Accueil > Photos > Iran : La semaine en images n°268



Iran : La semaine en images n°268
12.04.2013

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Origines de la crise : une guerre de 100 ans | La politique iranienne est passée sous la domination anglaise (ou britannique) au milieu du 19e siècle après l’alliance des Britanniques, des mollahs, des grands propriétaires terriens et du Bazar. Les Britanniques ont aussi pris le contrôle du pétrole en 1905. Les Américains, rivaux des Britanniques dans le domaine pétrolier, se sont rapidement intéressés à l’Iran, mais leur champ d’action restait imité. En 1925, la figure politique montant, le Général Reza Shah, alors Premier ministre fonda une nouvelle dynastie hostile aux Britanniques et engagea le pays dans une nouvelle voie : laïque, patriote, progressiste et emprunte de l’identité non islamique iranienne. Il y avait une ouverture pour Washington. Mais Reza Shah ne souhaitant remplacer un occupant économique par un autre a opté pour la diversité engageant les relations avec les Allemands, les Français et surtout les Belges. Un peu plus tard, les Américains se sont alors alliés aux Britanniques pour envahir l’Iran au prétexte d’aider la Russie alors en guerre alors que il y avait une route beaucoup plus courte : la Turquie. Les deux rivaux -alliés se sont associés aussi pour déposer Reza Shah au faux prétexte de sympathie pro-Nazi les contrats irano-allemands avaient été signés avec la république de Weimar et que sous Reza Shah, les juifs iraniens vivaient enfin une existence protégée grâce à laïcité et l’anti-islamisme de Reza Shah.

Après l’exil forcé de Reza Shah, son fils Mohammad-Reza Shah accéda au pouvoir avec la ferme intention de continuer à moderniser le pays et développer ses ressources selon la même politique de diversité diplomatique. L’idée de la révision du contrat d’exclusivité pétrolière des Britanniques était très en vogue. Washington n’a alors pas soutenu le jeune Shah dans ce projet ce qui aurait exclu les Britanniques et lui aurait ouvert une partie du marché pétrolier iranien. Washington a soutenu un vieux adversaire des réformes progressistes des Pahlavi, le vieux prince pro-britannique Mossadeg, le plus grand propriétaire terrien iranien, qui était en déclin politique. Washington a en quelque sorte volé un vieux pion des Britanniques pour développer un réseau parallèle comprenant aussi des islamistes non cléricaux très intégristes. Washington l’a encouragé Mossadegh à refuser tous les compromis proposé par Londres entraînant par son intermédiaire le pays sous les sanctions et dans la ruine. Washington a également laissé Mossadegh pactiser avec le Parti communiste Toudeh alors que les communistes au pouvoir parlaient de recours à une invasion soviétique. En fait, en soutenant cette solution néfaste, Washington espérer renverser la monarchie patriote des Pahlavi et créer les conditions afin d’intervenir au nom de la lutte contre le soviétisme pour annexer le pays, placer au pouvoir ses propres pions et créer une base arrière pour agiter et annexer le Caucase et l’Asie Centrale, deux régions musulmanes qui sont aussi dotées d’importants ressources pétrolières.

Mais ce plan très logique a échoué car le clergé inféodé à Londres a lancé a encouragé ses gros bras à renverser Mossadegh et la direction de Toudeh était entre les mains de princes Qajars inféodés à Londres n’a pas demandé l’intervention soviétique. Cependant à l’issue de la crise, le contrat d’exclusivité des Britanniques a cédé sa place en août 1954 à un nouveau contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité à la hauteur de 40% aux Américains, 54% aux Britanniques et 6% aux Français selon un prix constant fixé par ce consortium.

Très rapidement, le Shah a tenté d’émanciper le pays de ce contrat en signant d’abord des contrats de Mattei, puis en créant l’OPEP pour faire fixer le prix non par les compagnies mais par les producteurs. Washington a alors décidé de reprendre ses complots pour l’annexion de l’Iran et de la région. Pour y parvenir, sans être gêné par le clergé et les faux communistes de Toudeh, il a financé la création d’un parti révolutionnaire islamo-fédéralisto-gauchiste nommé Nehzat Azadi (mouvement pour la Liberté) dont le programme stipulait un soutien actif à tous les pays musulmans opprimés ! Cela désignait les républiques soviétiques du Caucase et de l’Asie Centrale, mais aussi les pétromonarchies arabes créées par les Britanniques.

En 1973, quand le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat du consortium, les Britanniques, les Américains et les Français (les trois actionnaires du Consortium) ont lancé par l’intermédiaire d’Amnesty International dans une campagne internationale sur la torture en Iran. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes à la Croix-Rouge qui a librement interviewé les sans découvrir le moindre cas de torture. Mais aucun des médias occidentaux n’a répercuté cette info.

Washington a aussi mis ses pions de Nehzat Azadi dans le jeu pour utiliser cette fausse affaire de torture pour renverser le Shah, mettre en place son projet islamisante pour agiter et annexer le pays du Golfe Persique, du Caucase et de l’Asie Centrale. Ce projet a été baptisé Ceinture Verte et justifié par le géo-stratégicien Brzezinski comme une nécessité contre la montée de la Chine en Asie Centrale afin de convaincre les décideurs américains de lâcher le Shah (qui était un élément de stabilité dans la région). Les Britanniques dont les intérêts étaient menacés ont intégré Brzezinski dans l’infrastructure d’Amnesty International pour mener un projet commun afin d’intégrer leurs pions dans le jeu dont notamment Khomeiny, son demi-frère Rafsandjani et son gendre Montazéri (une véritable petite dynastie religieuse secrète). Les Britanniques ont ainsi pu participer la révolution qui devait les anéantir et ont même réussi à renverser le jeu provoquant un conflit par la prise en otage de l’ambassade américaine. Ils ont ainsi déstabilisé et isolé les pions de Washington, les poussant à démissionner, laissant le pouvoir à leurs pions, les mollahs du clergé. Ces derniers ont complété leur coup d’Etat anti-américain en adoptant la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah, plaçant la République Islamique (de Washington) sous la tutelle de leur clergé afin de bloquer le retour des islamistes non cléricaux de l’Amérique !

