Accueil > Photos > Iran : La semaine en images n°291 Rohani, le mauvais président pour tous (...)



Iran : La semaine en images n°291
Rohani, le mauvais président pour tous !

20.09.2013


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, devait neutraliser cette guerre économique. Sa première tentative a été une politique de crises régionales et de terreur qui a entraîné la rupture des jeunes Pasdaran. Rafsandjani a alors opté pour une fausse modération pour calmer ces ruptures et calmer Washington. Mais il ne réussi sur aucun des deux plans. Il a enfin tenté une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement Vert) pour améliorer l’image du régime et amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues). Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani avant de tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Mais Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer mou et peut-être un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite.

Pour y obtenir leur place, les Chefs Pasdaran ont aligné des provocations verbales anti-américaines susceptibles de perturber le dialogue à venir. Ali Larijani a fait mieux en mettant en avant sa capacité de rejeter les choix de Rohani par le Parlement et pu obtenir des postes clefs de surveillance du système. Le clergé a aussi dû renoncer au ministère des affaires étrangères et l’accordant à un ami de Rohani, Zarif que l’on peut qualifier de neutre (car issu du clan Rafsandjani). Ce 1er Gouvernement de Rohani formée d’une coalition Clergé-Larijani-amis de Rohani a été contesté par tous les exclus alors que la contestation internes étaient amplifiée. Rohani a paniqué. Il a essayé de relancer son joker le Mouvement Vert avec un soi-disant engagement de cette fausse opposition en faveur de l’écologie, mais le peuple n’a suivi. Larijani a alors rapidement voté la confiance aux principaux ministres pour permettre le débuts des marchandages avec Washington.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Le 17 Août 2013, Rohani a débuté les marchandages en annonçant une nombre élevé de centrifugeuses en marché, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 (soit la quantité nécessaire après un enrichissement important pour produire 3/6 bombes nucléaires selon les modes de calculs)... pour mettre Washington devant l’escalade et un risque de disparition du système islamique nécessaire à ses intérêts, afin de le forcer à lui accorder le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi aux agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Washington qui pour des raisons internes et pour son image ne peut pas pardonner des terroristes a redoublé de pressions sur le régime. Mais cela a augmenté la panique interne. Washington a tenté d’amadouer le régime par des cadeaux diplomatiques. Mais l’opération de séduction n’a rien donné car le régime est encerclé et doit uniquement trouver une porte de sortie sécurisée.

Washington a alors insisté sur sa capacité d’arrêter divers dirigeants pour terrorisme. Les insolvables s’attendaient à un surenchère du côté de Rohani, mais ce dernier n’a rien dit. Ils en ont conclu qu’il était prêt à sacrifier les plus insolvables dans ses marchandages avec Washington. Larijani s’est montré très agité et a tenté de renforcer son réseaux judiciaire pour renverser le clergé pour détournement de fonds publics.

Washington alarmé par cette nouvelle guerre interne susceptible de détruire le système islamique nécessaire à ses desseins a envoyé son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey D. Feltman en Iran pour un dialogue direct sur le nucléaire et la Syrie. Rohani a exclu Larijani du dialogue en confiant les négociations exclusivement à son ami Zarif. Larijani a pris ses distances. Pendant ce dialogue qui n’a rien donné, le régime a aussi omis de soutenir sérieusement la Syrie. La Russie a privé définitivement le régime des S-300. Les Syriens, mais aussi le Hezbollah, qui est devenu un élément pivot de la scène politique et militaire du Liban et n’a plus besoin des mollahs, ont tout simplement oublié de l’intégrer à leur communications.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière
Le régime étant presque nu sans le Hezbollah, Rafsandjani (a oublié Londres) et accusé Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! La Russie a évoqué a possibilité de rompre toute coopération militaire, mais le Clergé, les Chefs Pasdaran et les Larijani n’ont pas protesté, attendant de voir ce que dirait Washington. Au final, ils n’ont rien obtenu. Cependant, ils n’ont pas critiqué ouvertement la tentative raté de Rafsandjani. La caste entendait utiliser Rafsandjani pour de nouvelles tentatives de paix avec Washington.

Larijani n’a pas apprécié la réintégration de Rafsandjani sur la liste des ayants droit aux garanties de sécurité. Pour devenir l’ayant droit principal, Larijani a tenté de déstabiliser le clergé par une vive critique de sa mainmise nuisible sur 17% des avoirs du pays ! Rohani, le choix présidentiel du clergé n’a pas critiqué cette attaque. Le clergé en a conclu que son poulain jouait sa propre carte en combinaison avec Larijani ! Le clergé surpris voir dépassé par cette coalition de ses cadres administratifs s’est contenté, comme preuve de son impuissance, de seulement sermonner Rohani, mais ce dernier n’a pas changé de ligne (confirmant cette impuissance de facto. L’opposition commune de Rohani et Larijani à la nomination du fils de Rafsandjani à la mairie de Téhéran a confirmé le rapprochement.

Rafsandjani dépité avait révélé que Rohani avait en cachette pris des rendez-vous pour négocier secrètement avec les Américains et les Britanniques en marge de l’AG de l’ONU !

La Russie avait lâché le régime, le Hezbollah était perdu, le régime était plus divisé que jamais, un boycott massif d’un fait religieux a confirmé le manque de troupes de base. Les nantis du régime paniqué : la bourse a chuté, le dollar et l’or sont repartis à la hausse ! Rohani a envoyé son nouvel ami Larijani au Turkménistan, pays fournisseur de gaz à l’Europe, pour tenter une vente de pétrole à l’Europe via ce pays afin de rassurer les paniqués et renforcer leur tandem et de fait, bénéficier de nouveaux ralliements au sein du régime. Mais le Turkménistan qui a besoin de la Russie pour le transit de son gaz vers l’Europe n’avait accordé aucun intérêt pour Larijani.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, Washington a sévèrement puni la tentative de contournement des sanctions via le Turkménistan. Rohani a manqué de surenchérir et a confirmé sa disposition pour un deal pour lui-même ! La panique interne s’est accentuée. Un programme officiel impossible à réaliser et zappé par le régime notamment l’anniversaire d’un massacre (secrètement organisé par les mollahs pour accuser le Shah) a conformé l’isolement du régime. La panique interne s’est encore amplifiée ! Rohani n’a cessé de changer de positions sur tous les sujets. Ce qui a encore amplifié la panique interne et a entraîné de jeux de ruptures et d’alliances inédits. Voici le récit en images d’une semaine tout en bouleversements pour un régime à bout du souffle des mollahs.



© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La semaine dernière, à la suite de l’éloignement de la Russie et du Hezbollah par manque d’engagement du régime envers Assad, le régime s’était retrouvé bien sans défense. La nouvelle caste dirigeante composée par ordre d’influence par le clergé, les Larijani, les Chefs Pasdaran et Rohani avaient tenté de récupérer le coup avec le Hezbollah alors que dans leur condition, ils devaient baisser leurs exigences et signer vite un accord avec Washington.

Rafsandjani, le pion éternel des Britanniques déposé par ces derniers, avait alors dépeint Assad comme un despote pour s’approcher de Washington avant eux et obtenir grâce à son offre d’adhésion à l’attaque les meilleures garanties de sécurité pour lui-même et sa famille. La nouvelle caste cléricale, consciente de la nécessité d’un accord avec Washington, n’avait guère dénoncé les propos déviants de Rafsandjani, attendant d’abord la sentence de Washington.

