Iran : La semaine en images n°340 Sous le régime du désespoir ! 29.08.2014
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde. Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington. Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions. En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran. Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions. Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique. Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs. Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté. Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé. Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues). En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX. Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué. Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédente combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire). Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner. Washington a mis sous pression le régime en sursis en évoquant un embargo à 100% et de mandats d’arrêts contre tous les dirigeants avant de proposer un dialogue direct pour voir si quelqu’un était prêt à capituler. Rohani a juste exclu des marchandages tous les responsables d’avant, y compris Ali Larijani, pour préserver les intérêts du clergé qu’il l’avait mis en place. Larijani a rejoint les adversaires de Rohani, mais n’a pu former de coalition avec les autres car chacun veut avoir la priorité dans l’accès à d’éventuelles garanties américaines. Ainsi 3 mois après l’élection de Rohani, le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés. Le régime a été confronté à un risque de débordement instantané en cas d’un soulèvement.. Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé Accord de Genève. Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’a pas convaincu ses compagnons d’infortune et surtout il n’a pu parvenir à manipuler les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Ce choix a durement affecté les divers secteurs économiques débouchant sur des grèves et des manifestations hostiles. Les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Le régime n’avait pas de troupes pour les arrêter. La panique interne s’est amplifiée. Près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime. Les nantis ont commencé à vendre leurs biens pour quitter le pays. Les chefs de clans sont entrés en conflit avec Rohani pour le virer et accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes. Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé un prolongement du sursis pour calmer le jeu. Rohani le pion inefficace du clergé a accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et dans le même avoir un terrain de jeu pour relancer aussi au plus vite son plan insensé d’escalade délibérée censée lui permettre une sortie sécurisée d’Iran. Mais les nantis et les adversaires de Rohani n’ont pas aimé ce choix de rester dans un plan qui ne marche pas. Ali Larijani a tenté un coup d’Etat interne en attaquant la gestion des négociations par Zarif, mais n’a pu réussir faute d’alliés. Il n’y avait pas d’alternative à l’incompétence de Rohani : la bourse a perdu 80% de ses clients ou titres, se résumant aux gros bonnets au pouvoir, la caste dirigeante est aussi tombée à 60 personnes soit -90% de ruptures ! Le système était de facto en voie d’effondrement : Rafsandjani a lancé ses médias contre le gouvernement Rohani pour le déstabiliser et se place comme un dissident voire un opposant au régime. Larijani a débuté discrètement le procès pour corruption de Mehdi, le fils et collaborateur de Rafsandjani pour le dissuader de continuer. Il a aussi orienté ses pressions sur Faradji, le ministre des Sciences jadis proche de Rafsandjani pour renverser Rohani au prétexte de liens avec Rafsandjani ! Le clergé a pris ses distances avec Rohani par peur de couler avec lui ! © IRAN-RESIST.ORG
Larijani a alors annoncé pour mercredi la mise en examen du ministre Faradji accusé de liens avec les déviants pour renverser Rohani. Il a aussi remis en cause Zarif... Les Américains devaient sauver le gouvernement qui était prêt à passer un deal avec eux : leur bon pion Amano, patron de l’AIEA, a annoncé qu’il arrivait en Iran dimanche pour un deal évidement sur un fond de capitulation nucléaire... © IRAN-RESIST.ORG Dimanche, la panique devait s’amplifier également en raison de l’incapacité du régime à mobiliser ses officiers pour l’anniversaire de la libération des officiers faits prisonniers par Saddam durant la guerre Iran-Irak. Le programme officiel était également une source potentielle de crise car dimanche, le régime devait célébrer l’anniversaire de la libération des officiers faits prisonniers par Saddam durant la guerre Iran-Irak. Mercredi, la situation pouvait s’aggraver avec deux anniversaires hostiles au régime : l’anniversaire de la prise du pouvoir des partisans du Shah en 1954 et l’anniversaire de l’incendie provoqué par les mollahs en 1978 dans un cinéma de la ville pétrolière d’Abadan pour accuser le Shah et entraîner les ouvriers du pétrole à rejoindre la révolution. En fin de la semaine, il y avait aussi deux évènements religieux, impossibles à célébrer pour le régime par manque de fidèles et le refus récent des photographes de jouer le jeu de la propagande. Voici le récit en images d’une semaine de conflits, de paniques, de crises et d’improvisations crescendo qui n’ont pu sauver le régime et l’ont mis face à la réalité d’un échec définitif et prochain ! L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (25.08.