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3 - 13.04.2008
Iran : La semaine en images (édition n°8)

Au XVIII e siècle, Potemkine, Ministre et amant de la Grande Catherine, faisait construire, puis démonter pour les reconstruire à l’étape suivante, de charmants villages bibliques où abondaient le nectar et l’ambroisie, et où la Tzarine en tournée d’inspection pouvait contempler des moujiks d’opérette heureux et souriants, rassemblés pour l’acclamer. Les mollahs en font autant avec leurs centrifugeuses non pour plaire à l’opinion mondiale qui a remplacé la tzarine mais pour prétendre posséder une capacité nucléaire peut-être militaire.


3 - 30.01.2008
Le Monde | Entretien avec Abbas Araghchi, vice-ministre iranien des affaires étrangères

Article paru dans l’édition du 24.11.07 - Propos recueillis par Cécile Hennion : « Il reste des questions à clarifier » sur le dossier nucléaire, « nous nous y sommes engagés » !


3 - 07.05.2006
Que faut-il pour fabriquer une bombe ?

Les physiciens et les chimistes ont cet avantage sur beaucoup d’autres chercheurs, c’est celui de ne faire intervenir que la science en dehors de tout raisonnement politique...


3 - 07.08.2012
Iran : La semaine en images n°233

Résumé de la situation (+ un inventaire des diverses réponses du régime aux sanctions et leurs effets) | Il y a une semaine, les habitants de la ville de Neyshabur ont manifesté aux cris de « Mort à la république Islamique », les habitants de Téhéran ont attaqué et molesté des miliciens chargés de faire respecter le port du foulard. Mais aucun Pasdaran ou Bassidjis n’est intervenu. Les Pasdaran et les Bassidjis ont laissé faire, apportant implicitement leur soutien à un changement de régime. Les dirigeants sont restés bouches bées et ont convaincus leurs derniers compagnons qu’ils n’étaient pas à la hauteur des problèmes...

En fait, cela fait 3 ans que des centaines de milliers de Pasdaran, de Bassidjis, de militaires, des dizaines de milliers de Bazaris et de mollahs de base boycottent toutes les manifestations officielles du régime. Ces actifs d’origine populaire du régime lui ont tourné le dos car ils n’ont pas les mêmes intérêts vitaux que leurs dirigeants.

Ces Pasdaran, Bassidjis... entrés dans la vie active près de dix ans après la révolution, ont hérité de la révolution sans l’avoir voulue. Ils sont arrivés à un moment où la révolution avait ruiné toute la prospérité acquise grâce aux Pahlavi et détruit des millions vie dans une guerre idéologique. Ils ont rejoint le régime par intérêt économique : pour échapper à la misère dans une économie dominée de façon mafieuse par les mollahs et leurs familles.
Les mollahs (historiquement pro-britanniques) ont accédé au pouvoir en 1979 en aidant les pions islamistes de Washington à renverser le Shah, puis en éliminant ces derniers du jeu via des assassinats puis par la diabolisation des Etats-unis et enfin par la rupture des relations diplomatiques avec ce pays.

Les Etats-Unis ont très peu apprécié car ils cherchaient certes à renverser le Shah qui avait porté préjudice à leur puissance pétrolière en créant l’OPEP et se positionnant comme un non alignés et cherchant à créer de nouvelles alliances régionales indépendantes, mais plus encore, les Américains cherchaient depuis les années 50 à installer une république islamique remuante en Iran pour constituer avec la Turquie, l’Afghanistan et le Pakistan (à re-islamiser par leurs soins), une Ceinture Verte (islamiste) au sud de l’Asie Centrale pour agiter cette région musulmane et la conquérir avec ses islamistes afin de démanteler l’Union Soviétique et la Chine, mais aussi happer ses réserves pétrolières en tant que bon sauveur et ainsi dépasser les Britanniques et leur ravir après 80 ans de lutte le leadership du marché pétrolier [1] pour devenir maître du prix du baril, maître du destin d’autres grands consommateurs qui cherchent à dépasser sa puissance économique.

Les mollahs ont contrecarré ce vaste plan pour empêcher les Américains de menacer la suprématie centenaire de leurs protecteurs britanniques sur le marché mondial du pétrole. Washington a immédiatement commencé une guerre d’usure économique contre les mollahs pour les affaiblir graduellement et provoquer des pénuries alimentaires afin que le risque d’un soulèvement populaire les force à revenir en arrière en acceptant le rétablissement des relations diplomatiques, puis le retour de ses pions dans le jeu et enfin un transfert des pouvoirs en leurs mains via une révolution de couleur (de préférence Verte en référence à l’islam et au projet de la Ceinture Verte).

Les « mollahs » ont été épaulés par les Britanniques et les autres adversaires économiques de Washington pour tenir bon et ont refusé de céder car ils avaient beaucoup à perdre à savoir leurs fortunes et sans doute la vie. Mais les Etats-Unis ont été plus forts, la Grande-Bretagne ainsi que les partenaires européens du régime en étant officiellement ses alliés ne pouvaient pas le contrer ouvertement et les autres amis du régime ne faisaient pas le poids devant les Etats-Unis, le régime devait trouver une réplique ou une politique pour neutraliser les sanctions par ses propres moyens. Dans les années 80, Rafsandjani, demi-frère de Khomeiny, patron des services secrets des Pasdaran et maître d’oeuvre des opérations pour chasser les pions de Washington a utilisé le terrorisme anti-américain au Liban pour négocier une paix avec Washington, mais sans y parvenir.

Par la suite, dans les années 90, Rafsandjani a obtenu la présidence du régime, la présidence de l’Assemblée des Experts (chargée de choisir le guide) et s’est octroyé les pleins pouvoirs en modifiant la constitution pour transférer les principaux pouvoirs du Guide au Conseil de Discernement qu’il venait de créer. Il a alors eu les mains totalement libres pour tenter de nouvelles négociations avec les Américains. Mais n’offrant rien à ses interlocuteurs et utilisant sans cesse le terrorisme, il a été soupçonné de vouloir les épuiser dans des négociations sans fin : il a fini par agacer Washington qui a encouragé l’Allemagne à le sanctionner directement par un mandat d’arrêt international pour son rôle dans la tuerie de Mykonos.

Rafsandjani ne pouvait plus voyager : il a dû renoncer à son mandat présidentiel. Il a confié la présidence à Khatami, un de ses anciens collaborateurs chargé d’éliminer les opposants, pour simuler un apaisement afin d’amadouer Washington. Dans ce jeu, Khatami a accepté de jouer la carte des négociations sans fin avant de faire quelques concessions contraires aux intérêts du régime sous la menace des sanctions. Rafsandjani, le maître plénipotentiaire du régime, a alors sorti Ahmadinejad (un autre de ses collaborateurs des services secrets) pour remettre en cause les concessions de Khatami et recommencer de nouvelles négociations sans fin tout en évoquant la menace d’une grande guerre régionale et la menace de la fermeture d’Ormuz pour faire reculer Washington par la possibilité d’une longue pénurie pétrolière mondiale. Cette nouvelle mouture de la guerre d’usure diplomatique de Rafsandjani n’a pas réussi à éliminer les sanctions, mais encore a permis à Washington de prendre comme prétexte la dangerosité du régime pour adopter de nouvelles sanctions et menacer l’Iran de frappes lourdes contre tous ses centres industriels. Rafsandjani n’a cessé de jouer le dialogue stérile et il a ainsi convaincu tous les serviteurs du régime comme les Pasdaran (les jeunes engagés par intérêt ou les anciens qui ont connu la guerre) qu’il n’était pas l’homme de la situation et qu’en plus il allait les mener vers une nouvelle guerre et le néant. Ils devaient sortir de ce régime pour leurs propres intérêts ou sortir le régime d’Iran.Mais l’armée des Pasdaran (Sepâh Pasdaran) a une structure cloisonnée comme des services secrets, les gens ne se connaissent pas pour former des complots, il a été plus simple de prendre ses distances que d’agir contre le régime. L’adoption en 2007 de nouvelles sanctions bancaires privant le pays de ses dernières ressources en devises a été un déclic. Dès 2008, des Pasdaran, des Bassidjis, mais aussi des Bazaris et des membres du clergé ont diminué leur participation aux manifestations officielles symboliquement importantes comme la Journée de Qods, ou la commémoration de la prise de l’ambassade américaine.