Mais Washington n’a pas voulu devenir redevable à ces mollahs qu’il a vraiment affaiblis. C’est pourquoi il n’avait rien répondu à Rafsandjani. Cela avait provoqué une importante panique interne. Malgré cela, le clergé qui domine le jeu n’avait pas condamné Rafsandjani, le jugeant utile pour de nouvelles tentatives fulgurantes de rapprochement avec Washington.

Ali Larijani (qui contrôle le pouvoir législatif et la pouvoir judiciaire via son frère, Ayatollah Sadegh Larijani) n’avait pas apprécié la réintégration, à son insu, de Rafsandjani sur la liste des ayants droit aux garanties de sécurité. Il avait tenté de déstabiliser le clergé (dont fait partie son frère) par une vive critique de la mainmise nuisible du clergé sur 17% des avoirs du pays ! Rohani, le choix présidentiel du clergé, n’avait pas critiqué cette attaque. Le clergé en avait conclu que son poulain entendait jouer sa propre carte en combinaison avec Ali Larijani !

La semaine dernière, a été sans l’ombre d’un doute marquée par l’apparition de la coalition inattendue et tacite de Hassan Rohani (le négociateur en chef « élu par le peuple ») et d’Ali Larijani (qui se veut l’élu du peuple) en opposition avec le clergé qui ne peut revendiquer ce titre !

La coalition tacite Hassan Rohani et Ali Larijani avait par la suite été confirmée par leur opposition commune contre la prise de la mairie de Téhéran par le clan Rafsandjani avec l’accord tacite du clergé. Cette coalition entre deux ennemis de toujours avait rappelé l’instabilité du régime ce qui avait immanquablement amplifiée la panique existante.

En fin de la semaine dernière, Rafsandjani, menacé par cette nouvelle coalition Rohani-Larijani, avait révélé que Rohani avait pris des rendes-vous à New-York pour des négociations secrètes. Larijani n’a protesté, confirmant son alignement sur Rohani. Puis, Larijani, devenu en quelques jours le meilleur ami de Rohani (!) est alors parti pour le Turkménistan, pays fournisseur de gaz à l’Europe, pour tenter une vente de pétrole à l’Europe via ce pays afin de rassurer les paniqués et renforcer leur tandem afin de bénéficier de nouveaux ralliements au sein du régime et assoir leur pouvoir. Mais le Turkménistan qui a besoin de la Russie pour le transit de son gaz vers l’Europe n’avait accordé aucun intérêt pour Larijani.

Vendredi (dernier) 06 Septembre 2013 (15 Shahrivar 1392), l’échec du tandem Rohani-Larijani au Turkménistan a été bénéfique au clergé. Ses membres se sont alors lancés dans une incroyables vocifération contre Washington pour fermer toute possibilité de dialogue de la part du tandem Rohani-Larijani à New-York avec qui que se soit.

Washington qui jusque-là était resté très silencieux face à l’avènement d’une nouvelle coalition, sans doute dans l’espoir de saisir cette opportunité, a constaté l’absence de consensus sur le dialogue. Il s’est gardé de commenter ou critiquer l’une des parties pour ne pas envenimer la situation au détriment de la survie du régime agitateur qu’il veut récupérer. Pour calmer les parties en rivalités et unifier le régime, Washington a décidé d’augmenter sa pression. Cependant pour éviter une plus forte panique interne, il a l’a seulement accusé indirectement et non officiellement tous les dirigeants du régime via un article le Wall Street Journal évoquant leur intention d’attaquer les intérêts américains en Irak en cas d’une guerre contre la Syrie.

Mais comme à d’autres occasions du même genre, la pression de Washington n’avait pas calmé le jeu : les ayatollahs avaient redoublé d’efforts pour condamner tout dialogue, y voyant le moyen d’aboutir à l’escalade dissuasive destinée à plier Washington et de son côté Larijani avait prolongé son séjour au Turkménistan pour narguer Washington, dépasser les religieux en terme de provocation afin de devenir le principal force de nuisance donc le principal interlocuteur de Washington en Iran !

Par ailleurs, on était à la veille de la naissance de Fatemeh Massoumeh (la pure), la fille de Mahomet. Le régime devait organiser des rassemblements de prières dans les mosquées notamment à Qom sous la houlette de ses ayatollahs connus. Mais le peuple a massivement boycotté la prière précédant la naissance, confirmant sa rupture avec l’Islam. Le régime a dû oublier cette fête religieuse et à l’exemple de cette photo prise à Qom, faire des photos avec des angles bizarres pour dissimuler la claque qu’il venait de prendre !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 926 ko
Très grand format : Cliquez & zoomez pour élargir.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Samedi 07 Septembre 2013 (16 Shahrivar 1392), comme la semaine dernière, la journée a commencé par la bourse en chute libre ! Washington a alors décidé de passer de la pression non officielle à du sérieux pour pousser tous les dirigeants du régime à plier : il a discrètement annoncé de nouvelles sanctions pétrolières fortes au régime sans pour autant les préciser publiquement afin de pas aggraver la panique des nantis issus du régime.

Mais les Britanniques qui veulent couler le système agitateur qui leur échappe ont précisé via Reuters que Washington avait 4 entreprises et 5 responsables du secteur pétrolier.
1.National Iranian Tanker Co et son dirigeant, un certain Seyed Seyedi (un pseudo) qui avait aussi sévi dans les compagnies pétrolières écran comme N.I.C.O ou Sima General pour contourner les sanctions dans la zone Euro.
2.3 directeurs internationaux de la NIOC (la compagnie nationale pétrolière iranienne) chargés de la Zone Euro : MM. Parsayi, Khatibi-Tabatabayi et Ziraktchian-Zâdeh.
3.AA Energu FZCO, Petrol Royal FZE, KASB Int. Llc : des compagnies écrans basées aux Emirats.
4.Swiss Management Services Sarl (de nat. suisse) et son manager iranien Mohammad Moïni. Reuters a précisé que Washington avait forcé l’Europe à imposer 7 autres sanctions pétrolières à l’Iran, mais l’UE n’a pas par la suite précisé de quoi il s’agissait.

En parallèle, pour montrer ses capacités en matière de sanctions pétrolières, l’Etat irakien à la botte de Washington a aussi annoncé u projet de pipeline pour contourner le Golfe Persique en vu d’un embargo total de cette zone vitale pour l’Iran.

En parallèle, pour montrer sa capacité d’isoler le régime sur la scène régionale, Washington a ridiculisé le régime par l’attaque mortelle et la dégradation grave du consulat du régime à Herat par 500 Afghans tau prétexte de ne pas avoir recevoir de visa pour l’Iran.

En parallèle, pour montrer l’étendu de son cynisme, Washington a apporté son soutien aux Moudjahidines du peuple (qu’il avait laissé massacré la semaine dernière par ses amis kurdes irakiens).

Enfin pour augmenter la pression sur les nantis paniqués, le Forum Economique Mondial basé en Suisse et proche de Washington a annoncé que l’Iran avait le plus haut taux d’inflation au monde. Cet organisme a en fait annoncé 30,6% alors le régime lui-même reconnaît 44 à 85% et les chiffres indiquent une inflation supérieure à 100% ! En fait, le Forum a relevé son propre faux chiffre qui était annoncé pour apaiser les craintes des nanties. Par son mensonge, il est resté dans une approche de deal, mais sa fausse annonce a relancé la polémique sur le vrai chiffre qui est supérieure à 100%.

Mais l’objectif de Washington était seulement de pousser ce régime utile à plier, Kerry a dans le même temps assoupli les sanctions sur 11 pays clients du régime pour sauver le régime de la chute et préserver des canaux de marchandages. Personne n’a plié parmi les criminels aux pouvoirs. La panique financière s’est amplifiée.

