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Iran : Procès, pendaisons et pipeline…

Abdolmalek Riggi, le chef du Jundallah, a été exécuté à l’issue de son procès. Dans ces cas-là, on a généralement des articles sur la personne exécutée, son parcours, ses motivations et surtout sur son procès. Mais il n’y a eu rien de tel à propos de Riggi. Les quelques articles qui ont été publiés se sont focalisés sur les circonstances de son arrestation, mais ils ne se sont guère exprimés sur ses exploits et ils ont surtout évité toute analyse géopolitique de ses actes. Peut-être a-t-on estimé que l’on avait trop parlé du sujet puisque depuis hier, il y a un nettoyage : il n’existe désormais que 3 ou 4 articles ou devrait-on dire 3 ou 4 dépêches à propos de l’exécution de Riggi sur Google.news et Yahoo.news ! Ces petits articles se ressemblent tous. Le Jundallah semble être un sujet tabou ! | Décodages |


22.06.2010

IRAN-GAZA: TURKEY SUPERSTAR !

© IRAN-RESIST.ORG – June 8, 2010 | Since several months, Turkey has appeared in the news as an improvised negotiator in the Iranian nuclear crisis. Lately it took part in the signature of a nuclear compromise with the mullahs. For a week it has become very topical as an emerging actor on the international scene in the world’s thorniest conflict. From our point of view, this Turkey superstar is the outcome of Washington’s will and this can’t be a riskless situation for this country.


19.06.2010

EXCLUSIVE – IRAN : WASHINGTON GETS ROUND ITS OWN SANCTIONS

© IRAN-RESIST.ORG – May 25, 2010 | While we talk about new sanctions against the mullahs and their trade partners (European, Chinese or Russian), an American former senior civil servant revealed that 18 American banks were keeping relations with some Iranian financial establishments that are mentioned on the American black list. In the same way, in April 2009, the mullahs revealed that the main American banks offered them to go further by opening branches in Tehran. In June 2009, London revealed that Washington authorized in secret the Indians to maintain high level trade relations with the mullahs. Yesterday the mullahs themselves announced they won an important Indian oil call for offer that was launched in September 2009 which would not happen without the American’s approval. Washington plays a double game with the mullahs but with the international community as well.


09.06.2010

Iran – Gaza : La Turquie superstar !

Depuis quelques mois, la Turquie était présente dans l’actualité comme un négociateur improvisé dans la crise nucléaire iranienne. Elle a dernièrement pris part à la signature d’un compromis nucléaire avec les mollahs. Elle est depuis une semaine au centre de l’actualité comme un acteur émergeant de la scène internationale dans le conflit le plus épineux de la planète. De notre point de vue, cette Turquie superstar est le produit de la volonté de Washington et ce n’est pas sans risque pour ce pays.


08.06.2010

Iran : La place de la France dans la crise nucléaire iranienne

L’AIEA vient de publier un nouveau rapport sur l’Iran. Washington qui a besoin d’une entente avec les mollahs et de ce fait doit éviter des sanctions susceptibles de les renverser a noté une absence de coopération iranienne avec l’AIEA, mais il n’a pas demandé de nouvelles sanctions en sus de sa guerre d’usure économique contre les mollahs. La raison est qu’une entente avec les mollahs permettrait aux Etats-unis de contrôler la plupart des gisements pétroliers ou gaziers du monde. La France, qui avait dans les derniers mois soutenu cette approche hostile aux intérêts pétroliers des autres grandes puissances membres du groupe des Six, a doublement rompu avec cette position en déplorant le manque de dialogue des mollahs non pas avec l’AIEA, mais avec les Six, puis en exigeant l’adoption de nouvelles sanctions. C’est une évolution remarquable, mais cette crise en a connu beaucoup d’autres. Pour comprendre son importance ou manque d’importance nous avons décidé de vous exposer un petit historique de ces évolutions.


03.06.2010

Iran - Israël : 36 ans de mésentente sur le TNP

La crise nucléaire iranienne vient de passer au second plan après la déclaration finale de la Conférence 2010 de suivi du TNP axé sur un Moyen-Orient sans arme nucléaire, projet qui focalise les regards sur Israël. Le sujet est incandescent en raison du refus d’Israël qui se dit menacé sans cet arsenal et ne veut y adhérer tant que la paix n’a pas été signée. Alors que les pour et les contre se déchirent sur un fond de passions pro ou anti-Israélienne, il nous est paru plus constructif de rappeler les origines de ce projet et ses conséquences actuelles.


