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Iran : La semaine en images n°294
Le régime dépassé par les boycotts, les crises et ses improvisations !

11.10.2013


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

D’abord une contre-offensive basée sur des crises régionales. Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, devait neutraliser cette guerre économique. Sa première tentative a été une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes Pasdaran. Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington ou recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes. Il a plongé dans la pauvreté les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté et a perdu leur soutien.

En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des garanties de sécurité de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile à tous les niveaux. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des britanniques, Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT vERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains..

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Mais Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions apostes clefs de surveillance du système. Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition formé des gens du Clergé-+le Clan Larijani-+Rohani et son ami Zarif au ministère des affaires étrangères.


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Le 17 Août 2013, ce Gouvernement hétéroclite de coalition d’ex-ennemis de toujours a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi aux agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Mais Washington ne peut, pour des raisons internes et pour son image, pas pardonner des terroristes au pouvoir en Iran. Il a continué sa politique de sanctions et d’apaisement avec de nouvelles accusations de terrorisme et quelques cadeaux diplomatiques. Les nouvelles accusations de Washington ont affolé les insolvables comme les Chefs Pasdaran, les Larijani ou encore les nantis ripoux du régime. Rohani n’a surenchéri pour les protéger. Ils en ont conclu qu’il était prêt à les sacrifier dans ses marchandages avec Washington. Larijani s’est montré très agité et a tenté de renforcer son réseau judiciaire pour renverser le clergé (parrain politique de Rohani). Les nantis ont davantage paniqué.

Washington alarmé par cette agitation susceptible de détruire le système islamique nécessaire à ses desseins a envoyé son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman en Iran pour un dialogue direct sur le nucléaire et la Syrie. Rohani a alors exclu Larijani du dialogue en confiant les négociations exclusivement à son ami Zarif, Pendant ce dialogue, Rohani a aussi omis de soutenir sérieusement la Syrie. Le Hezbollah qui n’a plus besoin des mollahs pour gouverner a depuis cette date cessé ses messages de soutien. La Russie a privé définitivement le régime des S-300.

Le régime étant presque nu sans le Hezbollah et la Russie, Rafsandjani (a oublié Londres) et a accusé Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! Les nantis ont paniqué par peur d’un deal express.... Le Clergé alarmé par le jeu personnel de Rohani a vu une opportunité dans l’initiative de Rafsandjani. Les nantis ripoux ont cru à une banqueroute du régime et par peur de ne pouvoir quitter le régime avant sa chute ont paniqué. Rohani pouvait être exclu, il s’est rapproché de Larijani en espérant renouer avec diplomatiquement avec Londres et énergétiquement avec l’Europe (via le Turkménistan) pour excéder Washington et l’amener à lui accorder le deal. Mais Londres n’a pas marché car il cherche à présent à bazarder l’Islam parce qu’il ne le sert plus et le Turkménistan a préféré ses liens avec la Russie. L’échec du cavalier seul de Rohani a confirmé l’isolement international du régime et réduit le champ de ses manœuvres. Re panique à bord ! La bourse a chuté encore.

Washington a sanctionné les responsables de vente indirecte de pétrole à l’Europe. Des boycotts internes ont confirmé l’isolement des dirigeants. Rohani a retenté de s’approcher de la Russie au moment de l’OCS, mais Poutine a refusé son aide à ce girouette désespéré, fragilisant sa situation au sein du régime.

Les Chefs Pasdaran, dont notamment commandant Pasdaran Soleymani, ont insisté sur le SOUTIEN À LA SYRIE pour REGAGNER LA PROTECTION DE LA RUSSIE et prendre le contrôle du régime et des négociations. Rohani en difficulté avec ses amis du départ s’est approché des Chefs Pasdaran. Le Guide (pion de Rafsandjani) a proposé la STRATEGIE DE SOUPLESSE HEROIQUE aux Pasdaran refusant la ligne de Soleymani, mais les Pasdaran contactés ont choisi la ligne qui pouvait leur donner un poids et meilleur accès aux garanties de sécurité. Le régime était à la veille d’une explosion. Danger pour Washington !

Washington a annoncé l’application d’une sanction à l’étude pour réduire au néant les exportations pétrolières : il du régime et a indirectement évoqué par l’intermédiaire d’un juge fédéral la responsabilité du régime dans les attentas du 11 Septembre : il laissant placer la menaces de nouvelles sanctions foudroyantes ou encore des mandats d’arrêt tous les dirigeants ! Rohani s’est ouvert au dialogue sans que personne ne conteste ce revirement.


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La semaine dernière
le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par ses soldats et ses officiers a mis le régime face à sa fragilité. Rohani a changé de posture et revenu à un discours basé sur l’Escalade délibérée pour obtenir au plus vite un maximum de garanties de Washington.

Washington s’est empressé de se montrer conciliant pour esquiver les provocations à venir, les camarades de Rohani ont multiplié les provocations depuis Téhéran pour empêcher toute ouverture et pour montrer que Rohani ne pouvait rien décider sans eux. Rohani resta sur la ligne officielle, mais ne put malgré des provocations incessantes parvenir à l’Escalade censée faire reculer Washington. Obama a aussi rappelé le maintien en état de la stratégie américaine de sanctions. Re-panique à bord après l’insuccès de Rohani et le maintien des sanctions telles quelles. Les hommes d’affaires paniqués ont révélé que le régime n’importait plus rien depuis 4 mois et vivaient sur ses réserves. L’atterrissage pouvait s’avérer rude pour le régime tout entier !

Sur le chemin du retour Rohani a envoyé un message à Obama se disant prêt à parler. Obama l’a rappelé ! Rohani n’a pas cédé, mais il a annoncé qu’Obama l’avait appelé pour montrer sa disposition à accepter les doléances du régime ! Le régime, aux abois après les boycotts internes et la révélations de la fonte de ses réserves vitaux, courrait après un deal !


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Cette semaine a démarré fort sur une nouvelle panique après la révélation du montage du coup de fil par le régime pour cacher son échec à NY. Les dirigeants sont restés absents et silencieux, ne sachant comment gérer le mensonge qui devait améliorer la situation et l’avait aggravé ! Les Pasdaran devaient organiser des rassemblements en mémoire 4 commandants morts jadis aux combats, mais par manque de troupes n’ont pu le faire confirmant leur isolement... Une nouvelle panique à bord suivie de la reprise des hostilités inter-clans pour se placer en tête liste des marchandages avec Washington. Voici le récit en images d’une semaine chaotique d’un régime pénalisé et dépassé par ses improvisations hasardeuses !



