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Iran : La semaine en images n°254
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03.01.2013

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments après ce module [+].
Avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Le signe § donne droit à des tiroirs d’infos.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir modernisé le pays, stabiliser la région et aussi d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs pions islamo-fédéralistes de NEHZAT AZADI (Mouvement pour la liberté). Ces pions étaient d’ex-pions britanniques du parti islamo-nationaliste JEBHEH MELLI qui sous la direction de Mossadegh avaient quitté le camp britannique pour joindre le camp américain.

Le projet appelé Arc de Crise allait mettre fin à 100 ans de domination britannique du marché pétrolier mondial. Les Britanniques ont demandé à leurs pions encore fidèles à savoir les mollahs influents, les Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI d’intervenir pour évincer les pions de Washington et prendre le pouvoir dans le nouveau régime islamique. Ce coup d’Etat interne a été réalisé par Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny, en assassinant les pions religieux de Washington, puis en coupant le cordon ombilical entre Washington et la révolution islamique par l’attaque des "étudiants islamiques" contre l’ambassade américaine et la prise en otage des diplomates américains.

En échange de ces bons et loyaux services, Rafsandjani a été autorisé d’écarter des mollahs plus hauts placés comme Mottahari (le beau-père et protecteur d’Ali Larijani), mais aussi d’autres pions de Londres comme ceux de TOUDEH et de JEBHEH MELLI. ainsi Rafsandjani a pu accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets des Pasdaran ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, le secteur alimentaire). Avec le soutien des jeunes mollahs ambitieux et évidement le soutien tacite des Britanniques, Rafsandjani a aussi été chargé de diaboliser les Etats-Unis pour ne laisser aucune chance de retour à ses pions.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner le régime pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer Rafsandjani et ses complices à changer de politique, d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Rafsandjani et ses complices ont alors accentué les actions terroristes contre les intérêts américains. Ils ont aussi sacrifié la production nationale pour importer tout d’Europe afin d’acheter la protection diplomatique des Européens. Cela et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays et sa force de production : les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. Le pays était aussi en guerre. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en ruiné et en danger.

Mais le régime n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le système islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Depuis Washington a souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions quand il estimait qu’elles peuvent dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu’il veut récupérer.

En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux qu’il avait été écartés du pouvoir notamment le clan Larijani. Rafsandjani s’est senti en danger. Il pouvait sauter à la mort de son demi-frère Khomeiny. Il devait écarter définitivement ses rivaux et officialiser sa main mise sur les postes clefs du régime. il a alors trafiqué le testament de Khomeiny pour faire désigner comme son successeur un de ses propres amis : Khamenei, mollah de mauvaise réputation qui n’avait aucune chance d’accéder à ce poste. En échange, Khamenei a imposé une révision immédiate de la constitution pour transférer la presque totalité des pouvoirs politiques du Guide au Conseil de Discernement, organe d’arbitrage créé et dirigé par Rafsandjani. Le Conseil de Discernement est ainsi devenu un organe plénipotentiaire et Rafsandjani est devenu le patron permanent du régime. Le président du Conseil constitutionnel, Jannati, et le 1er ministre de l’époque, Moussavi (cousin de Khamenei), ont donné leur accord et reçu en échange des sièges au Conseil de Discernement.

Mais l’incapacité de Rafsandjani à mettre fin aux sanctions a remis néanmoins en cause sa survie malgré la puissance du clan qu’il avait créé. Des mandats d’arrêts internationaux le visant ont donné de l’espoir à ses rivaux comme les Frères Larijani. Pour ne pas sauter, il a acheté leur loyauté en leur octroyant des sièges au Conseil de Discernement ou encore des postes clefs politiques ou économiques

Après cela, Rafsandjani a tenté de mettre fin aux sanctions par une fausse modération et faux apaisement sous la direction de Khatami, un ex-responsable d’assassinat des opposants exilés recyclé en doux agneau. Pour réussir, le régime a simulé une libéralisation politique avec des étudiants appartenant à la sinistre la milice universitaire réunis au sein d’un parti faussement pro-Mossadegh (pro-américain) nommé JEBHEH DEMOCRATIC (Front démocratique). Washington n’a pas été dupé. Le régime a fait mine de malmener Tabarzadi, le chef du parti JEBHEH DEMOCRATIC. Shirin Ebadi, membre de JEBHEH MELLI (pro-Britannique) et Nasrine Sotoudeh - une des représentants du régime à cour internationale- ont été recyclées en avocates humanistes pour réanimer le jeu. Finalement Washington s’est même fâché et en 2000, il a évoqué la "menace nucléaire des mollahs" dans Iran Non-proliferation Act pour les sanctionner encore plus durement. In fine, la modération a amené le régime à accepter une ouverture avec Washington..

Après l’échec du projet de la fausse dissidence et du faux apaisement, Rafsandjani était encore en difficulté. Pour demeurer au pouvoir, il a offert la direction des négociations nucléaires à Larijani pour mener une politique nucléaire dure. Rafsandjani a également remplacé le « modéré Khatami » par Ahmadinejad, un autre ex employé de ses services secrets. Il l’a entouré des pires racailles des services secrets (comme Mottaki, Najjar, Vahidi) pour tenter de faire reculer Washington avec toutes sortes de menaces.

Mais Washington a utilisé ces menaces pour renforcer ses sanctions et même parler de frappes préventives. ! En 2007 quand Washington a impliqué le Conseil de Sécurité de l’ONU pour cautionner ses sanctions et ses menaces de frappes, la dissidence interne s’est amplifiée : on a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les de Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base.

En 2008, après l’adoption des premières sanctions bancaires, Rafsandjani, ses complices et ses adversaires unifiés au sein du Conseil de Discernement ont décidé la Suppression des Prix subventionnés pour limiter le pouvoir d’achat des Iraniens (brider la consommation) afin de préserver les stocks et aussi habituer les Iraniens à vivre de très peu pour diminuer le risque de soulèvement provoqué par la faim. Mais par peur d’une émeute générale, le régime a d’abord gelé les salaires de ses propres employés les mieux payés, les agents sécuritaires : ces derniers ont été très déçus et ont aussi pris leur distance avec le régime.

Cette nouvelle rupture était terrible. Le régime était menacé en cas d’un soulèvement. Rafsandjani devait songer à une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue avec les Américains. Mais pour ne pas l’avoir contre lui, il lui a attribué une victoire électorale pour lui donner la direction de la majorité législative (la chefferie du Parlement) : un titre et une tribune plus qu’un vrai pouvoir car le Parlement n’a aucun rôle décisionnaire dans le système actuel ; il ne fait que suivre les avis du Conseil de Discernement.