01.06.2010

Iran : Moscou et Londres veulent des sanctions immédiates

Les mollahs refusent tout compromis sur leur programme nucléaire et accumulent de l’uranium enrichi potentiellement militaire tout en affirmant qu’ils n’ont aucune visée nucléaire militaire. Washington qui a besoin d’une entente avec les mollahs pour s’imposer dans les régions pétrolières et musulmanes, a pris les mollahs au mot en leur proposant en 2009 un échange de leur stock d’uranium contre du combustible franco-russe. L’arrangement aurait été le début d’une coopération bilatérale pour mettre fin aux sanctions et aboutir à une normalisation des relations diplomatiques, prémices à un retour en Iran des islamistes iraniens formés aux Etats-Unis pour opérer une transition du pouvoir et dessiner la parfaite alliance souhaitée par Washington. Les mollahs ont refusé cet arrangement dans lequel ils perdaient le contrôle de leur destin. Washington a esquivé ce refus, maintenu les sanctions pour affaiblir les mollahs afin de continuer à proposer sans cesse ce même arrangement. Il a tenté un dernier rapprochement via ses alliés stratégiques la Turquie et le Brésil : Téhéran n’a accepté qu’un échange partiel qui préserve son potentiel militaire, ce qui est une manière de refuser la normalisation et le reste. Il a notifié sa réponse par écrit à l’AIEA. En raison de l’importance d’une entente avec les mollahs, Washington continue dans la même voie : des sanctions combinées à un refus de toute polémique. La même ligne silencieuse prévaut pour ses alliés comme la France (qui bouche les trous en se focalisant sur les malheurs de Panahi). Il n’en va pas de même pour les autres grandes puissances notamment la Russie et la Grande-Bretagne, victimes désignées de l’entente souhaitée par Washington.


27.05.2010

Iran : Fin d’une partie, début d’une autre

Washington, qui a besoin d’une entente avec les mollahs pour étendre son pouvoir en Asie centrale, avait eu l’idée d’un échange du stock iranien d’uranium enrichi susceptible d’avoir une utilisation militaire contre du combustible franco-russe pour donner des mollahs l’image de futurs partenaires pacifiques et fiables. Ces derniers qui ne peuvent pas s’afficher en termes amicaux avec un Etat qui protège Israël ont refusé en se montrant très agressifs. Washington a alors chargé ses partenaires le Brésil et la Turquie d’aller en Iran avec la mission de signer avec les mollahs un quelconque accord aux allures d’un compromis pour lui donner l’opportunité de continuer sa politique de dialogue avec Téhéran. Pour réussir leur mission, ces deux Etats –qui n’avaient aucun mandat international- et étaient libres de toute contrainte ont accordé aux mollahs le droit de procéder à un échange sur la quantité de leur choix qui préserve leur potentiel nucléaire militaire. Cette semaine, Téhéran devait formaliser ce soi-disant accord en adressant une lettre à l’AIEA et aux dirigeants occidentaux. Ces derniers s’attendaient à une lettre de profil bas, ils ont reçu une lettre très loin de leurs attentes qui fait état de l’échec de tout dialogue : la fin d’une partie, le début d’une autre.

Depuis la réception de cette lettre, c’est la consternation. Pour éviter de reconnaître l’échec du dialogue, Washington et ses alliés tergiversent tout en cachant le contenu de cette lettre [1]. Il nous est paru essentiel de traduire ce texte et vous l’exposer, avant de vous proposer une analyse.


26.05.2010

Exclusif - Iran : Washington contourne ses propres sanctions

Alors que l’on parle des nouvelles sanctions à l’encontre des mollahs et de leurs partenaires commerciaux (européens, chinois ou russes), un ancien haut fonctionnaire américain a révélé que 18 banques américaines entretenaient des relations avec des établissements financiers iraniens inscrits sur la liste noire américaine. Dans le même genre, en avril 2009, les mollahs ont révélé que les principales banques américaines lui avaient proposé d’aller plus loin en ouvrant des succursales à Téhéran. En juin 2009, Londres avait révélé que Washington avait autorisé en cachette les Indiens à entretenir des relations commerciales de haut niveau avec les mollahs. Hier, les mollahs eux-mêmes ont annoncé qu’ils avaient gagné un important appel d’offre pétrolier indien lancé en septembre 2009, ce qui ne saurait être fait sans l’accord des Américains. Washington joue un double jeu contre les mollahs, mais aussi contre la communauté internationale.


25.05.2010

Iran : La semaine en images n°118

Cette semaine, en France, l’actualité iranienne a surtout tourné autour de la libération de Clotilde Reiss, mais cela n’était pas l’objet central de l’actualité iranienne pour les mollahs dirigeants ou pour la population. Pour les mollahs, la principale actualité était évidemment la signature de l’accord avec le Brésil et la Turquie dans lequel ils restaient fidèles à leurs positions et parvenaient à un compromis sans avoir cédé aux exigences de la communauté internationale. Téhéran a d’ailleurs affiché toute la semaine un air de victoire dans l’intransigeance. Dans le même temps pour la population iranienne, le principal sujet de préoccupation a été : que vais-je devenir face à de nouvelles sanctions qui se profilent à l’horizon face à l’attitude d’intransigeance militante (du pouvoir). C’est ce que l’on peut voir dans le regard critique sur les évènements de cette semaine porté par les photographes iraniens issus de la classe populaire.