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La semaine dernière a été marquée par l’échec de la nouvelle mouture de la Stratégie de l’Escalade via des provocations diplomatiques, une tactique "douce" dictée par son affaiblissement et la sensibilité à fleur de peau de ses nantis paniqués. Si Washington insistait un peu sur les sanctions, ses compagnons pouvaient s’agiter davantage. Il devait les calmer avant de reprendre ses provocations diplomatiques douces. Il a eu l’idée scabreuse d’un dialogue indirecte pour montrer que sa politique avait eu un petit succès pour pouvoir la continuer.

Mais Washington qui veut dominer le régime en difficulté et tirer profit de sa faiblesse a révélé officiellement qu’il avait été invité au dialogue par le régime. Le régime a été ridiculisé car il courrait après un deal. Rohani était clairement loin d’être le bon capitaine pour le régime naufragé. Washington a aussi légèrement puni le régime en rappelant sa banqueroute par son incapacité à rembourser depuis 8 ans un prêt de 616 millions de dollars accordé par la Banque Mondiale. Le régime était face à une grosse crise de confiance (politique et économique) de ses compagnons.

L’ensemble de la caste dirigeante s’est gardé de polémiquer à propos de la pertinence du coup de fil ou de ce montage raté... afin de ne pas effleurer l’idée d’une remise en question de la ligne choisie et du capitaine du régime pour ne pas provoquer une plus grave crise de confiance sur la viabilité du régime... En gros la politique de l’autruche !

Washington a alors publié dans le New-York Times une carte de balkanisation de la région (sans y inclure l’Iran) pour rappeler sa capacité de déstabiliser le régime en agitant le peuple avec la menace de la décomposition du pays afin d’amener les dirigeants à transformer leur mise en scène en un vrai assouplissement. Le régime a esquivé cette demande nimbée de menaces qui pouvait encourager la fuite de ses nantis avec leur capitaux.

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Samedi 28 Septembre 2013 (6 Mehr 1392), le choix de faire le mort n’a pas été payant : les compagnons du régime ont paniqué et ont repris leur achat de dollar (pour quitter le pays au plus vite).

Le Conseil de Discernement (ex caste dirigeante dominée par Rafsandjani) s’est réuni avec tous ses membres dont l’ayatollah Jannati (2nde photo à gauche) qui est un membre de la nouvelle caste. Les visages étaient livides.

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Il n’y a eu aucune déclaration de la part du CDIR, l’ex-caste dirigeante et la nouvelle caste réunies ensemble sont restées silencieuses par peur d’aggraver la crise par leurs commentaires forcément critiques. Mais un comité d’accueil aux couleurs électorales de Rohani a été mis en place à l’aéroport. Le manque de participant a été compensé par des hauts parleurs diffusants des messages de soutien islamo-révolutionnaires et une classe d’écoliers pour les reprendre et donner l’impression d’une grande foule. Il y avait aussi quelque « soi-disant « étudiants » critiquant le dialogue avec Washington en raison du manque de Cohérence (mentale) des Américains. Il y avait d’une part un soutien de la majorité du peuple et d’autre part des critiques contre Washington, mais pas sur Rohani. Le régime affirmait le soutien de peuple à son capitaine et tentait de détourner le sujet sur le manque de fiabilité de Washington.

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Rohani est arrivé vers 11H30. Il a confirmé la version officielle du régime évoquant un coup de fil sur une initiative de Washington. Il a affirmé qu’il prendrait tous les risques pour le peuple et a quitté l’aéroport sous les applaudissements de ses soi-disants fans dans une 4X4 sans toit de couleur noir. Les figurants hostiles au dialogue ont été tenus à l’écart car l’objectif était tout de même de simuler un soutien interne à Rohani pour calmer les nantis paniqués !

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Mais cette petite mise en scène avec quelques figurants n’a pas calmé la panique interne. La demande du dollar (pour quitter le pays au plus vite) s’est amplifiée à un tel point que les revendeurs du marché noir (qui sont les employés des agents de change) et risquent la prison ou la peine capitale (pour menace contre la sécurité -financière- de l’Etat) ne se cachaient même plus pendant que les agents de change certifiés restaient inactifs de fait des limites drastiques qui leur sont imposées par le régime.

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Le régime ne peut d’ailleurs arrêter ces transactions motivées par la peur car il risquerait de provoquer immédiatement un mouvement de retrait des avoirs bancaires susceptible d’entraîner sa chute. Il ne peut que continuer à vendre ses dollars pour recevoir des rials qui ne valent rien, épuisant ses maigres réserves en dollars pour éviter une panique fatale. De fait, la classe politique devait vivre aussi à l’heure de la panique car il n’y avait rien à faire sauf relancer l’escalade nécessaire pour l’obtention des garanties de sécurité. Mais les dirigeants ne trouvaient pas le moyen de relancer leur chantage sans augmenter la panique existante.

Les Chefs Pasdaran exclus du jeu ont annoncé la mise en production d’un drone kamikaze (annoncé en 2012) et la création du drone de renseignement Yassir capable de voler à 5000 m pour insinuer la capacité de frapper les bases américaines pour prendre l’Escalade et les négociations en main et être en première place sur la listes des ayants droits aux garanties de sécurité !

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Mais cette initiative des Chefs Pasdaran n’a pas eu d’effet sur Washington car le régime est dépourvu de satellite militaire pour guider et utiliser ses drones et de fait, ses drones sont condamnés à rester au sol ou à se perdre dans les cieux ! Par ailleurs, à cette occasion on a constaté que les Chefs Pasdaran étaient bien peu nombreux et plutôt âgés, d’où leur recours à à cette opération de propagande.

Karroubi, un des deux chefs de la fausse opposition interne, le Mouvement Vert a rappelé son existence par un message de son fils sur Face-Book (seulement ouvert aux gens du régime), mais la classe dirigeante n’a pas donné de suite à l’appel car le recours au Mouvement Vert aurait été un aveu de collapsus du régime et pouvait aggraver la panique.