Ali Larijani a alors révélé par l’intermédiaire de l’un de ses pions au sein du Pouvoir Judiciaire la corruption du clans Rafsandjani et des clans alliés afin de les éliminer tous et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties.

Rafsandjani s’est vu menacé par les sanctions, le risque de pénuries et d’émeutes, la dissidence interne ou encore par les dossiers d’Ali Larijani : en juin 2009, il a tenté de sauver le régime et surtout sa situation avec le Mouvement VERT, une fausse révolution de couleur de l’Islam, partisane de la ligne (anti-américaine) de Khomeiny, mené par son ami Moussavi et ses pions (les étudiants islamiques preneurs d’otages de l’ambassade américaine). Mais le peuple a agi avec bon sens, il n’est pas tombé dans le panneau et a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime. Les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution. Le régime a failli tomber, mais il a été sauvé grâce à Obama qui a refusé toute aide à la cette contre-révolution.

Rafsandjani, affaibli par l’échec de son plan audacieux, a dû céder le Pouvoir Judiciaire à Sadegh Larijani, le frère cadet d’Ali Larijani. Rafsandjani offrait plus de pouvoirs aux Larijani, mais avec un risque limité car le maître des accusations, procureur Ejéi (un ex-patron des services secrets) était un de ses pions et par ailleurs, le tribunal spécifique au clergé ou encore l’inspection générale interne étaient dirigés par ses pions. Rafsandjani devait cependant faire vite avant que les Larijani nomment leurs pions. Il a alors tenté de duper le peuple avec de nouveaux slogans et en faisant passer d’ex-agents secrets enrôlés dans le ministères des affaires étrangères et aussi ses enfants Mehdi et Faezeh pour des opposants.

Mais en juin 2010, au bout d’un an d’insuccès, Rafsandjani a dû s’éclipser et Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du régime. Rafsandjani qui avait perdu le soutien et la confiance de ses pairs avait été discrètement remplacé par Larijani, mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser ce dernier par peur qu’il ne les élimine avec ses dossiers compromettants. Larijani n’a donc pas pu virer les pions de Rafsandjani pour nommer ses pions et devenir le patron du régime afin de bénéficier des meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani a gardé son influence grâce au gouvernement formé par ses pions. De fait, en juin 2010, le régime est devenu bicéphale.

Ali Larijani devait écarter les ministres issus du clan Rafsandjani : il a commencé à parler de leur corruption et à multiplier les procès à leur encontre pour les renverser afin de s’asseoir à la table des négociations et obtenir sa part de garanties de sécurité. Rafsandjani a alors accéléré ses démarches pour parvenir à un accord avec Washington. En agissant ainsi, Rafsandjani et Larijani privilégiaient leurs propres intérêts personnels au lieu de trouver un compromis global pour sauver leurs associés et collaborateurs. Ce comportement méprisant a encouragé l’envie de fuite de leurs derniers collaborateurs.

En mars 2011, le peuple a de nouveau manifesté à l’occasion de l’anniversaire de naissance Reza Shah Pahlavi, le fondateur de l’Iran moderne et laïque et encore une fois, les Pasdaran n’ont pas chargé. Ils se sont même montrés très amicaux avec les manifestants. Ils ont ainsi montré qu’ils souhaitaient aussi une contre-révolution.

Les derniers collaborateurs du régime, déçus par leurs chefs et paniqués par la rupture des Pasdaran, se sont mis à convertir leurs avoirs en or ou en dollar pour pouvoir quitter le pays avant qu’ils soient tués par le peuple ou sacrifiés par leurs chefs. Le dollar n’a cessé d’augmenter malgré des baisses de prix imposées arbitrairement par la Banque Centrale Iranienne (BCI). Ces achats de dollars ont ruiné le régime et réduit ses chances de survie. Ali Larijani a accentué leur guerre pour le contrôle du siège éjectable, Rafsandjani a mis les bouchées doubles pour parvenir à un accord avec Washington. Les Commandants des Pasdaran susceptibles de souffrir par cette transaction ont lâché leur mentor historique Rafsandjani et se sont alignés sur Larijani. Washington a décidé de forcer l’Europe de rompre ses relations protectrices pour aggraver la situation ambiante afin les divisions internes et la panique de la base.

Sous la pression de Washington, l’Europe a coupé les ponts en juillet 2012. La panique interne et les ruées vers le dollar sont montée en flèche. Très vite, les pénuries se sont amplifiées. Le peuple excédé a manifesté contre le régime avec des slogans hostiles. Les deux dirigeants se sont réunis pour combattre la ruée vers l’or et le dollar qui vidait leurs réserves de capitaux. Ils ont à plusieurs reprises incendié le Bazar pour dissuader les agents de change, ils ont accusé les acheteurs de blanchiment d’argent pour les menacer d’expropriation et de pendaison. Ils ont ponctionné les comptes bancaires des gens pour compenser leurs pertes. Ils ont supprimé les bureaux d’émigration, bloqué les comptes en devises. Puis dernièrement, ils ont fermé tous les agents de change privés, le réseau de transfert interbancaire et enfin ils ont multiplié par 3 le prix de billets d’avion pour limiter les voyage à l’étranger.

Les deux dirigeants ont également sans cesse promis des actions de répression et des manoeuvres militaires ou paramilitaires pour rassurer leurs collaborateurs sur ses capacités ou pour les intimider, mais il n’a jamais pu tenir sa parole : au fil des promesses non tenues, il est devenu très évident qu’ils n’avaient plus aucun appui au sein des forces armées.

En seulement 3 mois (Juillet-Août-Septembre), il est devenu clair que le régime était fichu. Rafsandjani devait passer l’action. Larijani a accentué ses accusations contre Rafsandjani lui-même. Les Commandants des Pasdaran ont surenchéri. Rafsandjani a fait revenir ses enfants (Mehdi et Faezeh) et les a laissé comme gages entre les mains du pouvoir judiciaire des Larijani pour les rassurer que son pion Ahmadinejad attendu à NY à l’occasion de l’AG de l’ONU ne négocierait pas avec les Américains. Mais il a sacrifié ses enfants en proposant une ouverture à Washington.

Début octobre, Washington a tenté un deal avec Rafsandjani en demandant à l’Argentine de blanchir Rafsandjani dans l’attentat d’Amia. Larijani était pris par surprise. Les Commandants des Pasdaran, qui peuvent hériter de la responsabilité de l’attentat d’Amia, ont alors enchaîné les menaces contre Washington pour bloquer le deal et les marchandages à venir. Le régime est passé de 2 clans à 3 clans.