23.05.2010

Iran-Otages : Visas « pour des raisons humanitaires » !

Trois américains entrés clandestinement dans la région sensible du Kurdistan iranien en juillet dernier sont retenus prisonniers dans l’attente de leur procès pour espionnage. Souvent annoncé, leur procès n’a jamais eu lieu. Les trois Américains vivent dans l’incertitude sur leur sort en véritables otages. Hier, « pour des raisons humanitaires », Téhéran a autorisé leurs mères à se rendre en Iran pour rencontrer les prisonniers.


21.05.2010

Iran–Brésil–les Six : D’accord, pas d’accord !

Il y a une semaine, alors que le Brésilien Lula s’apprêtait à se rendre en Iran pour une dernière tentative de négociations, les Six semblaient unanimement d’avis qu’il fallait en cas d’un échec sanctionner les mollahs. Les Britanniques, les Chinois et les Russes avaient même évoqué, en ordre dispersé, leurs intérêts pour des sanctions unilatérales plus fortes. Aux termes d’une négociation avec la participation de la Turquie, Lula a obtenu un accord tronqué qui est déjà remis en cause par Téhéran qui parle d’une « déclaration commune » et non d’un « accord » (agreement), mais au sein des Six, plus personne n’est de l’avis de son voisin. On y trouve tous les cas de figure : les Américains saluent le demi accord, mais veulent une résolution qui pour l’instant ne contient aucune sanction inédite, les Anglais qualifient le demi accord de ruse, mais ne demandent plus de sanctions, les Russes n’ont aucun avis sur le demi accord et veulent des sanctions communes, bref, on est revenu à l’âge d’or de la crise avec les mollahs. | Décodages |


20.05.2010

Iran : Lula chez les mollahs pour un compromis symbolique

Hier, les Etats-Unis ont laissé entendre que la visite à Téhéran du président brésilien Lula serait l’ultime chance de dialogue sur le nucléaire, trahissant leur rôle derrière la tentative brésilienne. Pour prendre la mesure de cette tentative, il suffit de préciser que le président Lula arrive en Iran à la tête d’une délégation de 300 personnes dont 6 ministres et 260 hommes d’affaires. C’est une occasion pour revenir sur la définition de cette notion de dialogue selon Washington, mais aussi sur les diverses tentatives détournées des Etats-Unis pour dialoguer avec Téhéran.


14.05.2010

Iran : Le double-piège de Lady Ashton

Depuis un an, la diplomatie européenne a été éclipsée par les initiatives d’Obama. Cette semaine, alors que Washington peine à réussir, l’Europe a tenté un come-back avec une remarquable initiative de Catherine Ashton, la Haute Représentante de l’UE aux Affaires étrangères.


12.05.2010

Iran-Brésil : Le régime s’apprête à accueillir Lula

Les agences de presse occidentales ont annoncé hier que lors de son séjour à New York, à la suite d’une longue conversation avec Hugo Chavez, Ahmadinejad avait approuvé la proposition brésilienne d’accueillir un échange d’uranium à destination de l’Iran pour résoudre la crise sur le programme nucléaire iranien. Quelques heures plus tard, Rahim-Mashaï, le premier conseiller du président, qui accompagnait ce dernier à New York, a démenti l’annonce en y ajoutant la spécialité des mollahs : « des conditions préalables qui seront précisées plus tard ! »


06.05.2010

Iran : vers une acceptation d’un Iran nucléaire militaire ?

À chaque fois que s’approche l’échéance d’adoption de nouvelles sanctions contre les mollahs, on entend ou on lit des analyses qui plaident en faveur de l’acceptation d’un Iran nucléaire militaire. Hier, on en a de nouveau entendu parler aux Etats-Unis, mais aussi en France sur France 24, la chaîne du Quai d’Orsay dans un dialogue entre Bernard Hourcade, un lobbyiste des mollahs en France et le journaliste Sylvain Attal. On commence à préparer l’opinion à l’acceptation d’un Iran nucléaire militaire.