Le régime était complètement dépassé par la crise née de son improvisation ratée (du coup de fil d’Obama) qui devait cacher son échec... en l’absence de troupes, le régime a affirmé qu’il bénéficiait d’un soutien absolu du peuple car les gens commençaient à lui remettre volontairement leurs paraboles qui drainent des fausses informations hostiles à son égard. Pour authentifier l’annonce, il a diffusé des images d’une opération de ce genre à Shiraz avec quelques paraboles rouillées écrasés par un char.

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Mais les magasins étaient fermés (alors que l’on était le 1er jour de la semaine) et les paraboles exhibées portaient l’inscription de « saisie le 17/ 24Tir » (il y a 3 mois), la date des actions anti-voile à Shiraz. Le régime avait recyclé des images qu’il avait tourné alors (certainement un vendredi) pour affirmer sa puissance, mais sans oser les diffuser. Ce qui signifiait qu’il n’avait plus à ses côtés les rares volontaires présents sur les photos pour recommencer la même opération dans cette ville ou ailleurs. Le régime était en manque de serviteurs alors qu’il vivait une grave crise de confiance avec ses hommes d’affaires.

Washington qui stratégiquement a besoin du système islamique pour ses projets régionaux, devait empêcher le développement de la crise qui le secouait. Il devait faire diversion par rapport à la crise en développement et trouver un moyen pour geler momentanément ses sanctions pour ne pas amplifier cette panique.

La chaîne américaine CNN a alors affirmé qu’à son retour Rohani avait été attaqué par des voyous de l’aile dure du régime ! afin de transformer le président du régime en seul ami de l’Occident au sein du système et convaincre l’opinion que pour donner une chance à ce soi-disant modéré il ne fallait pas de nouvelles sanctions contre le régime. Les alliés de Washington dont la France ont aussi repris cette fausse nouvelle d’attaque de Rohani à l’aéroport !

Dans l’après-midi, le manque de participation à la réunion mensuelle de la Société Islamique des Ingénieurs a confirmé la rupture des cadres du régime et l’affaiblissement du clan Larijani (qui en assume la direction).

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Le clergé a alors organisé un hommage aux militaires faiseurs de légendes pour séduire les officiers qui l’ont abandonné mais les intéressés ne sont pas venus. Il n’y a que 5 soldats et des enfants habillés en commandos !

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Dans la soirée, le régime a tenté de simuler un retour au normal en annonçant une grande fête pour la clôture du Festival du Film de la Résistance (anti-américaine) sous la direction de Naghdi, le commandant en chef des Bassidjis. Mais la salle était vide confirmant l’isolement et la vulnérabilité du régime, présageant une nouvelle journée de crise pour le 2nd jour de la semaine iranienne, dimanche.

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Dimanche 29 Septembre 2013 (7 Mehr 1392) a commencé bien mal : le régime devait organiser un grand rassemblement militaire pour rendre hommage à 4 de ses principaux généraux de la guerre Iran-Irak morts en à cette date 1981 dans un accident d’avion. La présence de tous les officiers étaient requis car l’un des 4 commandants qui avaient rejoint Khomeiny avait pris en main l’école de formation des officiers. Mais il n’y a rien eu : les officiers et des soldats des Pasdaran et de l’armée n’avaient pas participé. Le régime a zappé ce boycott confirmant sa fragilisation.

Par ailleurs, le régime devait aussi rendre hommage aux soldats de feu (officiellement relavant des Pasdaran) par des démonstrations de secours et des défilés, mais l’absence de ces événements a confirmé que les pompiers boycottaient le régime. Le maire de Téhéran Ghalibaf a organisé une distribution de primes pour rassembler les milliers de pompiers de la ville, mais seulement 10% d’entre eux ont été sensible à son offre. Le régime a également oublié de parler du boycott des Pasdaran pompiers pour ne pas mettre en évidence davantage en évidence son effondrement interne.

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Il y avait aussi un pèlerinage religieux spécifique à Emam Reza au programme du calendrier religieux. Récemment le peuple avait boycotté la naissance de de cet important saint dans le système chiite. Cette fois aussi on n’a vu aucune image de rassemblement populaire sur son gigantesque mausolée. Le clergé s’est montré discret sur ce pèlerinage et a nié le boycott absolu (signe anxiogène l’hostilité du peuple) par des images de pauvres gens posant fièrement devant une fresque dédiée à Emam Reza.

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Le régime était pleinement boycotté et en situation de vulnérabilité. Il devait affirmer sa puissance. En l’absence de troupes fidèles, il ne pouvait qu’annoncer un succès policier, mais lors de sa dernière tentative, à savoir l’arrestation de 300 trafiquants de drogue, les images nous avaient montré une dizaine de junkies encadrés par deux policiers. Le régime devait donc insinuer sa force par un autre succès policier. Pour intéresser les gens, il devait surfer sur un grand sujet d’actualité et de préoccupation du peuple. Il a choisi la pénurie de médicaments dont souffre le pays et a annoncé la saisie de 105 tonnes de médicaments de contrebande par beaucoup de policiers ! Mais là aussi, ce n’était pas bon car on n’a vu aucun policiers, mais des civils déchargeants des camions et les « médicaments importés en contrebande » avaient des emballages écrits en persan !

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Le régime s’est mis en mode diversion en diffusant une photo de l’agression imaginaire de Rohani, puis en annonçant l’arrestation de l’assaillant. Mais il y avait encore un défaut : l’assaillant attaquait une limousine noire alors que Rohani est reparti dans une 4X4 noire (modèle spécial doté de poignées spéciales pour les gardes du corps). Le régime n’osait pas allait très loin et ses improvisations étaient très maladroites.

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La panique interne a continué ! Zanganeh, le ministre de pétrole, alarmé par la crise qui pouvait entraîner un retrait massif des capitaux et l’effondrement des réserves en dollar du régime, a annoncé une possible pénurie énergétique pendant cet hiver. Dans le même temps, la Banque centrale iranienne annonça que tout allait bien car le pays présenté une balance positive de 20 milliards de dollars depuis le début de l’année. L’annonce allait à l’encontre des crainte de Zanganeh ! Les différents corps de l’Etat nagissaient visiblement sans se concerter. La panique régnait aussi au sein du gouvernement.