Les Britanniques qui sont hostiles à tout dialogue avec le régime ont précisé par Tony Blair (fort populaire aux Etats-Unis) que la tête du Serpent islamique était à Téhéran afin de ne laisser aucune chance à ses canaux de dialogue avec le régime, déprimant dans le même temps davantage les nantis paniqués (notamment parce qu’ils ont toujours déposé leur capitaux dans les banques britanniques).

La situation a été aggravée par 3 annonces économiques fort déprimantes. Tout d’abord, un député du nord de pays a annoncé la colère du peuple dans sa région suite à l’annonce de faillite du fabricant local de Chintz, un des principaux employeurs de sa région. Par ailleurs, le ministre de la santé pressé de répondre sur le délabrement des hôpitaux iraniens a révélé que 60.000 médecins avaient cessé de travailler depuis 15 mois suite à la rupture de leur salaire. Enfin les transporteurs routiers ont annoncé une faillite générale imminente par manque d’activité commerciale et la hausse vertigineuse du prix de l’assurance et aussi du prix du pneus (+150% en 1 an) !

Le régime suffoquait sous le poids des pressions américaines, ses erreurs de gestion, les attaques de Londres, la panique a continuer à s’amplifier (selon des informations économiques officielles publiées 4 jours plus tard). Rohani restait absent de la scène. Les vieux mollahs du clergé ont eu peur que leur poulain ne soit invisible par envie d’un apaisement personnel avec Washington pour un deal le concernant personnellement, ce qui est idiot car Washington n’a que faire de Rohani ou tout dirigeant souhaitant quitter le régime.

Mais la peur l’emporte sur la raison dans une situation d’urgence et de panique : le clergé qui a besoin de Rohani a tenté de le récupérer ou le contenir en interdisant par la voix de l’ayatollah Saïdi tout dialogue même en chuchotement avec les Américains ! Mais Rohani n’a rien dit ? Le clergé a durci le ton par l’intervention du Grand Ayatollah Makarem-Shirazi, un potentiel lanceur de fatwa, pour critiquer l’éloignement de Rohani de sa politique initiale de pondération (qui signifie la soumission sans tension du sphère politique aux exigences du clergé). Mais Rohani n’a encore rien dit.

Le régime suffoquait sous le poids des pressions américaines, ses erreurs de gestion, son manque de devises, la panique internes, les attaques de Londres et la décomposition de la caste dirigeante : la panique a continué à s’amplifier (selon des informations économiques officielles publiées 4 jours plus tard).

Au moment, le régime devait rassembler ses « centaines de milliers de miliciennes » pour célébrer la naissance de Fatima, la sainte patrons de ces brigades de miliciennes, mais les dites brigades ont cessé d’exister en octobre 2009 à la suite de leur désobéissance à charger le peuple lors du soulèvement de l’été 2009 et puis le refus de se soumettre malgré une alléchante offre pécuniaire ! C’est pourquoi le régime devait trouver quelques épouses ou filles de ses dirigeants encore fidèles ou encore quelques bonnes croyantes pour au moins faire bonne figure, mais il n’a trouvé aucune volontaire à ses côtés. Les dirigeants ne pouvaient pas sortir : la célébration officielle par les mollahs VIP a été zappée ! Le régime n’a finalement pu organiser qu’une petite cérémonie avec moins de 10% des employés des mosquées de Qom ! Un vrai fiasco à tous les niveaux !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 155.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 118.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Par ailleurs, le Congrès international des Femmes musulmanes (inventé pour remplacer les manifestations des miliciennes) a été un échec absolu avec aucune invitées étrangères et aucune participation des VIP femmes du régime.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 106 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 96.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 70.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Les gens du régime ne voulaient pas s’afficher à ses côtés dans la difficulté et face au risque d’explosion du système qui n’a aucun partisan. Le lendemain, il y avait en plus, l’anniversaire de la fusillade de place Jaleh organisée en septembre 1978 par les mollahs et leurs camarades islamistes pro-américains pour remonter le peuple contre le Shah, un anniversaire montrant le cynisme absolu et extrême des gens du pouvoiret rappelant la cruauté avec laquelle, les mêmes ont envoyé des millions de jeunes se faire massacrer sans armes face aux Irakiens uniquement pour faire durer la guerre et se remplir les poches des commissions sur l’achat d’armement. Le régime paniqué abandonné par les siens a misé sur l’intimidation par une avalanche de faits divers évoquant ses capacités policières. Il a aussi annoncé 3 pendaisons dans le nord du pays (région la plus en choc à la suite de la faillite de l’une de ses dernières usines textiles).

Washington a également paniqué et a tenté une ouverture avec l’affaire d’échanges de Tweets entre la fille de Nancy Pelosi et Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani, sur la fin de négation de l’holocauste par le régime !

Incroyable qu’à la veille d’un massacre du peuple iranien par les mollahs, un massacre qui rafraichit la mémoire d’un peuple sur des centaines de milliers morts qui ont marqué la prise de pouvoir des religieux, on leur accorde un blanc seing pour avoir un soi-disant pardon non officiel à propos de l’holocauste et on souhaite bonne année à la communauté juive. Ce qui revient à dire que la vie et la peine des millions d’Iraniens ne valent rien.

Les Iraniens ont été catastrophés par l’enthousiasme soulevé par cette affaire et ont pesté contre Washington, Israël ou encore les Juifs alors que cette opération n’a pas été montée par un membre de la communauté juive, mais par une catholique, la fille de Nancy Pelosi, une partisane d’entente avec le régime à l’époque de Bill Clinton, invitée notoire des cercles de lobby du régime aux Etats-Unis aux côtés de Kerry, alors chef de fil des amis du régime aux Etats-Unis !

Sur le fond on avait avant tout une opération utilisant les juifs pour laver l’ardoise médiatique des mollahs qui ne se limite pas à du négationnisme chronique, mais aussi à des attaques terroristes terribles comme l’attentat d’Amia qui reste le plus grand massacre de juifs après la seconde guerre mondiale !

Dans le contexte politique (de l’envie du cavalier seul de Rohani), la participation directe de son ministre des affaires étrangères Zarif, permettait de renforcer l’équipe qui semblait prête à des concessions en échanges de garantie de sécurité pour ses membres. Pour résumer, Washington s »ouvrait à celui qui était le plus disposé au dialogue pour un deal rapide avant que ce ne soit trop tard ! Encore une fois, lke clergé très à cheval sur l’anti-sionisme est resté silencieux, confirmant aussi sa disposition au dialogue pour ne pas être exclu des garanties de sécurité dont il pouvait bénéficier !

Mais l’opération a capoté grâce à Netanyahou qui s’est désolidarisé de Washington en dénonçant très rapidement l’affaire comme une opération d’intox.... Il y a longtemps, nous avions affirmé que la victoire de Washington sur les mollahs et le rétablissement d’une république islamique selon leur attente entraînerait une islamisation générale de la région et la fin de l’Etat d’Israël. L’Etat hébreu a prouvé qu’il avait conscience de ce fait. Ce qui explique aussi sa réticence à participer ou encourager la guerre contre Assad qui dessine l’émergence de ce Moyen-Orient ultra-islamiste. Mais les médias terriblement superficiels dont nous disposons aujourd’hui ou totalement pro-américains n’ont guère relevé cette désolidarisation révolutionnaire d’Israël avec Washington sur la promotion d’un deal avec les mollahs. Israël a certes agi dans son intérêt et non celui du peuple iranien, mais sa désolidarisation avec Washington a privé l’opération de toute légitimité communautaire juive et les mollahs opportunistes du deal qu’ils attendent !