05.05.2010

Iran - Etats-Unis : Double Exercice de style à l’ONU

La république islamique d’Iran avait demandé et obtenu le droit à la parole pour son remuant président pour la journée inaugurale de la conférence de suivi du Traité de Non Prolifération. Il était prévisible que son discours serait polémique. Nous avions pour notre part évoqué des thèmes : on les retrouve tous dans le discours. Grâce à ses thèmes énumérés dans un discours plus critique que polémique, Téhéran s’est encore posé en porte-parole des déshérités du monde, ceux qui n’ont pas accès au magnifique amphithéâtre des Nations Unies pour s’exprimer. En quittant la salle au milieu de ce discours, les Etats-Unis ont donné raison aux mollahs.


04.05.2010

Iran : La longue marche de l’Europe vers la Chine

Très récemment, après de longues années à refuser toutes sanctions contre les mollahs, la Chine a donné son accord à des sanctions modérées en parallèle avec le dialogue avec Téhéran. Au même moment, la Britannique Catherine Ashton, le remplaçant britannique de Solana aux Affaires étrangères européennes, éloignait la possibilité de sanctions européennes en se disant en faveur d’une décision commune à l’unanimité, impossible à réaliser, au point qu’elle est entrée en conflit avec le président Sarkozy qui prône des sanctions sans ce processus invalidant. Il y a deux jours, Ashton, en route pour Tokyo pour participer au sommet UE-Japon, s’est arrêtée à Pékin où se trouve le président Sarkozy pour parler des sanctions avec le président chinois Hu Jintao. Selon une source britannique, les deux parties se sont mises d’accord sur la nécessité de sanctions modérées en parallèle avec le dialogue. Autrement dit, Catherine Ashton a aligné les positions européennes sur celles de la Chine. C’est une évolution très importante.


01.05.2010

Iran : Le pouvoir du NON !

Depuis toujours Washington utilise ses alliés pour tenter des médiations avec les mollahs dont il veut faire des partenaires régionaux utiles. Le dernier médiateur choisi par Washington est le Brésil : son ministre des Affaires étrangères Celso Amorim était hier à Téhéran. Après avoir joué le rôle du frein à toute nouvelle sanction pour laisser ouverte l’option américaine de la médiation, hier pour la première fois il a fermé un peu la porte en évoquant la nécessité pour les mollahs de garantir l’absence de volet militaire dans leur programme nucléaire. Tous les médias ont rapporté cet avertissement d’Amorim qui sonne comme la fin de la médiation brésilienne, mais personne n’a évoqué la réponse des mollahs car elle était évidemment négative. Téhéran s’est même offert le luxe d’un festival de Non car il a compris le pouvoir du Non. | Décodages |


28.04.2010

Iran : Washington promet des sanctions pour rassurer les Américains

Philip Crowley, le porte-parole du département d’Etat américain, a affirmé que durant le week-end dernier, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton avait multiplié les contacts « avec les dirigeants mondiaux » pour parvenir très rapidement à une résolution au Conseil de Sécurité. Il s’avère qu’aucune agence de presse n’avait signalé cette intense activité diplomatique. Washington tente de rassurer les Américains après les annonces de tirs de missiles par l’Iran.


27.04.2010

Iran : Qui a peur du missile balistique iranien ?

L’agence britannique Reuters a rapporté que Washington avait annoncé que d’après ses estimations, « l’Iran pourrait fabriquer un missile balistique intercontinental en 2015 ». Au cours des 4 jours précédents cette annonce, Téhéran avait déployé des moyens médiatiques peu habituels pour affirmer qu’il avait une très grande puissance de feu défensive pour montrer qu’il n’accepterait aucun compromis même sous la menace d’une frappe. Washington qui court après un compromis n’avait pas réagi aux rumeurs. Pourquoi a-t-il pris le contre-pied de son silence avec l’annonce d’une capacité offensive iranienne ? Serions-nous face à un tournant ? Des explications existent. Elles sont surprenantes.


22.04.2010

Iran : La semaine en images n°113

Il y a deux mois, Téhéran avait prévenu que le 10 avril, à l’occasion de la journée nationale de la technologie nucléaire, il annoncerait de grands progrès en matière d’enrichissement, mais en raison d’un article du New York Times remettant en cause l’authenticité des annonces, vendredi dernier, le régime a bâclé sa journée de la technologie nucléaire en annonçant des progrès négligeables. Il a ainsi donné l’impression de perdre ses moyens face aux Américains. C’est pourquoi le régime a passé une semaine testostéronée pour restaurer son image de méchant qui n’a pas peur des Américains.


18.04.2010

Iran : Washington dans un flou attentiste

Il y a deux jours, le lieutenant le général Ronald Burgess, directeur du Service des renseignements de la Défense et le général James Cartwright, grand expert en questions nucléaires et adjoint du Chef d’état-major des forces américaines, ont témoigné devant le Sénat américain à propos de la nécessité de la révision du rapport officiel de l’année 2007 des services secrets américains sur l’état d’avancement nucléaire iranien. Leur déposition était très floue et ne permet pas de savoir quel peut être le contenu du prochain rapport qui détermine la politique iranienne des Etats-Unis. C’est une pression supplémentaire sur les mollahs.