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist. © IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière (9-16 Août 2014 / 17-24 Mordad 1393), Rohani, mis sous pression, avait paniqué : il avait lâché le clergé et s’était dit à pactiser avec Washington pour sauver sa peau ! Le clergé a eu peur d’être qualifié de déviant : il s’était défendu en interdisant, via le Guide, le dialogue avec Washington ! Mais il ne l’avait pas désavoué pour ne pas reconnaître son erreur et être obligé de passer la main et aussi parce qu’il n’a pas un autre pion pour le remplacer. Rohani n’avait alors pas renoncé à sa position ! On avait une situation grave et inédite : le clergé était en guerre larvée avec son pion. Larijani avait repris ses attaques contre ce groupe instable en s’approchant des chefs Pasdaran dans l’espoir de s’imposer rapidement. Le dernier jour de la dernière semaine, vendredi (15 Août 2014 – 25 Mordad 1393), lors de la prière de vendredi, les mollahs se sont posés en patrons du jeu par le rappel de l’interdiction du dialogue avec Washington (sans nommer Rohani) et aussi par la condamnation formelle de toute polémique à ce sujet (sans nommer Larijani). Ils craignaient de perdre la face suite à un refus de deux hommes de suivre leurs directives. Rohani a vu dans cette approche prudente la preuve de la faiblesse de ses patrons : il s’est approché de Rafsandjani par l’intermédiaire de son mae Zarif pour se poser en arbitre du jeu. Larijani a alors annoncé pour mercredi la mise en examen du ministre Faraji accusé de liens avec les déviants pour renverser Rohani. Il a aussi évoqué la mise en examen du mae Zarif ! Le clergé s’est retrouvé mis en demeure de trancher en faveur de son adversaire Larijani ! Le régime ne pouvait que sombrer dans la panique ! Le programme de la semaine comportait, dès dimanche, des anniversaires faisant référence à la monarchie qui a la faveur du peuple. Les Américains devaient sauver le régime islamique et le gouvernement en place qui s’était dit prêt à passer un deal avec eux : leur bon pion Amano , patron de l’AIEA, a annoncé qu’il arrivait dimanche à Téhéran pour rencontrer les principaux membres du gouvernement de capitulation de Rohani... Les rivaux, mais aussi les patrons, de Rohani devaient accentuer leurs critiques pour empêcher le deal et le renverser pour prendre sa place ! Samedi (16 Août 2014 – 25 Mordad 1393), comme on s’y attendait les rivaux de Rohani ont mis le turbo contre lui en s’unissant pour aider Larijani dans son entreprise de déstabilisation de l’ordre établi par la remise en cause parlementaires des ministres choisis par le clergé. Ainsi, Hosseini, l’ex-ministre de la culture d’Ahmadinejad (donc du clan Rafsandjani) a longuement évoqué le manque de qualifications islamiques d’Ali Jannati, le fils de l’ayatollah Jannati et ministre de culture de Rohani, pour encourager Larijani a le également remettre en question ! Par ailleurs, les sites Eghtessad (Economie) news et ISNA ont parlé de la hausse vertigineuse du chômage dans tous les secteurs pour encourager la remise en cause du ministre de l’emploi, ainsi que celui de l’économie ! Les Chefs Pasdaran ont aussi parlé du chômage sur Qods news. Via Jahan, ils ont insisté sur la baisse du niveau scientifiques des universités depuis l’arrivée de Faraji pour blinder sa chute. Via Daneshju, ils ont rejoint le clans des inquiets qui refusent le deal avec Washington qui passe par une capitulation. Sur Fars, ils ont aussi pris la défense d’une centaine de familles victimes d’inondation à Garmsar et des familles des écoliers brûlés de Shin Abad, pour se donnant une image pro-peuple au cas où le régime tomberait du fait de leur manigances et pour proposer la remise en cause des ministres de la ville et de l’éducation ! Le clan Larijani a été ravi par ces soutiens inattendus, il a convoqué le ministre de l’Economie devant la commission économique du Parlement pour lancer la procédure de sa révocation. Via l’agence Mehr, il a aussi remis en cause le manque de gestion des forêts pour remettre en cause Mariam Ebtekar, la ministre de l’écologie initialement proche de Rafsandjani pour accuser encore Rohani déviance ! Au même moment, le Bazar hostile au régime, a rejoint la fronde anti-Rohani car la corporation de production du poulet (principal aliment encore abordable) a annoncé une possible pénurie de cet aliment en raison d’une mauvaise gestion des prix de la part du ministre l’économie ! Le monde ouvrier a aussi rejoint la fronde par l’agitation des mineurs de Bafgh, qui ne sont pas payés depuis plusieurs mois, pour refuser la privatisation des mines (la vente des mines parle régime aux puissances étrangères pour survivre) ! Le gouvernement était contesté par ses rivaux et encore plus sérieusement par le peuple : les gros bonnets encore actifs à la bourse ont paniqué : ils ont commencé à vendre, le gouvernement est intervenu en boursicotant via ses banques pour monter les indices de participation afin de sauver les apparence, mais le volume de la vente était si forte qu’il n’a pu arriver à simuler une bonne ambiance avec des indices dopés artificiellement ! Les indices ont fini avec une baisse record ! Rohani a eu peur que son passage au Parlement pour défendre son ministre ne se solde par une remise en cause de sa propre personne ! Il a annoncé qu’il ne pourrait être présent en raison d’une visite de la ville d’Ardabil ! Le clergé a craint qu’il ne capitule dans sa rencontre avec Amano en échange d’une immunité pour lui-même. Keyhan, le principal quotidien du régime qui parât dans l’après-midi, a qualifié l’accord de Genève de cheval de Troie pour demander la rupture avec l’AIEA et le retour à un politique de bras de fer ! Une rude journée attendait Rohani et le régime tout entier. Les difficultés des dirigeants pouvaient être exacerbés par leur incapacité à mobiliser quelques officiers pour la célébration de la libération des prisonniers de la guerre Iran-Irak ! Le régime n’a annoncé aucune cérémonie pour ne pas mettre en valeur son manque de fidèles ! Mais l’agence de presse officielle a assuré un service minium d’hommage aux anciens combattants par la diffusion d’images de leur retour. Mais l’opération ne s’est pas avérée une bonne idée car elle a permis de constater que Rafsandjani alors au pouvoir ainsi que ses rivaux n’avaient pas été présents pour leur retour ! © IRAN-RESIST.ORG
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