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3 - 24.08.2012
Iran : La semaine en images n°235

Point sur la situation (texte de base + des infos inédites) . Depuis près de deux ans, en nous basant sur les images de presse du régime, nous signalons la présence de seulement 200 à 300 personnes dans les manifestations officielles du régime aux côtés des dirigeants. Le régime n’a plus à ses côtés les 150,000 Pasdaran, 900,000 Bassidjis, 800,000 militaires, 80,000 Bâzâris et 80,000 mollahs de base. Ces actifs d’origine populaire du régime lui ont tourné le dos car ils n’ont pas (ou n’ont jamais eu) les mêmes intérêts vitaux que leurs dirigeants, les ayatollahs et les commandants des Pasdaran (nervis issus des milieux intégristes du Bazar).

Ces mollahs et leurs nervis Bazaris aujourd’hui militarisés ont accédé au pouvoir dans des conditions très particulières. Les mollahs et les nervis islamistes avaient longtemps dominé la vie politique iranienne avec le soutien de la Grande-Bretagne et en retour, ils l’aidaient en s’opposant à toutes modernisations émancipatrices afin qu’elle puisse dominer l’Iran et ses ressources naturelles. Exclus du pouvoir par la dynastie laïque, patriote et progressiste des Pahlavi, les mollahs et leurs nervis ont pu revenir dans le jeu quand les Etats-Unis ont décidé de renverser le Shah (coupable d’avoir créer l’OPEP) pour installer à sa place leurs islamistes afin de déstabiliser le le plateau iranien et l’Asie Centrale et de les remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Mais le projet américain allait aussi renverser les dynasties Arabes mises au pouvoir par les Britanniques dans le golfe Persique, remettant en cause la domination du marché pétrolier mondial par les Britanniques. Les mollahs et leurs nervis ont participé au projet pour en prendre le contrôle.

Les Britanniques ont retrouvé leur place en Iran intensifiant leur leadership pétrolier mondial et Washington a perdu la partie. Depuis, Washington mène une guerre d’usure économique contre les mollahs sanctionnant souvent les Britanniques qui les appuient. Washington cherche à provoquer des débuts de pénuries, à créer les conditions d’un soulèvement, à mettre en péril les mollahs et leurs nervis aujourd’hui vieillissant afin de les forcer à restituer le pouvoir à ses pions via une révolution de couleur.

Depuis le début de cette guerre d’usure économique, le seul souci des mollahs et leurs camarades en kaki a été de résister, par obédience britannique, mais aussi peur pour leur sécurité et aussi pour préserver les fortunes colossales acquises grâce à un pillage des richesses et des ressources naturelles du pays. Dès les débuts du régime, le pouvoir a été accaparé par Rafsandjani, demi-frère de Khomeiny, qui avait été le principal acteur de la victoire des mollahs. Rafsandjani qui avait dirigé les services secrets des Pasdaran a d’abord utilisé le terrorisme et la menace de fermeture d’Ormuz pour faire reculer Washington avant de tenter de le neutraliser en obtenant la protection des Européens continentaux par la vente à bas prix de contrats d’exploitation du pétrole iranien. Cette politique a été cautionnée par tous les autres mollahs ou commandants des Pasdaran qui gravitaient autour de lui pour avoir leur part dans le pillage. Des véritables ennemis comme Ali, Sadegh et Javad Larijani n’ont jamais critiqué cette politique que pour avoir leur part du gâteau. Jamais personne n’a remis en cause ces deux lignes d’action désastreuses qui ont ruiné le pays sans parvenir à stopper les sanctions et l’exposant à la menace d’une guerre. Rafsandjani et ses complices ont tenté de relancer l’espoir en inventant des projets industriels inexistants financés par les revenus pétroliers imaginaires et aussi en imprimant des billets, provoquant par la même occasion une hyper-inflation désastreuse.

Dans les années 90, Rafsandjani et ses complices ont baissé le taux officiel du dollar pour obtenir le soutien des hommes d’affaires issus du régime qui étaient tentés de fuir le pays alors très mal-en-point. Le dollar très bon marché a favorisé l’importation au détriment de 4 secteurs clefs : la production industrielle, l’artisanat, l’agriculture et le Bazar traditionnel axé sur la vente de produits locaux, ce qui a développé le chômage et la pauvreté. Tout le monde, y compris des officiers ou des vétérans des Pasdaran, devaient avoir deux ou trois jobs pour vivoter au niveau du seuil de pauvreté. Rafsandjani a alors mis en place Khatami, un des responsables de ses services secrets, avec une étiquette de modéré pour relancer l’espoir et demander la fin des sanctions au nom de soutien à une démocratie naissante ! Les Américains ont puni cette ruse en évoquant la menace balistique et nucléaire des mollahs pour durcir leurs sanctions. Rafsandjani a alors mis en place un autre tueur des services secrets, Ahmadinejad, secondé aux affaires étrangères par un autre terroriste nommé Mottaki afin de gagner la partie avec encore plus de menaces. Il a associé son ennemi Larijani au processus en lui confiant la direction des négociations nucléaires. Mais cette équipe de choc a uniquement récolté plus de sanctions et a enfoncé le pays dans plus de misères tout en l’exposant à la menace d’une guerre perdue d’avance en raison de la vétusté des équipements de l’armée iranienne.

