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1 - 17.06.2012
Iran : La semaine en images n°225

Depuis deux ans, chaque semaine, nous constatons le boycott du régime islamique par les Pasdaran, les bassidjis, les militaires, les Bazaris, et les membres de base du clergé. Ces jeunes actifs, qui étaient censés défendre ou faire prospérer le régime lui ont tourné le dos avant de laisser même le peuple manifester en faveur d’un rétablissement du régime patriote, laïque et progressiste des Pahlavi. La rupture est née de la prise de conscience des progrès iraniens accomplis avant la révolution et ses échecs de maintenant qui sont essentiellement dus à la fermeture des mollahs.

Les jeunes Pasdaran, les bassidjis, les militaires, mais aussi les Bazaris et même les membres du clergé sont arrivés à la conclusion que le pays va vers des échecs plus terribles car ses dirigeants, les mollahs, se sont mis dans une terrible impasse en fondant leur régime sur une rupture volontaire avec l’Amérique, la première puissance mondiale !

En effet, en 1979, après la victoire de la coalition révolutionnaire islamique qui était soutenu par Washington, les mollahs avaient été écartés du pouvoir par les pions islamistes de Washington. Mais 9 mois après, les mollahs ont pris le pouvoir en évinçant les pions islamistes de Washington. Puis ils ont empêché définitivement leur retour dans leur arène politique en diabolisant et interdisant toute relation avec les Américains.

Aujourd’hui, les mollahs ne peuvent pas se rapprocher de Washington car ils devraient alors autoriser ses pions à revenir et à participer à la vie politique iranienne : ils risqueraient de partager le pouvoir ou même de le perdre et se retrouver en position d’être jugés et durement punis pour leurs crimes ou leurs détournements de fonds publics.

En réponse, Washington augmente de temps en temps ses sanctions : de manière régulière, il augmente ainsi légèrement la pression sur le peuple pour montrer aux mollahs qu’il peut provoquer les conditions d’un soulèvement populaire puis il leur propose à nouveau le rapprochement. Il leur laisse le choix entre une révolution qui les décimerait tous et un processus de transfert des pouvoirs vers ses propres islamistes où ils pourraient mieux s’en tirer.

Ce chantage cynique qui ne prend pas en compte l’envie de changement des Iraniens est tout simplement révoltant : il a encouragé les Pasdaran, les bassidjis, les militaires, les Bazaris qui ont rompu avec le régime à boycotter plus fortement le régime. Le régime n’a jamais eu aussi peu de monde à ses côtés. Ses dirigeants ne se sentent pas à en sécurité et évitent les sorties. Leurs derniers collaborateurs qui doivent assurer leurs sécurités sont vraiment sous pression et paniquent facilement après de nouvelles preuves de la rupture des forces armées. Le régime tente de limiter leur envie de fuite en évoquant l’existence de nouvelles recrues et en mettant en avant la possibilité de contenir le peuple avec sa fausse opposition interne.

Mais les mollahs ne cherchent pas en même temps à négocier en cachette avec Washington pour obtenir sa clémence car ce dernier n’est pas très ferme dans son approche : de peur de renverser le régime islamique, il n’applique pas les sanctions qu’il annonce. Il aide même indirectement les mollahs quand il voit apparaître un risque élevé d’explosion ou une nouvelle vague de panique chez leurs derniers collaborateurs. Washington affaiblit ainsi sa menace d’une révolution immédiate. Les mollahs ne sont donc pas devant le choix d’une révolution sanglante et une expulsion à risques. Il n’y a rien qui les presse. Ils estiment qu’ils ont le temps pour rester, laisser mijoter Washington (qui craint un soulèvement) afin de le forcer à leur garantir une passation sécurisée sans aucun risque de poursuites pour leurs crimes ou leurs détournements des fonds publics.

Ainsi alors que le peuple souffre durement sous les sanctions et dans des pénuries, les mollahs tempèrent et attendent de meilleures offres, ceci ne manquera pas de faire rager les Pasdaran et les Bazaris qui sont devenus des opposants. Il y a de fait un nouveau motif d’action contre les mollahs.

Leur attente d’un accord sécurisant leur sortie ne peut qu’encourager leurs collaborateurs à penser à leur propre avenir d’autant plus l’accord de leur immunité suppose un transfert de leur culpabilité vers ces mêmes collaborateurs qui occupent des postes subalternes. De fait, ce marché qui est censé sauver les dirigeants indispose leurs derniers collaborateurs. A chaque fois que les mollahs reçoivent un émissaire de Washington ou qu’ils vont négocier une remise des sanctions, leurs collaborateurs subalternes impliqués dans tous les crimes paniquent. Ils se mettent à acheter de l’or et des dollars pour pouvoir quitter le pays au plus vite. La conclusion d’un accord entre les mollahs et les Américains inquiète aussi les hommes d’affaires issus du régime qui se sont enrichis aux dépens des autres grâce à leurs liens familiaux : ils s’agitent aussi pour partir au plus vite avant qu’il ne soit trop tard et qu’ils se retrouvent seuls face au peuple qui profitera certainement de la situation pour régler des comptes vieux de 30 ans.

