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1 - 17.01.2006
Polémiques : A propos des inspecteurs de l’AIEA en Iran

Iran-resist analyse un article du Figaro : Les inspecteurs de l'AIEA sur la sellette ...
- [Le Figaro - 16.01.2006]


1 - 06.02.2006
Nucléaire : Les mollahs tentent d’intimider la communauté internationale

Les mollahs annoncent sans cesse qu’ils cesseront d’appliquer le Protocole Additionnel alors qu’ils ne l’ont jamais appliqué et ils déclarent qu’ils reprendront l’enrichissement alors qu’en août, dernier ils avaient déclaré qu’ils n’avaient jamais arrêté cette activité ! [1].


1 - 20.09.2013
Iran : La semaine en images n°291
Rohani, le mauvais président pour tous !


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, devait neutraliser cette guerre économique. Sa première tentative a été une politique de crises régionales et de terreur qui a entraîné la rupture des jeunes Pasdaran. Rafsandjani a alors opté pour une fausse modération pour calmer ces ruptures et calmer Washington. Mais il ne réussi sur aucun des deux plans. Il a enfin tenté une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement Vert) pour améliorer l’image du régime et amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues). Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani avant de tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Mais Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer mou et peut-être un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite.

Pour y obtenir leur place, les Chefs Pasdaran ont aligné des provocations verbales anti-américaines susceptibles de perturber le dialogue à venir. Ali Larijani a fait mieux en mettant en avant sa capacité de rejeter les choix de Rohani par le Parlement et pu obtenir des postes clefs de surveillance du système. Le clergé a aussi dû renoncer au ministère des affaires étrangères et l’accordant à un ami de Rohani, Zarif que l’on peut qualifier de neutre (car issu du clan Rafsandjani). Ce 1er Gouvernement de Rohani formée d’une coalition Clergé-Larijani-amis de Rohani a été contesté par tous les exclus alors que la contestation internes étaient amplifiée. Rohani a paniqué. Il a essayé de relancer son joker le Mouvement Vert avec un soi-disant engagement de cette fausse opposition en faveur de l’écologie, mais le peuple n’a suivi. Larijani a alors rapidement voté la confiance aux principaux ministres pour permettre le débuts des marchandages avec Washington.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Le 17 Août 2013, Rohani a débuté les marchandages en annonçant une nombre élevé de centrifugeuses en marché, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 (soit la quantité nécessaire après un enrichissement important pour produire 3/6 bombes nucléaires selon les modes de calculs)... pour mettre Washington devant l’escalade et un risque de disparition du système islamique nécessaire à ses intérêts, afin de le forcer à lui accorder le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi aux agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Washington qui pour des raisons internes et pour son image ne peut pas pardonner des terroristes a redoublé de pressions sur le régime. Mais cela a augmenté la panique interne. Washington a tenté d’amadouer le régime par des cadeaux diplomatiques. Mais l’opération de séduction n’a rien donné car le régime est encerclé et doit uniquement trouver une porte de sortie sécurisée.

Washington a alors insisté sur sa capacité d’arrêter divers dirigeants pour terrorisme. Les insolvables s’attendaient à un surenchère du côté de Rohani, mais ce dernier n’a rien dit. Ils en ont conclu qu’il était prêt à sacrifier les plus insolvables dans ses marchandages avec Washington. Larijani s’est montré très agité et a tenté de renforcer son réseaux judiciaire pour renverser le clergé pour détournement de fonds publics.

Washington alarmé par cette nouvelle guerre interne susceptible de détruire le système islamique nécessaire à ses desseins a envoyé son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey D. Feltman en Iran pour un dialogue direct sur le nucléaire et la Syrie. Rohani a exclu Larijani du dialogue en confiant les négociations exclusivement à son ami Zarif. Larijani a pris ses distances. Pendant ce dialogue qui n’a rien donné, le régime a aussi omis de soutenir sérieusement la Syrie. La Russie a privé définitivement le régime des S-300. Les Syriens, mais aussi le Hezbollah, qui est devenu un élément pivot de la scène politique et militaire du Liban et n’a plus besoin des mollahs, ont tout simplement oublié de l’intégrer à leur communications.


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La semaine dernière
Le régime étant presque nu sans le Hezbollah, Rafsandjani (a oublié Londres) et accusé Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! La Russie a évoqué a possibilité de rompre toute coopération militaire, mais le Clergé, les Chefs Pasdaran et les Larijani n’ont pas protesté, attendant de voir ce que dirait Washington. Au final, ils n’ont rien obtenu. Cependant, ils n’ont pas critiqué ouvertement la tentative raté de Rafsandjani. La caste entendait utiliser Rafsandjani pour de nouvelles tentatives de paix avec Washington.

Larijani n’a pas apprécié la réintégration de Rafsandjani sur la liste des ayants droit aux garanties de sécurité. Pour devenir l’ayant droit principal, Larijani a tenté de déstabiliser le clergé par une vive critique de sa mainmise nuisible sur 17% des avoirs du pays ! Rohani, le choix présidentiel du clergé n’a pas critiqué cette attaque. Le clergé en a conclu que son poulain jouait sa propre carte en combinaison avec Larijani ! Le clergé surpris voir dépassé par cette coalition de ses cadres administratifs s’est contenté, comme preuve de son impuissance, de seulement sermonner Rohani, mais ce dernier n’a pas changé de ligne (confirmant cette impuissance de facto. L’opposition commune de Rohani et Larijani à la nomination du fils de Rafsandjani à la mairie de Téhéran a confirmé le rapprochement.

