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Iran : La semaine en images n°340
Sous le régime du désespoir !

29.08.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 25.08.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédente combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner.

Washington a mis sous pression le régime en sursis en évoquant un embargo à 100% et de mandats d’arrêts contre tous les dirigeants avant de proposer un dialogue direct pour voir si quelqu’un était prêt à capituler. Rohani a juste exclu des marchandages tous les responsables d’avant, y compris Ali Larijani, pour préserver les intérêts du clergé qu’il l’avait mis en place. Larijani a rejoint les adversaires de Rohani, mais n’a pu former de coalition avec les autres car chacun veut avoir la priorité dans l’accès à d’éventuelles garanties américaines. Ainsi 3 mois après l’élection de Rohani, le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés. Le régime a été confronté à un risque de débordement instantané en cas d’un soulèvement..

Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’a pas convaincu ses compagnons d’infortune et surtout il n’a pu parvenir à manipuler les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Ce choix a durement affecté les divers secteurs économiques débouchant sur des grèves et des manifestations hostiles. Les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Le régime n’avait pas de troupes pour les arrêter. La panique interne s’est amplifiée.

Près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime. Les nantis ont commencé à vendre leurs biens pour quitter le pays. Les chefs de clans sont entrés en conflit avec Rohani pour le virer et accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé un prolongement du sursis pour calmer le jeu. Rohani le pion inefficace du clergé a accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et dans le même avoir un terrain de jeu pour relancer aussi au plus vite son plan insensé d’escalade délibérée censée lui permettre une sortie sécurisée d’Iran.

Mais les nantis et les adversaires de Rohani n’ont pas aimé ce choix de rester dans un plan qui ne marche pas.

Ali Larijani a tenté un coup d’Etat interne en attaquant la gestion des négociations par Zarif, mais n’a pu réussir faute d’alliés. Il n’y avait pas d’alternative à l’incompétence de Rohani : la bourse a perdu 80% de ses clients ou titres, se résumant aux gros bonnets au pouvoir, la caste dirigeante est aussi tombée à 60 personnes soit -90% de ruptures !

Le système était de facto en voie d’effondrement : Rafsandjani a lancé ses médias contre le gouvernement Rohani pour le déstabiliser et se place comme un dissident voire un opposant au régime. Larijani a débuté discrètement le procès pour corruption de Mehdi, le fils et collaborateur de Rafsandjani pour le dissuader de continuer. Il a aussi orienté ses pressions sur Faradji, le ministre des Sciences jadis proche de Rafsandjani pour renverser Rohani au prétexte de liens avec Rafsandjani ! Le clergé a pris ses distances avec Rohani par peur de couler avec lui !


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La semaine dernière, Rohani était très en danger. La mort de 48 cadres du régime dans la chute d’un avion made in Iran et le refus du gouvernement de désigner des coupables a provoqué une cassure avec les photographes qui sont les maillons indispensables pour la survie du régime grâce à sa propagande. Rohani a paniqué, il s’est déclaré en faveur d’un deal win-win, c’est-à-dire une entente durable avec les Etats-Unis. Le clergé a désavoué ce deal, mais ne l’a pas critiqué car il n’a pas d’autre pion ! Rohani a profité de cette dépendance du clergé à son égard pour lui désobéir en se rapprochant de Rafsandjani par l’intermédiaire de son mae Zarif !

Larijani a alors annoncé pour mercredi la mise en examen du ministre Faradji accusé de liens avec les déviants pour renverser Rohani. Il a aussi remis en cause Zarif... Les Américains devaient sauver le gouvernement qui était prêt à passer un deal avec eux : leur bon pion Amano, patron de l’AIEA, a annoncé qu’il arrivait en Iran dimanche pour un deal évidement sur un fond de capitulation nucléaire...


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Cette semaine, on devait assister à une bataille au sein du régime samedi et dimanche. Ce qui devait amplifier la crise interne.

Dimanche, la panique devait s’amplifier également en raison de l’incapacité du régime à mobiliser ses officiers pour l’anniversaire de la libération des officiers faits prisonniers par Saddam durant la guerre Iran-Irak.

Le programme officiel était également une source potentielle de crise car dimanche, le régime devait célébrer l’anniversaire de la libération des officiers faits prisonniers par Saddam durant la guerre Iran-Irak. Mercredi, la situation pouvait s’aggraver avec deux anniversaires hostiles au régime : l’anniversaire de la prise du pouvoir des partisans du Shah en 1954 et l’anniversaire de l’incendie provoqué par les mollahs en 1978 dans un cinéma de la ville pétrolière d’Abadan pour accuser le Shah et entraîner les ouvriers du pétrole à rejoindre la révolution. En fin de la semaine, il y avait aussi deux évènements religieux, impossibles à célébrer pour le régime par manque de fidèles et le refus récent des photographes de jouer le jeu de la propagande.

Voici le récit en images d’une semaine de conflits, de paniques, de crises et d’improvisations crescendo qui n’ont pu sauver le régime et l’ont mis face à la réalité d’un échec définitif et prochain !

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (25.08.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (9-16 Août 2014 / 17-24 Mordad 1393), Rohani, mis sous pression, avait paniqué : il avait lâché le clergé et s’était dit à pactiser avec Washington pour sauver sa peau ! Le clergé a eu peur d’être qualifié de déviant : il s’était défendu en interdisant, via le Guide, le dialogue avec Washington ! Mais il ne l’avait pas désavoué pour ne pas reconnaître son erreur et être obligé de passer la main et aussi parce qu’il n’a pas un autre pion pour le remplacer. Rohani n’avait alors pas renoncé à sa position ! On avait une situation grave et inédite : le clergé était en guerre larvée avec son pion. Larijani avait repris ses attaques contre ce groupe instable en s’approchant des chefs Pasdaran dans l’espoir de s’imposer rapidement.