Ali Larijani a critiqué le coup de fil à Obama par l’intermédiaire du son outil de pouvoir, le Parlement, afin de se désolidariser du Gouvernement qui semblait dépassé et se positionner comme une alternative. Washington a envoyé en émissaire, le turc Mahmud Erol Kilic (lire Ghilitch), secrétaire général de l’Union parlementaire de l’Organisation de la coopération islamique pour sonder sa disponibilité à une politique alternative lors de sa présence prochaine à Genève pour la prochaine Conférence mondiale des Présidents de Parlement prévue pour la semaine suivante ! Mais Larijani n’a pas marché car son but n’est pas de satisfaire Washington, mais de présider la chantage à l’escalade pour obtenir les meilleures garanties de sécurité pour lui-même et son clan. Le régime était en crise, sans solution de diversion et sans alternative.

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Lundi 30 Septembre 2013 (8 Mehr 1392), les médias officiels ont annoncé le meurtre d’un chef Pasdaran chargé de la sécurité de la région Alborz (proche de Téhéran). Il avait été assassiné la veille par une arme à feu. Il pouvait s’agir d’un coup des Pasdaran rebelles. Le régime a annoncé la tenue du rassemblement militaire qui aurait dû avoir lieu la veille ! Pour authentifier la tenue du rassemblement, il a affirmé qu’elle avait eu lieu devant les attachés militaires étrangers. Mais là encore, il trichait car sur la photo des commandants rendant hommage aux 4 héros du régime, certains n’avaient pas d’ombre au sol. Par ailleurs les ombres portées de commandants présents étaient diamétralement opposée aux ombres portées des militaires présents et exécutant des figures de combats en corps à corps. Ce qui veut dire que seuls les Commandants du régime ont fait le déplacement et que le régime n’avait plus aucun jeune officier ou hauts gradés d’un rang intermédiaire à ses côtés.

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Le régime a tenté de rebondir par l’annonce d’un grand coup de filet policier de ses Pasdaran policiers fidèles à la ville rebelle de Shiraz pour arrêter les bandits raquetteurs du plus important gang de cette ville. Mais encore une fois, les images n’étaient pas crédibles car on avait 3 policiers et 4 jeunes accusés de voler des portables armées de machettes et d’un AK47 ! Les armes étaient sans rapport avec les butins ! C’était trop bidon.

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Pour affirmer l’existence d’une base combattante forte au côté du régime, des sources alternatives ont diffusé une nouvelle photo de l’attaque contre Rohani avec un individu courant derrière une 4X4 avec une chaussure à la main (pour la jeter sur Rohani) avant d’annoncer l’individu n’avait finalement pas été arrêté car il était un Bassidji et les Bassidjis sont très puissants ! Or, tous les gens du régime savant qu’ils n’ont plus les Bassidjis à leur côté. Pour le détail précisons que la photo avait un défaut : les ombres y étaient longues alors que l’événement devaient avoir eu lieu à midi ! La caste dirigeante persistait improviser autour un fait imaginaire pour sa diversion et sa propagande...

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Au même moment, un autre problème a surgi : plusieurs centaines personnes, reconverties par manque d’emploi dans ses sous-métiers saisonniers comme manœuvre (ouvrier de BTP), ont commencé à manifester bruyamment contre le régime (devant le Parlement présidé par Ali Larijani) car le régime ruiné les a privés de toute protection maladie au prétexte d’avoir moins de 10 années d’emploi à leur actif !

Etant donné que 90% des actifs sont dans ce cas, la manifestation était la pointe visible d’un large mécontentement. Le régime et Larijani qui était interpellé devaient prendre au sérieux la protestation. Larijani a affirmé qu’il n’y était pour rien car il avait voté en faveur de la protection mais sa décision avait été invalidée par le Conseil des Gardiens (c’est-à-dire la nouvelle caste dirigeante).

Or, dans ce cas, le Parlement doit revoir sa copie et il n’avait rien fait car le régime est ruiné et ne peut prendre en charge la protection de santé du peuple. Larijani avait sans doute proposé une loi pour calmer la protestation existante, mais avait rédigé le texte de manière qu’il puisse être rejeté par le Conseil des Gardiens (c’est-à-dire la nouvelle caste dirigeante) pour opposer cette instance au peuple et vice et versa profitant de la contestation pour affaiblir ses adversaires.

Interpellé par les pauvres gens, Larijani est resté dans l’inaction par rapport à la loi, il n’a pas entrepris de rédiger une nouvelle proposition, mais a pointé du doigt la nouvelle caste dirigeante avec l’idée de la déstabiliser et obtenir une meilleure accès aux négociations pour pouvoir fuir du pays devenu hostile avec les meilleures garanties de sécurité. Dans le même but, Larijani a aussi remis en question la gestion énergétique du pays par Zanganeh le ministre de pétrole (et ami de Rohani) et a demandé son interpellation devant le Parlement pour déstabiliser dans le même temps Rohani afin de le renverser ou à défaut de lui accorder une place à la table des négociations avec Washington. La branche judiciaire du clan Larijani a enfin annoncé la mise en examen de la fille aînée de Rafsandjani pour outrage à Ali Larijani afin de signifier à tous les adversaires de ce dernier qu’ils risquaient de finir en prison s’ils essayaient de lui répondre !

Encore une fois, à l’heure de l’amplification de la contestation interne, on assistait non pas à un regain d’unité, mais à la reprise de la guerre interne des Larijani pour l’accès à la direction du régime et des négociations pour fuir en toute sécurité.

Washington s’est retrouvé avec un régime en décomposition, une situation propice à plus de panique et plus d’instabilité. Récemment lors de le refus déstabilisant des Pasdaran de suivre le mot d’ordre de Souplesse Héroïque édicté par le Guide, Washington avait indirectement évoqué l’implication du régime dans l’attentat du 11 septembre et pu geler les conflits internes et même obtenu un consensus interne sur l’ouverture du dialogue. Il devait menacer le régime tout entier à une échelle plus élevée pour calmer les conflits susceptibles d’anéantir le régime qu’il veut préserver et transmettre à ses islamistes.