Khomeiny devint le mentor spirituel et politique du régime, son demi-frère Rafsandjani obtint les postes clefs notamment les services secrets pour le protéger et diriger le régime, Montazéri devint le dauphin, un Guide en réserve pour éviter la vacance de pouvoir. Le système était irréprochablement verrouillé.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs dirigeants pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulée, les jeunes engagés dans la révolution ont compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat et proche collaborateur de Brzezinski, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal. Washington a aussi décidé d’alléger ses sanctions pour éviter de balayer le régime. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions et les contourner. Washington est également resté dans des accusations floues contrebalancées par des rapports et des contre-expertises officielles pour désactiver à sa guise des sanctions trop périlleuses pour le régime islamique utile à des projets régionaux.

Face à cette guerre d’usure économique lente mais implacable, Rafsandjani (l’homme des Britanniques) s’est lancé dans une politique de l’amplification délibérée de la crise afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional). Il a eu un recours immodéré au terrorisme anti-américain au Moyen-Orient ou par la guerre contre l’Irak pour perturber l’approvisionnement pétrolier de l’Amérique. Mais ses actions terroristes au Liban et ses coups de canons contre les pétroliers américains n’ont pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani étaient alors en but de le virer pour occuper sa place chez les Britanniques. Il a profité de la disparition de son demi-frère Khomeiny pour contrefaire le testament de ce dernier et inclure le nom de l’un de ses propres alliés Khamenei qui lui a immédiatement transféré l’ensemble de ses pouvoirs. au Conseil de Discernement dirigé par Rafsandjani faisant de lui de facto le patron absolu et officiel du régime. Washington a alors placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour l’assassinat des leaders kurdes iraniens à Berlin. Rafsandjani a dû acheter le soutien des adversaires (comme les frères Larijani) en leur octroyant quelques sièges du Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché ou des prêts illimités en rials. Il a aussi tenté la modération avec Washington, d’abord directement, puis via Khatami, un collaborateur issus des services secrets et chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants.

Mais ce faux apaisement a fâché Washington L’Etat américain alors dirigé par Clinton a évoqué la possible menace nucléaire pour justifier des sanctions plus lourdes. Le ton a durci avec l’arrivée de Bush. Rafsandjani a alors remplacé Khatami par Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) pour renouer avec la politique de l’amplification de la crise et forcer Washington à capituler. Dans ce jeu, Rafsandjani a confié la direction des négociations à son jeune rival, l’ultra intégriste Ali Larijani, pour avoir son soutien.

Ce retour à la confrontation a déplu aux miliciens de base, qui étaient conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles.

Le retour à la confrontation a également été un mauvais calcul car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité en 2007 et d’engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs les mieux payés et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington. Ce choix a plongé les bons serviteurs sécuritaires du régime dans la même misère que le peuple. Ils ont aussi rompu avec le régime en boycottant ses manifestations officielles.

La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le système rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir. Rafsandjani a neutralisé Larijani en éliminant son principal lieutenant politique.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

En juin 2009, Rafsandjani a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Larijani a soutenu ce projet insensé qui lui semblait efficace. Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier des cris de Mort à la république islamique. Par ailleurs, les Pasdaran de base ont laissé faire le peuple montrant leur soutien tacite à un changement de régime.

Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution contraire à leurs plans régionaux. Ils ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter.

Mais le régime était condamné. Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran qui craignent l’Amérique et le peuple, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington et garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part a divisé la coalition informelle à son encontre en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, puis a tenté un nouveau Joker : relancer son Mouvement Vert pour aller vers une nouvelle république islamique hybride formée par ses dirigeants, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres.

Le peuple n’a pas cautionné cette solution hybride. Mais il a au même moment manifesté massivement en mémoire de Reza Shah, l’homme qui a fondé l’Iran moderne et redonné aux Iraniens la fierté de leur identité. Les Pasdaran de base ont encore laissé faire le peuple, montrant leur envie d’un retour l’ère glorieuse de Reza shah.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Les hommes d’affaires du régime ont paniqué : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington via ses pions gouvernementaux afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques.

Les Larijani et de nombreux chefs Pasdaran exclus des négociations avec Washington ont décidé de renverser Rafsandjani. Leurs médias ont évoqué des cas de corruption du clan Rafsandjani et de ses enfants. Puis les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad, son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili, mais aussi son fils Mehdi… Mais les frères n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux, susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime. Le clan Rafsandjani a donc continué à glisser vers Washington. Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreint des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les juges, les députés, les préfets, les officiers supérieurs.

Washington a alors forcé l’Europe à cesser ses relations commerciales avec les mollahs pour amplifier la crise interne du régime et amener ses dirigeants à capituler. Les hommes d’affaires ont accéléré leurs achats d’or et du dollar. La panique a touché le secteur alimentaire. Sous l’effet des achats frénétiques, le pays a basculé dans pénurie. Les gens ont manifesté aux cris de « mort à la république islamique ». On n’a alors vu aucun policier ou milicien du régime charger la foule hostile, ni aucun juge condamner les manifestants ce qui confirma la rupture des policiers et des juges et l’isolement des Larijani et des Chefs Pasdaran, les derniers défenseurs du régime.