Le dernier jour de la dernière semaine, vendredi (15 Août 2014 – 25 Mordad 1393), lors de la prière de vendredi, les mollahs se sont posés en patrons du jeu par le rappel de l’interdiction du dialogue avec Washington (sans nommer Rohani) et aussi par la condamnation formelle de toute polémique à ce sujet (sans nommer Larijani). Ils craignaient de perdre la face suite à un refus de deux hommes de suivre leurs directives.

Rohani a vu dans cette approche prudente la preuve de la faiblesse de ses patrons : il s’est approché de Rafsandjani par l’intermédiaire de son mae Zarif pour se poser en arbitre du jeu. Larijani a alors annoncé pour mercredi la mise en examen du ministre Faraji accusé de liens avec les déviants pour renverser Rohani. Il a aussi évoqué la mise en examen du mae Zarif !

Le clergé s’est retrouvé mis en demeure de trancher en faveur de son adversaire Larijani ! Le régime ne pouvait que sombrer dans la panique ! Le programme de la semaine comportait, dès dimanche, des anniversaires faisant référence à la monarchie qui a la faveur du peuple.

Les Américains devaient sauver le régime islamique et le gouvernement en place qui s’était dit prêt à passer un deal avec eux : leur bon pion Amano , patron de l’AIEA, a annoncé qu’il arrivait dimanche à Téhéran pour rencontrer les principaux membres du gouvernement de capitulation de Rohani...

Les rivaux, mais aussi les patrons, de Rohani devaient accentuer leurs critiques pour empêcher le deal et le renverser pour prendre sa place !

Samedi (16 Août 2014 – 25 Mordad 1393), comme on s’y attendait les rivaux de Rohani ont mis le turbo contre lui en s’unissant pour aider Larijani dans son entreprise de déstabilisation de l’ordre établi par la remise en cause parlementaires des ministres choisis par le clergé.

Ainsi, Hosseini, l’ex-ministre de la culture d’Ahmadinejad (donc du clan Rafsandjani) a longuement évoqué le manque de qualifications islamiques d’Ali Jannati, le fils de l’ayatollah Jannati et ministre de culture de Rohani, pour encourager Larijani a le également remettre en question !

Par ailleurs, les sites Eghtessad (Economie) news et ISNA ont parlé de la hausse vertigineuse du chômage dans tous les secteurs pour encourager la remise en cause du ministre de l’emploi, ainsi que celui de l’économie !

Les Chefs Pasdaran ont aussi parlé du chômage sur Qods news. Via Jahan, ils ont insisté sur la baisse du niveau scientifiques des universités depuis l’arrivée de Faraji pour blinder sa chute. Via Daneshju, ils ont rejoint le clans des inquiets qui refusent le deal avec Washington qui passe par une capitulation. Sur Fars, ils ont aussi pris la défense d’une centaine de familles victimes d’inondation à Garmsar et des familles des écoliers brûlés de Shin Abad, pour se donnant une image pro-peuple au cas où le régime tomberait du fait de leur manigances et pour proposer la remise en cause des ministres de la ville et de l’éducation !

Le clan Larijani a été ravi par ces soutiens inattendus, il a convoqué le ministre de l’Economie devant la commission économique du Parlement pour lancer la procédure de sa révocation. Via l’agence Mehr, il a aussi remis en cause le manque de gestion des forêts pour remettre en cause Mariam Ebtekar, la ministre de l’écologie initialement proche de Rafsandjani pour accuser encore Rohani déviance !

Au même moment, le Bazar hostile au régime, a rejoint la fronde anti-Rohani car la corporation de production du poulet (principal aliment encore abordable) a annoncé une possible pénurie de cet aliment en raison d’une mauvaise gestion des prix de la part du ministre l’économie ! Le monde ouvrier a aussi rejoint la fronde par l’agitation des mineurs de Bafgh, qui ne sont pas payés depuis plusieurs mois, pour refuser la privatisation des mines (la vente des mines parle régime aux puissances étrangères pour survivre) !

Le gouvernement était contesté par ses rivaux et encore plus sérieusement par le peuple : les gros bonnets encore actifs à la bourse ont paniqué : ils ont commencé à vendre, le gouvernement est intervenu en boursicotant via ses banques pour monter les indices de participation afin de sauver les apparence, mais le volume de la vente était si forte qu’il n’a pu arriver à simuler une bonne ambiance avec des indices dopés artificiellement ! Les indices ont fini avec une baisse record !

Rohani a eu peur que son passage au Parlement pour défendre son ministre ne se solde par une remise en cause de sa propre personne ! Il a annoncé qu’il ne pourrait être présent en raison d’une visite de la ville d’Ardabil !

Le clergé a craint qu’il ne capitule dans sa rencontre avec Amano en échange d’une immunité pour lui-même. Keyhan, le principal quotidien du régime qui parât dans l’après-midi, a qualifié l’accord de Genève de cheval de Troie pour demander la rupture avec l’AIEA et le retour à un politique de bras de fer !

Une rude journée attendait Rohani et le régime tout entier. Les difficultés des dirigeants pouvaient être exacerbés par leur incapacité à mobiliser quelques officiers pour la célébration de la libération des prisonniers de la guerre Iran-Irak ! Le régime n’a annoncé aucune cérémonie pour ne pas mettre en valeur son manque de fidèles ! Mais l’agence de presse officielle a assuré un service minium d’hommage aux anciens combattants par la diffusion d’images de leur retour. Mais l’opération ne s’est pas avérée une bonne idée car elle a permis de constater que Rafsandjani alors au pouvoir ainsi que ses rivaux n’avaient pas été présents pour leur retour !