Comment le régime allait expliquer à ses serviteurs encore fidèles car très compromis dans le terrorisme cette initiative de changement d’idéologie pour obtenir une porte de sortie honorable et fuir le pays devenu un territoire hostile ? Comment il allait expliquer le ratage de sa plus folle initiative à ceux qui plébiscitent le sacrifice des plus compromis ? Le régime avait déçu ses serviteurs insolvables et convaincu les plus opportunistes qu’il n’y avait aucune solution pour lui et pour eux. Il y avait en plus l’anniversaire du massacre cynique de septembre 1978 ne laissant aucun doute sur le lynchage qui suivra la chute du régime. Les dirigeants du régime avait une grosse journée pleine de problèmes devant eux. La prudence était de mise.

Dimanche 08 Septembre 2013 (17 Shahrivar 1392), il n’y a eu aucune prise de position sur l’initiative ratée de l’équipe Rohani-Larijani-Zarif et par ailleurs un silence absolu sur l’anniversaire de la fusillade qui avait entraîné la mort d’une centaine de partisans de Khomeiny pour promouvoir la réussite de la révolution islamique ! Une double profil bas craintif et honteux, loin de son image de père fouettard et ses slogans évoquant le soutien de dizaines de milliers de miliciens féroces à son service ! En conséquence, la bourse a repris dans une ambiance de crise et de crash.

Zarif a quitté Téhéran pour l’Irak ! On a supposé qu’il y était allé pour négocier, mais il y a tenu des tonitruants propos pro-Hezbollah et l’on a compris qu’il voulait tourner la page de « son initiative » ratée, au passage récupérer le Hezbollah, et enfin avec ou sans un signe de ce groupe, replacer le régime dans son contexte du bras de fer et de chantage à la violence qu’est son seul moyen d’arracher un bon accord pour le plus grand nombre possible des dirigeants. Le régime entendait aussi utiliser cette fuite dans l’autre sens pour occuper l’espace médiatique et faire diversion sur l’anniversaire rappelant son passif et rappelant qu’il ne peut espérer le pardon du peuple. Mais Washington qui veut éviter l’escalade souhaitée par le régime a tout simplement privé de ouverture médiatique cette fuite en avant dans le sens opposée à la veille !

Alors que le régime peinait à sortir de sa bourde de la veille, un important ayatollah, important compagnon de route de Khomeiny dans l’Ouest du pays est décédé. Le régime n’a pas pu organiser d’enterrement dans cette partie du pays. Il s’est replié à Qom, mais là encore, l’enterrement n’a guère attiré du monde parmi les dizaines de milliers de mollahs qui y sont basés car depuis plusieurs années, les religieux n’osent s’y promener par peur des invectives et des coups. Quelques mollahs de renom invités à l’enterrement par le petit fils de Khomeiny, Hassan, se sont retrouvés bien isolés et ont vite abrégé leur présence après une brève prière.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 83.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime devait aussi organiser un rassemblement avec ses chefs Pasdaran de la Police pour l’investiture du nouveau directeur de la Défense Passive (Fereydoun Abbassi, ex-directeur du programme nucléaire). Mais les jeunes commandants des Pasdaran (tels que les Généraux de brigades qui devront défendre le régime en cas d’un soulèvement) n’ont pas été au rendez-vous confirmant par leur absence la faiblesse du régime.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 98.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime a tenté d’affirmer son autorité avec ce qu’il a sous la main, c’est à dire ses dirigeants en organisant le retour triomphal d’Ahmadinejad comme enseignant à l’université technologique Elm & San’at (Sciences & Industrie). Il y a certes des photos, mais les Etudiants ont boycotté sa venue, ils n’étaient qu’une dizaine à se déplacer. Le régime a a remplie l’amphi où il devait parler par des gros bras sécuritaires.Les enseignants, issus du Bassidj, ont aussi boycotté Ahmadinejad dans les bureaux de l’université au point qu’il ne pu rester sur place et a vite quitté les lieux après une petite séance photo dans son bureau !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 98.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 757.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 108.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 92.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Après ces boycotts humiliant confirmant son isolement interne, dans un réflexe pavlovien, le régime est revenu à l’intimidation par l’annonce du déploiement des 5 équipes de miliciennes pour la lutte contre les délits du mauvais port de voile ou d’habillement à motifs de drapeaux étrangers ou des « marques sionistes » ! Mais 5 équipes c’est rien pour une gigantesques villes comme Téhéran ! Par manque réel de troupes, le régime n’osait même pas trop mentir ! On n’a également pas vu quelques images des soi-disant délits et interventions. On a seulement eu droits à des témoignages flous et fictifs ! La France, devenue vassal de Washington, a oeuvré pour cette propagande d’intimidation du peuple en colportant via France 24 le même genre de rumeurs sans montrer une seule image, un grand exploit pour une chaîne d’info !

Le régime a aussi tenté d’occuper les médias en annonçant un vrai suspens pour l’élection du maire de Téhéran entre Mehdi Rafsandjani et le maire sortant, le commandant des Pasdaran Ghalibaf, alors qu’il n’y avait aucune effervescence populaire sur les lieux et l’affaire semblait plié en faveur de ce dernier. Pour justifier ce suspens, on a évoqué l’égalité à 15 voix partout au premier tour, puis une victoire à 16 voix pour Ghalibaf contre 14 pour Mehdi (Hashemi)-Rafsandjani alors que l’affaire était déjà plié en faveur de Ghalibaf au point que le fils Rafsandjani n’a pu à aucun moment affiché une mine optimiste !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 93.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 77.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Il n’y avait rien de vraiment spectaculaire comme diversion, ce qui confirmait le manque de moyen du régime et son isolement de plus en plus important. Le régime a lancé avec 2 jours d’avance la provocation organisée pour le 11 septembre : la présentation à la presse du documentaire KS évoquant le constat de présence de l’explosif nano-thermite dans les décombres des tours jumelles par un cameraman américain vivant aujourd’hui en exil en Argentine. Pour la conférence de presse, le régime avait cherché des invités étrangers : mais il n’y avait là que deux personnalités étrangères, Me Isabelle Coutant-Peyre, l’avocate du régime, et l’écrivain français Patrick Besson qui hait les Américains pour leur ignoble démembrement de la Yougolsavie (une présence bien dommage car les mollahs ne valent guère mieux que les dirigeants américains). Cette opération a aussi été un flop grâce au mépris médiatique de Washington et l’absence de toute mobilisation du côté populaire en Iran.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 81.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 120.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