On peut dire que pour garder le pouvoir, Rafsandjani, ses complices permanents ou occasionnels ont d’une manière irréfléchie engagé le pays dans des fuites en avant aux conséquences terriblement désastreuses pour le peuple et aussi pour leurs propres serviteurs de base. La rupture que l’on voit n’est pas récente. Elle est le mûrissement d’un ras-le-bol permanent et quotidien qui traîne depuis 33 ans. Les premiers à vaciller ont été les Pasdaran vétérans de la guerre Iran-Irak qui avaient tant donné de leur personne sur le front et connaissaient la réalité d’une guerre avec des armes vétustes (achetées d’ailleurs par Rafsandjani pour toucher de meilleures commissions) ! Ces victimes du régime ont même commencé à prendre contact avec Reza Pahlavi qui rappelle l’époque de la prospérité du pays, quand avec un seul salaire on pouvait en deux ans acquérir une petite maison, une auto et partir plusieurs fois par an en vadrouille.

Pour contrer ce mécontentement, Rafsandjani et ses complices ont décidé d’envoyer ces mécontents à la retraite et de recruter à leur place des jeunes issus des familles démunies. Les jeunes ciblés ont rejoint le régime par intérêt économique, mais ils avaient été des enfants au moment de la guerre Iran-Irak, avaient vécu dans la peur des bombes et des pénuries, ils ne pouvaient pas cautionner des politiques exposant le pays à la guerre et à la misère. En 2007, quand Washington a commencé à évoquer le bombardement du pays puis des sanctions financières paralysantes, ces jeunes, comme les Pasdaran vétérans ont été convaincus que leurs dirigeants les menaient vers le néant uniquement pour préserver leurs propres intérêts. Ils devaient agir pour eux-mêmes, leurs parents et leurs enfants. Mais la milice des Pasdaran a une structure cloisonnée comme des services secrets, les gens ne se connaissent pas pour former des complots. C’est pourquoi les jeunes Pasdaran ou les vétérans ont fait le choix à minima de boycotter le régime pour l’isoler en attendant de se repérer pour agir. Au même moment, les Bazaris ruinés par le régime et ses hommes d’affaires ont également fait le choix de la rupture, ainsi que les mollahs non politisés exclus des privilèges. Ainsi en 2008, le régime a constaté une baisse importante du nombre des Pasdaran, de Bassidjis… dans ses manifestations officielles.

Le régime s’est retrouvé réduit aux membres de la caste dirigeante : Rafsandjani, ses 24 complices ou adversaires réunis au sein du Conseil de Discernement, les 130 vieux ayatollahs affairistes et rivaux de l’Assemblée des Experts, quelques dizaines de commandants des Pasdaran aux intérêts économiques divergents plus quelques milliers de hauts responsables administratifs, 700 hommes d’affaires issus des clans rivaux, 6000 nervis de l’association Islamiste Ansar Hezbollah et l’association Islamiste universitaire le BCU et enfin, quelques centaines de journalistes mercenaires travaillant pour les mieux offrant… soit en tout, environ 20,000 individus désunis dans tout le pays.

Le régime était trop fragilisé. Ses divisions pouvaient accélérer sa chute. La seule option pour échapper à un soulèvement fatal était de négocier avec les Américains pour obtenir des garanties de sécurité en échange d’un transfert rapide des pouvoirs vers leurs pions. Le régime s’est encore divisé car Rafsandjani, qui avait accès aux négociations via Ahmadinejad et Mottaki ou encore Khatami, a démis Larijani de la direction des négociations nucléaires et l’a remplacé par un de ses pions pour avoir le monopole absolu des marchandages. Il était clair qu’il voulait obtenir les meilleures garanties pour lui-même. Larijani est alors en conflit avec le patron historique du régime et a menacé ses principaux pions ou alliés pour les amener à rompre leur soutien.

Rafsandjani a eu peur de perdre ses alliés. Il devait trouver rapidement une nouvelle solution pour sauver le régime afin de sauver sa propre tête. Le champion de la fuite en avant a pensé à une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert (en réf. A la couleur e l’Islam), sous la direction du très intégriste Moussavi, une version tonique du Khatamisme ! Mais le peuple n’a pas joué le jeu, il a utilisé le droit de manifester pour envahir les rues et crier « Mort à la république Islamique ». Le remède de Rafsandjani avait failli tuer le régime. Il a été rappelé à l’ordre par les vieux ayatollahs de l’Assemblée des Experts. Il a persisté dans la même voie sans réussir. En juin 2010, le champion de la fuite en avant a enfin perdu le soutien de ses alliés, ils ont confié la direction interne à Ali Larijani mais sans officialiser ce rôle car il n’avait pas hésité à les menacer.