Rafsandjani dépité avait révélé que Rohani avait en cachette pris des rendez-vous pour négocier secrètement avec les Américains et les Britanniques en marge de l’AG de l’ONU !

La Russie avait lâché le régime, le Hezbollah était perdu, le régime était plus divisé que jamais, un boycott massif d’un fait religieux a confirmé le manque de troupes de base. Les nantis du régime paniqué : la bourse a chuté, le dollar et l’or sont repartis à la hausse ! Rohani a envoyé son nouvel ami Larijani au Turkménistan, pays fournisseur de gaz à l’Europe, pour tenter une vente de pétrole à l’Europe via ce pays afin de rassurer les paniqués et renforcer leur tandem et de fait, bénéficier de nouveaux ralliements au sein du régime. Mais le Turkménistan qui a besoin de la Russie pour le transit de son gaz vers l’Europe n’avait accordé aucun intérêt pour Larijani.


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Cette semaine, Washington a sévèrement puni la tentative de contournement des sanctions via le Turkménistan. Rohani a manqué de surenchérir et a confirmé sa disposition pour un deal pour lui-même ! La panique interne s’est accentuée. Un programme officiel impossible à réaliser et zappé par le régime notamment l’anniversaire d’un massacre (secrètement organisé par les mollahs pour accuser le Shah) a conformé l’isolement du régime. La panique interne s’est encore amplifiée ! Rohani n’a cessé de changer de positions sur tous les sujets. Ce qui a encore amplifié la panique interne et a entraîné de jeux de ruptures et d’alliances inédits. Voici le récit en images d’une semaine tout en bouleversements pour un régime à bout du souffle des mollahs.


1 - 07.08.2012
Iran : La semaine en images n°233

Résumé de la situation (+ un inventaire des diverses réponses du régime aux sanctions et leurs effets) | Il y a une semaine, les habitants de la ville de Neyshabur ont manifesté aux cris de « Mort à la république Islamique », les habitants de Téhéran ont attaqué et molesté des miliciens chargés de faire respecter le port du foulard. Mais aucun Pasdaran ou Bassidjis n’est intervenu. Les Pasdaran et les Bassidjis ont laissé faire, apportant implicitement leur soutien à un changement de régime. Les dirigeants sont restés bouches bées et ont convaincus leurs derniers compagnons qu’ils n’étaient pas à la hauteur des problèmes...

En fait, cela fait 3 ans que des centaines de milliers de Pasdaran, de Bassidjis, de militaires, des dizaines de milliers de Bazaris et de mollahs de base boycottent toutes les manifestations officielles du régime. Ces actifs d’origine populaire du régime lui ont tourné le dos car ils n’ont pas les mêmes intérêts vitaux que leurs dirigeants.

Ces Pasdaran, Bassidjis... entrés dans la vie active près de dix ans après la révolution, ont hérité de la révolution sans l’avoir voulue. Ils sont arrivés à un moment où la révolution avait ruiné toute la prospérité acquise grâce aux Pahlavi et détruit des millions vie dans une guerre idéologique. Ils ont rejoint le régime par intérêt économique : pour échapper à la misère dans une économie dominée de façon mafieuse par les mollahs et leurs familles.
Les mollahs (historiquement pro-britanniques) ont accédé au pouvoir en 1979 en aidant les pions islamistes de Washington à renverser le Shah, puis en éliminant ces derniers du jeu via des assassinats puis par la diabolisation des Etats-unis et enfin par la rupture des relations diplomatiques avec ce pays.

Les Etats-Unis ont très peu apprécié car ils cherchaient certes à renverser le Shah qui avait porté préjudice à leur puissance pétrolière en créant l’OPEP et se positionnant comme un non alignés et cherchant à créer de nouvelles alliances régionales indépendantes, mais plus encore, les Américains cherchaient depuis les années 50 à installer une république islamique remuante en Iran pour constituer avec la Turquie, l’Afghanistan et le Pakistan (à re-islamiser par leurs soins), une Ceinture Verte (islamiste) au sud de l’Asie Centrale pour agiter cette région musulmane et la conquérir avec ses islamistes afin de démanteler l’Union Soviétique et la Chine, mais aussi happer ses réserves pétrolières en tant que bon sauveur et ainsi dépasser les Britanniques et leur ravir après 80 ans de lutte le leadership du marché pétrolier [2] pour devenir maître du prix du baril, maître du destin d’autres grands consommateurs qui cherchent à dépasser sa puissance économique.

Les mollahs ont contrecarré ce vaste plan pour empêcher les Américains de menacer la suprématie centenaire de leurs protecteurs britanniques sur le marché mondial du pétrole. Washington a immédiatement commencé une guerre d’usure économique contre les mollahs pour les affaiblir graduellement et provoquer des pénuries alimentaires afin que le risque d’un soulèvement populaire les force à revenir en arrière en acceptant le rétablissement des relations diplomatiques, puis le retour de ses pions dans le jeu et enfin un transfert des pouvoirs en leurs mains via une révolution de couleur (de préférence Verte en référence à l’islam et au projet de la Ceinture Verte).