Les Commandants des Pasdaran ont d’abord tenté de former un clan à part entière avant de s’approcher de Larijani mais Washington n’a pas daigné dialoguer avec Larijani car il n’a rien de très grave à lui reprocher et ne peut l’intimider correctement pour l’amener à se soumettre.

Ce choix de Washington a exclu Larijani du jeu, mais il a aussi désigné Rafsandjani comme un maillon faible utile à Washington. Les Pasdaran ont alors lâché Larijani pour devenir des électrons libres au sein du régime en agonie. Le pouvoir était éclaté et aucun clan n’avait les moyens pour s’imposer. Les gens de la base ont paniqué. Les deux dirigeants rivaux se sont rapprochés et ils ont uni leur force pour inventer la figure de Sattar Beheshti, (faux) opposant interne "mort sous la torture", pour mobiliser le peuple derrière la fausse opposition interne afin de pouvoir contenir tout risque de soulèvement.

Mais le peuple n’a pas donné de crédit à cette option pro-régime et les collaborateurs de base ont jugé très risqué de miser sur la recette ratée du Mouvement Vert. Sans ce joker, le régime était perdu. Rafsandjani a accusé les Pasdaran et les frères Larijani du meurtre de cet opposant factice. Larijani a accentué ses accusations contre Ahmadinejad pour lui retirer le vote de confiance du Parlement, le renverser et prendre sa place via des élections présidentielles anticipées. Rafsandjani a fait bouger sa pièce maîtresse à savoir le Guide pour désavouer la révocation d’Ahmadinejad. Puis, Rafsandjani a pris une décision incroyable : il a demandé à ses faux opposants de crier "Mort à la Révolution Islamique" pour s’approcher de l’opposition avec une solution de réconciliation nationale de type Khmers rouges pour avoir la vie sauve. Il pouvait aussi barrer la route aux Américains et préserver les intérêts de leurs adversaires afin de préserver ses avoirs dans ces pays.

Ce revirement pragmatique très rusé, survenu il y a 3 semaines, n’a provoqué aucune agitation : la base y trouvait son compte, mais pas Ali Larijani car ses frères ont piloté les répressions du grand soulèvement de l’été 2009. Ali Larijani a reparlé de la révocation du président. Les Pasdaran qui avaient d’abord bien accueilli la proposition pragmatique d’une réconciliation nationale ont aussi renouvelé leurs menaces anti-américaines pour s’approcher de Larijani au cas où il emporterait la partie.

Ainsi la proposition intéressante d’une réconciliation nationale s’est retrouvée menacée par deux des trois clans qui partagent le pouvoir. Mais ces clans étant tous dépourvus de militants actifs, aucun de deux camps (pour ou contre l’arrangement) n’a pu s’imposer. Rafsandjani, Larijani et les chefs Pasdaran, ont tenté de trouver des alliés pour imposer leur position. La semaine dernière, Rafsandjani a pu démontré qu’il avait encore le plus grand réseau et des alliés les plus efficaces ou plus dangereux à ses côtés. Les Russes ont également montré leur soutien à son projet susceptible de contrer le retour des pions de Washington.

Larijani devait s’avouer vaincu ou tenter d’arrêter Rafsandjani en accusant officiellement son fils Mehdi. Mais cela allait nécessairement entraîner une mise en accusation de Rafsandjani lui-même et engendrer une grande agitation susceptible de provoquer une grande panique voire l’explosion du système. Larijani ne pouvait pas prendre ce risque (ne serait-ce que pour éviter d’être remis en question par ses pairs). Larijani s’est vu contraint d’abandonner la partie en cessant de défier Rafsandjani et en libérant (discrètement) son fils Mehdi ! Mais, il s’est vite ravisé et a repris ses attaques contre le clan Rafsandjani.

Cette semaine, Rafsandjani a riposté. Larijani a sans cesse frappé les pions de Rafsandjani à tous les niveaux. Nous avons eu droit à une semaine saignante. La base qui n’apprécie guère cette guerre interne a paniqué et elle a repris ses achats d’or et de dollar.

Le régime se disloquant d’en haut et d’en bas redoutait que le peuple s’en mêle : il a tenté le dialogue, mais aussi la menace pour amadouer Washington. Le régime a également relâché Tabarzadi, son meilleur faux opposant, pour qu’il puisse s’incruster dans le soulèvement qu’il redoute. Washington a également eu peur pour le système qu’il a jadis créé, il a suivi le régime dans ses délires.

Face à cette peur, Le régime a également relâché Tabarzadi, son meilleur faux opposant, pour qu’il puisse s’incruster dans le soulèvement qu’il redoute. Voici le récit et les images d’une semaine enragée.



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Résumé de la semaine dernière Plusieurs faits ont marqué la semaine dernière. Tout d’abord, Rafsandjani a réussi à prouver qu’il avait encore le plus grand réseau (ce qui n’est guère surprenant). il avait aussi reçu le soutien de la Russie. Larijani avait alors reculé en libérant même le fils de Rafsandjani avant de tout faire pour s’attribuer le soutien des hauts gradés des Pasdaran afin de ne pas être totalement exclu du jeu. Son attitude avait énervé les Chefs des Pasdaran : ils ont organisé des rassemblements pour affirmer leur importance. Ces divisions ont convaincu les collaborateurs de base que le régime ne serait jamais uni face aux menaces. Les gens s’étaient précipités pour acheter de l’or et des dollars. Le billet vert avait augmenté de 35% en quelques heures dépassant les 3100 tomans malgré les restrictions existantes. Cette hausse malgré tous les obstacles étaient préoccupante.

Ces divisions avaient aussi alarmé Washington, il avait proposé la reprise du dialogue. Le Gouvernement avait refusé car il est lié à Rafsandjani (qui ne croit plus à un deal avec Washington). Les deux autres composants du régime n’avaient pas non plus sauté sur l’offre car ils ne sont pas au gouvernement et ne peuvent espérer participer aux négociations pour obtenir des compensations. Washington avait alors troqué l’offre de dialogue par l’annonce de nouvelles sanctions. et l’aveu d’une possible frappe. Dennis Ross (un des architectes de la diplomatie américaine) a également insisté sur le recours à des frappes aériennes.

Ces menaces ont amplifié la panique existante. Mais Rafsandjani a tenu bon, les deux autres composants ont dû songer à tout tenter pour le virer avant qu’il ne soit trop tard. C’est pourquoi il n’y a eu aucun effort de leur part pour simuler une unité afin de calmer la panique. Chacun a pensé à ses intérêts.