Rafsandjani allait cependant conserver la direction des négociations pendant 3 ans grâce à Ahmadinejad et ses ministres en place jusqu’en juin 2013. Larijani a oublié sa mission de neutraliser les boycotts interne afin d’utiliser ses pouvoirs pour sortir les négociateurs de Rafsandjani. Ces derniers ont tenté de le discréditer. Les derniers compagnons du régime ont été très déçus par la primauté des intérêts personnels sur l’intérêt général.

A ce moment, le soutien des Pasdaran à une manifestation pro-Pahlavi a paniqué les associés économiques du régime. Ils se sont mis à brader leurs actions et pour acheter d’or et des dollars afin de quitter le régime qui leur semblait fichu. La fin était proche ! Larijani a intensifié sa lutte contre Rafsandjani pour prendre le contrôle des négociations. Son attitude admettait que le régime était fini. La panique a gagné en ampleur, les députés du régime l’ont lâché.

Washington y a vu une aubaine pour fragiliser les mollahs et les faire plier. Il a forcé les Européens à annoncer la rupture de leurs relations protectrices au 1er juillet 2012. Washington a annoncé qu’il allait aussi imposer un embargo maritime et aérien au régime. A l’approche du 1er juillet, en l’absence d’une solution inédite pour neutraliser les sanctions, les derniers compagnons du régime ont estimé que c’était la fin. Il y a eu une nouvelle ruée vers le dollar et des milliers de hauts fonctionnaires ont également rompu avec le régime en boycottant massivement les manifestations en mémoire de Khomeiny. Les Chinois ont estimé que le régime n’avait plus aucune chance de survivre : ils ont annoncé la fin de leurs achats pétroliers en Iran, privant le régime de 50% de ses revenus. D’autres alliés de Washington ont suivi la tendance, faisant baisser les revenus du régime de 65%.

2 semaines après la rupture des relations protectrices des Européens, la querelle entre les chefs pour le monopole des négociations a convaincu les tout derniers compagnons du régime que la chute était proche. Les hommes d’affaires liés aux dirigeants et passibles de prison après leur chute se sont encore mis à vendre leurs actions pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays. Le dollar a augmenté de 150% en quelques jours. La demande était colossale. Le régime n’a pas injecté du dollar sur le marché pour faire baisser le prix. Ses derniers compagnons ont cru que le régime n’avait plus de devises et que le pays allait vers des pénuries et des émeutes avant même l’embargo promis par Washington : ils ont pris d’assaut les boutiques d’alimentations pour stocker des vivres. Le poulet, produit cher et importé par le régime, a vite manqué !

3 semaines après la rupture des relations protectrices des Européens, la peur d’une pénurie avait provoqué une pénurie de poulet ! La pénurie a aussi touché la masse des démunis qui se nourrit par pauvreté d’abats de poulet. La tension est montée d’un cran avec l’entrée en jeu des affamés. Des produits consommés par les pauvres ont également commencé à manquer : le lait, la pomme de terre, l’oignon.

La première semaine d’août (il y a 3 semaines), le peuple, excédé par ces pénuries et par des heures d’attentes pour rien sous une chaleur sans précédent, a explosé : à Téhéran, les gens excédés ont attaqué les derniers miliciens fidèles au régime qui sont chargés de surveiller le port rigoureux du voile. A Neyshabur, le peuple a manifesté contre le régime aux cris de « Mort à la république Islamique » sans que les Pasdaran n’interviennent.

Débutait alors le Ramadan, qui avait été massivement boycotté en 2011. Cette fois, la montée de la contestation a retenu les tout derniers compagnons du régime d’aller dans les mosquées pour limiter l’impact dérangeant du boycott. Le régime n’avait plus de partisans assez courageux pour le soutenir. Il a annoncé des manifestations de ses milices intégristes d’Ansar Hezbollah dans tout le pays. Il y a eu deux manifestations, l’une à Téhéran et l’autre à Ispahan regroupant en tout près de 200 à 250 individus.

Lors de la 2nde semaine d’août (il y a 2 semaines), l’évidence de la rupture des Pasdaran a encouragé une contestation sociale sans précédente. Le régime était dépassé. Les chefs des Pasdaran et du Bassidj ont appelé leurs jeunes partisans à se réunir pour une prière collective au mausolée de Khomeiny. Ils étaient moins d’une dizaine !

Lors de la 3e semaine d’août (il y a 1semaine), le régime devait organiser de grandes prières collectives pour 2 des 3 de Ghadr qui célèbrent l’inspiration de Coran à Mahomet. Il devait aussi organiser de grands rassemblements et des processions nocturnes pour pleurer Ali, le premier saint chiite mort en martyr. Le régime a diffusé des images d’archives pour les nuits de Ghadr et il a complètement zappé Ali.