Le régime était alors de facto réduit à ses 130 hauts dirigeants du Conseil de Discernement ou de l’Assemblée des Experts, quelques milliers de hauts responsables administratifs, ses 300 députés, une centaine de hauts commandants de Pasdaran qui jouissent de revenus commerciaux, quelques milliers d’hommes d’affaires issus des clans au pouvoir et enfin ses hommes de main, soit en tout environ 20,000 personnes.Le régime était fragilisé, mais pas immédiatement menacé en raison de la structure cloisonnée du Sepâh. La seule menace possible pouvait venir des anciens combattants de la guerre Iran-Irak capables de former des groupes d’action. Avant qu’il puisse y parvenir, la caste dirigeante en particulier Rafsandjani devait agir.

En juin 2009, Rafsandjani a pris l’idée d’une révolution de couleur souhaitée par Washington pour un simulacre nommé Mouvement Vert sous la direction de son ami ultra Khomeyniste Moussavi, membre du Conseil de Discernement, hostile à tout dialogue, pour donner une légitimité démocratique absolue au régime et son incapacité fondamentale de compromis avec Washington. Mais le peuple autorisé à manifester a dévié de la ligne souhaitée par Rafsandjani : il est massivement descendu dans les rues avec des slogans hostiles au régime… On parlait alors d’un ralliement des Pasdaran à cette contre-révolution, mais cela n’a pas eu lieu car Washington, hostile à l’action résolument anti islamique de cette action et l’Europe (partenaire du régime) n’ont pas soutenu le peuple iranien. Ils ont plutôt laissé le régime rétablir l’ordre avec ses hommes de main et des rumeurs anxiogènes de répression sanglantes. Par la suite, Washington a inventé ses propres verts pour infiltrer le projet mal ficelé de Rafsandjani et aussi pour ne laisser aucune chance à une autre contre-révolution.

Rafsandjani qui avait failli renverser le régime était sur la sellette, il a dû céder la précieuse direction du pouvoir judiciaire à la famille Larijani qui le considère comme un ennemi car il a supprimé leur protecteur, l’ayatollah Mottahari, au motif qu’il était plus qualifié que lui pour diriger le pays. En cédant le pouvoir judiciaire à Sadegh Larijani, Rafsandjani a préservé la direction du régime. Il a alors mis en place une paupérisation forcée des ménages pour limiter la consommation et habituer les Iraniens à vivre en pénurie afin de neutraliser le principal effet des sanctions, puis il a repris avec plus vigueur les provocations d’Ahmadinejad et des tentatives pour relancer le Mouvement Vert n’hésitant pas à flirter avec des slogans de plus en plus politiquement incorrects. Enfin de compte, il n’a pas réussi à provoquer une escalade ni à attirer le peuple dans la rue, mais sa paupérisation a provoqué la rupture des Pasdaran haut gradés touchés par le mesure.

Au bout d’un an, en juin 2010, les autres hauts dirigeants ont estimé qu’il piétinait, n’avait aucune solution pour contrer les sanctions et avait même intensifié le mécontentement interne. Rafsandjani est alors disparu de la scène politique et Ali Larijani a pris le relais de ses devoirs officiels dans le cadre de la présidence du Conseil de Discernement. Mais Rafsandjani a gardé ce titre afin que le désarroi du régime ne soit pas révélé au grand jour. Par la suite en 2011, il a aussi perdu le contrôle de l’Assemblée des Experts. Il a cependant continué à intriguer dans l’ombre grâce à son pion Ahmadinejad et ses ministres, issu également de son clan.

Les Larijani, nouveaux patrons du régime, devaient trouver des solutions pour sauver le régime, mais ont continué les solutions utilisées par Rafsandjani dont notamment la paupérisation forcée imaginée en dernier lieu pour habituer les Iraniens à la pénurie ! Ils n’avaient aucune idée originale. De plus, ils ont surtout utilisé le pouvoir judiciaire pour régler des comptes avec Rafsandjani ou pour éliminer ses pions du jeu, notamment les ministres et les responsables administratifs chargés des négociations avec Washington à un moment où il est devenu évident qu’il n’y avait aucune autre solution que de marchander des garanties de sécurité en échange d’un transfert rapide des pouvoirs vers les pions islamistes de Washington.

Dans ce contexte difficile, le peuple a pu exprimer son hostilité au régime grâce à la passivité complice des Pasdaran en célébrant le 15 mars 2011 l’anniversaire de Reza Shah Pahlavi (père du Shah), vénéré pour sa laïcisation et la modernisation des structures du pays qui ont arraché le pays à sa torpeur. Pour les dirigeants et les derniers compagnons, les Pasdaran avaient choisi la contre-révolution et le retour à l’ère Pahlavi. Les hommes d’affaires du régime ont paniqué car le peuple pouvait désormais renverser le régime et s’en prendre à eux. Les dirigeants fragilisés pouvaient négocier une fuite sécurisée avec les Américains et les laisser seuls face au peuple. Ils ont commencé à brader leurs actions et leurs biens immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays au plus vite.

Larijani a ouvert un procès pour fraude visant les hommes d’affaires agités et a promis des peines de mort, mais il n’a jamais pu les appliquer de peur de provoquer un plus grand désordre. Il a ainsi montré son incapacité à gérer la crise. Pire encore, il a inclus les pions politiques de Rafsandjani dans le procès pour fraude pour les éliminer et nommer ses pions à leur place pour avoir un accès prioritaire aux marchandage admettant de facto qu’il jugeait la fin proche. Son effort pour privilégier son clan au lieu du régime tout entier a montré qu’il n’avait rien d’un sauveur et il était comme les autres dirigeants du régime. Les sans grades restés aux côtés du régime ont compris qu’ils seraient finalement sacrifiés. Ils devaient rompre aussi avant la chute du régime. On a remarqué une nouvelle baisse du nombre des participants aux événements officiels et la disparition de plus de 260 des 290 députés du régime. La nervosité de Larijani pour prendre le contrôle des négociations et les nouvelles ruptures provoquées par ce comportement indélicat ont convaincu Washington qu’il devait durcir ses sanctions et donner l’impression de vouloir en finir avec le régime pour semer la zizanie entre les chefs et au sein de leurs derniers compagnons.

Washington a utilisé la menace de remaniement des notations AAA pour pousser les Européens à annoncer un embargo sur l’achat du pétrole iranien à partir du 1er juillet 2012. Ces derniers ont accepté car ils ont surtout des contrats d’exploitation et possèdent de facto 100 % et rétrocèdent à l’Iran 1/3 de la production pour sa consommation interne, tiers que le régime vend à ses clients asiatiques et à de rares occasions à ses mêmes exploitants pour arrondir ses fins de mois. Il n’y avait que très peu de barils vendus par l’Iran. Leur embargo n’allait pas bouleverser la situation du régime ou leurs propres avoirs pétroliers en Iran. L’annonce a cependant dérangé le régime car l’Europe pouvait arrêter l’exploitation des puits, provoquant une vague de chômage dans le secteur pétrolier. L’Europe était par ailleurs le plus prestigieux fournisseur du régime et surtout un excellent partenaire pour bloquer mollement mais efficacement les sanctions américaines en se disant attachée à une action onusienne commune avec les Chinois et les Russes. Le régime allait perdre une alliée politiquement correcte et pouvait même entrer en conflit avec elle. Il pouvait se retrouver engagé dans une escalade susceptible de forcer les Européens à annoncer de nouvelles sanctions ou à appliquer les sanctions qu’ils n’appliquent jamais. Le régime était face à une possible déferlante de contrariétés qui pouvait démoraliser tous ses derniers compagnons, provoquer leur fuite et accélérer son effondrement. Le régime a accepté le dialogue pour permettre aux Européens de geler leur embargo dérangeant.