Mais vu les risques d’une implosion du système, les dirigeants ont mis en place de manifestations évoquant le soutien du petit peuple et des forces de l’ordre pour rassurer leurs compagnons paniqués. Mais ces manifestations ont été des échecs. En fin de la semaine, Washington a aussi tenu sa parole en annonçant : de nouvelles sanctions et de nouveaux embargos contre le régime, mais aussi un recours à des actions terroristes via des groupes séparatistes qu’il finance). Dennis Ross a aussi réaffirmé sa certitude que 2013 sera l’année d’une frappe militaire. Etant donné que Ross intervient souvent quand le régime va mal, mais ne veut pas capitule, son intervention pouvait ne pas être pris en sérieux.

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Pour convaincre les mollahs et ainsi amplifier leur panique et les amener à capituler, les médias américains ont alors évoqué une lettre de 73 sénateurs à Obama insistant sur une majorité de soutien à l’adoption militaire où à un soutien aux opposants iraniens.
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Samedi 22 Décembre 2012 (2 DEY 1391), au début d’une nouvelle semaine, pour éviter une crise plus forte, Akbar Hashemi-Rafsandjani et Ali Larijani se sont enfin assis côte à côte à la table de réunion du Conseil de Discernement, pour affirmer leur unité. Mais ils n’ont pas trouvé l’énergie pour se sourire, ni même se regarder en face ou encore parler.

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De plus, les chefs des Pasdaran n’avaient pas été conviés à la réunion. De fait, il n’y avait aucune unité ou même aucune volonté d’unité. C’est pourquoi la base est restée agitée.

On a eu droit à une vague de panique. Tout d’abord, la demande du dollar a augmenté : l’offre étant limitée par la Banque centrale Iranienne (pour ménager ses réserves), le dollar (ramené sans cesse arbitrairement à 2400 tomans) a enregistré une hausse de 41% pour atteindre 3450 tomans. Le manque de dollar a amené les associés paniqués du régime à s’orienter vers l’achat de l’or : le prix de la pièce Azadi a enregistré une hausse de 150,000 tomans atteignant 1,350,000 tomans.

Cette belle agitation a été interrompue par l’inondation monstre du secteur des vendeurs d’or du Bazar suite à une très bizarre rupture des canalisations d’eau de ce secteur à la suite d’un forage d’origine inconnue alors que lors de ce genre d’intervention ont pense couper l’eau pour éviter les catastrophes. Mais dans ce cas précis, l’eau a coulé pendant longtemps. Le régime a aussi coupé l’électricité du secteur pour empêcher le pompage de ses eaux. Le niveau de ses eaux est monté si haut que les murs imbibés de certaines boutiques ont cédé entraînant l’effondrement de plusieurs toitures.

Il y a un ou deux ans, le régime incendié le Bazar, le voilà qu’il l’a inondé sans tenir compte des conséquences de son acte pour ce secteur. Mais il n’a pas réussi à contenir la crise car ses associés paniqués se sont alors orientés vers le Bazar de la région aurifère d’Ispahan et aussi vers la bourse où on y vend des pièces d’or livrables dans plusieurs mois. Ce marché très prisé en 2011 avait été abandonné quand le régime a augmenté la mise de départ de 25% à 107%. Le simple fait d’y revenir était le signe d’une crise de panique consistance. La demande (malgré la mise de 107%). Le régime a aussitôt relevé le taux de la mise de départ, mais la demande (contrariée par l’inondation intentionnelle du Bazar) a été si forte que la pièce d’or livrable dans le futur est (malgré sa cherté) repartie également en hausse (de 15%).

Le régime était face à une demande forte d’or et du dollar. Manquant de devises pour assurer l’approvisionnement du pays, le régime pouvait se retrouver en pénuries avec un risque élevé de soulèvement.

Le régime devait prendre des mesures pour se mettre à l’abri. Il a tout d’abord injecter plus de dollars sur le marché, mais il a aussi évoqué de noms de nouveaux faux opposants très islamistes, malmenés en prison, pour amener à déplacer vers eux toute éventuelle aide américaine aux opposants.

Enfin, le régime a également accordé des « vacances carcérales » à Tabarzadi (son plus important faux opposant actuel). Les « vacances carcérales » (qui ne s’appliquent pas aux vrais opposants) est une invention du régime pour sortir à sa guise ses faux opposants à des moments critiques avant de les replacer dans le scénario de malheurs carcéraux pour leur donner une actualité alors qu’ils ne dénoncent rien de bien méchant.

Tabarzadi a ainsi été libérée pour une durée indéterminée (afin qu’il puisse s’incruster dans la contestation si sa mesure économique s’avérait inefficace.

Deux autres prisonniers ont également bénéficié de vacances carcérales cette semaine, mais pour des raisons différentes. La première a Kaboudvand, un instituteur kurde emprisonné pour séparatisme. Sa libération est survenue pour calmer la population kurde après la mort d’un jeune lors d’une contrôle d’identité.Cette libération a duré 4 jours pour apaiser les Kurdes.

Le seconde personne libérée momentanément été Nasrine Sotoudeh, la féministe islamiste & avocate de Tabarzadi, qui est utilisée par le régime pour garder vivace la fausse opposition et le souvenir de Tabarzadi. Au cours des dernières semaines, pour populariser cette femme qui n’a réellement aucun fan, les médias avaient sans cesse parlé de son interminable grève de faim (qui défiait toutes les possibilités médicales)...

§ Grève de faim de Nasrine Sotoudeh

Selon toutes les sources, Nasrine Sotoudeh a fait 3 grèves de faim de chacune 45 jours espacées d’un jour de réalimentation. Or nul gréviste de faim ne peut récupérer ses pertes en trois repas car nul gréviste de faim ne peut se réalimenter normalement après une grève de plus de 3 semaines. Une réalimentation normale lui serait fatale, on appelle cela le Refeeding Syndrome. Et selon toutes les recommandations médicales, pour prévenir ce syndrome, il faudrait commencer par une alimentation semi liquide, pauvre en hydrates de carbone et en protéines (1000 cal maximum) et ensuite augmenter progressivement les doses en une dizaine de jours pour atteindre un niveau normal d’alimentation. Dans ce cas précis, en s’alimentant normalement pour reprendre une nouvelle grève de la faim, Sotoudeh devait donc être morte à deux reprises par le Refeeding Syndrome et par ailleurs, elle devait aussi se retrouver en état de cadavre en décomposition après ses 130 jours de grève de la faim. Nous pouvons nous attribuer un peu la fin de cette grève à l’usage des show politique du régime car la veille dans notre émission télévisuelle en persan touchant 55 millions de téléspectateurs, nous avions signalé les invraisemblances de cette grève de la faim !