16.04.2010

Iran : à la croisée des vraies sanctions

Depuis le début de la conférence de Washington sur le nucléaire, on a entendu des dizaines de rumeurs sur la position chinoise vis-à-vis de Téhéran, ce qui était bon signe pour les mollahs. Ces derniers ont cependant annoncé qu’ils étaient ouverts à un échange d’une grande partie de leur stock d’uranium enrichi à 3,5% contre 100 kg de combustible à base d’uranium enrichi à 20%. Téhéran a agi ainsi car il a détecté des signaux très négatifs sur des sanctions unilatérales américaines à venir.


14.04.2010

Iran : Sous pression !

A l’occasion de la Journée nationale de l’Energie Atomique qui a lieu chaque année le 9 avril, Ahmadinejad et Ali Akbar Salehi, le chef de l’Agence iranienne de l’énergie atomique, ont dévoilé une nouvelle génération de centrifugeuses alors qu’ils avaient auparavant annoncé la révélation de détails croustillants sur plusieurs chantiers de centre de production d’uranium hautement enrichi.


10.04.2010

Iran : La Chine change de politique irano-américaine

La Chine a parlé en faveur des sanctions contre le régime des mollahs. Déstabilisé par l’annonce, le régime a expédié un émissaire en Chine qui n’a pas su obtenir une déclaration forte chinoise en faveur de Téhéran. Pour casser son isolement et afficher une communauté de vue avec Pékin, le régime a annoncé hier la tenue d’une conférence sur la dénucléarisation les 17 et 18 avril à Téhéran en présence du président Chinois Hu Jintao !


05.04.2010

Iran-sanctions : Washington veut mener la danse

Un jour après l’accord de la Chine pour l’adoption des sanctions multilatérales, les raffineries indiennes Reliance qui réalisent la majorité de leur chiffre d’affaires avec les Etats-Unis ont annoncé hier la fin de toutes leurs relations avec l’Iran, ce qui suspend ses achats de pétrole, mais aussi d’importantes livraisons d’essence ou de gazole. Bien que derrière cette rupture, Washington n’en a pas parlé. Il mène discrètement la danse.


02.04.2010

Iran : La Chine veut rompre le dialogue

Selon l’agence britannique Reuters, la Chine qui s’opposait depuis toujours aux sanctions contre Téhéran aurait enfin donné son accord pour l’adoption d’une nouvelle résolution onusienne dotée de sanctions additionnelles contre Téhéran.


01.04.2010

Iran : On tourne en rond depuis 15 ans

Washington qui a besoin des mollahs pour affaiblir la Chine tente de forcer leur coopération en combinant des sanctions qui limitent leurs gains en devises et des promesses d’investissements à condition qu’ils acceptent. L’objectif anti-chinois de cette approche a contraint la Chine à réagir en s’opposant farouchement aux sanctions ou encore à braver les sanctions en investissant en Iran. Cette semaine, elle s’est montrée plus subtile en proposant sa participation financière au dernier projet d’investissement autorisé par les Américains pour noyauter leur tactique. Enfin presque...


31.03.2010

L’Iran n’a pas aimé le scoop du New York Times

Il y a deux mois, dans le cadre de ses provocations médiatiques, le régime des mollahs annonçait la mise en chantier de 2 à 10 centres d’enrichissement nucléaire du type de Natanz comme une preuve de sa détermination à ne pas accepter un compromis. La construction de ces centres est ressortie comme un scoop par le New-York Times dans un article intitulé « les services secrets suspectent l’Iran de construire de nouveaux sites atomiques ». Si le titre est provocateur, le contenu ne l’est pas puisqu’il parle plutôt des doutes quant à l’existence de ces nouveaux sites. Téhéran n’a pas aimé et dénonce cet article démystificateur comme une approche déloyale.


30.03.2010

Iran : Petites frictions à prévoir entre Washington et Ankara

Depuis plusieurs mois, Washington utilise ses alliés qui siègent actuellement au Conseil de sécurité pour empêcher l’escalade des sanctions contre Téhéran afin de ne pas renverser les mollahs dont il a besoin comme alliés agitateurs régionaux. La Turquie et le Brésil sont les deux principaux acteurs de cette diplomatie par procuration. Dans le cadre de cette diplomatie exigeante, ce week-end, le 1er ministre Turc Erdogan s’est encore opposé à toute nouvelle sanction. Pour expliquer ce geste, il a évoqué une absence de preuve qui accuserait Téhéran. Il a outrepassé les limites de son rôle, la punition est tombée sous la forme d’une interview où son supérieur hiérarchique, le président Gül, affirme que « le programme nucléaire iranien a toujours été de nature militaire ».