Les « mollahs » ont été épaulés par les Britanniques et les autres adversaires économiques de Washington pour tenir bon et ont refusé de céder car ils avaient beaucoup à perdre à savoir leurs fortunes et sans doute la vie. Mais les Etats-Unis ont été plus forts, la Grande-Bretagne ainsi que les partenaires européens du régime en étant officiellement ses alliés ne pouvaient pas le contrer ouvertement et les autres amis du régime ne faisaient pas le poids devant les Etats-Unis, le régime devait trouver une réplique ou une politique pour neutraliser les sanctions par ses propres moyens. Dans les années 80, Rafsandjani, demi-frère de Khomeiny, patron des services secrets des Pasdaran et maître d’oeuvre des opérations pour chasser les pions de Washington a utilisé le terrorisme anti-américain au Liban pour négocier une paix avec Washington, mais sans y parvenir.

Par la suite, dans les années 90, Rafsandjani a obtenu la présidence du régime, la présidence de l’Assemblée des Experts (chargée de choisir le guide) et s’est octroyé les pleins pouvoirs en modifiant la constitution pour transférer les principaux pouvoirs du Guide au Conseil de Discernement qu’il venait de créer. Il a alors eu les mains totalement libres pour tenter de nouvelles négociations avec les Américains. Mais n’offrant rien à ses interlocuteurs et utilisant sans cesse le terrorisme, il a été soupçonné de vouloir les épuiser dans des négociations sans fin : il a fini par agacer Washington qui a encouragé l’Allemagne à le sanctionner directement par un mandat d’arrêt international pour son rôle dans la tuerie de Mykonos.

Rafsandjani ne pouvait plus voyager : il a dû renoncer à son mandat présidentiel. Il a confié la présidence à Khatami, un de ses anciens collaborateurs chargé d’éliminer les opposants, pour simuler un apaisement afin d’amadouer Washington. Dans ce jeu, Khatami a accepté de jouer la carte des négociations sans fin avant de faire quelques concessions contraires aux intérêts du régime sous la menace des sanctions. Rafsandjani, le maître plénipotentiaire du régime, a alors sorti Ahmadinejad (un autre de ses collaborateurs des services secrets) pour remettre en cause les concessions de Khatami et recommencer de nouvelles négociations sans fin tout en évoquant la menace d’une grande guerre régionale et la menace de la fermeture d’Ormuz pour faire reculer Washington par la possibilité d’une longue pénurie pétrolière mondiale. Cette nouvelle mouture de la guerre d’usure diplomatique de Rafsandjani n’a pas réussi à éliminer les sanctions, mais encore a permis à Washington de prendre comme prétexte la dangerosité du régime pour adopter de nouvelles sanctions et menacer l’Iran de frappes lourdes contre tous ses centres industriels. Rafsandjani n’a cessé de jouer le dialogue stérile et il a ainsi convaincu tous les serviteurs du régime comme les Pasdaran (les jeunes engagés par intérêt ou les anciens qui ont connu la guerre) qu’il n’était pas l’homme de la situation et qu’en plus il allait les mener vers une nouvelle guerre et le néant. Ils devaient sortir de ce régime pour leurs propres intérêts ou sortir le régime d’Iran.Mais l’armée des Pasdaran (Sepâh Pasdaran) a une structure cloisonnée comme des services secrets, les gens ne se connaissent pas pour former des complots, il a été plus simple de prendre ses distances que d’agir contre le régime. L’adoption en 2007 de nouvelles sanctions bancaires privant le pays de ses dernières ressources en devises a été un déclic. Dès 2008, des Pasdaran, des Bassidjis, mais aussi des Bazaris et des membres du clergé ont diminué leur participation aux manifestations officielles symboliquement importantes comme la Journée de Qods, ou la commémoration de la prise de l’ambassade américaine.

Le régime était alors de facto réduit à ses 130 hauts dirigeants du Conseil de Discernement ou de l’Assemblée des Experts, quelques milliers de hauts responsables administratifs, ses 300 députés, une centaine de hauts commandants de Pasdaran qui jouissent de revenus commerciaux, quelques milliers d’hommes d’affaires issus des clans au pouvoir et enfin ses hommes de main, soit en tout environ 20,000 personnes.Le régime était fragilisé, mais pas immédiatement menacé en raison de la structure cloisonnée du Sepâh. La seule menace possible pouvait venir des anciens combattants de la guerre Iran-Irak capables de former des groupes d’action. Avant qu’il puisse y parvenir, la caste dirigeante en particulier Rafsandjani devait agir.

En juin 2009, Rafsandjani a pris l’idée d’une révolution de couleur souhaitée par Washington pour un simulacre nommé Mouvement Vert sous la direction de son ami ultra Khomeyniste Moussavi, membre du Conseil de Discernement, hostile à tout dialogue, pour donner une légitimité démocratique absolue au régime et son incapacité fondamentale de compromis avec Washington. Mais le peuple autorisé à manifester a dévié de la ligne souhaitée par Rafsandjani : il est massivement descendu dans les rues avec des slogans hostiles au régime… On parlait alors d’un ralliement des Pasdaran à cette contre-révolution, mais cela n’a pas eu lieu car Washington, hostile à l’action résolument anti islamique de cette action et l’Europe (partenaire du régime) n’ont pas soutenu le peuple iranien. Ils ont plutôt laissé le régime rétablir l’ordre avec ses hommes de main et des rumeurs anxiogènes de répression sanglantes. Par la suite, Washington a inventé ses propres verts pour infiltrer le projet mal ficelé de Rafsandjani et aussi pour ne laisser aucune chance à une autre contre-révolution.