En fin d’après-midi, le régime, en manque de diversion, a tout de même tenté de rassembler quelques proches pour l’anniversaire du massacre de la Place Jaleh : mais aucun n’a fait le déplacement à cette cérémonie dangereuse et il s’est retrouvé avec une quarantaine de figurants.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 75.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 97 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 114.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Après cet échec, le régime a tenté de redresser l’image de son autorité en diffusant par l’intermédiaire de son faux opposant Kianoush Sanjari (basé à Washington au sein de la Voice of America) une vidéo pirate montrant l’arrestation d’une mal-voilée par quelques agents de la milice moralisatrice d’Ershad le même jour à Téhéran. Il y avait 2 gros problèmes : la fille était bien voilée et la scène se passait au milieu de nulle part avec un nombre fixe de soi-disant passants mécontents, mais assez passifs alors que numériquement supérieurs. De plus, le ciel était très ensoleillé alors que ce jour le temps était très gris à Téhéran. On avait là un sketch assez grossier simulant une « arrestation réussie malgré le manque de troupes et une certaine contestation ». La grossièreté de la mise en scène a privé cette vidéo du buzz recherché par le régime pour insinuer sa supériorité policière.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Enfin de compte, après une journée de boycotts, de crise et de diversions ratées, le régime a abandonné les propagandes policières inefficaces. Il a tenté de rassurer les siens en simulant l’unité interne entre le clergé et les scissionnaires (Rohani et les deux Larijani) par l’annonce (ci-dessous) de l’organisation dès le lendemain du Congrès Annuel des Imams de Prière de Vendredi sous la tutelle des chefs des trois pouvoirs à savoir Rohani et les deux Larijani. Le programme indiquait d’abord un rassemblement géant de renouvellement des vœux autour du tombeau fortifié de Khomeiny, puis deux jours de conférences des 813 mollahs chargés de la prière de vendredi et de près de 1000 personnes chargés de la programmation des interventions et de la coordination politique des prêches avec les trois scissionnaires et leurs collaborateurs !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 909.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mais dans nos recherches sur le nombre des participants, nous avons remarqué que ce congrès n’était plus programmé depuis 2009 (l’année du soulèvement du peuple iranien). L’absence de programmation du Congrès depuis 4 ans indiquait des ruptures au sein de l’organisation de la coordination politique des Imams de Vendredi. De fait, le régime semblait faire ses fonds de tiroirs. Par ailleurs, la salle de conférence retenue pour le Congrès était la salle Adineh (Vendredi) qui a environ 180 à 200 places !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Donc le régime était au courant de sa pénurie de fidèles en ce domaine. Son choix d’y aller quand même montrait un plus grand manque de fidèles dans d’autres compartiment du régime. Encore une grosse journée de déception attendait les dirigeants désespérés du régime et leurs derniers compagnons encore à leurs côté par manque d’option.

Lundi 09 Septembre 2013 (18 Shahrivar 1392), le rassemblement de vœux des Imams et des cadres administratifs du régime sur le site géant du mausolée de Khomeiny a été remplacé par une rencontre avec le Guide dans sa petite salle de prière car les 813 Imams et les 1000 coordinateurs issus du clergé de l’organisation n’étaient pas au rendez-vous fixé par le régime. On n’a vu moins de 100 mollahs soit 5% des effectifs ! Le régime dépités par ce boycott humiliant a reporté le début du congrès au lendemain dans l’espoir de trouver d’autres mollahs pour au moins remplir la salle Adineh !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 671.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Après cette très mauvais score, les nantis ont continué à vendre leurs actions et d’acheter de l’or et des dollars. Le régime mis devant le risque de la fonte de ses réserves ou un retrait massif des avoirs, susceptibles d’entraîner une pénurie de dollars a décidé de limiter la consommation interne sur les produits essentiels pour ne pas se retrouver en pénurie.

Le prix du beurre a été immédiatement multiplié par 2. Le régime a aussi annoncé une possible hausse de 50% sur le prix de l’oeuf dans les jours à venir alors que ce produit d’alimentation de base avait déjà augmenté de de 50% au cours des 15 derniers jours.

Le régime craint aussi manquer de devises pour importer du kérosène, combustible nécessaire à la production de l’électricité. Pour réserver ses rares derniers devises en priorité à l’achat de Kérosène, il a dénoncé une forte hausse déraisonnable de la consommation d’essence et la nécessité de réduire son offre, alors que les transporteurs avaient affirmé que la consommation était en baisse par manque d’activité économique. Toujours pour assurer une production électrique de base, le régime a aussi annoncé une limitation de l’offre en eau en dénonçant fallacieusement une très forte consommation d’eau par les agricultures alors que l’agriculture iranienne est en faillite depuis plusieurs années !

Ce souci du régime de limiter la consommation intérieure pour limiter ses dépenses de devises et gérer ses capacités de productions d’électricité a confirmé son affaiblissement économique et énergétique : une bien mauvaise nouvelle à la veille de l’hiver rude de l’Iran.

Les entrepreneurs paniqués ont interpellé Bijan Zanganeh, le ministre du pétrole choisi par Rohani pour ses relations internationales sur ses projets pour l’approvisionnement du pays par ses propres gisements. Or, le régime a justement cédé l’exploitation aux Etrangers via des contrats Buy-Back lors du 1er mandat de ministre de pétrole de Zanganeh et ne peut par sa faute exploiter ses propres richesses. Pris au dépourvu, le magouilleur, qui par manque de vision énergétique a récemment annoncé des contrats buy-back plus attractifs pour les Etrangers, a promis un possible démarrage en 2015 des phases 15 et 16 du gisement de South Pars. Or ce projet est en chantier sans aucun progrès depuis 2006. Les entrepreneurs du régime ont compris que Zanganeh n’était l’homme de situation ! La panique interne a été amplifiée par une nouvelle ruée de ses entrepreneurs désespérés vers le dollar en vue de la préparation de leur fuite.

Le régime devait affirmer son autorité pour calmer ses associés tentés par la désertion. Mais manquant de troupes parmi les forces armées, il a seulement pu annoncer le déploiement en force de ses miliciens moralisateurs (qui ne sont pas armés), un bien faible réponse pour affirmer son autorité. L’absence d’images de ces faibles troupes a confirmé qu’il s’agissait d’une pure propagande ou plutôt de simples slogans. Le régime était réellement très isolé.

Alors que tout allait pour le pire, le régime s’est retrouvé en position de faiblesse absolu, Rohani pouvait céder aux Américains, mais la chance a tourné car la Russie a annoncé sa proposition sur le contrôle des armes chimiques de la Syrie une proposition bien étudiée avec une fine approche pro-paix, dans les limites du droit d’ingérence fixée par la chapitre 7 de la charte des Nations-Unis, de quoi priver Washington de tout prétexte pour attaquer la Syrie. Moscou venait de trouver la bonne approche pour mettre fin à la politique offensive de Washington pour étendre son domaine d’influence par des croisades montées de toutes pièces. La Russie était à nouveau dans les jeux mondiaux et capable de démonter tous les projets d’expansion américaine !

Washington a craint que Moscou ne s’invite dans le processus des pressions contre les mollahs par une autre proposition du même genre sous sa tutelle, le privant d’une issue en sa faveur alors les mollahs sont prêts de chuter ou encore que les mollahs ne sollicitent son soutien passant de facto dans le camp russe. Même si pris dans leurs problèmes, les mollahs n’avaient pas vraiment saisi l’opportunité pour eux, mais cela n’aurait pas tardé. C’est pourquoi Washington a proposé via son pion Yukio Amano à la tête de l’AIEA une reprise du dialogue aux mollahs pour le le 27 septembre. Ses alliés occidentaux, eux aussi mécontents du retour en force de Moscou, ont accepté.

Le régime en difficulté a également accepté pour calmer ses entrepreneurs en panique visiblement sans avoir compris qu’il avait une nouvelle carte à jouer avec les Russes.. Rohani a confirmé en erreur en s’empressant de renforcer sa main-mise directe sur les dialogues à venir en retirant définitivement le dossier nucléaire au Conseil Iranien de Sécurité où chaque groupe ou clan a un représentant pour le confier à son ami et ministre des affaires étrangères Zarif qui devait l’accompagner à New York.