La première rencontre programmée en juin dernier à Bagdad, a eu lieu au moment d’une nouvelle crise apparue après deux boycotts consécutifs, l’un confirmant la rupture des Pasdaran et l’autre confirmant l’inexistence d’une opposition interne capable de contrôler un soulèvement. Pour les derniers compagnons du régime, la situation était désespérée, lors de la rencontre, leurs dirigeants pouvaient céder en échangeant des garanties de sécurité (la vie sauve) contre un rapprochement permettant le transfert des pouvoirs vers les pions de Washington. Ceux de la base pouvaient être sacrifiés : il y a eu une rupture massive des cadres administratifs : presque personne n’a assisté aux nombreuses manifestations qui devaient alors avoir lieu en mémoire de Khomeiny.

Pour amplifier le malaise, Washington a évoqué la possibilité d’un embargo maritime et aérien de l’Iran. Le régime était condamné, insolvable et désavoué. La Chine qui lui achète 35% de ses barils a trouvé un prétexte administratif pour annoncer l’arrêt de ses achats pétroliers après le 1er juillet 2012 ! Après cette date, les Indiens (alliés de Washington) qui achètent près de 20% des barils iraniens ont dit la même chose. Le régime n’allait pas perdre un peu de ses revenus avec le retrait des Européens, mais au moins 55% de ses revenus !

Le régime a connu une importante panique financière. Larijani a tiré des missiles pour faire reculer les Américains avec la menace d’une fermeture d’Ormuz, mais Washington a esquivé avant d’annoncer encore de nouvelles sanctions amplifiant le sentiment d’inefficacité du régime. Ses derniers compagnons ont encore paniqué. Leur ruée vers le dollar a fait monter le billet vert en flèche de plus de 150 % . En peu de temps, on n’en trouvait plus. Le régime qui n’a plus de réserves n’a pas réinjecté plus de dollar sur le marché pour calmer la panique, il a préféré étouffer la flambée par manque de carburants. Mais en agissant ainsi il a laissé supposer qu’il était en faillite et ne pourrait plus assurer l’approvisionnement du marché intérieur iranien. Ses derniers compagnons ont pris d’assaut les magasins de distribution des produits alimentaires pour faire des réserves. En quelques heures, on ne trouvait plus de poulet, produit importé et cher réservé aux 5% de la population qui échappe à la pauvreté. Mais la crise a aussi affecté la masse imposante des démunis qui se nourrissent des abats de poulet. Pour calmer la panique des acheteurs nantis, le régime a augmenté la distribution de poulet, pour calmer la demande plus imposante d’abats nécessitant beaucoup plus de poulets, le régime a parlé d’une maladie touchant les abats de poulet. Larijani à l’origine de ce désordre s’est caché ! Rafsandjani a profité de son absence pour parler par l’intermédiaire du ministre la défense qui est un de ses pions les plus dévoués de la préparation du pays pour fermer le détroit d’Ormuz. Les Britanniques ont tenté d’aider l’escalade souhaitée par le régime en affirmant que ce dernier avait aussi acquis le savoir faire nucléaire militaire depuis 2008. Washington a esquivé, mais il a puni le régime et son allié britannique en sanctionnant 22 de ses 85 cargos pétroliers évoluant sous un pavillon britannique, diminuant les derniers revenus en devises du régime de 50% (car les 85 cargos ne sont tous en livraison en même temps).

Rafsandjani qui était à l’origine de cette nouvelle mauvaise évolution a eu peur d’être encore plus déchu et perdre aussi quelques parcelles de son empire financier où le monopole sur le pistache lui apporte annuellement 700 millions dollars. Rafsandjani a vite diffusé via ses pions verts la rumeur qu’il négociait avec les Américains et il était presque parvenu à un accord éliminant tout soutien américain aux opposants en particulier à Reza Pahlavi, vu par les Iraniens comme le seul recours pour débarrasser le pays de cette fausse révolution qui lui a été imposée par les grandes puissances pétrolières.

La rumeur rassurante de Rafsandjani qui le posait aussi en sauveur du régime n’a pas vraiment convaincu ses compères et les derniers compagnons du régime. Cette rumeur était également contraire à l’actuelle tactique américaine de démoralisation des troupes du régime, Washington a prouvé l’absence de négociations et d’accord en rétablissant ses menaces en publiant la liste de tous les cargos du régime pour montrer qu’il pouvait les arraisonner d’un seul coup et assécher toutes les sources de devises du régime pour le plonger dans une pénurie immédiate. La ruée vers le poulet s’est accentuée. La demande d’abats a aussi montée chez les démunis. Le début du Ramadan et l’absence de prière collective derrière le Guide a rappelé la rupture des Pasdaran et la possibilité d’une action. Une semaine après le début de cette 1ère pénurie provoquée par la panique des amis du régime, les gens d’en bas et les gens d’en haut ont défilé ensemble dans les rues d’une ville iranienne en scandant « Mort à la république I... » et aucun Pasdaran ou Bassidjis n’est intervenu. Le pays sans timonier avait basculé dans la pénurie et la contestation. Les dirigeants ont préféré faire le sourd face à l’union improbable du peuple et de ses serviteurs !

Ali Larijani qui était resté caché au moment de la manifestation hostile au régime a profité du silence des autres et surtout du silence de Rafsandjani pour annoncer la création du QG pour contenir la colère du peuple et pour demander à demi mot les pleins pouvoirs pour diriger et permettre à ce QG de sauver le régime. Pour sonder l’accueil à sa proposition, il a organisé une commémoration pour le 20e anniversaire de la mort de son père alors que ce dernier a disparu en hiver et non en été. Aucun des gros bonnets du régime n’est venu à la commémoration, il a été désavoué pour obtenir les pleins pouvoirs au vu de son bilan désastreux et sans doute en raison des erreurs commises par Rafsandjani quand il avait les pleins pouvoirs. La peur de l’échec du régime a amplifié la peur de la pénurie alimentaire, la demande de poulets a augmenté.

Le régime a tenté de rassurer les siens en annonçant des rassemblements officiels pour le Ramadan, une diffusant des discours forts de soutien à la résistance anti-américaine et enfin en annonçant de gigantesques manifestations de jeunes étudiants intégristes partout en Iran pour insinuer qu’il avait des réserves pour se défendre. Mais il n’y a eu qu’une centaine individus souvent âgés à Téhéran et une trentaine de manifestants très âgés à Ispahan. Le peuple a constaté que le régime mentait. La crise ne pouvait que devenir plus forte après ces mensonges.

Cette semaine, Ali Larijani, le patron du régime, devait revoir sa copie. Il s’est montré hésitant. Il a manqué d’audace ou d’idée neuve pour marquer son autorité. Tous les gens qui avaient des reproches à lui faire se sont manifestés. Il s’est retrouvé face à une situation inédite de crise très aiguë. Il a mis en orbite de vielles fausses querelles internes pour détourner les attentions de la vraie crise en cours. Il a aussi rempli ses médias d’annonces de rassemblements réunissant des courants ou des personnalités opposés pour insinuer l’existence d’une direction unie. Il y avait de la contradiction entre toutes ses vieilles recettes de propagande utilisées en même temps. La variété des solutions évoquait l’insuccès des efforts. Les choix étaient inadaptés et la direction imprécise. Rafsandjani a profité du manque de perspicacité de son adversaire pour tenter un come-back qui a déclenché une riposte violente de Larijani. Voici le récit très intéressant d’une semaine hors norme marquée par des efforts contradictoires, incessants et infructueux d’un régime divisé, à bout de souffle, à bout d’idées ne sachant par quel moyen dissimuler ses malaises et les signes avant-coureurs de son effondrement.