Rafsandjani qui avait failli renverser le régime était sur la sellette, il a dû céder la précieuse direction du pouvoir judiciaire à la famille Larijani qui le considère comme un ennemi car il a supprimé leur protecteur, l’ayatollah Mottahari, au motif qu’il était plus qualifié que lui pour diriger le pays. En cédant le pouvoir judiciaire à Sadegh Larijani, Rafsandjani a préservé la direction du régime. Il a alors mis en place une paupérisation forcée des ménages pour limiter la consommation et habituer les Iraniens à vivre en pénurie afin de neutraliser le principal effet des sanctions, puis il a repris avec plus vigueur les provocations d’Ahmadinejad et des tentatives pour relancer le Mouvement Vert n’hésitant pas à flirter avec des slogans de plus en plus politiquement incorrects. Enfin de compte, il n’a pas réussi à provoquer une escalade ni à attirer le peuple dans la rue, mais sa paupérisation a provoqué la rupture des Pasdaran haut gradés touchés par le mesure.

Au bout d’un an, en juin 2010, les autres hauts dirigeants ont estimé qu’il piétinait, n’avait aucune solution pour contrer les sanctions et avait même intensifié le mécontentement interne. Rafsandjani est alors disparu de la scène politique et Ali Larijani a pris le relais de ses devoirs officiels dans le cadre de la présidence du Conseil de Discernement. Mais Rafsandjani a gardé ce titre afin que le désarroi du régime ne soit pas révélé au grand jour. Par la suite en 2011, il a aussi perdu le contrôle de l’Assemblée des Experts. Il a cependant continué à intriguer dans l’ombre grâce à son pion Ahmadinejad et ses ministres, issu également de son clan.

Les Larijani, nouveaux patrons du régime, devaient trouver des solutions pour sauver le régime, mais ont continué les solutions utilisées par Rafsandjani dont notamment la paupérisation forcée imaginée en dernier lieu pour habituer les Iraniens à la pénurie ! Ils n’avaient aucune idée originale. De plus, ils ont surtout utilisé le pouvoir judiciaire pour régler des comptes avec Rafsandjani ou pour éliminer ses pions du jeu, notamment les ministres et les responsables administratifs chargés des négociations avec Washington à un moment où il est devenu évident qu’il n’y avait aucune autre solution que de marchander des garanties de sécurité en échange d’un transfert rapide des pouvoirs vers les pions islamistes de Washington.

Dans ce contexte difficile, le peuple a pu exprimer son hostilité au régime grâce à la passivité complice des Pasdaran en célébrant le 15 mars 2011 l’anniversaire de Reza Shah Pahlavi (père du Shah), vénéré pour sa laïcisation et la modernisation des structures du pays qui ont arraché le pays à sa torpeur. Pour les dirigeants et les derniers compagnons, les Pasdaran avaient choisi la contre-révolution et le retour à l’ère Pahlavi. Les hommes d’affaires du régime ont paniqué car le peuple pouvait désormais renverser le régime et s’en prendre à eux. Les dirigeants fragilisés pouvaient négocier une fuite sécurisée avec les Américains et les laisser seuls face au peuple. Ils ont commencé à brader leurs actions et leurs biens immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays au plus vite.

Larijani a ouvert un procès pour fraude visant les hommes d’affaires agités et a promis des peines de mort, mais il n’a jamais pu les appliquer de peur de provoquer un plus grand désordre. Il a ainsi montré son incapacité à gérer la crise. Pire encore, il a inclus les pions politiques de Rafsandjani dans le procès pour fraude pour les éliminer et nommer ses pions à leur place pour avoir un accès prioritaire aux marchandage admettant de facto qu’il jugeait la fin proche. Son effort pour privilégier son clan au lieu du régime tout entier a montré qu’il n’avait rien d’un sauveur et il était comme les autres dirigeants du régime. Les sans grades restés aux côtés du régime ont compris qu’ils seraient finalement sacrifiés. Ils devaient rompre aussi avant la chute du régime. On a remarqué une nouvelle baisse du nombre des participants aux événements officiels et la disparition de plus de 260 des 290 députés du régime. La nervosité de Larijani pour prendre le contrôle des négociations et les nouvelles ruptures provoquées par ce comportement indélicat ont convaincu Washington qu’il devait durcir ses sanctions et donner l’impression de vouloir en finir avec le régime pour semer la zizanie entre les chefs et au sein de leurs derniers compagnons.

Washington a utilisé la menace de remaniement des notations AAA pour pousser les Européens à annoncer un embargo sur l’achat du pétrole iranien à partir du 1er juillet 2012. Ces derniers ont accepté car ils ont surtout des contrats d’exploitation et possèdent de facto 100 % et rétrocèdent à l’Iran 1/3 de la production pour sa consommation interne, tiers que le régime vend à ses clients asiatiques et à de rares occasions à ses mêmes exploitants pour arrondir ses fins de mois. Il n’y avait que très peu de barils vendus par l’Iran. Leur embargo n’allait pas bouleverser la situation du régime ou leurs propres avoirs pétroliers en Iran. L’annonce a cependant dérangé le régime car l’Europe pouvait arrêter l’exploitation des puits, provoquant une vague de chômage dans le secteur pétrolier. L’Europe était par ailleurs le plus prestigieux fournisseur du régime et surtout un excellent partenaire pour bloquer mollement mais efficacement les sanctions américaines en se disant attachée à une action onusienne commune avec les Chinois et les Russes. Le régime allait perdre une alliée politiquement correcte et pouvait même entrer en conflit avec elle. Il pouvait se retrouver engagé dans une escalade susceptible de forcer les Européens à annoncer de nouvelles sanctions ou à appliquer les sanctions qu’ils n’appliquent jamais. Le régime était face à une possible déferlante de contrariétés qui pouvait démoraliser tous ses derniers compagnons, provoquer leur fuite et accélérer son effondrement. Le régime a accepté le dialogue pour permettre aux Européens de geler leur embargo dérangeant.