Washington a été ravi par le manque de discernement de Rohani et de Zarif ! Immédiatement, il a augmenté sa propre pression sur les deux hommes en reparlant de la base militaire de Parchin et en évoquant des frappes contre l’Iran en rapport avec la Syrie. Puis, il leur a envoyé son ex-allié croate, Stefan Mezich, avec un joli petit contrat de production de cigarettes en Iran pour leur montrer les débouchées économiques pour calmer leur crise s’ils se montraient plus coopératifs afin de les amener à discuter en priorité avec lui à New York en marge de l’AG de l’ONU prévue pour le 17 septembre pour un deal ou du moins pour un rapprochement bilatéral excluant définitivement les autres joueurs de son projet pour l’Iran.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 107.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 95.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Les Britanniques n’ont pas aimé. Ils devaient empêcher Washington de mener des négociations secrètes en offrant de beaux petits cadeaux aux mollahs : la Britannique Catherine Ashton, responsable de la diplomatie européenne, a précisé (dans l’intérêt de son pays et des pays Européens) qu’elle avait déjà un rendez-vous avec Zarif à New York et qu’elle entendait lui rappeler alors que les 5+1 n’avaient aucune nouvelle proposition pour le régime.

Voilà que tout le monde voulait négocier avec le régime par peur de la montée en puissance des Russes dans le jeu diplomatique mondial : le régime s’est retrouvé avec l’embarras du choix et une division internationale très exploitable ! Il pouvait relancer sa politique de chantage multilatérale ! C’est pourquoi il a programmé pour le soir même la diffusion de son documentaire polémique sur le 11 septembre sur tous les supports possibles. Mais ce fut un bide absolu en terme de participation de ses compagnons. Nous avons également remarqué l’absence de Besson, qui avait peut-être compris son erreur.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 108.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 129.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Par ailleurs, le programme télé concocté par le régime a été bouleversé par un très grave accident de route entre deux bus dû à un éclatement du pneu qui a débouché sur l’incendie des deux bus avec 44 passagers morts par éjection ou brûlés vifs et 44 autres gravement blessés. Les médias populaires ont pointé le régime du doigt pour l’achat de vieux bus chinois qui une ossature de liaison toit-carrosserie très fragile, mais on a vite appris que les bus en question étaient des Scania, réputés pour leur solidité. Les photos montraient d’ailleurs des bus intacts au niveau de leur ossature. La seule coupable possible était le prix exorbitant de pneus et aussi le manque de secours car le régime n’a jamais investi dans le domaine non lucratif des secours. La tension est vite montée, le régime a dû déprogrammer ses émissions de propagande et montrer divers responsables routiers ou régionaux sur le lieu pour se montrer concernés afin d’éviter de se retrouver davantage fragilisé par une crise sociale forte en plus de ses problèmes avec ses propres serviteurs désespérés.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 220.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 193.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 194.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mardi 10 Septembre 2013 (19 Shahrivar 1392), la journée a commencé encore par une chute de la bourse ! La reprise du dialogue n’avait pas rassuré les amis du régime. Les gens restaient préoccupés par l’isolement et la fragilité du régime et restaient convaincus de devoir partir car rien ne pourrait les sauver.

Rohani a envoyé plusieurs responsables dont son ministre de l’économie (Tayeb-nia), son ministre du pétrole (Zanganeh) et le directeur de la Banque Centrale Iranienne (Seyf) à la chambre de commerce iranienne à la rencontre des acteurs de plus en plus paniqués. Les salamleks souriants n’ont pas pu rassurer les entrepreneurs paniqués. Les officiels étaient interpellés : le ministre de l’économie a dû avouer un taux de croissance négatif de -5,2%, le directeur de la banque centrale a admis une inflation de 44%, mais en attribuant la faute à Ahmadinejad et en tous les deux l’engagement de réduire ces taux le plus rapidement possible, mais en sortant de cette réunion houleuse, les trois responsables n’ont annoncé aucune mesure !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 140.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Les entrepreneurs paniqués ont compris que les gens du gouvernement n’avaient aucune solution et se contentaient de se montrer à l’écoute pour calmer les crises. Ils n’étaient que des interfaces pour résorber la panique pendant que les divers dirigeants du régime cherchaient un deal pour fuir avant eux ! La panique a subsisté affaiblissant davantage le régime.

Rohani devait accélérer son chantage pour parvenir le plus rapidement possible à un deal favorable à ses intérêts. Au même moment, Obama a accepté la proposition Russe sur la Syrie. Les soi-disant experts français (de tendance pro-américains) ont affirmé que Poutine avait sauvé Obama pour minimiser le revers qu’est le retour de Moscou pour Washington !

Rohani a enfin compris que la cote de Poutine était en hausse comme partenaire international ! Il lui a alors envoyé des messages de bienveillance en lui proposant une grande coopération militaire comme par le passé. Il a aussi envoyé des émissaires à Moscou pour affirmer qu’il était prêt à engager des mercenaires en Syrie ! Mais Poutine conscient du fait que Rohani espérait utiliser son soutien, pour pousser les Américains à lui accorder de très bonnes garanties de sécurité, n’a pas répondu à cet appel du pied intéressé et non sincère !

Rohani devait trouver un autre moyen pour faire chanter Washington. Il devait alors intervenir au Congrès des Imams de Vendredi : il s’est écarté du sujet pour affirmer avec une grande satisfaction qu’il n’allait en aucun cas reculer ne serait que d’1mm des positions nucléaires du régime face à Washington, remettant de facto en cause tout rapprochement ! Dans la foulée, le régime a annulé le rendez-vous avec Ashton pour provoquer une vraie escalade bénéficiant à son chantage !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 107.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 95.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Washington s’est vraiment fâché ! Il devait intimider le régime, mais sans la déstabiliser alors qu’il est en difficulté. Washington a opté pour 3 demi-menaces.

En premier, la conseillère à la sécurité nationale d’Obama, Susan Rice est allé devant le s’est rendu au Think Tank New America Foundation, normalement chargé de promouvoir le dialogue avec le régime, pour parler de l’option militaire contre les mollahs sans que aucun des partisans du dialogue ne proteste. Téhéran était ainsi informé que Washington avait toujours autorisé The New America Foundation à parler d’un dialogue, mais pouvait aussi le placer dans une posture hostile !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 69 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

En second lieu, le Canada qui en en avril 2013 avait montré son alignement sur Washington en gelant sans l’avis de Londres les très importants avoirs canadiens du régime au prétexte d’un lien du régime avec Al-Qaeda, a saisi 22 avoirs mineurs du lot gelé, permettant à Washington de rappeler au bon souvenir du régime sa capacité de bloquer ses avoirs un peu partout dans le monde !