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Rafsandjani, qui se dit différent, a organisé un rassemblement d'hommage aux anciens combattants car il a besoin de troupes et de partisans populaires pour son option opportuniste de déviance tardive. Son invitation n'a attiré aucun Pasdaran. Rafsandjani a réalisé que son option opportuniste n'avait pas de fans et qu'il était condamné comme tous les autres dirigeants de ce régime quels que soient ses efforts pour changer de bord. Cette opération ratée a aussi confirmé l'impopularité de l'opposition interne.
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Amano est arrivé plus tôt, dans la nuit de samedi au dimanche, pour discuter tôt le matin avec Rohani avant que la contestation à son égard ou de nouvelle preuve de l’impopularité du régime n’aggravent la crise existante.

Dimanche (17 Août 2014 – 26 Mordad 1393), on attendait la reprise des attaques contre Rohani et ses ministres de la part d’Ali Larijani et de Rafsandjani et en prime des comportements dissidents de la part de ce dernier.

Ali Larijani s’est gardé d’enquiquiner d’avantage Rohani au moment où il négociait de peur d’être à nouveau grondé par le clergé et ainsi perdre la face. Il s’est rendu dans la petite commune prospère de Shahriar dans l’ouest de Téhéran pour rencontrer les gens et se donner une image populaire et empêcher le clergé de l’attaquer. Mais sa visite a eu aucun succès. Il a dû se rabattre sur la visite d’une hospice et là aussi il n’a eu de succès et a dû sans cesse faire le 1er pas ! Il a invité les patrons locaux pour leur offrir son soutien pour obtenir des investissements, mais ils ne sont pas déplacés et ila fini sa journée très rapidement avec un air hagard et dépité.

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Ridiculisé par cette sortie ratée, Ali Larijani a annoncé la reprise du procès à l’encontre de Mehdi, le fils de Rafsandjani, pour empêcher ce dernier de profiter de son échec pour le devancer, mais aussi pour rappeler à tous les acteurs du régime qu’il pouvait les malmener par l’intermédiaire du pouvoir judiciaire dirigé par son frère cadet, l’Ayatollah Sadegh Larijani. Mais cependant, Ali Larijani est resté soft dans cette opération par peur d’aggraver la panique boursière existante. De fait, le clan Rafsandjani a gagné en confiance. L’accusé est arrivé détendu et sa sœur Faezeh présente à ses côtés n’a pas hésité à critiquer le pouvoir judiciaire dirigé par le Sadegh, le frère cadet d’Ali Larijani !

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Rafsandjani s’est vu libre d’agir : il a oublié Rohani pour se focaliser sur les faiblesses du régime qu’il veut déstabiliser dans pour obtenir le pardon du peuple ! L’agence ISNA gérée par ses pions a ouvert le bal en révélant que la bourse était presque dans le cas en raison d’un méga crash ! ISNA a également révélé que 2 jeunes avaient attaqué un poste de police pour saisir ses armes, soulignant le manque d’agents dans la police ! ILNA a révélé que les fonctionnaires se livraient par pauvreté au trafic carburant ! Le site Kalameh (de Moussavi) a souligné l’opportunisme de Ghalibaf pour montrer la faiblesse du maie de Téhéran et souligner son incapacité de former une coalition pour contenir une agitation à Téhéran ! Enfin, il a lui-même invité encore des ex-prisonniers pour monter qu’il n’était pas seul et de fait provoqué un raz de marée de soutien en sa faveur. Il a même annoncé une rencontre réussi, mais les photos ont révélé un mensonge car il n’y avait que des quadra alors les ex-prisonniers ont aujourd’hui entre 60 et 70 ans.

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Ce nouvel échec de Rafsandjani a révélé qu’il ne pourrait pas gagner le jeu après avoir déstabilisé le régime par ses manigances et ses révélations fracassantes. Il devait rentrer dans les rangs ou accentuer sa dissidence.

Amano devait alors rencontrer Zarif et son adjoint Araghtchi chargé des négociations nucléaires de second ordre. Ils étaient ému et grave car face à la possibilité d’un deal. Il devait bien négocier pour obtenir la levée de toutes les sanctions.

Mais leur attente a été déçue car le pion de Washington n’a pas évoqué un deal mais a demandé la diminution du programme balistique du régime, soit un des points qui empêchent le prolongement du sursis accordé au régime ! Via Amano, Washington n’offrait aucun deal au régime, il ne proposait aucun allègement de sanctions, il restait dans la logique des sanctions et lui demandait seulement de reculer un peu pour pouvoir bénéficier d’un prolongement de son sursis ! Il estimait que le régime était bien affaibli et entendait en profiter pour l’écraser !

Zarif a refusé tout dialogue sur les missiles avec l’intention délibérée de contrarier les plans de Washington et le forcer à lui accorder une entente durable. Amano s’est contrôlé (position révélatrice de ses mains) pour ne pas s’énerver comme la raison le lui indiquait et de fait a privé le régime de l’escalade tactique souhaitée pour inverser les vapeurs en sa faveur.

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Amano est allé à la rencontre de Rohani. Ce dernier a aussi refusé tout dialogue sur les missiles pour contrarier les plan de Washington et le forcer à lui accorder une entente durable. Amano s’est contrôlé plus fermement (position plus raide de ses mains) et de fait a privé le régime de l’escalade tactique souhaitée pour inverser les vapeurs en sa faveur.

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Cette absence de possibilité de deal puis le retour de Rohani et de son complice Zarif à la politique de confrontation ont déprimé les super nantis, derniers animateurs de la bourse et celle-ci est passée d’un état comateux à un état de chute libre !