Il y a trois semaines, la pression est montée dans cette cocote-minute qu’est devenu le régime en raison d’un programme officiel très anxiogène pour ses derniers collaborateurs ou associés. En premier, le régime devait aussi mettre en scène son opposition interne à l’occasion de l’anniversaire de sa principale victoire, mais la mobilisation était nulle : il n’avait donc personne pour tenter de s’incruster dans un soulèvement pour dévoyer son action. Avec cette preuve de son isolement, ces derniers associés ont paniqué.

Le régime devait aussi organiser la cérémonie annuelle de prestation de serment de ses derniers officiers des Pasdaran. Il a diffusé des images d’archives : il n’avait donc pas pu constituer une nouvelle force pour remplacer les Pasdaran en rupture.Le régime ne pouvait également pas réprimer un éventuellement soulèvement. Sans la capacité de contenir ou réprimer le soulèvement, le régime était clairement condamné. La panique s’est amplifiée. Il a annoncé qu’il avait intercepté des responsables en train de fuir le pays.

Le régime avait prévu d’échouer dans ces deux programmes officiels, il avait supposé un risque de panique, c’est pourquoi, il avait accepté de rencontrer les Américains pour négocier une baisse de leurs sanctions. Sa situation a laissé supposer qu’il allait demander leur clémence et accepter leurs conditions. Washington a fait black-out pour parvenir à cet accord tout en évitant de d’alerter les derniers associés du régime et provoquer un exode qui tuerait le régime islamique dont il a besoin. Ce black-out a davantage agité d’alerter ces gens alors que les mollahs avaient tenu bon face à Washington. Pour les punir, Washington a refusé leur demande de diminution des sanctions car ils sont enfin très affaiblis et pourraient enfin céder à sa demande.

Ce constat américain de faiblesse du régime était terrible. Le régime n’avait par ailleurs aucune force pour résister à un soulèvement. La Chine a estimé que le régime était fini et même insolvable : elle a cessé le développement du champ gazier d’Azadegan et a abandonné un chantier de barrage d’une valeur de 2 milliards de dollars.

Pour regagner la confiance de ses amis chinois, le régime devait se montrer fort et uni, capable de résister aux menaces intérieures. En début de la semaine dernière, à l’occasion de l’investiture du nouveau Parlement, le régime devait réunir l’ensemble de ses 150 à 200 très hauts dirigeants autour des 60 députés qui lui restent fidèles. D’après les photos, il n’a pas pu mobiliser plus de 135 personnes. Il avait visiblement perdu la confiance d’une grande partie de ses plus hauts dirigeants ou ces derniers n’osaient pas sortir de leur bunker.

Par la suite, à l’occasion de l’approche de l’anniversaire de la mort de Khomeiny, le régime devait aligner ses divers composants (Parlementaires, Pasdaran, militaires, ministres, préfets...) autour du tombeau de son fondateur pour montrer sa cohésion interne. C’était perdu d’avance. Nous avons montré les images de ses initiatives ratées. Le régime était certain qu’il ne pourrait mobiliser ses derniers collaborateurs ou ses dirigeants la semaine suivante lors du grand rassemblement qui a lieu le jour même de l’anniversaire de la disparition de Khomeiny.

Dans notre dernier rapport hebdomadaire illustré, nous ne devions pas montrer ce rassemblement. Mais nous avons débordé sur le calendrier pour diffuser les premières images alors disponibles. La principale image était trafiquée. Malgré ce recours à la triche, l’ensemble des images montrait une très faible mobilisation inférieure à 500 personnes. Le recours à des images d’archives pour la partie officielle laissait supposer que les responsables hauts placés avaient encore boycotté le régime.

Cette semaine, le régime devait encore rassembler « ses partisans » et les fans inexistants de Khomeiny, dans plusieurs villes, à l’occasion du 49e anniversaire de son révolte en 1963 contre l’octroi du droite de vote aux femmes. La mobilisation a été presque que nulle. Pour ne pas perdre la face, il a décrété une nouvelle approche : trois journées d’Etekaf ou retraite spirituelle pour que chacun puisse se retrouver avec Khomeiny. Les journées d’Etekaf ont en fait lieu à la fin du Ramadan, mais le régime devait éviter des signes associant les images au Ramadan. Il a dû shooter des images cette semaine : elles sont accablantes car elles montrent de très faibles mobilisations de figurants peu impliqués dans la quête spirituelle qui ont mis ces journées à profit pour jouer ou pour dormir.