Dès lors, les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans cesse annoncer des manœuvres sécuritaires grandioses pour insinuer l’existence de troupes fidèles, mais l’absence de troupes fidèles visibles a sans cesse confirmé leur impuissance et l’impuissance du régime.

Washington a alors commencé à négocier avec Rafsandjani à propos de l’accusation de crime contre l’humanité pour sa participation à l’attentat anti-juif d’Amia en Argentine. Mais en décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien de concret des Américains. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait dévier de la ligne officielle et changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement radical (pro-laïque) qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran.

Cette solution permettait de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne. Rafsandjani et ses complices pouvaient en échange être certains de garantir leurs avoirs financiers placés principalement dans les pays dépendant de l’Empire britannique. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que Londres était dans le coup, peut-être même à l’origine de cette solution dite de Réconciliation Nationale.

Les Nantis du régime ont évidemment apprécié cette solution. Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions et les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits n’ont pas cautionné cette solution car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont refusé bruyamment cette solution déviationniste. ont créé une coalition contre Rafsandjani et ses complices, mais en l’absence de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique, bloquant néanmoins le bon déroulement de la solution Britannique qui semble être de la seule issue possible pour tous.

Le clergé, allié historique des Britanniques, a alors boycotté l’anniversaire de la révolution islamique, laissant présager la possibilité d’une Fatwa de sa part contre le régime. L’avertissement a poussé Rafsandjani à accélérer ses manœuvres pour provoquer la crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Mais Larijani a aussi multiplié les annonces judiciaires menaçantes mais en évitant de provoquer une crise institutionnelle et aider son adversaire. Washington a aussi alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran. On est entré dans une nouvelle routine.

Ce train-train ennuyeux a été perturbé fin février 2013 par une action contestataire forte et inattendue : les paysans ruinés et affamés d’Ispahan se sont révoltés, molestant les maigres troupes anti-émeutes dépêchés sur place, puis déferlant dans cette seconde grande ville du pays pour incendier les mosquées afin de montrer que leur constatation ne se limite pas à des revendications professionnelles. Il n’y a eu aucune punition de la part du régime : ce qui a confirmé son manque de troupes fidèles et son extrême vulnérabilité.

Rafsandjani et ses complices n’ont pas cautionné cette révolte car ils ne veulent pas un vrai changement, mais un changement sous leur direction. Mais Rafsandjani a seulement accéléré ses plans en recyclant des pions islamistes comme Ahmadinejad et Mashai en grands partisans de l’identité iranienne et de changements politiques. Puis, le clan Rafsandjani a affirmé un lien avec le 1er congrès des opposants (pro-américains) qui se tiendra fin Avril à Paris. Larijani devait accélérer ses plans, mais il n’a su trouvé un moyen discret pour contraindre Rafsandjani à reculer ! Washington a aussi tenté une ouverture en autorisant un grand contrat gazier entre les mollahs et le Pakistan, mais il n’a rien obtenu en échange, il est alors opté pour des menaces d’une intervention militaire d’ici un an.

Il y a 15 jours, le peuple a défié le régime en célébrant Norouz, expression de son attachement à son identité non islamique, par un grand rassemblement à Persépolis aux cris pro-monarchiste d’Iran est notre partie, Cyrus est notre père !


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, on a une nouvelle évolution forcée : le régime devait aussi organiser de grands rassemblements pour le Deuil de Fatemeh, mais il a été massivement boycotté. Les foules étaient à Persépolis ou autour du tombeau du poète anti-clérical et libertin Hafez. De plus, lundi, les paysans d’Ispahan se sont encore révoltés violemment sans que l’on ne voit un policier ou un milicien.

Le Clan Rafsandjani a alors laissé entendre qu’il acceptait de négocier avec Washington. Londres a officiellement accusé le régime de terrorisme pour ne laisser aucune possibilité au dialogue. Washington a demandé à ses alliés le Yémen et l’Arabie Saoudite de revoir à la baisse leurs précédentes accusations de terrorisme pour échapper l’impasse souhaitée par Londres. Il a aussi publié un sondage évoquant la baisse de soutien à une guerre contre le régime. Washington a ainsi montré son souhait de nouer le dialogue ! Mais le clan Rafsandjani n’a pas fait plus de déclaration dans le sens attendu par Washington démontrant qu’il avait opté pour l’ouverture comme une option d’extrémité.

Ali Larijani a alors menacé Washington et attaqué Ahmadinejad pour virer son gouvernement et éliminer cette option, prouvant par son choix qu’il jugeait le régime acculé et contraint de capituler. En revanche, Mohsen Rezaï, le 1ier chef des Pasdaran, qui hésite entre Rafsandjani et Larijani, a tenu des propos insinuant son soutien à ce dialogue final (sans doute sur le même constat d’agonie du régime). Jaafari le chef des Pasdaran a également affirmé que le régime n’avait de guerre avec personne, pour montrer son soutien à ce dialogue. Parmi les Pasdaran, seulement, le chef de la police de Téhéran, Radan, a pris position en faveur de la survie du régime. Il nous est paru qu’on assistait à une fracture générationnelle, les plus vieux avaient choisi le dialogue supputé par Rafsandjani, les plus jeunes avaient choisi la bagarre.