Mais cette propagande n’avait pas été efficace et la grève de faim de Sotoudeh était devenue un problème encombrante. Le régime avait alors évoqué une manifestation de 120 féministes proches d’elle lui demandant d’interrompre sa grève et elle avait accepté leur demande !

La semaine dernière quand le régime était en difficulté et qu’il redoutait des manifestations hostiles, la fausse opposition avait alors évoqué la mort de la mère de Sotoudeh (loin d’elle) et la nécessité de la soutenir pour attribuer toute éventuelle action hostile du peuple à un geste de solidarité avec cette femme ouvertement islamiste.

Le mari de Sotoudeh avait aussi dénoncé la cruauté du régime en insistant sur le fait que sa femme n’avait pas bénéficié de vacances pour aller au chevet de sa mère mourante comme l’année dernière, elle n’avait pas été autorisée d’aller à l’enterrement de son père.

Or, outre le fait qu’il n’y avait jamais eu aucun article sur ce père mourant ou cette mère malade, nous avons découvert 4 visages différents pour cette dernière. On peut dire que le régime a sans brodé des intrigues nouvelles pour relancer la popularité de Sotoudeh, sans y parvenir. Cette semaine, le régime avait un autre problème encombrant : l’enterrement de la mère imaginaire de Sotoudeh ! Le régime ne savait comment expliquer le manque de manifestations de soutien à Sotoudeh pour lui obtenir le droit de faire ses adieux à sa mère ! Le régime a résolu ce problème par des vacances de trois heures pour aller à l’enterrement organisé par ses proches collaboratrices (dont le nombre reste un mystère). Les médias et sites de la fausse opposition ont précisé que Sotoudeh avait rencontré ses fans pour les inviter à rester calmes et patientes pour arriver à leurs objectifs (sans les préciser). Une réunion fictive et une demande floue de rester inactive, le régime a clos l’affaire tout en reparlant de Sotoudeh (la gardant en réserve pour plus tard). Il va sans dire que la fausse opposition qui est une grande productrice de vidéos n’a nullement immortalisé cette réunion imaginaire ! De notre point de vue, le régime aurait pu très bien montrer des images, mais il ne l’a pas fait car sa héroïne, fausse gréviste de faim, n’avait pas les traits tirés d’une vraie gréviste de faim.

Pour revenir à nos moutons, on peut dire que le régime était en difficulté. Les gens s’étaient mis à acheter de l’or et des dollars. Les maigres réserves du régime étaient menacées. Il avait alors injecté plus de dollars sur le marché, se vidant les réserves, pour éviter une plus grande crise. Il avait aussi mis en orbite son champion de la fausse opposition. Le régime avait également tenté d’apaiser les Kurdes et enfin, il venait de fermer le dossier encombrant de Sotoudeh. Il ne lui restait qu’à attendre voir si l’injection de dollar réussissait à calmer la crise pour savoir ce qu’il devait faire : plus de dollars, plus de faux opposants ou plus !

En cas d’échec, le régime allait vite manquer de devises : il pouvait s’attendre à une exode de ses associés et des pénuries graves. Chaque clan devait songer à ses intérêts. Pour Rafsandjani, ses rivaux (les Larijani et les chefs Pasdaran) allaient certainement tout tenter pour renverser ses pions du gouvernement pour prendre leur place et pouvoir négocier leurs départs avec les Américains.

Les Larijani et les chefs Pasdaran allaient sans doute encore évoqué la pénurie de médicaments pour remettre en cause de la ministre de la Santé d’Ahmadinejad pour remettre en cause ce dernier et demander sa destitution.

Rafsandjani a pris les devants : il a envoyé son principal pion gouvernemental, à savoir Ahmadinejad, à la télévision, pour un dialogue avec le peuple. Lors de ce dialogue, Ahmadinejad s’est désolidarisé de cette ministre. en l’accusant de ne pas avoir utilisé le budget de la santé et d’avoir laissé les prix monter pour satisfaire les intérêts occultes de quelques meneurs de ce secteur. La disparition de l’enveloppe de devises remettait aussi en cause Bagher Larijani (qui dans les marchandages internes) a obtenu la direction des programme politiques et du budget du ministère. En d’autres termes, Ahmadinejad se débarrassait d’un boulet et tentait d’accuser ses adversaires de détournement des fonds pour provoquer leur perte !

Cette preuve d’absence d’unité des dirigeants a mis le feu à la poudre : dans la nuit les ruelles du quartier Ferdowsi-Manoutchehri, quartiers de cambistes, se sont peuplés d’acheteurs et de vendeurs à la recherche de grosses quantités de dollars allant jusqu’à 50,000 billets par transition !
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Dimanche 23 Décembre 2012 (3 DEY 1391), après cette nouvelle preuve de l’impossibilité d’une unité entre les dirigeants, le dollar a continué sa hausse malgré l’augmentation de l’offre. La situation était grave, le clan des Larijani devait riposter pour prendre le pouvoir, mais aussi contenir la crise afin qu’elle ne détruise pas le système avant sa victoire.

Un député proche de Larijani a attaqué durement Mehdi, le fils de Rafsandjani, exigeant qu’il soit sévèrement puni pour ses nombreuses fraudes (commises pour le compte de son père). Les Larijani tentaient ainsi d’intimider Rafsandjani ou encourager ses serviteurs à changer de bord. L’action allait aussi sauver le frère remis en cause et accusé de fraude.

Pour contenir la crise, les Larijani devaient lancer un avertissement aux affairistes paniqués du régime. il devait parler et être entendu. C’est pourquoi Mohammad Nahavandian, le patron de la Chambre iranienne de Commerce et ami d’Ali Larijani a invité Sadegh Larijani, le chef du Pouvoir judiciaire, dans les locaux pour s’adresser aux Patrons des PME ! Ces gens ont écouté le grand shérif du régime, mais peu se sont empressés d’aller lui parler après la fin de cette étrange entrevue.

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Lundi 24 Décembre 2012 (4 DEY 1391), la réponse à l’entrevue-avertissement a été une plus grande panique des patrons et autres nantis du régime : le dollar et l’or ont continué leur hausse, mais ont ne connaît pas les niveaux atteints car le régime a encore une fois censuré les sites économiques et a interdit aux agents de change et aux vendeurs d’or d’afficher les prix.

Pour nier la gravité de la situation, le régime a misé sur la propagande : il a annoncé une baisse du dollar ! Ce qui a convaincu tout le monde qu’il était incapable de trouver une solution financière. Le gouvernement a alors fait état d’une amélioration de ses exportations, mais cela n’était pas crédible car en raison des sanctions visant les transports maritimes, le régime n’arrive à trouver des assureurs pour transporter ses marchandises !