Immédiatement, Shimon Perez alors à La Haye a demandé à Obama le rétablissement de l’option militaire américaine dans un discours devant la Cour internationale de Justice. Netanyahou a fait la même demande lors de sa rencontre avec Obama et ce dernier a réaffirmé que l’option militaire était encore sur la table. Enfin les médias ont rappelé la carte de la balkanisation de la région (publiée deux jours plus tôt et zappée par le régime) pour donner une dimension tangible à l’option militaire. Mais l’objectif étant d’amener le régime à s’assouplir, un chercheur du Think Tank étatique Wilson Center a annoncé une atmosphère hostile au dialogue à Washington pour inciter le régime à réviser sa position et Kerry alors au Japon a suggéré l’adhésion du régime au protocole additionnel du TNP (autorisant l’AIEA à des visites inopinées des installations atomiques iraniennes) comme un début d’apaisement.

Mais la proposition devait normalement échouer car les mollahs n’ont que faire d’un apaisement et ont besoin d’une totale opacité anxiogène de leur programme nucléaire pour faire chanter Washington et obtenir des garanties sécurisant leur fuite du pays devenu hostile.

Rafsandjani qui a été exclu du jeu officiel par le clergé s’est empressé de rejeter dans l’intérêt du régime l’offre de l’adhésion au protocole additionnel via son pion Ala-Eddin Boroudjerdi (président de la commission parlementaire des affaires étrangères et de la sécurité nationale) pour pouvoir revenir dans le jeu officiel. L’ex-commandant des Pasdaran Kossari, qui est l’un des 30 derniers députés encore présents au côté du régime et proche des Chefs Pasdaran, a insisté sur le maintien absolu de l’enrichissement à 20% à Fordo, pour entrer dans le jeu officiel.

Cependant Washington n’a pas riposté car seul l’avis du capitaine officiel du régime, Rohani, lui importe Mais Rohani est resté silencieux, esquivant la confrontation ou l’apaisement, donnant l’image qu’il ne savait que choisir après les multiples échecs qu’il a accumulé au détriment des alliances vitales du régime, depuis le 17 août dernier, en seulement 45 jours de « diplomatie » !

Mardi 1er Octobre 2013 (9 Mehr 1392), Washington s’est énervé, mais il ne pouvait pas annoncer de sanctions de peur d’aggraver la panique interne et perdre ce régime qu’il veut récupérer depuis 1980. Washington devait secouer un peu le régime. Le quotidien géorgien Financial (dépendant de groupe médiatique américain Intelligence group) a rappelé que récemment 1645 hommes d’affaires du régime, chargés de contourner les sanctions, avaient été expulsés de la Géorgie. L’article laisser entendre que 570 autres agents financiers du régime y demeuraient encore continuant leur business signifiant au régime qu’il vivotait grâce à Washington et devait en conséquence se montrer coopératif pour éviter plus de problèmes.

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Londres qui veut la perte du système islamique susceptible de basculer dans camp américain et renforcer la puissance hégémonique de Washington dans le monde pétrolier a amplifié la panique des compagnons financiers du régime en révélant que les 4 derniers grands clients pétroliers asiatiques du régime (l’Inde, la Chine, la Corée du sud et le Japon) avaient baissé leurs importations 928,000 b/j à 866,000 b/j soit une baisse de 16% (s’orientant vers des fournisseurs plus stables).

Au même moment, diverses sources officielles, ont dû, sous l’effet des protestations des producteurs iraniens en colère, avouer la banqueroute des usines de traitement de coton, la baisse de 60% de production de pistache, ainsi qu’une nouvelle pénurie de lait

Le régime malmené par les vrais problèmes et la pression permanente de Washington devait reprendre ses provocations avec plus d’intensité pour mettre Washington devant le risque d’une escalade dans l’espoir de l’amer à lui céder des garanties pour fuir en toute sécurité.

Le régime a opté pour une méga provocation en annonçant à deux semaines des négociations prévues à Genève que le droit à l’enrichissement n’était pas négociable et que les négociations devaient se porter sur la fin des sanctions et aboutir dans les plus brefs délais (vu leur état des réserves vitaux) ou alors il se verrait obliger d’y mettre un terme (pour relancer l’Escalade à 1000%) !

Pour bétonner la provocation, Zarif, le ministre des affaires étrangères du régime, donc son maître chanteur en chef, s’est aussi approché de la Corée du Nord, accusée par Washington de posséder la technologie nécessaire à la fabrication d’une bombe nucléaire. Il s’est enfin moqué de la versatilité d’Obama l’invitant à faire preuve de Cohérence (l’expression utilisée par les soi-disant étudiants hostiles au dialogue). Le régime était prêt à tout utiliser pour arriver à une escalade car sa situation interne était très grave.

Washington devait tout arrêter : il a annoncé un conflit majeur interne conduisant à l’arrêt du fonctionnement administratif et une faillite susceptible de déboucher sur l’arrêt des sanctions contre l’Iran et la Syrie en raison de leur coût élevé !

Washington entendait aussi se débarrasser de l’effort de guerre en Syrie qui ne débouche sur rien. Par ailleurs, Obama, sélectionné par les capitalistes blancs de Texas et de NY pour séduire l’Afrique, se débarrassa aussi de sa promesse électorale encombrante faite aux Afro-américains pour avoir leur vote.

Mais l’Amérique étant principalement axée sur la conquête géopolitique et pétrolière pour demeurer la première puissance mondiale, la première raison de l’annonce tactique de l’arrêt du fonctionnement administratif restait la nécessité impérieuse d’éviter une escalade dans le dossier iranien pour ne pas se retrouver en devoir de reculer et perdre la plus grande partie d’échec géopolitique de son histoire.

Autre point qui plaide en faveur d’un lien entre cette panne administrative et le dossier iranien est que Washington a fixé la date limite pour un accord administratif avec les Républicains au 17 octobre, le lendemain des prochaines négociations du groupe 5+1 avec le régime à Genève. Ainsi si Téhéran persiste dans la provocation Washington peut éviter l’escalade par un prolongement tactique de ce soi-disant et vraiment pas crédible arrêt de fonctionnement.

Mais si Washington a évité l’escalade souhaitée par Téhéran, il devait aussi punir le régime : il a fait appel à ses alliés, le Canada et Israël. Le Canada a annoncé la décision d’étudier de nouvelles sanctions en rapport avec les violations des droits de l’homme par le régime et Israël a renoué avec ses promesses de frappes préventives.