Cette semaine, le régime devait assister à Pékin à la réunion annuelle de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) que le régime veut intégrer pour échapper aux sanctions afin d’avoir les mains libres pour négocier avec Washington. Ces objectifs lui ont toujours valu le veto des fondateurs russes et chinois de l’OCS à sa candidature. Ses échecs, qui mettent en péril sa survie, n’ont pas arrangé ses affaires : les Chinois n’ont témoigné aucune sympathie particulière à son représentant Ahmadinejad. Ils lui ont en revanche conseillé de modérer ses positions pour survivre.

Ce fut donc une nouvelle semaine d’échecs et de fiascos pour le régime et surtout pour son patron politique, Ali Larijani.. Ce dernier a eu peur que les vieux mollahs qui composent le régime le destituent. Pour assurer sa place, il a lâché la gestion de la crise pour des manœuvres susceptibles de neutraliser ses adversaires surtout Rafsandjani, ce qui a déclenché une nouvelle guerre interne avec ce dernier. La guerre interne entre les deux chefs a pris le dessus sur les vrais problèmes que rencontre le régime ! .

Il en résulte une semaine exceptionnellement intéressante. Le peuple grogne, les Pasdaran trépigne et le régime explose de toute part. Voici des bouts images de chacun des trois composants de la situation explosive actuelle : voici le dernier visage du régime (avant sa mort que nous espérons proche).


1 - 31.10.2012
Iran : La semaine en images n°245

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine :
avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir modernise le pays, stabiliser la région et aussi d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs islamistes (dont l’OMPI) pour déstabiliser la région et la remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Le projet appelé Arc de Crise devait faire de l’Iran un foyer d’agitation islamiste pour soulever l’Asie Centrale contre la Russie et la faire basculer dans le camps américain permettant à Washington de devenir la première puissance pétrolière au monde. Cela allait mettre fin à 100 ans de domination du marché pétrolier par les Britanniques : les mollahs pro-britanniques ont participé au projet pour évincer les pions de Washington, dévoyer le projet et aussi accaparer le pouvoir. Ce coup a été réalisé grâce à Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny. En échange, il a pu écarter des mollahs plus hauts placés comme Mottahari (le protecteur des Larijani) pour accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets (des Pasdaran) ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, le secteur alimentaire). Avec quelques autres mollahs ambitieux et le soutien tacite des Britanniques, Rafsandjani a rapidement verrouillé le système en diabolisant les Etats-Unis et en attaquant à ses intérêts pour ne laisser aucune chance de retour aux pions américains.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer Rafsandjani et ses complices à cesser leur diabolisation, d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Rafsandjani et ses complices ont alors accentué les actions terroristes contre les intérêts américains et ont décidé de sacrifier la production nationale pour importer tout d’Europe afin d’acheter la protection diplomatique des Européens. Cela et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays et sa force de production : les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. Le pays était aussi en guerre. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger. Mais il n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le modèle islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse.

Par ailleurs non seulement Washington n’a jamais aidé les opposants, mais encore, il a souvent laissé un grand nombre de ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions pour adoucir leur effet quand il estimait qu’elles pouvaient dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu’il veut récupérer.

Mais en agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié l’opposition et la dissidence, ce qui a affaibli la position de Rafsandjani, le patron de facto du régime, parmi ses adversaires internes. Pour se maintenir, Rafsandjani a toujours cherché à étendre son pouvoir. Il a pu officialiser sa mainmise sur le régime en s’arrangeant pour obtenir les pleins pouvoirs en 1989, via le Conseil de Discernement, mais la poursuite des sanctions et son incapacité à les neutraliser l’ont amené à partager le pouvoir avec des adversaires comme les frères Larijani pour acheter leur loyauté.

En 2007 quand Washington a impliqué le Conseil de Sécurité pour généraliser les sanctions et s’est mis à évoquer très régulièrement la possibilité de frappes militaires, la dissidence interne s’est amplifiée. On a assisté à une forte de baisse de participation aux manifestations officielles. Rafsandjani a compris que le régime était lâché par ses serviteurs. Il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue avec les Américains pour être le seul à négocier la fin du régime afin d’être celui qui obtient les meilleures garanties de sécurité assurant sa vie et sa fortune au-delà du régime. Ali Larijani a alors révélé par l’intermédiaire de l’un de ses pions la corruption de Rafsandjani et de ses alliés afin de les éliminer du jeu et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties.