Lors de la semaine précédente, les nouveaux alliés islamistes de Washington en Syrie ont également annoncé la capture de plusieurs commandants des Pasdaran envoyés au secours d’Assad puis l’exécution de trois d’entre eux. Washington voulait démoraliser les gens du régime, mais aussi justifier de nouvelles sanctions.

Mais cette affaire a un effet inattendu en Iran : les commandos capturés étaient gras, vieux et peu nombreux alors que le régime parle sans cesse des troupes jeunes et importantes en nombre. Pour chacun, ces images étaient la preuve que le régime n’a plus le soutien des jeunes Pasdaran. Par ailleurs, il n’y a eu aucune manifestation spontanée de soutien parmi les Pasdaran ou encore les nervis d’Ansar Hezbollah. Le régime a tenté de nier la rupture évidente de ses nervis, ses derniers gardes, en annonçant un rassemblement de 1000 représentants de tous ses associations islamistes estudiantines pour signifier qu’il avait des milliers de nervis en réserves. Nous avions scruté les images et avons découvert près de 200 à 250 personnes.

Généralement après ce genre de revers, le régime tente de rassurer les siens en faisant comme si tout était normal. Mais cette fois, le régime devait exceller dans ce domaine de diversion médiatique car en fin de semaine, il s’attendait à une nouvelle baisse de confiance avec un nouvel échec de mobilisation lors de la journée anti-israélienne de Qods car cette action identitaire est boycottée depuis 2007. Le régime devait d’abord calmer les tensions nées du manque de mobilisation en sa faveur la semaine dernière, puis lancer des buzz évoquant l’envie de manifester chez des millions de fans lors de la journée de Qods avant de diffuser des images d’archives pour simuler un succès de mobilisation.

Mais ces plans ont été perturbés par le grand tremblement de terre survenu dans le nord-ouest du pays détruisant les maisons de 530,000 personnes sur une surface de près de 7800 km2 et créant une situation de crise.

Généralement, les mollahs ont toujours oublié les victimes des catastrophes car ils n’ont jamais développé les secours, les considérant comme non rentables. De nombreuses victimes ont toujours étaient abandonnées sur les décombres car le régime préféraient ne pas admettre son manque de développement des secours ou n’avait pas envie de financer des aides à des gens qui ne lui sont d’aucune utilité. Cela a généré un état permanent de peur et de colère chez les Iraniens car ils sont tous potentiellement exposés aux séismes ou aux inondations. Cette fois, le régime est non seulement resté inactif, mais alors que des bénévoles s’étaient investis à sa place pour aider des centaines de milliers de victimes, il a omis d’informer sur le sujet, il a nié les morts. Il n’y a eu aucun message de soutien. Il n’y a même pas eu de message officiel de condoléances de la part du Guide ou encore de la part de Rafsandjani et Larijani toujours occupés par leur guerre pour le monopole du siège éjectable. Les médias et les journalistes du régime ont aussi continué à diffuser des infos de routine et de la propagande évoquant le succès à venir de la prochaine journée de Qods ! Le régime tout entier a en fait laissé mourir les gens pour ne pas perturber la propagande destinée à rassurer ses derniers compagnons et éviter leur fuite.

Voici les images d’une semaine étonnante où les mollahs ont montré une insensibilité absolue, révélant avec clarté l’absence de tout intérêt pour le peuple iranien. le régime ne pouvait mieux desservir son image : il a dégoûté ses derniers serviteurs : la participation à la journée de Qods a été exécrable. Le régime n’est jamais tombé aussi.
Cette semaine, la terre a aussi tremblé sous le pied du régime.


3 - 15.01.2010
Iran : Le partage équitable risque de nuire à la santé des mollahs

Il y a deux ans quand les sanctions américaines ont privé les mollahs des investissements étrangers, ces derniers ont décidé d’alléger leurs dépenses. Le choix a été d’éliminer progressivement les subventions mises en place depuis 30 ans pour maintenir les prix des produits de base à un niveau abordable pour les Iraniens. Conscient de l’impopularité d’une telle loi, Téhéran l’a déguisée en réforme sociale ! Adoptée le 5 janvier, puis entérinée hier par le Conseil des Gardiens comme une loi conforme à l’Islam, la loi est fin prête, reste à présent à trouver le courage de l’appliquer.