Amano est revenu à la charge vers Salehi, le directeur du programme nucléaire du régime, mais ce dernier a insisté sur le refus de dialogue dans une conférence de presse pour empêcher Amano d’esquiver. Mais ce dernier a gardé son calme et n’est pas tombé dans le piège. Il a salué l’envie du régime de continuer la coopération pour l’empêcher de continuer sa stratégie nocive, puis il s’en est allé raconter la même chose au médias étrangers pour éviter aux dirigeants de s’enfoncer davantage dans les provocations susceptibles de gâcher les chances du deal ou entente comme le veut Washington.

Dans la soirée, le clergé a annoncé un banquet en l’honneur de ex-prisonniers en Irak pour récupérer ces gens et empêcher son lent effondrement. Le clergé avait été prudent en choisissant un petit site en cas d’un boycott. Mais ses invités ne sont pas venus. Le régime n’a même pas pu trouver des figurants pour les remplacer, il s’est retrouvé avec une cinquantaine de civils et la certitude de l’aggravation de la panique interne.

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Lundi (18 Août 2014 – 27 Mordad 1393) a commencé bien mal avec un séisme puissant dans la région déjà économiquement sinistrée d’ILAM ! Le régime a annoncé peu de dégâts et a aucun victime pour éviter d’envoyer des secours car il n’a jamais investi dans ce domaine et par ailleurs il n’a plus de dollars en réserve.

Washington a puni la mauvaise attitude du régime la veille en lui parlant discrètement de ses violations des droits de l’homme avant de lui envoyer une responsable roumaine et la responsable onusienne des droits de l’homme à la rencontre du 2nd négociateur nucléaire du régime pour sonder sa prédisposition à coopérer !

Le régime a annoncé une conférence de ses négociateurs nucléaires pour parler de ses progrès nucléaires, renouant avec la politique tapageuse des provocations pour aller vite à l’escalade. La salle était presque vide, preuve de l’impopularité de cette fuite en avant.

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Le ministre de la culture du gouvernement Rohani a aussi lancé un appel aux cinéastes du régime pour leur demander un cinéma engagé en faveur du nucléaire, mais peu sont venus à sa rencontre et aucun ne semblait enthousiaste de s’y coller.

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Le gouvernement n’était nullement soutenu dans sa dernière tentative pour réussir enfin sa mission de casser les sanctions !

Rafsandjani a oublié la ligne de la déviance pour revenir à la dissidence interne de l’opposition officielle via la promotion du faux opposant estudiantin Vahid Abedini. Le clan a aussi tenté de mettre en valeur ses faux opposants soi-disant enfermés par un nouveau récit de leur révolte (cette fois à la prison de Ghezal Hessar). Puis le quotidien rafsandjaniste Aftab a apporté son soutien au ministre accusé de déviance pour aggraver son cas, entraîner sa chute et ainsi déstabiliser le gouvernement Rohani afin de permettre à Rafsandjani de se poser en alternative au sein de l’opposition officielle.

Les Chefs Pasdaran absents depuis le début de la semaine ont alors annoncé une pendaison publique pour affirmer qu’ils restaient potentiellement dangereux. Mais comme les semaines passées, cette démonstration de force n’a pas eu lieu en plein jour, en pleine ville et pendant toute la matinée mais très tôt le matin,très en périphérie, en présence de très peu de monde et rapidement car les Chefs Pasdaran, qui ont perdu presque la totalité de leur troupe de base, ont peur du peuple !

Cette fois, les Chefs Pasdaran avaient situé leur spectacle morbide à Mianeh, une ville de 100,000 habitants de la région iranien d’Azerbaijan orientale, située dans nord ouest du pays, une zone souvent agitée, mais à ce moment calme. Or, l’agitation était alors plus au sud à ’Ilam en raison d’absence de cours aux victimes du séisme et aussi dans le centre du pays à la ville minière de Bafgh qui contestait le régime ! Les Chefs Pasdaran s’affichaient donc comme les protecteurs du régime, mais sans prendre de risque.

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Image truquée pour donner l’illusion que la foule est proche !


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Ce choix de fidélité à rebours des chefs Pasdaran à une entité en agonie et le choix de Rafsandjani de revenir à la solution prudente de l’opposition officielle qui est aussi finie depuis longtemps a déprimé les gros bonnets de finance issus du sommet du régime. Ils se sont mis à vendre les actions qui leur restent entraînant la bourse dans un nouveau crash !

Dans l’après-midi, la situation interne s’est dégradée encore dans la région d’Ilam et un peu plus tard, à la ville minière de Bafgh suite à une tentative ratée des forces spéciales du régime pour arrêter les 16 meneurs de la contestation. Les 5000 mineurs de la ville, qui constituent avec leur famille, toute la ville de Bafgh, ont annoncé la décision d’arrêter le travail pour une durée indéterminée ! Le régime avait une ville entière contre lui. La ville étant sur deux lignes ferrées desservant le sud et sud est du pays, le régime risquait de perdre un accès d’approvisionnement vers des zones économiquement en difficulté et susceptibles de rejoindre la contestation ! Il y avait enfin un danger potentiel contre le régime !

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Les mineurs de Bafgh en mars 2014 lors de leur grève de 39 jours.


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Les patrons du régime et de Rohani se sont vus en péril. Ils devaient obtenir un deal leur permettant de quitter le pays. Araghtchi, le n°2 des négociations nucléaires, un possible retour aux activités nucléaires du passé pour bloquer l’accord en cours, retarder le deal souhaité par Washington afin de le pousser à s’assouplir et accorder les garanties souhaités par ses patrons ! Washington n’a pas relevé les propos car il ne peut pas accorder ces garanties aux mollahs, du moins officiellement, car il ne pourrait pas alors placer ses pions au pouvoir !

L’Allemagne, actuellement en conflit avec les Etats-Unis, a annoncé l’arrestation d’un trafiquant iranien d’éléments de missile pour forcer Washington à cesser son esquive et sanctionner le régime cher à son cœur.