Rafsandjani s’est vu menacé par les sanctions, les menaces américaines, la dissidence interne et les dossiers d’Ali Larijani : en juin 2009, il a tenté de sauver sa situation avec le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur, partisane de la ligne de Khomeiny, pour donner une nouvelle légitimité à son clan. Mais le peuple a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime et les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution. Rafsandjani a dû offrir le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani (un des frères d’Ali Larijani) pour acheter leur loyauté afin de poursuivre des plans. Il a alors tenté de duper le peuple en faisant passer ses enfants Mehdi et Faezeh pour des dissidents. Mais après un an d’échecs, il a dû s’éclipser laissant officieusement ses pouvoirs à Ali Larijani. On peut dire que Rafsandjani a perdu le soutien de ses pairs et qu’il a été débarqué du pouvoir par eux et Larijani qui avait des dossiers contre tout le monde a pu obtenir sa place de Premier-ministre occulte. Mais ses gens n’ont pas osé officialiser la passation du pouvoir car il avait peur de Larijani et de ses dossiers compromettants. De fait, il n’y a pas eu d’épuration interne, Rafsandjani est resté influant car il gardait des pions au pouvoir en particulier Ahmadinejad et ses ministres, tous issus des services secrets des Pasdaran qu’il avait jadis dirigés. Ainsi, en juin 2010, le pouvoir est devenu bi-céphale, complètement divisé.

Larijani a alors commencé à mettre en place des procès contre les enfants de Rafsandjani pour l’atteindre moralement et des procès contre Ahmadinejad et ses ministres chargés des négociations pour démanteler son équipe afin de permettre à son propre équipe de prendre la place. Cette entreprise de sape a reçu le soutien tacite de tous ceux qui étaient exclus du pouvoir et des bons business par Rafsandjani.

En mars 2011, la fête du Feu, une grande fête persane interdite par le régime depuis toujours coïncidait avec l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur d’Iran laïque. Le régime a menacé le peuple des pires répression s’il bougeait. Le peuple a passé outre ces menaces montrant son rejet de l’Islam et son souhait d’une contre-révolution. Les Pasdaran ont laissé faire affichant ainsi leur soutien à la contre-révolution. Cette action exemplaire a réduit le régime à ses 200 dirigeants, près de 15,000 responsables régionaux, 800 hommes d’affaires et 6000 nervis.

Le Régime a tenté de rétablir l’ordre en cessant de payer les Pasdaran, en assassinant des meneurs d’hommes ou en incendiant le Bazar à plusieurs reprises sans parvenir à soumettre les dissidents qui étaient à l’origine de ses malheurs.

Le Régime était fragilisé, il pouvait chuter dans le sang et ses dirigeants devaient songer à accepter l’offre de Washington pour céder le pouvoir afin d’échapper à une fin terrible. Les cadres et les hommes d’affaires du régime qui allaient être sacrifiés dans le deal ont paniqué : les cadres du régime ont commencé à rompre et les hommes d’affaires du régime ont commencé à brader leurs biens pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays avant la débandade de leur dirigeants. La demande du dollar a fait augmenter le prix de la devise américaine sur le marché libre. Le taux du dollar est devenu l’indicateur de la chute de la confiance des derniers compagnons du Régime en leur avenir.

Ces ruptures et ces retraits de devises ont affaibli davantage le Régime. Larijani a alors accentué ses efforts pour écarter au plus vite Rafsandjani afin de contrôler le jeu des marchandages avec Washington. Il a ainsi admis la vulnérabilité du Régime, ce qui a créé une nouvelle source d’agitation interne.

En juillet 2012, Washington a imposé aux Européens de cesser leurs relations protectrices pour amener Larijani à accélérer sa guerre contre Rafsandjani afin de provoquer de nouvelles fracture au sein du régime.. il y a de nouvelles ruptures (les députés, puis les juges). Les Chinois ont estimé que le régime était fichu : prudemment, ils ont annoncé la diminution leurs investissements, puis ont suspendu leurs achats pétroliers. La peur de la banqueroute économique et de pénuries a envahi tout le monde provoquant une nouvelle grande ruée vers le dollar, mais aussi une ruée vers les produits alimentaires. Le pays tout entier a basculé dans la révolte avec une grande manifestation contre le Régime à Neyshabur, puis des appels à la grève générale au Bazar et plusieurs attaques contre la police des moeurs, dernière milice encore fidèle au Régime… Les Pasdaran ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution.

Le Régime a fait appel à ses 6000 nervis de base pour rassurer ses derniers compagnons. Mais il n’a pu mobiliser que 250 individus qui au fil du temps n’osent même plus sortir dans la rue et soutiennent le régime en se réunissant uniquement sur des sites sécurisés. De nouveaux boycotts internes de grands événements politiques, militaires et religieux ont alors confirmé la rupture des millions de Pasdaran, mais aussi des Bazaris ou encore les 80,000 mollahs de base ! Les associés du régime ont alors repris leurs achats de dollars pour quitter le pays au plus vite.