3 - 14.03.2015
Iran : La semaine en images n°368
Contestation, Panique & Dépôt de bilan !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 10.03.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani, le représentant du clergé, a eu également du mal à trouver des alliés pour former un gouvernement. Il a dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il n’a accordé aucune place aux Larijani à la table des marchandages avec Washington, ils ont commencé à le dénigrer. Il est vite apparu que Rohani n’était pas assez bon pour réussir sa mission de mettre mal à l’aise Washington et obtenir les garanties nécessaires à ses patrons du clergé pour quitter sans crainte le pays qui les rejette. Les tensions et les ruptures internes se sont amplifiées. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer l’ambiance et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants comme la naissance, la mort ou le début du Califat de Mahomet.Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a mis en route une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a alors accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils se sont alors unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion l’avocate Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais il était trop tard : les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt de faire vibrer l’Arc chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Et la France a zappé tout représailles grâce à la tour de passe-passe Je suis Charlie ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a encore attaqué Rohani sur son bilan pour lui ravir sa place. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Les chefs Pasdaran n’ont pu réprimer cette contestation car ils manque de troupes. La contestation générale s’est aussi amplifiée tout comme les boycotts de grands événements religieux.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

Les derniers serviteurs du régime ont réalisé qu’il était condamné : ils ont unanimement boycott le 36e anniversaire de la révolution islamique. Les divers clans n’ont pu mobiliser que 150 figurants, souvent d’origine étrangère, à Téhéran. Au même moment, on a appris que les ouvriers étaient majoritairement en grève et il y avait eu de nombreuses agressions contre les miliciens encore fidèles au régime.

Les nantis du régime ont perdu tout espoir , ils se sont mis à vendre provoquant un méga crash financier qui a exacerbé les envies de fuite. Tous les clans ont choisi la provocation pour provoquer une escalade et pouvoir exiger des garanties de sécurité nécessaires à leur survie en exil. Ils sont également entrés en conflit pour avoir la priorité d’accès à ces marchandages. Les Pasdaran qui sont les plus en danger ont été très actifs pour dominer le jeu, mais les autres groupes se sont rapprochés pour les isoler, mais leur coalition n’a pas tenu !


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La semaine dernière, sur un fond de mécontentements, de grèves, de manifestations et d’agressions contre les miliciens policiers, les chefs Pasdaran ont encore tenté de s’imposer par la force de leurs provocations
. Les mollahs ont tenté une alliance avec les Larijani, puis Rafsandjani. Larijani a attaqué Rafsandjani, les mollahs l’ont lâché. Les Pasdaran ont tenté de s’imposer en organisation des manœuvres insinuant leur capacité de fermer le détroit d’Ormuz. Rohani a choisi les Pasdaran, le clergé a choisi de les dénigrer ! Le pouvoir partait en vrille ! La bourse a crashé encore à un niveau record !

In fine, les propres images des Pasdaran ont montré qu’ils n’avaient pas les capacités annoncées. Leur option Ormuz était bidon ! La bourse a chuté de 15% malgré l’arrêt de vente des 72 compagnies en grande difficulté.

Les Chefs Pasdaran ont continué à fanfaronner sur l’option Ormuz car ils n’ont rien d’autre ! Les mollahs désespérés en ont fait autant jusqu’à leur dernier discours de la semaine, laissant entrevoir une nouvelle panique qui les conduira vers d’autres excès désespérés !


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Cette semaine, les instituteurs iraniens, très mal payés, avaient annoncé une grève et une manifestation générale dimanche dans tout le pays. Le clergé s’est montré complaisant par peur que la manifestation dure et ne démontre le manque de troupes du régime. La manifestation a eu lieu avec quelques slogans bien politiquement hostiles au régime. Il n’y eut aucun policier pour les arrêter. La direction du régime s’est affolée et ce fut un enchainement de paniques et de grosses erreurs de gestion qui ont mis en évidence l’extrême faiblesse militaire, politique et surtout économique du régime !

Voici, le récit en images d’une folle semaine qui a ébranlé le régime de fond en comble mettant ses dirigeants et ses derniers compagnons devant la réalité d’une déchéance irréversible.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le mercredi dernier (10.03.2015) via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.


3 - 10.09.2009
Iran : EUROSTAT Report puts iranian economy in the red

In order to push Iran to halt their nuclear activities, the United States imposed financial and commercial sanction on Iran in September 2006. The sanctions have heavily penalised the Iranian economy. In the absence of a riposte, they also proved that Iran has very little nuisance capacities. To resist to the sanctions, Tehran has created a network of lobbies acting mostly in Europe in order to maintain some economic havens for their trades. The Iranian lobbying has been a failure, for the statistics regarding Iranian exchanges with Europe in 2008 and 2009 are alarmingly low.


3 - 20.01.2010
Iran : The last resort before sanctions

Last week, the Islamic regime announced that the law about subsidies withdrawal came into force. Officially, such subsidies should be replaced with targeted allowances that would be intended for the poorest people. At that time we told about the regime’s will to cut its expenses. However, in the light of the latest economic news, we can state that it made the choice to cut Iranians’ purchasing power. | Explanations |


3 - 14.11.2011
Iran : La semaine en images n°195

Au cours des semaines et des mois précédents, le régime a été confronté à un boycott permanent de toutes ses manifestations politiques, religieuses et sécuritaires par les Bazaris, les membres du clergé et surtout par les Pasdaran trentenaires et quadras qui doivent assurer la sécurité du régime sur le terrain. Le régime a été sans cesse désavoué.