3 - 17.10.2013
Iran : La semaine en images n°295
Pénuries de policiers, de confiance et de fidélité


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué « galement le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des garanties de sécurité de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile à tous les niveaux. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des britanniques, Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains..

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système. Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition Clergé-+le Clan Larijani-+2 proches de Rohani (Zanganeh au pétrole & Zarif au ministère des affaires étrangères).


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Le 17 Août 2013, ce Gouvernement hétéroclite de coalition d’ex-ennemis de toujours a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi aux agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Mais Washington ne peut, pour des raisons internes et pour son image, pas pardonner des terroristes au pouvoir en Iran. Il a continué sa politique mêlant sanctions et l’apaisement avec pour commencer de nouvelles accusations de terrorisme. Les nouvelles accusations de Washington ont affolé les insolvables comme les Chefs Pasdaran, les Larijani ou encore les nantis ripoux du régime. Rohani n’a surenchéri pour les protéger.

Plus tard, quand Washington est passé à l’apaisement en envoyant en Iran son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient,
Jeffrey Feltman, Rohani a écarté le clergé et les Larijani du dialogue
en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité national pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah.

Le régime étant presque nu sans le Hezbollah et la Russie, Rafsandjani (a oublié Londres) et a accusé Assad de répression pour se rapprocher de Washington !Les nantis ont paniqué par peur d’un deal express.... Le Clergé alarmé par le jeu personnel de Rohani a vu une opportunité dans l’initiative de Rafsandjani. Rohani qui pouvait être exclu, s’est rapproché de Larijani en espérant utiliser un rapprochement diplomatique avec Londres et de nouvelles ventes de pétrole à l’Europe via le Turkménistan : pour énerver Washington. Mais le plan a échoué, confirmant l’isolement international du régime et sa propre inéfficacité. Re-panique à bord ! La bourse a chuté encore.

Rohani a alors tenté de s’approcher de la Russie au moment de l’OCS, mais Poutine a refusé son aide à ce girouette désespéré, fragilisant sa situation au sein du régime.

Les Chefs Pasdaran, dont notamment commandant Pasdaran Soleymani, ont insisté sur le SOUTIEN À LA SYRIE pour REGAGNER LA PROTECTION DE LA RUSSIE et prendre le contrôle du régime et des négociations. Rohani en difficulté avec ses amis du départ s’est approché des Chefs Pasdaran. Le Guide (pion de Rafsandjani) a proposé la STRATEGIE DE SOUPLESSE HEROIQUE aux Pasdaran refusant la ligne de Soleymani, mais les Pasdaran contactés ont choisi la ligne qui pouvait leur donner un poids et meilleur accès aux garanties de sécurité. Le régime était à la veille d’une explosion.

Washington a annoncé l’application d’une sanction à l’étude pour réduire au néant les exportations pétrolières du régime. Par ailleurs, il a indirectement évoqué par l’intermédiaire d’un juge fédéral la responsabilité du régime dans les attentas du 11 Septembre, laissant planer la menace de nouvelles sanctions foudroyantes ou encore des mandats d’arrêt tous les dirigeants ! Rohani s’est ouvert au dialogue sans que personne ne conteste ce revirement.

Le boycott du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé au régime sa fragilité. Il a décidé de renouer avec les provocations à NY pour parvenir à la crise censée amener Washington à céder. Mais Rohani n’est y pas arrivé ; provoquant par son inefficacité une nouvelle panique et une nouvelle ruée vers le dollar. Obama a parlé confirmant le maintien de sa politique de sanctions et d’apaisement. Encore panique à bord. Sur le chemin du retour, Rohani dépité a simulé un appel d’Obama, pour montrer l’efficacité de sa politique de provocation, mais il s’est vit avéré que le régime avait ouvert la porte. Les nantis y ont une grosse envie de deal de fuite du côté du régime. Ils ont encore paniqué provoquant l’émergence spontané d’un nouveau marché noir de dollar et de l’or.


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La semaine dernière
au sein du régime, tout le monde a d’abord évité tout commentaire sur « l’appel d’Obama » afin d’éviter toute polémique désastreuse. Mais finalement Rafsandjani, tenté par un deal facile avec Washington a craqué en affirmant que Khomeiny était partisan de la suppression du slogan « Mort à l’Amérique ». Ses rivaux internes, dont en premier les Larijani ont contre-attaqué en relance les procès pour corruption très pénalisant pour Khomeiny. Les nantis en froid avec le régime ont révélé que la balance Import-Export d’Iran était négatif ! Le régime se fissurait de toute part...

Washington a augmenté sa pression. Le régime pressurisé a annoncé radicalement que l’Enrichissement était non négociable, ouvrant la choix à la crise qu’il attend depuis longtemps. Washington a annoncé une « panne administrative » pour esquiver l’Escalade souhaitée par le régime et au besoin reporter les sanctions annoncées qu’il ne veut adopter de peur de perdre le régime islamique nécessaire à ses desseins. Le régime a tenté de relancer la querelle avec une manifestation anti-américaine, mais n’a pu réunir qu’une vingtaine de personnes, confirmant sa pénurie de main-d’œuvre pour ses projets de fin de vie !


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Cette semaine commençait par la Journée des Forces de l’Ordre et devait continuer avec des manœuvres urbaines, des expositions, des rassemblements sur le même thème pendant les jour suivants. Etant incapable de cet exploit, le régime a décidé de frapper fort par les images spectaculaire d’un grand rassemblement de tous les militaires autour du Guide, mais on a vite compris qu’il avait triché en maquillant des images d’archives. La panique et les divisions ont refait surface. Washington a augmenté ses menaces et ses offres de dialogue. L’équipe Rohani a renoué avec les provocations. Larijani en déplacement à Genève a contredit ce choix, mettant à l’évidence l’absence de concertations entre les divers clans du pouvoir, avant de s’aligner sur une dernière provocation de l’équipe Rohani. Voici le récit en images d’une semaine nimbée d’échecs, de ruptures, de boycotts, et de provocations ratées confirmant l’essoufflement du régime et l’inefficacité absolue de sa politique de l’Escalade dissuasive.


3 - 29.08.2014
Iran : La semaine en images n°340
Sous le régime du désespoir !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 25.08.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédente combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner.

Washington a mis sous pression le régime en sursis en évoquant un embargo à 100% et de mandats d’arrêts contre tous les dirigeants avant de proposer un dialogue direct pour voir si quelqu’un était prêt à capituler. Rohani a juste exclu des marchandages tous les responsables d’avant, y compris Ali Larijani, pour préserver les intérêts du clergé qu’il l’avait mis en place. Larijani a rejoint les adversaires de Rohani, mais n’a pu former de coalition avec les autres car chacun veut avoir la priorité dans l’accès à d’éventuelles garanties américaines. Ainsi 3 mois après l’élection de Rohani, le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés. Le régime a été confronté à un risque de débordement instantané en cas d’un soulèvement..

Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’a pas convaincu ses compagnons d’infortune et surtout il n’a pu parvenir à manipuler les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Ce choix a durement affecté les divers secteurs économiques débouchant sur des grèves et des manifestations hostiles. Les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Le régime n’avait pas de troupes pour les arrêter. La panique interne s’est amplifiée.