La première rencontre programmée en juin dernier à Bagdad, a eu lieu au moment d’une nouvelle crise apparue après deux boycotts consécutifs, l’un confirmant la rupture des Pasdaran et l’autre confirmant l’inexistence d’une opposition interne capable de contrôler un soulèvement. Pour les derniers compagnons du régime, la situation était désespérée, lors de la rencontre, leurs dirigeants pouvaient céder en échangeant des garanties de sécurité (la vie sauve) contre un rapprochement permettant le transfert des pouvoirs vers les pions de Washington. Ceux de la base pouvaient être sacrifiés : il y a eu une rupture massive des cadres administratifs : presque personne n’a assisté aux nombreuses manifestations qui devaient alors avoir lieu en mémoire de Khomeiny.

Pour amplifier le malaise, Washington a évoqué la possibilité d’un embargo maritime et aérien de l’Iran. Le régime était condamné, insolvable et désavoué. La Chine qui lui achète 35% de ses barils a trouvé un prétexte administratif pour annoncer l’arrêt de ses achats pétroliers après le 1er juillet 2012 ! Après cette date, les Indiens (alliés de Washington) qui achètent près de 20% des barils iraniens ont dit la même chose. Le régime n’allait pas perdre un peu de ses revenus avec le retrait des Européens, mais au moins 55% de ses revenus !

Le régime a connu une importante panique financière. Larijani a tiré des missiles pour faire reculer les Américains avec la menace d’une fermeture d’Ormuz, mais Washington a esquivé avant d’annoncer encore de nouvelles sanctions amplifiant le sentiment d’inefficacité du régime. Ses derniers compagnons ont encore paniqué. Leur ruée vers le dollar a fait monter le billet vert en flèche de plus de 150 % . En peu de temps, on n’en trouvait plus. Le régime qui n’a plus de réserves n’a pas réinjecté plus de dollar sur le marché pour calmer la panique, il a préféré étouffer la flambée par manque de carburants. Mais en agissant ainsi il a laissé supposer qu’il était en faillite et ne pourrait plus assurer l’approvisionnement du marché intérieur iranien. Ses derniers compagnons ont pris d’assaut les magasins de distribution des produits alimentaires pour faire des réserves. En quelques heures, on ne trouvait plus de poulet, produit importé et cher réservé aux 5% de la population qui échappe à la pauvreté. Mais la crise a aussi affecté la masse imposante des démunis qui se nourrissent des abats de poulet. Pour calmer la panique des acheteurs nantis, le régime a augmenté la distribution de poulet, pour calmer la demande plus imposante d’abats nécessitant beaucoup plus de poulets, le régime a parlé d’une maladie touchant les abats de poulet. Larijani à l’origine de ce désordre s’est caché ! Rafsandjani a profité de son absence pour parler par l’intermédiaire du ministre la défense qui est un de ses pions les plus dévoués de la préparation du pays pour fermer le détroit d’Ormuz. Les Britanniques ont tenté d’aider l’escalade souhaitée par le régime en affirmant que ce dernier avait aussi acquis le savoir faire nucléaire militaire depuis 2008. Washington a esquivé, mais il a puni le régime et son allié britannique en sanctionnant 22 de ses 85 cargos pétroliers évoluant sous un pavillon britannique, diminuant les derniers revenus en devises du régime de 50% (car les 85 cargos ne sont tous en livraison en même temps).

Rafsandjani qui était à l’origine de cette nouvelle mauvaise évolution a eu peur d’être encore plus déchu et perdre aussi quelques parcelles de son empire financier où le monopole sur le pistache lui apporte annuellement 700 millions dollars. Rafsandjani a vite diffusé via ses pions verts la rumeur qu’il négociait avec les Américains et il était presque parvenu à un accord éliminant tout soutien américain aux opposants en particulier à Reza Pahlavi, vu par les Iraniens comme le seul recours pour débarrasser le pays de cette fausse révolution qui lui a été imposée par les grandes puissances pétrolières.

La rumeur rassurante de Rafsandjani qui le posait aussi en sauveur du régime n’a pas vraiment convaincu ses compères et les derniers compagnons du régime. Cette rumeur était également contraire à l’actuelle tactique américaine de démoralisation des troupes du régime, Washington a prouvé l’absence de négociations et d’accord en rétablissant ses menaces en publiant la liste de tous les cargos du régime pour montrer qu’il pouvait les arraisonner d’un seul coup et assécher toutes les sources de devises du régime pour le plonger dans une pénurie immédiate. La ruée vers le poulet s’est accentuée. La demande d’abats a aussi montée chez les démunis. Le début du Ramadan et l’absence de prière collective derrière le Guide a rappelé la rupture des Pasdaran et la possibilité d’une action. Une semaine après le début de cette 1ère pénurie provoquée par la panique des amis du régime, les gens d’en bas et les gens d’en haut ont défilé ensemble dans les rues d’une ville iranienne en scandant « Mort à la république I... » et aucun Pasdaran ou Bassidjis n’est intervenu. Le pays sans timonier avait basculé dans la pénurie et la contestation. Les dirigeants ont préféré faire le sourd face à l’union improbable du peuple et de ses serviteurs !