Mais, ces deux appels n’ont vraiment secoué le régime car ces deux Etats ne feraient rien en dehors de Washington. En revanche, le régime venait de rater son offensive de provocations pour générer l’escalade dissuasive nécessaire à l’obtention des garanties de sécurité. Il était clairement condamné à une mort lente avec les sanctions en place. Rafsandjani qui a le dossier criminel le plus chargé et a le plus besoin de garanties pour quitter le pays en toute sécurité s’est positionné comme l’ami de Washington en annonçant que son demi-frère Khomeiny s’était prononcé en faveur du retrait du slogan « Mort à l’Amérique » et l’on devait abandonner ce slogan et aussi parler aux Américains ! Le clergé est resté silencieux, confirmant sa disponibilité à plier contre des garanties le plus rapidement possible.

Les adversaires de Rafsandjani ont condamné ses suggestions pour l’empêcher d’entrer dans le jeu et redevenir un joueur incontournable. Pour le discréditer, ils ont aussi exhumé une vieille une du principal quotidien iranien évoquant l’hostilité de Khomeiny à tout dialogue avec Washington. Par ailleurs pour empêcher l’opportuniste Rohani de suivre la même voie, ils ont publié une vieille interview où il faisait l’éloge du très « joli slogan de Mort à l’Amérique » !

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Les hommes d’affaires du régime ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant aucun délai pour fuir ! La demande du dollar a encore explosé !

Mercredi 2 Octobre 2013 (10 Mehr 1392), Washington a apprécié le maintien de l’état du désordre en Iran... Pour en profiter, il devait rappeler la possibilité de nouvelles sanctions et la possibilité d’un deal. Cette fois, Washington a présenté un format un peu différent.

Tout d’abord (preuve supplémentaire que la panne administrative est bidon), le Sénat a annoncé qu’après la rencontre de Genève, il allait reprendre ses consultations pour l’adoption de la sanction interdisant à l’Iran toute exportation pétrolière (alors que précédemment, ses études avaient été annoncées comme finalisées et le projet était sur lep oint d’être adopté par le Congrès). Washington restait ainsi dans la menace tout en s’accordant une marge pour éviter l’adoption et l’application de cette mesure finale qui peut tuer le régime au lieu de lui permettre sa prise en main.

Pour compléter cette demi-menace à reculons, Washington a fait appels à ses pions islamo-BCBG ! ils ont annoncé que le mollah Boroudjerdi (partisan de la version américaine de la révolution islamique), actuellement détenu par le régime, avait eu quelques jours plus tôt une attaque cardiaque, mais ne bénéficiait d’aucun soin ouvrant la voix au Canada de menacer les mollahs de nouvelles sanctions pour violation des droits de l’homme. Mais les pions de Washington n’ont pas demandé des sanctions et le Canada n’a également rien dit... pour laisser une chance d’ouverture au régime.

En parallèle, Washington a aussi prévu une petite sucrette pour appâter les mollahs. L’Interpol a émis une notice rouge pour l’extradition vers l’Iran de Khavari, l’ex-n°2 de la Banque Centrale Iranienne, parti se réfugier avec ses capitaux vers le Canada. Et le Canada qui avait toujours refusé cette extradition (dans l’intérêt de Washington) n’a guère protesté, laissant entrevoir aux mollahs la possibilité de cette extradition qui est susceptible de briser le moral de leurs hommes d’affaires agiter et annihiler leurs projets de fuite !

En gros, Washington proposait aux mollahs de les sauver de crise grave provoquée par la rupture de ses compagnons paniqués en échange d’un transfert de pouvoir vers ses pions islamo-BCBG via une révolution de couleur sans doute sous la direction du mollah Boroudjerdi.

Il n’y a eu aucun changement d’attitude de la part du régime vis-à-vis des Etats-Unis car le deal basé sur une révolution de couleur dans le contexte d’hostilité du peuple ne peut contenir aucune garantie de sécurité. De plus, il proposait de brimer les nantis ripoux paniqués à l’idée de mourir lynchés par le peuple au risque d’accentuer leur terreur et entraîner leur fuite immédiate. Washington n’avait pas fait la bonne proposition pour déclencher l’adhésion des responsables du régime. Washington devait revoir sa copie pour trouver un deal avec le régime qui était en crise et incapable de s’en sortir seul.

Londres, qui veut la perte du régime pour saboter un transfert des pouvoirs vers les pions islamo-BCBG de Washington, devait profiter de la situation et frapper durement le régime. La nouvelle caste dirigeante égyptienne, proche de Londres et arrivé au pouvoir avec le soutien non négligeable des médias britanniques, a rompu les relations touristique avec le régime des mollahs en le désignant comme un vecteur majeur du terrorisme (pour engager Washington dans une guerre sans retour avec le régime).

Londres a aussi amplifié la panique des nantis ripoux du régime en révélant via Reuters que leur marge de fuite venait de rétrécir car le Vatican avait décidé de mettre un terme à ses relations bancaires avec le régime au motif de (leurs) retraits inhabituels !

Enfin, le quotidien britannique Telegraph a annoncé que le Chef Pasdaran tué trois jours plus tôt était Mojtaba Ahmadi, patron de la section cyber guerre du régime, et que de fait, la capacité de résistance du régime à la menace militaire de Washington
était compromise !
En fait, le seul succès du régime en guerre électronique militaire a été la capture du drone furtif américain, un exploit réalisé sans l’ombre d’un doute grâce à une coopération des Britanniques de l’OTAN ( (de la base royale de Yeovilton/NATO JEWCS) car depuis le refroidissement des relations entre Londres et Téhéran, la supposée armée cybernétique du régime n’a réalisé aucune autre action (comme une infiltration du drone capturé derrière les lignes ennemies) et a vécu sur la publicité de cette seule victoire.

D’ailleurs, ce même jour avait lieu l’enterrement du dit chef de la cyber guerre des Pasdaran et la foule ne contenait aucun geek, mais une quarantaine de nervis et autres gros bras lourdauds qui (en raison de leur passé dans la branche de la répression) n’ont d’autres choix que de demeurer au côté du régime.

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En fait, par l’annonce du Telegraph, Londres ajuste annihilé la propagande rassurante du régime sur sa capacité de résistance cybernétique à la menace militaire de Washington ou sa capacité à réprimer l’organisation de l’opposition interne via le net. Le régime qui avait vécu sur une fausse victoire n’a pas pu démentir l’annihilation de son pouvoir par une action d’éclat de sa soi-disant armée cybernétique.