Près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime. Les nantis ont commencé à vendre leurs biens pour quitter le pays. Les chefs de clans sont entrés en conflit avec Rohani pour le virer et accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé un prolongement du sursis pour calmer le jeu. Rohani le pion inefficace du clergé a accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et dans le même avoir un terrain de jeu pour relancer aussi au plus vite son plan insensé d’escalade délibérée censée lui permettre une sortie sécurisée d’Iran.

Mais les nantis et les adversaires de Rohani n’ont pas aimé ce choix de rester dans un plan qui ne marche pas.

Ali Larijani a tenté un coup d’Etat interne en attaquant la gestion des négociations par Zarif, mais n’a pu réussir faute d’alliés. Il n’y avait pas d’alternative à l’incompétence de Rohani : la bourse a perdu 80% de ses clients ou titres, se résumant aux gros bonnets au pouvoir, la caste dirigeante est aussi tombée à 60 personnes soit -90% de ruptures !

Le système était de facto en voie d’effondrement : Rafsandjani a lancé ses médias contre le gouvernement Rohani pour le déstabiliser et se place comme un dissident voire un opposant au régime. Larijani a débuté discrètement le procès pour corruption de Mehdi, le fils et collaborateur de Rafsandjani pour le dissuader de continuer. Il a aussi orienté ses pressions sur Faradji, le ministre des Sciences jadis proche de Rafsandjani pour renverser Rohani au prétexte de liens avec Rafsandjani ! Le clergé a pris ses distances avec Rohani par peur de couler avec lui !


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La semaine dernière, Rohani était très en danger. La mort de 48 cadres du régime dans la chute d’un avion made in Iran et le refus du gouvernement de désigner des coupables a provoqué une cassure avec les photographes qui sont les maillons indispensables pour la survie du régime grâce à sa propagande. Rohani a paniqué, il s’est déclaré en faveur d’un deal win-win, c’est-à-dire une entente durable avec les Etats-Unis. Le clergé a désavoué ce deal, mais ne l’a pas critiqué car il n’a pas d’autre pion ! Rohani a profité de cette dépendance du clergé à son égard pour lui désobéir en se rapprochant de Rafsandjani par l’intermédiaire de son mae Zarif !

Larijani a alors annoncé pour mercredi la mise en examen du ministre Faradji accusé de liens avec les déviants pour renverser Rohani. Il a aussi remis en cause Zarif... Les Américains devaient sauver le gouvernement qui était prêt à passer un deal avec eux : leur bon pion Amano, patron de l’AIEA, a annoncé qu’il arrivait en Iran dimanche pour un deal évidement sur un fond de capitulation nucléaire...


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Cette semaine, on devait assister à une bataille au sein du régime samedi et dimanche. Ce qui devait amplifier la crise interne.

Dimanche, la panique devait s’amplifier également en raison de l’incapacité du régime à mobiliser ses officiers pour l’anniversaire de la libération des officiers faits prisonniers par Saddam durant la guerre Iran-Irak.

Le programme officiel était également une source potentielle de crise car dimanche, le régime devait célébrer l’anniversaire de la libération des officiers faits prisonniers par Saddam durant la guerre Iran-Irak. Mercredi, la situation pouvait s’aggraver avec deux anniversaires hostiles au régime : l’anniversaire de la prise du pouvoir des partisans du Shah en 1954 et l’anniversaire de l’incendie provoqué par les mollahs en 1978 dans un cinéma de la ville pétrolière d’Abadan pour accuser le Shah et entraîner les ouvriers du pétrole à rejoindre la révolution. En fin de la semaine, il y avait aussi deux évènements religieux, impossibles à célébrer pour le régime par manque de fidèles et le refus récent des photographes de jouer le jeu de la propagande.

Voici le récit en images d’une semaine de conflits, de paniques, de crises et d’improvisations crescendo qui n’ont pu sauver le régime et l’ont mis face à la réalité d’un échec définitif et prochain !

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (25.08.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.


3 - 14.02.2014
Iran : La semaine en images n°312
Semaine de coma énergétique et révolutionnaire !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 10.02.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence et a confié ce rôle à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington.

Alliances clientélistes | Rafsandjani a aussi gagné le soutien diplomatique des Européens en leur vendant du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions. Le régime a cependant continué ses activités terroristes sous la direction d’un certain Rohani pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Il s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et des centrales à des prix exorbitants. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani de mettre fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et le vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani est revenu, via ex-collaborateur Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Washington en a profité pour évoquer encore des frappes ou à défaut un transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour légitimer ses pressions surtout des sanctions bancaires.

Le régime s’est approché davantage de la Russie, mais aussi de la Chine, dans l’espoir d’entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin de bénéficier de sa protection économique et miliaire, mais il a aussi entamé des négociations clandestines avec les Américains. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, lui ont souvent refusé l’adhésion à l’OCS et ont même plutôt soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile sans craindre des poursuites. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des Britanniques (BBC), Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani (mal en point) a dû re-partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et encore plus de tentative dialogue (marchandage) de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Les dirigeants ont aussi capter qu’il fallait sans doute fuir : leur priorité a changé : ils devaient négocier avec Washington les conditions de leur fuite, c’est-à-dire obtenir de sa part, la garantie qu’ils ne seraient pas pour les crimes passés.

Rafsandjani, le plus criminel et par ailleurs le plus nantis des mollahs, soucieux de partir entier et avec son magot, a pris le devant en lâchant les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains.

Les pics britanniques ont cessé. Rafsandjani a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Le « choix » de Rohani | Mais Rafsandjani a tenté de le continuer via les présidentielles. Les grands du clergé ont jugé cette option dangereux et ont invalidé sa candidature ont de facto rompu leur lien historique vieux de 170 ans avec Londres. Ils ont choisi à sa place le négociateur intégriste Jalili, adepte d’un plan d’Escalade régionale déstabilisante pour forcer Washington à accorder aux mollahs un départ sans danger. .

Mais la recrudescence des actes populaires hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani (une sorte de « Rafsandjani » sans réseau) pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une (éventuelle) révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées des premières années du régime n’a pas plu à ses nantis et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutenaient des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système.

Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition hétéroclite> formé du Clergé+le Clan Larijani+Rohani+2 proches (Zanganeh au pétrole & Zarif aux affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. S’il veut un avenir en Iran, il ne peut aussi laisser filer les mollahs. Il a donc neutralisé le plan du régime en divisant par 10 via l’AIEA le stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, il a commencé un dialogue clandestin en direct en Oman en offrant des contrats pétroliers au régime qui était confronté à toutes sortes de pénuries et allait de crises en crises.

Rohani (ex-organisateur du terrorisme), a écarté le clergé et les Larijani en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour les confier à son ami Zarif dans son propre intérêt. Dans le même but, il a alors également oublié tout soutien à la Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah.

Rafsandjani s’est posé directement en alternative par divers propos pro-américains ou indirectement via son pion Khamenei par le projet de SOUPLESSE HEROIQUE. Les Chefs Pasdaran ont refusé ! Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué à chaque annonce effrayés à la fois par l’idée que les dirigeants pactisent avec Washington et obtiennent leurs garanties et les oublient ou que par leurs excès non appropriés ils les exposent à plus de sanctions et de facto à plus de risques. Dans leur panique, ils ont révélé que le régime n’avait que 2 milliard dollars en réserves soit 1 ou 2 mois avant la panne sèche... au plus tard au mi-novembre !