Washington n’a accordé aucune attention à cette arrestation. Il a seulement demandé à la Turquie d’exiger une baisse de 60% pour l’achat de gaz au régime et a légèrement sanctionné une entreprise de transit basée aux Emirats. Washington a ainsi laissé entrevoir une baisse non officielle des derniers revenues en dollar qu’il accorde aux mollahs dans l’espoir de les déstabiliser un peu et les amener à capituler.

Mardi (19 Août 2014 – 28 Mordad 1393), il y avait deux anniversaires encombrants pour le régime : l’échec du coup d’état de Mossadegh (soutenu par Washington) contre le Shah en 1954 et l’anniversaire de l’incendie d’un cinéma par les proches de Khomeiny pour tuer plusieurs centaines de personnes afin d’accuser le Shah et relancer la révolution à un moment où elle était essoufflée.

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Dans les deux cas, le peuple allait se remémorer l’histoire du pays, ses propres erreurs et le rôle positif joué par le Shah qui est aujourd’hui très populaire, surtout parmi les plus démunis notamment les ouvriers pour avoir défendu leurs droits face aux patrons d’origines féodale ou cléricale.

Le régime n’a fait aucune allusion hostile au Shah, de peur que la crise en cours ne dégénère en une contestation plus vaste et résolument contre-révolutionnaire ! Cette prudence signifiait qu’il y avait un danger potentiel ! La guerre interne pour la direction du régime et des marchandages avec Washington s’est amplifiée.

Le clan Rafsandjani a révélé via ILNA que la bourse avait fait un méga crash la veille ! Ce site a aussi révélé que le marché immobilier était en récession par manque d’acheteurs (trop de vendeurs). ISNA a révélé que le séisme avait détruit 80% des capacités productive de la région d’ILAM, laissant entendre que la grogne y allait durer et devenir un vrai problème.

Mais il n’y a pas eu un mot sur la grève des 5000 mineurs de Bafgh et le retranchement de la ville entière contre le régime : on a compris que Rafsandjani avait peur d’une vraie contestation où il n’a aucun infiltré. L’agence ISNA du clan Rafsandjani a aussi parlé au même moment et avec beaucoup d’emphases du meurtre d’un ouvrier municipal par les sbires de Ghalibaf le maire de Téhéran la semaine dernière, une révélation hostile à Ghalibaf, qui nous a parue comme étant aussi un moyen médiatique pour capter l’opinion et la détourner de la contestation sérieuse et réelle commencée à Bafgh !

Ali Larijani n’a pas aimé l’agitation du clan Rafsandjani contre le gouvernement car il espérait l’abattre lui-même dans 24 heures par le biais de la remise en cause de ses ministres. Larijani devait calmer Rafsandjani. Un des pions parlementaires de Larijani, le mollah Rassayi a insinué la nécessité de pendre Mehdi, le fils corrompu de Rafsandjani en comparant son cas avec celui de l’homme d’affaire rafsandjaniste Mah-Afarid Khosrawi récemment exécuté par les Chefs Pasdaran.

Par ailleurs, le Parlement a renforcé sa force de frappe contre le gouvernement et donc contre le clergé en affirmant qu’il allait initié une procédure de remise en question du ministre de la culture Ali Jannati ! Il a aussi demandé à Rohani d’appliquer des lois qui sont inapplicables pour resserrer l’étau sur lui et devenir définitivement le principal ennemi du gouvernement et son remplaçant définitif ! Les très gros nantis issus du clergé ont pâli ! Leur panique s’est amplifiée et la bourse en état de chute depuis le début de cette journée a fini encore dans un crash record !

Washington a réveillé son vieux pion Mohammad Maleki, 1er patron islamiste de l’université de Téhéran quand les pions de Washington menaient le jeu. Maleki a fait un texte élogieux sur Montazeri le beau-frère de Khomeiny éliminé par Rafsandjani pour rappeler à ce dernier son passé terrible et le pousser à revenir à la déviance (chère à Washington) pour sauver sa peau. Mais la lettre n’a pas l’écho souhaitée. Londres l’a republiée sur la BBC persan pour agiter le régime alors en totale panique !

Le clergé au pouvoir était en danger par la guerre interne, la contestation d’une ville moyenne toute entière et la panique interne. Le gouvernement devait songer au risque que tout dérape. Il devait réanimer instantanément l’opposition interne et officielle, le Mouvement Vert, qui est vue comme un joker pour gagner du temps ou pour recycler les dirigeants en dissidents démocrates. Tous les médias du régime ont annoncé avec beaucoup d’émotions la mort de Simine Behbahani, la plus grande poétesse de tous les temps et l’égérie du mouvement Vert ! Aucun des ténors du régime n’a critiqué la présentation faite de Behbahani, le régime tout entier envisageait l’option révolution interne pour se trouver une sortie honorable avant que les mineurs de Bafgh n’entraînent la perte du régime !

Le peuple n’a pas cependant montré de tristesse instantanée car Simine Behbahani n’avait pas une bonne image en Iran.

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Simine Behbahani de son vraie nom Simine Khalili était la petite fille d’un ayatollah d’origine irakien et lié aux Anglais qui avec deux autres mollahs a fait la révolution constitutionnaliste de 1906 pour placer la monarchie iranienne sous la tutelle légale de l’Islam et des divers groupes maçonniques liés à l’Angleterre comme le clergé. Sa mère était la fille d’un des terribles percepteurs de la dynastie Qajar et elle même a rejoint la maçonnerie et a été à l’origine de la formation du partie communiste iranien, les Anglais souhaitant s’éviter des surprises du côté russe. D’ailleurs le parti populaire Toudeh qui succéda au parti communiste iranien était aussi dirigé par des princes Qajar francs-maçons alors que les membres étaient pro-russe.

