront-ils l’Olmertitude ?

Depuis quelque temps, les Américains et leurs alliés ont commencé à remettre en cause le danger potentiel du programme nucléaire des mollahs, affirmant du même coup que ceci permettait encore de rechercher une solution diplomatique. Nous avions consacré un article à ce sujet qui a suscité de nombreux courriers de lecteurs, et il semblerait que nous ayons vu juste : le temps est à des concessions aux mollahs.


2 - 27.07.2006
Le conseil d’un vieux gaulliste au Président de la république

L’Axe Iran-Russie élargie a créé une configuration nouvelle au Moyen-Orient qui risque de mettre en péril tous les intérêts occidentaux durablement et aussi retarder la chute du régime des mollahs qui n’a plus aucun soutien intérieur. Parce qu’elle ne dénonce pas explicitement la responsabilité des mollahs, France contribue à promouvoir les intérêts des deux principaux états de cette « Alliance ».


2 - 24.05.2006
L'Iran des mollahs aux abois

Nous étions les premiers à l’écrire en décembre dernier : le régime des mollahs cherche désespérément à attirer les Américains à la table des négociations. Selon le Washington Post, l’Iran a demandé par l’entremise d’intermédiaires : Madeleine Albright, Hubert Vedrine, Kofi Annan, El Baradei, le Japon, la Turquie...) à discuter directement de son programme nucléaire avec Washington [1].


2 - 01.04.2007
Iran : Le coût humain de la révolution islamique

À l’occasion de Nowrooz, Stefania Lapenna [2] s’est penchée sur le coût humain de la révolution islamique pour RealClearPolitics. Celle-ci dresse un bilan critique de ce qui s’est déroulé depuis 1979 et il nous a semblé utile de procéder à une traduction de celui-ci. Iran-Resist.org tient à remercier les "polyglottes utopistes" qui ont contribué à cette traduction.




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