Conscient de l’invraisemblance des annonces, le régime a par ailleurs mis l’accent sur ses capacités de répression par l’annonce d’une grande sévérité contre les "gangs de raquetteurs" sévissant à Téhéran, mais en raison de manque de miliciens fidèles, on n’a vu aucune arrestation, on a seulement vu des bulldozers en train de casser de "portables illégaux" !

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Le régime a également tenté de simuler que tout était normal en annonçant
une grande réunion économique de routine autour de Nahavandian et un rassemblement autour de l’ultra-conservateur Mesbah-Yazdi. Dans les deux cas, la participation a été ridicule et les participants avaient l’air très inquiets.

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En fin de compte, manquant d’arguments, le régime a fait état d’une belle ferveur religieuse à l’approche d’Arbaeyn, la dernière manifestation de deuil en hommage à la mort en martyr de Hossein, le 3e iman chiite. Mais là aussi, il délirait...

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Le régime semblait aller dans le mur. Ali Larijani a décidé d’amplifier ses efforts pour virer Rafsandjani afin de pouvoir prendre sa place et être en mesure de vendre le régime aux Américains en échange de quelques garantie de sécurité pour lui-même. Mais étant donné que toute remise en cause directe de Rafsandjani et ou son fils Mehdi (qui a été son homme d’affaire) pourrait entraîner une panique susceptible d’exploser le système, le pouvoir judiciaire n’a pas inculpé Mehdi. En guise d’avertissement, il a annoncé que l’instruction du dossier de Mehdi était finie et ce dossier serait bientôt transmis au parquet. En revanche, le Pouvoir Judiciaire a inculpé de fraude plus 80 nouvelles personnes ou sociétés du secteur bancaire qui est dominé par Rafsandjani afin désorganiser son clan.

Les chefs Pasdaran ont aussi affirmé qu’Ahmadinejad (principal pion de Rafsandjani) était à leur yeux semblable à Bani-Sadr, un très proche de Khomeiny, qui avait lâché ce dernier pour s’allier aux pions islamistes de Washington afin de prendre le pouvoir. Bani-Sadr avait été banni et pourchassé. L’affirmation laissait donc supposer l’envie des Chefs Pasdaran de démettre Ahmadinejad et prendre sa place.

Rafsandjani a riposté à ces deux attaques par une rumeur confidentielle affirmant que selon la médecine légale, la mort de Sattar Beheshti n’était pas naturelle : mettant ainsi, à nouveau, en cause Sadegh Larijani, le chef du Judiciaire et la direction des Pasdaran. Par ailleurs, HRA, l’association soi-disant de défense des droits de l’homme (dont le site est hébergé par le régime) a déploré les mauvaises conditions de détention des prisonniers de droit commun pour aggraver le cas de Sadegh Larijani, le chef du Judiciaire. L’avocat de Mehdi s’est également découvert une vocation humanitaire en témoignant spontanément sur des horreurs récemment vues en prison lors de ses visites à son client.

Par ailleurs, Rafsandjani a demandé la lecture d’une lettre qu’il écrit pour répondre aux accusations portées contre son fils.
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Mardi 25 Décembre 2012 (5 DEY 1391), Ali Larijani, le chef du Parlement, a refusé le droit de réponse demandé par Rafsandjani au motif qu’il n’était pas un parlementaire et que par ailleurs son fils était majeur et devait se défendre tout seul comme un grand !

Au tac au tac, le clan Rafsandjani a riposté en accusant explicitement Bagher Larijani des problèmes actuels de pénurie de médicaments.

Pour éviter des problèmes à son frère, Ali Larijani a donné son accord pour la lecture de la lettre d’explication de Rafsandjani ! Mais il n’a pas pour autant cessé ses attaques contre le clan Rafsandjani car ses lieutenants ont repris leurs attaques contre son principal pion Ahmadinejad.

Ces attaques ont ouvert une première brèche dans le clan Rafsandjani car un des proches de ce dernier, Asgar-Owladi, le n°2 de la chambre iranienne de commerce, par ailleurs, l’ami et le complice de veille date de Rafsandjani, a remis en cause la fiabilité de son principal candidat présidentiel, Mashaï.

L’émergence d’une guerre (éhontément) ouverte entre les deux clans a provoqué plus de panique chez les derniers associés du régime ! Les marchés sont restés agités : en réponse, le régime a censuré les prix, il a aussi fermé le site de la corporation des vendeurs de l’or et de pierres précieuses.

Cette fois, le régime ne pouvait plus nier les faits : il a admis qu’il y avait une situation de crise. Mais immédiatement après cet aveu de sa vulnérabilité, il a exposé "tous les raquetteurs arrêtés" par ses "policiers fidèles" (issus des Pasdaran)... afin de changer d’images et afin de prouver sa force !

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Les Chefs Pasdaran n’ont pas apprécié que l’on utilise leur image. Ils devaient également se mettre en valeur : ils ont annoncé 6 jours de grandes manoeuvres maritimes dans une large zone allant du détroit d’Ormuz jusqu’à l’océan indien (le régime, également en difficulté au même en 2011, avait aussi annoncé des manoeuvres qui ont été un vrai fiasco en raison du manque de troupes).

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Mercredi 26 Décembre 2012 (6 DEY 1391),
le régime était très divisé, affaibli par cette division empêchant toute action raisonnable et en plus certains responsables de cette division renouaient avec des menaces de fermeture du détroit pétrolier d’Ormuz, exposant le pays à plus de sanctions et à plus de difficultés. Les partenaires économiques n’ont pas apprécié : la ruée vers l’or et le dollar a continué. Le régime s’est retrouvé contraint de satisfaire une demande qui épuise ses réserves. Le régime ne pouvait pas prétendre que tout allait bien. Il a seulement continué la censure des médias économiques pour dissimuler l’ampleur de la panique de ses partenaires économiques.

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Larijani devait aussi accélérer ses efforts pour prendre affaiblir le clan Rafsandjani (le Gouvernement et sa famille) afin de pouvoir prendre le pouvoir et négocier des garanties de sécurité pour pouvoir fuir du pays en toute sécurité avec ses biens.

On a alors assisté à une passe d’armes féroce et inattendue !

1. Rafsandjani a tenté d’empêcher son offensive en portant plainte contre le député Rassâyi qui avait évoqué la corruption de sa famille.

2. Le pouvoir judiciaire qui est entre les mains des Larijani n’a évidemment pas donné de priorité à cette affaire, il a au contraire annoncé l’inculpation de 30 responsables du Gouvernement pour corruption et fraude ! Ali Larijani a aussi affirmé qu’il était désormais le seul à décider en matière d’octroi des budgets afin d’empêcher le clan adverse de puiser dans la caisse commune avant qu’il n’accède au plein pouvoir. Pour justifier son annonce, il a encore accusé Ahmadinejad d’incompétence en révélant via ses médias que les prix avaient augmenté d’au moins 250% en un an !

