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Le rapport de L'AIEA reste délibérément flou
28.02.2006

Dans un rapport publié hier soir, L’AIEA s’est inquiétée des questions non résolues concernant le programme nucléaire de l’Iran, mais sans aller jusqu’à l’accuser de rechercher la bombe nucléaire.



Ce rapport a été transmis aux 35 Etats du Conseil des Gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui décideront à partir du 6 mars de recommander ou non au Conseil de Sécurité de l’Onu la prise de mesures contre Téhéran.

« Il est regrettable et inquiétant que les incertitudes concernant l’ampleur et la nature du programme nucléaire iranien n’aient pas été levées après trois ans de vérifications intensives », dit ce rapport qui minimise pourtant la menace car il l’assujettit aux incertitudes et non aux soupçons.

L’AIEA, toujours en retard sur les projets des mollahs, indique que l’Iran avance dans ses activités d’enrichissement de l’uranium, et projette d’installer « au 4e trimestre 2006 les premières 3.000 centrifugeuses P1 » à l’usine d’enrichissement de Natanz (centre de l’Iran). Le rapport ne cite pas l’achat des Super centrifugeuses P2 [1] et ne prend pas en compte les déclarations de Rohani [2] datant d’Août 2005 et l’annonce faite par le régime des mollahs en Février 2006 sur son parc de 50.000 centrifugeuses [3] prêtes à fonctionner à Natanz pour un enrichissement à l’échelle industrielle. Le rapport se contente de relever que les Iraniens ont déjà mis en marche vingt centrifugeuses !

L’objectif principal de El Baradei est de minimiser la portée des efforts des mollahs. Car si on se fie aux prévisions de l’AIEA, les mollahs mettront des années à fabriquer assez d’uranium enrichi pour alimenter une seule bombe nucléaire. Cependant certains diplomates occidentaux sont conscients que le rapport est délibérément naïf et que le principal objectif du régime des mollahs est la « maîtrise de la technologie de l’enrichissement » afin de « l’appliquer le moment venu à un programme clandestin de nucléaire militaire ».

Cependant El Baradei continue à tergiverser pour minimiser ce risque. Il déclare dans son rapport : « Bien que l’Agence n’ait pas constaté de diversion de matière nucléaire vers des armes ou d’autres instruments explosifs nucléaires, elle n’est pas en mesure à ce stade de conclure qu’il n’existe pas de matières nucléaires non déclarées en Iran ». El Baradei cultive l’ambiguïté et évite de se prononcer conformément à sa politique vis-à-vis du programme nucléaire iranien depuis trois ans.

El Baradei estime que de nouvelles inspections prendront du temps : ceci n’est pas un avertissement de El Baradei contre une politique délibérément dilatoire des mollahs, mais bien au contraire une indication que cet Egyptien, proche de la ligue arabe, veut maintenir, selon son propre jargon, le « dialogue avec l’Iran », ne cherchant aucunement décourager la politique délibérément dilatoire des mollahs.

Le rapport reste donc flou autant que possible et joue sur des mots qui peuvent être librement interprétés. Le rapport se positionne donc politiquement et non objectivement, conformément aux résolutions déjà votées par le Conseil des Gouverneurs [4]. Le refus des mollahs de revenir à un moratoire des activités nucléaires et l’absence effective d’autorisation de « visites surprises » ne sont pas des motifs suffisants pour que El Baradei avoue l’incapacité de l’AIEA de mener sa mission et recommande enfin la fermeté vis-à-vis de l’Iran.

L’absence de réponses apportées par les inspecteurs de El Baradei fait de ce rapport un véritable catalogue de questions en suspens. Questions qui révèlent que l’Iran n’a répondu à aucune des questions posées !

C’est absurde et l’on tourne en rond, mais il nous a semblé nécessaire de vous exposer que le rapport-même se perdait dans cette approche biaisée. Cependant les questions en suspens sont de taille : le régime des mollahs n’a apporté aucune réponse ni sur ses centrifugeuses (P1, P2, leur nombre et leurs emplacements), ni ses études de missiles et les plans trouvés en 2005 dans leurs ordinateurs, ni sur la fabrication clandestine d’un l’explosif nucléaire compact appelé le Sel Vert et non plus sur ses travaux de retraitement du plutonium (matière fissile permettant également de produire la bombe nucléaire). Face à ces questions sans réponses ou plus exactement face au refus des mollahs à répondre et gommer les inquiétudes légitimes de l’ensemble de la communauté internationale, El Baradei recommande de continuer à s’engager dans la politique des négociations sans fin voulues et instaurées par les mollahs.

En revanche l’AIEA est formelle pour disculper le régime des mollahs. El Baradei affirme que les plans de fabrication d’hémisphère d’uranium métallique (qui peuvent servir à la fabrication de missiles), n’ont des buts que militaires. Et notre super flic du nucléaire, qui n’a pas réussi à prélever des échantillons radioactifs sur le site militaire suspect de Parchine, conclue que les soupçons étaient infondés au sujet de ce site.

Le rapport est à l’image de l’approche choisie par la Troïka et la Russie, il est écrit dans le but d’encourager ce qu’on appelle à tort le dialogue et retarder des sanctions économiques contre ce régime terroriste qui terrorise la région et selon nos informations avait projeté un attentat chimique à Paris pendant les fêtes de fin d’année. De peur de mourir, on préfère se suicider en laissant un régime terroriste continuer ses coupables travaux car pendant que M. El Baradei discute, les turbines tournent en Iran.

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Les mollahs poursuivent plusieurs objectifs (rester au pouvoir, avoir la bombe, avoir le Leadership du Jihad), ils ont aussi des priorités (éviter les sanctions et reprendre leurs activités clandestines) et les négociations se portent sur les priorités et non sur les objectifs... et le rapport de El Baradei ne tient pas compte de ces réalités.

Pour en savoir +
- Analyse : L'Iran insistant sur son droit à l'enrichissement

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