Rafsandjani a aussi paniqué : il a donné des signes de vouloir négocier rapidement avec Washington. Larijani a renforcé les accusations contre ses plus proches lieutenants (nommés à des postes clefs pour le protéger contre toute action judiciaire). Mais il n’a pas réussi à le calmer. Les commandants des Pasdaran (qui sont en place grâce à lui mais pourraient être sacrifiés dans le deal à venir, ont rejoint le concert des accusations. Rafsandjani a senti qu’il devait saisir toutes les occasions. Le voyage d’Ahmadinejad à NY pour l’Assemblée Générale de l’ONU était une occasion en or. Larijani a fait mine de vouloir l’arrêter. Les Pasdaran ont formulé d’autres accusations de corruption pour le dissuader de sceller une entente en échange de quelques garanties pour lui-même. Afin de les rassurer sur sa loyauté et laisser son pion partir à N-Y, Rafsandjani a rapatrié ses enfants Mehdi et Faezeh, laissant les Larijani les arrêter : il les a mis en gage. Mais contre toute attente, dès son arrivée à NY, son pion Ahmdinejad s’est montré très charmant avec les Américains en leur proposant lors d’une interview télévisée la possibilité d’une normalisation des relations bilatérales ! Rafsandjani avait sacrifié ses enfants. Il devait estimer que le régime était fichu. La panique a de nouveau gagné tous les derniers compagnons du Régime : on a assisté à une folle ruée vers le dollar : en quelques heures, le dollar est remonté de 70% dépassant les 4000 Tomans.

Les Larijani ont placé Mehdi Rafsandjani en isolement. Les Britanniques, alliés trahis, ont demandé des sanctions supplémentaires pour intimider le Régime. Rafsandjani a dû reculer en faisant désavouer indirectement l’ouverture proposée par Ahmadinejad. Mais la panique a persisté car elle n’est pas seulement due à l’envie de fuite des dirigeants, mais à ce qui provoque cette envie, c’est-à-dire, la vulnérabilité du régime..

Dans la foulée (il y a trois semaines), le Régime devait organiser de nombreux manoeuvres et défilés pour la « Semaine des Forces de l’Ordre ». Craignant un nouveau boycott des Pasdaran, il redoutait une nouvelle panique ou un début d’exode de ses associés avec leurs fortunes reconverties en dollar. Il a cru judicieux de bloquer tous les comptes en devises. Cette mesure a encouragé ses compagnons à acheter davantage de devises, mais aussi de revenir à l’achat de pièces d’or. Le dollar et l’or ont atteint des sommets. Le régime a proféré des menaces à l’encontre des acheteurs qualifiés d’agitateurs financiers, mais en l’absence de troupes fidèles à ses côtés, il n’a pas pu les intimider. Il a alors incendié le Bazar pour forcer les revendeurs Bazaris d’arrêter les ventes. Bazar ! Les Bazaris, malmenés et ruinés par le régime depuis des années, ont baissé les grilles pour commencer une grève paralysante.

Sur les images de manifestations des Bazaris, on ne voyait aucun policier ou milicien fidèle au régime. Chacun a vu que le régime était dépassé et seul. Ses compagnons ont aussi rompu les amarres et ont attaqué les banques pour libérer les devises bloqués sur leur compte. Le régime s’est ainsi retrouvé avec deux actions explosives susceptibles de précipiter sa chute. Il a tenté de contenir ces menaces en annonçant de grands rassemblements autour du Guide dans la région de Khorâssân du Nord, mais les images été fausses. Personne n’a cru à ses annonces. La crise de l’or et du dollar a persisté.

Il y a une semaine, dans ce contexte particulièrement défavorable, l’Europe devait annoncer de nouvelles sanctions contre le régime. Le procureur général du régime a menacé de pendre les agitateurs du marché du dollar. Mais malgré cette menace et la fermeture du Bazar, le dollar a augmenté encore de 30% malgré. Le régime, encore une fois dépassé, a alors annoncé la tenue de trois jours de manœuvres époustouflantes au cœur même de Téhéran avec 15,000 combattants de sa nouvelle milice anti-émeute. Mais on n’a rien vu d’époustouflante, mais des images d’archives et une soixantaine de miliciens sous-équipés s’agitant à l’intérieur des casernes.