En troisième et dernier, les Moudjahidines du peuple, pions éternels de Washington et désormais sous pression de sa part (dans le rôle de rançon contre un deal) ont aussi été mis à contribution avec d’autres médias à la solde de Washington par la brève diffusion d’une vidéo montrant des Chefs Pasdaran en train de diriger des soldats syriens, un document vraiment très peu convaincant car on n’y voit pas les bons uniformes, les voitures n’ont pas de plaques d’immatriculation, l’on n’y entend aucun tir d’aucune sorte et les soldats ou officiers présents se promènent sans craindre un tir ennemi !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Rohani n’a pas paniqué et n’a pas battu en retraite car cette approche en demi-teinte montrait surtout montré les limites de Washington. Mais il n’a pas pour autant pu souffler car au même moment, le régime n’a pas pu rassembler des foules de croyants à Mashad pour le démarrage de la Décade de Générosité, célébrant sur dix jours la naissance d’Imam Reza, l’un des plus importants saints du système chiite duodécimal. Le régime a aussi était boycotté par les siens dont les mollahs de base pour le congrès des lieux saints. Pour minimiser le boycott, il a publié une photo d’une salle clairsemée, mais sur une photo montrant le ministre de culture islamique, avant son discours on peut voir que la partie gauche de la salle, où il se trouvait, était presque entièrement vide.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 96.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Autre humiliation de taille, Il n’y a eu presque personne à l’enterrement de la mère du Commandant Ghassem Soleymani, le chef de la Brigade Qods, la force d’intervention régionale du régime, l’homme qui en principe est la garantie de survie du régime !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 97.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 121.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Rohani ne pouvait pas perdre du temps car le régime était trop faible et bien en déconfiture. Il devait rassurer les paniqués pour éviter que leur agitation n’aggrave l’instabilité du régime et dans le même temps, il devait provoquer une escalade non esquivable pour contraindre Washington à lui accorder des garanties de sécurité pour qu’il puisse avec ses amis plier bagage avant que le régime dont il a la charge ne s’effondre par manque de combattants ! Il a annoncé une intervention télévisée le soir même.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Devant des millions d’Iraniens, Rohani a mis les bouchées doubles pour provoquer Washington car en priorité avant même les questions économiques qui paniquaient les compagnons nantis du régime, il a sans cesse affirmé qu’il n’allait pas à New York pour négocier avec Washington, mais qu’il y allait pour enchaîner les rencontres et insister sur les « positions intransigeantes du régime dans le cadre des droits accordés par le Traité de la Non Prolifération (TNP) ». Rohani adoptait la position énervante d’Ahmadinejad pour booster la crise. Au cours de la conversation, il a aussi laissé entendre que le groupe 5+1 lui avait fait parvenir une nouvelle liste de cadeaux pour encourager les partenaires forcés de Washington à l’abandonner !

Mais Rohani a aussi affirmé que le problème en Syrie était d’ordre tribal, s’alignant à demi-mots sur la position anti-chiite de Washington pour laisser entendre un rapprochement sur ce thème à Washington. Rohani a aussi rejeté toute aide militaire à Assad en affirmant que le république islamique se sentait uniquement engagée à soutenir le peuple syrien. On a bien eu l’impression que Rohani proposait implicitement un soutien à une attaque contre la Syrie, permettant à Washington une victoire susceptible de ridiculiser la Russie pour obtenir en échange de très bonnes garanties de sécurité pour un grand nombre des gens du régime afin qu’ils puissent tous fuir, sans se tirer dessus et se retarder, avant que le système islamique rongé de l’intérieur ne s’effondre.

Enfin Rohani a aussi nié les chiffres que ses collaborateurs avaient balancé sous la pression des entrepreneurs en colère et a tenté de les rassurer en affirmant qu’il allait les surprendre dans le bon sens à la fin de ses 100 jours (dans é mois) alors que par le passé, il avait affirmé qu’il lui fallait au moins 3 ans pour améliorer la situation. Visiblement, il se tablait sur une évolution rapide grâce au chantage hors norme qu’il avait commencé en refusant tout dialogue constructif sur le nucléaire avec qui que ce soit ! L’absence de toute contestation de ces propos par les autres composants du régime était le signe d’un consensus interne. Le régime s’était unifié autour d’une super fuite en avant dans le chantage dans l’intérêt de ses dirigeants.

Mercredi 11 Septembre 2013 (20 Shahrivar 1392), les entrepreneurs du régime, qui sont contraints de rester dans le pays en raison de lois leur interdisant de partir avec leur capitaux, n’ont pas aimé cette politique de fuite en avant qui bénéficie seulement aux dirigeants (qui ont déjà leur argent hors du pays et n’attendent que le feu vert de Washington pour décoller ! La panique s’est amplifiée à un tel point que le régime a dû l’admettre dans ses médias ! Cette grosse ruée vers le dollar était un retrait des avoirs des riches des banques vers chez eux dans l’espoir d’une fuite dès que possible !

Les dirigeants mis face à un risque de banqueroute ont oublié leur unité : Rafsandjani a critiqué la méthode Rohani pour avoir sa peau !

Les Chefs Pasdaran qui sont bien seuls et souvent bien vieux ont annoncé une vaste opération de coup de filet policier contre les malfrats pour insinuer qu’ils avaient de quoi réprimer leurs ennemis pour rehausser leur image et leur place dans le régime en perdition. Mais l’opération a tourné au fiasco car les malfrats conscients de la faiblesse numérique de Pasdaran encore fidèles au système ont tiré sur les policiers et ont fait un carnage ! L’info du coup de filet a disparu des médias ! Le gouvernement a tenté de nier l’image d’un isolement inquiétant par l’annonce d’un gigantesque rassemblement de croyants zélotes aux alentours du Bazar de Téhéran pour partir en pèlerinage à pieds vers Machhad pour la décade de Générosité. Mais c’était évidement faux. Sur les photos, nous avons vu seulement une vingtaine de personnes réunis à côté d’un bâtiment municipal situé près de l’entée du Bazar.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 172.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Les dirigeants, humiliés et effrayés par le manque de bons croyants zélotes prêts à les défendre et couvrir leur fuite, ont encore oublié leur différence en niant le manque inquiétant de partisans zélotes par l’annonce d’un grand rassemblement de ses organisateurs de Haj chez le Guide pour fêter le nombre record des inscriptions pour Haj cette année. Or, l’année dernière, l’organisation du Haj avait annoncé un possible dépôt de bilan faute de pèlerins. On devait vérifier l’info et on s’est aperçu que le régime comptait officiellement 362 bureaux d’inscription pour le Haj à Téhéran, 180 bureaux d’inscription pour le Haj à Ispahan et sa région en tout près de 3000 bureaux composés d’un voyagiste, plus un ou plusieurs accompagnateurs religieux soit en tout au moins 6000 personnes. Le simple fait d’annoncer leur rassemblement la salle de prière du Guide d’une contenance maximale de 800 places était synonyme que l’organisation avait perdu 90% de ses effectifs. Au final, on a vu environ 250 personnes soit moins de 3% du nombre officiels des organisateurs si l’on suppose que les gens réunis étaient des voyagistes. Le régime était soit boycotté par ses petits entrepreneurs soit abandonné par eux depuis longtemps.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 759.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La panique nourrie par l’isolement du régime n’a évidement pas diminué après ce nouvel échec de mobilisation interne. Le régime a annoncé, via ses faux opposants de HRA, 6 pendaisons à la ville très monarchiste de Rezayieh, 2 pendaisons à Kermanshâh et 3 autres le lendemain à Karaj, près de Téhéran.

Rohani devait parvenir à excéder Washington pour l’amener à lâcher du lest : il a changé de position pour la quatrième fois en moins de 24 heures en annonçant qu’à New York, son ministre des affaires étrangères ne rencontrera pas le représentant américain, mais seulement la britannique Catherine Ashton, la représentante de l’Europe.

Washington n’a pas paniqué car il a vu dans ce 4e revirement un signe de fébrilité du régime ou du moins de Rohani. Etant donné que l’Europe ne peut rien pour sauver ce régime ou annuler ses sanctions, par l’intermédiaire de son représentant à l’AIEA, il a répondu, avec un certain mépris, que le régime devait plutôt cesser ses attitudes provocantes (c’est-à-dire son chantage) !.

La Russie jusque-là muette a encore une fois montré sa maitrise diplomatique en annonçant, via le quotidien russe Kommersant, une rumeur évoquant la disposition de Poutine de signer des grands contrats de coopération militaire et nucléaire avec Rohani en marge du sommet de l’OSC, prévu dans deux jours en Kirghizistan, offrant son soutien sans une déclaration officielle pour éviter que les mollahs n’en profitent pour relancer leur chantage avec Washington.