3. Le clan Rafsandjani a encore parlé de la mort non naturelle de Sattar Beheshti pour accuser Sadegh Larijani. Par ailleurs, l’organisation faussement humaniste de HRA qui est chargé de diffuser des nouvelles intimidantes de la répression, a également annoncé la pendaison collective et publique de 5 personnes à Yassudj (pour faire peur au peuple, mais aussi pour charger la barque de Sadegh Larijani).

4. Sadegh Larijani a pris la parole pour rétorquer qu’il avait toujours agi selon les attentes du Guide Khamenei (issu du clan Rafsandjani) laissant supposer que toute attaque sur ce sujet affaiblirait le plus grand pion de Rafsandjani sur l’échiquier du régime ! Par ailleurs plusieurs députés ont porté plainte contre Rafsandjani pour avoir porté plainte contre leur collègue ! Un vrai foutoir !

Le régime a tenté de masquer ce désordre par un rassemblement de soutien au Guide car samedi prochain est la journée officielle de soutien du peuple au Guide. Cette focalisation prématurée sur la Journée du Guide n’a pas réussi à donner une bonne image au régime car ce rassemblement n’a réuni qu’une trentaine d’inconnus soucieux.

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Le Gouvernement a tenté d’obtenir le soutien des chefs Pasdaran en organisant une nuit d’hommage aux Pasdaran amateurs d’Art, mais on n’y a vu aucun haut gradé des Pasdaran et par ailleurs, le maître de cérémonie Ahmadinejad était très soucieux.

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Ces images n’ont naturellement pas réussi à dissimuler la crise interne. Dans la nuit, le Bazar de Téhéran a été attaqué par des « gangs de voleurs » qui selon la version officielle ont pu dévaliser la section habillement malgré l’existence d’un service de gardiennage ! Or, la ville de Téhéran est équipée de caméras de surveillance, la police pouvait intervenir pendant l’attaque et bloquer les accès au Bazar pour coincer les « voleurs ». L’absence d’intervention laisse supposer que les voleurs étaient issus du régime et l’attaque du secteur d’habillement était un avertissement aux nantis remuants du régime.

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Jeudi 27 Décembre 2012 (7 DEY 1391), avec la guerre ouverte de la veille et le recours à la raquette pour intimider les nantis, le régime a montré qu’il était sur une mauvaise pente. La panique est demeurée très forte car le régime a reconnu que le prix du dollar et de l’or étaient très en hausse. Signe de la gravité de la situation, le régime a imposé une interdiction de diffusion d’infos sur l’or et sur le dollar pour la durée de la crise.

Cette gravité de situation a aussi incité les clans au pouvoir à accentuer leur lutte. Le premier coup a été tiré par Naghdi, un des chefs Pasdaran, lors d’un nouveau rassemblement sur le thème du soutien au Guide : on y a dit qu’un corrompu milliardaire (Rafsandjani) qui utilise ses dollars pour libérer son fils corrompu ne pouvait pas incarner les réformes dans un pays.

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Rafsandjani devait riposter à l’OPA lancé sur le Guide : ses proches ont formé un groupe de soutien au Guide au sein du clergé enseignant (Howzeh) pour se mettre en première ligne d’idolâtrie du Guide. Mais cette initiative a été vivement critiquée par les Grands Ayatollahs car elle a mis en évidence le boycott du Guide au sein du clergé enseignant (Howzeh).

Rafsandjani devait aussi riposter à l’accusation de corruption : son pion Ahmadinejad a viré la ministre de la Santé, qui avait été accusée de malversation en complicité avec Bagher Larijani, pour mettre l’accent sur la corruption de ses rivaux. Bagher Larijani a donné sa démission pour échapper à toute mise en cause par le nouveau ministre de la Santé.

On était encore dans un nouveau foutoir ! Devant le risque d’une amplification de la panique interne, quelqu’un devait prendre l’initiative d’un apaisement. On n’a pas vu d’apaisement du côté des adversaires de Rafsandjani : il y a des cas de délations de ses proches nantis pour déstabiliser davantage le gouvernement formé par ses pions. Rafsandjani devait sauver le Gouvernement sur lequel se focalisaient toutes les attaques.

Le Gouvernement des pions de Rafsandjani a alors annoncé qu’il pouvait autoriser la visite du site militaire de Partchin à condition que l’AIEA accorde au régime le droit à enrichir de l’uranium et que les menaces venues de l’étranger (d’Israël et des Etats-Unis) se dissipent. Rafsandjani changeait encore de bord prenant Washington à revers et l’entraînant dans un deal susceptible de sauver le régime. WAshington n’a pas donné de suite car il ne veut pas le maintient du pouvoir actuel. Mais plus intéressant encore, les deux autres clans n’ont pas commenté le revirement de Rafsandjani : ils ont même zappé l’initiative car ils n’y gagnent rien et ne souhaitent en cas donner raison à Rafsandjani.

Des proches de Larijani ont même convoqué Bahmani, le patron de la Banque centrale Iranienne qui est proche de Rafsandjani, pour le questionner sur sa gestion désastreuse afin d’anéantir rapidement le Gouvernement et le clan Rafsandjani. Bahmani n’a pas été autorisé d’aller au rendez-vous. Les proches de Larijani l’ont accusé de n’avoir aucune autonomie pour préparer le projet de sa révocation en ainsi déstabiliser Gouvernement des pions de Rafsandjani…

Les Larijani étaient dans une guerre totale comme le tentaculaire réseau de Rafsandjani ! Ils devaient montrer qu’ils avaient aussi un réseau, ce qu’ils n’avaient pas réussi la semaine dernière. Bahonar, le 1er lieutenant d’Ali Larijani, a organisé un rassemblement intitulé le Ligne de Font de soutien au Guide (au système) pour sonder l’état du réseau après les attaques contre Rafsandjani et l’adhésion inattendu d’Asgar-Owladi. Ce dernier a été présent, mais le remplissage de la salle (petite au demeurant) laissait à désirer.

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Bahonar : 1er à partir de gauche


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Bahonar à droite


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Asgar-Owladi


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Ali Larijani a également annoncé une rencontre à l’université de Téhéran pour fédérer le soutien des rares derniers fidèles de la milice universitaire. La mobilisation a été si basse qu’il a dû renoncer à la tenue de la rencontre dans un amphi…

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Vendredi 28 Décembre 2012 (8 DEY 1391), après l’échec subi par le clan Larijani, les chefs Pasdaran ont pensé qu’ils pouvaient remonter dans le pool grâce aux manœuvres qu’ils avaient annoncées.