Cette semaine encore, la situation pouvait s’aggraver d’une part en raison de l’échec de ces manoeuvres qui étaient censées sauver le régime, mais encore, en raison du boycott prévisible et humiliant des rituels et de la grande prière publique pour la fête de Sacrifice (Aïd al-Adha ou Aīd al-Kabīr pour les Arabes). Ali Larijani, le patron de facto des affaires intérieures, a agi en patron de médias : il a décidé de détourner l’attention de l’opinion en oubliant de parler de tout ce qui se rapporte à la fête de Sacrifice, en réduisant les sorties officielles et en multipliant des affaires bruyantes autour du sulfureux Ahmadinejad.

Larijani affaiblissait au passage le clan Rafsandjani, ce qui a relancé la guerre interne entre les deux clans. La base n’a pas aimée et a manifesté sa panique d’une manière fort inattendue. Les dirigeants n’ont pas su s’entendre pour rassurer leurs compagnons. Leur manque de discernement leur a valu de nouvelles ruptures et le boycott absolu des rituels et de la grande prière de la fête de Sacrifice. Voici les images d’une nouvelle semaine très remplie, intense et chaotique qui a confirmé les problèmes internes du régime, mais aussi son très grand isolement et son immense impopularité.


1 - 15.02.2013
Iran : La semaine en images n°260

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments...

Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers et aussi pour mettre au pouvoir des activistes islamistes partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste pour doubler les Britanniques présents en Iran au travers les mollahs, les Qadjars et les Francs-maçons, mais aussi pour renverser les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et enfin pour s’infiltrer en Asie Centrale.

Les Britanniques ont participé à ce projet avec tous leurs pions notamment les mollahs du clergé et ont pu écarter les pions activistes islamistes de Washington. Pour bloquer le retour de ces islamistes non cléricaux, les mollahs ont rompu les relations avec Washington et ont adopté la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah sur la république islamique.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour l’affaiblir économiquement, le mettre devant un risque de soulèvement populaire afin d’amener ses dirigeants à rétablir les relations bilatérales, permettre à ses pions de participer aux joutes politiques et reprendre le pouvoir via des élections du régime (ce que l’on appelle une révolution de couleur).

Rafsandjani, le coordinateur du coup d’Etat anti-américain, devenu patron du régime et de ses services secrets, a tout essayé pour contrer les sanctions : le terrorisme au Moyen-Orient, la guerre contre l’Irak pour perturber l’approvisionnement pétrolier de l’Amérique, des contrats bon marché pour acheter la protection diplomatique des Européens (notamment des Français) et enfin un faux apaisement. Mais cela n’a rien donné et a même incité Washington à renforcer ses sanctions pour épuiser totalement les ressources en dollar du régime.

Le régime manquant de devises pour approvisionner le marché intérieur a commencé à geler les salaires et à relever les prix des produits importants pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps.

De nombreux collaborateurs du régime notamment les Pasdaran de base ont été déçus par ce choix, issus du peuple et engagés par pauvreté et non pas conviction, ils ont commencé à boycotter les manifestations officielles.

Il est alors devenu évident clair pour Rafsandjani qu’il devait songer à négocier des garanties de sécurité pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole du dialogue, il a écarté son rival Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir. Rafsandjani a neutralisé Larijani en éliminant son principal lieutenant politique. Puis il a tenté de sauver le régime et surtout sa propre peau avec une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert (hostile à son propre pion Ahmadinejad), pour duper Washington avec un faux changement et l’entraîner à abolir ses sanctions ! Larijani a soutenu ce projet insensé qui lui semblait prometteur.

Mais, le peuple autorisé à manifester a oublié Moussavi et Karroubi, les meneurs officiels proches de Rafsandjani, pour révéler son hostilité au régime tout entier. Les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Rafsandjani, en danger, a fait appel à ses amis des services secrets pour mater le soulèvement, mais chacun a réalisé que le régime était définitivement rongé de l’intérieur et condamné : la seule issue était de négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir en toute quiétude avant que ce régime agonisant ne s’effondre. Larijani, mais aussi d’autres se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages garantissant leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani a divisé la coalition informelle à son encontre en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani. Il pouvait aussi les surveiller et les modérer via ses pions comme l’inspecteur général Poor-Mohammadi et le procureur général Ejéi. Les Larijani ont trouvé une faille : ils ont oublié l’idée d’attaquer Rafsandjani, sa famille ou ses alliés gros bonnets et se sont mis à accuser de corruption ses pions gouvernementaux notamment ceux capables de dialoguer avec Washington comme Ahmadinejad, son ministre des affaires étrangères Salehi, le chef du Conseil iranien de sécurité Jalili...

Chaque clan privilégiait ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime, ce qui a provoqué de nouvelles ruptures internes.