Washington a fait un geste supplémentaire en direction des mollahs en focalisant ses médias sur un livre évoquant la puissance militaire du régime et la nécessité d’un arrangement…


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, le régime avait beaucoup de foyers de tension. Le lundi 1er avril, le régime redoutait un boycott pour l’anniversaire du référendum qui a mis fin à la monarchie et établi la république islamique, il devait trouver un moyen pour faire diversion et zapper ce boycott qui est un référendum à l’envers des siens contre sa légitimité. Le mardi 13 avril, il y avait la fête non islamique de 13 Beh Dar, concluant la fin de Norouz, fête marquée par des rassemblements mixtes interdits par la charia. Le régime craignait que les Iraniens agissent à leur guise mettant en valeur son manque de puissance policière. Enfin, le gouvernement des pions de Rafsandjani devait répondre aux avances de Washington dans le cadre de la reprise des négociations via les 5+1. Un accord aurait enflammé les jeunes récalcitrants, un refus auraient agité les vieux paniqués. Voici le récit en images d’une semaine encore une fois agitée, images d’un régime usé, mais pas à bout d’idées pour diviser ses adversaires, notamment le peuple, afin de continuer à survivre malgré ses difficultés grandissantes.



© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La semaine dernière a été marquée par une nouvelle révolte populaire violente et impunie confirmant la vulnérabilité du régime, fait suivi par une mini ouverture du clan au pouvoir à un éventuel dialogue avec Washington. Cette ouverture avait provoqué une division au sein des éléments hostiles au projet de déviation, les plus vieux avaient dit oui et les plus jeunes avaient dit non. En revanche Washington avait été enchanté et avait multiplié les manœuvres pour ferrer le poisson, mais il n’avait pas obtenu de suite de la part du clan Rafsandjani (qui avait opté pour l’ouverture comme une option d’extrémité).

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


Vendredi 29 Mars 2013 (9 Farvadrin 1392), avant le début d’une nouvelle semaine iranienne, Washington devait secouer ses interlocuteurs du régime pour obtenir une réponse, mais il devait agir prudemment pour ne pas provoquer de panique. Il devait les avertir discrètement : le ministère du commerce du Japon a annoncé que ses importations pétrolières depuis l’Iran avait baissé d’un tiers au cours des 12 derniers mois et qu’il envisageait de continuer cette baisse. Le Japon étant l’un des principaux alliés des Américains à être autorisé à acheter du pétrole à l’Iran, l’annonce était une sorte d’ultimatum. Washington s’impatientait vraiment. Il pouvait renouer avec les menaces.

L’ultimatum américain pour forcer le clan Rafsandjani à commencer immédiatement le dialogue a fait naître la crainte d’une nouvelle accusation britannique à son encontre. Téhéran a immédiatement proposé à Londres la reprise de leurs relations diplomatiques rompues théâtralement après la fausse prise de l’ambassade britannique, une opération destinée à un moment à provoquer une escalade avec l’Occident pour amener Washington à capituler. Le clan Rafsandjani a aussi envoyé l’adjoint du ministre de la défense à Moscou avec une proposition demande d’achat d’armes afin de montrer son pendant pour ses alliés actuels. Il espérait aussi obtenir le soutien des Russes pour pouvoir refuser l’avance américaine.

Ces efforts de Rafsandjani pour se renforcer et continuer son plan de déviation ne pouvaient pas plaire aux Larijani et les chefs Pasdaran. Les Chefs Pasdaran divisés depuis l’émergence de la possibilité d’un dialogue avec Washington n’ont pas été actifs ou réactifs. Les frères Larijani ont aussi manqué de souffle car ils n’ont lancé aucun pic judiciaire contre le clan Rafsandjani, mais des petites ripostes de routine. Tout d’abord, le Parlement dirigé par Ali Larijani a annoncé que ce dernier avait récemment annulé 5 directives du gouvernement. Puis, Bahonar le 1er lieutenant d’Ali Larijani a encore critiqué la gestion économique d’Ahmadinejad. Enfin, Mottahari, allié et beau-frère d’Ali Larijani, a insisté sur l’invalidation des candidats non islamistes (ce qui est la loi). Ces ripostes molles faisaient état d’une crainte de provoquer une crise alors que les derniers alliés du clan, le groupes des chefs Pasdaran venait de subir une division profonde et non réparable.

Les Larijani ont sans doute aussi pris en compte les frustrations du peuple car cette année, il y a eu peu de départs en raison du manque d’argent des ménages. Les plages de la mer Caspienne n’ont guère eu de succès et ceux qui sont rendus ont vécu l’enfer entre des automobiles garées au bord de l’eau polluant ce rivage qui faisait jadis rêver les Iraniens. Voici quelques images montrant la frustration de nos pauvres compatriotes dans leur vacance poubelle, partagés entre leur spleen et des plaisirs superficiels.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 104.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 100.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 103.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 108.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 105.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 104 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


Samedi 30 Mars 2013 (10 Farvadrin 1392), a été une journée noire. Elle a d’ailleurs commencée par une véritable bombe humaine car à deux jours de l’anniversaire du référendum qui a consacrée la victoire de la révolution islamique, un homme d’une trentaine d’année (donc né après la révolution), s’est aspergé d’essence a s’est immolé sur la place de la Révolution islamique ! Un suicide manifeste. Un qui devait être vraiment au bout du rouleau pour se tuer pendant les vacances de Norouz. Cette mort manifeste donna aux frustrations du peuple une image concrète. Le régime a zappé et ses composants ont décidé d’accélérer leurs plans de survie.