Il est important de rappeler que la milice des Pasdaran a une structure partitionnée à l’image des organismes de renseignements : ses membres ne se connaissent pas d’un service à l’autre, ils ne peuvent pas créer une coalition hostile au régime, ils ne peuvent que le boycotter pour montrer leur mécontentement ou leur hostilité. On ne peut donc s’attendre à une action hostile au régime de leur part, mais une désobéissance militaire : comme pendant le soulèvement de l’été 2009, pour laisser le peuple renverser le régime. C’est pourquoi, le régime a pris très au sérieux ce boycott devenu permanent et a rapidement inventé une fausse rumeur de coup d’Etat utra-islamiste des Pasdaran pour diaboliser ces gens et empêcher leur rapprochement avec le peuple.

Mais pour les associés économiques du régime, qui sont issus des clans au pouvoir, le régime était condamné et en conséquence, ils devraient s’en désolidariser, vendre leurs biens pour acheter de l’or et des dollars avant de quitter le pays.

Sous l’effet de la vente de leurs biens, la bourse de Téhéran s’est effondrée et parallèlement, sous l’effet de leurs achats, l’or, le dollar puis d’autres devises étrangères comme l’euro, le dollar canadien, le Franc Suisse et même le Ringitt malaisien ont sans cesse augmenté. Les associés du régime vidaient littéralement ses réserves en devises, alors que, sous l’effet des sanctions, il ne peut plus signer de nouveau contrat pétrolier pour rester à flot.

Le régime a d’abord parlé d’une embellie de transactions boursières pour dissimuler la gravité de la situation et la crise de confiance chez ses associés, mais la focalisation des transactions sur l’or et le dollar en dehors de la bourse, dans les souks du Bazar et après chaque boycott n’avait rien d’une embellie jouissive. Cela résultait de la peur d’un effondrement et ne pouvait que déstabiliser tous les autres collaborateurs du régime en particulier les nervis de base ou les vétérans de la guerre qui ont été engagés comme fonctionnaires, mais qui ne sont pas assez riches pour envisager la fuite et doivent en conséquence, rester aux côtés du régime du moins presque jusqu’à la fin. La crise est devenue polymorphe.

Le régime est alors passé à l’offensive. Tout d’abord, il a mis en avant sa capacité de répression avec des annonces d’arrestations ou de pendaisons collectives pour rassurer tous ses associés qu’il pouvait sauver la situation en misant sur la terreur. Mais le manque de personnel pour réprimer un soulèvement rendait cette propagande superflue.

Le régime a alors inventé une fausse affaire de fraude bancaire et arrêté une quarantaine d’hommes d’affaires. Il a relié cette fraude à son scénario de coup d’Etat des Pasdaran pour insinuer qu’il pouvait pendre les « fraudeurs ». Cet avertissement a incité ses associés à accélérer leurs achats. Parallèlement, ce geste a déplu à ses collaborateurs de base (nervis, fonctionnaires, vétérans). Ils ont refusé de participer à une importante mise en scène sécuritaire destinée à intimider le peuple. Le régime a alors changé de direction : il a mis en veille l’affaire de la fraude, il a libéré la moitié des personnes arrêtées et à défaut d’intimider ses associés paniqués, il a diminué la distribution de l’or et du dollar aux revendeurs agréés pour geler la crise et ses pertes. Parallèlement, il a tenté de rassurer ses collaborateurs de base en parlant de grands rassemblements en faveur du Guide à Kermânchâh, région réputée hostile au régime.

L’annonce de nouvelles sanctions européenne affaiblissant davantage les ressource du pays a provoqué une nouvelle panique. Par ailleurs, le régime n’a pas pu apporter la preuve photographique de sa popularité en dehors de Téhéran. La demande de l’or et du dollar est devenue plus forte. En l’absence, de l’or et du dollar en quantité suffisante, les acheteurs se sont orientés vers la bourse de Téhéran pour acheter par avance des pièces d’or non encore émises et livrables dans 1 à 9 mois. L’or livrable dans 1 à 9 mois a augmenté en flèche. L’or livrable pour ce mois a entraîné la hausse du marché gelé par les soins de la banque centrale iranienne. Le régime a d’abord dissimulé à nouveau les infos avant de reconnaître les hausses et entraîner par cette reconnaissance tardive une nouvelle panique et de nouvelles hausses.

Dans cette ambiance électrique, la semaine dernière, les mollahs devaient célébrer la prise en otage de l’ambassade américaine, événement qui leur a permis de chasser du pouvoir les islamistes pro-américains et prendre leur place. Selon le programme, il y avait trois grands rassemblements officiels de jeunes collégiens, symboles de la relève et l’avenir du régime islamique révolutionnaire. Le régime craignait de nouveaux boycotts qui auraient confirmé ses problèmes. La situation a été pire que ce qu’il imaginait car il n’a pas même eu droit à la présence de ses collaborateurs de base (nervis, fonctionnaires, vétérans actifs) qui sont près de 5000 personnes à Téhéran : selon les photos, il n’y avait uniquement 350 personnes à Téhéran et une centaine de personnes à Tabriz !