Une nouvelle manifestation anti-régime en mars 2010 a rappelé l’adhésion des Pasdaran à la contre-révolution. Les hommes d’affaires du régime ont jugé qu’ils ne pouvaient compter sur personne : ils ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour fuir le pays. Cette ruée vers l’or et vers le dollar a mis le régime face à un risque de banqueroute de la Banque centrale Iranienne (BCI). Les deux clans se sont associés pour intimider les nantis paniqués en évoquant leur puissance policière, mais en absence de troupes fidèles visibles, ils n’ont guère réussi à calmer les paniqués. Chaque clan a alors accéléré ses efforts pour arriver à un accord avec Washington. Mais aucun n’a rien obtenu.

En décembre dernier, Rafsandjani, convaincu qu’il n’obtiendrait rien des Américains, a commencé à se dire proche du peuple. Il a aussi chargé ses pions gouvernementaux d’annoncer de nouvelles anxiogènes de hausses de prix avec l’arrière-pensée de provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par "amour du peuple" : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement qu’il ne peut éviter espérant de bénéficier d’un pardon en Iran. Cette solution permettait aussi de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et de satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne garantissant de facto les avoirs financiers de Rafsandjani dans les pays pro-britanniques. La finesse de cette solution laisse supposer qu’elle a peut-être été suggérée à Rafsandjani par les Britanniques eux-mêmes.

Les nantis du régime ont immédiatement saisi les intérêts de cette solution : ils pouvaient changer de bord et participer à la vie économique au nom d’une Réconciliation Nationale. Mais les Larijani et certains Pasdaran dont les noms restent associés aux répressions et ne peuvent bénéficier d’aucun pardon, ont refusé cette solution. Il y a un mois, ces insolvables ont créé une coalition pour bloquer ce projet en qualifiant Rafsandjani de "déviant" (traître) pour pouvoir l’écarter, prendre le pouvoir et tenter d’échanger un transfert du régime vers les pions américains contre des garanties pour eux-mêmes.

Cette opposition à la seule issue possible pour tous les serviteurs du régime a paniqué tous les gens coincés au côté du régime. Au cours de trois dernières semaines , la ruée vers le dollar a repris pour les plus riches à Dubaï et pour les subalternes normaux au Bazar de Téhéran. Par ailleurs, toutes les manifestations officielles ont été boycottées à 100% à tous les niveaux par les derniers fidèles du régime ! Ce qui a été bénéfique au projet de déviation de Rafsandjani.

Les Larijani et les Chefs Pasdaran de Police ont sans cesse intimidé les paniqués pour les contenir et ont surtout renforcé leurs accusations contre Rafsandjani pour l’isoler et en venir à bout le plus tôt possible. Washington a multiplié les initiatives pour arriver à un deal avant que ces joutes de palais ne provoquent un ras-le-bol des derniers subalternes et n’entraînent la chute du système islamique utile à ses objectifs régionaux.

Dans la foulée, la semaine dernière, le régime devait célébrer le retour de Khomeiny en Iran et un nouveau boycott pouvait mettre en évidence son isolement, accélérant les ruptures et aggravant son état. Washington a tenté une nouvelle approche douce en ouvrant la voie à la disculpation de Rafsandjani dans l’attentat contre AMIA, le centre juif de Buenos Aires. Mais la proposition n’était pas fiable et Rafsandjani n’a pas marché.

Cette semaine, le régime était face à de nouveaux boycotts à l’occasion de la décade de FAJR : les 10 journées révolutionnaires précédant la victoire de la révolution. Chaque boycott allait être une preuve de son impopularité et de l’échec du système islamique. Washington a renouvelé ses offres de dialogue. Il espérait un dialogue direct car Ahmadinejad, le principal pion de Rafsandjani, devait arriver au Caire pour une conférence de pays musulman. Rafsandjani ne pouvait pas demander à son pion de se défiler de peur que Washington s’adresse aux Larijani et mette fin à son projet de revirement. Il a décidé de bloquer le dialogue par un moyen inédit qu’est de s’en remettre au Guide, le tuteur spirituel du régime (issu de son clan) !

Ali Larijani, floué par ce choix, a décidé de renverser Ahmadinejad le pion politique de Rafsandjani pour mettre hors jeu ce dernier ! Le clan Rafsandjani a riposté avec force pour se défendre et le moucher. Les derniers serviteurs de régime ont assisté à un édifiant déballage de linges sales en direct, puis à une étonnante partie à trois entre le clan Rafsandjani, le clan Larijani et les Yankees. Voici la chronique en image d’une semaine où on a vu les limites des trois joueurs et encore et toujours le naufrage du régime islamique en Iran.


1 - 13.04.2010
Iran : Opération cosmétique de la Chambre de commerce de Téhéran !