Au même moment, le régime a eu une seconde mauvaise nouvelle : les médias internationaux ont annoncé que la bourse de Téhéran avait perdu 48% de sa valeur en passant d’un volume d’échanges de 159 milliards de dollars en mars 2012 à seulement 82,1 milliards de dollars en mars 2013. Le régime a été pris en flagrant délit de chute libre. Il a publié des articles pour nier l’authenticité de l’annonce pourtant basée sur ses propres chiffres.

Au même moment, le régime a eu une 3e source de tension : on a assisté à une hausse de 70% des prix de fruits et de légumes. Le régime ruiné avait sans doute décidé de baisser les importations de fruits et de légumes pour consacrer ses devises à d’autres importations plus importantes. Enfin, le régime a un 4e problème : la Russie lui a refusé les achats d’armes et n’a pris aucune position en faveur du régime dans le conflit avec Washington.

Le clan Rafsandjani était seul dans son élan pour refuser les avances américaines nées de son ouverture apeurée de la semaine dernière. Le clan Rafsandjani a choisi la fuite en avant accélérant sa reconversion et sa déviation. Les médias de ce clan ont insisté sur le changement dans le discours politique d’Ahmadinejad. On a aussi insisté sur la proximité de Mashaï avec lui et la possibilité qu’à eux deux, ils pourraient entamer un cycle nouveau.

Le Patron de la police routière du régime (le milicien Momeni) est alors allé sur la seule autoroute du pays pour saluer ses maigres troupes, incapables de gérer un simple petit accident, et il a offert des fleurs aux automobilistes, un geste faisant état de son envie d’adhésion à la réconciliation nationale prônée par le clan Rafsandjani !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 92.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 72.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 79.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 57.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Dans le même temps, on a guère vu ou entendu le terrible commandant de police de Téhéran, Râdân, qui avait été le seul à prendre partie contre la capitulation face au peuple. Larijani s’est senti un peu plus seul. Il ne pouvait pas riposter sur la base économique car le secteur était sous le choc de l’annonce de la chute de la bourse de Téhéran. Larijani n’a rien dit. Dans le camp désormais divisé des chefs Pasdaran, Naghdi, le chef insolvable des Bassidjis, a tenté de sauver la mise au régime en perdition. Il a annoncé la reconstruction de plusieurs batailles de la guerre Iran-Irak par les Marcheurs vers la lumière (vers la mort) qui sont de jeunes volontaires prêts à s’engager en faveur du régime au péril de leur vie. Il a aussi annoncé le démarrage à proximité des sites des manoeuvres d’un Congrès réunissant les commandants encadrant ces kamikazes, une manière d’insinuer de grandes ressources humaines de kamikazes par une grande salle pleine d’officiers de la milice, mais il n’a pas pu cacher sa déception devant une salle où l’on ne voyait que 8 porteurs d’uniforme !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 83.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 93.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 108.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 76.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Ce manque d’officiers de haut rang pour encadrer les supposés kamikazes encore fidèles au régime a révélé l’effondrement de certains ultra de la caste dirigeante. Naghdi a évité de lancer ses habituels slogans révolutionnaires. Les divers acteurs du régime agonisant devaient aussi accélérer leur plan de fuite et survie.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


Dimanche 31 Mars 2013 (11 Farvadrin 1392), le régime fissuré et agonisant était à la veille de l’anniversaire du référendum consacrant son établissement ! Pour les Iraniens, cette date est un très mauvais souvenir car les révolutionnaires islamiques épaulés par Londres et Washington avaient instauré un vrai climat de terreur avec un scrutin non secret tenu sous la menaces de mitraillettes pour réussir à imposer leur choix. En l’absence d’un espace pour voter en toute discrétion, tout le monde avait utilisé la partie verte disant oui à l’abolition de la monarchie et à l’instauration d’une république islamique. Personne n’avait osé utiliser l’autre partie du bulletin où un gros NON rouge refusait l’abolition de la monarchie. Une lâcheté compréhensible, mais que personne ne s’est pardonné réellement a très vite provoqué le boycott populaire de cette journée.

Les Pasdaran en rupture ont également rejoint ce boycott au cours des récentes années. C’est pourquoi dans le contexte actuel de l’effondrement de ses forces, le régime avait récemment retiré cette commémoration de sa liste des journées officielles pour s’éviter un désaveu public par un boycott retentissant.

Mais là, le régime était dans une situation imprévue face à un effondrement inattendu au sein de sa caste dirigeante : l’absence de manifestation allait être interprétée comme capitulation. Le régime devait trouver une solution pour affirmer sa pérennité sans un rassemblement susceptible de prouver le contraire. Cela n’étant pas possible, il s’est réfugié dans la diversion, la propagande sur ses capacités policières ou sur le succès de ses manœuvres avec des jeunes volontaires. Il a même annoncé la présence de personnalité de haut niveau lors de ses manœuvres, mais il n’y eut en tout et pour tout qu’un seul reportage à ce sujet et à la vue des volontaires trouvés pour simuler son orgasme kamikaze, on peut dire que le régime était sans doute au bord du désespoir !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 111.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 92.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 96.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 99.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 120.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La situation était grave : Rafsandjani a mis le turbo pour changer de peau : il a affirmé que l’année placée par le Guide sous le signe d’une double épopée politique et économique était loin d’être possible et que le régime avait besoin d’un miracle pour survivre ! Le site Rouz online basé à Londres (et financé par Rafsandjani) a ajouté que le Guide n’avait jamais rejeté l’option l’option (déviante) attribuée à Ahmadinejad...