29.03.2010

Iran : Scène de règlements de comptes américano-russes

Il y a quelques jours, Washington était en faveur des sanctions très douloureuses contre Téhéran. Moscou n’aimait pas. Depuis hier, Moscou aime, mais on n’entend plus Washington sur le sujet. La crise nucléaire iranienne initiée par des accusations américaines n’est pas seulement un conflit entre Washington et Téhéran, mais aussi un conflit entre Washington et Moscou. Nous sommes peut-être face au retour d’un monde bipolaire dont les têtes nucléaires nous hantent encore.


27.03.2010

Iran : Un petit durcissement trompeur sur le front des sanctions

Dans tout conflit diplomatique, il y a une grande part de diplomatie de l’ombre ou de négociations secrètes. Dans le cas de la crise nucléaire iranienne initiée par Washington, cette part très importante a été confiée par les Américains à la Turquie. Alors que tout commerce d’envergure est strictement interdit avec les mollahs, les Turcs leur proposent régulièrement d’importants contrats d’investissements à des moments précis où ces derniers sont au plus mal par la faute des sanctions américaines. Dans le cadre de ce chantage diplomatique, la Turquie avait récemment affirmé qu’elle voulait investir plusieurs milliards de dollars dans le secteur gazier iranien : elle vient d’annoncer un possible abandon de ces investissements au moment où les membres du Conseil de Sécurité se sont réunis pour parler sanctions. | Décodages |


26.03.2010

Iran : Lukoil, un cadeau empoisonné pour les Américains

Depuis plusieurs mois, Washington n’a cessé de se plaindre d’un manque d’enthousiasme de la part de Moscou ou Pékin à sanctionner les mollahs. Pour le contredire, la Chine a baissé ses achats pétroliers en Iran et Moscou vient d’annoncer le gel des activités iraniennes de sa principale compagnie pétrolière : Loukoïl.


25.03.2010

L’Iran et le grand gâteau chinois

Washington a besoin des mollahs pour contrôler les musulmans de l’Asie Centrale pour s’emparer de cette région aux immenses réserves gazières afin d’en priver la Chine. Les mollahs exigent des contreparties excessives au Moyen-Orient, d’où la guerre d’usure américaine pour fatiguer les mollahs afin de leur proposer une petite révolution de couleur pour passer sous le giron américain. La clef du succès est de continuer cette guerre d’usure tout en évitant une escalade des sanctions. C’est pourquoi Washington tergiverse sur le sujet. Hier, cependant, il s’est écarté des figures de style pour préciser qu’il « ne voulait pas d’une escalade dans ses sanctions ». | Décodages |


24.03.2010

Iran : La Chine a baissé ses achats de pétrole iranien

Ces dernières semaines, les médias occidentaux mettent toujours en avant le manque de coopération de la Chine pour sanctionner Téhéran. L’agence britannique Reuters vient de se démarquer en publiant sur le site de la BBC un compte-rendu des rapports mensuels des douanes chinoises faisant état d’une baisse de 37% des achats pétroliers de ce pays en Iran.


23.03.2010

Iran : La Vague Verte qui vient du Londonistan

Washington doit parvenir à une entente parfaite avec les mollahs, c’est-à-dire les dominer pour les instrumentaliser pour agiter les musulmans de l’Asie Centrale contre la Chine. Il emploie à cette fin une politique double combinant des sanctions et des offres d’entente. S’il parvenait à ses fins, les mollahs perdraient leur pouvoir au sein de leur régime, c’est pourquoi ils ne laissent pas faire. Par ailleurs, la mainmise de Washington sur l’Iran et Asie Centrale nuirait aux intérêts pétroliers de nombreux pays dont la Grande-Bretagne. La semaine dernière, Washington a relancé le jeu en faisant une nouvelle offre indirecte à Téhéran. Cela a déclenché une réaction en chaîne au Londonistan…


22.03.2010

Iran : Un assouplissement qui est une offensive

Après des mois de refus, Téhéran a accepté hier d’échanger 1.200 kg de son uranium enrichi à 3,5% pour recevoir du combustible pour son réacteur de recherche. Cela risque d’être refusé car à l’origine, l’idée était qu’il accepte de se séparer volontairement de 90% de son potentiel de nucléarisation militaire, or ce stock a augmenté au cours des derniers mois et l’échange ne le prive plus de ce potentiel.