Jeudi 12 Septembre 2013 (21 Shahrivar 1392), alors que la crise interne continuait chez les amis nantis du régime, Rohani a quitté le pays en compagnie de son mae Zarif en direction de Kirghizistan pour rencontrer Poutine le plus rapidement possible ! L’ayatollah Golpayegani, secrétaire particulier du Guide et membre du clan Rafsandjani est venu l’embrasser avant son départ pour figurer sur la liste de ses amis alors qu’il semblait en voix d’obtenir le soutien tant attendu de Moscou pour continuer son chantage.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 42.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 130.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 110.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mais la rencontre miraculeuse de Kirghizistan n’a pas eu lieu car Poutine n’y était pas ! Il allait arriver juste pour le sommet ! Poutine entendait montrer qu’il était le chef.

Ce n’était pas gagné pour le régime qui était très pressé ! Le régime a oublié son voyageur. En attendant de rencontrer Poutine qui ne semblait pas dupe, le régime décidé de relancer Washington : via ses faux opposants du groupe HRA, le régime a fait parvenir à Obama la lettre de demande à l’aide d’un prisonnier irano-américain se plaignant des conditions terribles de sa détention. Mais Washington a esquivé. Téhéran a tenté de relancer l’affaire par une annonce HRA évoquant 5 autres pendaisons 4 jours plus tôt et la confirmation de mauvaises conditions de détention par son propre procureur général ! Mais Washington a encore esquivé pour priver le régime et son capitaine Rohani de l’escalade indispensable à leur chantage. Il a aussi mis en vente un important avoir foncier du régime, un immeuble acheté à New York par le Shah pour financer le séjour des Etudiants Iraniens basés aux Etats-Unis. Le régime a évité de protester car chaque fait lié au Shah rappelle un bilan exceptionnel, réhabilite sa mémoire et donne à chacun envie de se révolter et en finir avec ce régime qui est son opposé.

Le régime n’arrivait pas à provoquer une escalade, il était également puni et enfin, son capitaine entendait loin du pays un soutien qui ne semblait guère acquis. en attendant la rencontre peu prometteuse de Rohani avec Poutine, le régime devait positiver pour s’éviter toute tension inutile.

En premier, il a annoncé la réouverture de la Maison du Cinéma, dont la fermeture devait servir de déclic pour lancer sa fausse opposition, mais n’y avait pas réussi. Il entendait rassurer les siens qu’il ne continuait pas à jouer avec le feu en tentant de relancer sa fausse opposition. Mais l’opération a encore été un échec par le manque de participation de ses amis cinéastes) cette réouverture dans la joie et la bonne humeur ! Cette journée de retrouvailles du régime et ses 400 larbins du cinéma avait été baptisée la Journée du cinéma et devait se poursuivre en un bon gueuleton, mais le banquet a été déprogrammé faute de participants !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 103.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Dépité par ses intellos bobos, le régime a tenté de rassembler les croyants sous sa bannière à proximité du tombeau de Khomeiny en y organisant une journée (religieusement bien notée) de lavement des tombeaux de martyrs qui s’y trouvent. La mobilisation a été à 100% nulle. Le régime a fait appel aux dizaines d’employés chargés de l’entretien du tombeau de Khomeiny, moins d’une dizaines ont accepté confirmant encore l’isolement et l’impopularité du régime.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 141.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime bien déprimé a annoncé une cérémonie officielle pour la mère du commandant Soleymani dans la grande ville de Kermân, mais la mobilisation a été encore une fois très faible, ce qui a rappelé la rupture des Pasdaran de base et confirmé la vulnérabilité de ses dirigeants.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 92 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 79.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 106.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Rohani devait donc arracher un soutien à Poutine pour calmer la panique interne et relancer le bras de fer avec Washington.

Vendredi 13 Septembre 2013 (22 Shahrivar 1392), on n’a eu aucune information sur la rencontre entre Rohani et Poutine dans les médias du régime ! Mais par les médias russes on a appris que Rohani avait demandé le soutien de Poutine et ce dernier, visiblement furax par les revirements du régime, avait rétorqué qu’il le soutiendrait s’il appliquait le TNP comme il l’affirme. Il n’y avait pas eu les contrats de coopération insinuées par le Kommersant et Poutine avait même rejeté l’idée d’un voyage à Téhéran par manque de temps.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 836.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Il n’y avait rien à espérer de la part de Poutine. Les membres de l’OCS n’ont pas osé contredire le fulgurant Poutine. Le régime pouvait même s’attendre à des représailles économiques de leur part sous la pression de Poutine. Le régime pouvait manquer de devises pour assurer son approvisionnement. Les médias du régime ont commencé à reparler du manque de budget pour justifier la diminution de l’offre afin de préserver le plus longtemps possible ses maigres réserves en devises.

Dans la crainte d’un soulèvement par le manque d’approvisionnement, le régime devait relancer sa fausse opposition interne. Mais il devait aussi se montrer fort pour éviter d’être dépassé l’opération comme en 2009.

Pour la relance de sa fausse opposition, il a évoqué le prétexte déjà vu, mais peu efficace de la hausse du taux des cancers dans la région très peu industrialisée et montagnarde de Zandjan.

Pour se montrer fort malgré le manque de policiers, de soldats ou de miliciens fidèles, le régime a tenté de se présenter comme étant très populaire parmi les fanatiques d’Imam Reza. Mais comme preuve, on n’a pas vu la dite mobilisation, on a seulement vu une dizaine de portraits de gens posant devant une peinture murale dédiée à Imam Reza. Le régime était au fond du trou !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Plus tard dans la soirée, le ministre de la culture islamique Jannati a organisé un diner pour sa Journée ratée du Cinéma afin d’nsinuer le soutien des larbins cinématographiques du régime, mais ce fut encore un échec.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 115.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Encore un peu plus tard, à l’heure du retour peu glorieux de Rohani en Iran, le régime en perte de vitesse, a annoncé le départ de 17000 pèlerins vers la Mecque ! Mais sur les photos, on n’a pas des dizaines d’avions partant vers la Mecque, on n’a même pas vu un avion et par ailleurs pas de quoi remplir un avion, seulement une vingtaine d’hommes et autant de femmes. Dans sa précipitation, le régime avait aussi collé le nom d’un homme sur une vieille figurante.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 79.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Vers minuit, Rohani est arrivé, le visage fermé, le regard perdu dans le vide, accueilli par des proches aussi inquiets que lui de se voir puni pour leur incompétence ou encore leur impertinence quand ils croyaient tout résoudre en moins de 60 jours.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 83.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 842.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 69.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 66.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 585.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Samedi 14 Septembre 2013 (23 Shahrivar 1392), la veille garde siégeant au Conseil de Discernement s’est réunie sans Rohani, le dégradant de facto au rang d’un simple exécutant. Ali Larijani n’a pas pu ou pas voulu sauver son ami d’une semaine. D’ailleurs, cette vieille garde ne peut écarter Rohani, malgré son mauvais bilan, de peur de provoquer une crise de panique fatale : d’où l’expression du désespoir du condamné à mort sur tous les visages. Le régime est condamné de continuer avec Rohani (qui est à la fois incapable et opportuniste). On peut espérer sa chute si les étrangers (E-U, Israël, Europe, Russie) qui ont intérêt à la survie de cet agitateur régional restent aussi divisés de cette semaine.