Le régime s’est retrouvé ce mercredi d’une part pressé par Washington et d’autres part attaqué sur plusieurs fronts sensibles par Londres. Rafsandjani, qui penche pour une adhésion rapide à Washington a tenté d’agiter le pays en accusant Rohani, via le quotidien Shargh, d’empoisonner le peuple en vendant de la viande ukrainienne hautement radio-active depuis le catastrophe de Tchernobyl !

Ali Larijani a vu venir Rafsandjani avec ses grands sabots verts rêvant de récupérer ses ex-pions qui avaient par opportunisme rejoint Rohani pour une nouvelle fausse révolution interne dans le sens des attentes de Washington. Les adversaires internes de cette solution à risques en parlent comme une « intrigue contre le régime ». C’est pourquoi le Pouvoir judiciaire (dirigé par Sadegh Larijani) a annoncé qu’il était prêt pour anéantir toute nouvelle intrigue (menaçant le régime).

Par ailleurs pour contenir Rafsandjani, le Pouvoir Judiciaire (arme fatale du clan Larijani) a aussi retrouvé par hasard lors des travaux dans un sous-sol des dossiers qui avaient été récemment annoncés comme perdus lors des travaux d’aménagement et établissent la corruption des pions de Rafsandjani à la direction de l’organisme iranienne de l’Assurance sociale et de sa partenaire administrative, la Fondation des Martyrs. Les Larijani avaient récemment en début du Ramdam boycotté par le peuple, « perdu les dossiers de l’Assurance Sociale (Bimeh Iran) » et annoncé en conséquence l’abandon des poursuites car ils espéraient alors récupérer les pions de Rafsandjani (qui se montrait très agité) afin de l’isoler et se débarrasser de lui sans une guerre ouverte susceptible de déstabiliser le système. Mais puisqu’il persistait, le pouvoir judiciaire a retrouvé les dossiers pour le mettre en garde qu’il pouvait les utiliser à son encontre et entraîner sa chute. Cependant, redoutant que cette guerre ouverte n’accélère la chute du régime, le Pouvoir judiciaire n’a annoncé aucune réouverture du processus judiciaire à l’encontre du clan Rafsandjani.

Mais pour maintenir la pression sur le Rafsandjani, Ali Larijani a monté une commission parlementaire d’audit sur l’Assurance Sociale et la Fondation des Martyrs et pu annoncé rapidement que les deux organismes étaient utilisés pour des achats d’Or et de dollars plaçant Rafsandjani et ses proches sous la coupe d’une possible accusation de fuite de capitaux, un délit passible d’une saisie totale de leurs avoirs puis la peine capitale ! Mais l’objet de l’opération étant de mettre en garde Rafsandjani, le Pouvoir judiciaire n’a lancé aucune enquête sur le sujet...

Le clergé (vieillissant et apeuré) qui voit en Rafsandjani un moyen d’aller vers Washington, n’a pas appuyé ou soutenu l’offensive des Larijani. Il a annoncé une conférence contre les extrémismes qui nuisent à l’islam (comme dans le cas de l’attaque contre les tours jumelles) ! Même si la mobilisation a été nulle en raison de la rupture des mollahs de base, le clergé sep réparer à changer ligne et devenir internationalement respectable !

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Les Chefs Pasdaran, qui redoutent un changement de régime sous la houlette de Washington ou par la volonté du peuple, ont décidé de contrer également Rafsandjani qui joue sur les deux tableaux. Pour contraindre le clergé à s’engager dans un processus hostile à Washington ou à un changement quelconque, ils ont annoncé qu’ils crieraient avec plus force « Mort à l’Amérique », le 4 novembre prochain à l’occasion de l’anniversaire de prise en otage de l’ambassade américaine en 1980. Le clergé, réduit à ses chefs, et soucieux d’en finir n’a pas pris de position.

Les Chefs Pasdaran ont annoncé l’arrestation de 800 dealers la veille dans nuit pour rappeler qu’ils restaient une force active au sein du régime, mais on n’a vu aucune image. Ils devaient confirmer leur force : ils ont annoncé l’arrivée d’un nouveau commandant à la tête de la Division Ashoura de la milice des Pasdaran, une division jadis proche du commandant Ghassem Soleymani, insinuant que la ligne dure avait encore quelques dizaines de milliers de commandos à son actif. Mais l’investiture de ce nouveau commandant n’a pas eu lieu sur une base devant les dits commandos djihadistes. Elle a eu lieu dans une salle de fête remplie de civils ou de mollahs avec très peu de membres de cette milice.

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En fait, dans une situation de crise, face un changement qu’ils ne peuvent contrer faute de troupes, les Chefs Pasdaran, ont, par leurs efforts mal improvisés, surtout, confirmé leur isolement, leur incapacité à prétendre à un rôle politique dans cet état, mais aussi l’extrême vulnérabilité et la paralysie de tout le système ! Ils ont aussi montré que les Larijani ne pouvaient pas déclarer la guerre à Rafsandjani par manque de troupes de base pour exécuter leurs ordres et tout pouvait arriver à tout moment.

Rohani, qui présidait le conseil des ministres, était pétrifié, incapable de dissimuler son anxiété. Sa seule initiative a été d’annoncer que la bourse se portait bien pour empêcher le peuple de prendre conscience de la crise qui régnait à toutes les étages du pouvoir.

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Jeudi 3 Octobre 2013 (11 Mehr 1392), le régime était en crise, fissurée de partout.... Le gouvernement Rohani (visiblement spécialiste des improvisations scabreuses) a répandu via les faux opposants des rumeurs d’une plus forte pression dans la région pétrolière de Khouzestan sur les Sunnites (protégés par Washington) pour entraîner Obama dans un processus d’escalade nécessaire pour obtenir des avantages. Mais Washington, officiellement en panne administrative, n’a pas bougé. Rohani est resté invisible. Il faisait le mort car Rafsandjani était aussi invisible après la découverte de ses dossiers de corruption.

Mais l’instabilité a rejailli par une autre faille du système fissurée : Karroubi, l’un des deux chefs de la fausse opposition interne, a, via FaceBook, affirmé son amour du peuple, sa joie d’être à ses côtés, se montrant prêt à revenir dans le jeu dans une dernière improvisation du régime, en cas d’une détérioration de la situation ou un signal positif de Washington.