Les boycotts d’importants événements officiels ont rappelé la fragilité du régime. Washington a alors introduit l’idée d’un gel des sanctions pour éviter la chute du régime nécessaire à son expansion régionale et in fine, pour l’engager dans un apaisement forcé, destiné à la longue à le désarmer pour mieux le soumettre. Les mollahs ont évidement refusé. Les Britanniques, les Russes puis les Allemands et les Français ont contré ce dégel (contraire à leurs intérêts pétroliers) en insistant sur des « exigences nucléaires qui leur avaient été imposées par Washington. »

Washington a frappé les derniers Pasdaran fidèles en service dans les régions frontalières du pays pour montrer qu’il pouvait exposer le régime à un embargo de facto. Les dirigeants du régime ont esquivé, oubliant au passage les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques. Au retour, ces derniers ont immédiatement pris leurs distances en cessant d’intervenir en sa faveur. Au même moment, une baisse soudaine des températures a augmenté la consommation d’énergie exposant le régime à une situation de pénurie et de crise impossible à gérer quand on n’a plus de soldats. Le régime a accepté l’Accord de Genève sur un plan de démantèlement partiel de ses installations nucléaires pour obtenir un sursis, quelques milliards de dollars et en se disant qu’après tout, il pourrait, si sa situation s’aggravait, rompre l’Accord pour provoquer enfin une escalade déstabilisante.

Mais, son geste a été vu comme une petite capitulation par les nantis paniqués. Ils ont rué vers l’or et le dollar pour faire leur valise... Le régime s’est retrouvé avec une nouvelle crise interne. Rohani est revenu à la politique d’Escalade délibérée en évoquant un enrichissement à 60% !

Washington a puni les mollahs indirectement en demandant à son allié turc de mettre fin à leurs importations d’or destinées à apaiser leurs nantis paniqués. Les nantis privés d’or ont encore davantage paniqué. Rafsandjani a pris la partie d’un deal, mais il n’a guère mobilisé. Il est devenue évident que les nantis paniqués ne voulaient de cette solution qui leur offrait aucune garantie de sécurité physique ou financière et espéraient un régime fort pour réussir à obtenir des garanties dé sécurité pour tous. Le régime devait alors montrer sa force, mais plusieurs boycotts dont dcelui de la commémoration de la fondation du 1er Califat de l’islam par Mahomet. La panique interne s’est amplifiée.

Dans la foulée, des attaques de jeunes contre des derniers agents armés ou cléricaux fidèles au régime, une nouvelle vague de froid suivie de nouvelles pénuries, et enfin l’entrée en grève du secteur pétrolier ont sur-amplifié la panique existante, entraînant une suite sans fin de crash boursier.

Rohani est devenu plus « Khatamiste » en optant pendant son séjour à Davos pour une drague assidue des Européens destinée à exploser l’unités des 5+1. Son plan n’a pas marché. Le crash a continué.


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La semaine dernière, Washington soucieux de préserver le régime a tenté un deal sauver le système cher à son cœur via le groupe Elders et le miroitement des grands contrats très rémunérateurs avec la Turquie. Les mollahs ont aimé l’initiative pour rehausser leur image mais ils n’ont montré aucune ouverture, y voyant une brèche susceptible d’entraîner de leur régime. De fait, les contrats annoncés n’ont pas été signés. Le n°2 du mae du régime s’est rendu à la Chambre iranienne de fraude pour promettre une plus politique toujours plus Khatamiste, de faux apaisement et vrais contrats pour diviser les 5+1 !


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Cette semaine, le régime devait célébrer le retour de Khomeiny en Iran par diverses cérémonies, il redoutait de nouveaux boycotts. Une nouvelle et plus forte vague de froid et de neige a empêcher l’usage des images d’archives. Il s’est alors lancé dans des diversions fumeuses et a redoublé d’efforts dans le chantage notamment à l’occasion de la présence d’une délégation commerciale française à Téhéran. Mais il n’a pu réussir. Voici le récit d’une semaine de déception, d’échec et de confusion pour le régime isolé des mollahs qui ne plus comment jouer .

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (10.02.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.


3 - 28.02.2014
Iran : La semaine en images n°314
le régime bousculé par quelques dizaines de jeunes


Nouveau Résumé Historique (écrit le 24.02.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence et a confié ce rôle à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington.

Alliances clientélistes | Rafsandjani a aussi gagné le soutien diplomatique des Européens en leur vendant du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions. Le régime a cependant continué ses activités terroristes sous la direction d’un certain Rohani pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Il s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et des centrales à des prix exorbitants. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani de mettre fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et le vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani est revenu, via ex-collaborateur Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Washington en a profité pour évoquer encore des frappes ou à défaut un transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour légitimer ses pressions surtout des sanctions bancaires.

Le régime s’est approché davantage de la Russie, mais aussi de la Chine, dans l’espoir d’entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin de bénéficier de sa protection économique et miliaire, mais il a aussi entamé des négociations clandestines avec les Américains. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, lui ont souvent refusé l’adhésion à l’OCS et ont même plutôt soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures Garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures Garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il a abandonné les marchandages. Les pics britanniques ont cessé. Rafsandjani a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une politique d’Escalade et de bras de fer et aussi pouvoir piloter un transfert de pouvoirs vers Washington via une (éventuelle) révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire ou un deal entre les deux parties. Ce choix de retour aux solutions ratées des premières années du régime n’a pas plu aux nantis issus du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le dollar est monté en flèche. Les Nantis avaient envie de fuir. Les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages contre le régime. Rohani a a formé une coalition avec les Larijani qui pouvaient l’embêtaient, mais a exclu les Pasdaran qui n’ont plus de troupes et ne représentent plus rien. Il a commencer le bras de fer avec Washington en annonçant 19,000 centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6, une politique d’Excès pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. Par ailleurs, s’il veut un avenir en Iran, il ne peut aussi laisser filer les mollahs. Il a neutralisé le plan du régime en divisant par 10 via l’AIEA le stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, il a commencé un dialogue clandestin en direct en Oman avec le régime.

Rohani (ex-organisateur du terrorisme), a retiré les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour garder le secret de ses marchandages (ainsi que ses erreurs ou ses échecs) !Ce qui a provoqué la rupture des Russes et une guerre interne pour le contrôle du poste des marchandages avec Washington !

Rafsandjani s’est posé directement en alternative par divers propos pro-américains ou indirectement via son pion Khamenei par le projet de SOUPLESSE HEROIQUE. Les Chefs Pasdaran ont refusé ! Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué dans les deux cas (à l’idée que les dirigeants pactisent avec Washington et les oublient ou que par leurs excès non appropriés ils les exposent à plus de sanctions et de facto à plus de risques). Dans leur panique, ils ont révélé que le régime n’avait que 2 milliard dollars en réserves soit 1 ou 2 mois avant la panne sèche (mi-novembre) !

De nouveaux boycotts d’importants événements officiels ont rappelé la fragilité du régime. Washington a alors introduit l’idée d’un gel des sanctions pour éviter la chute du régime nécessaire à son expansion régionale et in fine, pour engager le régime dans un apaisement forcé, destiné à la longue à le désarmer pour mieux le soumettre. Les mollahs ont évidement refusé. Les Britanniques, les Russes puis les Allemands et les Français ont contré ce dégel (contraire à leurs intérêts globaux et pétroliers).

Washington a frappé les derniers Pasdaran fidèles en service dans la région frontalière de Sistan-Baloutchistan pour montrer qu’il pouvait exposer le régime à un embargo de facto. Les dirigeants du régime ont esquivé, oubliant au passage les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques. Au retour, ces derniers ont immédiatement pris leurs distances en cessant d’intervenir en sa faveur. Au même moment, une baisse soudaine des températures a augmenté la consommation d’énergie exposant le régime à une situation de pénurie et de crise impossible à gérer quand on n’a plus de soldats. Le 14 novembre 2013, le régime mené par Rohani a accepté l’Accord de Genève sur un plan de démantèlement partiel de ses installations nucléaires pour obtenir un sursis, quelques milliards de dollars et en se disant qu’après tout, il pourrait, si sa situation s’aggravait, rompre l’Accord pour provoquer enfin une escalade déstabilisante.