18.03.2010

Iran : La semaine en images n°108

Dimanche prochain, le 21 mars, les Iraniens fêteront l’arrivée du printemps et le nouvel an perse. La période doit être propice à la joie et aux retrouvailles en famille, mais ce n’est pas le cas car depuis des mois, l’économie iranienne croule sous le poids des sanctions américaines. Le régime qui manque de devises pour approvisionner le marché a supprimé les aides en nature par des aides en liquide dénuées de valeur avec l’inflation à 60% et s’apprête à supprimer les prix subventionnés tout en gelant les salaires pour brider la consommation et éviter les risques de pénuries sources d’une révolte qu’il ne pourrait pas réprimer car tout le monde y compris les miliciens sont concernés. Le régime a même peur que les jeunes bassidjis retournent leurs armes contre lui, c’est pourquoi il leur a retiré leurs armes en novembre dernier. Dans ce contexte tendu, à la veille du nouvel an, le seuil de la pauvreté a atteint les 1200 dollars par mois ce qui est 4 à 6 fois supérieur aux revenus les plus courants. Les prix sont élevés, les allés des marchés sont vides, l’ambiance est morose, mais on est aussi inquiet pour l’avenir car les mollahs ne cèderont pas, ce qui sous-entend la poursuite de la guerre économique de Washington, c’est-à-dire des difficultés grandissantes. On voit très bien cette inquiétude sur les images de la semaine passée qui fut comme d’habitude marquée par les navrantes et incessantes provocations de dirigeants insensibles à la détresse des Iraniens.


14.03.2010

Iran : L’arroseur arrosé, damned !

Depuis un an, Washington n’adopte plus de sanctions contre les mollahs. Dernièrement, il leur a même accordé un contrat de 600 millions de dollars pour des livraisons d’essence à l’Irak, alors que l’Iran importe lui-même 75% de ses besoins en carburant. Washington ménage les mollahs agitateurs car il a besoin d’une entente avec eux pour priver la Chine de ses principaux fournisseurs : les musulmans. À l’issue de cette entente, il dominera l’Iran, accédera à l’Asie Centrale et pourra déstabiliser la région pétrolière de Xinjiang grâce à ses habitants musulmans, les Ouïgours, Il pourra même exploser les pipelines ou les installations des compagnies non américaines par ses nouveaux amis islamistes. L’enjeu est si énorme, qu’il a même mis au point une stratégie pour bloquer toute nouvelle sanction en évoquant le refus de ses alliés mineurs. Ces manigances américaines ont inquiété la Grande-Bretagne, n°1 depuis toujours du marché mondial du pétrole. Pour préserver son leadership, elle a annoncé la rupture de ses gigantesques livraisons d’essence à l’Iran pour forcer Washington à délaisser son approche mielleuse. Washington a tout simplement boycotté la nouvelle dans ses médias, c’est-à-dire sur le net. Londres a recommencé, Washington a renouvelé son exploit. Ce Boycott cynique et massif nous a ramenés des années en arrière.


13.03.2010

Iran : Washington ne marche pas avec Londres

Pour affaiblir la Chine, Washington doit se rendre maître des pays ou des régions qui lui fournissent actuellement du pétrole et du gaz : l’Iran, l’Asie Centrale et la région chinoise de Xinjiang habitée par les musulmans Ouïgours. Le succès de ce projet dépend d’une coopération ferme des mollahs pour refuser le pétrole iranien aux Chinois, désenclaver l’Asie Centrale et encadrer un soulèvement ouïgour. Les mollahs n’acceptent pas de coopérer car leur entente passerait par le démantèlement de leur soutien au Hamas et au Hezbollah, milices qui sont leur assurance vie. Washington se voit donc obligé de sanctionner les mollahs, mais il doit se garder de toute escalade car cela rendrait les mollahs encore plus infréquentables donc impropres pour une entente. Il affirme donc avoir du mal à mobiliser la communauté internationale. La Grande-Bretagne, dont les intérêts pétroliers souffriront de l’entente, a annoncé lundi l’arrêt de livraison d’essence de l’une de ses compagnies vers l’Iran pour contredire Washington et l’engager de force dans cette escalade qu’il veut et doit éviter. Washington a esquivé toute réaction officielle avant de riposter par un article sur l’impossibilité pour Obama d’adopter de nouvelles sanctions en citant le maintien de la coopération entre Shell et l’Iran. Mercredi, Londres a annoncé le retrait de Shell ! Cette fois Washington a encore esquivé sur le plan politique, mais il a riposté non pas par un seul article, mais par un gigantesque plan médiatique visant à contrer tous les sous-entendus du coup médiatique de Londres.


12.03.2010

Iran-Shell : Les réactions de Téhéran et de Washington

Soucieux de parvenir à une entente avec les mollahs qui lui sera stratégiquement bénéfique, Washington se garde d’appliquer des sanctions très dures contre Téhéran. Il affirme avoir du mal à mobiliser la communauté internationale. La Grande-Bretagne, dont les intérêts pétroliers souffriraient de l’entente entre les Etats-unis et l’Iran, a annoncé lundi l’arrêt de livraison de l’une de ses compagnies contre Téhéran. Washington a esquivé la pique. La Grande-Bretagne est revenue à la charge avec l’annonce de l’arrêt des livraisons d’essence de Shell en direction de Téhéran.