« Selon une étude internationale parue dans un journal anglophone iranien » et reprise par la presse occidentale, les Iraniennes seraient parmi les plus grandes consommatrices de cosmétiques au monde. C’est une information surprenante puisque le marché en question est du marché noir contrôlé par les Pasdaran qui n’avouent pas leur forfait en même temps que les consommatrices se cachent par peur des poursuites lourdes (le maquillage est en effet interdit par l’islam). La presse occidentale a en fait diffusé une publicité pour le régime.


1 - 07.02.2010
Iran : La semaine en images n°103

Le régime fête actuellement la décade de Fajr (aube en arabe) avec des évènements qui commémorent la période allant du 1er février 1979, date du retour en Iran de Khomeiny, au 11 février 1979, date de la rédition de l’état major de l’armée impériale via une lettre dont l’authenticité est aujourd’hui remise en cause. La décade a été marquée par des discours, des manifestations ou des affrontements qui ont conduit à la victoire des révolutionnaires, mais vu le bilan désastreux de la révolution, les responsables actuels ne s’étalent pas trop sur ces évènements. On ne voit pas non plus les mollahs de l’époque se pavaner en public. Aujourd’hui, la décade est une corvée marquée par des évènements de substitution comme la journée de la conquête spatiale. Les images de cette semaine nous mènent au cœur de cette corvée qui pèse sur le régime, mais aussi sur les Iraniens qui se rappellent avec amertume leur soutien à la révolution ou leur indifférence face au changement de régime.


1 - 06.12.2009
Iran : La semaine en images n°94

Il y a une semaine, les médias occidentaux pleuraient pour la médaille volée de Shirin Ebadi. Les Iraniens se sont alors rappelés qu’elle existait, mais continuait à ne rien dire de déplaisant sur le régime qui les opprime. Ebadi est une figure positive en Occident mais pas en Iran. Ce qui explique qu’il n’y ait pas eu la moindre manif en sa faveur en Iran. Cette semaine ces mêmes médias vibrent pour la manif du 7 décembre alors qu’elle n’est qu’une nouvelle tentative du régime pour relancer le Mouvement Vert, fausse opposition interne hostile à toute négociation nucléaire et donc à la fin des sanctions qui pèsent sur le peuple iranien. Puisque l’on oublie si souvent les habitants de ce pays, les voici.


1 - 21.09.2009
Iran : Sondage trompeur !

Selon un institut de sondage américain, une très grande majorité d’Iraniens juge Ahmadinejad comme un président légitime et le régime comme idéal. Dans le même temps, ces mêmes Iraniens ne seraient pas d’accord sur le refus du rétablissement des relations avec les Etats-Unis ! Ce résultat illogique résulte du fait qu’il ne s’agit pas d’un vrai sondage, d’ailleurs impossible à réaliser, mais d’une manipulation destinée à convaincre les Américains qu’il faut cesser les sanctions pour continuer le dialogue avec Téhéran.


1 - 06.10.2009
Iran : Une perte progressive de contrôle

Le 1er octobre, la délégation iranienne s’est engagée à coopérer avec l’AIEA pour permettre aux Six de parvenir à un compromis sur le programme nucléaire iranien. De retour en Iran le 2 octobre, cette délégation a nié avoir agi en ce sens. Le 3 octobre, El Baradai est arrivé en Iran pour convaincre les mollahs de tenir parole, le 4 octobre, Téhéran a acquiescé, mais le 5 octobre, il a à nouveau nié tout engagement. Téhéran nie avec force car il ne veut pas admettre qu’il ait reculé face aux Etats-Unis.


1 - 10.10.2009
Iran : l’Etat est en rupture de paiements

L’Iran dépend grandement du carburant importé pour ses besoins énergétiques et cette dépendance donne un moyen supplémentaire de pression aux Américains. Alors que l’on parle de plus en plus d’embargo, pour rassurer les consommateurs le ministre du pétrole du régime a évoqué une importante capacité d’approvisionnement.


1 - 18.10.2009
Iran : La semaine en images n°87

L’Iran vit en léthargie. Le peuple attend les sanctions pour descendre dans la rue face à un régime plus affaibli que jamais. Il attend les échéances internationales pour savoir si son refus d’apaisement lui vaudra des sanctions ou pas. Les Occidentaux roulent aussi au ralenti en ce qui concerne l’Iran car ils ne savent pas s’ils vont ou pas sanctionner car ils tiennent encore à ce partenaire utile. Chacun attend et chacun meuble le vide médiatique selon ses objectifs : le régime avec de fausses nouvelles sur sa fausse opposition locale et les Occidentaux avec un peu n’importe quoi de sensationnel pour dissimuler le refus d’apaisement de Téhéran et leur propre absence de réponse à l’échec attendu des négociations Genève 2. Ainsi deux grosses nouvelles complètement fausses ont eu droit aux honneurs des médias cette semaine.




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