Son geste a été vu comme une petite capitulation par les nantis paniqués. Ils ont rué vers l’or et le dollar pour faire leur valise... Le régime s’est retrouvé avec une nouvelle crise interne. Rohani est revenu à la politique d’Escalade délibérée en évoquant un enrichissement à 60% !

Washington a esquivé l’Escalade, mais a puni les mollahs indirectement en demandant à son allié turc de mettre fin à leurs importations d’or destinées à apaiser leurs nantis paniqués. Il a ainsi mis la pression sur les nantis affolés qui sont les maillons faibles du régime !

Mais au même moment, plusieurs boycotts d’événements significatifs, mais aussi des attaques de jeunes contre des derniers agents armés ou cléricaux fidèles au régime ainsi que le début de la grève du secteur pétrochimique ont surtout mis en évidence la faiblesse du régime. Les Nantis du régime ont encore davantage paniqué, les gros bonnets du régime aussi et le régime a eu droit à 7 jours consécutifs de crash boursier ! Le Froid a aussi entraîné une rupture des stocks d’énergie. Rohani a tenté de rassurer les nantis paniqués en draguant les investisseurs étrangers, mais n’a rien obtenu ! Il a seulement confirmé son impuissance provoquant un nouvelle panique financière !


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La semaine dernière, le régime qui ne peut sauver les siens a été à 100% boycotté par eux pour l’anniversaire de la révolution islamique : il a mobilisé seulement quelques centaines de personnes dans tout le pays ! Les dirigeants désavoués se sont unis pour mettre le turbo et provoquer une Escalade afin d’amener Washington à leur accorder les garanties nécessaires pour fuir !

Washington a retour annoncé via ses médias en persan qu’une série télévisée du régime avait insulté le tribu des Bakhtiaris fort d’1,5 millions de personnes, pour les mettre dans la rue et déstabiliser le régime. La mobilisation été très très faible car la série avait seulement rappelé l’inféodation des chefs de ce tribu aux Britanniques dans leur seul intérêt et non l’intérêt de leur gens considérés comme des serfs. Dans les autres villes, les gens ont eu peur qu’ils s’agisse d’une action séparatiste et de fait, il n’y a pas eu de mobilisation par solidarité. Finalement, l’agitation voulue et promue par Washington a réunir environ 150 personnes dans 2 villes du sud du pays. Mais cette petite agitation ratée de Washington est vite devenue une affaire sérieuse car in il’y avait aucun policier dans les rues pour défendre le régime. L’incapacité du régime à contenir une faible mobilisation hostile à son égard a montré sa vulnérabilité extrême !


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Cette semaine, le régime devait trouver un moyen pour gérer l’agitation et aussi un moyen pour restaurer une image forte. Il devait aussi gérer la panique nécessairement provoquée par sa preuve de vulnérabilité. Il avait aussi rendez-vous à Vienne pour négocier avec les 5+1, il devait trouver le moyen d’y provoquer une escalade pour mieux marchander sa fuite ou sa capitulation. Bref il était sur les charbons ardents. Il a eu très peu de réussite et a vite replongé dans une crise interne. Voici le récit en images d’une nouvelle semaine d’épreuves et de casses pour l’épave usée qu’est devenue le régime isolé et agonisant des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (24.02.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.


3 - 09.10.2014
Iran : La semaine en images n°346
Gros temps pour petits hommes !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 06.10.2014)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner.

Washington a mis sous pression le régime en sursis en évoquant un embargo à 100% et des mandats d’arrêts contre tous les dirigeants avant de proposer un dialogue direct pour voir si quelqu’un était prêt à capituler. Rohani a juste exclu des marchandages tous les responsables d’avant, y compris Ali Larijani, pour préserver les intérêts du clergé et les siens. Larijani a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés fragilisant le régime en cas d’une action populaire.

Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à excéder les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Ce choix a durement affecté tous les secteurs économiques.

Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Le régime n’avait pas de troupes pour les arrêter Tous les ouvriers se sont aussi manifesté en bloc pour le 1er mai. Les Bazaris ont aussi entamé des grèves. cet état de contestation populaire généralisée a entraîné la rupture de près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime et des mouvements de fuite de capitaux. Les chefs de clans ont critiqué la mollesse de Rohani afin de le renverser et ainsi accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi la politique de l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé de prolonger le sursis de 6 mois pour calmer le jeu. Rohani et le clergé ont accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et continuer leur plan insensé d’escalade délibérée censée leur permettre une sortie sécurisée d’Iran. Rohani n’avait pas de plan B. La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux membres de la Chambre de commerce. La caste dirigeante a perdu 90% de ses membres restant et elle est aussi tombée à 60 personnes

Rohani a rompu avec sa mission en proposant de s’entendre avec les Américains par l’évocation d’un accord win-win (=alignement & capitulation) ! Le clergé a désavoué ce deal, mais n’a pas puni Rohani car il n’a pas d’autre pion !

La grève et l’occupation de la ville minière de Bafgh dans le centre du pays par ses habitants a paniqué le régime. Tous les dirigeants ont oublié leur querelle et ont tenté de relancer le Mouvement Vert par l’annonce de la mort de son égérie islamo-gauchiste, la poétesse Simine Behbahani ! Mais le peuple n’a pas participé à l’enterrement. Les habituels faux opposants étaient aussi absents !

Le clergé a alors aussi évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington) ! Mais ses rivaux s’y sont opposés et Rohani a saboté la rencontre pour sauver sa peau.
Washington a puni le sabotage du deal par des nouvelles sanctions et surtout un nouveau rapport très hostile de l’AIEA ! Rohani et le clergé se sont rapprochés de la Russie pour obtenir l’adhésion à l’Organisation de Coopération de Shanghaï et ainsi pouvoir continuer leur bras de avec Washington. Poutine a refusé la demande d’adhésion à l’OCS, il a imposé ses hommes d’affaires aux mollahs notamment à la bourse de Téhéran se mettant en position d’avaler ce pays exsangue par la mauvaise gestion de ses interlocuteurs barbus. Les mollahs ont lâché Poutine et ont multiplié les provocations contre Washington...


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La semaine dernière, après le boycott interne de la journée de la Défense Sacrée de la révolution islamique, Rohani, mais aussi tous les autres ont misé sur la le bras de fer avec Washington lors de l’AG annuelle de l’ONU, mais ils n’ont réussi à provoquer l’escalade qu’ils espéraient. La bourse a de nouveau chuté. Rohani a redoublé d’efforts à l’ONU sans parvenir à provoquer une escalade.


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Cette semaine, le régime devait à nouveau plonger dans le chaos en raison des piètres résultats de Rohani à NY. Pour l’éviter, ce devait réussir à obtenir le soutien de la Russie en échange d’un soutien à ses positions pendant le 4e Sommet des pays riverains de la Caspienne. il n’a pas réussi et le chaos a pris le dessus. De nouvelles manifestations ouvrières ont aussi souligné le mécontentement croissant du peuple et la fragilité du régime, exacerbant les tensions internes. Rohani a paniqué, multipliant les erreurs...

Voici, le récit en images d’une semaine de crises fortes pour le régime très affaibli des mollahs et ses dirigeants désespérés.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (06.10.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.


3 - 07.03.2014
Iran : La semaine en images n°315
Le régime en difficulté malgré une propagande d’intimidation très musclée !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 03.03.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux doont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence et a confié ce rôle à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington.