Il était clair que cette semaine, les associés économiques du régime qui comptent sur cette base allaient être encore plus agités et qu’en conséquence, ils voudraient acheter plus provoquant une nouvelle crise polymorphe à la fois financière et politique.

Par ailleurs, le programme de la semaine était très chargé et fort pénalisant. A partir du dimanche jusqu’à lundi soir, le régime devait organiser de grands rassemblements religieux pour Eyd é Ghorban (fête de sacrifice des moutons). En raison de son incapacité à remplir les mosquées pendant le Ramadan, il ne pouvait pas espérer un succès et craignait que ces deux journées se soldent par des boycotts qui révèleraient la rupture de sa base.

Mardi, après ces deux journées difficiles, l’AIEA devait publier un nouveau rapport très salé laissant supposer des frappes ou de nouvelles sanctions bien pénalisantes…

Jeudi, en fin de semaine, le Guide et l’ensemble des commandants des Pasdaran qui ne commandent que les hauts officiers devaient assister à la parade de la fin d’études des jeunes officiers des Pasdaran. Ils craignaient un boycott très démoralisant. Ils avaient aussi peur d’aller à la rencontre de jeunes gens armés.

Le régime était donc dans une semaine très difficile dominé par la certitude d’échouer. Il a misé sur la propagande et la désinformation pour éviter les problèmes, mais il a collectionné les boycotts et des échecs économiques.

Voici les images qui nous montrent les boycotts qu’il redoutait. En réponse, le régime a reparlé de la fraude bancaire et de nouvelles arrestations tout en évoquant une embellie boursière pour expliquer la ruée vers le marché de la pièce livrable dans 3 à 9 mois. Ce sont des solutions qu’il a jadis utilisées et n’ont pas réussi à l’aider. Voici un nouveau rapport sur une nouvelle semaine de crise pour un régime de plus en plus isolé et de plus en plus brouillon.


3 - 08.04.2010
Iran : Le régime vend les bijoux de la famille !

Il y a deux jours, le régime des mollahs annonçait une importante baisse de son taux d’inflation en 2010 pour évoquer un environnement économique sain. Nous avions dénoncé une manoeuvre pour attirer les investisseurs étrangers en Iran. De nouveaux éléments confirment cette analyse.


3 - 20.09.2013
Iran : La semaine en images n°291
Rohani, le mauvais président pour tous !


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, devait neutraliser cette guerre économique. Sa première tentative a été une politique de crises régionales et de terreur qui a entraîné la rupture des jeunes Pasdaran. Rafsandjani a alors opté pour une fausse modération pour calmer ces ruptures et calmer Washington. Mais il ne réussi sur aucun des deux plans. Il a enfin tenté une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement Vert) pour améliorer l’image du régime et amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues). Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani avant de tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Mais Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer mou et peut-être un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite.

Pour y obtenir leur place, les Chefs Pasdaran ont aligné des provocations verbales anti-américaines susceptibles de perturber le dialogue à venir. Ali Larijani a fait mieux en mettant en avant sa capacité de rejeter les choix de Rohani par le Parlement et pu obtenir des postes clefs de surveillance du système. Le clergé a aussi dû renoncer au ministère des affaires étrangères et l’accordant à un ami de Rohani, Zarif que l’on peut qualifier de neutre (car issu du clan Rafsandjani). Ce 1er Gouvernement de Rohani formée d’une coalition Clergé-Larijani-amis de Rohani a été contesté par tous les exclus alors que la contestation internes étaient amplifiée. Rohani a paniqué. Il a essayé de relancer son joker le Mouvement Vert avec un soi-disant engagement de cette fausse opposition en faveur de l’écologie, mais le peuple n’a suivi. Larijani a alors rapidement voté la confiance aux principaux ministres pour permettre le débuts des marchandages avec Washington.


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Le 17 Août 2013, Rohani a débuté les marchandages en annonçant une nombre élevé de centrifugeuses en marché, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 (soit la quantité nécessaire après un enrichissement important pour produire 3/6 bombes nucléaires selon les modes de calculs)... pour mettre Washington devant l’escalade et un risque de disparition du système islamique nécessaire à ses intérêts, afin de le forcer à lui accorder le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi aux agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Washington qui pour des raisons internes et pour son image ne peut pas pardonner des terroristes a redoublé de pressions sur le régime. Mais cela a augmenté la panique interne. Washington a tenté d’amadouer le régime par des cadeaux diplomatiques. Mais l’opération de séduction n’a rien donné car le régime est encerclé et doit uniquement trouver une porte de sortie sécurisée.