La mère de Simine avait été parmi les opposants au Reza Shah qui oeuvrait pour débarrasser le pays du joug invisible des Anglais. Simine, elle-même, a souvent applaudi les efforts de sa mère contre Reza Shah ! Elle-même rejoint la jeunesse du Toudeh pour s’opposer à son successeur, Mohammad Reza Shah (le shah). Mais elle se retrouva en désaccord avec la direction anglaise du Toudeh lors de l’épisode Mossadegh car cette direction à ses yeux traître n’avait pas oeuvré dans le sens des attentes de la base en donnant l’ordre d’ouvrir le pays aux Soviétiques. Simine avait alors rejoint le parti Démocrate de tendance pro-soviétique qui oeuvrait pour l’invasion et l’annexion du pays par les Russes ! Mais les patriotes d’Azerbaïdjan ont soutenu le Shah pour empêcher ce désastre. Simine Behbahani a alors arrêté la politique pour s’engager comme institutrice et le régime soi-disant méchant du Shah ne l’en a pas empêché. D’ailleurs de nombreux communistes ou socialistes ont été invités à servir le pays et l’ont accepté comme par exemple Hoveyda.

Par la suite, dans les années 60, dans l’Iran toujours plus modernisé et laïcisé par les efforts Shah, Simine Behbahani a délaissé ses amis de gauche pour vivre comme parolière pour la radio iranienne ! Mais quand Washington et aussi Londres ont décidé d’utiliser l’Islam contre le Shah, Behbahani a écrit un poème intitulé les épines hideuses pour décrire le régime impérial. Elle ne fut pas inquiétée pour ce texte car le régime impérial n’était pas répressif comme le décrivent les mollahs et leurs complices. A l’approche de la révolution islamique, Behbahani a rejoint la tendance ! Elle a qualifié l’inculte Khomeiny du « Cœur de l’histoire » et critiqué Bakhtiar pour bien marquer son adhésion à l’islamisme (comme en témoigne cet extrait d’un discours fait en son honneur et lu en sa présence en californie en mai 2006) !

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Après la révolution islamique, elle composa des chansons patriotiques comme (Je te reconstruirai Patrie) quand le régime avait besoin de mobiliser le peuple lors de la guerre Iran-Irak.

Après la fin de cette guerre tragique, Simine Behbahani a rejoint les faux opposants de Rafsandjani aux côtés de gens de son espèce comme Shirin Ebadi ou encore aux côtés des 8 miliciennes universitaires dans la campagne médiatique d’1 million de signatures en faveur du féministe islamique (on les voit toutes ci-dessous, protégées par les agents motorisés en civil).

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Elle fut très active sur le plan international sous Ahmadinejad (pion de Rafsandjani pour vaincre les sanctions). Elle recevait alors toujours des visas pour voyager et entretenir l’illusion des lendemains meilleurs mais on ne l’a jamais entendu s’opposer aux excès d’Ahmadinejad ou condamner la violence du régime.

En 2008, Rafsandjani et les Anglais ont inventé le Mouvement Vert pour améliorer l’image du régime, mais le mouvement leur a échappé : Behbahani n’a alors pas saisi l’occasion pour rejoindre le peuple ! Elle est restée planquée car le peuple iranien n’aime pas les faux opposants. Mais quand le régime a éliminé les vrais opposants, il a lui a fait appel pour être l’égérie du Mouvement Vert afin de draguer les vieux gauchistes français et les embrigader contre le peuple qui espérait une changement de régime.

Dernièrement, quand Rafsandjani a envoyé des émissaires vers les monarchistes dans l’espoir de se recycler en patriote, Behbahani est aussi devenu une patriote fan de Cyrus le grand pour assurer sa reconversion ! Bahbahani n’a cessé d’être une opportuniste et aussi toujours engagée contre les intérêts du pays et donc de son peuple.

Voici pourquoi il n’y a pas eu de rassemblements spontanés en sa faveur ou encore des cris nocturnes pour saluer sa mémoire !

En revanche, Washington a salué sa mémoire car il a vu dans la mise en valeur de cette opportuniste de la fausse opposition sans la moindre critique interne la preuve de l’acceptation unanime d’un virage en faveur d’une fausse révolution avant que les mineurs de Bafgh ne mènent le régime à sa perte !

Bien malheureusement, le fils du Shah et ses collaborateurs au sein de l’opposition en exil ont oublié les mineurs de Bafgh ou encore les révoltés d’Ilam pour rejoindre leur voix aux éloges de Behbahani montrant un total alignement sur les attentes de Washington. Mais ce soutien n’a servi en rien l’opposition en exil car le peuple n’a pas changé de position sur Behbahani et il est resté sur son choix de ne lui accorder aucun respect. De fait, l’option d’une révolution de couleur lancée dans le sillage d’un hommage à Behbahani s’est éteinte ! Le régime s’es retrouvé en prise avec une vraie contestation et sans aucune alternative !

Mercredi (20 Août 2014 – 29 Mordad 1393), une tempête matinale a plongé la ville de Dezfoul dans le sud du pays dans un total black-out aggravant la situation dans le sud du pays qui a été oublié par le régime depuis son avènement ! On a aussi signalé des manifestations hostiles au régime lors de la visite des sites touchés par le tremblement de terre de ce lundi ! Le mécontentement de Bafgh risquait de faire des émules et il n’y avait pas la possibilité de s’échapper grâce au Mouvement Vert.

Il était certain qu’Ali Larijani ferait tout pour faire vaciller le gouvernement en remettant en cause plusieurs ministres pour prendre la direction du régime et des marchandages avec Washington afin d’assurer ses intérêts. Les parlementaires qui ne sont plus qu’une trentaine devaient sans doute le suivre pour assurer aussi leurs intérêts !