Alliances clientélistes | Rafsandjani a aussi gagné le soutien diplomatique des Européens en leur vendant du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions. Le régime a cependant continué ses activités terroristes sous la direction d’un certain Rohani pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Il s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et des centrales à des prix exorbitants. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani de mettre fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et le vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani est revenu, via ex-collaborateur Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Washington en a profité pour évoquer encore des frappes ou à défaut un transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour légitimer ses pressions surtout des sanctions bancaires.

Le régime s’est approché davantage de la Russie, mais aussi de la Chine, dans l’espoir d’entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin de bénéficier de sa protection économique et miliaire, mais il a aussi entamé des négociations clandestines avec les Américains. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, lui ont souvent refusé l’adhésion à l’OCS et ont même plutôt soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures Garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures Garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il a abandonné les marchandages. Les pics britanniques ont cessé. Rafsandjani a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une politique d’Escalade et de bras de fer et aussi pouvoir piloter un transfert de pouvoirs vers Washington via une (éventuelle) révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire ou un deal entre les deux parties. Ce choix de retour aux solutions ratées des premières années du régime n’a pas plu aux nantis issus du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le dollar est monté en flèche. Les Nantis avaient envie de fuir. Les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages contre le régime. Rohani a a formé une coalition avec les Larijani qui pouvaient l’embêtaient, mais a exclu les Pasdaran qui n’ont plus de troupes et ne représentent plus rien. Il a commencer le bras de fer avec Washington en annonçant 19,000 centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6, une politique d’Excès pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. Par ailleurs, s’il veut un avenir en Iran, il ne peut aussi laisser filer les mollahs. Il a neutralisé le plan du régime en divisant par 10 via l’AIEA le stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, il a commencé un dialogue clandestin en direct en Oman avec le nouveau capitaine du régime.

Rohani (ex-organisateur du terrorisme), a retiré les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour garder le secret de ses marchandages (ainsi que ses erreurs ou ses échecs) !Ce qui a provoqué la rupture des Russes et une guerre interne pour le contrôle du poste des marchandages avec Washington !

Rafsandjani s’est posé directement en alternative par divers propos pro-américains ou indirectement via son pion Khamenei par le projet de SOUPLESSE HEROIQUE. Les Chefs Pasdaran ont refusé ! Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué dans les deux cas (à l’idée que les dirigeants pactisent avec Washington et les oublient ou que par leurs excès non appropriés ils les exposent à plus de sanctions et de facto à plus de risques). Dans leur panique, ils ont révélé que le régime n’avait que 2 milliard dollars en réserves soit 1 ou 2 mois avant la panne sèche (mi-novembre) !

De nouveaux boycotts d’importants événements officiels ont rappelé la fragilité du régime. Washington a alors introduit l’idée d’un gel des sanctions pour éviter la chute du régime nécessaire à son expansion régionale et in fine, pour engager le régime dans un apaisement forcé, destiné à la longue à le désarmer pour mieux le soumettre. Les mollahs ont évidement refusé. Les Britanniques, les Russes puis les Allemands et les Français ont contré ce dégel (contraire à leurs intérêts globaux et pétroliers).

Washington a frappé les derniers Pasdaran fidèles en service dans la région de Sistan-Baloutchistan (qui domine l’entrée du Golfe Persique) pour montrer qu’il pouvait exposer le régime à un embargo de facto. Les dirigeants du régime ont esquivé, oubliant au passage les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques. Au retour, ces derniers ont immédiatement pris leurs distances en cessant d’intervenir en sa faveur. Au même moment, une baisse soudaine des températures a augmenté la consommation d’énergie exposant le régime à une situation de pénurie et de crise impossible à gérer quand on n’a plus de soldats. Le 14 novembre 2013, le régime mené par Rohani a accepté l’Accord de Genève sur un plan de démantèlement partiel de ses installations nucléaires pour obtenir un sursis, quelques milliards de dollars et en se disant qu’après tout, il pourrait, si sa situation s’aggravait, rompre l’Accord pour provoquer enfin une escalade déstabilisante.

Son geste a été vu comme une petite capitulation par les nantis paniqués. Ils ont rué vers l’or et le dollar pour faire leur valise... Le régime s’est retrouvé avec une nouvelle crise interne. Rohani est revenu à la politique d’Escalade délibérée en évoquant un enrichissement à 60% !

Washington a esquivé l’Escalade, mais a puni les mollahs indirectement en demandant à son allié turc de mettre fin à leurs importations d’or destinées à apaiser leurs nantis paniqués. La panique interne s’est amplifiée. Les derniers fidèles ont boycotté à leur tour de grands événements tant politique que religieux.

Au même moment, il y a eu plusieurs boycotts d’événements significatifs, les jeunes se sont aussi permis d’attaquer des policiers encore fidèles au régime et quelques mollahs haut-placés. Les grèves ont aussi atteint le secteur pétrochimique privant le régime de sa part de carburants produits en Iran. Une vague a de froid a épuisé les maigres réserves énergétiques du pays en 12 h ! Les plus nantis, c’est-à-dire, les gros bonnets ont aussi paniqué et le régime a eu droit à 7 jours consécutifs de crash boursier ! Rohani a tenté de rassurer les nantis paniqués en draguant les investisseurs étrangers, mais il n’a rien obtenu et a seulement confirmé son impuissance politique et son manque de courage d’aller à l’extrême pour sauver ses camarades.

C’est pourquoi le 11 février dernier, l’anniversaire de la révolution islamique à 100% ! Les dirigeants désavoués se sont unis pour provoquer une Escalade afin d’amener Washington à leur accorder les garanties nécessaires pour fuir !

En réponse, Washington a tenté de provoquer une agitation en Iran. Le peuple se méfie des agitations dans la région stratégique de Khouzestan. Du fait, de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, les régionaux n’ont pas bougé. Washington n’a pu mobiliser qu’environ 150 personnes dans 2 villes du sud du pays. Mais cette petite agitation ratée de Washington est vite devenue une affaire sérieuse car in il’y avait aucun policier dans les rues pour défendre le régime. Le régime est retombé dans le cycle des crashs boursiers.


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La semaine dernière, Washington lui a proposé le dialogue à Vienne. Le régime accepté avec l’idée de s’opposer à toute forme de dialogue afin de cultiver la tempête. Il n’y est pas arrivé, La bourse a continué sa chute libre. Mais in fine, les 5+1 en particulier les Etats-Unis ont refusé l’adoption de nouvelles sanctions. La bourse a cessé de crasher, mais elle n’est pas remontée, car il n’y avait eu aucune amélioration au niveau des sanctions.

Par peur de pénuries provoqués par les sanctions en vigueur ou pour la Syrie, le régime a évoqué des hausses prix pour le pain et le carburants. Une décision bien dangereuse avant les fêtes de Nouvel an iranien. Au même moment, deux attaques de citoyens excédés contre les employés du régime ont rappelé la vulnérabilité du régime face au peuple. Le régime a annoncé une manœuvre anti-émeutes. Il a aussi mis en avant des faux opposants par un procès dans le semaine contre un membre de sa opposition officielle, le Mouvement Vert, pour islamiser tout soulèvement à venir.


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Cette semaine, le régime avait estimé qu’il avait une semaine difficile devant lui. Il avait raison. Ali Larijani a repris ses efforts pour dominer le jeu donc les négociations. Rohani a tenté de stabiliser le régime malmené de toute part par une propagande policière de plus en plus dure pour rassurer les compagnons du régime et ainsi garder le pouvoir donc l’accès aux négociations et aux meilleurs avantages pour lui-mêmes ! La guerre des deux hommes a déçu les compagnons du régime et a amplifié leur panique entraînant le régime dans une crise sans fin. Voici le récit en images d’une semaine de déchirements et de déchéances pour le régime agonisant des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (03.03.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.




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