En raison de manque d’effectifs, ils devaient donner un maximum de publicité anxiogène à leurs équipements. Ils ont renoncé à leurs hors-bords qui font rire les marines de guerre présentes dans le golfe Persique et ils ont sorti, leurs sous-marins notamment les plus gros : leurs 3 vieux sous-marins de classe kilo datant de 1982 qui avaient été vendu dans un tel état de délabrement par les Russes que nul pays n’avait accepté de les réparer. Le régime a précisé qu’ils étaient enfin prêts pour dominer le golfe Persique après 1 million 600,000 heures de réparation grâce à ses techniciens locaux !

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Ces vieux sous-marins d’ère jurassique ont certainement été réparés puisqu’ils ne coulent pas, mais voici une coupe de ces engins : on y voit que 50% de leur volume de 75 m de long est occupé par leur moteur diesel, il y a 25% d’espace pour le personnel (d’où le nombre limité du personnel) et 25% d’espace pour moins d’une dizaine de torpilles à l’ancienne.

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En face, du côté américain, nous avons les sous-marins nucléaires de classe Ohio (171 m de long), mais avec une composition différente : le moteur occupe 25% du volume, la salle du personnel occupe 25%, mais 50ù du volume est occupé par 20 missiles de croisière téléguidés par satellite et de fait un seul sous-marin de ce type peut à lui seul détruire toute la marine du régime en moins de 20 minutes !

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Mais cette dure réalité n’a été signalé par les Américains car ils ne veulent pas provoquer un vent de panique interne susceptible de balayer ce régime islamique. Les alliés de Washington ont même parlé sans fin de la puissance militaire des mollahs pour le laisser faire son show bon pour son moral. Mais ils ont tout de même évoqué le risque d’une frappe pour limiter ses prétentions car à trop p… plus haut que son c…, il les obligerait à voter des sanctions qu’ils ne souhaitent pas adopter de peur de le voir s’effondrer sur place.

Les chefs Pasdaran ont bien compris leur limite et les Manœuvres du siècle se sont perdues dans les méandres de l’espace médiatique du régime. Les chefs Pasdaran ont décidé de montrer leur puissance interne en annonçant le rassemblement de 20,000 miliciens à proximité d’Ahwaz pour des manoeuvres terrestres (mais cette opération destinée aux collaborateurs du régime est restée confidentielle et n’a eu aucune publicité internationale).

Nous avons cherché les photos et d’emblée, il y avait un problème : une grande banderole de soutien au Guide visible en arrière plan du passage en revue des troupes était absente des deux vues de face des 20,000 miliciens. On avait visiblement droit à cocktails d’images.

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En agrandissant (cliquez) l’un des deux photos précitées et des vues de détails nous avons remarqué que la zone située à droite des Bérets jaunes était remplie sur la photo d’ensemble et vide sur la photo de détail. A regarder de près, es foules situées dans les parties droite et gauche de la photo d’ensemble étaient des masses floues sans aucun alignement de type militaire.

Nous avons dessiné des lignes de fuites et mis en valeur le fait que ces zones périphériques ne suivent pas la perspective générale. Les gens de ces foules des extrémités sont aussi plus petits que ceux de la partie centrale alors que tous sont à une même distance de la caméra.

Par ailleurs, les têtes des gens situés côte à côte n’étaient pas de mêmes dimensions et on passaient tout d’in coup des visages plutôt nets à des masses informes, ce qui est nécessaire dans le trucage pour donner une impression de foule infinie. Il y avait vraisemblablement 3 ou 4 rangées de miliciens en kaki et un peu plus dans les bérets jaunes et rien d’autres. Cela est confirmé par le nombre peu important de participants que l’on a vu sur les images de manœuvres qui ont eu lieu par la suite.

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Dans le même genre, on a eu droit, les chefs Pasdaran ont également annoncé le rassemblement de 5000 bassidjis à Téhéran dans un festival d’autodéfense. Ils étaient 100 fillettes encadrées par 5 vieilles bassidjis et une trentaine de miliciens hommes. A la limite absolue du ridicule.

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Avec moins d’une centaine de miliciens dans le sud du Pays et une centaine de pauvres enfants à Téhéran. Les Chefs Pasdaran n’ont pas eu l’occasion de briller et lancer une OPA sur ce qu’il reste du régime.

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Samedi 29 Décembre 2012 (9 DEY 1391), c’était la journée du Guide, journée qui avait été boycottée presque à 100% l’année dernière. Cette fois-ci, le régime a montré des images de 4 rassemblements réunissant en tout : 1000 personnes à travers l’Iran : 200 personnes dans la petite mosquée d’ARK de Téhéran, tout autant dans une mosquée de Kermân, près de 300 mollahs dans une mosquée de Qom et une cinquantaine de mollahs du Howzeh du Sud se sont réunis sur petite place de Bandar Abbas.

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à Téhéran


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à Kermân


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à Qom, siège du clergé comptant 20,000 mollahs
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à Bandar Abbas


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Les trois premiers reportages (Téhéran, Kermân et Qom) sont des faux (des images d’archives d’autres événements) car cette journée n’est pas une journée de prière, mais de manifestation urbaine. Par ailleurs à aucun moment, on ne voit des banderoles avec l’inscription se référant à la date et au sujet : 9 DEY, journée du Guide. Le régime a recyclé des images car la mobilisation a été cette fois-ci encore plus faible que l’année dernière !

En conséquence, les dirigeants du régime sont restés cachés. Les chefs Pasdaran n’ont pas osé sortir non plus. Ils ont néanmoins appelé à un rassemblement dans leur rang pour occuper ce terrain miné et vide. Ils n’ont même pas pu remplir une salle qu’ils avaient remplie la semaine dernière.

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Ce samedi, 9 DEY, la Journée du Guide, a été une belle journée de déprime pour les dirigeants isolés du régime agonisant. Le régime n’en finit pas d’imploser. Cependant, il demeure au pouvoir car le peuple déçu et meurtri par le manque de soutien international à son soulèvement de juin 2009 et à la manifestation contre-révolutionnaire de mars 2011, ne bouge pas. Mais chacun des derniers dirigeants du régime agonisant sait que tout peut s’effondrer par un faux pas : une panique des nantis du régime, un ras-le-bol des Bazaris, une pénurie soudaine. Chacun sait qu’il est assis sur un baril de poudre : on le voit sur le visage inquiet du commandant en chef des Pasdaran, le milicien Jaafari, qui harangue des troupes tout aussi désabusées que le peuple Iranien.