Le régime était loin de donner une image pérenne, ce dont Rafsandjani a besoin pour éviter un effondrement avant de s’y être préparé. Dans ce genre de cas extrêmes où le régime a besoin de mobiliser une foule, il lui arrive d’éliminer l’un des siens avant de lancer un appel anonyme pour un rassemblement en sa mémoire. Ainsi quand le Mouvement Vert de Rafsandjani n’avait pas de succès, il a tenté de mobiliser ses partisans autour des victimes réelles et imaginaires de quelques éléments de second ordre. Plus proche de nous, au moment du boycott d’Achoura, le régime avait éliminé l’Ayatollah Mojtaba Tehrani, l’ancien responsable de la grande mosquée de Téhéran, un l’Ayatollah Mojtaba Tehrani, l’ancien responsable de la grande mosquée de Téhéran, un mollah honnête et de bonne réputation pour mobiliser ses partisans à défaut des siens qui ne pensent qu’à fuir.

Cette fois, le régime, qui n’a plus de partisans, a débranché un vieux pion de Washington, Ahmad Sadr Haj-Seyd-Javadi (l’un des auteurs de la 1ère constitution du régime), avant d’annoncer un enterrement express pour le lendemain pour mobiliser tous les ex-pions de Washington, leur famille et d’éventuels partisans d’un retour au modèle initial du régime islamique ou bien pour faire diversion et détourner les gens de la déprogrammation de la commémoration par peur d’un boycott.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 145.6 ko

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


Lundi 1er Avril 2013 (12 Farvadrin 1392), la diversion médiatique souhaitée par le régime n’a pas pu avoir lieu car l’enterrement a réuni seulement une trentaine de vieux. On n’a aussi remarqué qu’il n’y avait aucun policier.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 93 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 97.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

On n’a guère entendu les ténors du régime, y compris le Guide (membre du clan Rafsandjani), mais exposé à des poursuite en tant chef spirituel de ce régime répressif. Les ténors ne disaient rien et ne faisaient rien par peur d’un boycott de leur initiative pour célébrer l’établissement du régime islamique. Trois seconds couteaux insolvables qui ont formé une coalition pour les prochaines présidentielles, Velayati, Ghalibaf et Haddad, ont tenté de sauver la situation en organisant une sortie sur le tombeau de Khomeiny : leur initiative n’a suscité aucune mobilisation et ils se sont retrouvés seuls avec leurs gardes du corps, incapables de cacher leurs déceptions, grimaçant un sourire seulement avec le soleil dans les yeux !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 116.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 104 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 110 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 125.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 118.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 77.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime avait besoin d’une très grosse diversion pour cacher l’absence de troupes autour de ses derniers partisans de haut niveau. Les médias ont alors été envahis par une nouvelle incroyable : le régime avait réussi à mobiliser 50,000 Iraniens sur la station de ski de Tochal (au nord de Téhéran) pour le record de la plus grande glace du monde par la marque Choopan !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 448.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Les Etats occidentaux qui ont aidé la révolution islamique ou qui ont des contrats avantageux avec ce régime et ne souhaitent pas son effondrement ont repris et diffusé les images du régime sur leur médias tels France 24, BBC ou DW sans souligner les détails prouvant qu’il s’agissait d’un vrai montage pour duper l’opinion !

Le premier point noir de l’annonce du régime est que le site où a eu lieu l’événement, c’est-à-dire, le parking de la première station de Télécabines de Tochal, ne peut pas contenir 50,000 personnes. Par ailleurs, sur les images mêmes du régime, il n’y a aucune vu avec un parking rempli à Ras bord. Mais le point le plus important est que sur l’ensemble des reportages photo ou video, on ne ne voit aucune banderole ou affiche annonçant cet événement aux gens. Nous n’avons également pas pu trouver une seule publicité annonçant l’événement au cours de jours précédents...

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 261.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 255.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 227.7 ko


Il y avait cependant une foule de près de 2000 personnes sur ce parking. Mais en associant les images proposées par le régime associées à la carte des lieux nous avons constater un fait incroyable : le régime a placé ses camions de la marque Choopan de manière à barrer les accès routier ou mécanique vers le sommet de Tochal où il y a des cafés et des terrasses qui très prisés des gens coincés à Téhéran pendant les vacances. En fait, le régime a tout simplement pris en otages les gens qui voulaient monter plus haut. Ces gens attendaient l’ouverture du passage. L’absence de publicité fait état d’une opération décidée à la dernière minute. D’autres éléments exposés plus bas confirment ce fait.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 752.1 ko
Grand format : Cliquez & zoomez pour élargir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 646.5 ko
Grand format : Cliquez & zoomez pour élargir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 656.3 ko
Grand format : Cliquez & zoomez pour élargir l’image


Le premier élément est visible sur la vidéo produite par la principale média en langue anglaise du régime, Press TV,, présente sur les lieux. On y voit entre autre le directeur de la maque Choopan, qui a participé à cette opération de diversion : c’est un gars du régime puisque son papa est un haut membre de la commission de production du lait ! Mais cette vidéo contient des détails plus intéressants : on y voit en autre des invités assis protégés par une barrière de gardes privés et aussi beaucoup de monde en coulisse. Press TV, la CNN du régime, a seulement interviewé trois personnes issues de ces deux zones (bulles jaunes sur la carte ci-dessus). En fouillant bien nous avons découvert que ces gens étaient arrivés entassés dans un bus des forces de l’ordre ! Il y avait donc deux types de public : d’une part des gens pris en otages et d’autres pour applaudir la supercherie du régime !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 1.3 Mo