Ali Larijani qui était resté caché au moment de la manifestation hostile au régime a profité du silence des autres et surtout du silence de Rafsandjani pour annoncer la création du QG pour contenir la colère du peuple et pour demander à demi mot les pleins pouvoirs pour diriger et permettre à ce QG de sauver le régime. Pour sonder l’accueil à sa proposition, il a organisé une commémoration pour le 20e anniversaire de la mort de son père alors que ce dernier a disparu en hiver et non en été. Aucun des gros bonnets du régime n’est venu à la commémoration, il a été désavoué pour obtenir les pleins pouvoirs au vu de son bilan désastreux et sans doute en raison des erreurs commises par Rafsandjani quand il avait les pleins pouvoirs. La peur de l’échec du régime a amplifié la peur de la pénurie alimentaire, la demande de poulets a augmenté.

Le régime a tenté de rassurer les siens en annonçant des rassemblements officiels pour le Ramadan, une diffusant des discours forts de soutien à la résistance anti-américaine et enfin en annonçant de gigantesques manifestations de jeunes étudiants intégristes partout en Iran pour insinuer qu’il avait des réserves pour se défendre. Mais il n’y a eu qu’une centaine individus souvent âgés à Téhéran et une trentaine de manifestants très âgés à Ispahan. Le peuple a constaté que le régime mentait. La crise ne pouvait que devenir plus forte après ces mensonges.

Cette semaine, Ali Larijani, le patron du régime, devait revoir sa copie. Il s’est montré hésitant. Il a manqué d’audace ou d’idée neuve pour marquer son autorité. Tous les gens qui avaient des reproches à lui faire se sont manifestés. Il s’est retrouvé face à une situation inédite de crise très aiguë. Il a mis en orbite de vielles fausses querelles internes pour détourner les attentions de la vraie crise en cours. Il a aussi rempli ses médias d’annonces de rassemblements réunissant des courants ou des personnalités opposés pour insinuer l’existence d’une direction unie. Il y avait de la contradiction entre toutes ses vieilles recettes de propagande utilisées en même temps. La variété des solutions évoquait l’insuccès des efforts. Les choix étaient inadaptés et la direction imprécise. Rafsandjani a profité du manque de perspicacité de son adversaire pour tenter un come-back qui a déclenché une riposte violente de Larijani. Voici le récit très intéressant d’une semaine hors norme marquée par des efforts contradictoires, incessants et infructueux d’un régime divisé, à bout de souffle, à bout d’idées ne sachant par quel moyen dissimuler ses malaises et les signes avant-coureurs de son effondrement.


1 - 08.06.2012
Iran : La semaine en images n°224

Le régime des mollahs est boycotté depuis 2 ans par la seconde et la troisième génération des Pasdaran (issues du peuple) car il méprise le peuple et ne cesse de dire non à tout compromis sur le nucléaire quelles que soient les sanctions et les difficultés rencontrées par le peuple. Cette rupture qui a fragilisé le régime a paniqué ses hommes d’affaires et ses collaborateurs. Ils se sont mis à acheter de l’or et du dollar pour quitter le régime fragilisé, vulnérable en cas de soulèvement.

Il faut savoir qu’en 1979, Washington a aidé ou même façonné la révolution islamique pour installer au pouvoir des pions islamo-gauchistes chargés de déstabiliser l’Asie Centrale en aidant ses peuples musulmans opprimés. Washington espérait soulever les musulmans de l’Asie Centrale contre l’Union Soviétique et la Chine afin de s’emparer de cette région riche en pétrole. Mais ses pions ont été évincés par les mollahs. Ces derniers ont aussi adopté une attitude très anti-américaine pour rompre les relations diplomatiques et éloigner Washington d’Iran. Depuis, Washington ne cesse de sanctionner les mollahs pour provoquer des désordres économiques, il fait le lit du mécontentement et de la révolte, mais laisse la porte ouverte des négociations et propose gentiment la réconciliation. Il entend les amener à rétablir les relations pour qu’il puisse rapatrier ses pions en Iran.

Ces pions créeront alors une opposition pluraliste en Iran que Washington qualifiera de démocratique pour inciter le peuple à voter en sa faveur. Vu l’impopularité des mollahs, ces pions colorés de Washington n’auront aucune peine à gagner les élections et à prendre le pouvoir du régime islamique.

Pour résumer, le processus de réconciliation proposé par Washington est une machination pour pénétrer le régime et prendre le pouvoir par l’intérieur. Les mollahs ne peuvent pas l’accepter car ils y perdront tout ce qu’ils ont, même la vie car ils ont beaucoup fait de mal. C’est pourquoi ils ont refusé même après la fragilisation de leur base qui les expose aussi à la chute et à la mort.

Washington a eu peur que le régime islamique cher à son cœur tombe sous l’effet de la rupture des Pasdaran, un soudain soulèvement populaire ou la fuite des collaborateurs paniqués par un soulèvement soutenu par les Pasdaran. C’est pourquoi Washington a envoyé de nombreux émissaires en Iran avec des offres de paix très avantageuses pour les dirigeants. Les derniers collaborateurs du régime ont cru comprendre que Washington allait offrir des garanties de sécurité à leurs dirigeants et que ces derniers allaient les sacrifier car il faut tout de même des coupables pour les crimes commis durant ces 33 années. Les derniers collaborateurs du régime ont encore paniqué : ils ont accéléré leurs achats d’or et de dollar dans la hantise d’être sacrifié par leurs dirigeants. Ces derniers ont tenté de calmer cette panique avec un procès de fraude visant les acheteurs de dollars.