11.03.2010

IRAN : WHAT IS BEHIND VITOL’S EMBARGO

On Monday 7 March, Vitol Company, whose capital is British and which is Iran’s most important fuel supplier, announced via the Financial Times its decision to “halt to the deliveries” to the mullahs “because of the American sanctions” -according to FT. However, no sanction exists so far and Obama has dismissed expressly any resort to embargo on fuel. In such context, such announcement runs counter to Obama’s wish. | Decoding |


10.03.2010

Iran : Ce que cache l’embargo de Vitol

Le lundi 7 mars, la compagnie Vitol, de capitaux britanniques, qui est le plus important fournisseur de carburant à l’Iran, a annoncé, via le Financial Times, sa décision de marquer « une pause dans ses livraisons » aux mollahs « en raison de sanctions américaines » (selon FT). Or, il n’existe aucune sanction en ce sens et Obama a expressément écarté le recours à un embargo sur l’essence. Dans ce contexte, l’annonce va donc à l’encontre des souhaits d’Obama. | Décodages |


10.03.2010

Iran : La GRS d’Amano n’amuse pas les mollahs !

Il y a une semaine, la direction pro-américaine de l’AIEA accusait Téhéran de développement d’ogives nucléaires. Cette semaine, elle parle de ses doutes ou encore du temps pour comprendre la nature du programme nucléaire d’Iran. Washington laisserait donc du temps de réflexion aux mollahs. Plongée dans les coulisses d’un retournement spectaculaire du nouveau patron pro-américain de l’AIEA.


02.03.2010

IRAN-USA : THE CONNECTING VESSELS !

Three days ago, Tehran announced that within 30 days it would start to “build two enrichment plants with centrifuges that would be 5 times more powerful”. The following day, Hillary Clinton reminded that she attached value by dialogue and maybe by a resolution “within 30 to 60 days”. There’s obviously a link between those both statements. However the connection is more complex than what seems to be.


26.02.2010

Iran – Etats-Unis : Les vases communicants !

Il y a trois jours, Téhéran a annoncé le début d’ici 30 jours, du « chantier de deux usines d’enrichissements avec des centrifugeuses 5 fois plus puissantes ». Le lendemain, Hillary Clinton a rappelé son attachement au dialogue et peut-être une résolution « dans 30 à 60 jours ». Il y a évidemment un rapport entre les deux déclarations, mais ce rapport est plus complexe qu’il n’y paraît.


26.02.2010

IRAN : THE JUNDALLAH, THE CIA’S FAREWELL PRESENT

Tehran has just announced that it intercepted on board a flying plane above its territorial waters Abdol-Malek Riggi, the leader of the armed Baluchi separatist group which is financed by Americans. In a press release they broadcasted on the net, Riggi’s supporters state their leader was handed over by the CIA due to some Iranian-American political wheeler-dealing. We share such opinion because it’s not the first time Washington hands over a combatant of this group so to contribute in the resumption of dialogue with the mullahs whom it needs to establish its authority in the region.


24.02.2010

Iran : Le Jundallah, le cadeau d’adieu de la CIA

Téhéran vient d’annoncer avoir intercepté à bord d’un avion en vol au-dessus de ses eaux territoriales Abdol-Malek Riggi, le chef du groupe armé séparatiste Baloutche financé par les Américains. Dans un communiqué publié sur le net, les partisans de Riggi affirment que leur chef a été donné par la CIA sur un fond de marchandage politique irano-américain. Nous partageons ce point de vue car ce n’est pas la première fois que Washington livre un combattant de ce groupe pour contribuer à la reprise du dialogue avec les mollahs dont il a besoin pour asseoir son autorité dans la région.


24.02.2010

Iran : Le rapport Amano bouleverse les données

Le nouveau directeur de l’AIEA, Yukiya Amano, a laissé entendre dans le style très particulier des rapports de l’AIEA que Téhéran poursuivait des activités nucléaires militaires en cherchant à mettre au point une ogive nucléaire. Téhéran n’est pas content. Il vient de parler d’un 1er rapport aligné sur les accusations de la CIA. C’est doublement faux car l’accusation concernant cette ogive est présente dans les précédents rapports de l’AIEA et par ailleurs depuis novembre 2007, la CIA affirme au contraire que Téhéran a arrêté ses activités liées aux ogives. Malgré cela, Téhéran a fichtrement raison. | Décodages |


20.02.2010



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