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 1.2 Mo


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 1.1 Mo


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Sur ces deux autres photos (l’une professionnel et l’autre amateur) nous avons pu remarquer que la vraie foule était moins dense que sur la photo de présentation. Ce qui laisse penser que le régime a triché sur la vue générale.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 81.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Enfin, les médias ont également parlé d’une bagarre (de l’année) pour de la glace, cette dernière vidéo amateur montre que les gardes habillés en bleu retenait les gens pour qu’ils restent sur place et l’on voit même un homme se battre pour sortir de la foule. On voit même les gens insulter les organisateur du barrage leur jetant les packs de glace : on peut de fait dire qu’il n’y avait pas de bagarre pour avoir de la glace mais pour enfin pouvoir aller vers les plateaux plus hauts où se trouvent les cafés et les terrasses prisés des habitants de Téhéran !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Dans notre émission télévisée vers l’Iran qui est captée par 47 millions de paraboles, nous avons insisté sur le fait que la majorité des gens étaient retenus contre leur gré sur ce parking car tous les pages Facebook des faux opposants du régime étaient en œuvre pour insister sur la présence de 50,000 personnes afin de convaincre les Iraniens que le régime avait les moyens d’acheter 50,000 soutiens avec quelques coupelles de glace.

Le régime qui est très affaibli par le rejet du peuple et de ses serviteurs, mais aussi par l’effondrement de sa caste dirigeante continue d’ailleurs de communiquer encore sur cette fausse mobilisation pour insinuer l’existence en Iran d’une foule apolitique et favorable pour démoraliser si possible le peuple.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


Mardi 2 Avril 2013 (13 Farvadrin 1392), on était le dernier jour de Norouz pendant lequel, tout Iranien doit impérativement sortir de chez lui pour passer le temps à s’amuser dans les champs pour conjurer le mauvais sort et éloigner la poisse. La sortie de 13 Beh Dar (le 13, au champ) une tradition ancestrale et incontournable. ! Les champs et les coins verts ont été pris d’assaut par le peuple iranien. Le régime a diffusé beaucoup d’images vues du ciel, mais a limité les vues de près car les années précédentes, ses policiers en rupture avaient laissé les Iraniens défier son autorité en dansant et chantant dans des rassemblements mixtes interdits par la charia.

Le régime a aussi zappé la couverture de cette journée dans les villes très contestataires comme Shiraz, Qom, Mashad, Tabriz ou Ispahan. Enfin, Youtube qui compte parmi ses dirigeants un Iranien proche du réseau de lobbyistes du régime n’a pas diffusé de vidéos envoyés par le peuple. De fait, nous avons peu d’image à vous proposer.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 114.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 97.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 103.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 141.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 129.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 140 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 119.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

C’est incroyable qu’un événement factice comme l’affaire du record a été couvert par tous les médias occidentaux et même qualifiée de bagarre de l’année, alors qu’une vraie mobilisation en faveur de l’identité non islamique d’Iran, une action contestant la légitimité du régime ainsi que les deux révoltes des paysans iraniens ont été occultés par ces mêmes médias qui se disent objectifs et libres.

Le régime a sous doute apprécié cette occultation délibérée de la vérité, cette dissimulation qui empêche la mobilisation de l’opinion occidentale en faveur d’un changement laïque en Iran, mais la réalité est que l’on ne peut pas enrayer la contestation en la dissimulant. Le clan Rafsandjani qui voit la solution dans un dérapage ou une déviation contrôlée devait donc provoquer la crise nécessaire à son revirement. Son représentant, le négociateur nucléaire Jalili, a insisté sur le refus de tout compromis vendredi, lors de la reprise de négociation à Alma-Aty, pour engager Washington dans les menaces de frappes et de sanctions afin de relancer les sources de tensions internes.

On était loin de l’ouverture esquissée en début de la semaine. Elle semblait perdue à jamais. Washington a été déçu par ce revirement, mais souhaitant laisser la porte ouverte pour un deal, il ne pouvait pas insister sur la gravité de la menace nucléaire du régime. La chaîne publique américaine VOA très regardée en Iran a rappelé que la situation économique du pays était grave ! Gary Seymour, ex-conseiller stratégique d’Obama, a aussi affirmé que les sanctions continueraient certainement. L’agence américaine Associated Press a par ailleurs rappelé qu’Obama avait donné un an aux mollahs avec de passer à des mesures plus fortes... En fait, Washington conseillait amicalement aux mollahs de choisir le dialogue pour ne pas écoper de pire.

Salehi, le ministre des affaires étrangères, issu du clan Rafsandjani, a fermé la porte en affirmant que cette année serait l’année de l’aboutissement de tous les progrès nucléaires iraniens. Washington a esquivé, mais il devait punir sévèrement le régime, idéalement par une sanction économique, pour contraindre le clan Rafsandjani de cesser ses provocations. Mais une sanction pouvait encourager la crise interne et entraîner la chute du régime islamique que Washington veut récupérer. Washington devait trouver des punitions non économiques mais contraignantes. Il a encore insisté sur les effets des sanctions existantes. Amano, véritable pion de Washington à la tête de l’AIEA, a rappelé que les doutes subsistaient sur le programme nucléaire iranien. Washington a aussi provoqué un obstacle aux aides militaires du régime à Hezbollah par une résolution onusienne interdisant aux Etats d’armer les organisations politiques.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


Mercredi 3 Avril 2013 (14 Farvadrin 1392), après la piqûre de rappel d’Amano, les deux intervenants du clan Rafsandjani n’ont pas pris la parole pour apaiser la situation. Le clan Rafsandjani restait sur sa position provocatrice nécessaire à son objectif de provoquer une crise pour s’écarter du régime.