La panique interne est devenue la trame habituelle du régime car chaque semaine, il y a de nombreuses manifestations officielles boycottées par les Pasdaran, boycotts qui rappellent à ses derniers collaborateurs la vulnérabilité du système.

Dans ces conditions, la semaine dernière, le régime devait organiser la cérémonie annuelle de prestation de serment des derniers officiers des Pasdaran. Cette cérémonie n’avait pas eu lieu en 2010 et 2011, le régime avait alors diffusé des images d’archives, signe qu’il n’avait plus de nouveaux Pasdaran à ses côtés. Sans attendre une nouvelle diffusion d’images d’archives, la tension interne est fatalement montée en flèche.

Le régime a tenté de calmer ses collaborateurs agités par le renforcement des accusations du procès de fraude inventé pour les intimider. Il a également annoncé l’ouverture d’un second procès de détournement visant des responsables politiques. Il a enfin annoncé des arrestations de responsables politiques.

La semaine dernière, le régime avait aussi un anniversaire cher à son opposition officielle. Comme les deux années précédentes, le régime n’a trouvé aucun volontaire pour réanimer son opposition officielle pour contenir la colère du peuple. Il est devenu clair que personne ne croyait une telle chose possible. Le régime n’avait ni défenseurs pour réprimer un soulèvement, ni gens pour le dévoyer. Il n’avait pas non plus l’autorité pour calmer ses derniers collaborateurs.

Au même moment, il devait alors reprendre le dialogue sur le nucléaire, il l’avait accepté pour obtenir au moins une pause dans les sanctions pour limiter le risque de soulèvement. Vu son état où tout semblait perdu, il pouvait céder face aux Américains. Pour ses collaborateurs, il y avait un risque d’être sacrifié : la panique a gagné leurs rangs : ils ont accéléré encore leur achat d’or, de dollar, mais aussi d’autres devises quand le dollar a manqué. Toutes les devises étaient en très forte hausse.

Le régime n’a rien cédé face aux Américains car il doit rassurer ses derniers collaborateurs. Les Américains ont conclu que le régime devait se figer de plus en plus pour préserver ses derniers alliés avant de chuter avec leur exode. Ils ont décidé d’augmenter la pression plus que d’ordinaire : ils ont annulé définitivement un important contrat gazier indien qui leur servait d’appât, ils ont annoncé de nouvelles sanctions pétrolières et la fin de tout gel de sanctions pendant le dialogue en cours. Cela a également indisposé les derniers collaborateurs du régime. Ils sont restés agités.

Le régime n’a annoncé aucune arrestation. Il ne savait que faire pour intimider ses derniers collaborateurs sans les mettre en fuite ou augmenter leur agitation. Il était seul au monde. La Chine qui avait déjà ralenti son investissement dans le secteur pétrolier a estimé que le régime était perdu et certainement insolvable : elle s’est retirée dans un grand marché de construction. Ce qui a augmenté la panique interne.

Cette semaine, le régime avait pour priorité de calmer ses collaborateurs paniqués. Mais il ne pouvait pas se montrer plus clément car il aurait donné l’impression qu’il avait peur d’eux et qu’il était impuissant, cela aurait augmenté leur sentiment d’insécurité et aurait amplifié la crise. Il ne pouvait que se monter plus dur. Il devait cependant éviter des gestes ou des propos susceptibles d’effrayer ses collaborateurs déjà très stressés afin de ne pas déclencher leur fuite. Il était clairement dans une situation très délicate. Le régime devait cependant frapper : l’actuel patron politique du régime, Ali Larijani, a frappé, mais en épargnant ses amis et en ciblant les membres du clan de son ennemi, Rafsandjani. Ce dernier a tenté de riposter de son bien et le régime s’est retrouvé dans une guerre des clans alors qu’il devait montrer sa cohésion pour limiter la perte de son autorité.

Cela tombait mal car le programme était d’ailleurs centré sur la mise en valeur de la cohésion interne d’une part avec le rassemblement de tous les responsables pour célébrer la rentrée du nouveau Parlement et d’autres part avec des rassemblements continus de toutes les forces du régime pour une semaine entière d’hommage à Khomeiny à l’occasion de l’anniversaire de sa première révolte et aussi l’anniversaire de sa disparition.

Les divisions internes n’ont pas arrangé les affaires du régime boycotté, il a été plus seul que jamais. Il s’est lancé dans une propagande échevelée pour nier ses divisions et son affaiblissement. Cette 224e édition de la semaine en images vous montrera l’infondé de ses annonces de mobilisation en mémoire de Khomeiny. Nos images, c’est-à-dire ses propres images de presse, confirmeront aussi la fonte des effectifs du régime même à haut niveau. Voici de nouvelles preuves de la lente agonie du régime pétrifié des mollahs.


1 - 27.02.2012
Iran : La semaine en images n°210

Semaine terrible | Le régime a annoncé des manœuvres hostiles contre les Etats-Unis. Nous n’avons pas pu trouver une seule image montrant ces manœuvres, preuve que les militaires et les Pasdaran ont encore boycotté le régime.