Les douanes du régime devaient alors publier leur rapport sur le commerce extérieur au cours des 6 premiers mois de l’année iranienne (qui débute le 21 mars). Dépendant des hommes d’affaires paniqués, la direction des douanes n’a pas jugé opportun d’embellir de manière mensongère les chiffres. On a appris alors appris que le pays avait exporté (hors pétrole) 17,9 milliards de dollars de produits (dont près de 40% d’origine pétrochimiques) et qu’il avait, dans le même délai, importé (hors carburants) 19,9 milliards de dollars de produits principalement du blé, du riz ou du soja. La balance du commerce non pétrolier était donc négative. Par ailleurs, étant donné que précédemment, on avait appris qu’il n’y avait eu aucune importation depuis 4 mois, le régime avait donc importé près de 20 milliards de dollars d’aliments en seulement deux mois. Compte tenu de ses revenus pétroliers de 18 milliards de dollars en 2012 et compte tenu de l’importation des divers carburants (actuellement 50% du volume du volume de pétrole exporté) qui épuise ses revenus pétroliers, le régime avait consacré en début de l’année d’avance ses prochains gains pour se constituer des réserves vitales et s’il lui restait encore quelques stocks d’aliments, il ne lui restait logiquement plus rien dans ses caisses ! Voilà qui expliquait la panique de ses hommes d’affaires !

Avant que les Iraniens passent du temps çà éplucher les chiffres et comprendre sa faillite, le régime (Rohani) a le même jour annoncé via des sources indirectes 15 pendaisons dans 3 villes (avec des détails sordides) pour semer la terreur et se mettre à l’abris de toute agitation ! Dans la même veine d’intimidation, le régime (Rohani) a aussi annoncé officiellement pour le lendemain une coupure de courant pendant 4 heures pour une grande manœuvre très spectaculaires de commandos pro-régime en plein cœur de Téhéran dans le cadre de la célébration annuelle de la fidélité des forces de l’ordre au système islamique (qui est au programme de la semaine prochaine), insinuant de facto des liens forts avec les Chefs Pasdaran et une belle unité interne pour nier les divisions qui avaient marqué la semaine.

Enfin, dernier volet de cette propagande d’intimidation, dans la soirée, le régime a annoncé une grande fête pour célébrer le premier festival de films d’animation réalisés par des miliciens anti-émeutes du bassidj sous la direction du Commandant Fazli, un des derniers commandants des Pasdaran à rester proche des cercles politiques. Or, les brigades anti-émeutes de Bassidj ont été démantelées en décembre 2009 après leur refus d’attaquer le peuple en juin 2009 et puis leur refus de se laisser acheter par la suite. Les photos mal éclairées de la petite foule civile présente à ce Festival inédit et improvisé ont confirmé la pénurie de miliciens et laissé entrevoir que la manœuvre annoncée quelques heures plus tôt n’aurait pas lieu le lendemain.

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Vendredi 4 Octobre 2013 (12 Mehr 1392), on n’a effectivement vu aucune manœuvre de commandos à Téhéran. Le régime a zappé cette propagande improvisée la veille et annoncé (à la place) un rassemblement de 100,000 membres des familles de ses forces de l’ordre à proximité de Téhéran, pour une marche de santé dans le cadre de la célébration à venir de la fidélité des forces de l’ordre au système islamique ! Au vu des images, 1 commandant et environ 70 civils ont participé à cette marche et l’opération a été un nouveau fiasco confirmant la rupture presque absolue des Pasdaran quels que soient leurs grades.

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A midi, les dirigeants du régime en difficulté ont axé le discours hebdomadaire de la prière de Vendredi à Téhéran sur la « Souplesse Héroïque » (en la justifiant comme une politique initiée par Mahomet) pour ouvrir à nouveau le dialogue avec Washington, mais ils ont aussi insisté sur le slogan de « Mort à l’Amérique » pour pouvoir créer des tensions dans les dialogues à venir, dans l’espoir de parvenir à provoquer l’Escalade dissuasive qui est censée leur permettre faire d’obtenir des garanties assurant une fuite en toute sécurité.

A cette occasion, le régime devait, pour rassurer ses hommes d’affaires, montrer des milliers de gens en train de crier « Mort à l’Amérique », mais on n’a rien vu de tel car la prière de vendredi est depuis longtemps un leurre entretenu avec des images d’archives. Le régime a été contraint à improviser une manifestation anti-américaine après sa prière virtuelle de vendredi. Il n’a pu réunir qu’une vingtaine de personnes dont beaucoup de vieux, confirmant par cette dernière improvisation sa pénurie de partisans, son déclin absolu et son exposition à tous les dangers.

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Conclusion(s) Après la crise provoquée par son improvisation ratée d’un appel évoquant un succès à NY, Rohani a dû s’écarter. Ses adversaires ont pris le relais pour calmer la crise, mais ont cumulé des décisions approximatives et mal conçues mettant en valeur leur inaptitude à l’improvisation donc à gérer le pays alors que la classe affaire du régime panique quoi qu’il arrive ! Avec les révélations déstabilisantes de Londres ainsi que les pressions de Washington pour un deal rapide, la panique des nantis est entrée dans une tourbillon exponentielle. Le régime a compris qu’il ne tombera pas par la main du peuple, mais par la faute de la rupture irréversible de ses propres affairistes conscients de son déclin irréversible.

Dans l’après-midi, Rohani a annoncé qu’il étudiait l’ouverture d’une ligne aérienne entre l’Iran et les Etats-Unis, cherchant à provoquer l’ouverture nécessaire à la mise oeuvre de la politique de l’Escalade (au risque de provoquer une fuite massive et fatale des capitaux). Puis il a mis en avant le faux opposant Abdol-Fattah Soltani basé en Europe et en liaison avec Washington pour une autre ouverture pour relancer sa politique, au risque cette fois de provoquer une explosion populaire...

2 nouvelles improvisations (à hauts risques) pour avancer rapidement vers un changement contrôlé dans un environnement devenu très hostile, très risqué et très instable par la combinaison de la haine du peuple, de la panique des affairistes, des divisions internes et enfin et surtout du manque absolu de volontaires pour défendre le régime qui ne peut rien offrir à personne.