Washington allait d’abord vers une escalade indésirable, puis vers l’éventualité d’une chute plus indésirable du régime nécessaire à ses projets régionaux. Washington a vu rouge : il a annoncé qu’il allait s’opposer au contrat de gaz signé entre le régime et le Pakistan en sanctionnant ce dernier. Mais cette mesure susceptible de démoraliser les derniers amis du régime et de provoquer leur fuite n’a pas été officialisée laissant une possibilité à Rafsandjani ou un autre du régime d’aller vers Washington.

Rafsandjani n’a pas dit oui et ses adversaires exclus du pouvoir se sont opposés au dialogue avec Washington puisqu’ils en sont exclus. Washington a abandonné cette sanction (susceptible de détruire le régime qu’il veut récupérer) et a par l’intermédiaire de ses pions chiites irakiens, il a accusé le régime de 8 à 10 envoies aériennes d’armes par jour à Assad, laissant miroiter des sanctions plus mineures pour ce « délit ».

Le pays étant (selon ses dirigeants) confronté à une panne économique touchant 80% de ses unités de production, ces pics de Washington peuvent cependant provoquer un élan soudain parmi les derniers entrepreneurs issus du régime en faveur d’un changement de régime. Ali Larijani a demandé à ses pions parlementaires de qualifier d’accuser Ahmadinejad du détournement de 6 milliards de dollars. Le pion de Rafsandjani a également été qualifié de « dictateur » par le Parlement. Larijani s’attendait à des soutiens mais il n’a rien vu venir. Il a conclu que ses récents alliés avaient changé de camp. Bahonar, le 1er lieutenant d’Ali Larijani, semblait alors très affecté lors d’une conférence de presse organisée pour parler de ses propres ambitions politiques.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 92.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 84 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 62.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 61.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 59.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le camp de Larijani, camp par ses propres intérêts hostile à un changement, était fissuré. Ali Velayati, longtemps allié de Rafsandjani, qui en cas d’un changement de régime risque une extradition vers l’étranger suivie d’une condamnation à mort pour son rôle dans l’attentat d’Amia. Est parti pour Mashad, la seconde ville religieuse du pays, place forte des mollahs politisés, pour voir s’il trouver des alliés parmi des gens de son espère. Il a été bien déçu.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 51.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 53.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 54.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


Jeudi 4 Avril 2013 (15 Farvadrin 1392), suite à un enchaînement de révoltes, d’insuccès policiers et de boycotts internes, le système était très divisé et un plus grand nombre des membres de sa caste dirigeante semblé convaincu de la défaite et prêt à envisager la solution logique de permettre le changement pour bénéficier d’un pardon du peuple. Le clan Rafsandjani a continué donc sa méthode de provocation de crise en insistant via Jalili sur le refus de tout compromis à Alma-Aty sur le degré de l’enrichissement. L’option du changement accompagné étant acquis, le représentant du clan Rafsandjani a aussi insisté sur le rejet de toute négociation directe avec les Américains ! Dépités par cette attitude, Washington a évoqué les mauvaises conditions des droits de l’homme en Iran !

Le peuple a paniqué, les gens ont commencé à stocker des aliments, les fruits qui manquaient à l’appel depuis le début de la semaine ont enregistré une hausse de 100% en quelques heures. Les chefs Pasdaran qui depuis années monnayent contre quelques sous le service militaire ont annoncé l’annulation de ce service pour tous les Iraniens de moins de 30 ans résidents hors du pays, rappelant de facto sous les drapeaux les fils des responsables du régime pour défendre le système en perdition !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG


Vendredi 5 Avril 2013 (16 Farvadrin 1392), le régime devait organiser la Grande Prière de Vendredi et reprendre les négociations. Pour la grande prière, rendez-vous hebdomadaire des responsables et des notables, on a des images d’une salle comble, avec un ciel lumineux alors qu’il faisait assez gris ce vendredi midi. Les images provenaient des archives, signe que le régime venaient encore d’être boycotté.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 112.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 377.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 136.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime avait eu une nouvelle confirmation de la capitulation de ses cadres. Rafsandjani pouvait continuer à fermer la porte des compromis pour engager Washington dans une escalade afin de provoquer la crise indispensable pour son revirement. C’est pourquoi son représentant à Alma Aty, Jalili, a affirmé qu’il ne discuterait que du droit à l’enrichissement nucléaire à 20% et de rien d’autres. L’or et le dollar sont montrés en flèche par la fautes d’une forte demande sur le marché noir.

Washington était placé en position de catalyseur d’une crise nécessaire aux dirigeants pour changer de bord. Il a montré son mécontentement par l’annonce de l’arraisonnement en Egypte d’un navire d’armes destiné à Assad. Puis les citoyens islamistes d’Egypte ont attaqué la résidence du chargé d’affaires de l’ambassade du régime ai Caire. Les dirigeants qui font face à un risque de lynchage en l’absence de troupes fidèles et voient comme seule issue d’aider le changement n’ont pas été impressionnés par ces mesurettes.

Nous voici avec un régime à bout de souffle et sur le point de capituler face au peuple. Le régime a été mis face à son effondrement au moment où il devait célébrer l’anniversaire du référendum qui l’avait légitimé sous la menace de ses kalachnikov. Sans cette menace, le voilà bien impuissant. Les Iraniens ont saisi l’opportunité pour diffuser sur le net une photo (ci-dessus) du bulletin bipartite du référendum de 1979 qui permis l’instauration de ce régime barbare et voleur pour rappeler qu’ils rêvaient d’un autre référendum pour voter le NON rouge qui devait être glisser dans les urnes pour briser ce sortilège maléfique et restaurer le régime qui avait permis l’ascension et la grandeur de l’Iran.