Rohani avait prétexté un voyage dans le nord ouest du pays. Il n’a pas changé de programme et a maintenu ce voyage de peur d’être pris à partie par Larijani et ses parlementaires enragés ! De nombreux ministres l’ont accompagné laissant Faraji, le ministre des Sciences (chargé des universités et accusés de déviance) ainsi que Tayeb-nia celui de l’économie et surtout Zarif, celui des affaires étrangères, seuls face à leurs contradicteurs enragés !

Parmi les ministres présents, celui des affaires étrangères, dont le poste est convoité par le clan Larijani a longuement embrassé les autres et même des adversaires parlementaires pour se donner du courage avant la mise en examen de son collègue Faraji. Ce dernier s’est rendu à la tribune pour évoquer le bilan de son prédécesseurs, son bon bilan et aussi la nécessité pour tous de rester unis face aux dangers, mais Larijani ne l’écoutait pas et allait le virer de cette manière fort humiliante pour marquer sa pleine puissance ! Zarif a compris qu’il ne pourrait pas se défendre face à la commission des affaires étrangères et devrait sous peu finir à la même tribune pour un discours que personne n’écoutera. La révocation a d’ailleurs eu lieu suite à un vote purement formel.

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La prévision de Zarif s’avéra également juste car la commission parlementaire des affaires étrangères s’est dit insatisfaite par ses réponses le plaçant de facto face à une remise en question. Enfin, la commission économique s’est dit insatisfaite par les réponse de Tayeb-nia et l’a aussi placé dans un processus de remise en cause.

Le clergé, ainsi en danger de perdre son gouvernement, a lâché le ministre viré en affirmant qu’il ne lui avait jamais convenu mais nous n’y avons pas cru car il n’avait pas apporté son soutien à sa révocation ! Le clergé agissait par crainte de nouvelles représailles. Il a fait une erreur fondamentale en exprimant il a dévoilé son impuissance face à Larijani !

Rohani était aussi alors arrivé à Ardabil, mais le peuple n’était pas venu à sa rencontre ! Mais sur des photos parues un peu plus tard, il avait près d’un millier de fans ! Mais la photo était fausse car les têtes de ses fans étaient au niveau du feuillage des hauts arbres c’est à dire à 3 m du sol et par ailleurs, on ne voyait pas l’ombre des feuillages sur les têtes placées dans la partie droite de ces nouvelles images.
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Rohani devait aussi se rendre dans un stade, pour parler à des milliers de fans ! Là, il y avait deux problèmes : il n’y avait aucun signe de la couleur électorale de Rohani sur la foule, celle-ci était donc elle provenait donc des archives, par ailleurs, les premiers rangs des dizaines de chômeurs l’attendaient avec des affichettes exprimant leur désespoir sur les premiers rangs réservés aux fonctionnaires du régime !

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Après cette séquence houleuse et décevante, Rohani a également été boycotté par les investisseurs (photo très sombre), les mollahs et les fonctionnaires locaux (photo truquée) ! Rohani s’est vu en danger. Il a apporté son soutien au ministre en instance d’éjection !

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Rohani a alors contesté la décision du Parlement en nommant le ministre qui avait perdu la confiance du Parlement comme conseiller en sciences et en affaires éducatives. Ila aussi proposé à sa place, Mohammad-Ali Najafi, un ex-ministre de Rafsandjani, qui fut son premier choix pour le ministère de l’éducation, mais n’avait pu obtenir la confiance du Parlement ! Etant donné qu’il devait défendre ce choix au Parlement, il voulait donc s’approcher de son ex-mentor Rafsandjani pour pouvoir retourner dans son clan en cas de la chute de son gouvernement !

Les gros bonnets cléricaux et affairistes qui avaient choisi Rohani pour assurer leurs intérêts face à Rafsandjani ont vu dans ce choix la preuve que leur poulain pouvait à tout moment s’allier avec Rafsandjani et les trahir ! Leur panique s’est amplifiée et la bourse a encore chuté vertigineusement à cette dernière séance de la semaine. Le rapport hebdomadaire paru en fin de la journée a montré une baisse de 20% du volume des transactions !

En fin de la journée, le ministre des affaires étrangères Zarif a exprimé sa tristesse à propos de la révocation de Faraji. Il s’est aussi plaint à demi-mots de l’absence de Rohani pour défendre son ministre, pensant naturellement à lui-même la possibilité que ce dernier le lâche aussi ! L’intervention nous a réjoui naturellement car on avait un conflit au sein du gouvernement, une bonne source de crise pour les jours et les semaines à venir !

Jeudi (21 Août 2014 – 30 Mordad 1393), le régime devait en ce jour bénéficier d’une grande mobilisation au sein du clergé et dans ses milliers mosquées à l’occasion de la journée internationale des mosquées. Mais il n’y a rien eu.

Cela fait longtemps que les 80,000 mollahs de base ne bougent plus en faveur du régime et de l’islam. Mais la caste dirigeante espérait tout de même une mobilisation à haut niveau parmi les mollahs impliqués dans les affaires politiques ou publiques. Il a appelé discrètement à une manifestation sur la Place de la Palestine, mais on a perdu la trace de la manif car seulement une dizaine de mollahs de haut niveau ont fait le déplacement soit moins de 5% d’entre eux !

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Le régime allait mal ! La caste était divisée, le gouvernement était divisé, ses serviteurs préféraient se cacher et il avait une ville stratégiquement bien placée contre lui ! Le gouvernement a affirmé qu’il était prêt à aider les Américains en Irak en échange de la levée définitive des sanctions sur le régime ! Personne au sein du régime n’a contesté l’offre : Rohani avait le soutien du clergé, des chefs Pasdaran, du clan Larijani et des insolvables : Tpous était prêt pour une alliance à Washington afin de sauver leur vie !