Le régime a tenté de dissimuler ce boycott massif et humiliant en évoquant divers grands rassemblements en sa faveur. Nous n’avons trouvé que des images de salles presque vides et des mines défaites du côté des responsables chargés les remplir. Le régime a connu une nouvelle semaine de défaites. Voici la preuve en images que le régime est presque mort et va vers un effondrement certain.


1 - 28.03.2007
Iran : La Résolution 1747, un document qui triche

La résolution 1747 ne cherche pas à diminuer les souffrances du peuple iranien, mais uniquement à donner au régime des mollahs les moyens de se normaliser afin de perdurer. Lisez ce document de la honte. L’Onu a d’ailleurs fait un pas dans le sens d’un apaisement avec les mollahs : Les membres du Conseil des droits de l’homme de l’Onu se sont prononcés lundi pour la fin de l’examen systématique de la situation en Iran !


1 - 11.10.2017
Semaine en images n°497 :
La voie express Rafsandjani

Dès le début de cette année 2017, les mollahs-agitateurs qui s’étaient retrouvés sous la menace l’arrivée de Trump et la fin du projet islamiste du réseau Brzezinski, avaient, très vite, renoué avec le terrorisme pour intimider ou désorganiser la région et empêcher Trump de créer une coalition globale à leur encontre. Mais Trump et Poutine avaient bloqué leur élan en refusant d’admettre leurs rôles dans leurs attentats tout en les punissant par un avis négatif du GAFI (FATF) puis en se rapprochant pour engendrer une alliance Est-Ouest et un cessez-le-feu inattendu dans le sud de la Syrie (où se trouvent Damas et la frontière sensible avec Israël), privant les mollahs d’une zone indispensable pour leur nuisance vitale pour leur survie.

La Chine, les G20 et la France avaient vite rejoint cette alliance. Les mollahs avaient tenté de rebondir grâce au terrorisme du réseau Haqqani. Washington avait profité de ce choix pour souligner leurs liens avec toutes les formes du terrorisme islamique.

La condamnation sans appel des mollahs avait galvanisé les opposants internes. On avait assisté à des agressions remarquables des responsables du régime par des civiles ou de jeunes miliciens. Par ailleurs, la désignation des mollahs comme patrons de tous les terrorismes islamiques avait éloigné certains experts du réseau Brzezinski des ténors de ce réseau comme McCain ou Hillary Clinton. Ces derniers se voyant en danger avaient adopté des sanctions contre les mollahs tout en pénalisant Poutine pour que leurs sanctions ne profitent pas à Trump et à ses projets.

Les Anglais (protecteurs initiaux des mollahs et exclus de ses plans) avaient aussi aidé Trump en lui proposant de contourner la résistance des ténors du réseau Brzezinski en renforçant ses liens internationaux avec les autres grandes puissances pour faire pression sur le régime par l’inspection des bases militaires du régime incluse dans l’accord de Vienne. Trump lui-même avait complété cette démarche en impliquant ces grandes puissances dans son projet contre les mollahs par la résolution 2370 du CS de l’ONU pour combattre le terrorisme islamique.

Pris ainsi à la gorge, les mollahs avaient changé de discours lors de la cérémonie de la validation de l’élection de leur pion Rohani, en demandant de manière très opportuniste et par son intermédiaire à tous leurs agents de ne guère contrarier le peuple et ses aspirations. Certains hauts responsables avaient doublé les mollahs en devenant des partisans du peuple !

Rohani avait alors abandonné la piste de la capitulation opportuniste en optant pour des nuisances diplomatiques contre les États-Unis, l’Europe et la Russie pour les contraindre à reculer, mais avait seulement renforcé la coalition de 3 puissances contre le régime.

Les mollahs étaient encore plus en danger. Leur pion Rohani avait tenté d’obtenir le soutien de la France par un contrat avec Renault, mais il ignorait que cela ne se pouvait, car Ghosn avait signé pour contrarier Macron. Son échec avait remis en cause sa capacité à gouverner le pays en ce temps de crise potentiellement fatale au régime. Les chefs Pasdaran avaient alors tenté de provoquer une forte escalade bénéfique par une collision avec la marine de guerre américaine, mais ils n’y étaient pas arrivés. Une nouvelle fusillade entre les officiers avait alors souligné la fragilité du régime... Le Parlement avait mis en doute les choix de Rohani pour son cabinet. Le clergé avait alors opté pour l’invention d’un jeune martyr zélote mort en héros en Syrie afin de nier son échec sur tous les plans et prétendre qu’il pouvait rebondir grâce à une troisième génération révolutionnaire et islamiste.

La semaine dernière (11-18 Août 2017 / 20-27 Mordad 1396), en réaction à l’incapacité des mollahs et des chefs Pasdaran de faire quelque chose, Ali Larijani avait trahi ces derniers en se rapprochant de Rohani et son ministre de pétrole Zanganeh pour une sorte de Coup d’Etat de salon...


1 - 30.03.2006
Analyse de la déclaration du Conseil de Sécurité

Voici le texte de la déclaration adoptée mercredi 29 mars par le Conseil de Sécurité de l’ONU sur l’Iran (suivi des détails nécessaires pour la bonne compréhension de la déclaration).


1 - 28.02.2006
Le rapport de L'AIEA reste délibérément flou

Dans un rapport publié hier soir, L’AIEA s’est inquiétée des questions non résolues concernant le programme nucléaire de l’Iran, mais sans aller jusqu’à l’accuser de rechercher la bombe nucléaire.




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