Washington a alors insisté sur sa capacité d’arrêter divers dirigeants pour terrorisme. Les insolvables s’attendaient à un surenchère du côté de Rohani, mais ce dernier n’a rien dit. Ils en ont conclu qu’il était prêt à sacrifier les plus insolvables dans ses marchandages avec Washington. Larijani s’est montré très agité et a tenté de renforcer son réseaux judiciaire pour renverser le clergé pour détournement de fonds publics.

Washington alarmé par cette nouvelle guerre interne susceptible de détruire le système islamique nécessaire à ses desseins a envoyé son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey D. Feltman en Iran pour un dialogue direct sur le nucléaire et la Syrie. Rohani a exclu Larijani du dialogue en confiant les négociations exclusivement à son ami Zarif. Larijani a pris ses distances. Pendant ce dialogue qui n’a rien donné, le régime a aussi omis de soutenir sérieusement la Syrie. La Russie a privé définitivement le régime des S-300. Les Syriens, mais aussi le Hezbollah, qui est devenu un élément pivot de la scène politique et militaire du Liban et n’a plus besoin des mollahs, ont tout simplement oublié de l’intégrer à leur communications.


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La semaine dernière
Le régime étant presque nu sans le Hezbollah, Rafsandjani (a oublié Londres) et accusé Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! La Russie a évoqué a possibilité de rompre toute coopération militaire, mais le Clergé, les Chefs Pasdaran et les Larijani n’ont pas protesté, attendant de voir ce que dirait Washington. Au final, ils n’ont rien obtenu. Cependant, ils n’ont pas critiqué ouvertement la tentative raté de Rafsandjani. La caste entendait utiliser Rafsandjani pour de nouvelles tentatives de paix avec Washington.

Larijani n’a pas apprécié la réintégration de Rafsandjani sur la liste des ayants droit aux garanties de sécurité. Pour devenir l’ayant droit principal, Larijani a tenté de déstabiliser le clergé par une vive critique de sa mainmise nuisible sur 17% des avoirs du pays ! Rohani, le choix présidentiel du clergé n’a pas critiqué cette attaque. Le clergé en a conclu que son poulain jouait sa propre carte en combinaison avec Larijani ! Le clergé surpris voir dépassé par cette coalition de ses cadres administratifs s’est contenté, comme preuve de son impuissance, de seulement sermonner Rohani, mais ce dernier n’a pas changé de ligne (confirmant cette impuissance de facto. L’opposition commune de Rohani et Larijani à la nomination du fils de Rafsandjani à la mairie de Téhéran a confirmé le rapprochement.

Rafsandjani dépité avait révélé que Rohani avait en cachette pris des rendez-vous pour négocier secrètement avec les Américains et les Britanniques en marge de l’AG de l’ONU !

La Russie avait lâché le régime, le Hezbollah était perdu, le régime était plus divisé que jamais, un boycott massif d’un fait religieux a confirmé le manque de troupes de base. Les nantis du régime paniqué : la bourse a chuté, le dollar et l’or sont repartis à la hausse ! Rohani a envoyé son nouvel ami Larijani au Turkménistan, pays fournisseur de gaz à l’Europe, pour tenter une vente de pétrole à l’Europe via ce pays afin de rassurer les paniqués et renforcer leur tandem et de fait, bénéficier de nouveaux ralliements au sein du régime. Mais le Turkménistan qui a besoin de la Russie pour le transit de son gaz vers l’Europe n’avait accordé aucun intérêt pour Larijani.


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Cette semaine, Washington a sévèrement puni la tentative de contournement des sanctions via le Turkménistan. Rohani a manqué de surenchérir et a confirmé sa disposition pour un deal pour lui-même ! La panique interne s’est accentuée. Un programme officiel impossible à réaliser et zappé par le régime notamment l’anniversaire d’un massacre (secrètement organisé par les mollahs pour accuser le Shah) a conformé l’isolement du régime. La panique interne s’est encore amplifiée ! Rohani n’a cessé de changer de positions sur tous les sujets. Ce qui a encore amplifié la panique interne et a entraîné de jeux de ruptures et d’alliances inédits. Voici le récit en images d’une semaine tout en bouleversements pour un régime à bout du souffle des mollahs.


3 - 27.05.2008
Pétrole : La pénurie et le cas de l’Iran !

Ces derniers temps, le prix de pétrole n’a cessé d’augmenter. Différents experts occidentaux interviennent dans les médias pour attribuer cette hausse anormale à une pénurie due à une production insuffisante de l’OPEP, or en même temps, selon certaines sociétés de conseils financiers de réputation internationale qui ont requis l’anonymat, il y a actuellement d’importantes quantités de pétrole iranien qui ne trouvent pas de preneurs !


3 - 25.08.2008
Iran : Le Guide donne sa bénédiction à Ahmadinejad

Dans un long discours confus proche des exploits oratoires de Fidel Castro, le guide suprême du régime des mollahs a loué le bilan de trois années de présidence d’Ahmadinejad y compris sur le plan économique.




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