Washington n’a pas aimé le marché consistant à abandonner ses sanctions savamment construites pour recevoir en échange le soutien d’un Etat qui n’a plus de soldats ou de fonctionnaires pour assurer sa propre survie ! Il a montré sa désapprobation et insinué de nouvelles sanctions en parlant des violations des droits des minorités religieux musulmans par le régime.

Les Chefs Pasdaran ont exprimé leur rage en annonçant une nouvelle pendaison publique ainsi qu’un bilan très positif dans la répression de « Ceux qui ne respectent pas les convenances » (le voile) ! On n’a eu aucune image des arrestations annoncées, mais la pendaison annoncée a eu lieu à sur un terrain vague de la ville de Ghazwin avec une dizaine de spectateurs et des bourreaux très enragés pour détourner l’attention des problèmes qui n’avait pas de solution ni une alternative interne ni la possibilité d’un marché avec Washington !

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Washington a pris ces annonces pour amplifier sa mini campagne sur les violations des droits de l’homme afin de pousser les mollahs à plier ! Washington a aussi révélé via ses pions la nouvelle de la grève générale à Bafgh contre le régime !

Vendredi (22 Août 2014 – 31 Mordad 1393), le régime était désespéré. Il devait aussi pleurer la mort en martyr de l’un des saints chiites, Imam Jafar Sadegh. Il a zappé cette commémoration par manque de mollahs et autres partisans. Ils sont retournés à l’option ratée d’une révolution de couleur en annonçant ouverte au public l’a cérémonie de l’accompagnement de Simine Behbahani vers sa dernière demeure !

Le lieu de l’enterrement a aussi été déplacé « avec l’accord des enfants de la défunte »

Mais ces dirigeants désespérés et résignés furent gravement déçus car la mobilisation n’a pu dépasser les 200 personnes presque tous issus de la famille de Behbahani et du groupe d’artistes faux opposants comme Jafar Panahi qui est normalement assigné à résidence. Du fait du petit nombre de participants, le régime a renoncé au déplacement urbain du cortège. C’est pourquoi on a eu deux série de photos, l’une au départ devant l’ex-opéra de Téhéran prêté par le ministère de la culture et une autre à l’arrivée avant l’enterrement.

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Après cet échec, le régime a annoncé des enterrements de martyrs de guerre à l’occasion pour la commémoration du martyr d’Emam Jaafar Sadegh. Dans le lot, la manifestation de Qazwin arrivait en tête avec près de 200 personnes. Mais la photo nous a paru truquée car les hommes y étaient trop petits par rapport aux femmes qui marchaient à quelques mètres d’eux ! Il s’agissait d’un montage. L’hypothèse a été facilement confirmée par la différence des ombres entre les deux groupes et l’absence d’ombre des mats sur le sol ou sur le groupe des hommes.

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Finalement à midi, la caste dirigeante est revenue à son option d’entente avec Washington en affirmant via le mollah Ahmad Khatami que « le salut de l’Amérique était dans une solution win-win, c’est-à-dire une entente avec le régime ! » Le clergé avançait à reculons vers la solution de capitulation évoquée par Rohani quand il était attaqué de toute part. Le clergé avait alors refusé cette option. Mais à présent face à une contestation large et la réalité de son isolement, il faisait part avec son vocabulaire de sa disponibilité à capituler !

Washington n’a pas réagi instantanément de peur que les mollahs ne se rebiffent et demandent à nouveaux des garanties de sécurité qu’il ne peut leur accorder. Dans l’après-midi, le régime a estimé qu’il avait échoué. Il a coupé l’eau de la ville d’Ispahan pour augmenter la production de l’électricité pour le centre et le sud qui était en révolte !

Washington a compris que le régime était aux abois, il a produit un hommage à Behbahani par l’intermédiaire d’une autre communiste pour montrer qu’il préférait la solution de la révolution de couleur à l’entente bilatérale, ce qui se comprend bien car il espère reprendre en main du régime islamique par ses pions ! Le régime a annoncé un prolongement pour le deuil de Behbahani, mais il a aussi renouvelé son offre d’entente qui l’intéresse mieux ! La belle unité affichée en cours de la semaine s’est alors fendue donnant naissance à deux tendances incompatibles opposant les insolvables à ceux qui s’estiment comme Rafsandjani qui se croient recyclables.

Conclusions... Cette semaine, on devait assister à une véritable bataille entre le clan Larijani et Rohani le pion inefficace du clergé. Rohani s’est mi en retrait pour sauver sa peau et celle de ses patrons, neutralisant par avance la nouvelle tentative de coup d’état d’Ali Larijani ! Mais la révolte de la ville minière et stratégique de Bafgh a mis le régime dans une situation très critique. Tous les dirigeants ont alors donné leur accord pour un recours à une révolution de couleur en coopération avec Washington malgré le risque que représente cette solution. Puis ils se sont même montrés prêts à pactiser avec Washington ! Ils sont aux abois !

Il y a trois semaines, nous avions prédit une aggravation de la situation du régime par la dissidence ouverte de Rafsandjani. Il y a une semaine, Rohani, choisi pour sauver le régime, jetait l’éponge... A présent nous voilà avec le constat que tous les dirigeants sont prêts à rompre avec le système et pactiser avec Washington pour sauver leur peau car ils ne se voient plus capables de rester en place. Mais cette semaine, ils ont constaté que Washington ne veut pas de pacte avec eux mais veut leur capitulation. Les voilà désespérés.

La question de la chute du régime ne se pose plus car chacun veut rompre avec l’idée de d’échanger ce coup mortel au régime contre des garanties pour lui-même. Le régime est certainement entré dans sa phase terminale. Il peut trébucher par la rupture de l’un des siens, mais aussi par une nouvelle action inattendue du peuple.